Journalistes en herbe 2012-2013 : coup de coeur du jury en secondaires
1. GAZETTELA
Reportage dans le quartier
du rond-point du Meir
partons à la découverte du
quartier du rond-point du Meir
à Anderlecht.
Nous arrivons dans un beau
quartier calme et sympathique
où s'alignent de grosses
maisons bourgeoises.
Nous avons tous l'habitude de
passer régulièrement dans ce
quartier, mais nous n'avions
jamais regardé ces maisons
comme aujourd'hui. § p.3
L’Art Déco, c’est un mouvement
artistique qui est né dans les
années 1910.
Le nom Art Déco vient de
l’exposition internationale des
arts décoratifs et industriels
modernes qui a eu lieu à Paris
en 1925.
Les caractéristiques de l’Art
Déco, ce sont des formes
épurées qui deviennent
géométriques.
Sans chef, ce style a été
critiqué dès ses premières
années pour sa superficialité.
L’Art Déco était utilisé par des
gens riches, mais par la suite
il se propagea dans l’ensemble
du corps social.
I Filipe
ART DECO
Reportage
Interview
Balade
p.1à8 p.6 p.7 p.8
QUARTIER LIBRE PORTRAIT CINEMA FAITS DIVERS
Q U A R T I E R L I B R E
Un exemple
d’Art Déco dans
le monde:
la flèche du
Chrysler
Building
à New York
M A G A Z I N E D ’ I N F O R M A T I O N D E L A P O R T E B L E U E - A V R I L 2 0 1 3
Il y a des quartiers qui
sont calmes où il demeure
une certaine sérénité.
Des quartiers que l'on aime,
qu'on aime pas, des quartiers
qu'on appréhende et ceux où
on se sent comme en famille.
Il y a des quartiers qu'on ne
supporte pas et ceux qui
sont agités, bruyants, sales
et ceux qui sont beaux et
bien entretenus, ceux où il
n'y a pas de plus pauvres ou
de plus riches que soi, ceux
dont on rêve et tous ceux
qu'on aimerait garder intacts.
Et puis, il y a le quartier
que nous avons été visiter.
Ce jour-là, il faisait froid.
Bien emmintouflés, envahis
par le bruit des travaux, nous
Benoît Coppée
un écrivain
hors pair
femme, femme, femme
Richard dans
tous ses états
2. GAZETTELA
Q U A R T I E R L I B R Ep.2
C
’est comme dans tous les
quartiers du Centre de
Bruxelles, précise l’un
d’eux avec un fort accent
bruxellois.
Lors de notre balade, nous avons croisé deux promeneurs et nous ne pouvions pas mieux
tomber. Tous deux habitent depuis très longtemps dans le quartier. Ils ont accepté de
répondre à nos questions tout en souhaitant garder l’anonymat. Car ils ont beaucoup de
choses à dire (et à regretter) à propos de leur quartier. Selon eux, celui-ci a beaucoup changé.
Avant, on comparait la rue Wayez
à la rue Neuve. Maintenant, tous
les commerces tels que C… ou Y…
R… sont partis. C’est comme à la
rue du Brabant. Il n’y a plus que
des magasins de chaussures.
Je crois qu’il y en une vingtaine à
la rue Wayez, tous avec le même
patron.
• A la question de savoir s’il
existe des aspects positifs dans
leur quartier, l’atmosphère se
détend. Les deux hommes se
regardent, complices. Mais très
vite, le sentiment d’insécurité
refait surface :
- Oui, il y a des voisins qui sont
sympas. Mais comme le quartier
change, il y a beaucoup de gens
qui partent. D’ailleurs, il y a
beaucoup de maisons à vendre…
Avant, j’habitais là bas près de la
rue d’Aumale et là, c’est encore
pire qu’ici, on n’oserait même
plus aller jusque là…
• Nous voulons savoir s’il y a
parfois des fêtes de quartier, de
l’animation. Parce qu’il y a
quand même le foot dans le
Parc Astrid, dit l’un d’entre nous.
- Il n’y a pas vraiment
d’animation, précise le vieil
homme. Les animations, c’est
plutôt sur la place de la Vaillance
même ou dans le parc Astrid,
quand il y a la journée sans
voiture.
