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Le point épidémio | CIRE ANTILLES GUYANE | N° 24 | 3 juillet 2014 | Page 1
Guadeloupe Guyane Martinique
Saint-Martin
Saint-Barthélémy
C I R E
A N T I L L E S
G U Y A N E
Le point épidémiologique — N° 24 / 2014| ANTILLES GUYANE |
Le chikungunya dans les Antilles-Guyane
Bulletin du 16 au 29 juin 2014 (Semaine S2014-25 et S2014-26)
Surveillance des cas hospitalisés et des décès
Depuis le début de l’épidémie, 42 patients
présentant un résultat positif pour le
chikungunya ont été hospitalisés au CH de
Marigot plus de 24 heures pour leur prise en
charge (Figure 3). Parmi eux, 5 étaient des
formes sévères. Les deux derniers patients
ont été hospitalisés au cours de la première
semaine de juin (formes non sévères).
A ce jour, trois décès liés au chikungunya
ont été rapportés .
Après évaluation par les experts
hospitaliers, ces trois décès étaient tous
indirectement liés au chikungunya.
Nombre hebdomadaire de patients hospitalisés plus de 24 heures
pour chikungunya, biologiquement confirmés - Saint Martin -
S 2013-50 à 2014-26
| Figure 3 |
Répartition spatiale des cas : Les cas incidents semblent se concentrer à Marigot et
aux alentours (quartier d’Orléans, Concordia, Sandy Ground).
Conclusions pour Saint Martin
Hormis une augmentation modérée du nombre de cas cliniquement évocateurs vu
par les médecins de ville il y a trois semaines,stabilisée depuis, les autres indica-
teurs de surveillance montre que la transmission virale reste modérée. Saint-Martin
est actuellement en phase de transmission modérée (Phase 2 du Psage).
Surveillance des cas probables et confirmés : Lorsque l’île de Saint-Martin a été
classée en phase d’épidémie (Phase 3 du Psage) du 3 février au 30 avril 2014, les cas
cliniquement évocateurs ne faisaient plus que rarement l’objet d’une confirmation biologi-
que. Seuls les cas hospitalisés étaient confirmés. Depuis le retour en phase de transmis-
sion virale modérée (Phase 2 du Psage), les demandes d’examen biologique reste peu
nombreuses et le taux de positivité est d’environ 40% entre le 26 mai et le 22 juin 2014.
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Situation épidémiologique actuelle à Saint Martin
Depuis fin novembre 2013, on estime à
3540 le nombre de cas cliniquement
évocateurs de chikungunya vus en
consultation médicale de ville jusqu’au 29
juin 2014 (Figure 1). Au cours de la dernière
semaine de juin 2014 (S 2014-26) 55 cas
cliniquement évocateurs ont été vus en
médecine de ville.
Ce nombre de cas est stable depuis trois
semaines après une légère augmentation en
semaine 2014-24.
Surveillance des cas cliniquement évocateurs
| Figure 1 |
Nombre hebdomadaire estimé de cas cliniquement évocateurs de
chikungunya vus par les médecins généralistes - Saint Martin -
S 2013-48 à 2014-26
Surveillance des passages aux urgences du centre hospitalier de Marigot
Le nombre cumulé de passages aux
urgences pour suspicion de chikungunya
depuis le début de la surveillance renforcée,
jusqu’à la dernière semaine de juin, est de
511 (Figure 2). Le nombre hebdomadaire de
ces passages est relativement stable depuis
6 semaines, en moyenne de 8. On observe
une légère augmentation pour cette dernière
semaine de juin avec 11 passages (S2014-
26). Néanmoins, cela reste largement
inférieur aux chiffres observés lors de
l’épidémie (entre 25 et 40 passages
hebdomadaires).
Nombre hebdomadaire de passages aux urgences pour suspicion
de chikungunya- Saint Martin - S 2013-50 à S2014-26
| Figure 2 |
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Patients hospitalisés, en cours de classification
Patients hospitalisés, non sévères
Patients hospitalisés sévères
Page 2 — N° 24/ 3 juillet 2014 CIRE ANTILLES GUYANE | Le point épidémio
Situation épidémiologique actuelle à Saint Barthélemy
Surveillance des cas cliniquement évocateurs
Nombre hebdomadaire estimé de cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus par les médecins
généralistes - Saint Barthélemy S 2013-52 à 2014-26
| Figure 4 |
La reprise de la circulation virale à Saint-Barthélemy, indiquée par l’augmentation du nombre hebdomadaire de cas clini-
quement évocateurs entre la mi-mai et la mi-juin, ne s’est pas poursuivie. Ce nombre est en diminution au cours des 3ème
et 4ème
semaines de juin. Les autres indicateurs restent stables. Les résultats de confirmation biologique mettent en évi-
dence des taux de positivité relativement élevés pendant la période d’augmentation du nombre de cas cliniquement évo-
cateurs.
Une recrudescence transitoire de la circulation virale s’est probablement produite mais la situation de Saint-Barthélemy
correspond toujours à la phase de transmission virale modérée (Phase 2 du Psage).
Conclusions pour Saint Barthélemy
Surveillance des cas hospitalisés et des décès
A ce jour, aucune hospitalisation de plus de 24 heures de patients biologiquement probables ou confirmés pour le chikungunya n’a
été rapportée.
Depuis le 23 décembre 2013 et jusqu’au 29 juin
2014, une surveillance hebdomadaire des cas
cliniquement évocateurs de chikungunya est
réalisée auprès des médecins généralistes de l’île
et a permis de recenser 680 cas (Figure 4).
Le nombre hebdomadaire de cas cliniquement
évocateurs s’établit à 24 la dernière semaine de
juin. Après une augmentation du nombre de cas
entre la mi mai et la mi juin (50 cas cliniquement
évocateurs hebdomadaires), une diminution de ce
nombre est depuis observée.
Le nombre cumulé de passages aux urgences
pour suspicion de chikungunya depuis le début de
la surveillance renforcée jusqu’à la dernière
semaine de juin (S2014-26) est de 171 (Figure 5).
Entre début mars et début juin, le nombre
rapporté de passages hebdomadaires aux
urgences était très faible en raison d’un problème
technique de recensement de ces passages.
Depuis début juin, le recueil des données se
rétablit et indique que le nombre de passages aux
urgences reste bien inférieur au nombre observé
à l’acmé de l’épidémie. Lors de la dernière
semaine de juin (S2014-26), seuls 2 passages ont
été enregistrés.
Nombre hebdomadaire de passages aux urgences pour suspicion de chikungunya - Saint Barthélemy
S 2013-52 à 2014-26
| Figure 5 |
Surveillance des passages aux urgences du Centre Hospitalier de Bruyn
Surveillance des cas biologiquement probables et confirmés
Au total, 176 cas positifs (probables et confirmés) ont été recensés depuis la mi-décembre 2013 (S2013-50). Le nombre de
demandes d’examens biologiques était limité de mars à mai (S2014-12 à S2014-19) mais semble augmenter depuis. Ainsi, 40 cas
ont été biologiquement confirmés depuis le 12 mai. Le taux de positivité est compris entre 67% et 100% entre le 12 mai et le 15 juin
2014.
