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Rapport de Synthèse
ETUDE REALISEE AVEC LE SOUTIEN FINANCIER
DU PROGRAMME D’APPUI AUX ASSOCIATIONS
PROFESSIONNELLES (PAAP)
2008-2009
FORCONSEIL
Juin 2009
CJD-PAAP Rapport de Synthèse Juin 2009
2
ETUDE REALISEE PAR
Cabinet : FORCONSEIL
Consultants: M. Elmustapha LOURAGLI
M. Alami JAOUDAT
COMITE DE PILOTAGE
Président : M. Abdelai FAHIM
Président de l’Association CJD
Centre des Jeunes Dirigeants
Membres : M.Riad Boukili (CJD)
M. Amine Belemlih(CJD)
Mme Bouchra Kadiri (CJD)
Mme Hind Serraj (CJD)
« Réalisation d’une étude de marché sur l’entrepreneuriat au Maroc »
Appel d’offres N° : CJD/PAAP/01
Cette étude a été réalisée avec le soutien financier du programme d’Appui aux Associations Professionnelles PAAP.
Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité de ses auteurs et ne peut en aucun cas être considéré
comme reflétant la position des bailleurs de fonds.
3
SOMMAIRE
REALISATION D’UNE ETUDE DE MARCHE SUR L’ENTREPRENEURIAT AU MAROC 1
PREAMBULE 4
1ERE
PARTIE : CADRAGE METHODOLOGIQUE 5
I.1. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ETUDE : 6
I.2. DEMARCHE DE L’ETUDE : 6
2EME
PARTIE : DIAGNOSTIC DU MARCHE DE L’ENTREPRENEURIAT AU MAROC 98
II.1. ANALYSE DE « LA DEMANDE » 109
II.1.1- LE POTENTIEL DE CREATION D’ENTREPRISES AU MAROC 109
II.1.2- PROFIL DES CREATEURS D’ENTREPRISES 1110
II.1.3- CARACTERISTIQUES DES ENTREPRISES CREEES 12
II.1.4- PRINCIPAUX OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES 14
II.1.5- BESOINS EN TERMES D’INFORMATIONS, DE FORMATION, D’ACCOMPAGNEMENT ET DE FINANCEMENT 15
II.1.6- COMPARAISONS INTERNATIONNALES 15
II.2. ANALYSE DE « L’OFFRE » 1716
II.2.1- CARTOGRAPHIE DES PROCESSUS D’ACCOMPAGNEMENT EXISTANTS 1817
II.2.2- EVALUATION DES PRESTATIONS DE SOUTIEN : 34
II.2.3- COMPARAISONS INTERNATIONALES 37
3EME
PARTIE : SYNTHESE ET AXES STRATEGIQUES 40
III-1. PRINCIPALES CONCLUSIONS DU DIAGNOSTIC 41
III-2. IDENTIFICATION DES AXES D’AMELIORATIONS STRATEGIQUES 44
4EME
PARTIE : POSITIONNEMENT STRATEGIQUE DU CJD ET PLAN D’ACTION 45
IV-1. IDENTIFICATION DES DOMAINES D’ACTIVITE STRATEGIQUES « DAS » DU CJD 46
IV-2. ANALYSE SWOT DU CJD 4948
IV-3. POSITIONNEMENT DES ACTIVITES (DAS 1) ET (DAS2) DU CJD 5049
IV-4. ORIENTATIONS STRAGIQUES DU CJD 5049
IV-5. PLAN D’ACTION 5150
CONCLUSION: 5554
ANNEXE 1: PROPOSITIONS D’AMELIORATION 5655
ANNEXE 2: LISTE DES GRAPHIQUES, DES FIGURES ET DES TABLEAUX 5756
4
PREAMBULE
Au cours de ces dernières décennies, la promotion de l’entrepreneuriat a représenté un
vecteur fondamental dans toutes les politiques de développement économique. Les Etats, les
ONG et ainsi que l’ensemble des acteurs socio-économiques, dans le monde entier, sont
parfaitement conscients de l’importance de la création des entreprises, particulièrement les PME
et les TPE.
Les perturbations et mutations économiques incessantes, le chômage qui sévit dans les
sociétés surtout dans la catégorie des jeunes diplômés, imposent aux pays de procéder de manière
urgente à l’assainissement et au développement de l’environnement de l’entrepreneuriat et la
création d’entreprise pour activer au maximum ce levier de croissance et de création de la
richesse. La création des entreprises et leur pérennisation est à cet égard fondamentale pour le
dynamisme des économies modernes.
Force est de constater que les gouvernements accordent de plus en plus leur attention aux
indicateurs tels que le nombre d’entreprises créées ou l’effectif des personnes employées.
Plusieurs mesures incitatives sont mises en places pour le développement de l’entrepreneuriat.
Nous pouvons citer à titre d’exemple : les mesures réglementaires (lois sur les sociétés, statuts
spécifiques aux PME et TPE), les mesures fiscales (avantages et exonérations fiscales accordés pour les
entreprises nouvellement créées), les mesures administratives (traitements et formalités simplifiées pour
encourager la création), l’appui et le soutien en pré et post création, les modalités de financement,…
En effet, l’entrepreneuriat n’est pas un acte « standard ». La complexité de son
environnement, la disparité des secteurs d’activité, la multitude d’approches et de processus de
création sont autant de raisons qui nécessitent un haut niveau de professionnalisme des
organismes chargés d’accompagner les créateurs.
Selon l’OCDE, L’entrepreneur est ‘‘Celui ou celle qui prend des risques, associe des
ressources de manière cohérente et efficiente, innove en créant des nouveaux services, produits
ou procédés à long terme par la définition d’objectifs et matérialise des bénéfices au-delà de
l’allocation courante des ressources’’1. L'entrepreneuriat est définit comme étant un processus qui
consiste à identifier, évaluer et exploiter des opportunités d'affaires visant la création d'une
nouvelle entreprise.
Les études ont montré que le développement entrepreneurial dépend étroitement de
l’efficacité des politiques visant à : réduire les contraintes réglementaires et administratives qui
pèsent sur l’activité entrepreneuriale ; promouvoir la formation à l’entrepreneuriat, qu’elle soit
scolaire ou professionnelle ; faciliter l’accès des PME aux financements, à la technologie, à
l’innovation, et aux marchés internationaux et promouvoir l’entrepreneuriat féminin.
Au Maroc, l’expérience du développement entrepreneurial est encore jeune. Elle se limite
dans quelques initiatives et programmes publics et privés qui ne couvrent que très partiellement le
besoin du pays en matière de création d’entreprises. Historiquement, les programmes de soutien
les plus connus sont « le programme jeunes promoteurs » qui a été remplacé par le programme
« MOUKAWALATI ». Les « Centres Régionaux d’Investissement (CRI) » interviennent
uniquement dans la phase de création.
Toutefois, il est important de signaler que ces programmes ne sont pas suffisamment
connus par la population des créateurs, en effet, sur 57000 créations d’entreprises enregistrées en
2007, 13,5% des créateurs ont bénéficié d’un soutien pré-création (Moukawalati et autre
Organismes privés), 10% ont bénéficié d’un soutien en cours de création (CRI) et à peine 7%
ont reçu un soutien en post création (Moukawalati et autre Organismes privés). Cette situation
nécessite bien un ajustement des processus de communication, d’information, de formation,
d’accompagnement et de Financement aux vrais besoins des jeunes créateurs et du tissu socio-
économique au Maroc.
«1
» OCDE, 1998 : 129
5
1ERE
PARTIE :
CADRAGE METHODOLOGIQUE
6
I.1. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ETUDE :
La présente étude sur « le marché de l’entrepreneuriat au Maroc » a pour objectif
d’évaluer l’offre actuelle en matière d’appui et de soutien à la création d’entreprise, ainsi que les
forces et faiblesses des différents mécanismes engagés dans le domaine de l’entrepreneuriat. Le
but visé par le CJD étant d’élaborer une stratégie en la matière et de mettre en œuvre les actions
nécessaires afin d’améliorer son offre actuelle et d’apporter une contribution significative visant le
développement de l’entrepreneuriat et l’amélioration de son environnement.
Cette étude vise à cerner les obstacles majeurs durant les phases de pré et post création
auxquels sont confrontés les entrepreneurs, et définir les axes d’amélioration en termes de
formation, d’informations, d’accompagnement et de financement.
Les résultats présentés dans ce rapport sont issus de deux enquêtes réalisées dans le cadre
de cette étude : enquête auprès de 200 jeunes créateurs (en Pré-création, en cours de la création
et en post création) et enquête auprès de l’ensemble des intervenants recensés dans le domaine de
l’entrepreneuriat au Maroc, 59 en total.
L’étude globale est présentée en quatre rapports : le rapport méthodologique explicitant la
démarche et le champ de l’étude, ainsi que les objectifs et les résultats attendus, le rapport I
présente l’état des lieux et les réalisations du Maroc en matière de promotion et de soutien de
l’entrepreneuriat et la création d’entreprise. Un benchmark a été effectué au vu de l’expérience en
la matière des autres pays à économie équivalente ou à économie développée, le rapport II définit
les axes d’amélioration et élabore le plan d’action de l’offre CJD, le rapport III est le présent
document de synthèse.
Le CJD réitère ses remerciements au PAAP est très remercié pour son appui et son soutien
financier.
I.2. DEMARCHE DE L’ETUDE :
1.2.1. Démarche poursuivie :
L’étude du marché de l’entrepreneuriat au Maroc comprend l’analyse de deux aspects :
 La demande : formée par les « créateurs d’entreprises» au niveau de toutes les régions du
Maroc, ayant eu recours aux programmes de soutien en pré création, au cours de la
création ou en post création,
 L’offre : formée par les « intervenants » existants (CRI, CCIS, Fondation BP, OFPPT,
Banques, CJD, AFEM,…..), matérialisée par les mécanismes de soutien et les différents
programmes d’accompagnement, de financement, de formation et d’information.
A. Analyse de la demande:
A.1. Evaluation du « potentiel entrepreneurial » et identification du « profil des créateurs »
et
caractéristiques des entreprises créées :
 Le potentiel entrepreneurial est évalué sur la base des études et statistiques fournies
par les sources officielles: Le HCP, l’OMPIC, …
 Le profil des créateurs et les caractéristiques des entreprises créées sont établis sur la
base de l’enquête réalisée auprès des « créateurs ».
A.2. Evaluation qualitative des programmes de soutien :
 Analyse des performances des programmes de soutien
 Evaluation des offres en pré création, en cours de création et en post création.
 Evaluation des besoins en termes d’information, de formation, d’accompagnement et
de financement. Source : Enquête réalisée auprès des « intervenants » et « créateurs »
7
B. Analyse de l’offre :
B.1. Elaboration des cartographies de processus d’accompagnement pour chaque
programme de soutien
B.2. Evaluation qualitative des programmes de soutien en pré création et post création
B.3. Recherche des idées nouvelles pour le développement de l’entrepreneuriat
Source : Enquête auprès des intervenants et recherches documentaire et sur internet
C. Comparaisons internationales :
Benchmark effectué avec des pays européens et arabes
D. Synthèse du diagnostic :
D.1. Processus global de l’entrepreneuriat et champs d’intervention
D.2. Principaux obstacles pré et post création auxquels sont confrontés les entrepreneurs
D.3. Axes d’amélioration
E. Positionnement stratégique du CJD et plan d’action opérationnel
E.1. Orientations stratégiques
E.2. Plan d’action.
1.2.2. Choix de l’échantillon :
A. Pour les organismes de soutien :
Les organismes de soutien de l’entrepreneuriat au Maroc ne sont pas nombreux. Nous
avons réalisé une enquête auprès des 59 intervenants recensés.
B. Pour les créateurs d’entreprises :
Le choix de l’échantillon a été fait sur la base de sondage formée par les listes des
coordonnées des créateurs d’entreprises accompagnées au niveau de chaque organisme de soutien
national ou régional. La méthode de sondage retenue est la méthode des quotas dont le principe
consiste à construire un échantillon qui est une maquette réduite de la population étudiée. La
construction de l’échantillon s’effectue en fonction des caractéristiques connues de la population
étudiée.
Dans notre cas, étant donné que les caractéristiques recherchées sont des variables
qualitatives, un échantillon de 200 entrepreneurs s’avère largement suffisant pour assurer une
bonne représentativité.
B.1. Principales caractéristiques retenues :
Caractéristique Clé de répartition
Région (potentiel de création d’entreprises) Nombre certificats négatifs
Organismes de soutien (CRI, CCIS, CJD, Fondations, Banques,…) Nombre de jeunes encadrés par intervenant
Phase du projet (Pré création, Création, Post création) Nombre de Porteurs de projet au niveau de chaque phase
Secteur d’activité Poids des secteurs (Industrie, BTP, Tourisme, Service,..)
N.B : Le commerce, les professions libérales et l’artisanat ont été délibérément exclus de l’échantillon.
B.2. Etapes de construction de l’échantillon :
1. Répartition par région (nombre de certificats négatifs/ région en 2007) :
REGION / VILLE
Nombre de CN
accordés
%
Nbre Créateurs /
région
GRAND CASABLANCA 17858 33,8% 68
RABAT/KENITRA 7518 14,2% 28
MARRAKECH 5852 11,1% 22
TANGER 5804 11,0% 22
FES/MEKNES 4711 8,9% 18
AGADIR 3525 6,7% 13
ELJADIDA/SETTAT 2796 5,3% 11
OUJDA 1886 3,6% 7
AUTRES 2879 5% 11
TOTAL 52829 100,0% 200
Source : OMPIC
Tableau 1 : Répartition par Régions des Certificats Négatifs accordées
8
2. Au niveau de chaque région, le choix est fait selon la représentativité des
organismes de soutien et les types de programmes existants (CRI, CCIS,
Moukawalati, Fondation BP, CJD, AFEM, IPED, Maroc entreprendre, ...). (voir
annexe)
3. Le choix des « créateurs » se fait en concertation avec les responsables des
organismes de soutien selon le degré d’avancement dans le processus de création
(Pré création, en cours de création ou Post création), et selon le poids des
secteurs d’activité (Industrie, Service, BTP, Hôtellerie, ..).
4. Le champ de l’étude concerne l’activité de création des entreprises durant les 5
dernières années [2004-2008].
C. Réalisation des enquêtes et Taux de réponse :
 Durée : 4 mois (Juillet, Août, Septembre et Octobre 2008)
 Enquête sur les créateurs d’entreprises :
200 Créateurs ciblés
187 répondants
Taux de réponse de 93,5%
 Enquête au niveau des intervenants (organismes de soutien):
 59 Organismes ciblés
 46 Entretiens réalisés
 Taux de réponse de 78%
9
2EME
PARTIE :
DIAGNOSTIC DUMARCHE
DE L’ENTREPRENEURIAT AU MAROC
10
II.1. ANALYSE DE « LA DEMANDE »
II.1.1- LE POTENTIEL DE CREATION D’ENTREPRISES AU MAROC
Le Maroc a enregistré une augmentation de 20% du nombre d’entreprises créées entre 2003
et 2007. Durant la même période, les entreprises créées prennent davantage la forme juridique «
société personne morale » avec une évolution de 134%, contre une régression de la forme
« personne physique » qui a diminué de -14%. En 2007 le nombre de créations a atteint 57091
entreprises (dont 44% Personnes Morales).(Source : OMPIC).
Graphique 1 : Evolution du nombre de création d’entreprise [2003-2007]
Le 1/3 des entreprises créées sont domiciliées dans la région « Grand Casablanca ». Les
régions « Tanger-Tétouan », Rabat-Slé-Zemmour-Zair » et « Marrakech-Tensift-Haouz »
affichent une dynamique similaire de 11%, la région « Souss-Massa-Drâa » vient en 4ème
position
avec un taux de 6,7%.
Graphique 2 : Répartition des entreprises créées
par région[2007]
Or, selon le recensement de la population réalisé
en 2004, le Maroc dispose d’une population de 30
millions, et d’une population active représentant 51%
(76% hommes et 27% femmes), soit 15,3 millions de
personnes.
En 2007, le taux de chômage est estimé à 9,8%
(15,4% en milieu urbain et 3,8% en milieu rural). Ce
qui signifie un effectif d’environ 1,5millions de
chômeurs. (Source : HCP 2007).
La population active est constituée :
· De la population active occupée formée par
l’ensemble des personnes âgées de 7 ans et plus qui
travaillent.
· De la population active en chômage qui comprend
toutes les personnes âgées de 15 ans et plus, qui sont à
la recherche d’un emploi.
La population inactive : Comprend toutes les
personnes qui ne travaillent pas et qui ne sont pas à la
recherche d’un emploi. Il s’agit notamment des femmes
au foyer, des écoliers, des retraités, des malades ...
Le taux d’activité : le rapport de la population
active à la population totale
Le taux de chômage : le rapport de la
population en chômage à la population active
11
Les statistiques précédentes viennent renforcer, de notre point de vue, l’intérêt que doit
donner l’état à l’entrepreneuriat, surtout lorsqu’on met en perspective nos1,5millions de
chômeurs actuels Encore faut t-il rappeler le problème de l’inadéquation en terme de
qualification, de compétence et de profil entre l’offre et la demande dans le marché de l’emploi.
Cette situation montre clairement l’importance de l’encouragement de l’entrepreneuriat
dans notre pays. L’entrepreneuriat concerne une bonne partie de la population active (personnes
expérimentées désirant créer leurs entreprises), les étudiants et les chômeurs :un vivier très large
et un potentiel énorme !
L’exploitation de ce gisement de potentialités nécessite un travail de soutien
d’accompagnement en pré-création, en cours de la création et en post création et des mécanismes
de financement et d’aide flexibles et efficaces.
A cet égard, durant les cinq dernières années, plusieurs initiatives d’accompagnement des
créateurs d’entreprises ont vu le jour. La création des entreprises a connu une évolution en
volume et en qualité. Cependant, l’offre actuelle des intervenants en pré-création, création et post
création ne dépasse guère 15% des 57000 entreprises créées en terme de nombre de bénéficiaires.
Les mesures incitatives mises en place pour la création des entreprises impactent
clairement le potentiel de l’entrepreneuriat d’un pays. Une simple comparaison avec la France
nous montre qu’en 2007, le nombre d’entreprises créées était de 321000 pour une population de
64 millions. Soit un « Potentiel de création » 2,6 fois plus que chez nous !
II.1.2- PROFIL DES CREATEURS D’ENTREPRISES
La connaissance du profil et des caractéristiques des créateurs d’entreprises au Maroc
est indispensable pour mieux adapter les programmes d’accompagnement et de soutien proposés
qualitativement et quantitativement.
Le profil du créateur d’entreprise au Maroc se présente comme suit :
Graphique 3 : Profil des créateurs d’entreprises
Créateurs par sexe
Masculin
78,5%
Féminin
21,5%
Âge des créateurs
Plus de 46
ans
5%
Moins de
25 ans
6%
Entre 41
et 45 ans
7%
Entre 36
et 40 ans
19%
Entre 31
et 35 ans
34%
Entre 25
et 30 ans
29%
 21,5% des créations d’entreprises
sont l’œuvre des femmes et de 78,5%
des hommes. Taux très significatif du
fait qu’au Maroc les femmes constituent
25% de la population active (2004).
 L’âge moyen des créateurs
d’entreprises est de 34ans, 82% des
créateurs ont l’âge entre 25-40ans,
population relativement jeune.
 70% des créateurs d’entreprises ont
un niveau Bac+2 ou plus : population
avertie qui nécessite des services et des
prestations de soutien de qualité.
12
 Les créateurs d’entreprises sont animés par trois principales motivations :
o Une opportunité à saisir: (75%)
o La recherche d’autonomie: (70%)
o Le résultat d’une longue expérience: (65%)
Graphique 4 : Les Motivations des créateurs (Source enquête)
 13% des créateurs touchés par l’enquête ont fait des tentatives de création
d’une entreprise dans le passé
 Les ¾ des enquêtés ayant des tentatives passées pour la création d’une
entreprise ont gardé la même activité que le projet actuel.
 80% des enquêtés ayant des tentatives passées pour la création d’une
entreprise ont abandonné leurs projets.
Figure 1 : Situation des tentatives de création dans le passé (Source enquête)
II.1.3- CARACTERISTIQUES DES ENTREPRISES CREEES
Selon l’enquête réalisée, les principales caractéristiques des entreprises créées sont :
 85% des entreprises créées sont des SARL ou SARLAU
 58% sont en « associé unique » et 37% sont formées par 2 associés
 60% des entreprises créées ont un capital de démarrage de 10 KDH et 11%
ont un capital supérieur à 10KDH
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
milieu professionnel favorable
Capacité à prendre des risques favorable
environnement familial
le résultat d'une longue expérience
Recherche d'Autonomie
Opportunité à saisir
Motif de création
13
Graphique 5: Répartition selon le Capital social (Source enquête)
La situation du capital de démarrage montre clairement que les entreprises nouvellement
créées sont des toutes petites entreprises (TPE) et des petites entreprises.
 45% des créateurs débutent avec un investissement ne dépassant pas 300
KDH et 32% n’ont fait aucun investissement. Ceci s’explique par la nature et
la taille des entreprises créées ainsi que par les difficultés à accéder aux
financements.
Graphique 6: Répartition selon le montant d’investissement (Source enquête)
 34% des entreprises créées ont moins de 2 employés
 34% des entreprises créées ont entre 2 et 4 employés
 Donc 68% des entreprises créées ont moins de 4 employés
Graphique 7: Effectif d’emplois créés (Source enquête)
Evolution future : prévisions optimistes :
 88% prévoient une augmentation du chiffre d’affaire (CA),
 65% se disent capable d’acquérir de nouveaux marchés
 33% procéderont à des investissements dans le futur proche
Capital social en DH
K=10000
60,0%
>1000000
0,7%
10000<K<25000
7,4%
25000<K<50000
5,2%
50000<K<100000
17,0%
10000<K<200000
3,7%
500000<K<1000000
1,5%
200000<K<500000
4,4%
Investissement en KDH
Aucun
investissement
32%
Inv>2000
2%
Inv<50
4%
50<Inv<100
11%
100<Inv<200
13%
200<Inv<300
17%
300<Inv<500
13%
500<Inv<1000
6%
1000<Inv<2000
2%
Effectif
Moins de
2personnes
34%
Entre 2 et 4
personnes
34%
Entre 4 et 6
personnes
18%
Entre 6 et 8
personnes
5%
Plus de 10
personnes
6%
Entre 8 et 10
personnes
3%
14
Graphique 8: Prévisions sur l’évolution de l’entreprise sur les 2 prochaines années (Source enquête)
 Au mois 12% des créateurs ne sont pas optimistes sur l’évolution de leurs
entreprises (problème de visibilité, doute du futur,..).