• Amusé, l’autre poursuit :
- Le foot, ça ne crée pas de
problèmes dans le quartier
sauf que les gens ne sont pas
contents de perdre leur place de
parking mais bon, on ne peut pas
râler tout le temps… Et puis moi,
je suis supporter d’Anderlecht !
• L’homme à l’accent bruxellois
secoue la tête :
- Les matches, ça fait quand
même beaucoup de nuisance et
de vandalisme. A 4 heures du
matin, y en a qui sont plus très
frais… Ceux qui habitent tout
près du stade sont réticents. Des
pétitions circulent, on a voulu
ajouter 5000 places au stade.
• Lorsque nous leur demandons
s’ils sortent volontiers de chez
eux pour se promener dans le
bel espace vert qu’est le parc
Astrid, le vieil homme nous laisse
à peine terminer notre phrase :
- Moi, ça ne me dérange pas du
tout ! clame-t-il avec assurance.
- Avec ses chiens, ça ne peut
mal! précise l’autre en riant.
- Avec ou sans mes chiens, je
sors sans problème, je n’ai
jamais hésité ! précise-t-il.
- Moi non plus, ça ne me
dérange pas de sortir, j’ai plus
peur pour ma fille qui a 16 ans…
• Manifestement, la peur n’a pas
réussi à paralyser les deux
hommes. L’homme à l’accent
bruxellois continue à se
promener tous les jours, y
compris le soir et la nuit.
- Avec ses chiens, y a pas de
souci, personne ne va jamais
l’approcher ! précise l’autre
promeneur, avec un grand
sourire. C’est un berger malinois,
comme ceux de la police.
• Cet homme, lui aussi profite
des espaces verts, mais
seulement en journée. Il y fait
du jogging et du vélo. Il
reconnaît que la proximité du
parc est un atout. Quand nous
voulons savoir ce qu’ils
considèrent exactement comme
leur quartier, nous comprenons
qu’aucun d’entre eux ne
s’aventure très loin. Le périmètre
du quartier reste étroit, il
comprend quelques rues.
- Moi, ce que je considère
comme mon quartier ? C’est la
rue Wayez jusqu’au stade
d’Anderlecht, ça c’est mon
quartier !
• Et pour finir, nous voulons
savoir ce qu’ils préfèrent dans
leur quartier.
- Le stade ! s’exclame notre
supporter d’Anderlecht.
- Pour moi, dit l’autre, c’est les
voisins qu’on connaît depuis
longtemps. Je suis le plus vieux
du quartier. Si quelqu’un a
besoin d’aide, je l’aide. Quand
les gens partent en vacances, j’ai
les clefs. Je prends le courrier, je
regarde si tout va bien.
• Nous partons, soulagés d’avoir
senti l’enthousiasme de ce vieux
monsieur. Plus loin, alléchés par
une vitrine appétissante, nous
entrons dans le commerce de
Rosa situé en face du métro
Saint-Guidon. Rosa n’habite
pas à Anderlecht, elle y tient
ce magasin depuis 20 ans. Si
autrefois elle vivait à Anderlecht,
elle a quitté le quartier voilà
7 ans.
- Le quartier est agité, dit-elle.
Les commerçants de la rue Saint-
Guidon ferment leurs portes à 17
heures parce qu’ils paniquent.
Interviewdanslequartier
delaPlacedelaVaillanceàAnderlecht
Moi personnellement, je n’ai
jamais eu de soucis mais des
fois, tu vois de ces bandes, ils
essayent… Je n’aime plus ce
quartier.
• Pour Rosa, tout a changé.
- Faut retourner 20 ans en
arrière, c’était bien plus calme,
pas comme aujourd’hui, ça n’a
plus rien à voir. Même les écoles
sont différentes. Les gens sont
différents. Les commerçants sont
beaucoup plus nombreux, mis les
uns à côté des autres.