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CIRE ANTILLES GUYANE | Le point épidémio N° 24 / 3 juillet 2014 — Page 3
Situation épidémiologique actuelle en Martinique
Surveillance des cas cliniquement évocateurs par les médecins généralistes
Depuis début décembre 2013 (S2013-49) et
jusqu’au 29 juin 2014 (S2014-26), l’épidémie
poursuit sa progression avec un nombre total
estimé de cas cliniquement évocateurs de
chikungunya ayant consulté un médecin généraliste
de 43 550 cas.
Entre le 16 et le 29 juin 2014 (S2014-25 et S2014-
26), le nombre hebdomadaire de cas évocateurs de
chikungunya vus en consultation par les médecins
généralistes est estimé à 2940 et 3040
respectivement, en très légère augmentation par
rapport à la deuxième semaine de juin. (Figure 6).
Les données des passages aux urgences adultes du CHUM pour suspicion de chikungunya, site PZQ (Figure 8a), n’indiquent pas de
changement marqué au cours de la dernière semaine de juin (47 passages) par rapport aux trois semaines précédentes. Pendant le
mois de juin, 49 consultations ont été enregistrées en moyenne chaque semaine pour suspicion de chikungunya dans ce service d’ur-
gences.
A la Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant, 46 passages aux urgences pédiatriques pour suspicion de chikungunya ont été
enregistrés au cours de la dernière semaine de juin, ce nombre est stable et correspond à la moyenne du nombre de passages sur
les 4 dernières semaines (Figure 8b). La part des consultations aux urgences pédiatriques pour une suspicion de chikungunya par
rapport à l’ensemble des passages reste stable (8 à 10%).
Passages aux urgences adultes et pédiatriques (sites PZQ et MFME)
Nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs de chikungunya, vus en médecine de ville,
estimé à partir des données du réseau de médecins sentinelles - Martinique S2013-49 à 2014-26
| Figure 6 |
Figure 8a Nombre hebdomadaire de passages pour chikungunya aux urgences adultes (PZQ) Figure 8b Nombre hebdomadaire de passages pour chikungunya aux urgences pédiatriques (MFME)
Martinique S2013-52 à 2014-26 Martinique S2013-51 à 2014-26
| Figures 8a et 8b |
Surveillance des cas cliniquement évocateurs par SOS Médecins
Nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus par SOS Médecins dans
le cadre de leur activité - Martinique S2014-03 à 2014-26 – Source Sursaud-InVS
| Figure 7 |Le nombre de visites à domicile effectuées pour
fièvre du chikungunya par les médecins de
l’association SOS-médecins est stable au cours
des 3ème
et 4ème
semaines de juin, avec
respectivement 158 et 165 visites. Cette tendance
à la stabilité est observée depuis le début du mois
de juin. (Figure 7).
Le nombre de visites toutes causes confondues
réalisées au cours des quatre dernières semaines
reste toutefois en deçà des valeurs observées entre
mars et début avril 2014.
Les consultations pour chikungunya représente
entre 22% et 24% de l’activité totale de SOS
Médecins Martinique.
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Nombre de passages aux urgences pédiatriques (MFME)
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2013-512013-522014-012014-022014-032014-042014-052014-062014-072014-082014-092014-102014-112014-122014-132014-142014-152014-162014-172014-182014-192014-202014-212014-222014-232014-242014-252014-26
Nombre de passages aux urgences adultes (PZQ)
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2013-52
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2014-03
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2014-25
2014-26
Page 4 — N° 24/ 3 juillet 2014 CIRE ANTILLES GUYANE | Le point épidémio
Conclusions pour la Martinique
Situation épidémiologique actuelle en Martinique (suite)
Surveillance des cas hospitalisés et des décès
Depuis la mise en place du dispositif de surveillance
épidémiologique des cas confirmés de chikungunya
hospitalisés plus de 24 heures, 776 cas ont été ainsi
recensés parmi lesquels 443 ont fait l’objet d’un
classement par le service d’infectiologie du CHUM
(Figure 9). Sur les 443 cas classés, on enregistre 72
formes sévères (16%) et 371 formes non sévères
(84%). Sur les 2 derniers mois pour lesquels les
données sont consolidées (du 7 avril au 1er
juin 2014),
la moyenne hebdomadaire du nombre de cas est de
43.
Par ailleurs, 13 décès de patients hospitalisés et
présentant un chikungunya ont été rapportés et
évalués par les infectiologues du CHUM. Ils étaient
tous indirectement liés à l’infection par le virus du
chikungunya.
D’autre part, 8 certificats de décès avec mention
chikungunya dans l’une des causes de décès ont été
comptabilisés pour des personnes décédées à
domicile.
Nombre hebdomadaire de cas confirmés ou probables hospitalisés - Martinique S 2013-51 à
2014-26
| Figure 9 |
Répartition spatiale des cas
Les incidences les plus élevées au cours des 3ème
et
4ème
semaines de juin sont observées dans le Sud (Le
Marin, Rivière Pilote et Sainte Luce), le Nord Caraïbe
(Case Pilote et Carbet) et la cote Atlantique du Robert
au Lorrain.
L’épidémie semble diminuer au centre de la
Martinique : Fort de France, Schœlcher, Saint Joseph.
Les incidences les plus faibles sont enregistrées aux
Anses d’Arlet, au François, au Vauclin et à Saint Anne.
NB : La figure 10 est établie à partir des données
fournies par le réseau de médecins sentinelles.
L'absence de médecin généraliste installé dans les
communes de Grand Rivière, Macouba, Ajoupa-
Bouillon, Fonds Saint Denis, Morne Vert et
Bellefontaine empêche toute estimation du nombre de
cas cliniquement évocateurs dans ces communes.
Ceci ne signifie pas qu’elles sont indemnes de cas de
chikungunya.
L’épidémie continue de se développer en Martinique avec une progression constante et modérée du nombre de nou-
veaux cas cliniquement évocateurs au cours du mois de juin. Le nombre de visites pour chikungunya réalisées par l’as-
sociation SOS Médecins Martinique est quant à lui stable depuis le début du mois de juin, il en est de même pour les
passages aux urgences pédiatriques et adultes du CHUM (Site PZQ et MFME).
Le Comité d’experts s’est réuni le 26 juin pour évaluer la situation épidémiologique qui correspond à une situation d’épi-
démie généralisée (Phase 3 du Psage).
Incidence cumulée estimée des cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus par les
médecins sentinelles dans le cadre de leur activité - Martinique S2014-23 à 2014-26
| Figure 10 |
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2014-20
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2014-23
2014-24
2014-25
2014-26
Patients hospitalisés, en cours de classification
Patients hospitalisés, non sévères
Patients hospitalisés sévères Données incomplètes
CIRE ANTILLES GUYANE | Le point épidémio N° 24 / 3 juillet 2014 — Page 5
Situation épidémiologique actuelle en Guadeloupe
Surveillance des cas cliniquement évocateurs
Surveillance des cas hospitalisés et des décès
Depuis la mise en place du dispositif de surveillance des cas
hospitalisés, 188 cas biologiquement confirmés ou probables
pour le chikungunya ont été hospitalisés. Parmi eux, 19 étaient
des formes sévères de la maladie (13 % des formes classées),
133 des formes non sévères et 36 sont en cours de
classification. Le nombre hebdomadaire des cas hospitalisés a
notablement augmenté à partir de mi-mai (S2014-21) et il fluctue
depuis d’une semaine à l’autre, entre 17 et 33 cas. La proportion
de formes sévères reste stable (Figure 13).