 43% des entreprises créées ne démarrent qu’après 6mois de retard, 25%
démarrent après une année de la date de création !
Figure 2: démarrage des entreprises après leurs création (Source enquête)
II.1.4- PRINCIPAUX OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES
D’après l’enquête réalisée, les différents mécanismes d’appui et d’accompagnement aux
créateurs d’entreprises existants offrent :
 l’information (en pré ou post création) ;
 l’accompagnement individuel et collectif (en pré ou post création) ;
 la formation (en pré ou post création) ;
 l’information, l’orientation et le conseil (création) ;
 l’assistance à l’établissement des formalités de création (création) ;
 la garantie des crédits d’investissement (les garanties de la CCG en post
création) ;
 l’incubation des projets de création (post création au niveau des Universités) ;
 Pépinières d’entreprises à disposition des jeunes créateurs (en post création)
Les principaux obstacles qui limitent le développement des entreprises ou qui poussent
les créateurs à abandonner leurs projets sont :
 L’accès au de financement et aux crédits bancaires qui se caractérisent par la
lenteur et la complexité des procédures ;
 Insuffisance d’autorité ou de pouvoir d’influence sur les organismes de
financement pour débloquer les difficultés liées au financement ;
Augmentation du
Chiffre d'affaire;
88%
Nouveaux marchés;
65%
Dépenses
d'investissement;
33% Ressources
humaines; 17%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Chiffre d'affaire Nouveaux
marchés
Dépenses
d'investissement
Ressources
humaines
Prévisions sur l'évolution de l'entreprise durant les 2
prochaines années:
15
 La délivrance des autorisations, surtout si l’activité nécessite une autorisation
au niveau de l’administration centrale ;
 L’inadéquation du profil des créateurs aux exigences du marché, ouverture
d’esprit, aspects culturels, qualité relationnelle, communication, aptitudes de
succès et de persévérance,…
 Problème d’imitation des projets existants, manque de créativité et
d’innovation,
 Problèmes de formation aux sciences de l’entreprise, du management, à
l’organisation, à la prospection de marché, à l’étude de faisabilité, à la
stratégie,… ;
 Insuffisance des infrastructures d’accueil et de soutien pour les créateurs
d’entreprises
 La durée d’accompagnement est insuffisante quand elle existe (surtout
individuel)
II.1.5- BESOINS EN TERMES D’INFORMATIONS, DE FORMATION, D’ACCOMPAGNEMENT ET DE
FINANCEMENT
Les principaux besoins exprimés par les créateurs d’entreprises sont :
A. Besoins en information:
 Nouveautés : idées projets, produits, processus
 Différents aides: état, localités, associations, subventions, …
 Portails spécialisés pour la création, données actualisées, …
 Observatoire pour la création
B. Besoins en formation
 Formation sur les différents aspects de création d’entreprise (business plan,..)
 Formations sur la bonne gestion de l’entreprise (Management, Finance,…)
 Formations sur le marché, la vente, le marketing (veille concurrentielle, mise
en réseaux, partenariats, recherche des clients, ..)
 Développement de l’expertise dans son métier
 Formations en développement personnel
 Communication et langues
 Formations en NTIC
C. Besoins en Accompagnement
 Séances individuelles en nombre et temps consacré suffisants
 Diversité des initiatives de développement entrepreneurial, (Challenger,
Concours national sur la création, …
 Outils de test des projets avant le lancement
D. Besoins en financement:
 -Accès facile au financement et procédures simplifiées
 -Organismes de financement diversifiés
 Systèmes de leviers de financement: prêt d’honneur, possibilité de
cumulation,…
II.1.6- COMPARAISONS INTERNATIONNALES
A- Comparaison par genre de créateur
Tableau 2 : Comparaisons intérnationales par genre de créateurs
Pays
Sexe
Maroc
En 2007
France
En 2007
Pays-Bas Danemark
Masculin 78,5% 70% 67% 72%
Féminin 21,5% 30% 33% 28%
Total 100% 100% 100% 100%
16
Le Maroc détient le taux le moins élevé des entrepreneurs femmes par rapport aux pays du
benchmark.
B- Comparaison selon l’âge moyen des créateurs
Maroc Europe (2004) France (2007) Grèce (2004)
Âge Moyen 34 ans 30 à 40 38,5 ans Plus40ans (54%)
Tableau 3 : Comparaisons intérnationales selon l’âge moyen des créateurs
Au Maroc, comme en Europe, l’âge moyen des créateurs se situe entre 30 et 40 ans. En
France, l’âge moyen est de 38,5 ans faisant 4ans de plus sur l âge moyen d’un créateur
d’entreprise au Maroc.
C- Comparaison selon le niveau d’études
 En France et en Italie Environ 35 % des créateurs ont le niveau Bac.
 Aux Pays-Bas, 49 % ont un niveau d'enseignement moyen
 En Allemagne, 45 % ont un niveau technique.
Ces pourcentages comparés à celui cité plus haut pour les créateurs dans le cadre de notre
enquête (70% des créateurs ont un diplôme Bac+2) inverse la situation concernant le type de
formation des créateurs. Ceci s’explique par la faible dynamique du marché de l’emploi et les
difficultés imposées par l’environnement de la création d’entreprises au Maroc par rapport à celui
qui existe dans ces pays.
D- Potentiel de création en France :
La création d’entreprises a atteint 321000 en 2007 et 284071 en 2006 pour une population
64 millions avec un taux d’activité de 65% (70% hommes et 30% femmes). Les femmes
constituent 47 % de la population active (2006). (Source: Eurostat, enquêtes sur les forces de
travail)
E- Les principales motivations pour la création d’une entreprise en France :
Les motivations par ordre de priorité sont:
 Un souhait d’indépendance, être indépendant et créer son propre emploi
 Le goût d’entreprendre ou le désir d’affronter de nouveaux défis
 Créer son entreprise pour sortir du chômage et assurer son emploi
F- Les principales difficultés rencontrées par les créateurs en France :
Au niveau international, on évoque un ordre différent des difficultés rencontrées par
les créateurs. A titre d’exemple, l’étude réalisée par le réseau entreprendre en France révèle des
aspects intéressants et conclut au résultat suivant :
Graphique 9: Principales difficultés rencontrées par les créateurs en France
17
II.2. ANALYSE DE « L’OFFRE »
Le processus de création d’une entreprise diffère en fonction de plusieurs critères (le
secteur d’activité, l’objet de création, la taille,…). En effet, la création d’une entreprise
industrielle se distingue de celle opérant dans le service ou encore dans l’artisanat ou l’agriculture.
Notons aussi qu’une entreprise créée suite à une innovation ou un nouveau procédé de
production nécessite une attention particulière.
Le processus d’entrepreneuriat et de création d’une entreprise de manière générale peut être
schématisé par le graphique suivant :
Figure 3: Processus général de l’entrepreneuriat
Souvent la création d’une entreprise a pour origine une idée projet qui s’est forgée dans la
mémoire du créateur suite à sa formation, son expérience, son savoir faire et parfois suite à une
simple imitation d’autres projets ou entreprises qui marchent déjà. A ce niveau, l’Etat, via ses
organismes de soutien, les écoles et l’Université, peut intervenir pour stimuler cette réflexion à
travers la promotion de l’esprit d’entreprise et d’émulation et la sensibilisation à l’entrepreneuriat
et la création d’entreprises.
Ensuite, interviennent les motivations personnelles qui vont pousser l’individu à passer à
l’acte et chercher à concrétiser son idée projet. C’est à ce niveau où interviennent les différents
organismes d’appui et de soutien à la création d’entreprise par un ensemble de mesures et de
mécanismes de soutien pré création, création et post création.
Après l’acte de création, plusieurs organismes spécialisés publics, privés et associatifs
accompagnent le jeune promoteur dans le développement et la pérennisation de son projet pour
une période ne dépassant pas 3 ans.
Au Maroc ce processus existe et se caractérise par l’intervention d’organismes publics,
privés et associatifs. Malgré les efforts consentis lors des 5 dernières années, on enregistre
l’existence d’entraves et des dysfonctionnements qui limitent son action.
L’ensemble des programmes d’accompagnement à la création et de suivi post création au
Maroc et dans le monde s’inspire de cette démarche. La démarche du CJD en est un exemple. Le
CJD comme acteur stratégique a mis en place son programme d’accompagnement et de soutien à
l’entrepreneuriat et la création d’entreprise.
IDEE CREATION
D’ENTREPRISE
Expérience
Concept
d’autrui
Savoir faire
Formation
initiale
Circonstances
spécifiques
Qualités requises
en plus de la
maîtrise
technique
Environnement
favorable
Forme
juridique
Droits et
Obligations
Etude du
marché
Le Local
Financement
Viabilité
Partenaires/
conseillers
18
II.2.1- CARTOGRAPHIE DES PROCESSUS D’ACCOMPAGNEMENT EXISTANTS
Les différents processus de soutien et intervenants sont schématisés selon la figure ci-
dessous :
Ces organismes offrent des services et des prestations de soutien et d’accompagnement
tout au long du processus constitué par les phases de pré création, création et post création.
Figure 4 : Intervenants dans le processus de création et au Maroc
Les différents intervenants offrent des prestations selon leur degré d’implication dans le
processus de création d’entreprises.
A- Les prestations et services de soutien
A-1 Les prestations et services de soutien pré création
A-1-1. Promotion de l’entrepreneuriat
Les prestations et actions entreprises par les différents organismes de soutien peuvent
être résumées dans le tableau suivant :
Type de prestations Organismes La Cible Durée et Type de
Formation
-Formation générales (Cours,
Masters,…: en sciences de
gestion
-Universités
-Écoles privées
Étudiants
Cadres
-Formation diplômante
ou continues de longue
durée
Module transversal sur la
création d’entreprise: Démarche
de la création, …
-OFPPT, -Universités
-Ecoles supérieures
Étudiants Module de formation
qui s’étale en moyenne
sur 40 heures de
formation
Post création
Intervenants Pré- Création
-La direction de la Technologie du
MENESFCRS
-CJD : 6sections (Casa, Rabat,
Tanger et Marrakech, Agadir et
Laayoune)
- Autres associations
(AFEM, Maroc Entreprendre…)
-Les CCIS marocaines (28 CCIS
-OFPPT (26 Guichet Moukawalati)
- La FBPCE (26 antennes)
-Facultés et Ecoles
Pré-création
Création
Intervenants Création
- Les Prestataires Privés
(notaires, fiduciaires,
experts comptables,
avocats,…)
-Les 16 Centres Régionaux
d’Investissement (CRI)
- Autres Administrations
impliquées dans la création
( Impôts, CNSS,
OMPIC,…)
Intervenants Post-Création
-La direction de la Technologie du
MENESFCRS
- ANPME
-CJD : 6sections (Casa, Rabat, Tanger
et Marrakech, Agadir, Laayoune)
-Autre associations (AFEM, Maroc
Entreprendre…)
-Les CCIS marocaines (28 CCIS
- OFPPT (26 Guichet Moukawalati)
- La FBPCE ( 26 antennes)
-Les Banques
-La CCG
19
Actions de promotion et de
sensibilisation à
l’entrepreneuriat:
-formation sur l’entrepreneuriat
et l’esprit d’entreprise,
-Simulations et Jeu d’entreprise
CJD (Semaine GEW)
CJD en partenariat
avec Université
Lyciens et
écoliers
Créateurs
potentiels
Demi journée de
sensibilisation, Jeu de
rôles,..
-Informations sur
Démarches création, formes
juridiques, lignes de financement,
avantages octroyés aux
investisseurs, liste d’entreprises,
données sectorielles, informations
d’ordre économiques, …
-CJD,
-CCIS,
-OFPPT(GM),
-FBPCE,
-les CRI
-Créateurs
potentiels
Information sous
support documentaire
et informatique (tous
les organismes)
on line; site web (CRI,
quelques CCIS,
FBPCE)
-Réunion de travail
(CCIS, GM, FBPCE)
Tableau 4 : Synthèse des prestations de promotion de l’entrepreneuriat
Les actions de formation et de sensibilisation concernent, les écoliers, les lyciens, les
étudiants et créateurs potentiels, sont l’œuvre des Universités, des écoles supérieures, de l’OFPPT
et du CJD. Ce dernier effectue des actions de sensibilisation à l’entrepreneuriat en faveur des
lyciens et écoliers dans les lycées et écoles de formation. Nous citons à titre d’exemple « Les
journées internationales de l’entrepreneuriat » qui ont permis de toucher par des actions de
sensibilisation et de formation à l’entrepreneuriat environ 2000 écoliers et lyciens.
A-1-2. Accompagnement
L’accompagnement pré création au Maroc se réalise par le biais d’un accompagnement
individualisé ou collectif, et aussi par l’assistance et soutien à l’élaboration de l’étude de faisabilité
et montage du dossier bancaire (voir Tableau 2).
Type de prestation Organismes La Cible Déroulement
Accompagnement
individualisé:
Concertation et conseil
sur le projet et sa
faisabilité, sur le choix de
la forme juridique, le
choix des modes de
financement, l’élaboration
de l’étude de faisabilité et
son contenu
CCIS
GM
FBPCE
CJD
AFEM
Créateurs porteurs de
projets
Des réunions de
travail, de
concertation de
discussion et
d’orientation
Accompagnement
Collectif:
Généralement des
formations sur
l’élaboration du BP,
l’initiation à la
comptabilité, la fiscalité,
l’organisation, …;
Tous les organismes Créateurs généralement
sélectionnés
Formation de courte
durée (30 à 40h)
Étude de faisabilité du
projet:
-Étude Économique
-Étude Technique:
-Étude Financière:
-Business Plan,…..
Tous les organismes qui
interviennent à cette
phase
Créateurs en phase finale
d’élaboration de leurs
projets avant de passer à
la banque
-Accompagnement
individualisé sur la
base de faire faire
(méthode des CCIS,
OFPPT, FBPCE,
GM)
Tableau 5 : Synthèse des prestations d’accompagnement pré création
20
-L’accompagnement individualisé est l’œuvre de tous les organismes et concerne les porteurs
de projets à qui sont dispensés des services de concertation et de conseil sur la faisabilité du
projet, sur le choix de la forme juridique, le choix des modes de financement, l’élaboration de
l’étude de faisabilité et son contenu.
-L’accompagnement collectif est destiné aux créateurs sélectionnées souvent dans le cadre de
programme d’accompagnement à la création d’entreprises comme c’est le cas de Moukawalati.
-L’accompagnement à l’élaboration de l’étude de faisabilité concerne les créateurs qui sont
dans une phase très avancé pour la concrétisation de leurs projets.
A-2 Les Formalités de Création
Soutien à la Création:
• Informations sur les démarches de création et différentes formalités, méthodes de
création: soi-même, cabinet conseil, via CRI.
• Conseil et Orientation: Création soi-même, Accompagnement individualisé pour la
création
Formalités de création hors CRI:
• Établissement des statuts, Bulletin de souscription, Blocage du montant du capital,
Déclaration de souscription et de versement, Publication au journal d’annonce légale et au
BO.
Autres formalités pour certaines activités:
• Construction et exploitation d’unité hôtelière ;
• Débit de boisson ;
• Activité minière ; demande ou renouvellement de permis de recherche minier.
• Lorsqu’il s’agit d’acquisition et de construction d’unité de production pour une entreprise
industrielle, le promoteur sera confronté à d’autres formalités auprès de la conservation
foncière (Acquisition, Construction,..).
Les Etapes de Création
Le minimum requis lors de la création d’une entreprise au Maroc est :
 L’établissement d’un certificat négatif ;
 L’établissement des statuts ;
 L’établissement des bulletins de souscription et le cas échéant des actes d'apport (acte
notarié) ;
 Le blocage du montant du capital libéré Établissement de la déclaration de souscription et
de versement (acte notarié) ;
 La publication au journal d'annonces légales et au bulletin officiel
 Le dépôt des actes de création de société et formalités d'enregistrement Inscription à la
taxe professionnelle et identifiant fiscal (IS - IR - TVA).
 L’affiliation à la CNSS et déclaration d'existence à l'inspection du travail
L’expérience des CRI, entamée en 2002, a certainement amélioré énormément
l’environnement de la création des entreprises au Maroc par rapport aux pratiques anciennes dans
le domaine, mais on constate actuellement que dans certaines régions, surtout dans les grandes
villes, elle arrive à essoufflement à cause du nombre de créations sans cesse croissant qui se
créent à travers les guichets uniques. Afin de satisfaire la demande en création et encourager son
évolution, il est nécessaire de procéder à une réorganisation des intervenants et une
harmonisation des processus de l’ensemble des parties concernées. Signalons que la dispersion
des intervenants publics sur plusieurs ministères et départements gouvernementaux diminue
l’efficacité et allonge les délais de la création.
21
Le traitement des formalités de création d’entreprises via le Net constitue une bonne
solution pour le développement de l’entrepreneuriat. L’expérience française est un bon modèle
dans ce domaine, on est alors passé du modèle de la création en ligne à travers le CFEnet (le
Centre de formalité des entreprises en ligne), avec l’envoi des pièces justificatives par poste, au
modèle de la dématérialisation complète du processus de création en adoptant la signature et les
documents numérisés qui entrera en vigueur en 2009.
A-3 Les prestations et services de soutien post création
Selon l’enquête réalisée, 48% des créateurs n’ont jamais eu recours aux différents
mécanismes d’appui et de soutien mis à leur disposition. Les principales prestations existantes en
post création sont :
Type de prestation Organismes La Cible Déroulement
-L’accompagnement
individualisé:
La mise en place, le
recrutement du
Personnel,
l’organisation…
CJD, CCIS, GM,
FBPCE, RME
-Tout créateur (CCIS)
-Créateurs Accompagnés
pré création (CJD, GM,
FBPCE)
-Créateurs Financés
(RME)
-Des réunions de travail,
de concertation de
discussion et
d’orientation
-L’accompagnement
Collectif:
Via des clubs de Lauréats
et Réseautage
FBPCE et RME -Créateurs Accompagnés
pré création (GM,
FBPCE)
-Créateurs Financés
(RME)
Introduction dans des
clubs et Réseaux
-La formation:
Séminaires de courte
durée sur des
Thèmes spécifiques
(Fiscalité, Droit de
travail, Management,
comptabilité,..)
-Des formations sur le
développement personnel
CJD, FBPCE et CCIS
CJD, FBPCE
- Entrepreneurs et
créateurs sélectionnés
(CCIS)
-Créateurs Accompagnés
dans les phases
précédentes
-Moyennant une
sélection (CJD)
-Créateurs de la
circonscription (CCIS)
-Créateurs Accompagnés
pré création (FBPCE)
-L’aide à la recherche de
financement,
CJD, FBPCE, MRE, Créateurs Accompagnés -intervention auprès de
certaines banques
-Mise en relation:
organisation des missions
d’échange avec les
hommes d’affaire à
l’étranger.
CCIS Tout créateurs ou patron
intéressé
-planification de la
mission
-inscription des
participants
-réalisation de la mission
-Suivi après création GM, FBPCE,
RME
Créateurs accompagnés -GM suivi d’une année
après création sous
forme de visite des
créateurs chaque 2 mois
-FBPCE suivi pendant 2
ans
-RME suivi pendant 3
ans
-Incubation Incubateurs des
Universités et Incubateur
AFEM
-Entreprises Innovantes
(Université)
-Entreprises de Femmes
(AFEM)
Mise à disposition des
créateurs en commun des
locaux équipés
-Pépinières d’entreprises
Mise à disposition de
locaux pendant une
certaine durée (en
moyenne 18mois)
M.I.C.N.T en
collaboration avec les
CCIS et collectivités
locales
Créateurs potentiels Contrat de location
Tableau 6 : Type de prestations et de soutien post création
22
Le soutien post création se matérialise par les services d’accompagnement individuel et
collectif, des formations, l’aide à la recherche de financement, mise en relation, un suivi post
création et en fin des services d’incubation (pour les entreprises innovantes) et d’hébergement
dans des pépinières.
A-4 Les Facilités Financières :
Des prestations spécifiques dans le domaine du financement ont été mises en place pour
faciliter l’accès des PME et TPE au financement qui constitue l’un des obstacles majeurs au
développement de l’entrepreneuriat et la création d’entreprise au Maroc. Malgré les lignes de
financement garantie par l’Etat (Crédit Moukawalati et crédit jeunes entreprises), les créateurs se
plaignent souvent des difficultés rencontrées pour accéder à ces financements, le tableau suivant
résume les facilités financières mises en place :
Type de prestation Organismes La Cible Observations
-Financement:
-lignes de
financement des
banques privées
-lignes de
financement garanties
par l’Etat:
-Crédit Moukawalati
et crédit jeune
entreprise
Banques
Banques
signataires de
la convention
Moukawalati
avec l’Etat
Tout créateur et investisseur
-Créateurs sélectionnés dans
le cadre Moukawalati,
- Créateurs dans le cadre du
crédit jeune entreprise
-Les créateurs de TPE et petites
entreprise n’accèdent pas à ces
financements (Problème de garanties
exigées par les banques)
-Même avec la garantie de l’état l’accès à
ces lignes reste difficile:
Sur 2281 projets déposés dans le cadre
de Moukawalati uniquement 402 crédits
débloqués.
-Retard de 3 à 6 mois pour avoir une
réponse et le déblocage dépasse 1 année.
-Garantie des
Financements
CCG -Créateurs dans le cadre de
Moukawalati
-Créateurs dans le cadre du
crédit jeunes entreprises
-Fonds de garantie destinés aux
entreprises pour les projets acceptés par
la banque, l’état assure la garantie à
hauteur de 85%, le créateur apporte
10%
-Fonds de cofinancement dédiés à la
modernisation compétitive des
entreprises.
Financement
Moussanada
Financement IMtiaz
ANPME -Entreprises dépassant 2 ans
Ayant des difficultés de
développement et de
compétitivité
-Entreprise à fort potentiel
de développement
-Financement des actions de mise à
niveau
Financement des actions de
développement
Tableau 7 : Facilités financières
B- LES PRINCIPAUX PROCESSUS DE SOUTIEN A LA CREATION
D’ENTREPRISE AU MAROC
 Les principaux intervenants sur le volet Pré création
 Le CJD (6 sections: Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir et Laayoune); il est prévu
d’atteindre 10 sections en 2009;
 L’AFEM (2 sections: Casablanca, Rabat);
 Les CCIS (28 CCIS) constituent un véritable réseaux de soutien pré création ;
 L’OFPPT (26 Guichets Moukawalati sur tout le Royaume ; ce sont ces Guichets qui ont pris
la relève en matière de soutien à la création des entreprises surtout auprès des lauréats de
l’OFPPT);
 la Fondation Banque Populaire pour la création d’entreprise (26 antennes sur tout le Maroc) ;
 Maroc Entreprendre ;
23
 Direction de la Technologie du Ministère de l’éducation nationale de l’enseignement
supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique ;
 Ecoles de Formation supérieur.