• Rosa ne parvient pas à dire ce
qu’elle aime encore dans ce
quartier. C’est alors que nous
lui disons avoir rencontré deux
promeneurs qui soulignent
l’entraide entre voisins. Rosa
s’agite :
- Convivial ? Hou lala, ça vous dit
à peine bonjour, ça ne vous
regarde même pas…
• A la question de savoir s’il existe
une certaine solidarité entre les
commerçants, Rosa dit que ceux-ci
changent trop souvent.
- Avant, je connaissais Francis
de la boulangerie. Aujourd’hui, il
y a juste la femme de la crèmerie,
qui est là depuis longtemps. Elle,
Anne de la boucherie et moi on
est des… intruses. Les autres, je
ne connais plus rien. Le quartier,
c’est un peu heu…
Si c’était à refaire, Rosa ne
s’installerait plus dans ce
quartier. Toute souriante, elle
nous dit au revoir et accepte
que nous la prenions en photo.
- Si dans la journée, ça va
relativement bien, le soir ou la
nuit, c’est autre chose, c’est
agité. Et c’est de pire en pire. Il y
a beaucoup de vandalisme, des
gens qui se font agresser. Après
une certaine heure, on ne voit
plus personne dans la rue, on ne
se balade plus la nuit…
• L’autre promeneur, un homme
plus jeune, renchérit en souriant:
- Moi, j’habite près du Parc
Astrid et là, il y a tout. Si vous
avez besoin de quelque chose,
vous allez dans le parc !
Lorsque nous leur demandons
s’ils aiment néanmoins leur
quartier, tous deux acquiescent.
- Oui oui, dit le dernier en riant,
ça fait 25 ans que je vis ici, alors
oui bien sûr, j’aime mon
quartier… Peut-être qu’avec la
pension, quand je ne devrai plus
travailler, j’irai vivre plus loin
qu’Anderlecht parce que j’en ai
un peu marre de cet endroit.
• L’homme à l’accent bruxellois
précise qu’il est né dans ce
quartier, qu’il y vit depuis 45
ans. Pour lui, le quartier est
aussi beaucoup moins tranquille
qu’avant, il y a beaucoup plus
d’insécurité. Lorsque nous lui
demandons si d’autres choses
ont changé en dehors de
l’insécurité, l’autre homme
éclate de rire :
- Euh oui, le bourgmestre ! Mais
on ne va pas parler politique
sinon on en a pour deux heures…
Oui, les choses ont changé.
Merci Rosa. Merci à notre
supporter d’Anderlecht et merci
à notre vieux monsieur qui veille
très gentiment sur le quartier.
I Morgan, Soumaya, Filipe, Lidia,
Cristian,Anissa,Dorian,etKristian
Dessin de Morgan
Dessin de Morgan
3. GAZETTELA
Q U A R T I E R L I B R E p.3
Dessin de Morgan
Le marché
d’Anderlecht
D’où vient- il ?
Son origine remonte avant la création
de la Belgique. Au XIX s, les habitants
de la commune avaient l’habitude
d’aller à la Grand Place pour y vendre
leurs biens. Vu la distance qu’ils
devaient à chaque fois parcourir, ils
demandèrent l’aval de Guillaume
d’Orange pour organiser un marché
annuel sur le territoire d’Anderlecht.
Quand ? Où ?
Le marché est né en 1825, et se
déroule le mardi qui suit le dimanche
après la date de la mort de Saint-
Guidon. Il se déroule bien évidement à
Anderlecht vers l’église de Saint-
Guidon. Il
commence
tôt le matin
à 9h et dure
jusqu’au
soir. On y
trouve pas
moins de
600 emplacements qui envahissent le
centre de la commune, et s’étendent
sur 4,5km.
Comment la journée se déroule ?
Les deux activités principales sont les
concours et
la kermesse
qui se
déroule un
peu partout
dans le
marché.
Il ya des
concours de chevaux, volailles, chiens,
et aussi un concours d’horticulture
qui commence lundi à 10 h et finit
seulement le mardi soir. On y vend des
fleurs et des plantes durant ces deux
jours.
Le marché annuel est devenu
l’événement festif d’Anderlecht.
I Lola
C’est le jour du marché annuel
d’Anderlecht, ensemble on a vu des
chevaux, des vendeurs de parfums et
de vêtements, et une petite voiture.