Depuis le début de l’épidémie, parmi ces cas hospitalisés, 3
décès ont été enregistrés, investigués et classés par les experts
infectiologues comme étant indirectement liés au chikungunya.
Par ailleurs, 6 certificats de décès portant la mention
« chikungunya », ont été enregistrés pour des personnes
décédées à leur domicile depuis le début de l’épidémie.
Depuis le début de la surveillance (dernière semaine
de décembre), le nombre total de cas cliniquement
évocateurs de chikungunya ayant consulté en
médecine de ville est estimé à 52 000.
Le nombre hebdomadaire de ces cas a fortement
augmenté entre début avril (S2014-14) et début juin
(S2014-23), jusqu’à environ 6000 cas par semaine.
Au cours du mois de juin (S2014-23 à 26), ce nombre
s’est stabilisé (Figure 11).
Nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs de chikungunya, vus en médecine de ville,
estimé à partir des données du réseau de médecins sentinelles - Guadeloupe
S2013-52 à 2014-26
| Figure 11 |
Surveillance des passages aux urgences
Ces indicateurs suivent la même dynamique que le nombre de cas évocateurs vus en médecine de ville.
Au CHU de Pointe à Pitre, après une augmentation début juin (S2014- 23), le nombre de passages aux urgences pour suspicion de
chikungunya s’est stabilisé avec en moyenne 200 passages par semaine.
Au CH de Basse-Terre, après une nette diminution du nombre de passages la deuxième semaine de juin, on note également une
stabilisation de ce nombre, entre 50 à 60 passages hebdomadaires.
Depuis le début de l’épidémie, on observe dans ces passages une majorité d’enfants au CHU et une majorité d’adultes au CHBT
(Figures 12a et 12b).
Nombre hebdomadaire de passages pour chikungunya aux urgences adultes et
enfants du CHU de Pointe à Pitre - S 2013-50 à 2014-26. Source: Oscour
®
| Figure 12a |
Nombre hebdomadaire de passages pour chikungunya aux urgences adultes et
enfants du CHBT - S 2013-50 à 2014-26. Source: Oscour
®
| Figure 12b |
Nombre hebdomadaire de cas confirmés ou probables hospitalisés - Guadeloupe -
S2013-51 à 2014-26
| Figure 13 |
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Nombre de passages des 15 ans et plus
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Nombre de passages des 15 ans et plus
Nombre de passages des moins de 15 ans
0
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30
32
34
En cours de classification
Forme non sévères
Formes sévères
Données
incomplètes
Page 6 — N° 24/ 3 juillet 2014 CIRE ANTILLES GUYANE | Le point épidémio
L’épidémie se poursuit de façon intense sur l’ensemble du territoire de la Guadeloupe et de ses îles proches.
La Guadeloupe est en situation d’épidméie généralisée (phase 3 du Psage).
Conclusions pour la Guadeloupe
En Guyane, le nombre de cas probables et confirmés continue
sa progression pour atteindre un total de 601 cas recensés
depuis l’apparition de la maladie sur le territoire dont 64,1 %
d’autochtones.
La commune de Cayenne reste toujours celle où la majorité des
cas est recensée (62 % des cas). De nouveaux foyers ont été
identifiés cette semaine à Cayenne, à Macouria et à Rémire-
Montjoly. Des foyers restent toujours actifs sur Kourou,
Montsinéry et Matoury.
Un total de 50 cas confirmés biologiquement ont été hospitalisés
plus de 24h dans un service d’hospitalisation ; 48 ont été classés
parmi lesquels 2 en formes sévères (4%).
Aucun décès lié au chikungunya n'a été rapporté à ce jour en
Guyane.
Situation épidémiologique actuelle en Guyane
Sur les 4 dernières semaines, du 2 au 29 juin 2014, l’épidémie a progressé sur l’ensemble du territoire, restant généralisée sur l’en-
semble des communes (Figure 14). Parmi les 29 communes disposant de médecins sentinelles, 14 ont une incidence de cas clini-
quement évocateurs supérieure à la moyenne départementale. Six de ces communes sont situées sur la Grande Terre, cinq en
Basse-Terre et les autres aux Saintes, à Marie-Galante (Grand-Bourg) et à La Désirade.
Répartition spatiale des cas
Incidence cumulée estimée des cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus par les médecins sentinelles dans le cadre de leur activité -
Guadeloupe S 2014-23 à 2014-26
| Figure 14 |
Conclusions pour la Guyane
La circulation du virus du chikungunya sur le territoire guyanais se poursuit activement avec de nombreux foyers locali-
sés sur 6 communes du territoire et principalement sur Cayenne.
La situation épidémiologique correspond à la phase 2 du Psage : transmission autochtone modérée avec foyers épidé-
miques et chaines de transmission localisées.
N° 24 | 3 juillet 2014 | Page 7 Le point épidémio | CIRE ANTILLES GUYANE
Le point épidémio
Depuis le début de l’épidé-
mie S2013-49
Saint Martin :
- 3540 cas clinique-
ment évocateurs
- 3 décès à l’hôpital in-
directement liés au chi-
kungunya
Saint Barthélemy.
- 680 cas cliniquement
évocateurs
Martinique :
- 43550 cas clinique-
ment évocateurs
- 13 décès à l’hôpital
indirectement liés au
chikungunya
Guadeloupe :
- 52 000 cas clinique-
ment évocateurs
- 3 décès à l’hôpital in-
directement liés au chi-
kungunya
Guyane :
- 601 cas confirmés
dont 64,1% de cas au-
tochtones
Remerciements à nos partenaires : les Cellules de Veille Sanitaire des ARS de Guadeloupe, de Guyane et de Martini-
que, aux Services de démoustication, aux réseaux de médecins généralistes sentinelles, à SOS médecins,
aux services hospitaliers (urgences, laboratoires, services d'hospitalisation), aux CNR de l’Institut de Recherche
Biomédicale des Armées et de l’Institut Pasteur de Guyane, aux LABM, à l’EFS ainsi qu’à l’ensemble des profession-
nels de santé qui participent à la surveillance épidémiologique.
Directeur de la publication
Anne Bruant-Bisson,
Directrice générale par Intérim de
l’InVS
Rédacteur en chef
Martine Ledrans, Responsable
scientifique de la Cire AG
Maquettiste
Claudine Suivant
Comité de rédaction
Audrey Andrieu
Vanessa Ardillon
Alain Blateau
Fatim Bathily
Sylvie Cassadou
Luisiane Carvalho
Elise Daudens
Frédérique Dorléans
Noellie Gay
Martine Ledrans
Marion Petit-Sinturel
Jacques Rosine
Amandine Vaidie
Diffusion
Cire Antilles Guyane
Centre d’Affaires AGORA
Pointe des Grives. CS 80656
97263 Fort-de-France
Tél. : 596 (0)596 39 43 54
Fax : 596 (0)596 39 44 14
http://www.ars.martinique.sante.fr
http://www.ars.guadeloupe.sante.fr
http://www.ars.guyane.sante.fr
Conclusions générales
A Saint-Martin, la circulation du virus chikungunya est modérée. Cette collectivi-
té est toujours en phase 2 du Psage* : transmission autochtone modérée.