 Les principaux intervenant au niveau Création
Au Maroc, la création d’une entreprise peut être effectuée selon trois façons :
 Par « soi-même » en accomplissant les différentes formalités auprès des différentes
administrations concernées ;
 Par l’intermédiaire d’un prestataire privé (expert comptable, notaire, fiduciaire, cabinet conseil
spécialisé)
 Par l’intermédiaire des CRI (au Maroc il existe 16 CRI répartis sur tout le Royaume) qui
constitue une sorte de Guichet Unique regroupant un ensemble de formalités à la création.
Par ailleurs, les formalités nécessaires à la création d’une entreprise sont les mêmes
quelques soit la méthode de création, et peuvent différer selon la nature de l’activité et la forme
juridique de l’entreprise.
 Les principaux intervenant sur le volet Post-Création
A ce niveau du processus, on retrouve les intervenants suivants :
 Le CJD (6 sections: Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir et Laayoune), il est prévu
d’atteindre 10 sections en 2009;
 L’AFEM (2 sections: Casablanca, Rabat) ;
 Les CCIS (28 Guichets Moukawalati sur tout le Royaume) ;
 L’OFPPT (26 Guichets Moukawalati sur tout le Royaume) ;
 La Fondation Banque Populaire pour la création d’entreprise (26 antennes sur tout le
Maroc) ;
 L’ANPME ;
 La Direction de la Technologie du Ministère de l’éducation nationale de l’enseignement
supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique D.T.M.E.N.E.S.F.C.R.S ;
 Maroc Entreprendre ;
 La Caisse Centrale de Garantie ;
 Les banques ;
 Les Incubateurs des Universités.
B-1. PROCESSUS DU CJD
B-1-1 Présentation du CJD:
- Crée en 2001 au Maroc
- Dispose de 6 sections : Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir et Laayoune; il est
prévu d’atteindre 10 sections en 2009.
- Plus de 120 membres adhérents et actifs ;
- Principales missions du CJD peuvent être résumées comme suit :
Permettre aux jeunes dirigeants de s’épanouir dans leur vie, de trouver un lieu privilégié
d’échange,
Jouer un rôle majeur dans la contribution au changement des comportements, dans l’aide
aux JD pour qu’ils prennent leur destin en main en continuant à rayonner, à former, à
échanger et à expérimenter,
Contribuer à l’épanouissement des dirigeants en les rendant plus entreprenants par leur
développement personnel, par les travaux sur la stratégie de leurs entreprises et son
expérimentation,
Contribuer à faire progresser l’environnement de nos entreprises notamment par
l’élaboration d’un « small business act » permettant un décollage de nos PME, par le
rapprochement du monde de l’éducation et de l’entreprise, le renforcement des capacités
de médiation pour un dialogue social constructif et par une proximité avec le monde
politique,
Contribuer à des initiatives nationales pour la création de micro entreprises telle que
l’INDH.
24
-Ethique : Mettre l’économie au service de l’homme
Figure 5 : Les principales valeurs du CJD
Selon les missions et les valeurs du CJD, ce dernier se veut un espace pour parrainer des
programmes de soutien à l’entrepreneuriat. En effet, le CJD se veut :
 Un carrefour d’échange d’idées et de rencontres ;
 Un espace de formation permanente autour des métiers du dirigeant ;
 Une école des dirigeants entrepreneurs conciliant les projets professionnels et personnels.
 Une volonté d’expérimentation et de mise en œuvre des nouvelles pratiques managériales
dans les entreprises
 Une source de développement de la performance globale par la connaissance, la coopération,
la créativité et l’innovation.
Le développement de l’entrepreneuriat passe inévitablement par les chantiers dont le CJD
est Excellent. Cette situation réconforte le positionnement du mouvement à tous les niveaux de
soutien dans le processus de création (pré ou post création).
Le CJD dispose d’un réseau très fort permettant d’apporter plusieurs solutions aux
problématiques de l’entrepreneuriat au Maroc. Le CJD est un membre actif au niveau de plusieurs
instances au niveau national, il est à ce titre :
 Membre du CNE de la CGEM ;
 Membre du conseil d’administration de L’ANPME ;
 Membre de la commission nationale de la gouvernance d’entreprise ;
 Membre du comité de pilotage du MEEA (Moroccan Employement Education Alliance) ;
 Partenaire avec la fondation et l’institut CDG pour un cycle de conférences sur l’économie
et l’entrepreneuriat ;
 Partenaire de l’université Hassan II pour le développement d’esprit d’entreprise ;
 Membre fondateur et vice-président su REEM (Réseau pour l’Education à
l’Entrepreneuriat au Maroc)
 Partenaire actif de l’émission challengers depuis sa création.
Réfléchir
POUR PRENDRE DU
RECUL ET ANTICIPER
ETRE
JEUNE
DIRIGEANT
SE FORMER POUR
Progresser
S’ENGAGER POUR
influencer
Expérimenter
POUR INNOVER
25
Depuis sa création le CJD a œuvré pour la promotion de l’entrepreneuriat et la création
d’entreprise au Maroc en réalisant un ensemble de projets et d’action au profit des étudiants et
jeunes dirigeants. Dans ce cadre on cite les projets phares comme suit :
Développer l’esprit d’entreprise, d’initiative et d’audace chez les étudiants et les
jeunes dirigeants-entrepreneurs :
Le mouvement cherche et entreprend à :
 Améliorer les caractéristiques comportementales de l’étudiant, surtout universitaire, pour
qu’il puisse faire face au défi de l’intégration dans le milieu du travail, et le défi d’un milieu
du travail changeant en permanence ;
 Former et accompagner les étudiants qui au bout du cycle de sensibilisation souhaitent
créer leurs entreprises ;
 Accompagner les créateurs d’entreprises ;
 Renforcer les caractéristiques comportementales des dirigeants entrepreneurs souhaitant
négocier un nouveau virage pour développer leurs entreprises créées depuis plusieurs
années ou reprises récemment ;
 Former les accompagnateurs des quatre cibles citées plus haut ;
 Piloter la semaine de l’entrepreneuriat (global entrepreneurship week).
Favoriser le développement humain en établissant un véritable dialogue de
proximité, de confiance et de compréhension et en renforçant les capacités de gestion, de
proposition et d’esprit d’initiative des associations :
A ce niveau le CJD s’est fixé un ensemble de missions qui consiste à :
 Etablir un dialogue de proximité (exemple : le CJD s’installe à sidi moumen et propose ses
services dans une relation d’égal à égal)
 Elaborer un guide de gestion des associations pragmatique, accessible et facile à
s’approprier
 Former les associations (renforcement des capacités et vulgarisation du guide,
développement de l’esprit d’initiative)
 Parrainer et accompagner les associations pilotes notamment dans la vulgarisation et
l’encouragement d’esprit d’initiative sur les AGR.
Dynamiser l’emploi et la croissance par un environnement fort des TPE et PME
(très petites, petites et moyennes entreprises)
 Rendre les TPE et PME marocaines plus compétitives et plus citoyennes en suggérant des
recommandations de réformes, vues de l’angle du CJD, et en sensibilisant les parties
prenantes sur les défis dont les PME ont et auront à faire face ainsi qu’à l’initiative
d’apporter des réformes de fond.
Etablir une relation de confiance et de partenariat entre les syndicats et le secteur
privé autour de l’intérêt commun :
 Œuvrer pour la signature de chartes sociales territoriales ;
 Anticiper les litiges et instaurer des moyens de les éviter ou du mois les atténuer, en
renonçant aux méthodes d’exclusion et d’abus et en adoptant la négociation et le dialogue
gagnant-gagnant ;
 Institutionnaliser ce dialogue et cette négociation dans un climat de confiance et de respect
mutuel ;
 Diversifier les moyens de communication entre partenaires sociaux;
 Approfondir et généraliser la formation continue pour promouvoir les relations sociales;
 Veiller au respect et à la complémentarité avec les institutions administratives et judiciaires;
Expérimenter le code de gouvernance PME au service des différentes parties
prenantes de l’entreprise :
Ayant participé activement à la commission nationale de gouvernance d’entreprise, le CJD
se propose de sensibiliser et d’expérimenter par ses membres le code en question.
26
B-1-2. L’accompagnement des jeunes entrepreneurs
L’Approche d’accompagnement adoptée consiste à :
 Une sélection rigoureuse des candidats
 Un accompagnement collectif d’un groupe de porteurs de projets de création ou de
développement d’entreprises
 Une formation sur les aptitudes entrepreneuriales
 Un parrainage individuel des créateurs par un chef d’entreprise membre
CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DU CJD
Figure 6 : La cartographie du processus du CJD
A. Point de départ
 Sélection rigoureuse des
Porteurs de projet de
création ou de projet de
développement
 Se mettre d’accord sur le
but à atteindre
 Faire un Check-up (est
ce que le porteur du
projet et l’accompagnant
sont OK avec l’objectif)
 Signer la charte
d’accompagnement
B. Validation de l’objectif :
Objectif est t-il atteint ?
 Organiser 5 séances avant
l’accompagnement ;
 Valider l’objectif , sinon,
fixer un autre
C. Accompagnement :
Accompagnement de 12 à
18 mois :
 Identifier le vrai
scénario du créateur
 Fixer un timing
 Aider le créateur à se
poser les bonnes
questions
 Faire le point sur ce qui
a déjà avancé
 Amener le créateur à
trouver sa solution
 Formation
-Démarche basée sur l’échange et les relations interpersonnelles centrées sur le porteur de
projet,
-L’accompagnement se fait par un chef d’entreprise membre du CJD
-L’objectif étant d’aider le porteur de projet à franchir les étapes pour :
 Créer son entreprise
 Passer de l’état de créateur à celui de chef d’entreprise
-Une charte d’accompagnement est élaborée et doit être signée par l’Accompagnant et le
Porteur de projet
-Un guide d’Accompagnateur est élaboré pour clarifier la démarche d’accompagnement
27
B-2. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DES CCIS
B-2-1. Présentation concise des CCIS :
 Les CCIS sont des Etablissements Publics dotés de la personnalité morale et l’autonomie de
gestion ;
 Au Maroc, il existe un Réseaux de 28 CCIS répartit sur tout le territoire du Royaume ;
 Plus de 1000 membres élus représentant l’Industrie, les Services et le Commerce ;
 Plus de 800 fonctionnaires dont plus de la moitié sont des cadres (Economistes, Juristes et
Ingénieurs d’Etat) ;
 Principaux Rôles: Rôle Administratif et Rôle d’Appui aux Entreprises :
 Rôle Administratif : ce rôle est constitué par les missions administrative (délivrance
de papiers administratifs : Certificat d’Origine et Attestations d’Exercice,…) ; représentative et
consultative
 Rôle d’Appui aux Entreprises :
Promotion des Entreprises et leur intégration dans leur environnement local, national
et international, et ce, par l’appui et l’assistance, l’information, organisation de missions,…etc.
 Promotion des hommes :
Cette promotion passe par la formation et le perfectionnement afin d’adapter le capital
humain aux exigences de l’évolution des entreprises, et aussi par la vulgarisation des méthodes
modernes de commerce et de gestion (les CCIS peuvent créer des écoles de formation technique
ou de commerce).
 Promotion des équipements collectifs pour répondre aux nécessités du
développement économique.
 Promotion des idées et des connaissances :
En tant qu’espace d’information et d’expérience, les CCIS doivent répondre aux besoins des
entreprises en matière d’informations économique, scientifique et technique (création de banque
de données, de centres de veille technologique, économique et environnementale, édition de
bulletins, organisation de séminaires … etc.),
Pour atteindre ce second rôle composé d’un ensemble de services à forte valeur ajoutée pour
leurs ressortissants, le législateur a établit le règlement de 2002 qui constitue avec le statut des
CCIS la base de l’organisation actuelle des CCIS au Maroc.
Par ailleurs, selon le règlement de 2002, on distingue 2 types de CCIS : Grande CCIS et Petite
CCIS. Les Grandes CCIS sont organisées en 4 Départements et les Petites en 3 Départements.
Organisation des Grandes CCIS :
 Un Département d’Appui aux Entreprises
 Un Département d’Animation Economique,
 Un Département d’Information et de Communication,
 Un Département des Relations Internationales et Partenariat.
Organisation des Petites CCIS :
 Un Département d’Appui aux Entreprises et Animation Economique,
 Un Département d’Information et de Communication,
 Un Département des Relations Internationales et Partenariat.
Or, la promotion de l’entrepreneuriat et la création d’entreprises sont souvent rattachées au
Département d’Appui aux Entreprises.
A ce niveau, on distingue 2 actions :
- Appui aux Investisseurs et à la création d’entreprises de manière générale,
- Le Programme Moukawalati qui consiste au soutien à la création des TPE.
28
B-2-2. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DES CCIS
Figure 7 : CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION D’ENTREPRISE DE MANIERE GENERALE (CCIS)
Figure 8: CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DE CREATION DE TPE DANS LE CADRE DU PROGRAMME MOUKAWALATI (CCIS)
Prise de RDV Inscription
Soutien Individualisé :
- Concertation sur le projet et
Etablissement du Business Plan
- Choix de la Forme Juridique et
Assistance à l’accomplissement des
Formalités de création
-Choix des lignes de Financement,
Information, Formation et Mise en relation
Inscription à la Base de
donnée des Entreprises
Bénéfice de l’ensemble
des Services de la CCIS
Inscription Pré-
selection
Sélection Formation Accompagnem
ent Pré-création
Financement Création Suivi Post
création 1 an
Guichet
Moukawalati
Comité de
Sélection
Régional
Guichet
Moukawalati
Banques Signataires
de la convention
avec l’Etat
Guichet
Moukawalati
Promoteur
auprès du
CRI
29
B-3. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DE L’OFPPT
B-3-1.Présentation concise de la Création d’entreprise au niveau de l’OFPPT:
- La Création d’entreprises est rattachée à la Direction Formation Continue ;
- Filialisation du Programme Moukawalati et Création de Guichet Moukawalati Autonome ;
- 26 Guichets Moukawalati répartits sur tout le Royaume ;
- Principaux objectifs : Inciter les lauréats de l’office à s’auto-employer et créer leurs propres entreprises.
B-3-2.Cartographie du Processus de l’OFPPT:
Figure 9 : CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION DE TPE DANS LE CADRE DU PROGRAMME MOUKAWALATI (OFPPT)
Inscription Pré-
selection
Sélection Formation Accompagnem
ent Pré-création
Financement Création Suivi Post
création 1 an
Guichet
Moukawalati
Responsable
GM
Guichet
Moukawalati
Convention entre
l’OFPPT et
Banques
Promoteur Guichet
Moukawalati
30
B-4. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DE LA FBPCE
B-4-1.Présentation concise de la FBPCE:
 La FBPCE a été créée en 1991 ;
 26 Antennes sur tout le Royaume ;
 Missions de la fondation :
 La prospection et l’identification des porteurs de projets à l’échelle locale, régionale,
nationale et des Marocains du monde ;
 L’organisation de programmes d’assistance et de formation en faveur des créateurs
d’entreprises ;
 L’élaboration de programmes d’actions promotionnelles en faveur de la création
d’entreprises ;
 Toute activité à même de favoriser l’esprit de la création d’entreprises.
B-4-2. Cartographie du Processus de la FBPCE:
Figure 10 : CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION D’ENTREPRISES DANS LE CADRE DE
LA FBPCE
Dispositif
Pré-Création
Appel
à projets
Signalisation
Service
Renseignements
Service
Informations
Service
Conseil
Renforcement du savoir
Orientation
Coordonnées
Contacts
 Documents
Etc…….
Structure
 Fonctionnement
 Procédures
Matière
Opportunité de l’idée
 Pertinence du profil
 Potentialités du marché
 Adaptation des moyens
 Hiérarchisation actions
31
Juridique
& commerciale
Service
Domiciliation
Adresse
commerciale
 logistique
 gestion courrier
Partenariat
Des Créateurs récents
pour assistance aux
nouveaux porteurs
2 ans
de suivi
Clubs de Créateurs
récents
Service
Réseautage
Cadre
d’échanges
Business
Expérience
Fournisseur
s
Diagnostic
régulier
Service
Suivi proximité
 Formations
managériales
Évaluations
trimestrielles…..
Ecart réalisations
& Business Plan
Diagnostic & actions
thématiques
Service
Formation
Managériales
Tableau de bord
Gestion de
trésor
Gest stocks
Planification
Etc..
Comptabilité
 négociation
Communication
Fiscalité
etc.….. fiscalité
Création
Entreprise
Dispositif
Post-création
Faire faire
Service
Appui au
lancement
de l’activité
Dossier
banque
Formalités
jurid.
& administratives
Choix du
matériel
 recrutement
Thématiques
Service
Formation
managériale
Service
Stages Pratiques
Auprès Entreprise
 DRH
 Production
 Achats
 Marketing
Service
Coaching
personnalisé
Business plan
 Étude marché
 Étude technique
 Étude
financière
 Étude juridique
32
B-5. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION D’ENTREPRISES DU RESEAU MAROC
ENTREPRENDRE (RME)
- Ce réseau est constitué sous forme d’association de 39 membres. Ces derniers sont des
chefs d’entreprise PDG et DG de société.
- Les membres de ce réseau sont animés par une volonté personnelle pour promouvoir
l’entrepreneuriat au Maroc.
Figure 11 : CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION D’ENTREPRISES DU RME
Le reste des intervenants (AFEM, Ecoles supérieurs,…) fonctionnent sans processus
formalisé.
En somme, les services dispensés par ces organismes comprennent généralement : la formation,
l’information, l’accompagnement ou l’aide au financement.
33
C. OFFRE D’ACCOMPAGNEMENT GLOBALE SELON LES ATTENTES DES CREATEURS ET LES
RECOMMANDATIONS DES INTERVENANTS ACTUELS :
Étape du Processus
Offre
d’accompagnement
PRECREATION CREATION POST CREATION
Promotion de l’Esprit de l’entreprise Soutien pré-création
Contenu de l’Offre
selon les attentes des
différentes cibles de
manière générale
1-Le système d’éducation nationale et de
formation supérieure doit être basé sur le
développement de l’initiative privée et de
l’esprit d’entreprise ;
2-Généralisation de la formation sur
l’entrepreneuriat et la création
d’entreprise dans tous les niveaux de
formation supérieure et formation
professionnelle ;
3-Organisation de rencontres de
sensibilisation et de formation sur
l’entrepreneuriat par les organismes
d’accompagnement
4-Organisation du concours national
pour récompenser les étudiants ayant
proposé les meilleurs projets et les
accompagner dans la réalisation ;
5-Promouvoir l'innovation comme base
à la création des entreprises
6-La stratégie de promotion de
l'entrepreneuriat et de la création des
entreprises doit être intégrée dans une
stratégie de développement global.
7-Information, par la mise à la
disposition des créateurs des bases
de données et des informations
fiables et actualisées
8-Accompagnement individualisé,
9-Accompagnement collectif par
le biais de séminaires et formation
de courte durée,
10-Aide à la réalisation d’étude de
faisabilité des projets de création,
11-Aide et assistance au montage
du plan d’affaire,
12-Information sur les formalités
de création et le choix des formes
juridiques,
13-Organisation des formations
profondes et pointues dispensées
par des professionnels et
multiplication de leur fréquence;
14-Dispenser un service de
proximité par la Multiplication des
guichets qui assurent le soutien
pré-création et professionnaliser
leur travail;
15-Information,
16-Conseil,
17-Orientation
18-l’allègement
des formalités et
procédures de
création,
19-guichet unique
20-la mise en
place de la
création
on-line pour
réduire les délais
et augmenter la
qualité du service
21-L’accompagnement,
22-La formation,
23-L’aide à la recherche de financement,
24-Mise en relation,
25-le suivi et accompagnement
individualisé d’1 année à 3 ans,
26-L’incubation des jeunes entreprises
innovantes,
27-Assurer des locaux à des loyers
avantageux durant les premières années
de démarrage par la multiplication des
pépinières d’entreprises,
28-l’aide à l’accès au financement voir la
mise en place d’un fond dédié au
financement des entreprises innovantes,
des TPE et PME
29-Accompagnement collectif via des
clubs de lauréats et réseautage,
30-Aide à la mise en normes (certification
qualité,…),
31-L’aide au développement international
des jeunes entreprises et la conquête des
marchés étrangers,
32-organisation de salon et foire sur la
création d’entreprise,
34
L’offre globale, selon les attentes des différentes cibles, exposées plus haut ne peut pas
être l’œuvre d’un seul organisme public, privé ou associatif, mais requiert l’unification et la
fédération des efforts de tous les intervenants dans le domaine de l’entrepreneuriat et la création
d’entreprises ; Chaque intervenant doit développer les actions et les prestations qui rentrent dans
son champ d’action. D’autant plus que le potentiel de création est conséquent et le marché existe
pour tous les opérateurs.
II.2.2- EVALUATION DES PRESTATIONS DE SOUTIEN :
A- EVALUATION DES PRESTATIONS
L’enquête sur le terrain nous a permis de relever d’une part le taux de satisfaction des
créateurs des prestations tout au long du processus, d’autre part le degré de professionnalisme
ressenti par les créateurs. Les tableaux suivants résument ces évaluations :
% de non satisfaits des
prestations
Degré de Professionnalisme
Pré-création 9% 85%
Post-création 6% 90%
% de non satisfaits des
prestations
Degré de Professionnalisme
Lenteur Complexité
Création 47% 20% 74%
Organismes de
financement
79% 73% 37%
Tableau 8 : Evaluation des Prestations
- 74 % des créateurs estiment que les prestations en « création » sont professionnelles.
47% et 20% des créateurs enquêtés considèrent respectivement que les formalités de
création sont encore lentes et complexe,
- Plus de 70% des créateurs ne sont pas satisfaits des prestations bancaires et
considèrent qu’elles sont lentes et complexes. Alors que seuls 37% estiment qu’elles se
caractérisent par le professionnalisme.
35
L’évaluation faite par les créateurs d’entreprises aux différentes étapes du processus de
création est synthétisée au niveau des graphiques suivants :
Graphique 10 : Evaluation des Prestations
B-PRINCIPALES CONTRAINTES
En plus de l’évaluation quantitative, on a pu identifier un ensemble d’entraves au niveau
des trois volets de création ainsi qu’au niveau d’autres aspects concernant l’environnement de la
création des entreprises, de l’ensemble de ces contraintes on a retenu les principales.