Forget your scooter !
Monsieur, madame
grâce à la petite
voiture on est
protégé de la pluie,
de la neige, et du
froid. Avec cette
petite voiture, on
risque moins de
tomber.
Mais un motard intervient : “La moto
c’est moins cher, on prend l’air et on
roule plus vite et en plus dans la petite
voiture on risque de vomir !”
I Lidia
La rue est couverte de sable et de foin.
Un cheval
robuste et
musclé,
accompagné
de son
maître,
défilait
devant le
public.
Une odeur désagréable envahissait
toute la rue.
I Soumaya
Quartier en fête
(suite)
§ A notre grand étonnement,
on découvre des façades Art
Déco (à ne pas confondre avec
Art Nouveau).
Au fil de notre balade, nous
repérons l'Art Déco avec ses
formes géométriques
un magnifique pélican,
des hiboux et aussi un escalier
coulant
Dessin de Kristian.
On découvre même une maison
qui date d'avant la première
geurre mondiale. Sa façade est
recouverte de briques
vernissées jaunâtres qui ont
traversé le temps de manière
remarquable.
et ses petites particularités
qui nous ont enchantés:
les volutes, un bas-relief
représentant une femme
portant le feu,
un visage grimaçant,
et pour finir une petite boîte
mystérieuse. Cette boîte, vous
ne devinerez jamais à quoi elle
servait... Elle servait jadis à y
déposer le lait!
Reportage dans le quartier
du rond-point du Meir
Voilà donc un quartier méconnu,
mais riche en surprises. Durant
cette balade, les rencontres
furent elles aussi étonnantes.
I Morgan, Filipe, Kristian
5. GAZETTELA
Q U A R T I E R L I B R E p.5
I Photos : Morgan, Soumaya, Filipe, Cristian et Lidia • Script et montage : Anissa, Dorian, Kristian et Lidia
6. GAZETTELA
P O R T R A I Tp.6
Extrait du texte de
Benoît Coppée:
«Les blessures inutiles»
Parce que les limites réveillent
toujours quelque chose - mais
quoi ? - : une
porte. Il y a tou-
jours une porte,
oui. Il y a tou-
jours une porte,
redit Lionel,
l’homme aux
trois colères
dans chacun de
ses poings.
Mais cette porte
est toujours une
porte fermée.
Là, dans la prison, il n’y a pas de
poignée. Juste
des rivets. Un
tout petit hu-
blot. Cette porte
est une sen-
tence.
Cette porte,
mille personnes
en détiennent la
clé. Peut-être
dix mille. Peut-
être cent mille
personnes. Des millions de mains
possèdent la clé
de cette porte,
mais face à elle,
du côté où il n’y
a pas de ser-
rure, on est tel-
lement seul.
B comme Bruxelles
Né à Etterbeek le 22 avril 1964, il fait ses études à l'école Saint-Julien d'Auderghem et ses
humanités au collège Saint-Hubert de Watermael-Boitsfort.
De 1982 à 1995, il travaille comme infirmier. Durant ses études d'infirmier, il rencontra sa femme:
«Je suis rentré dans l'auditoire, il n'y avait que des filles et là parmi tous ces regards, j’ai eu un
coup de foudre qui dure toujours».
Il vit toujours à Bruxelles et donc il nous semble qu'il n'aime pas beaucoup voyager !
E comme écriture
Très jeune, il se met à écrire, une facon pour lui de sortir ses émotions. «Au début, j'écrivais dans
un cahier et je gardais tout pour moi». Pour écrire ses chansons et ses textes, il essaie de sortir ses
émotions, ses sentiments. Cela le soulage. «Quand il y a trop d'émotions à l'intérieur de moi, ça
m'encombre».
Dans tous ses textes, chacun des personnages est une partie de lui. Il est un peu tous ses personnages.
Ncomme Nikita
Il aborde toutes les formes d'écriture : récit, conte, comptine, chanson, pièce de théatre, roman,
poésie , scénario.
Nikita, une série d'albums pour tout le monde autour duquel chacun peut réfléchir.
Son livre «Secrets à dire» est traduit en 12 langues et dépasse le million d'exemplaires.