A Saint-Barthélemy, une recrudescence transitoire de la circulation virale a été
observée mais la situation de Saint-Barthélemy correspond toujours à la phase 2
du Psage : transmission autochtone modérée.
En Martinique, l’épidémie se poursuit, avec une progression modérée du nombre
de cas cliniquement évocateurs, les autres indicateurs de surveillance restant
relativement stables. La Martinique est en phase 3 du Psage : épidémie générali-
sée.
En Guadeloupe, L’épidémie se poursuit de façon intense sur l’ensemble du terri-
toire de la Guadeloupe et de ses îles proches. Cette situation correspond à la
phase 3 du Psage : épidémie généralisée.
En Guyane, la circulation virale s’intensifie avec de nouveaux foyers dans 6 com-
munes du département. La situation correspond à la phase 2 du Psage*: trans-
mission autochtone modérée*.
*Programme de Surveillance, d’alerte et de gestion d’émergence du virus Chikungunya
In Saint-Martin, the viral circulation is moderate. This department is in phase 2 of
MSACP : moderate autochthonous viral transmission.
In Saint-Barthélemy, epidemiological indicators suggest an increase of the viral
transmission in last weeks. This department, however, remains in phase 2 of
MSACP.
In Martinique, outbreak is ongoing in all municipalities. Martinique is in phase 3
of MSACP : generalized outbreak.
In Guadeloupe, outbreak continues to grow. The department is now in phase 3 of
MSCAP: generalized outbreak..
In French Guiana, the viral circulation intensifies and new clusters have
emerged. This French department is in phase 2 of MSACP, characterized by a
moderate autochthonous viral transmission.
(*) Management, Surveillance and Alert of the chikungunya outbreak Plan (MSACP)
General conclusions
Situation dans les Caraïbes
Situation du Chikungunya dans les Caraïbes au 2 juillet
2014 - Source InVS-DCAR-VICAR
| Figure 15 |
Du 6 décembre 2013 au 3 juillet 2014, 14
territoires des Caraïbes (hors DFA) et 4
états d’Amérique centrale et du sud (Costa-
Rica, Guyana, Salvador et Suriname) ont
rapporté des cas autochtones de
chikungunya.
Au total, au 30 juin, le bilan des cas de
chikungunya dans les Caraïbes et en
Amérique du sud et centrale (hors DFA)
s’élève à plus de 180 000 cas cliniquement
évocateurs.
Sources : Carpha, PAHO, Ministères de la
santé des territoires des pays concernés,
OMS.
— N° 24 / 3 juillet 2014 | Les mesures de gestion
| Bilan des interventions des Volontaires
du service civique |
La réponse à l'épidémie de chikungunya
Page 8
Depuis le 24 avril 2014, les 26 Volontaires du Service
Civique recrutés par l’ARS dans le cadre d’un dispositif
soutenu par le Conseil Général, sont mobilisés sur le
terrain.
Ces jeunes âgés entre 18 et 25 ans viennent en renfort
des communes avec pour principales missions
d’apporter des messages de prévention à la population
et supprimer les gîtes à moustiques (pots de fleurs,
sous pots, réserves d’eau de petites tailles etc.) aux
alentours des habitations.
Durant les semaines 18 et 19, 22 communes ont
sollicité l’appui des VSC pour soutenir leurs actions de
prévention en porte à porte dans les quartiers. Au total,
ce sont 44 quartiers qui ont été concernés par ces
actions de prévention.
D’un avis général, la venue des VSC a été bien
accueillie par la population qui semble réceptive aux
messages de protection et aux gestes utiles pour lutter
contre la prolifération de moustiques. De plus, il existe
une bonne collaboration entre les référents communaux
en démoustication et les VSC.
Dans l’intérêt de la population ces efforts devront être
poursuivis afin de sensibiliser le plus grand nombre de
personnes et notamment les personnes les plus
sensibles (femmes enceintes, personnes âgées,
enfants en bas âge…).
Sur la période du 10 au 19 juin, le nombre de visites
domiciliaires a été légèrement en baisse car les VSC se
sont concentrés sur des actions de recensement du
nombre de cas de chikungunya. En effet, grâce à la
mobilisation d’une vingtaine de VSC, de référents
communaux, d’association secouristes et de quartiers
et d’agents de l’Agence Régionale de Santé, une enquête d’envergure a été menée le 21 juin afin de recenser les cas de chikungunya dans
20 quartiers tirés au sort. Les résultats de ces enquêtes, attendus à la mi-juillet, permettront d’apprécier le taux de personnes malades du
chikungunya n’ayant pas consulté un médecin.
Centre
Nord
Atlantique
Nord
Caraïbe
Sud Total
Maisons visitées
(Nombre cumulé)
859 613 877 529 2878
Maisons visitées
Du 10 au 19 juin
198 108 132 189 627
Maisons fermées 192 133 163 95 583
Gîtes en eau 222 142 87 304 755
Gîtes avec larves /
nymphes
9 30 15 114 168
Gîtes supprimés 7 22 10 70 109
VHU constatés 7 7 21 0 35
Refus de visite 0 9 3 2 14
Quartiers visités 6 9 9 13 37
| Les mesures de gestion N° 24 / 3 juillet 2014 — Page 9
| Chikungunya : Halte aux rumeurs ! |
Face à l’épidémie de Chikungunya, les rumeurs et idées reçues circulent rapidement depuis
plusieurs semaines.
Afin de rassurer et d’informer la population, les autorités diffusent un document
d’information simple, clair et précis pour répondre aux principales interrogations.
Ce support a été élaboré par des experts médicaux et des référents épidémiologistes de
Martinique.
La lutte contre le moustique c’est l’affaire de tous !!!!
Dengue / Chikungunya même combat …restons mobilisés
Vous retrouverez le détail des questions-réponses sur le site de l’ARS de Martinique en suivant le lien :
http://www.ars.martinique.sante.fr
CHIKUNGUNYA : HALTE AUX RUMEURS
Le Chikungunya fait naître les rumeurs les plus folles : VRAI !
LA MALADIE EST DANS l’AIR
Le chikungunya se transmet exclusivement par le moustique Aedes Aegypti.
LE MOUSTIQUE NE JOUE AUCUN ROLE
DANS L’EPIDEMIE
Le moustique se contamine en piquant un malade du chikungunya, ensuite chacune de ses piqûres
transmettra la maladie.
DES LABORATOIRES ONT LAISSE
S’ECHAPPER LE VIRUS
Le virus existe depuis des siècles, il a été identifié en 1952 en Tanzanie.
C’EST UNE MALEDICTION SUR LES
ANTILLES
Le chikungunya est une maladie qui se répand par les voyages de personnes malades. On la retrouve sur
plusieurs continents.
ON PEUT ATTRAPER PLUSIEURS FOIS LE
CHIKUNGUNYA
Une fois qu’on a attrapé le virus, on est immunisé.