B-1. PRE-CREATION
A ce niveau du processus de création, on a pu relever les obstacles suivants :
- Inexistence de bases de données et d’information fiables et actualisés, celles qui existent sont
difficilement accessibles, (l’accès aux données au niveau des organismes publics (ministères, ..)
nécessite la formulation des demandes écrites, la prise des rendez-vous, la visite sur place,..) ;
- Insuffisance des moyens humains et matériels au niveau des organismes intervenants;
- Insuffisance des cycles de formation ;
- Insuffisance des organes de soutien par rapport aux demandes ;
- Insuffisance d’accompagnement pour l’élaboration du Business Plan ;
- L’accompagnement individualisé n’est pas assez développé ;
- Problème de protection des idées des créateurs.
- Il est constaté un déficit en termes de programmes et d’outils permettant de développer le profil
d’un bon entrepreneur au niveau d’aptitudes, de motivations et de comportements.
B-2. POST-CREATION
Les points soulevés à ce niveau :
- Les problèmes de financement et d’accès aux crédits bancaires qui se caractérisent par la lenteur
et la complexité des procédures ;
- Problème des retards excessifs dans l’acquisition des autorisations pour certaines activités
(transport, touristique, enseignement,..), surtout si l’activité nécessite une autorisation au niveau
centrale ;
- Insuffisance d’encadrement et de soutien post création;
36
- Insuffisance en compétences chez le personnel chargé du soutien post- création ;
- Insuffisance des programmes d’accompagnement post – création ;
- Insuffisance de pouvoir d’influence sur les organismes de financement pour débloquer les
situations liées au financement ;
- Insuffisance des mises en relation et réseautage et l’aide à la recherche de marché.
-Insuffisances liées à l’environnement juridique et fiscal de la création d’entreprises au Maroc:
Lois sur les sociétés:
 Au niveau de la SARL, l'obligation de faire recours au commissaire aux comptes, pour
l'évaluation des apports en nature dépassant 100.000,00 constitue un handicap pour les jeunes
promoteurs ;
 l'arsenal répressif à l'égard des gérants et des organes de gestion des sociétés inspire crainte à
beaucoup de jeunes entrepreneurs, surtout ceux qui ne sont pas initiés à la gestion et au droit ;
 les conditions d'accès à la Société anonyme qui sont très sévères (capital minimum,
publications, formalités…), et ne sont pas à la portée des jeunes entrepreneurs désireux d'adopter
cette forme de sociétés et de faire appel à l'épargne public pour développer leurs affaires ;
Le Code de Commerce
 Les volets concernant le contentieux sont incompatibles à la réalité marocaine des affaires ;
 Le droit de la faillite est très contraignant ;
 Au niveau du financement des entreprises en difficulté. Il est impératif de trouver des
alternatifs aux financements bancaires. Une sorte de fonds de soutien aux entreprises en
redressement. Cette nécessité s'explique par la réticence des banques quant au financement de ces
entreprises ;
 Pour ce qui est des procédures de traitements des difficultés de l'entreprise, les procédures de
redressement ou de liquidation sont trop compliquées et les personnes habilitées à les utiliser
doivent avoir les compétences managériales nécessaires pour les mener à bout parce qu’il s’agit de
redresser des entreprises en difficulté.
Le Code de Travail
 Lenteur dans la sortie des décrets d'application : le code de travail a été voté, mais pour son
exécution, il reste tributaire de la sortie des décrets d’application ;
 Le rôle de l'inspecteur du travail n’est pas bien définit ;
 Manque de flexibilité dans la législation sur le droit du travail pour permettre à l’entreprise
d’opérer les ajustements économiques qui s’imposent et supporter les fluctuations de la demande
aussi bien à la baisse qu'à la hausse.
L’aspect Fiscal
 Inexistence d’une fiscalité spécifique à la TPE (exemple DUBAI, l'Angleterre, la Chine et le
Canada)
 Les procédures des exonérations sont très complexes ;
 Inexistence d’encouragements spécifiques aux investissements dans des secteurs clés comme
les énergies renouvelable et l’écologie ;
 Le mécanisme d'imposition à la patente (dernièrement taxe professionnelle) pénalise
l'investissement (investissement élevé = patente élevé) ;
 Inexistence d’exonérations pour ceux qui investissent en capital dans les entreprises en
création ou pour les entreprises qui investissent en R&D ;
 Le taux de l’IS fixé à 30% reste encore contraignant pour les entreprises ;
 L’assiette de l’impôt pousse à l’évasion fiscale et la concentration de la pression fiscale sur
une population d'entreprises transparentes ce qui fausse le jeu de la concurrence.
37
 La relation administration/contribuables se caractérise par des formalités et procédures
fiscales très complexes.
L’accès des PME au Financement
 Problème d’accès des PME au Financement ;
 Formalités et procédures bancaires très lentes et complexes;
 Inexistence de fonds spécifiques pour le financement de l’innovation
II.2.3- COMPARAISONS INTERNATIONALES
Partout dans le monde, on trouve le même processus de création des entreprises composé
de trois étapes essentielles à savoir pré-création, création et post création. C’est le cas en
Tunisie et en France qui ont presque le même processus qu’au Maroc quoique des différences
existent.
Le processus de création d’entreprises en France se caractérise par l’existence d’une
multitude d’intervenants dans les différentes phases. La phase pré-création semble moins
développée en Tunisie.
Le processus de création en France se caractérise dans ses phases pré-création et post
création par la multiplication des intervenants, public et associations et même des organismes
privés (un nombre très important sur tout le territoire français), la diversification des services
offerts aux créateurs et le nombre important de créateurs et d’entreprises accompagnés.
En Tunisie, on constate l’existence de peu d’intervenants, on recense ainsi 3 intervenants
majeurs à savoir l’Agence de Promotion de l’Industrie (phase création) et les Chambres de
Commerce et d’Industrie et la Banque de Financement des PME (phase post création)
Les intervenants en France fonctionnent comme de véritables entreprises dans le cadre de
réseaux étoffés et réalisent des Chiffres d’Affaires et des recettes énormes, à titre d’exemple :
-Les CCI françaises ont un budget de 3,52 milliards d’euros (seul 1 milliard provient du
budget de l’Etat le reste plus de 2/3 du budget est la contre partie des services et
prestations produits) ;
-Les Centres de Gestion Agrées en France réalisent un C.A de 69 milliards d’euros.
Au niveau de la création, on trouve en Tunisie des guichets uniques affiliés à l’API et
centralisent l’ensemble des formalités et dernièrement suite à une convention entre l’API et le
ministère des Finances Tunisien, ces Guichets ont mis en place un Interlocuteur Unique des
créateurs qui jouera le rôle d’interface entre le créateur et les autres intervenants dans le processus
de création.
En France, les formalités de création sont l’œuvre des Centres de Formalités des
Entreprises CFE affiliés au CCI et non pas aux walis comme c’est le cas des CRI au Maroc. La
création s’effectue déjà en ligne via le CFEnet et l’envoi par poste des pièces justificatives au CFE
où se trouve le siège de la société. En Février 2009, ce processus sera totalement dématérialisé par
l’adoption des documents et de la signature numérisés.
38
Figure 12 : Processus de Création et Intervenants en Tunisie
Intervenants Pré- Création
-Facultés et Ecoles supérieures
- Agence de promotion de l’Industrie
API
-Banque de Financement des PME
(BFPME)
Pré-création Création
Intervenants Création
11 Guichets Uniques
affiliés à l’API dans les
principales régions de
Tunisie avec
Interlocuteur Unique
Post création
Intervenants Post-Création
-API
-CJD : 11 sections
-Les CCI tunisiennes (8 CCI)
-Agence de Promotion de l’Investissement
Extérieur APIE
-Banque de Financement des PME
(BFPME)
39
Figure 13 : Processus de Création et Intervenants en France
Intervenants Pré- Création
-CJD France : 17 associations régionales et 100
locales et plus de 3000 dirigeants
- L'Agence pour la Création d'Entreprise (APCE)
-Boutiques de Gestion : 56 BG et 400 implantations
-CCI : 148 CCI. 21 CRCI. 4 500 membres élus. 30 000
collaborateurs. Une base de données de 2millions
d’entreprise. Un budget de 3,52 milliards d’euros.
Connexion Intranet généralisée. 110 CCIFE
-CMA : 107 CMA. 22 CRMA. 1000 antennes locales.
-CER(Centre d’Economie Rurale) : 800 agences. 11 500
collaborateurs. 320 000 milles clients
- Entente des Générations pour l'Emploi et l'Entreprise
(EGEE)
-Centre de Gestion Agrées : 114 CGA. 2 millions
emplois. 400 000 petites entreprises. 69 milliards
d’euros de CA
-France Initiative et ses 241 plateformes
-Réseaux de Développement Technologique - RDT
France : 22 agences
- Centre Européen d’Entreprises Innovantes (CEEI)
Pré-création
Création
Intervenants Création
Les Démarches création :
-Centres de Formalité des Entreprise
affiliés aux CCI pour toute activité
autre que l’artisanat et l’agriculture
-Centres de Formalité des Entreprises
affiliés au CMA pour toute activité
artisanale et agricole.
- Création en ligne à travers le
CFEnet
Orientation :
- APCE
- CER
Post création
Intervenants Post-Création
- CJD France
- L'Agence pour la Création d'Entreprise (APCE)
-Boutiques de Gestion : 56 BG et 400 implantations
-CCI : 148 CCI. 21 CRCI. 4 500 membres élus. 30 000
collaborateurs. Une base de données de 2millions
d’entreprise. Un budget de 3,52 milliards d’euros.
Connexion Intranet généralisée. 110 CCIFE
-CMA : 107 CMA. 22 CRMA. 1000 antennes locales.
-CER : 800 agences. 11 500 collaborateurs. 320 000 milles
clients
- Entente des Générations pour l'Emploi et l'Entreprise
(EGEE)
-Centre de Gestion Agrées : 114 CGA. 2 millions emplois.
400 000 petites entreprises. 69 milliards d’euros de CA
-Les Centres de Gestion et d’Économie de l’Artisanat
(CGEA)
-France Initiative et ses 241 plateformes
-France Active
-Pôles d'innovation de l'Artisanat
-Réseaux de Développement Technologique - RDT France :
22 agences
- Centre Européens d’Entreprises Innovantes (CEEI)
-Réseau Entreprise Europe
-30 Incubateurs et 50 Technopoles
-Réseau Entreprendre
40
3EME
PARTIE :
SYNTHESE ET AXES STRATEGIQUES
41
III-1. PRINCIPALES CONCLUSIONS DU DIAGNOSTIC
Les résultats de l’enquête auprès des créateurs et intervenants nous ont permis de faire ressortir
les attentes et besoins des créateurs concernant les volets formation, information, accompagnement et
financement. Cependant, il nous semble opportun de présenter les principaux obstacles avant de
passer en revu les besoins identifiés.
A-POTENTIEL ENTREPREUNARIAL AU MAROC
Le nombre de création d’entreprises est en augmentation, 57 091 en 2007 soit 20% de plus par
rapport à 2003.le nombre de sociétés en « personne morale » a atteint 25 308 soit une évolution de
134% en 5ans. Cependant, cette évolution ne couvre pas le potentiel actuel de la population active. En
effet, cette population compte environ 15,3 millions. Le taux de chômage représente 9,8%, soit 1,5
millions de jeunes.
B-L’OFFRE ACTUELLE EN MATIERE DE PROMOTION ET D’ACCOMPAGNEMENT
Malgré les efforts consentis en matière de promotion de l’entrepreneuriat, de formation et
d’accompagnement des créateurs d’entreprises au niveau des instances public et privé, l’offre globale
couvre à peine 15% des créateurs d’entreprise. Le Maroc compte une quinzaine d’organismes publics,
privés et associatifs. Certains de ces intervenants couvrent plusieurs régions.
C-PRINCIPAUX OBSTACLES
 Les problèmes de financement et d’accès aux crédits bancaires qui se caractérisent
par la lenteur et la complexité des procédures ;
 Insuffisance d’autorité ou de pouvoir d’influence sur les organismes de
financement pour débloquer les difficultés liées au financement ;
 Les problèmes de lenteur des autorisations, surtout si l’activité nécessite une
autorisation au niveau de l’administration centrale ;
 L’inadéquation du profil des créateurs aux exigences du marché : ouverture d’esprit,
aspects culturels, qualité relationnelle, communication, aptitudes de succès et de
persévérance,…
 Phénomène de « suivisme » et d’imitation des projets existants, manque de
créativité et d’innovation,
 Problèmes de formation aux sciences de l’entreprise : management, organisation,
prospection de marché, étude de faisabilité, …
 Insuffisance des infrastructures d’accueil et de soutien pour les créateurs
d’entreprises ;
 Insuffisance de la durée d’accompagnement post création (séances individuelles).
D-BESOINS IDENTIFIES :
D-1. BESOINS EN FORMATION
Les réponses des créateurs à la question concernant leurs besoins en matière de formation nous ont
permis d’identifier les besoins en formation suivants :
 Formations sur les différents aspects de création d’entreprise (business plan,..).
 Formations sur la bonne gestion de l’entreprise (Management, Finance,…).
 Formations sur le marché, la vente, le marketing (veille concurrentielle, mise en
réseaux, partenariats, recherche des clients, ..).
 Développement de l’expertise dans son métier.
 Formations en développement personnel.
 Communication et langues.
 Formations dans les NTIC.
42
D-2. BESOINS EN INFORMATION
 Informations économiques, sectorielles,…
 Etudes et analyses thématiques et sectorielles
 Tendances du marché et nouveautés
 Mécanismes de financement et de soutien : différents aides de l’état, localités, associations,
subventions, …
D-3. BESOINS EN ACCOMPAGNEMENT
 Forte demande d’accompagnement en « séances individuelles »
D-3-1. BESOINS EN PHASE DE « PRE CREATION »
 Besoin d’aide et d’assistance pour la réalisation de l'étude de faisabilité et montage du Business
Plan ;
 Besoin en formations spécifiques dispensées par des professionnels ;
 Protection des idées des créateurs et respect de la confidentialité des projets ;
 Multiplication des guichets et leur professionnalisation ;
 Renforcement des moyens humains et matériels au niveau des organismes de soutien
D-3-2. BESOINS EN PHASE DE « CREATION »
 Besoin d’allégement des procédures et formalités pour les PME et TPE ;
 Assurer une couverture des « guichets uniques pour la création » au niveau de tout le territoire
du Maroc.
 Réduction des délais pour la création des entreprises ;
D-3-3. BESOINS EN PHASE DE « POST CREATION »
 Besoins en formations spécifiques permettant aux jeunes créateurs de développer leurs
entreprises ;
 Accompagnement pour l’accès au financement de démarrage ou d’extension d’activité;
 Besoin de mise en relation au Maroc et à l’étranger ;
 Le réseautage des entreprises nouvellement créées;
 Le développement des aptitudes managériales des jeunes entrepreneurs et leurs collaborateurs ;
 Besoin d’aide au développement à l’international
 Plus d’implication de l’Etat pour la résolution du problème des locaux commerciaux et
industriels qui se caractérise par la rareté et la cherté, l’amplification de ce phénomène risque
d’entraver tous les efforts de promotion et de développement des PME et TPE ;
 Besoin d’élargir la durée d’accompagnement après la création.
D-3-4. BESOINS EN PHASE DE « FINANCEMENT »
 Besoin d’allégement des conditions d’accès des créateurs et PME au Financement ;
 Besoin d’assainissement et d’allégement des procédures bancaires pour l’octroi du crédit ;
 Assurer une meilleure coordination entre les organismes de soutien et les organismes de
financement
 Développer une diversification des produits bancaires adaptés aux différents besoins des
créateurs
 Réduire les délais d’exécution des dossiers de financement et contrôler le respect de ces délais.
 Développer d’autres alternatifs de financement
43
E-BAROMETRE GENERAL:
Demande
Potentiel Entrepreneurial
Innovation
Nombre de Création
Offre
Pré-création
Information
Formation
Formalités
Professionnalisme
Soutien individuel
Création
Procédures
Délais de création
Professionnalisme
Post-création
Information
Formation
Formalités
Réseautage
Professionnalisme
Durée d’accompagnement
Financement
Accès au financement
Procédures (banques)
Délais d’exécution (banques)
Diversification des produits
de financement
Moyens Moyens humains et matériels
(infrastructure)
Environnement
Légal
Fiscal
Protection des idées projets
et confidentialité
Usage des locaux
commerciaux et industriels
Tableau 9 : Baromètre des Prestations
44
III-2. IDENTIFICATION DES AXES D’AMELIORATIONS STRATEGIQUES
Après avoir identifié le profil du créateur, la structure des entreprises créées, le processus de
création et intervenants, les obstacles pré et post création et les besoins des créateur en terme de
soutien tout au long du processus, la stratégie de développement à mettre en œuvre s’articule autour
des axes suivants :
Axe d’amélioration stratégique Objectif
1 Repositionnement et harmonisation de
l’offre globale
-Intégrer la stratégie de la promotion de
l'entrepreneuriat et de la création des entreprises dans
une stratégie de développement économique
nationale et pérenne dans le temps
2 Développement de l’esprit de
l’entrepreneuriat et de l’innovation
-Augmenter le nombre annuel de création
-Développer la créativité et l’innovation auprès des
jeunes entrepreneurs
3 Généralisation et amélioration du
soutien pré-création
-Faire Bénéficier le maximum de créateurs du soutien
pré création
-Améliorer la qualité des prestations
4 Amélioration de l’offre des prestations
en création
- Assurer un service de proximité
-Centraliser l’ensemble des procédures de création
- Réduire les délais et alléger les procédures
5 Amélioration des performances en post
création
-Augmenter le taux de pérennité des entreprises
nouvellement créées
-Assurer le développement des entreprises créées
6 Amélioration des mécanismes de
financement
-Améliorer les conditions d’accès au financement
-Améliorer la qualité des prestations en termes des
délais et procédures
-Diversifier les produits de financement pour la
création
7 Amélioration de l’environnement de
l’entrepreneuriat
- Ajuster les aspects : légal, fiscal et financier à la
réalité des entreprises nouvellement créées.
-Favoriser l’entrepreneuriat et la création d’entreprise
45
4EME
PARTIE :
POSITIONNEMENT STRATEGIQUE DU CJD
ET PLAN D’ACTION
46
IV-1. IDENTIFICATION DES DOMAINES D’ACTIVITE STRATEGIQUES « DAS » DU CJD
Afin de mener à terme l’analyse stratégique et le positionnement de l’offre du CJD par rapport
aux axes d’améliorations stratégiques susmentionnées, il est primordial de procéder par une
segmentation du portefeuille des activités du CJD en domaines d’activité stratégiques (DAS).
Par définition, un « DAS » est un ensemble d’activités ayant des Facteurs Clés de Succès
semblables, partageant les mêmes ressources et le même savoir-faire.
Sur la base de cette définition, on procédera ainsi à la détermination des facteurs clés de succès
et à la segmentation de l’activité du CJD en adoptant la méthode analytique et déductive qui se décline
en trois phases :
-la phase 1:Rechercher les Facteurs Clés de Succès (FCS) dans le domaine de l’entrepreneuriat ;
- la phase 2 : Enumérer les activités du CJD ;
- la phase 3 : Regrouper les activités élémentaires selon le triptyque : produit (activité), marché
(cible) et technologie (savoir-faire) en DAS ayant des FCS semblables, offrant des perspectives propres
et nécessitant une stratégie d’approche spécifique.
A- PHASE 1 – DETERMINATION DES FACTEURS CLES DE SUCCES ET COMPETENCES
DISTINCTIVES:
Une des étapes essentielles permettant le positionnement de l’offre du CJD dans le marché de
l’entrepreneuriat est l’identification des sources d’avantage concurrentiel ou facteurs clés de succès
(FCS). Il s’agit bien des compétences, des ressources et des atouts qu’une organisation doit détenir
pour réussir dans une activité donnée.
Selon l’enquête réalisée et l’analyse du contexte concurrentiel, les facteurs clés de succès
prépondérants relèvent de deux catégories :
 Le marché qui peut s’exprimer par l’image, le réseau, la proximité et la nature de l’offre
d’accompagnement
 La compétence technique, la spécialisation et le professionnalisme
Sources d’avantage concurrentiel
Facteurs clés de
succès (FCS)
FCS1
FCS2
FCS3
FCS4
FCS5
FCS6
- Professionnalisme des compétences techniques des accompagnateurs
- Spécialisation dans le domaine de l’entrepreneuriat
- Réseau puissant
- Proximité
- Offre « d’accompagnement » complète
- Image
Compétences
distinctives
(CJD)
Programme et processus d’accompagnement innovant centré sur la
performance globale et le développement personnel
Intervenants de qualité, formés et expérimentés (chefs d’entreprises)
47
B- PHASE 2 – ENUMERATION DES ACTIVITES DU CJD
Le CJD entreprend plusieurs activités synthétisées dans le tableau suivant :
Domaine Actions réalisées par le CJD
PRECREATION
Promotion
de l’Esprit
de
l’entreprise
1-Transmettre des messages sur l’entrepreneuriat auprès des étudiants dans les universités, les
écoles de commerce et écoles d’ingénieurs ;
2-Promouvoir l’esprit de l’entrepreneuriat via un jeu de simulation ;
3-Collaborer avec les partenaires du CJD pour faire avancer l’entrepreneuriat et la création ;
d’entreprise (ANPME, Fondation et Institut CDG, MEEA, CGEM, REEM, Université...) ;
4-Piloter la semaine de l’entrepreneuriat (global entrepreneurship week) afin de développer
l’esprit d’entreprise, d’initiative et d’audace chez les jeunes ;
5-Animer des ateliers et organiser des visites d’entreprises, participer à des tables rondes avec le
projet ALEF au profit des bénéficiaires des projets ESP (Eveil à l’Esprit de l’entrepreneuriat) ;
6- Développer l’entrepreneuriat auprès des universitaires dans le cadre de partenariat avec
l’université Hassan II.
Soutien pré-
création
7-Former les jeunes sélectionnés pour l’accompagnement sur l’entrepreneuriat et l’esprit
d’entreprise ;
8-Contribuer à des initiatives nationales pour la création de micro entreprises (INDH,…) ;
9-Accompagner les étudiants qui au bout du cycle de sensibilisation souhaitent créer leurs
entreprises ;
10-Sensibiliser et guider les jeunes créateurs dans leurs premières pas via des outils élaborés par
le CJD (Questionnaire électronique, Certificat des jeunes qui démarrent,..) ;
11-Contribuer à l’émergence des entreprises innovantes dans le cadre du programme
« Challengers ».