Ocomme oser
En 1996, Benoît décide de vivre de sa plume.
Le désir de devenir écrivain était intense. Comme pour lui parler était difficile, alors il écrivait.
A 17, 18 ans, il ose partager ses textes, ses chansons. Son audace a porté ses fruits.
I comme invité
A trois reprises, Benoît a été notre invité.
Il a eu la gentillesse et l'ouverture d'esprit de répondre à nos questions parfois personnelles.
Nous avons en effet lu des textes de Benoît Coppée à partir desquels nous lui avons posé des
questions. La chanson «Mais qu'est-ce que t'étais belle» nous a fait penser qu'il parlait de sa maman.
«Non, ma maman n'est pas décédée, elle vit avec mon papa dans les Ardennes. Elle a 75 ans.
Elle était belle quand elle était jeune; j'étais très amoureux d'elle quand j'avais 4 - 5 ans».
A partir de sa nouvelle «Les Stabilo's de Luz», Benoît Coppée nous dit :
«J'aime beaucoup la solitude, être seul. Petit, j'avais l'impression de ne pas avoir beaucoup de contacts
avec mes parents». Pour lui, la solitude est nécessaire à la créativité, c'est aussi un refuge, une protection.
T comme tendresse
Il y a beaucoup de tendresse dans les écrits de Benoît Coppée.
«Une des plus fortes images que j'ai, c'est celle de ma femme tenant dans ses bras notre
4ème
enfant. La tendresse, c'est créer un climat qui protège, qui entoure, j'en ai besoin».
I Cristian, Khalid
Portrait
chinois
Si Benoît Coppée était...
• un animal, il serait un lion
• un parfum, une odeur sucrée de
vanille
• un vêtement, un chapeau de zorro
• un tissu, lin souple et léger
• un bijou, un collier d'or beau et
jeune
• un chanteur, Michaël Jackson c'est
aussi un artiste
• un aliment, un gâteau aux fraises
avec de la mousse c'est bon c'est
frais
• une couleur, bleu c'est une couleur
de garçon
• un lieu, Paris pour l'animation
• un moyen de transport, train on
peut aller où on veut
I Lidia
Benoît Coppée
un écrivain
hors pair
Après une interview réalisée
par Mamadou, Erhan, Lidia,
Soumaya, Luis et Cristian,
voici un “acrostiche”
concernant l’écrivain
Dessin de Lidia
Dessin de Cristian
Dessin de Luis
Dessin de Luis
7. GAZETTELA
C I N E M A p.7
L’éducation
“la source des femmes”
L’éducation, c’est la nouveauté
des idées, la liberté, l’appren-
tissage, l’instruction et l’ou-
verture d’esprit.
Cette petite fille voulait aller à
l’école, pour apprendre plein
de nouveaux mots, pour avoir
plein d’idées, pour pouvoir vivre,
imaginer des histoires, les écrire,
ne plus rester enfermée dans sa
pauvre vie.
Elle voulait être libre, pouvoir ap-
prendre en liberté et pouvoir
s’instruire en liberté.
La liberté d’apprendre, la li-
berté d’aller où elle veut, que
personne ne l’empêche de faire
ce qu’elle désire, partir à l’aven-
ture et voyager où elle veut.
La liberté, c’est pouvoir expri-
mer ses idées, s’habiller comme
on a envie, vivre comme on a
envie.
Et cette petite fille, elle, voulait
cette liberté.
I Nouhaila
Les caractéristiques de
Schéhérazade
Elle est intelligente, belle, ver-
tueuse, instruite (elle a étudié la
médecine, la philosophie, la
poésie) et elle lit beaucoup.
Elle est courageuse, elle a de
l’empathie par rapport à son
peuple. Elle est révoltée contre
l’injustice, le sultan et l’autori-
tarisme incarné par ce dernier.
Mais elle est respectueuse des
règles en général et de la tradi-
tion. Elle a un idéal de la justice
et de ce qui est juste.
I Cristian
Conte oriental, à l'image des Contes des Mille et Une nuits,
mais ancré dans la réalité, la Source des
Femmes, puise son inspiration de deux
sources: un fait divers lu dans un
journal turc et la pièce d'Aristophane,
Lysistrata.