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  • 1. Le point épidémio | CIRE ANTILLES GUYANE | N° 24 | 3 juillet 2014 | Page 1 Guadeloupe Guyane Martinique Saint-Martin Saint-Barthélémy C I R E A N T I L L E S G U Y A N E Le point épidémiologique — N° 24 / 2014| ANTILLES GUYANE | Le chikungunya dans les Antilles-Guyane Bulletin du 16 au 29 juin 2014 (Semaine S2014-25 et S2014-26) Surveillance des cas hospitalisés et des décès Depuis le début de l’épidémie, 42 patients présentant un résultat positif pour le chikungunya ont été hospitalisés au CH de Marigot plus de 24 heures pour leur prise en charge (Figure 3). Parmi eux, 5 étaient des formes sévères. Les deux derniers patients ont été hospitalisés au cours de la première semaine de juin (formes non sévères). A ce jour, trois décès liés au chikungunya ont été rapportés . Après évaluation par les experts hospitaliers, ces trois décès étaient tous indirectement liés au chikungunya. Nombre hebdomadaire de patients hospitalisés plus de 24 heures pour chikungunya, biologiquement confirmés - Saint Martin - S 2013-50 à 2014-26 | Figure 3 | Répartition spatiale des cas : Les cas incidents semblent se concentrer à Marigot et aux alentours (quartier d’Orléans, Concordia, Sandy Ground). Conclusions pour Saint Martin Hormis une augmentation modérée du nombre de cas cliniquement évocateurs vu par les médecins de ville il y a trois semaines,stabilisée depuis, les autres indica- teurs de surveillance montre que la transmission virale reste modérée. Saint-Martin est actuellement en phase de transmission modérée (Phase 2 du Psage). Surveillance des cas probables et confirmés : Lorsque l’île de Saint-Martin a été classée en phase d’épidémie (Phase 3 du Psage) du 3 février au 30 avril 2014, les cas cliniquement évocateurs ne faisaient plus que rarement l’objet d’une confirmation biologi- que. Seuls les cas hospitalisés étaient confirmés. Depuis le retour en phase de transmis- sion virale modérée (Phase 2 du Psage), les demandes d’examen biologique reste peu nombreuses et le taux de positivité est d’environ 40% entre le 26 mai et le 22 juin 2014. 0 50 100 150 200 250 300 350 400 Situation épidémiologique actuelle à Saint Martin Depuis fin novembre 2013, on estime à 3540 le nombre de cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus en consultation médicale de ville jusqu’au 29 juin 2014 (Figure 1). Au cours de la dernière semaine de juin 2014 (S 2014-26) 55 cas cliniquement évocateurs ont été vus en médecine de ville. Ce nombre de cas est stable depuis trois semaines après une légère augmentation en semaine 2014-24. Surveillance des cas cliniquement évocateurs | Figure 1 | Nombre hebdomadaire estimé de cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus par les médecins généralistes - Saint Martin - S 2013-48 à 2014-26 Surveillance des passages aux urgences du centre hospitalier de Marigot Le nombre cumulé de passages aux urgences pour suspicion de chikungunya depuis le début de la surveillance renforcée, jusqu’à la dernière semaine de juin, est de 511 (Figure 2). Le nombre hebdomadaire de ces passages est relativement stable depuis 6 semaines, en moyenne de 8. On observe une légère augmentation pour cette dernière semaine de juin avec 11 passages (S2014- 26). Néanmoins, cela reste largement inférieur aux chiffres observés lors de l’épidémie (entre 25 et 40 passages hebdomadaires). Nombre hebdomadaire de passages aux urgences pour suspicion de chikungunya- Saint Martin - S 2013-50 à S2014-26 | Figure 2 | 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Patients hospitalisés, en cours de classification Patients hospitalisés, non sévères Patients hospitalisés sévères
  • 2. Page 2 — N° 24/ 3 juillet 2014 CIRE ANTILLES GUYANE | Le point épidémio Situation épidémiologique actuelle à Saint Barthélemy Surveillance des cas cliniquement évocateurs Nombre hebdomadaire estimé de cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus par les médecins généralistes - Saint Barthélemy S 2013-52 à 2014-26 | Figure 4 | La reprise de la circulation virale à Saint-Barthélemy, indiquée par l’augmentation du nombre hebdomadaire de cas clini- quement évocateurs entre la mi-mai et la mi-juin, ne s’est pas poursuivie. Ce nombre est en diminution au cours des 3ème et 4ème semaines de juin. Les autres indicateurs restent stables. Les résultats de confirmation biologique mettent en évi- dence des taux de positivité relativement élevés pendant la période d’augmentation du nombre de cas cliniquement évo- cateurs. Une recrudescence transitoire de la circulation virale s’est probablement produite mais la situation de Saint-Barthélemy correspond toujours à la phase de transmission virale modérée (Phase 2 du Psage). Conclusions pour Saint Barthélemy Surveillance des cas hospitalisés et des décès A ce jour, aucune hospitalisation de plus de 24 heures de patients biologiquement probables ou confirmés pour le chikungunya n’a été rapportée. Depuis le 23 décembre 2013 et jusqu’au 29 juin 2014, une surveillance hebdomadaire des cas cliniquement évocateurs de chikungunya est réalisée auprès des médecins généralistes de l’île et a permis de recenser 680 cas (Figure 4). Le nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs s’établit à 24 la dernière semaine de juin. Après une augmentation du nombre de cas entre la mi mai et la mi juin (50 cas cliniquement évocateurs hebdomadaires), une diminution de ce nombre est depuis observée. Le nombre cumulé de passages aux urgences pour suspicion de chikungunya depuis le début de la surveillance renforcée jusqu’à la dernière semaine de juin (S2014-26) est de 171 (Figure 5). Entre début mars et début juin, le nombre rapporté de passages hebdomadaires aux urgences était très faible en raison d’un problème technique de recensement de ces passages. Depuis début juin, le recueil des données se rétablit et indique que le nombre de passages aux urgences reste bien inférieur au nombre observé à l’acmé de l’épidémie. Lors de la dernière semaine de juin (S2014-26), seuls 2 passages ont été enregistrés. Nombre hebdomadaire de passages aux urgences pour suspicion de chikungunya - Saint Barthélemy S 2013-52 à 2014-26 | Figure 5 | Surveillance des passages aux urgences du Centre Hospitalier de Bruyn Surveillance des cas biologiquement probables et confirmés Au total, 176 cas positifs (probables et confirmés) ont été recensés depuis la mi-décembre 2013 (S2013-50). Le nombre de demandes d’examens biologiques était limité de mars à mai (S2014-12 à S2014-19) mais semble augmenter depuis. Ainsi, 40 cas ont été biologiquement confirmés depuis le 12 mai. Le taux de positivité est compris entre 67% et 100% entre le 12 mai et le 15 juin 2014. 0 20 40 60 80 100 0 10 20 30 40 50