CREATION 12-Informer et Orienter les créateurs d’entreprises.
POSTCREATION
13- Assurer l’accompagnement par un chef d’entreprise pendant une période allant de 12 à
18mois;
14- Organiser des formations en développement personnel et dans les métiers de gestion au
profit des dirigeants d’entreprises;
15- Informer les créateurs d’entreprises sur les sources de financement ;
16- Organiser des rencontres d’échange d’expérience entre jeunes dirigeants ;
17- Accompagner les jeunes dirigeants souhaitant négocier un nouveau virage pour développer
leurs entreprises créées depuis plusieurs années ou reprises récemment ;
18- Développer la performance globale au sein de l’entreprise ;
19- Organiser des formations de développement des qualités et compétences entrepreneuriales
dans le cadre du programme EDP
ACTIONSTRANSVERSALES
20- Suggérer des recommandations et des réformes pour rendre les TPE et PME marocaines
plus compétitives et plus citoyennes;
21-Œuvrer pour un climat social saint dans les entreprises ;
22-Expérimenter le code de gouvernance PME au sein des entreprises ;
23- Organiser des actions de sensibilisation envers les décideurs sur les défis dont les PME font
face (L’ANPME, CGEM, ….) ;
24- Organiser en partenariat avec la fondation et l’institut CDG un cycle de conférences sur
l’économie et l’entrepreneuriat. (le CJD est membre fondateur et membre du conseil
d’administration de l’IMA (Institut Marocaines des Administrations)) ;
25- Informer et diffuser l’information sur les différents outils et programmes des partenaires du
CJD (ANPME, CGEM, CDG, Bailleurs de fonds, …) ;
26-Organiser des forums d’échange sur l’entreprise et son environnement avec les parties
politiques.
48
DAS 1
DAS 2
C- PHASE 3 – DETERMINATION DES DAS:
A ce stade de la segmentation de l’ensemble des activités du CJD, on peut déterminer les DAS
en regroupant les activités élémentaires en fonction des similitudes et des différences des FCS, ainsi
que la cible de destination.
Les activités élémentaires qui ont des combinaisons de facteurs clés à peu prés semblables et
destinées plus ou moins à la même cible sont regroupées dans le même DAS.
Portefeuille d’activités Savoir-faire Marché (cible)
FCS1 FCS2 FCS3 FCS4 FCS5 FCS6
Promotion de l’Esprit
de l’entreprise
Actions 1 à 6
Soutien pré-création Actions 7 à 11
Création Action 12
Post création Actions 13 à 19
Actions Transversales Actions 20 à 26
Graphique 11 : Domaines d’activité stratégiques « DAS »
Selon cette analyse nous retenons deux domaines d’activité stratégiques, à savoir :
Dénomination Acteurs et partenaires Cible finale
DAS 1 Promotion de
l’entrepreneuriat
-Etat
-Différents partenaires
du CJD et intervenants
Créateurs
d’entreprises
DAS 2 Soutien et accompagnement
-Porteurs de Projet
-Chefs d’entreprises
Créateurs
d’entreprises
49
IV-2. ANALYSE SWOT DU CJD
Forces
FO1- Mouvement jeune en plein développement;
FO2- Liens de coopération et de partenariat au niveau
national et international ;
FO3- Equipe de dirigeants compétents et motivés ;
FO4- Valeurs axées sur la performance globale ;
FO5- Programme de formation et d’accompagnement
sur l’entrepreneuriat de grande qualité ;
FO6- Culture de travail axée sur le développement
personnel
FO7- Existence d’une charte d’accompagnement ;
FO8- Force de proposition reconnue ;
FO9-Présence et contribution dans plusieurs organismes
chargés de promouvoir l’entrepreneuriat (CGEM,
ANPME, MEEA, Fondation CDG, REEM, IMA,...)
FO10- Réseau puissant et influent
FO11-Accompagnement réalisé par des chefs
d’entreprises
Faiblesses
FA1- Présence limitée dans sept villes ;
FA2- Capacité d’accueil très limitée par rapport aux
concurrents ;
FA3- Moyens humains et financiers limités ;
FA4- Insuffisance de communication ciblée vers les
porteurs de projets sur les programmes du CJD ;
FA5- L’inexploitation des moyens NTIC pour la
promotion des actions entreprises ;
FA6- recherche de financement (Préparation et
présentation des projets pour le financement auprès
des bailleurs de fonds).
Opportunités
OP1- Population active qualifiée de « jeune » et potentiel
énorme du marché de l’entrepreneuriat ;
OP3-Offre globale de l’ensemble des acteurs dans le
domaine de l’entrepreneuriat très faible par rapport à la
demande ;
OP4- Nombre croissant de création d’entreprises d’une
année à l’autre, spécifiquement pour les entreprises
en« personne morale » ;
OP5-Une politique volontariste de l’Etat Marocain pour
développer l’entrepreneuriat et la création d’entreprise
avec tous les avantages qui en découlent;
OP6- Plusieurs entrants de taille « banques, grandes
entreprises, fondations,.. » ayant plus de moyens,
s’intéressent à l’entrepreneuriat, ce qui ce qui offrira au
CJD de nouveaux horizons de développement.
OP7- Emergence des programmes et accords nationaux
et internationaux dans le domaine de l’entrepreneuriat.
OP8- L’utilisation et l’exploitation des NTIC au service
de l’entrepreneuriat
Menaces
ME1- Perte de valeur au niveau de la sélection des
membres du CJD ;
ME2- nécessité pour le CJD de préserver une taille
critique en terme d’effectif et de la qualité des
membres ;
ME3- Relève des grands projets structurants au
niveau du CJD ;
ME4- Manque ou insuffisance des moyens
financiers permettant de promouvoir et de mettre
en œuvre les actions planifiées;
ME5-Abondance des sources d’information sur
l’entrepreneuriat « non fiables » parasitant les
organismes qui offrent des prestations de qualité.
PRINCIPALES CONTRAINTES RELEVEES DANS L’ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRENEURIAT:
La lenteur dans l’adoption des lois, des réformes et leur application ;
Les obstacles d’accès au financement d’une manière générale, particulièrement pour les
PME et les TPE ;
L’absence d’alternatifs de financement et des fonds leviers pour l’encouragement de la
création des entreprises.
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Etude hem entrepreneuriat

  • 1. 1 RRééaalliissaattiioonn dd’’uunnee ééttuuddee ddee mmaarrcchhéé ssuurr ll’’eennttrreepprreenneeuurriiaatt aauu MMaarroocc Rapport de Synthèse ETUDE REALISEE AVEC LE SOUTIEN FINANCIER DU PROGRAMME D’APPUI AUX ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES (PAAP) 2008-2009 FORCONSEIL Juin 2009 CJD-PAAP Rapport de Synthèse Juin 2009
  • 2. 2 ETUDE REALISEE PAR Cabinet : FORCONSEIL Consultants: M. Elmustapha LOURAGLI M. Alami JAOUDAT COMITE DE PILOTAGE Président : M. Abdelai FAHIM Président de l’Association CJD Centre des Jeunes Dirigeants Membres : M.Riad Boukili (CJD) M. Amine Belemlih(CJD) Mme Bouchra Kadiri (CJD) Mme Hind Serraj (CJD) « Réalisation d’une étude de marché sur l’entrepreneuriat au Maroc » Appel d’offres N° : CJD/PAAP/01 Cette étude a été réalisée avec le soutien financier du programme d’Appui aux Associations Professionnelles PAAP. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité de ses auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position des bailleurs de fonds.
  • 3. 3 SOMMAIRE REALISATION D’UNE ETUDE DE MARCHE SUR L’ENTREPRENEURIAT AU MAROC 1 PREAMBULE 4 1ERE PARTIE : CADRAGE METHODOLOGIQUE 5 I.1. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ETUDE : 6 I.2. DEMARCHE DE L’ETUDE : 6 2EME PARTIE : DIAGNOSTIC DU MARCHE DE L’ENTREPRENEURIAT AU MAROC 98 II.1. ANALYSE DE « LA DEMANDE » 109 II.1.1- LE POTENTIEL DE CREATION D’ENTREPRISES AU MAROC 109 II.1.2- PROFIL DES CREATEURS D’ENTREPRISES 1110 II.1.3- CARACTERISTIQUES DES ENTREPRISES CREEES 12 II.1.4- PRINCIPAUX OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES 14 II.1.5- BESOINS EN TERMES D’INFORMATIONS, DE FORMATION, D’ACCOMPAGNEMENT ET DE FINANCEMENT 15 II.1.6- COMPARAISONS INTERNATIONNALES 15 II.2. ANALYSE DE « L’OFFRE » 1716 II.2.1- CARTOGRAPHIE DES PROCESSUS D’ACCOMPAGNEMENT EXISTANTS 1817 II.2.2- EVALUATION DES PRESTATIONS DE SOUTIEN : 34 II.2.3- COMPARAISONS INTERNATIONALES 37 3EME PARTIE : SYNTHESE ET AXES STRATEGIQUES 40 III-1. PRINCIPALES CONCLUSIONS DU DIAGNOSTIC 41 III-2. IDENTIFICATION DES AXES D’AMELIORATIONS STRATEGIQUES 44 4EME PARTIE : POSITIONNEMENT STRATEGIQUE DU CJD ET PLAN D’ACTION 45 IV-1. IDENTIFICATION DES DOMAINES D’ACTIVITE STRATEGIQUES « DAS » DU CJD 46 IV-2. ANALYSE SWOT DU CJD 4948 IV-3. POSITIONNEMENT DES ACTIVITES (DAS 1) ET (DAS2) DU CJD 5049 IV-4. ORIENTATIONS STRAGIQUES DU CJD 5049 IV-5. PLAN D’ACTION 5150 CONCLUSION: 5554 ANNEXE 1: PROPOSITIONS D’AMELIORATION 5655 ANNEXE 2: LISTE DES GRAPHIQUES, DES FIGURES ET DES TABLEAUX 5756
  • 4. 4 PREAMBULE Au cours de ces dernières décennies, la promotion de l’entrepreneuriat a représenté un vecteur fondamental dans toutes les politiques de développement économique. Les Etats, les ONG et ainsi que l’ensemble des acteurs socio-économiques, dans le monde entier, sont parfaitement conscients de l’importance de la création des entreprises, particulièrement les PME et les TPE. Les perturbations et mutations économiques incessantes, le chômage qui sévit dans les sociétés surtout dans la catégorie des jeunes diplômés, imposent aux pays de procéder de manière urgente à l’assainissement et au développement de l’environnement de l’entrepreneuriat et la création d’entreprise pour activer au maximum ce levier de croissance et de création de la richesse. La création des entreprises et leur pérennisation est à cet égard fondamentale pour le dynamisme des économies modernes. Force est de constater que les gouvernements accordent de plus en plus leur attention aux indicateurs tels que le nombre d’entreprises créées ou l’effectif des personnes employées. Plusieurs mesures incitatives sont mises en places pour le développement de l’entrepreneuriat. Nous pouvons citer à titre d’exemple : les mesures réglementaires (lois sur les sociétés, statuts spécifiques aux PME et TPE), les mesures fiscales (avantages et exonérations fiscales accordés pour les entreprises nouvellement créées), les mesures administratives (traitements et formalités simplifiées pour encourager la création), l’appui et le soutien en pré et post création, les modalités de financement,… En effet, l’entrepreneuriat n’est pas un acte « standard ». La complexité de son environnement, la disparité des secteurs d’activité, la multitude d’approches et de processus de création sont autant de raisons qui nécessitent un haut niveau de professionnalisme des organismes chargés d’accompagner les créateurs. Selon l’OCDE, L’entrepreneur est ‘‘Celui ou celle qui prend des risques, associe des ressources de manière cohérente et efficiente, innove en créant des nouveaux services, produits ou procédés à long terme par la définition d’objectifs et matérialise des bénéfices au-delà de l’allocation courante des ressources’’1. L'entrepreneuriat est définit comme étant un processus qui consiste à identifier, évaluer et exploiter des opportunités d'affaires visant la création d'une nouvelle entreprise. Les études ont montré que le développement entrepreneurial dépend étroitement de l’efficacité des politiques visant à : réduire les contraintes réglementaires et administratives qui pèsent sur l’activité entrepreneuriale ; promouvoir la formation à l’entrepreneuriat, qu’elle soit scolaire ou professionnelle ; faciliter l’accès des PME aux financements, à la technologie, à l’innovation, et aux marchés internationaux et promouvoir l’entrepreneuriat féminin. Au Maroc, l’expérience du développement entrepreneurial est encore jeune. Elle se limite dans quelques initiatives et programmes publics et privés qui ne couvrent que très partiellement le besoin du pays en matière de création d’entreprises. Historiquement, les programmes de soutien les plus connus sont « le programme jeunes promoteurs » qui a été remplacé par le programme « MOUKAWALATI ». Les « Centres Régionaux d’Investissement (CRI) » interviennent uniquement dans la phase de création. Toutefois, il est important de signaler que ces programmes ne sont pas suffisamment connus par la population des créateurs, en effet, sur 57000 créations d’entreprises enregistrées en 2007, 13,5% des créateurs ont bénéficié d’un soutien pré-création (Moukawalati et autre Organismes privés), 10% ont bénéficié d’un soutien en cours de création (CRI) et à peine 7% ont reçu un soutien en post création (Moukawalati et autre Organismes privés). Cette situation nécessite bien un ajustement des processus de communication, d’information, de formation, d’accompagnement et de Financement aux vrais besoins des jeunes créateurs et du tissu socio- économique au Maroc. «1 » OCDE, 1998 : 129
  • 6. 6 I.1. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ETUDE : La présente étude sur « le marché de l’entrepreneuriat au Maroc » a pour objectif d’évaluer l’offre actuelle en matière d’appui et de soutien à la création d’entreprise, ainsi que les forces et faiblesses des différents mécanismes engagés dans le domaine de l’entrepreneuriat. Le but visé par le CJD étant d’élaborer une stratégie en la matière et de mettre en œuvre les actions nécessaires afin d’améliorer son offre actuelle et d’apporter une contribution significative visant le développement de l’entrepreneuriat et l’amélioration de son environnement. Cette étude vise à cerner les obstacles majeurs durant les phases de pré et post création auxquels sont confrontés les entrepreneurs, et définir les axes d’amélioration en termes de formation, d’informations, d’accompagnement et de financement. Les résultats présentés dans ce rapport sont issus de deux enquêtes réalisées dans le cadre de cette étude : enquête auprès de 200 jeunes créateurs (en Pré-création, en cours de la création et en post création) et enquête auprès de l’ensemble des intervenants recensés dans le domaine de l’entrepreneuriat au Maroc, 59 en total. L’étude globale est présentée en quatre rapports : le rapport méthodologique explicitant la démarche et le champ de l’étude, ainsi que les objectifs et les résultats attendus, le rapport I présente l’état des lieux et les réalisations du Maroc en matière de promotion et de soutien de l’entrepreneuriat et la création d’entreprise. Un benchmark a été effectué au vu de l’expérience en la matière des autres pays à économie équivalente ou à économie développée, le rapport II définit les axes d’amélioration et élabore le plan d’action de l’offre CJD, le rapport III est le présent document de synthèse. Le CJD réitère ses remerciements au PAAP est très remercié pour son appui et son soutien financier. I.2. DEMARCHE DE L’ETUDE : 1.2.1. Démarche poursuivie : L’étude du marché de l’entrepreneuriat au Maroc comprend l’analyse de deux aspects :  La demande : formée par les « créateurs d’entreprises» au niveau de toutes les régions du Maroc, ayant eu recours aux programmes de soutien en pré création, au cours de la création ou en post création,  L’offre : formée par les « intervenants » existants (CRI, CCIS, Fondation BP, OFPPT, Banques, CJD, AFEM,…..), matérialisée par les mécanismes de soutien et les différents programmes d’accompagnement, de financement, de formation et d’information. A. Analyse de la demande: A.1. Evaluation du « potentiel entrepreneurial » et identification du « profil des créateurs » et caractéristiques des entreprises créées :  Le potentiel entrepreneurial est évalué sur la base des études et statistiques fournies par les sources officielles: Le HCP, l’OMPIC, …  Le profil des créateurs et les caractéristiques des entreprises créées sont établis sur la base de l’enquête réalisée auprès des « créateurs ». A.2. Evaluation qualitative des programmes de soutien :  Analyse des performances des programmes de soutien  Evaluation des offres en pré création, en cours de création et en post création.  Evaluation des besoins en termes d’information, de formation, d’accompagnement et de financement. Source : Enquête réalisée auprès des « intervenants » et « créateurs »
  • 7. 7 B. Analyse de l’offre : B.1. Elaboration des cartographies de processus d’accompagnement pour chaque programme de soutien B.2. Evaluation qualitative des programmes de soutien en pré création et post création B.3. Recherche des idées nouvelles pour le développement de l’entrepreneuriat Source : Enquête auprès des intervenants et recherches documentaire et sur internet C. Comparaisons internationales : Benchmark effectué avec des pays européens et arabes D. Synthèse du diagnostic : D.1. Processus global de l’entrepreneuriat et champs d’intervention D.2. Principaux obstacles pré et post création auxquels sont confrontés les entrepreneurs D.3. Axes d’amélioration E. Positionnement stratégique du CJD et plan d’action opérationnel E.1. Orientations stratégiques E.2. Plan d’action. 1.2.2. Choix de l’échantillon : A. Pour les organismes de soutien : Les organismes de soutien de l’entrepreneuriat au Maroc ne sont pas nombreux. Nous avons réalisé une enquête auprès des 59 intervenants recensés. B. Pour les créateurs d’entreprises : Le choix de l’échantillon a été fait sur la base de sondage formée par les listes des coordonnées des créateurs d’entreprises accompagnées au niveau de chaque organisme de soutien national ou régional. La méthode de sondage retenue est la méthode des quotas dont le principe consiste à construire un échantillon qui est une maquette réduite de la population étudiée. La construction de l’échantillon s’effectue en fonction des caractéristiques connues de la population étudiée. Dans notre cas, étant donné que les caractéristiques recherchées sont des variables qualitatives, un échantillon de 200 entrepreneurs s’avère largement suffisant pour assurer une bonne représentativité. B.1. Principales caractéristiques retenues : Caractéristique Clé de répartition Région (potentiel de création d’entreprises) Nombre certificats négatifs Organismes de soutien (CRI, CCIS, CJD, Fondations, Banques,…) Nombre de jeunes encadrés par intervenant Phase du projet (Pré création, Création, Post création) Nombre de Porteurs de projet au niveau de chaque phase Secteur d’activité Poids des secteurs (Industrie, BTP, Tourisme, Service,..) N.B : Le commerce, les professions libérales et l’artisanat ont été délibérément exclus de l’échantillon. B.2. Etapes de construction de l’échantillon : 1. Répartition par région (nombre de certificats négatifs/ région en 2007) : REGION / VILLE Nombre de CN accordés % Nbre Créateurs / région GRAND CASABLANCA 17858 33,8% 68 RABAT/KENITRA 7518 14,2% 28 MARRAKECH 5852 11,1% 22 TANGER 5804 11,0% 22 FES/MEKNES 4711 8,9% 18 AGADIR 3525 6,7% 13 ELJADIDA/SETTAT 2796 5,3% 11 OUJDA 1886 3,6% 7 AUTRES 2879 5% 11 TOTAL 52829 100,0% 200 Source : OMPIC Tableau 1 : Répartition par Régions des Certificats Négatifs accordées
  • 8. 8 2. Au niveau de chaque région, le choix est fait selon la représentativité des organismes de soutien et les types de programmes existants (CRI, CCIS, Moukawalati, Fondation BP, CJD, AFEM, IPED, Maroc entreprendre, ...). (voir annexe) 3. Le choix des « créateurs » se fait en concertation avec les responsables des organismes de soutien selon le degré d’avancement dans le processus de création (Pré création, en cours de création ou Post création), et selon le poids des secteurs d’activité (Industrie, Service, BTP, Hôtellerie, ..). 4. Le champ de l’étude concerne l’activité de création des entreprises durant les 5 dernières années [2004-2008]. C. Réalisation des enquêtes et Taux de réponse :  Durée : 4 mois (Juillet, Août, Septembre et Octobre 2008)  Enquête sur les créateurs d’entreprises : 200 Créateurs ciblés 187 répondants Taux de réponse de 93,5%  Enquête au niveau des intervenants (organismes de soutien):  59 Organismes ciblés  46 Entretiens réalisés  Taux de réponse de 78%
  • 9. 9 2EME PARTIE : DIAGNOSTIC DUMARCHE DE L’ENTREPRENEURIAT AU MAROC
  • 10. 10 II.1. ANALYSE DE « LA DEMANDE » II.1.1- LE POTENTIEL DE CREATION D’ENTREPRISES AU MAROC Le Maroc a enregistré une augmentation de 20% du nombre d’entreprises créées entre 2003 et 2007. Durant la même période, les entreprises créées prennent davantage la forme juridique « société personne morale » avec une évolution de 134%, contre une régression de la forme « personne physique » qui a diminué de -14%. En 2007 le nombre de créations a atteint 57091 entreprises (dont 44% Personnes Morales).(Source : OMPIC). Graphique 1 : Evolution du nombre de création d’entreprise [2003-2007] Le 1/3 des entreprises créées sont domiciliées dans la région « Grand Casablanca ». Les régions « Tanger-Tétouan », Rabat-Slé-Zemmour-Zair » et « Marrakech-Tensift-Haouz » affichent une dynamique similaire de 11%, la région « Souss-Massa-Drâa » vient en 4ème position avec un taux de 6,7%. Graphique 2 : Répartition des entreprises créées par région[2007] Or, selon le recensement de la population réalisé en 2004, le Maroc dispose d’une population de 30 millions, et d’une population active représentant 51% (76% hommes et 27% femmes), soit 15,3 millions de personnes. En 2007, le taux de chômage est estimé à 9,8% (15,4% en milieu urbain et 3,8% en milieu rural). Ce qui signifie un effectif d’environ 1,5millions de chômeurs. (Source : HCP 2007). La population active est constituée : · De la population active occupée formée par l’ensemble des personnes âgées de 7 ans et plus qui travaillent. · De la population active en chômage qui comprend toutes les personnes âgées de 15 ans et plus, qui sont à la recherche d’un emploi. La population inactive : Comprend toutes les personnes qui ne travaillent pas et qui ne sont pas à la recherche d’un emploi. Il s’agit notamment des femmes au foyer, des écoliers, des retraités, des malades ... Le taux d’activité : le rapport de la population active à la population totale Le taux de chômage : le rapport de la population en chômage à la population active
  • 11. 11 Les statistiques précédentes viennent renforcer, de notre point de vue, l’intérêt que doit donner l’état à l’entrepreneuriat, surtout lorsqu’on met en perspective nos1,5millions de chômeurs actuels Encore faut t-il rappeler le problème de l’inadéquation en terme de qualification, de compétence et de profil entre l’offre et la demande dans le marché de l’emploi. Cette situation montre clairement l’importance de l’encouragement de l’entrepreneuriat dans notre pays. L’entrepreneuriat concerne une bonne partie de la population active (personnes expérimentées désirant créer leurs entreprises), les étudiants et les chômeurs :un vivier très large et un potentiel énorme ! L’exploitation de ce gisement de potentialités nécessite un travail de soutien d’accompagnement en pré-création, en cours de la création et en post création et des mécanismes de financement et d’aide flexibles et efficaces. A cet égard, durant les cinq dernières années, plusieurs initiatives d’accompagnement des créateurs d’entreprises ont vu le jour. La création des entreprises a connu une évolution en volume et en qualité. Cependant, l’offre actuelle des intervenants en pré-création, création et post création ne dépasse guère 15% des 57000 entreprises créées en terme de nombre de bénéficiaires. Les mesures incitatives mises en place pour la création des entreprises impactent clairement le potentiel de l’entrepreneuriat d’un pays. Une simple comparaison avec la France nous montre qu’en 2007, le nombre d’entreprises créées était de 321000 pour une population de 64 millions. Soit un « Potentiel de création » 2,6 fois plus que chez nous ! II.1.2- PROFIL DES CREATEURS D’ENTREPRISES La connaissance du profil et des caractéristiques des créateurs d’entreprises au Maroc est indispensable pour mieux adapter les programmes d’accompagnement et de soutien proposés qualitativement et quantitativement. Le profil du créateur d’entreprise au Maroc se présente comme suit : Graphique 3 : Profil des créateurs d’entreprises Créateurs par sexe Masculin 78,5% Féminin 21,5% Âge des créateurs Plus de 46 ans 5% Moins de 25 ans 6% Entre 41 et 45 ans 7% Entre 36 et 40 ans 19% Entre 31 et 35 ans 34% Entre 25 et 30 ans 29%  21,5% des créations d’entreprises sont l’œuvre des femmes et de 78,5% des hommes. Taux très significatif du fait qu’au Maroc les femmes constituent 25% de la population active (2004).  L’âge moyen des créateurs d’entreprises est de 34ans, 82% des créateurs ont l’âge entre 25-40ans, population relativement jeune.  70% des créateurs d’entreprises ont un niveau Bac+2 ou plus : population avertie qui nécessite des services et des prestations de soutien de qualité.