Leila, tout comme Schéhérazade, se
distingue des autres femmes par son
éducation. Elle fait preuve du même
héroïsme que la fille du Vizir. Leur
sacrifice vise le bien public à travers la
protection des femmes: Schéréhazade
veut protéger les mères et les filles de
la barbarie du Sultan et Leila veut
protéger les femmes du sort inique que
les hommes leur réservent.
Leila apparaît comme le double de Lysistrata. Elles s'occu-
pent toutes les deux des affaires de la
cité. La détermination et le courage de
leila évoquent ceux de Lysistrata.
Le film s'attarde sur la dureté des
tâches quotidiennes auxquelles sont as-
treintes les femmes (tissage des tapis,
transport de l'eau...) d'un petit village
enclavé dans le monde moderne. Leila
propose aux femmes de faire la grève
de l'amour tant que les hommes n'ap-
porteront pas l'eau au village. Si les
femmes se décident de se refuser à leur
mari c'est que l'amour est tari et que ce
tarissement- comme celui des champs-
menace la vie elle-même.
Petit conte inspiré par le film “La Source des Femmes”
C’est l’histoire d’une petite fille
qui avant sa naissance était
déjà mariée. Mon histoire se
passe en Inde. Un des pays au
monde où l’on marie les filles
très jeunes sans même leur
demander leur avis.
Rares étaient les filles qui se
mariaient de leur plein gré.
Dans un petit village un couple
eut un enfant, mais cette enfant
a une histoire peu commune
pour nous Européens !
Lorsque cette enfant fut âgée de
trois mois, un homme est venu
demander sa main. Mais quand
je dis trois mois,c'est trois mois
de grossesse…
La coutume aurait voulu qu’elle
soit ainsi dévolue à cet homme.
Les parents souhaitaient
ardemment que leur petite fille
bénéficie d’un avenir fait de
liberté et de bonheur. Mais rien
n’était simple.
Pas simple car l’homme eut des
rapports avec cette petite fille,
dès l’âge de 12 ans. Je me
demande comment c’est possible
lorsqu’on a une vingtaine
d’années de différence. A cet âge,
elle n’a pas pu se révolter, ni en
parler à ses parents.
Bien souvent elle se disait qu’elle
n’avait pas de parents.
En y repensant un peu, on se
demande quels parents
pourraient vendre leur fille.
Cet homme âgé et violent croyait
s’approprier cette belle jeune fille
pour toute sa vie, mais un
évènement fit tout changer.
Un jour qu’elle était en train de
faire à manger avec sa maman
dans la cuisine, elle vit les yeux
humides de celle-ci. Intriguée,
elle lui demanda pourquoi cette
peine.
- Je te sens triste, lui dit sa mère.
Et c’est alors que la jeune fille
répondit :
- Mère, pourquoi m’avoir mariée
avant ma naissance
- Pour assurer ton avenir, ma
chérie.
- Mère, si un homme touche une
jeune fille, que doit faire cette
jeune fille?
- Elle doit en parler à ses parents
pour qu’ils portent plainte
ensemble.
- Mère, c’est ce qui m’arrive...
La mère ne put retenir ses
larmes.
Le soir même, elle en parla à
son mari et le lendemain ils
partirent au poste de police.
Cette affaire finit au tribunal.
Un mois plus tard, la petite
fille passa sur toutes les
chaînes d’information et elle
servit d’exemple aux autres
filles.
La morale de cette histoire est
qu’aucune personne ne peut
vous obliger à faire quelque
chose...
I Khalid
Schéhérazade...Elle est l’énergie qui fait avancer le temps. C’est une femme vertueuse, intelligente,
instruite et belle. Elle a fait des études de médecine à Bagdad auprès de son père qui
estministre.Elleestprochedeluietilsparlentbeaucoupensemble.Sonpèrelametau
courant de toutes les difficultés du peuple. Il est ministre, mais n’a pas beaucoup de
pouvoir,car le sultan décide de tout. Actuellement, son pèreest en difficulté parce qu’il
voit le sultan tuer ses femmes. Ce sultan a été trahi
par sa femme bien aimée et depuis lors, pour se
venger, il se marie et après une nuit d’amour, il
tue sa nouvelle femme. Il raconte ce problème
àsafilleetSchéhérazadeestrévoltéedecette
situation. Shéhérazade se marie avec le
sultan et lui raconte des histoires sans
finpourfuirlamort.