  • 3. CIRE ANTILLES GUYANE | Le point épidémio N° 24 / 3 juillet 2014 — Page 3 Situation épidémiologique actuelle en Martinique Surveillance des cas cliniquement évocateurs par les médecins généralistes Depuis début décembre 2013 (S2013-49) et jusqu’au 29 juin 2014 (S2014-26), l’épidémie poursuit sa progression avec un nombre total estimé de cas cliniquement évocateurs de chikungunya ayant consulté un médecin généraliste de 43 550 cas. Entre le 16 et le 29 juin 2014 (S2014-25 et S2014- 26), le nombre hebdomadaire de cas évocateurs de chikungunya vus en consultation par les médecins généralistes est estimé à 2940 et 3040 respectivement, en très légère augmentation par rapport à la deuxième semaine de juin. (Figure 6). Les données des passages aux urgences adultes du CHUM pour suspicion de chikungunya, site PZQ (Figure 8a), n’indiquent pas de changement marqué au cours de la dernière semaine de juin (47 passages) par rapport aux trois semaines précédentes. Pendant le mois de juin, 49 consultations ont été enregistrées en moyenne chaque semaine pour suspicion de chikungunya dans ce service d’ur- gences. A la Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant, 46 passages aux urgences pédiatriques pour suspicion de chikungunya ont été enregistrés au cours de la dernière semaine de juin, ce nombre est stable et correspond à la moyenne du nombre de passages sur les 4 dernières semaines (Figure 8b). La part des consultations aux urgences pédiatriques pour une suspicion de chikungunya par rapport à l’ensemble des passages reste stable (8 à 10%). Passages aux urgences adultes et pédiatriques (sites PZQ et MFME) Nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs de chikungunya, vus en médecine de ville, estimé à partir des données du réseau de médecins sentinelles - Martinique S2013-49 à 2014-26 | Figure 6 | Figure 8a Nombre hebdomadaire de passages pour chikungunya aux urgences adultes (PZQ) Figure 8b Nombre hebdomadaire de passages pour chikungunya aux urgences pédiatriques (MFME) Martinique S2013-52 à 2014-26 Martinique S2013-51 à 2014-26 | Figures 8a et 8b | Surveillance des cas cliniquement évocateurs par SOS Médecins Nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus par SOS Médecins dans le cadre de leur activité - Martinique S2014-03 à 2014-26 – Source Sursaud-InVS | Figure 7 |Le nombre de visites à domicile effectuées pour fièvre du chikungunya par les médecins de l’association SOS-médecins est stable au cours des 3ème et 4ème semaines de juin, avec respectivement 158 et 165 visites. Cette tendance à la stabilité est observée depuis le début du mois de juin. (Figure 7). Le nombre de visites toutes causes confondues réalisées au cours des quatre dernières semaines reste toutefois en deçà des valeurs observées entre mars et début avril 2014. Les consultations pour chikungunya représente entre 22% et 24% de l’activité totale de SOS Médecins Martinique. 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 2013-482013-492013-502013-512013-522014-012014-022014-032014-042014-052014-062014-072014-082014-092014-102014-112014-122014-132014-142014-152014-162014-172014-182014-192014-202014-212014-222014-232014-242014-252014-26 0 50 100 150 200 250 300 2014-03 2014-04 2014-05 2014-06 2014-07 2014-08 2014-09 2014-10 2014-11 2014-12 2014-13 2014-14 2014-15 2014-16 2014-17 2014-18 2014-19 2014-20 2014-21 2014-22 2014-23 2014-24 2014-25 2014-26 Nombre de passages aux urgences pédiatriques (MFME) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 2013-512013-522014-012014-022014-032014-042014-052014-062014-072014-082014-092014-102014-112014-122014-132014-142014-152014-162014-172014-182014-192014-202014-212014-222014-232014-242014-252014-26 Nombre de passages aux urgences adultes (PZQ) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 2013-52 2014-01 2014-02 2014-03 2014-04 2014-05 2014-06 2014-07 2014-08 2014-09 2014-10 2014-11 2014-12 2014-13 2014-14 2014-15 2014-16 2014-17 2014-18 2014-19 2014-20 2014-21 2014-22 2014-23 2014-24 2014-25 2014-26
  • 4. Page 4 — N° 24/ 3 juillet 2014 CIRE ANTILLES GUYANE | Le point épidémio Conclusions pour la Martinique Situation épidémiologique actuelle en Martinique (suite) Surveillance des cas hospitalisés et des décès Depuis la mise en place du dispositif de surveillance épidémiologique des cas confirmés de chikungunya hospitalisés plus de 24 heures, 776 cas ont été ainsi recensés parmi lesquels 443 ont fait l’objet d’un classement par le service d’infectiologie du CHUM (Figure 9). Sur les 443 cas classés, on enregistre 72 formes sévères (16%) et 371 formes non sévères (84%). Sur les 2 derniers mois pour lesquels les données sont consolidées (du 7 avril au 1er juin 2014), la moyenne hebdomadaire du nombre de cas est de 43. Par ailleurs, 13 décès de patients hospitalisés et présentant un chikungunya ont été rapportés et évalués par les infectiologues du CHUM. Ils étaient tous indirectement liés à l’infection par le virus du chikungunya. D’autre part, 8 certificats de décès avec mention chikungunya dans l’une des causes de décès ont été comptabilisés pour des personnes décédées à domicile. Nombre hebdomadaire de cas confirmés ou probables hospitalisés - Martinique S 2013-51 à 2014-26 | Figure 9 | Répartition spatiale des cas Les incidences les plus élevées au cours des 3ème et 4ème semaines de juin sont observées dans le Sud (Le Marin, Rivière Pilote et Sainte Luce), le Nord Caraïbe (Case Pilote et Carbet) et la cote Atlantique du Robert au Lorrain. L’épidémie semble diminuer au centre de la Martinique : Fort de France, Schœlcher, Saint Joseph. Les incidences les plus faibles sont enregistrées aux Anses d’Arlet, au François, au Vauclin et à Saint Anne. NB : La figure 10 est établie à partir des données fournies par le réseau de médecins sentinelles. L'absence de médecin généraliste installé dans les communes de Grand Rivière, Macouba, Ajoupa- Bouillon, Fonds Saint Denis, Morne Vert et Bellefontaine empêche toute estimation du nombre de cas cliniquement évocateurs dans ces communes. Ceci ne signifie pas qu’elles sont indemnes de cas de chikungunya. L’épidémie continue de se développer en Martinique avec une progression constante et