  • 12. 12  Les créateurs d’entreprises sont animés par trois principales motivations : o Une opportunité à saisir: (75%) o La recherche d’autonomie: (70%) o Le résultat d’une longue expérience: (65%) Graphique 4 : Les Motivations des créateurs (Source enquête)  13% des créateurs touchés par l’enquête ont fait des tentatives de création d’une entreprise dans le passé  Les ¾ des enquêtés ayant des tentatives passées pour la création d’une entreprise ont gardé la même activité que le projet actuel.  80% des enquêtés ayant des tentatives passées pour la création d’une entreprise ont abandonné leurs projets. Figure 1 : Situation des tentatives de création dans le passé (Source enquête) II.1.3- CARACTERISTIQUES DES ENTREPRISES CREEES Selon l’enquête réalisée, les principales caractéristiques des entreprises créées sont :  85% des entreprises créées sont des SARL ou SARLAU  58% sont en « associé unique » et 37% sont formées par 2 associés  60% des entreprises créées ont un capital de démarrage de 10 KDH et 11% ont un capital supérieur à 10KDH 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% milieu professionnel favorable Capacité à prendre des risques favorable environnement familial le résultat d'une longue expérience Recherche d'Autonomie Opportunité à saisir Motif de création
  • 13. 13 Graphique 5: Répartition selon le Capital social (Source enquête) La situation du capital de démarrage montre clairement que les entreprises nouvellement créées sont des toutes petites entreprises (TPE) et des petites entreprises.  45% des créateurs débutent avec un investissement ne dépassant pas 300 KDH et 32% n’ont fait aucun investissement. Ceci s’explique par la nature et la taille des entreprises créées ainsi que par les difficultés à accéder aux financements. Graphique 6: Répartition selon le montant d’investissement (Source enquête)  34% des entreprises créées ont moins de 2 employés  34% des entreprises créées ont entre 2 et 4 employés  Donc 68% des entreprises créées ont moins de 4 employés Graphique 7: Effectif d’emplois créés (Source enquête) Evolution future : prévisions optimistes :  88% prévoient une augmentation du chiffre d’affaire (CA),  65% se disent capable d’acquérir de nouveaux marchés  33% procéderont à des investissements dans le futur proche Capital social en DH K=10000 60,0% >1000000 0,7% 10000<K<25000 7,4% 25000<K<50000 5,2% 50000<K<100000 17,0% 10000<K<200000 3,7% 500000<K<1000000 1,5% 200000<K<500000 4,4% Investissement en KDH Aucun investissement 32% Inv>2000 2% Inv<50 4% 50<Inv<100 11% 100<Inv<200 13% 200<Inv<300 17% 300<Inv<500 13% 500<Inv<1000 6% 1000<Inv<2000 2% Effectif Moins de 2personnes 34% Entre 2 et 4 personnes 34% Entre 4 et 6 personnes 18% Entre 6 et 8 personnes 5% Plus de 10 personnes 6% Entre 8 et 10 personnes 3%
  • 14. 14 Graphique 8: Prévisions sur l’évolution de l’entreprise sur les 2 prochaines années (Source enquête)  Au mois 12% des créateurs ne sont pas optimistes sur l’évolution de leurs entreprises (problème de visibilité, doute du futur,..).  43% des entreprises créées ne démarrent qu’après 6mois de retard, 25% démarrent après une année de la date de création ! Figure 2: démarrage des entreprises après leurs création (Source enquête) II.1.4- PRINCIPAUX OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES D’après l’enquête réalisée, les différents mécanismes d’appui et d’accompagnement aux créateurs d’entreprises existants offrent :  l’information (en pré ou post création) ;  l’accompagnement individuel et collectif (en pré ou post création) ;  la formation (en pré ou post création) ;  l’information, l’orientation et le conseil (création) ;  l’assistance à l’établissement des formalités de création (création) ;  la garantie des crédits d’investissement (les garanties de la CCG en post création) ;  l’incubation des projets de création (post création au niveau des Universités) ;  Pépinières d’entreprises à disposition des jeunes créateurs (en post création) Les principaux obstacles qui limitent le développement des entreprises ou qui poussent les créateurs à abandonner leurs projets sont :  L’accès au de financement et aux crédits bancaires qui se caractérisent par la lenteur et la complexité des procédures ;  Insuffisance d’autorité ou de pouvoir d’influence sur les organismes de financement pour débloquer les difficultés liées au financement ; Augmentation du Chiffre d'affaire; 88% Nouveaux marchés; 65% Dépenses d'investissement; 33% Ressources humaines; 17% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Chiffre d'affaire Nouveaux marchés Dépenses d'investissement Ressources humaines Prévisions sur l'évolution de l'entreprise durant les 2 prochaines années:
  • 15. 15  La délivrance des autorisations, surtout si l’activité nécessite une autorisation au niveau de l’administration centrale ;  L’inadéquation du profil des créateurs aux exigences du marché, ouverture d’esprit, aspects culturels, qualité relationnelle, communication, aptitudes de succès et de persévérance,…  Problème d’imitation des projets existants, manque de créativité et d’innovation,  Problèmes de formation aux sciences de l’entreprise, du management, à l’organisation, à la prospection de marché, à l’étude de faisabilité, à la stratégie,… ;  Insuffisance des infrastructures d’accueil et de soutien pour les créateurs d’entreprises  La durée d’accompagnement est insuffisante quand elle existe (surtout individuel) II.1.5- BESOINS EN TERMES D’INFORMATIONS, DE FORMATION, D’ACCOMPAGNEMENT ET DE FINANCEMENT Les principaux besoins exprimés par les créateurs d’entreprises sont : A. Besoins en information:  Nouveautés : idées projets, produits, processus  Différents aides: état, localités, associations, subventions, …  Portails spécialisés pour la création, données actualisées, …  Observatoire pour la création B. Besoins en formation  Formation sur les différents aspects de création d’entreprise (business plan,..)  Formations sur la bonne gestion de l’entreprise (Management, Finance,…)  Formations sur le marché, la vente, le marketing (veille concurrentielle, mise en réseaux, partenariats, recherche des clients, ..)  Développement de l’expertise dans son métier  Formations en développement personnel  Communication et langues  Formations en NTIC C. Besoins en Accompagnement  Séances individuelles en nombre et temps consacré suffisants  Diversité des initiatives de développement entrepreneurial, (Challenger, Concours national sur la création, …  Outils de test des projets avant le lancement D. Besoins en financement:  -Accès facile au financement et procédures simplifiées  -Organismes de financement diversifiés  Systèmes de leviers de financement: prêt d’honneur, possibilité de cumulation,… II.1.6- COMPARAISONS INTERNATIONNALES A- Comparaison par genre de créateur Tableau 2 : Comparaisons intérnationales par genre de créateurs Pays Sexe Maroc En 2007 France En 2007 Pays-Bas Danemark Masculin 78,5% 70% 67% 72% Féminin 21,5% 30% 33% 28% Total 100% 100% 100% 100%
  • 16. 16 Le Maroc détient le taux le moins élevé des entrepreneurs femmes par rapport aux pays du benchmark. B- Comparaison selon l’âge moyen des créateurs Maroc Europe (2004) France (2007) Grèce (2004) Âge Moyen 34 ans 30 à 40 38,5 ans Plus40ans (54%) Tableau 3 : Comparaisons intérnationales selon l’âge moyen des créateurs Au Maroc, comme en Europe, l’âge moyen des créateurs se situe entre 30 et 40 ans. En France, l’âge moyen est de 38,5 ans faisant 4ans de plus sur l âge moyen d’un créateur d’entreprise au Maroc. C- Comparaison selon le niveau d’études  En France et en Italie Environ 35 % des créateurs ont le niveau Bac.  Aux Pays-Bas, 49 % ont un niveau d'enseignement moyen  En Allemagne, 45 % ont un niveau technique. Ces pourcentages comparés à celui cité plus haut pour les créateurs dans le cadre de notre enquête (70% des créateurs ont un diplôme Bac+2) inverse la situation concernant le type de formation des créateurs. Ceci s’explique par la faible dynamique du marché de l’emploi et les difficultés imposées par l’environnement de la création d’entreprises au Maroc par rapport à celui qui existe dans ces pays. D- Potentiel de création en France : La création d’entreprises a atteint 321000 en 2007 et 284071 en 2006 pour une population 64 millions avec un taux d’activité de 65% (70% hommes et 30% femmes). Les femmes constituent 47 % de la population active (2006). (Source: Eurostat, enquêtes sur les forces de travail) E- Les principales motivations pour la création d’une entreprise en France : Les motivations par ordre de priorité sont:  Un souhait d’indépendance, être indépendant et créer son propre emploi  Le goût d’entreprendre ou le désir d’affronter de nouveaux défis  Créer son entreprise pour sortir du chômage et assurer son emploi F- Les principales difficultés rencontrées par les créateurs en France : Au niveau international, on évoque un ordre différent des difficultés rencontrées par les créateurs. A titre d’exemple, l’étude réalisée par le réseau entreprendre en France révèle des aspects intéressants et conclut au résultat suivant : Graphique 9: Principales difficultés rencontrées par les créateurs en France
  • 17. 17 II.2. ANALYSE DE « L’OFFRE » Le processus de création d’une entreprise diffère en fonction de plusieurs critères (le secteur d’activité, l’objet de création, la taille,…). En effet, la création d’une entreprise industrielle se distingue de celle opérant dans le service ou encore dans l’artisanat ou l’agriculture. Notons aussi qu’une entreprise créée suite à une innovation ou un nouveau procédé de production nécessite une attention particulière. Le processus d’entrepreneuriat et de création d’une entreprise de manière générale peut être schématisé par le graphique suivant : Figure 3: Processus général de l’entrepreneuriat Souvent la création d’une entreprise a pour origine une idée projet qui s’est forgée dans la mémoire du créateur suite à sa formation, son expérience, son savoir faire et parfois suite à une simple imitation d’autres projets ou entreprises qui marchent déjà. A ce niveau, l’Etat, via ses organismes de soutien, les écoles et l’Université, peut intervenir pour stimuler cette réflexion à travers la promotion de l’esprit d’entreprise et d’émulation et la sensibilisation à l’entrepreneuriat et la création d’entreprises. Ensuite, interviennent les motivations personnelles qui vont pousser l’individu à passer à l’acte et chercher à concrétiser son idée projet. C’est à ce niveau où interviennent les différents organismes d’appui et de soutien à la création d’entreprise par un ensemble de mesures et de mécanismes de soutien pré création, création et post création. Après l’acte de création, plusieurs organismes spécialisés publics, privés et associatifs accompagnent le jeune promoteur dans le développement et la pérennisation de son projet pour une période ne dépassant pas 3 ans. Au Maroc ce processus existe et se caractérise par l’intervention d’organismes publics, privés et associatifs. Malgré les efforts consentis lors des 5 dernières années, on enregistre l’existence d’entraves et des dysfonctionnements qui limitent son action. L’ensemble des programmes d’accompagnement à la création et de suivi post création au Maroc et dans le monde s’inspire de cette démarche. La démarche du CJD en est un exemple. Le CJD comme acteur stratégique a mis en place son programme d’accompagnement et de soutien à l’entrepreneuriat et la création d’entreprise. IDEE CREATION D’ENTREPRISE Expérience Concept d’autrui Savoir faire Formation initiale Circonstances spécifiques Qualités requises en plus de la maîtrise technique Environnement favorable Forme juridique Droits et Obligations Etude du marché Le Local Financement Viabilité Partenaires/ conseillers
  • 18. 18 II.2.1- CARTOGRAPHIE DES PROCESSUS D’ACCOMPAGNEMENT EXISTANTS Les différents processus de soutien et intervenants sont schématisés selon la figure ci- dessous : Ces organismes offrent des services et des prestations de soutien et d’accompagnement tout au long du processus constitué par les phases de pré création, création et post création. Figure 4 : Intervenants dans le processus de création et au Maroc Les différents intervenants offrent des prestations selon leur degré d’implication dans le processus de création d’entreprises. A- Les prestations et services de soutien A-1 Les prestations et services de soutien pré création A-1-1. Promotion de l’entrepreneuriat Les prestations et actions entreprises par les différents organismes de soutien peuvent être résumées dans le tableau suivant : Type de prestations Organismes La Cible Durée et Type de Formation -Formation générales (Cours, Masters,…: en sciences de gestion -Universités -Écoles privées Étudiants Cadres -Formation diplômante ou continues de longue durée Module transversal sur la création d’entreprise: Démarche de la création, … -OFPPT, -Universités -Ecoles supérieures Étudiants Module de formation qui s’étale en moyenne sur 40 heures de formation Post création Intervenants Pré- Création -La direction de la Technologie du MENESFCRS -CJD : 6sections (Casa, Rabat, Tanger et Marrakech, Agadir et Laayoune) - Autres associations (AFEM, Maroc Entreprendre…) -Les CCIS marocaines (28 CCIS -OFPPT (26 Guichet Moukawalati) - La FBPCE (26 antennes) -Facultés et Ecoles Pré-création Création Intervenants Création - Les Prestataires Privés (notaires, fiduciaires, experts comptables, avocats,…) -Les 16 Centres Régionaux d’Investissement (CRI) - Autres Administrations impliquées dans la création ( Impôts, CNSS, OMPIC,…) Intervenants Post-Création -La direction de la Technologie du MENESFCRS - ANPME -CJD : 6sections (Casa, Rabat, Tanger et Marrakech, Agadir, Laayoune) -Autre associations (AFEM, Maroc Entreprendre…) -Les CCIS marocaines (28 CCIS - OFPPT (26 Guichet Moukawalati) - La FBPCE ( 26 antennes) -Les Banques -La CCG
  • 19. 19 Actions de promotion et de sensibilisation à l’entrepreneuriat: -formation sur l’entrepreneuriat et l’esprit d’entreprise, -Simulations et Jeu d’entreprise CJD (Semaine GEW) CJD en partenariat avec Université Lyciens et écoliers Créateurs potentiels Demi journée de sensibilisation, Jeu de rôles,.. -Informations sur Démarches création, formes juridiques, lignes de financement, avantages octroyés aux investisseurs, liste d’entreprises, données sectorielles, informations d’ordre économiques, … -CJD, -CCIS, -OFPPT(GM), -FBPCE, -les CRI -Créateurs potentiels Information sous support documentaire et informatique (tous les organismes) on line; site web (CRI, quelques CCIS, FBPCE) -Réunion de travail (CCIS, GM, FBPCE) Tableau 4 : Synthèse des prestations de promotion de l’entrepreneuriat Les actions de formation et de sensibilisation concernent, les écoliers, les lyciens, les étudiants et créateurs potentiels, sont l’œuvre des Universités, des écoles supérieures, de l’OFPPT et du CJD. Ce dernier effectue des actions de sensibilisation à l’entrepreneuriat en faveur des lyciens et écoliers dans les lycées et écoles de formation. Nous citons à titre d’exemple « Les journées internationales de l’entrepreneuriat » qui ont permis de toucher par des actions de sensibilisation et de formation à l’entrepreneuriat environ 2000 écoliers et lyciens. A-1-2. Accompagnement L’accompagnement pré création au Maroc se réalise par le biais d’un accompagnement individualisé ou collectif, et aussi par l’assistance et soutien à l’élaboration de l’étude de faisabilité et montage du dossier bancaire (voir Tableau 2). Type de prestation Organismes La Cible Déroulement Accompagnement individualisé: Concertation et conseil sur le projet et sa faisabilité, sur le choix de la forme juridique, le choix des modes de financement, l’élaboration de l’étude de faisabilité et son contenu CCIS GM FBPCE CJD AFEM Créateurs porteurs de projets Des réunions de travail, de concertation de discussion et d’orientation Accompagnement Collectif: Généralement des formations sur l’élaboration du BP, l’initiation à la comptabilité, la fiscalité, l’organisation, …; Tous les organismes Créateurs généralement sélectionnés Formation de courte durée (30 à 40h) Étude de faisabilité du projet: -Étude Économique -Étude Technique: -Étude Financière: -Business Plan,….. Tous les organismes qui interviennent à cette phase Créateurs en phase finale d’élaboration de leurs projets avant de passer à la banque -Accompagnement individualisé sur la base de faire faire (méthode des CCIS, OFPPT, FBPCE, GM) Tableau 5 : Synthèse des prestations d’accompagnement pré création
  • 20. 20 -L’accompagnement individualisé est l’œuvre de tous les organismes et concerne les porteurs de projets à qui sont dispensés des services de concertation et de conseil sur la faisabilité du projet, sur le choix de la forme juridique, le choix des modes de financement, l’élaboration de l’étude de faisabilité et son contenu. -L’accompagnement collectif est destiné aux créateurs sélectionnées souvent dans le cadre de programme d’accompagnement à la création d’entreprises comme c’est le cas de Moukawalati. -L’accompagnement à l’élaboration de l’étude de faisabilité concerne les créateurs qui sont dans une phase très avancé pour la concrétisation de leurs projets. A-2 Les Formalités de Création Soutien à la Création: • Informations sur les démarches de création et différentes formalités, méthodes de création: soi-même, cabinet conseil, via CRI. • Conseil et Orientation: Création soi-même, Accompagnement individualisé pour la création Formalités de création hors CRI: • Établissement des statuts, Bulletin de souscription, Blocage du montant du capital, Déclaration de souscription et de versement, Publication au journal d’annonce légale et au BO. Autres formalités pour certaines activités: • Construction et exploitation d’unité hôtelière ; • Débit de boisson ; • Activité minière ; demande ou renouvellement de permis de recherche minier. • Lorsqu’il s’agit d’acquisition et de construction d’unité de production pour une entreprise industrielle, le promoteur sera confronté à d’autres formalités auprès de la conservation foncière (Acquisition, Construction,..). Les Etapes de Création Le minimum requis lors de la création d’une entreprise au Maroc est :  L’établissement d’un certificat négatif ;  L’établissement des statuts ;  L’établissement des bulletins de souscription et le cas échéant des actes d'apport (acte notarié) ;  Le blocage du montant du capital libéré Établissement de la déclaration de souscription et de versement (acte notarié) ;  La publication au journal d'annonces légales et au bulletin officiel  Le dépôt des actes de création de société et formalités d'enregistrement Inscription à la taxe professionnelle et identifiant fiscal (IS - IR - TVA).  L’affiliation à la CNSS et déclaration d'existence à l'inspection du travail L’expérience des CRI, entamée en 2002, a certainement amélioré énormément l’environnement de la création des entreprises au Maroc par rapport aux pratiques anciennes dans le domaine, mais on constate actuellement que dans certaines régions, surtout dans les grandes villes, elle arrive à essoufflement à cause du nombre de créations sans cesse croissant qui se créent à travers les guichets uniques. Afin de satisfaire la demande en création et encourager son évolution, il est nécessaire de procéder à une réorganisation des intervenants et une harmonisation des processus de l’ensemble des parties concernées. Signalons que la dispersion des intervenants publics sur plusieurs ministères et départements gouvernementaux diminue l’efficacité et allonge les délais de la création.
