2. • Définition :
• En théorie, la constipation est définie comme
l’émission des selles de trop faible
abondance : moins de 100 g de selles/jour.
En pratique, la constipation correspond à une
fréquence des selles inférieure à trois
émissions par semaine ou à une difficulté
d’émission des selles (dyschésie).
3. • PHYSIOPATHOLOGIE : deux mécanismes :
1. La constipation terminale : elle correspond
à un trouble de l’exonération et se manifeste
par une dyschésie.
2. La constipation de transit : elle correspond
à un ralentissement du transit colique et se
manifeste par des selles trop rares et une
diminution de sensation de besoin. Au
maximum, il s’agit d’une inertie colique qui est
une véritable paralysie colique.
4. • Démarche diagnostique :
1. Préciser les symptômes de la constipation :
l’interrogatoire permet de préciser l’ancienneté,
les signes associés notamment l’altération de
l’état général, la notion de prise de médicaments,
les antécédents.
• L’examen clinique (avec TR): recherche d’une
masse abdominale, d’adénopathies
périphériques, présence de matières au niveau
de l’ampoule rectale, tonus, anime, rectocèle.
5. • Démarche diagnostique :
• 2. Rechercher une cause organique chez toute
personne de plus de 50 ans ou en présence de signes
d’alarme : amaigrissement, rectorragies, masse
abdominale …ou en cas de constipation d’apparition
récente ou d’aggravation récente, dans ces cas
l’exploration endoscopique par colonoscopie est
indiquée (hantise du cancer colorectal).La colonoscopie
n’est pas indiquée en première intention chez le sujet
jeune présentant une constipation ancienne répondant
bien au traitement médical symptomatique.
6. • Démarche diagnostique :
• 3. La constipation peut être primitive (la
majorité des cas) ou secondaire à une
anomalie mécanique, métabolique,
neurologique ou d’origine médicamenteuse.
(Voir tableau).
7.
8. • Complications :
• Des évacuations de petite quantité peuvent se produire.
• Le fécalome : présence de matières dures dans l’ampoule
rectale ne pouvant être expulsé, se voit surtout chez le
vieillard et chez le sujet alité. Le tableau associe des faux
besoins, des douleurs pelviennes et l’émission de petites
selles liquides, parfois un véritable syndrome occlusif se
constitue. Le diagnostic est basé sur le toucher rectal. Le
traitement est basé sur son évacuation par le lavement ou
par extraction manuelle.
• Rectorragies, prolapsus rectal peuvent compliquer la
dyschésie.
9. • Complications :
• L’automédication avec prise de préparations
correspondant à des laxatifs stimulants à l’origine d’une
sécrétion intestinale avec déperdition électrolytique. Ces
laxatifs stimulants peuvent entrainer à long terme une
inertie colique par atteinte des plexus nerveux coliques.
• La maladie des laxatifs est due à un abus massif des laxatifs,
en raison s’une personnalité pathologique. Le diagnostic
peut être difficile chez des patients consultant souvent
pour une diarrhée. La découverte d’une mélanose colique
(prise prolongé d’anthraquinone), le dosage des laxatifs au
niveau des selles et des urines sont parfois utiles au
diagnostic.
10. • Explorations fonctionnelles :
Elles ne sont pas demandé en première intention mais
elles sont indiquées dans les formes sévères ou
résistantes à un traitement médical bien conduit.
• Temps de transit colique des pastilles radio-opaques :
cet examen a pour but d’objectiver et de quantifier le
ralentissement du transit. Des pastilles radio-opaques
sont ingérées 6 jours consécutifs puis leur présence est
compter sur un cliché radiologique de l’abdomen. Une
stase anormale des pastilles au niveau du colon droit
ou transverse signe une constipation de transit.
• ballonnet.
11. • Manométrie anorectale : cet examen mesure
la pression et la relaxation des sphincters de
l’anus. Elle permet de vérifier la présence du
réflexe recto-anal : relaxation du sphincter
interne en réponse à une distension rectale ce
qui élimine une maladie d’Hirschsprung et de
rechercher un anisme : absence de relaxation
du sphincter externe lors de l’expulsion d’un
12. En fin
• Traitement :
• Les différents types de laxatifs et leur mécanisme d’action
sont précisés dans le tableau.
• En premier lieu , il faut expliquer au malade la grande
variabilité du rythme défécatoire normale et l’absence de
conséquence délétère de selles peu fréquentes.
Conseiller un régime alimentaire riche en fibres, prise
abondante d’eau. Si malgré ces conseils diététiques, la
constipation persiste, on prescrit des laxatifs osmotiques.
Les laxatifs dits stimulants ou irritants doivent être évités.
Les microlavements indiqués en cas de dyschésie .Une
rééducation ano-rectale peut etre tenté en cas d’anisme.