modérée du nombre de nou- veaux cas cliniquement évocateurs au cours du mois de juin. Le nombre de visites pour chikungunya réalisées par l’as- sociation SOS Médecins Martinique est quant à lui stable depuis le début du mois de juin, il en est de même pour les passages aux urgences pédiatriques et adultes du CHUM (Site PZQ et MFME). Le Comité d’experts s’est réuni le 26 juin pour évaluer la situation épidémiologique qui correspond à une situation d’épi- démie généralisée (Phase 3 du Psage). Incidence cumulée estimée des cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus par les médecins sentinelles dans le cadre de leur activité - Martinique S2014-23 à 2014-26 | Figure 10 | 0 10 20 30 40 50 60 70 80 2013-51 2013-52 2014-01 2014-02 2014-03 2014-04 2014-05 2014-06 2014-07 2014-08 2014-09 2014-10 2014-11 2014-12 2014-13 2014-14 2014-15 2014-16 2014-17 2014-18 2014-19 2014-20 2014-21 2014-22 2014-23 2014-24 2014-25 2014-26 Patients hospitalisés, en cours de classification Patients hospitalisés, non sévères Patients hospitalisés sévères Données incomplètes
  • 5. CIRE ANTILLES GUYANE | Le point épidémio N° 24 / 3 juillet 2014 — Page 5 Situation épidémiologique actuelle en Guadeloupe Surveillance des cas cliniquement évocateurs Surveillance des cas hospitalisés et des décès Depuis la mise en place du dispositif de surveillance des cas hospitalisés, 188 cas biologiquement confirmés ou probables pour le chikungunya ont été hospitalisés. Parmi eux, 19 étaient des formes sévères de la maladie (13 % des formes classées), 133 des formes non sévères et 36 sont en cours de classification. Le nombre hebdomadaire des cas hospitalisés a notablement augmenté à partir de mi-mai (S2014-21) et il fluctue depuis d’une semaine à l’autre, entre 17 et 33 cas. La proportion de formes sévères reste stable (Figure 13). Depuis le début de l’épidémie, parmi ces cas hospitalisés, 3 décès ont été enregistrés, investigués et classés par les experts infectiologues comme étant indirectement liés au chikungunya. Par ailleurs, 6 certificats de décès portant la mention « chikungunya », ont été enregistrés pour des personnes décédées à leur domicile depuis le début de l’épidémie. Depuis le début de la surveillance (dernière semaine de décembre), le nombre total de cas cliniquement évocateurs de chikungunya ayant consulté en médecine de ville est estimé à 52 000. Le nombre hebdomadaire de ces cas a fortement augmenté entre début avril (S2014-14) et début juin (S2014-23), jusqu’à environ 6000 cas par semaine. Au cours du mois de juin (S2014-23 à 26), ce nombre s’est stabilisé (Figure 11). Nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs de chikungunya, vus en médecine de ville, estimé à partir des données du réseau de médecins sentinelles - Guadeloupe S2013-52 à 2014-26 | Figure 11 | Surveillance des passages aux urgences Ces indicateurs suivent la même dynamique que le nombre de cas évocateurs vus en médecine de ville. Au CHU de Pointe à Pitre, après une augmentation début juin (S2014- 23), le nombre de passages aux urgences pour suspicion de chikungunya s’est stabilisé avec en moyenne 200 passages par semaine. Au CH de Basse-Terre, après une nette diminution du nombre de passages la deuxième semaine de juin, on note également une stabilisation de ce nombre, entre 50 à 60 passages hebdomadaires. Depuis le début de l’épidémie, on observe dans ces passages une majorité d’enfants au CHU et une majorité d’adultes au CHBT (Figures 12a et 12b). Nombre hebdomadaire de passages pour chikungunya aux urgences adultes et enfants du CHU de Pointe à Pitre - S 2013-50 à 2014-26. Source: Oscour ® | Figure 12a | Nombre hebdomadaire de passages pour chikungunya aux urgences adultes et enfants du CHBT - S 2013-50 à 2014-26. Source: Oscour ® | Figure 12b | Nombre hebdomadaire de cas confirmés ou probables hospitalisés - Guadeloupe - S2013-51 à 2014-26 | Figure 13 | 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000 5500 6000 6500 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 Nombre de passages des 15 ans et plus Nombre de passages des moins de 15 ans 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 Nombre de passages des 15 ans et plus Nombre de passages des moins de 15 ans 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 En cours de classification Forme non sévères Formes sévères Données incomplètes
  • 6. Page 6 — N° 24/ 3 juillet 2014 CIRE ANTILLES GUYANE | Le point épidémio L’épidémie se poursuit de façon intense sur l’ensemble du territoire de la Guadeloupe et de ses îles proches. La Guadeloupe est en situation d’épidméie généralisée (phase 3 du Psage). Conclusions pour la Guadeloupe En Guyane, le nombre de cas probables et confirmés continue sa progression pour atteindre un total de 601 cas recensés depuis l’apparition de la maladie sur le territoire dont 64,1 % d’autochtones. La commune de Cayenne reste toujours celle où la majorité des cas est recensée (62 % des cas). De nouveaux foyers ont été identifiés cette semaine à Cayenne, à Macouria et à Rémire- Montjoly. Des foyers restent toujours actifs sur Kourou, Montsinéry et Matoury. Un total de 50 cas confirmés biologiquement ont été hospitalisés plus de 24h dans un service d’hospitalisation ; 48 ont été classés parmi lesquels 2 en formes sévères (4%). Aucun décès lié au chikungunya n'a été rapporté à ce jour en Guyane. Situation épidémiologique actuelle en Guyane Sur les 4 dernières semaines, du 2 au 29 juin 2014, l’épidémie a progressé sur l’ensemble du territoire, restant généralisée sur l’en- semble des communes (Figure 14). Parmi les 29 communes disposant de médecins sentinelles, 14 ont une incidence de cas clini- quement évocateurs supérieure à la moyenne départementale. Six de ces communes sont situées sur la Grande Terre, cinq en Basse-Terre et les autres aux Saintes, à Marie-Galante (Grand-Bourg) et à La Désirade. Répartition spatiale des cas Incidence cumulée estimée des cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus par les médecins sentinelles dans le cadre de leur activité - Guadeloupe S 2014-23 à 2014-26 | Figure 14 | Conclusions pour la Guyane La circulation du virus du chikungunya sur le territoire guyanais se poursuit activement avec de nombreux foyers locali- sés sur 6 communes du territoire et principalement sur Cayenne. La situation épidémiologique correspond à la phase 2 du Psage : transmission autochtone modérée avec foyers épidé- miques et chaines de transmission localisées.