  • 21. 21 Le traitement des formalités de création d’entreprises via le Net constitue une bonne solution pour le développement de l’entrepreneuriat. L’expérience française est un bon modèle dans ce domaine, on est alors passé du modèle de la création en ligne à travers le CFEnet (le Centre de formalité des entreprises en ligne), avec l’envoi des pièces justificatives par poste, au modèle de la dématérialisation complète du processus de création en adoptant la signature et les documents numérisés qui entrera en vigueur en 2009. A-3 Les prestations et services de soutien post création Selon l’enquête réalisée, 48% des créateurs n’ont jamais eu recours aux différents mécanismes d’appui et de soutien mis à leur disposition. Les principales prestations existantes en post création sont : Type de prestation Organismes La Cible Déroulement -L’accompagnement individualisé: La mise en place, le recrutement du Personnel, l’organisation… CJD, CCIS, GM, FBPCE, RME -Tout créateur (CCIS) -Créateurs Accompagnés pré création (CJD, GM, FBPCE) -Créateurs Financés (RME) -Des réunions de travail, de concertation de discussion et d’orientation -L’accompagnement Collectif: Via des clubs de Lauréats et Réseautage FBPCE et RME -Créateurs Accompagnés pré création (GM, FBPCE) -Créateurs Financés (RME) Introduction dans des clubs et Réseaux -La formation: Séminaires de courte durée sur des Thèmes spécifiques (Fiscalité, Droit de travail, Management, comptabilité,..) -Des formations sur le développement personnel CJD, FBPCE et CCIS CJD, FBPCE - Entrepreneurs et créateurs sélectionnés (CCIS) -Créateurs Accompagnés dans les phases précédentes -Moyennant une sélection (CJD) -Créateurs de la circonscription (CCIS) -Créateurs Accompagnés pré création (FBPCE) -L’aide à la recherche de financement, CJD, FBPCE, MRE, Créateurs Accompagnés -intervention auprès de certaines banques -Mise en relation: organisation des missions d’échange avec les hommes d’affaire à l’étranger. CCIS Tout créateurs ou patron intéressé -planification de la mission -inscription des participants -réalisation de la mission -Suivi après création GM, FBPCE, RME Créateurs accompagnés -GM suivi d’une année après création sous forme de visite des créateurs chaque 2 mois -FBPCE suivi pendant 2 ans -RME suivi pendant 3 ans -Incubation Incubateurs des Universités et Incubateur AFEM -Entreprises Innovantes (Université) -Entreprises de Femmes (AFEM) Mise à disposition des créateurs en commun des locaux équipés -Pépinières d’entreprises Mise à disposition de locaux pendant une certaine durée (en moyenne 18mois) M.I.C.N.T en collaboration avec les CCIS et collectivités locales Créateurs potentiels Contrat de location Tableau 6 : Type de prestations et de soutien post création
  • 22. 22 Le soutien post création se matérialise par les services d’accompagnement individuel et collectif, des formations, l’aide à la recherche de financement, mise en relation, un suivi post création et en fin des services d’incubation (pour les entreprises innovantes) et d’hébergement dans des pépinières. A-4 Les Facilités Financières : Des prestations spécifiques dans le domaine du financement ont été mises en place pour faciliter l’accès des PME et TPE au financement qui constitue l’un des obstacles majeurs au développement de l’entrepreneuriat et la création d’entreprise au Maroc. Malgré les lignes de financement garantie par l’Etat (Crédit Moukawalati et crédit jeunes entreprises), les créateurs se plaignent souvent des difficultés rencontrées pour accéder à ces financements, le tableau suivant résume les facilités financières mises en place : Type de prestation Organismes La Cible Observations -Financement: -lignes de financement des banques privées -lignes de financement garanties par l’Etat: -Crédit Moukawalati et crédit jeune entreprise Banques Banques signataires de la convention Moukawalati avec l’Etat Tout créateur et investisseur -Créateurs sélectionnés dans le cadre Moukawalati, - Créateurs dans le cadre du crédit jeune entreprise -Les créateurs de TPE et petites entreprise n’accèdent pas à ces financements (Problème de garanties exigées par les banques) -Même avec la garantie de l’état l’accès à ces lignes reste difficile: Sur 2281 projets déposés dans le cadre de Moukawalati uniquement 402 crédits débloqués. -Retard de 3 à 6 mois pour avoir une réponse et le déblocage dépasse 1 année. -Garantie des Financements CCG -Créateurs dans le cadre de Moukawalati -Créateurs dans le cadre du crédit jeunes entreprises -Fonds de garantie destinés aux entreprises pour les projets acceptés par la banque, l’état assure la garantie à hauteur de 85%, le créateur apporte 10% -Fonds de cofinancement dédiés à la modernisation compétitive des entreprises. Financement Moussanada Financement IMtiaz ANPME -Entreprises dépassant 2 ans Ayant des difficultés de développement et de compétitivité -Entreprise à fort potentiel de développement -Financement des actions de mise à niveau Financement des actions de développement Tableau 7 : Facilités financières B- LES PRINCIPAUX PROCESSUS DE SOUTIEN A LA CREATION D’ENTREPRISE AU MAROC  Les principaux intervenants sur le volet Pré création  Le CJD (6 sections: Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir et Laayoune); il est prévu d’atteindre 10 sections en 2009;  L’AFEM (2 sections: Casablanca, Rabat);  Les CCIS (28 CCIS) constituent un véritable réseaux de soutien pré création ;  L’OFPPT (26 Guichets Moukawalati sur tout le Royaume ; ce sont ces Guichets qui ont pris la relève en matière de soutien à la création des entreprises surtout auprès des lauréats de l’OFPPT);  la Fondation Banque Populaire pour la création d’entreprise (26 antennes sur tout le Maroc) ;  Maroc Entreprendre ;
  • 23. 23  Direction de la Technologie du Ministère de l’éducation nationale de l’enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique ;  Ecoles de Formation supérieur.  Les principaux intervenant au niveau Création Au Maroc, la création d’une entreprise peut être effectuée selon trois façons :  Par « soi-même » en accomplissant les différentes formalités auprès des différentes administrations concernées ;  Par l’intermédiaire d’un prestataire privé (expert comptable, notaire, fiduciaire, cabinet conseil spécialisé)  Par l’intermédiaire des CRI (au Maroc il existe 16 CRI répartis sur tout le Royaume) qui constitue une sorte de Guichet Unique regroupant un ensemble de formalités à la création. Par ailleurs, les formalités nécessaires à la création d’une entreprise sont les mêmes quelques soit la méthode de création, et peuvent différer selon la nature de l’activité et la forme juridique de l’entreprise.  Les principaux intervenant sur le volet Post-Création A ce niveau du processus, on retrouve les intervenants suivants :  Le CJD (6 sections: Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir et Laayoune), il est prévu d’atteindre 10 sections en 2009;  L’AFEM (2 sections: Casablanca, Rabat) ;  Les CCIS (28 Guichets Moukawalati sur tout le Royaume) ;  L’OFPPT (26 Guichets Moukawalati sur tout le Royaume) ;  La Fondation Banque Populaire pour la création d’entreprise (26 antennes sur tout le Maroc) ;  L’ANPME ;  La Direction de la Technologie du Ministère de l’éducation nationale de l’enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique D.T.M.E.N.E.S.F.C.R.S ;  Maroc Entreprendre ;  La Caisse Centrale de Garantie ;  Les banques ;  Les Incubateurs des Universités. B-1. PROCESSUS DU CJD B-1-1 Présentation du CJD: - Crée en 2001 au Maroc - Dispose de 6 sections : Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir et Laayoune; il est prévu d’atteindre 10 sections en 2009. - Plus de 120 membres adhérents et actifs ; - Principales missions du CJD peuvent être résumées comme suit : Permettre aux jeunes dirigeants de s’épanouir dans leur vie, de trouver un lieu privilégié d’échange, Jouer un rôle majeur dans la contribution au changement des comportements, dans l’aide aux JD pour qu’ils prennent leur destin en main en continuant à rayonner, à former, à échanger et à expérimenter, Contribuer à l’épanouissement des dirigeants en les rendant plus entreprenants par leur développement personnel, par les travaux sur la stratégie de leurs entreprises et son expérimentation, Contribuer à faire progresser l’environnement de nos entreprises notamment par l’élaboration d’un « small business act » permettant un décollage de nos PME, par le rapprochement du monde de l’éducation et de l’entreprise, le renforcement des capacités de médiation pour un dialogue social constructif et par une proximité avec le monde politique, Contribuer à des initiatives nationales pour la création de micro entreprises telle que l’INDH.
  • 24. 24 -Ethique : Mettre l’économie au service de l’homme Figure 5 : Les principales valeurs du CJD Selon les missions et les valeurs du CJD, ce dernier se veut un espace pour parrainer des programmes de soutien à l’entrepreneuriat. En effet, le CJD se veut :  Un carrefour d’échange d’idées et de rencontres ;  Un espace de formation permanente autour des métiers du dirigeant ;  Une école des dirigeants entrepreneurs conciliant les projets professionnels et personnels.  Une volonté d’expérimentation et de mise en œuvre des nouvelles pratiques managériales dans les entreprises  Une source de développement de la performance globale par la connaissance, la coopération, la créativité et l’innovation. Le développement de l’entrepreneuriat passe inévitablement par les chantiers dont le CJD est Excellent. Cette situation réconforte le positionnement du mouvement à tous les niveaux de soutien dans le processus de création (pré ou post création). Le CJD dispose d’un réseau très fort permettant d’apporter plusieurs solutions aux problématiques de l’entrepreneuriat au Maroc. Le CJD est un membre actif au niveau de plusieurs instances au niveau national, il est à ce titre :  Membre du CNE de la CGEM ;  Membre du conseil d’administration de L’ANPME ;  Membre de la commission nationale de la gouvernance d’entreprise ;  Membre du comité de pilotage du MEEA (Moroccan Employement Education Alliance) ;  Partenaire avec la fondation et l’institut CDG pour un cycle de conférences sur l’économie et l’entrepreneuriat ;  Partenaire de l’université Hassan II pour le développement d’esprit d’entreprise ;  Membre fondateur et vice-président su REEM (Réseau pour l’Education à l’Entrepreneuriat au Maroc)  Partenaire actif de l’émission challengers depuis sa création. Réfléchir POUR PRENDRE DU RECUL ET ANTICIPER ETRE JEUNE DIRIGEANT SE FORMER POUR Progresser S’ENGAGER POUR influencer Expérimenter POUR INNOVER
  • 25. 25 Depuis sa création le CJD a œuvré pour la promotion de l’entrepreneuriat et la création d’entreprise au Maroc en réalisant un ensemble de projets et d’action au profit des étudiants et jeunes dirigeants. Dans ce cadre on cite les projets phares comme suit : Développer l’esprit d’entreprise, d’initiative et d’audace chez les étudiants et les jeunes dirigeants-entrepreneurs : Le mouvement cherche et entreprend à :  Améliorer les caractéristiques comportementales de l’étudiant, surtout universitaire, pour qu’il puisse faire face au défi de l’intégration dans le milieu du travail, et le défi d’un milieu du travail changeant en permanence ;  Former et accompagner les étudiants qui au bout du cycle de sensibilisation souhaitent créer leurs entreprises ;  Accompagner les créateurs d’entreprises ;  Renforcer les caractéristiques comportementales des dirigeants entrepreneurs souhaitant négocier un nouveau virage pour développer leurs entreprises créées depuis plusieurs années ou reprises récemment ;  Former les accompagnateurs des quatre cibles citées plus haut ;  Piloter la semaine de l’entrepreneuriat (global entrepreneurship week). Favoriser le développement humain en établissant un véritable dialogue de proximité, de confiance et de compréhension et en renforçant les capacités de gestion, de proposition et d’esprit d’initiative des associations : A ce niveau le CJD s’est fixé un ensemble de missions qui consiste à :  Etablir un dialogue de proximité (exemple : le CJD s’installe à sidi moumen et propose ses services dans une relation d’égal à égal)  Elaborer un guide de gestion des associations pragmatique, accessible et facile à s’approprier  Former les associations (renforcement des capacités et vulgarisation du guide, développement de l’esprit d’initiative)  Parrainer et accompagner les associations pilotes notamment dans la vulgarisation et l’encouragement d’esprit d’initiative sur les AGR. Dynamiser l’emploi et la croissance par un environnement fort des TPE et PME (très petites, petites et moyennes entreprises)  Rendre les TPE et PME marocaines plus compétitives et plus citoyennes en suggérant des recommandations de réformes, vues de l’angle du CJD, et en sensibilisant les parties prenantes sur les défis dont les PME ont et auront à faire face ainsi qu’à l’initiative d’apporter des réformes de fond. Etablir une relation de confiance et de partenariat entre les syndicats et le secteur privé autour de l’intérêt commun :  Œuvrer pour la signature de chartes sociales territoriales ;  Anticiper les litiges et instaurer des moyens de les éviter ou du mois les atténuer, en renonçant aux méthodes d’exclusion et d’abus et en adoptant la négociation et le dialogue gagnant-gagnant ;  Institutionnaliser ce dialogue et cette négociation dans un climat de confiance et de respect mutuel ;  Diversifier les moyens de communication entre partenaires sociaux;  Approfondir et généraliser la formation continue pour promouvoir les relations sociales;  Veiller au respect et à la complémentarité avec les institutions administratives et judiciaires; Expérimenter le code de gouvernance PME au service des différentes parties prenantes de l’entreprise : Ayant participé activement à la commission nationale de gouvernance d’entreprise, le CJD se propose de sensibiliser et d’expérimenter par ses membres le code en question.
  • 26. 26 B-1-2. L’accompagnement des jeunes entrepreneurs L’Approche d’accompagnement adoptée consiste à :  Une sélection rigoureuse des candidats  Un accompagnement collectif d’un groupe de porteurs de projets de création ou de développement d’entreprises  Une formation sur les aptitudes entrepreneuriales  Un parrainage individuel des créateurs par un chef d’entreprise membre CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DU CJD Figure 6 : La cartographie du processus du CJD A. Point de départ  Sélection rigoureuse des Porteurs de projet de création ou de projet de développement  Se mettre d’accord sur le but à atteindre  Faire un Check-up (est ce que le porteur du projet et l’accompagnant sont OK avec l’objectif)  Signer la charte d’accompagnement B. Validation de l’objectif : Objectif est t-il atteint ?  Organiser 5 séances avant l’accompagnement ;  Valider l’objectif , sinon, fixer un autre C. Accompagnement : Accompagnement de 12 à 18 mois :  Identifier le vrai scénario du créateur  Fixer un timing  Aider le créateur à se poser les bonnes questions  Faire le point sur ce qui a déjà avancé  Amener le créateur à trouver sa solution  Formation -Démarche basée sur l’échange et les relations interpersonnelles centrées sur le porteur de projet, -L’accompagnement se fait par un chef d’entreprise membre du CJD -L’objectif étant d’aider le porteur de projet à franchir les étapes pour :  Créer son entreprise  Passer de l’état de créateur à celui de chef d’entreprise -Une charte d’accompagnement est élaborée et doit être signée par l’Accompagnant et le Porteur de projet -Un guide d’Accompagnateur est élaboré pour clarifier la démarche d’accompagnement
  • 27. 27 B-2. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DES CCIS B-2-1. Présentation concise des CCIS :  Les CCIS sont des Etablissements Publics dotés de la personnalité morale et l’autonomie de gestion ;  Au Maroc, il existe un Réseaux de 28 CCIS répartit sur tout le territoire du Royaume ;  Plus de 1000 membres élus représentant l’Industrie, les Services et le Commerce ;  Plus de 800 fonctionnaires dont plus de la moitié sont des cadres (Economistes, Juristes et Ingénieurs d’Etat) ;  Principaux Rôles: Rôle Administratif et Rôle d’Appui aux Entreprises :  Rôle Administratif : ce rôle est constitué par les missions administrative (délivrance de papiers administratifs : Certificat d’Origine et Attestations d’Exercice,…) ; représentative et consultative  Rôle d’Appui aux Entreprises : Promotion des Entreprises et leur intégration dans leur environnement local, national et international, et ce, par l’appui et l’assistance, l’information, organisation de missions,…etc.  Promotion des hommes : Cette promotion passe par la formation et le perfectionnement afin d’adapter le capital humain aux exigences de l’évolution des entreprises, et aussi par la vulgarisation des méthodes modernes de commerce et de gestion (les CCIS peuvent créer des écoles de formation technique ou de commerce).  Promotion des équipements collectifs pour répondre aux nécessités du développement économique.  Promotion des idées et des connaissances : En tant qu’espace d’information et d’expérience, les CCIS doivent répondre aux besoins des entreprises en matière d’informations économique, scientifique et technique (création de banque de données, de centres de veille technologique, économique et environnementale, édition de bulletins, organisation de séminaires … etc.), Pour atteindre ce second rôle composé d’un ensemble de services à forte valeur ajoutée pour leurs ressortissants, le législateur a établit le règlement de 2002 qui constitue avec le statut des CCIS la base de l’organisation actuelle des CCIS au Maroc. Par ailleurs, selon le règlement de 2002, on distingue 2 types de CCIS : Grande CCIS et Petite CCIS. Les Grandes CCIS sont organisées en 4 Départements et les Petites en 3 Départements. Organisation des Grandes CCIS :  Un Département d’Appui aux Entreprises  Un Département d’Animation Economique,  Un Département d’Information et de Communication,  Un Département des Relations Internationales et Partenariat. Organisation des Petites CCIS :  Un Département d’Appui aux Entreprises et Animation Economique,  Un Département d’Information et de Communication,  Un Département des Relations Internationales et Partenariat. Or, la promotion de l’entrepreneuriat et la création d’entreprises sont souvent rattachées au Département d’Appui aux Entreprises. A ce niveau, on distingue 2 actions : - Appui aux Investisseurs et à la création d’entreprises de manière générale, - Le Programme Moukawalati qui consiste au soutien à la création des TPE.
  • 28. 28 B-2-2. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DES CCIS Figure 7 : CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION D’ENTREPRISE DE MANIERE GENERALE (CCIS) Figure 8: CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DE CREATION DE TPE DANS LE CADRE DU PROGRAMME MOUKAWALATI (CCIS) Prise de RDV Inscription Soutien Individualisé : - Concertation sur le projet et Etablissement du Business Plan - Choix de la Forme Juridique et Assistance à l’accomplissement des Formalités de création -Choix des lignes de Financement, Information, Formation et Mise en relation Inscription à la Base de donnée des Entreprises Bénéfice de l’ensemble des Services de la CCIS Inscription Pré- selection Sélection Formation Accompagnem ent Pré-création Financement Création Suivi Post création 1 an Guichet Moukawalati Comité de Sélection Régional Guichet Moukawalati Banques Signataires de la convention avec l’Etat Guichet Moukawalati Promoteur auprès du CRI
  • 29. 29 B-3. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DE L’OFPPT B-3-1.Présentation concise de la Création d’entreprise au niveau de l’OFPPT: - La Création d’entreprises est rattachée à la Direction Formation Continue ; - Filialisation du Programme Moukawalati et Création de Guichet Moukawalati Autonome ; - 26 Guichets Moukawalati répartits sur tout le Royaume ; - Principaux objectifs : Inciter les lauréats de l’office à s’auto-employer et créer leurs propres entreprises. B-3-2.Cartographie du Processus de l’OFPPT: Figure 9 : CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION DE TPE DANS LE CADRE DU PROGRAMME MOUKAWALATI (OFPPT) Inscription Pré- selection Sélection Formation Accompagnem ent Pré-création Financement Création Suivi Post création 1 an Guichet Moukawalati Responsable GM Guichet Moukawalati Convention entre l’OFPPT et Banques Promoteur Guichet Moukawalati
  • 30. 30 B-4. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS DE LA FBPCE B-4-1.Présentation concise de la FBPCE:  La FBPCE a été créée en 1991 ;  26 Antennes sur tout le Royaume ;  Missions de la fondation :  La prospection et l’identification des porteurs de projets à l’échelle locale, régionale, nationale et des Marocains du monde ;  L’organisation de programmes d’assistance et de formation en faveur des créateurs d’entreprises ;  L’élaboration de programmes d’actions promotionnelles en faveur de la création d’entreprises ;  Toute activité à même de favoriser l’esprit de la création d’entreprises. B-4-2. Cartographie du Processus de la FBPCE: Figure 10 : CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION D’ENTREPRISES DANS LE CADRE DE LA FBPCE Dispositif Pré-Création Appel à projets Signalisation Service Renseignements Service Informations Service Conseil Renforcement du savoir Orientation Coordonnées Contacts  Documents Etc……. Structure  Fonctionnement  Procédures Matière Opportunité de l’idée  Pertinence du profil  Potentialités du marché  Adaptation des moyens  Hiérarchisation actions
  • 31. 31 Juridique & commerciale Service Domiciliation Adresse commerciale  logistique  gestion courrier Partenariat Des Créateurs récents pour assistance aux nouveaux porteurs 2 ans de suivi Clubs de Créateurs récents Service Réseautage Cadre d’échanges Business Expérience Fournisseur s Diagnostic régulier Service Suivi proximité  Formations managériales Évaluations trimestrielles….. Ecart réalisations & Business Plan Diagnostic & actions thématiques Service Formation Managériales Tableau de bord Gestion de trésor Gest stocks Planification Etc.. Comptabilité  négociation Communication Fiscalité etc.….. fiscalité Création Entreprise Dispositif Post-création Faire faire Service Appui au lancement de l’activité Dossier banque Formalités jurid. & administratives Choix du matériel  recrutement Thématiques Service Formation managériale Service Stages Pratiques Auprès Entreprise  DRH  Production  Achats  Marketing Service Coaching personnalisé Business plan  Étude marché  Étude technique  Étude financière  Étude juridique
  • 32. 32 B-5. CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION D’ENTREPRISES DU RESEAU MAROC ENTREPRENDRE (RME) - Ce réseau est constitué sous forme d’association de 39 membres. Ces derniers sont des chefs d’entreprise PDG et DG de société. - Les membres de ce réseau sont animés par une volonté personnelle pour promouvoir l’entrepreneuriat au Maroc. Figure 11 : CARTOGRAPHIE DU PROCESSUS CREATION D’ENTREPRISES DU RME Le reste des intervenants (AFEM, Ecoles supérieurs,…) fonctionnent sans processus formalisé. En somme, les services dispensés par ces organismes comprennent généralement : la formation, l’information, l’accompagnement ou l’aide au financement.