I Nouhaila.
8. F A I T S D I V E R SQ U A R T I E R L I B R Ep.8
MOI,etmonquartier
J’habite rue Blaes dans le quartier des
Marolles.
Tout près, il y a une piscine près de la
place du Jeu de Balle.
A quelques pas il y a l’école maternelle
Dachsbeek; plus loin en continuant tout
droit, il y a un bowling.
C’est un quartier assez tranquille, je m’y
sens bien. Enfin du moins pour la partie
qui se trouve près de la Chapelle.
Par contre, quand je me rends chez le
coiffeur près de la Porte de Hal, j’ai un
peu peur. Il y a souvent des bandes de
jeunes qui traînent à cette heure-là.
De plus dans ce quartier, je ne
rencontre pas souvent les mêmes
gens car il y a beaucoup de
touristes qui viennent le
visiter et il y a aussi
l’hôpital Saint-Pierre
où se rendent de
nombreuses
personnes.
I Cristian
A Molenbeek, tout le monde se connaît
c’est un quartier ou règne la solidarité.
Où on ne parle plus de voisins mais de
cousins, de frères, en gros d’une grande
famille.
C’est là où tout le monde est au même
niveau, on ne parle jamais d’infériorité !
Mon quartier, c’est une grande famille !
Mon quartier c’est pas un quartier, c’est
un foyer.
I Bouchra
I Maycki
Je suis sortie du centre, je suis allée vers le
rond-point et après vers le parc. Je me suis
promenée et il neigeait.
Puis je suis retournée au centre.
Pendant que je me promenais, j’ai vu un tram et
un bus, je n’ai croisé personne. C’est un
quartier calme. J’ai aimé cette balade.
I Soumaya
Voleur volé
Ce vendredi, Richard un jeune
homme de vingt ans, a commis
un braquage dans une
bijouterie du centre ville. Il a
raflé des diamants et des
montres Rolex.
Une fois rentré chez lui, il a
l’idée de cacher son butin dans
un sac poubelle, sûr que
personne ne le trouvera.
Le lendemain matin, en allant
rendre visite à son cousin, il se
rappelle que la femme de
ménage doit passer ce jour-là.
Pris d’inquiétude, il retourne
chez lui en courant.
Essoufflé, il se précipite à
l’endroit où il avait mis le
précieux sac poubelle…
Et il s’effondre, victime d’un
malaise lorsque la femme de
ménage lui dit que le camion
poubelle est déjà passé.
Dans l’ambulance, il crie “Où
est mon sac poubelle ? Où est
mon sac poubelle ?...”
Et on l’emmène à l’hôpital
psychiatrique.
I Khalid
Ecrasé par sa
voiture
Richard, un homme de 33 ans
rentrait chez lui vers 22 heures
hier soir.
On est en février et il neige. Il
se trouvait à Chickenstreet, à
Bruxelles dans la commune
d’Anderlecht.
Il était tombé en panne
d’essence et poussait sa
voiture le long de la route.
A un moment donné, la route
était bordée d’un talus et
la voiture s’y engagea et
prit de la vitesse.
Paniqué, Richard court
vers l’avant de sa
voiture et essaie de la
retenir.
La voiture l’emporte
et il finit écrasé
au bas du talus contre un
arbre.
I Cristian
La bonne
décédée dans la
piscine
La bonne de Monsieur Richard
est décédée le vendredi 1
février dans une villa située
dans le quartier Saint -Guidon.
Elle a été poussée par un
enfant de 3 ans dans la piscine
de la villa ; Il voulait jouer
.Personne n’a pu sauver cette
bonne, car seulement deux
enfants de 5 ans et de 3 ans
étaient présents.
Richard est dans tous ses états.
I Nouhaila