  • 7. N° 24 | 3 juillet 2014 | Page 7 Le point épidémio | CIRE ANTILLES GUYANE Le point épidémio Depuis le début de l’épidé- mie S2013-49 Saint Martin : - 3540 cas clinique- ment évocateurs - 3 décès à l’hôpital in- directement liés au chi- kungunya Saint Barthélemy. - 680 cas cliniquement évocateurs Martinique : - 43550 cas clinique- ment évocateurs - 13 décès à l’hôpital indirectement liés au chikungunya Guadeloupe : - 52 000 cas clinique- ment évocateurs - 3 décès à l’hôpital in- directement liés au chi- kungunya Guyane : - 601 cas confirmés dont 64,1% de cas au- tochtones Remerciements à nos partenaires : les Cellules de Veille Sanitaire des ARS de Guadeloupe, de Guyane et de Martini- que, aux Services de démoustication, aux réseaux de médecins généralistes sentinelles, à SOS médecins, aux services hospitaliers (urgences, laboratoires, services d'hospitalisation), aux CNR de l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées et de l’Institut Pasteur de Guyane, aux LABM, à l’EFS ainsi qu’à l’ensemble des profession- nels de santé qui participent à la surveillance épidémiologique. Directeur de la publication Anne Bruant-Bisson, Directrice générale par Intérim de l’InVS Rédacteur en chef Martine Ledrans, Responsable scientifique de la Cire AG Maquettiste Claudine Suivant Comité de rédaction Audrey Andrieu Vanessa Ardillon Alain Blateau Fatim Bathily Sylvie Cassadou Luisiane Carvalho Elise Daudens Frédérique Dorléans Noellie Gay Martine Ledrans Marion Petit-Sinturel Jacques Rosine Amandine Vaidie Diffusion Cire Antilles Guyane Centre d’Affaires AGORA Pointe des Grives. CS 80656 97263 Fort-de-France Tél. : 596 (0)596 39 43 54 Fax : 596 (0)596 39 44 14 http://www.ars.martinique.sante.fr http://www.ars.guadeloupe.sante.fr http://www.ars.guyane.sante.fr Conclusions générales A Saint-Martin, la circulation du virus chikungunya est modérée. Cette collectivi- té est toujours en phase 2 du Psage* : transmission autochtone modérée. A Saint-Barthélemy, une recrudescence transitoire de la circulation virale a été observée mais la situation de Saint-Barthélemy correspond toujours à la phase 2 du Psage : transmission autochtone modérée. En Martinique, l’épidémie se poursuit, avec une progression modérée du nombre de cas cliniquement évocateurs, les autres indicateurs de surveillance restant relativement stables. La Martinique est en phase 3 du Psage : épidémie générali- sée. En Guadeloupe, L’épidémie se poursuit de façon intense sur l’ensemble du terri- toire de la Guadeloupe et de ses îles proches. Cette situation correspond à la phase 3 du Psage : épidémie généralisée. En Guyane, la circulation virale s’intensifie avec de nouveaux foyers dans 6 com- munes du département. La situation correspond à la phase 2 du Psage*: trans- mission autochtone modérée*. *Programme de Surveillance, d’alerte et de gestion d’émergence du virus Chikungunya In Saint-Martin, the viral circulation is moderate. This department is in phase 2 of MSACP : moderate autochthonous viral transmission. In Saint-Barthélemy, epidemiological indicators suggest an increase of the viral transmission in last weeks. This department, however, remains in phase 2 of MSACP. In Martinique, outbreak is ongoing in all municipalities. Martinique is in phase 3 of MSACP : generalized outbreak. In Guadeloupe, outbreak continues to grow. The department is now in phase 3 of MSCAP: generalized outbreak.. In French Guiana, the viral circulation intensifies and new clusters have emerged. This French department is in phase 2 of MSACP, characterized by a moderate autochthonous viral transmission. (*) Management, Surveillance and Alert of the chikungunya outbreak Plan (MSACP) General conclusions Situation dans les Caraïbes Situation du Chikungunya dans les Caraïbes au 2 juillet 2014 - Source InVS-DCAR-VICAR | Figure 15 | Du 6 décembre 2013 au 3 juillet 2014, 14 territoires des Caraïbes (hors DFA) et 4 états d’Amérique centrale et du sud (Costa- Rica, Guyana, Salvador et Suriname) ont rapporté des cas autochtones de chikungunya. Au total, au 30 juin, le bilan des cas de chikungunya dans les Caraïbes et en Amérique du sud et centrale (hors DFA) s’élève à plus de 180 000 cas cliniquement évocateurs. Sources : Carpha, PAHO, Ministères de la santé des territoires des pays concernés, OMS.
  • 8. — N° 24 / 3 juillet 2014 | Les mesures de gestion | Bilan des interventions des Volontaires du service civique | La réponse à l'épidémie de chikungunya Page 8 Depuis le 24 avril 2014, les 26 Volontaires du Service Civique recrutés par l’ARS dans le cadre d’un dispositif soutenu par le Conseil Général, sont mobilisés sur le terrain. Ces jeunes âgés entre 18 et 25 ans viennent en renfort des communes avec pour principales missions d’apporter des messages de prévention à la population et supprimer les gîtes à moustiques (pots de fleurs, sous pots, réserves d’eau de petites tailles etc.) aux alentours des habitations. Durant les semaines 18 et 19, 22 communes ont sollicité l’appui des VSC pour soutenir leurs actions de prévention en porte à porte dans les quartiers. Au total, ce sont 44 quartiers qui ont été concernés par ces actions de prévention. D’un avis général, la venue des VSC a été bien accueillie par la population qui semble réceptive aux messages de protection et aux gestes utiles pour lutter contre la prolifération de moustiques. De plus, il existe une bonne collaboration entre les référents communaux en démoustication et les VSC. Dans l’intérêt de la population ces efforts devront être poursuivis afin de sensibiliser le plus grand nombre de personnes et notamment les personnes les plus sensibles (femmes enceintes, personnes âgées, enfants en bas âge…). Sur la période du 10 au 19 juin, le nombre de visites domiciliaires a été légèrement en baisse car les VSC se sont concentrés sur des actions de recensement du nombre de cas de chikungunya. En effet, grâce à la mobilisation d’une vingtaine de VSC, de référents communaux, d’association secouristes et de quartiers et d’agents de l’Agence Régionale de Santé, une enquête d’envergure a été menée le 21 juin afin de recenser les cas de chikungunya dans 20 quartiers tirés au sort. Les résultats de ces enquêtes, attendus à la mi-juillet, permettront d’apprécier le taux de personnes malades du chikungunya n’ayant pas consulté un médecin. Centre Nord Atlantique Nord Caraïbe Sud Total Maisons visitées (Nombre cumulé) 859 613 877 529 2878 Maisons visitées Du 10 au 19 juin 198 108 132 189 627 Maisons fermées 192 133 163 95 583 Gîtes en eau 222 142 87 304 755 Gîtes avec larves / nymphes 9 30 15 114 168 Gîtes supprimés 7 22 10 70 109 VHU constatés 7 7 21 0 35 Refus de visite 0 9 3 2 14 Quartiers visités 6 9 9 13 37
  • 9. | Les mesures de gestion N° 24 / 3 juillet 2014 — Page 9 | Chikungunya : Halte aux rumeurs ! | Face à l’épidémie de Chikungunya, les rumeurs et idées reçues circulent rapidement depuis plusieurs semaines. Afin de rassurer et d’informer la population, les autorités diffusent un document d’information simple, clair et précis pour répondre aux principales interrogations. Ce support a été élaboré par des experts médicaux et des référents épidémiologistes de Martinique. La lutte contre le moustique c’est l’affaire de tous !!!! Dengue / Chikungunya même combat …restons mobilisés Vous retrouverez le détail des questions-réponses sur le site de l’ARS de Martinique en suivant le lien : http://www.ars.martinique.sante.fr CHIKUNGUNYA : HALTE AUX RUMEURS Le Chikungunya fait naître les rumeurs les plus folles : VRAI ! LA MALADIE EST DANS l’AIR Le chikungunya se transmet exclusivement par le moustique Aedes Aegypti. LE MOUSTIQUE NE JOUE AUCUN ROLE DANS L’EPIDEMIE Le moustique se contamine en piquant un malade du chikungunya, ensuite chacune de ses piqûres transmettra la maladie. DES LABORATOIRES ONT LAISSE S’ECHAPPER LE VIRUS Le virus existe depuis des siècles, il a été identifié en 1952 en Tanzanie. C’EST UNE MALEDICTION SUR LES ANTILLES Le chikungunya est une maladie qui se répand par les voyages de personnes malades. On la retrouve sur plusieurs continents. ON PEUT ATTRAPER PLUSIEURS FOIS LE CHIKUNGUNYA Une fois qu’on a attrapé le virus, on est immunisé.