  • 33. 33 C. OFFRE D’ACCOMPAGNEMENT GLOBALE SELON LES ATTENTES DES CREATEURS ET LES RECOMMANDATIONS DES INTERVENANTS ACTUELS : Étape du Processus Offre d’accompagnement PRECREATION CREATION POST CREATION Promotion de l’Esprit de l’entreprise Soutien pré-création Contenu de l’Offre selon les attentes des différentes cibles de manière générale 1-Le système d’éducation nationale et de formation supérieure doit être basé sur le développement de l’initiative privée et de l’esprit d’entreprise ; 2-Généralisation de la formation sur l’entrepreneuriat et la création d’entreprise dans tous les niveaux de formation supérieure et formation professionnelle ; 3-Organisation de rencontres de sensibilisation et de formation sur l’entrepreneuriat par les organismes d’accompagnement 4-Organisation du concours national pour récompenser les étudiants ayant proposé les meilleurs projets et les accompagner dans la réalisation ; 5-Promouvoir l'innovation comme base à la création des entreprises 6-La stratégie de promotion de l'entrepreneuriat et de la création des entreprises doit être intégrée dans une stratégie de développement global. 7-Information, par la mise à la disposition des créateurs des bases de données et des informations fiables et actualisées 8-Accompagnement individualisé, 9-Accompagnement collectif par le biais de séminaires et formation de courte durée, 10-Aide à la réalisation d’étude de faisabilité des projets de création, 11-Aide et assistance au montage du plan d’affaire, 12-Information sur les formalités de création et le choix des formes juridiques, 13-Organisation des formations profondes et pointues dispensées par des professionnels et multiplication de leur fréquence; 14-Dispenser un service de proximité par la Multiplication des guichets qui assurent le soutien pré-création et professionnaliser leur travail; 15-Information, 16-Conseil, 17-Orientation 18-l’allègement des formalités et procédures de création, 19-guichet unique 20-la mise en place de la création on-line pour réduire les délais et augmenter la qualité du service 21-L’accompagnement, 22-La formation, 23-L’aide à la recherche de financement, 24-Mise en relation, 25-le suivi et accompagnement individualisé d’1 année à 3 ans, 26-L’incubation des jeunes entreprises innovantes, 27-Assurer des locaux à des loyers avantageux durant les premières années de démarrage par la multiplication des pépinières d’entreprises, 28-l’aide à l’accès au financement voir la mise en place d’un fond dédié au financement des entreprises innovantes, des TPE et PME 29-Accompagnement collectif via des clubs de lauréats et réseautage, 30-Aide à la mise en normes (certification qualité,…), 31-L’aide au développement international des jeunes entreprises et la conquête des marchés étrangers, 32-organisation de salon et foire sur la création d’entreprise,
  • 34. 34 L’offre globale, selon les attentes des différentes cibles, exposées plus haut ne peut pas être l’œuvre d’un seul organisme public, privé ou associatif, mais requiert l’unification et la fédération des efforts de tous les intervenants dans le domaine de l’entrepreneuriat et la création d’entreprises ; Chaque intervenant doit développer les actions et les prestations qui rentrent dans son champ d’action. D’autant plus que le potentiel de création est conséquent et le marché existe pour tous les opérateurs. II.2.2- EVALUATION DES PRESTATIONS DE SOUTIEN : A- EVALUATION DES PRESTATIONS L’enquête sur le terrain nous a permis de relever d’une part le taux de satisfaction des créateurs des prestations tout au long du processus, d’autre part le degré de professionnalisme ressenti par les créateurs. Les tableaux suivants résument ces évaluations : % de non satisfaits des prestations Degré de Professionnalisme Pré-création 9% 85% Post-création 6% 90% % de non satisfaits des prestations Degré de Professionnalisme Lenteur Complexité Création 47% 20% 74% Organismes de financement 79% 73% 37% Tableau 8 : Evaluation des Prestations - 74 % des créateurs estiment que les prestations en « création » sont professionnelles. 47% et 20% des créateurs enquêtés considèrent respectivement que les formalités de création sont encore lentes et complexe, - Plus de 70% des créateurs ne sont pas satisfaits des prestations bancaires et considèrent qu’elles sont lentes et complexes. Alors que seuls 37% estiment qu’elles se caractérisent par le professionnalisme.
  • 35. 35 L’évaluation faite par les créateurs d’entreprises aux différentes étapes du processus de création est synthétisée au niveau des graphiques suivants : Graphique 10 : Evaluation des Prestations B-PRINCIPALES CONTRAINTES En plus de l’évaluation quantitative, on a pu identifier un ensemble d’entraves au niveau des trois volets de création ainsi qu’au niveau d’autres aspects concernant l’environnement de la création des entreprises, de l’ensemble de ces contraintes on a retenu les principales. B-1. PRE-CREATION A ce niveau du processus de création, on a pu relever les obstacles suivants : - Inexistence de bases de données et d’information fiables et actualisés, celles qui existent sont difficilement accessibles, (l’accès aux données au niveau des organismes publics (ministères, ..) nécessite la formulation des demandes écrites, la prise des rendez-vous, la visite sur place,..) ; - Insuffisance des moyens humains et matériels au niveau des organismes intervenants; - Insuffisance des cycles de formation ; - Insuffisance des organes de soutien par rapport aux demandes ; - Insuffisance d’accompagnement pour l’élaboration du Business Plan ; - L’accompagnement individualisé n’est pas assez développé ; - Problème de protection des idées des créateurs. - Il est constaté un déficit en termes de programmes et d’outils permettant de développer le profil d’un bon entrepreneur au niveau d’aptitudes, de motivations et de comportements. B-2. POST-CREATION Les points soulevés à ce niveau : - Les problèmes de financement et d’accès aux crédits bancaires qui se caractérisent par la lenteur et la complexité des procédures ; - Problème des retards excessifs dans l’acquisition des autorisations pour certaines activités (transport, touristique, enseignement,..), surtout si l’activité nécessite une autorisation au niveau centrale ; - Insuffisance d’encadrement et de soutien post création;
  • 36. 36 - Insuffisance en compétences chez le personnel chargé du soutien post- création ; - Insuffisance des programmes d’accompagnement post – création ; - Insuffisance de pouvoir d’influence sur les organismes de financement pour débloquer les situations liées au financement ; - Insuffisance des mises en relation et réseautage et l’aide à la recherche de marché. -Insuffisances liées à l’environnement juridique et fiscal de la création d’entreprises au Maroc: Lois sur les sociétés:  Au niveau de la SARL, l'obligation de faire recours au commissaire aux comptes, pour l'évaluation des apports en nature dépassant 100.000,00 constitue un handicap pour les jeunes promoteurs ;  l'arsenal répressif à l'égard des gérants et des organes de gestion des sociétés inspire crainte à beaucoup de jeunes entrepreneurs, surtout ceux qui ne sont pas initiés à la gestion et au droit ;  les conditions d'accès à la Société anonyme qui sont très sévères (capital minimum, publications, formalités…), et ne sont pas à la portée des jeunes entrepreneurs désireux d'adopter cette forme de sociétés et de faire appel à l'épargne public pour développer leurs affaires ; Le Code de Commerce  Les volets concernant le contentieux sont incompatibles à la réalité marocaine des affaires ;  Le droit de la faillite est très contraignant ;  Au niveau du financement des entreprises en difficulté. Il est impératif de trouver des alternatifs aux financements bancaires. Une sorte de fonds de soutien aux entreprises en redressement. Cette nécessité s'explique par la réticence des banques quant au financement de ces entreprises ;  Pour ce qui est des procédures de traitements des difficultés de l'entreprise, les procédures de redressement ou de liquidation sont trop compliquées et les personnes habilitées à les utiliser doivent avoir les compétences managériales nécessaires pour les mener à bout parce qu’il s’agit de redresser des entreprises en difficulté. Le Code de Travail  Lenteur dans la sortie des décrets d'application : le code de travail a été voté, mais pour son exécution, il reste tributaire de la sortie des décrets d’application ;  Le rôle de l'inspecteur du travail n’est pas bien définit ;  Manque de flexibilité dans la législation sur le droit du travail pour permettre à l’entreprise d’opérer les ajustements économiques qui s’imposent et supporter les fluctuations de la demande aussi bien à la baisse qu'à la hausse. L’aspect Fiscal  Inexistence d’une fiscalité spécifique à la TPE (exemple DUBAI, l'Angleterre, la Chine et le Canada)  Les procédures des exonérations sont très complexes ;  Inexistence d’encouragements spécifiques aux investissements dans des secteurs clés comme les énergies renouvelable et l’écologie ;  Le mécanisme d'imposition à la patente (dernièrement taxe professionnelle) pénalise l'investissement (investissement élevé = patente élevé) ;  Inexistence d’exonérations pour ceux qui investissent en capital dans les entreprises en création ou pour les entreprises qui investissent en R&D ;  Le taux de l’IS fixé à 30% reste encore contraignant pour les entreprises ;  L’assiette de l’impôt pousse à l’évasion fiscale et la concentration de la pression fiscale sur une population d'entreprises transparentes ce qui fausse le jeu de la concurrence.
  • 37. 37  La relation administration/contribuables se caractérise par des formalités et procédures fiscales très complexes. L’accès des PME au Financement  Problème d’accès des PME au Financement ;  Formalités et procédures bancaires très lentes et complexes;  Inexistence de fonds spécifiques pour le financement de l’innovation II.2.3- COMPARAISONS INTERNATIONALES Partout dans le monde, on trouve le même processus de création des entreprises composé de trois étapes essentielles à savoir pré-création, création et post création. C’est le cas en Tunisie et en France qui ont presque le même processus qu’au Maroc quoique des différences existent. Le processus de création d’entreprises en France se caractérise par l’existence d’une multitude d’intervenants dans les différentes phases. La phase pré-création semble moins développée en Tunisie. Le processus de création en France se caractérise dans ses phases pré-création et post création par la multiplication des intervenants, public et associations et même des organismes privés (un nombre très important sur tout le territoire français), la diversification des services offerts aux créateurs et le nombre important de créateurs et d’entreprises accompagnés. En Tunisie, on constate l’existence de peu d’intervenants, on recense ainsi 3 intervenants majeurs à savoir l’Agence de Promotion de l’Industrie (phase création) et les Chambres de Commerce et d’Industrie et la Banque de Financement des PME (phase post création) Les intervenants en France fonctionnent comme de véritables entreprises dans le cadre de réseaux étoffés et réalisent des Chiffres d’Affaires et des recettes énormes, à titre d’exemple : -Les CCI françaises ont un budget de 3,52 milliards d’euros (seul 1 milliard provient du budget de l’Etat le reste plus de 2/3 du budget est la contre partie des services et prestations produits) ; -Les Centres de Gestion Agrées en France réalisent un C.A de 69 milliards d’euros. Au niveau de la création, on trouve en Tunisie des guichets uniques affiliés à l’API et centralisent l’ensemble des formalités et dernièrement suite à une convention entre l’API et le ministère des Finances Tunisien, ces Guichets ont mis en place un Interlocuteur Unique des créateurs qui jouera le rôle d’interface entre le créateur et les autres intervenants dans le processus de création. En France, les formalités de création sont l’œuvre des Centres de Formalités des Entreprises CFE affiliés au CCI et non pas aux walis comme c’est le cas des CRI au Maroc. La création s’effectue déjà en ligne via le CFEnet et l’envoi par poste des pièces justificatives au CFE où se trouve le siège de la société. En Février 2009, ce processus sera totalement dématérialisé par l’adoption des documents et de la signature numérisés.
  • 38. 38 Figure 12 : Processus de Création et Intervenants en Tunisie Intervenants Pré- Création -Facultés et Ecoles supérieures - Agence de promotion de l’Industrie API -Banque de Financement des PME (BFPME) Pré-création Création Intervenants Création 11 Guichets Uniques affiliés à l’API dans les principales régions de Tunisie avec Interlocuteur Unique Post création Intervenants Post-Création -API -CJD : 11 sections -Les CCI tunisiennes (8 CCI) -Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur APIE -Banque de Financement des PME (BFPME)
  • 39. 39 Figure 13 : Processus de Création et Intervenants en France Intervenants Pré- Création -CJD France : 17 associations régionales et 100 locales et plus de 3000 dirigeants - L'Agence pour la Création d'Entreprise (APCE) -Boutiques de Gestion : 56 BG et 400 implantations -CCI : 148 CCI. 21 CRCI. 4 500 membres élus. 30 000 collaborateurs. Une base de données de 2millions d’entreprise. Un budget de 3,52 milliards d’euros. Connexion Intranet généralisée. 110 CCIFE -CMA : 107 CMA. 22 CRMA. 1000 antennes locales. -CER(Centre d’Economie Rurale) : 800 agences. 11 500 collaborateurs. 320 000 milles clients - Entente des Générations pour l'Emploi et l'Entreprise (EGEE) -Centre de Gestion Agrées : 114 CGA. 2 millions emplois. 400 000 petites entreprises. 69 milliards d’euros de CA -France Initiative et ses 241 plateformes -Réseaux de Développement Technologique - RDT France : 22 agences - Centre Européen d’Entreprises Innovantes (CEEI) Pré-création Création Intervenants Création Les Démarches création : -Centres de Formalité des Entreprise affiliés aux CCI pour toute activité autre que l’artisanat et l’agriculture -Centres de Formalité des Entreprises affiliés au CMA pour toute activité artisanale et agricole. - Création en ligne à travers le CFEnet Orientation : - APCE - CER Post création Intervenants Post-Création - CJD France - L'Agence pour la Création d'Entreprise (APCE) -Boutiques de Gestion : 56 BG et 400 implantations -CCI : 148 CCI. 21 CRCI. 4 500 membres élus. 30 000 collaborateurs. Une base de données de 2millions d’entreprise. Un budget de 3,52 milliards d’euros. Connexion Intranet généralisée. 110 CCIFE -CMA : 107 CMA. 22 CRMA. 1000 antennes locales. -CER : 800 agences. 11 500 collaborateurs. 320 000 milles clients - Entente des Générations pour l'Emploi et l'Entreprise (EGEE) -Centre de Gestion Agrées : 114 CGA. 2 millions emplois. 400 000 petites entreprises. 69 milliards d’euros de CA -Les Centres de Gestion et d’Économie de l’Artisanat (CGEA) -France Initiative et ses 241 plateformes -France Active -Pôles d'innovation de l'Artisanat -Réseaux de Développement Technologique - RDT France : 22 agences - Centre Européens d’Entreprises Innovantes (CEEI) -Réseau Entreprise Europe -30 Incubateurs et 50 Technopoles -Réseau Entreprendre
  • 40. 40 3EME PARTIE : SYNTHESE ET AXES STRATEGIQUES
  • 41. 41 III-1. PRINCIPALES CONCLUSIONS DU DIAGNOSTIC Les résultats de l’enquête auprès des créateurs et intervenants nous ont permis de faire ressortir les attentes et besoins des créateurs concernant les volets formation, information, accompagnement et financement. Cependant, il nous semble opportun de présenter les principaux obstacles avant de passer en revu les besoins identifiés. A-POTENTIEL ENTREPREUNARIAL AU MAROC Le nombre de création d’entreprises est en augmentation, 57 091 en 2007 soit 20% de plus par rapport à 2003.le nombre de sociétés en « personne morale » a atteint 25 308 soit une évolution de 134% en 5ans. Cependant, cette évolution ne couvre pas le potentiel actuel de la population active. En effet, cette population compte environ 15,3 millions. Le taux de chômage représente 9,8%, soit 1,5 millions de jeunes. B-L’OFFRE ACTUELLE EN MATIERE DE PROMOTION ET D’ACCOMPAGNEMENT Malgré les efforts consentis en matière de promotion de l’entrepreneuriat, de formation et d’accompagnement des créateurs d’entreprises au niveau des instances public et privé, l’offre globale couvre à peine 15% des créateurs d’entreprise. Le Maroc compte une quinzaine d’organismes publics, privés et associatifs. Certains de ces intervenants couvrent plusieurs régions. C-PRINCIPAUX OBSTACLES  Les problèmes de financement et d’accès aux crédits bancaires qui se caractérisent par la lenteur et la complexité des procédures ;  Insuffisance d’autorité ou de pouvoir d’influence sur les organismes de financement pour débloquer les difficultés liées au financement ;  Les problèmes de lenteur des autorisations, surtout si l’activité nécessite une autorisation au niveau de l’administration centrale ;  L’inadéquation du profil des créateurs aux exigences du marché : ouverture d’esprit, aspects culturels, qualité relationnelle, communication, aptitudes de succès et de persévérance,…  Phénomène de « suivisme » et d’imitation des projets existants, manque de créativité et d’innovation,  Problèmes de formation aux sciences de l’entreprise : management, organisation, prospection de marché, étude de faisabilité, …  Insuffisance des infrastructures d’accueil et de soutien pour les créateurs d’entreprises ;  Insuffisance de la durée d’accompagnement post création (séances individuelles). D-BESOINS IDENTIFIES : D-1. BESOINS EN FORMATION Les réponses des créateurs à la question concernant leurs besoins en matière de formation nous ont permis d’identifier les besoins en formation suivants :  Formations sur les différents aspects de création d’entreprise (business plan,..).  Formations sur la bonne gestion de l’entreprise (Management, Finance,…).  Formations sur le marché, la vente, le marketing (veille concurrentielle, mise en réseaux, partenariats, recherche des clients, ..).  Développement de l’expertise dans son métier.  Formations en développement personnel.  Communication et langues.  Formations dans les NTIC.
  • 42. 42 D-2. BESOINS EN INFORMATION  Informations économiques, sectorielles,…  Etudes et analyses thématiques et sectorielles  Tendances du marché et nouveautés  Mécanismes de financement et de soutien : différents aides de l’état, localités, associations, subventions, … D-3. BESOINS EN ACCOMPAGNEMENT  Forte demande d’accompagnement en « séances individuelles » D-3-1. BESOINS EN PHASE DE « PRE CREATION »  Besoin d’aide et d’assistance pour la réalisation de l'étude de faisabilité et montage du Business Plan ;  Besoin en formations spécifiques dispensées par des professionnels ;  Protection des idées des créateurs et respect de la confidentialité des projets ;  Multiplication des guichets et leur professionnalisation ;  Renforcement des moyens humains et matériels au niveau des organismes de soutien D-3-2. BESOINS EN PHASE DE « CREATION »  Besoin d’allégement des procédures et formalités pour les PME et TPE ;  Assurer une couverture des « guichets uniques pour la création » au niveau de tout le territoire du Maroc.  Réduction des délais pour la création des entreprises ; D-3-3. BESOINS EN PHASE DE « POST CREATION »  Besoins en formations spécifiques permettant aux jeunes créateurs de développer leurs entreprises ;  Accompagnement pour l’accès au financement de démarrage ou d’extension d’activité;  Besoin de mise en relation au Maroc et à l’étranger ;  Le réseautage des entreprises nouvellement créées;  Le développement des aptitudes managériales des jeunes entrepreneurs et leurs collaborateurs ;  Besoin d’aide au développement à l’international  Plus d’implication de l’Etat pour la résolution du problème des locaux commerciaux et industriels qui se caractérise par la rareté et la cherté, l’amplification de ce phénomène risque d’entraver tous les efforts de promotion et de développement des PME et TPE ;  Besoin d’élargir la durée d’accompagnement après la création. D-3-4. BESOINS EN PHASE DE « FINANCEMENT »  Besoin d’allégement des conditions d’accès des créateurs et PME au Financement ;  Besoin d’assainissement et d’allégement des procédures bancaires pour l’octroi du crédit ;  Assurer une meilleure coordination entre les organismes de soutien et les organismes de financement  Développer une diversification des produits bancaires adaptés aux différents besoins des créateurs  Réduire les délais d’exécution des dossiers de financement et contrôler le respect de ces délais.  Développer d’autres alternatifs de financement
  • 43. 43 E-BAROMETRE GENERAL: Demande Potentiel Entrepreneurial Innovation Nombre de Création Offre Pré-création Information Formation Formalités Professionnalisme Soutien individuel Création Procédures Délais de création Professionnalisme Post-création Information Formation Formalités Réseautage Professionnalisme Durée d’accompagnement Financement Accès au financement Procédures (banques) Délais d’exécution (banques) Diversification des produits de financement Moyens Moyens humains et matériels (infrastructure) Environnement Légal Fiscal Protection des idées projets et confidentialité Usage des locaux commerciaux et industriels Tableau 9 : Baromètre des Prestations
  • 44. 44 III-2. IDENTIFICATION DES AXES D’AMELIORATIONS STRATEGIQUES Après avoir identifié le profil du créateur, la structure des entreprises créées, le processus de création et intervenants, les obstacles pré et post création et les besoins des créateur en terme de soutien tout au long du processus, la stratégie de développement à mettre en œuvre s’articule autour des axes suivants : Axe d’amélioration stratégique Objectif 1 Repositionnement et harmonisation de l’offre globale -Intégrer la stratégie de la promotion de l'entrepreneuriat et de la création des entreprises dans une stratégie de développement économique nationale et pérenne dans le temps 2 Développement de l’esprit de l’entrepreneuriat et de l’innovation -Augmenter le nombre annuel de création -Développer la créativité et l’innovation auprès des jeunes entrepreneurs 3 Généralisation et amélioration du soutien pré-création -Faire Bénéficier le maximum de créateurs du soutien pré création -Améliorer la qualité des prestations 4 Amélioration de l’offre des prestations en création - Assurer un service de proximité -Centraliser l’ensemble des procédures de création - Réduire les délais et alléger les procédures 5 Amélioration des performances en post création -Augmenter le taux de pérennité des entreprises nouvellement créées -Assurer le développement des entreprises créées 6 Amélioration des mécanismes de financement -Améliorer les conditions d’accès au financement -Améliorer la qualité des prestations en termes des délais et procédures -Diversifier les produits de financement pour la création 7 Amélioration de l’environnement de l’entrepreneuriat - Ajuster les aspects : légal, fiscal et financier à la réalité des entreprises nouvellement créées. -Favoriser l’entrepreneuriat et la création d’entreprise
  • 45. 45 4EME PARTIE : POSITIONNEMENT STRATEGIQUE DU CJD ET PLAN D’ACTION
  • 46. 46 IV-1. IDENTIFICATION DES DOMAINES D’ACTIVITE STRATEGIQUES « DAS » DU CJD Afin de mener à terme l’analyse stratégique et le positionnement de l’offre du CJD par rapport aux axes d’améliorations stratégiques susmentionnées, il est primordial de procéder par une segmentation du portefeuille des activités du CJD en domaines d’activité stratégiques (DAS). Par définition, un « DAS » est un ensemble d’activités ayant des Facteurs Clés de Succès semblables, partageant les mêmes ressources et le même savoir-faire. Sur la base de cette définition, on procédera ainsi à la détermination des facteurs clés de succès et à la segmentation de l’activité du CJD en adoptant la méthode analytique et déductive qui se décline en trois phases : -la phase 1:Rechercher les Facteurs Clés de Succès (FCS) dans le domaine de l’entrepreneuriat ; - la phase 2 : Enumérer les activités du CJD ; - la phase 3 : Regrouper les activités élémentaires selon le triptyque : produit (activité), marché (cible) et technologie (savoir-faire) en DAS ayant des FCS semblables, offrant des perspectives propres et nécessitant une stratégie d’approche spécifique. A- PHASE 1 – DETERMINATION DES FACTEURS CLES DE SUCCES ET COMPETENCES DISTINCTIVES: Une des étapes essentielles permettant le positionnement de l’offre du CJD dans le marché de l’entrepreneuriat est l’identification des sources d’avantage concurrentiel ou facteurs clés de succès (FCS). Il s’agit bien des compétences, des ressources et des atouts qu’une organisation doit détenir pour réussir dans une activité donnée. Selon l’enquête réalisée et l’analyse du contexte concurrentiel, les facteurs clés de succès prépondérants relèvent de deux catégories :  Le marché qui peut s’exprimer par l’image, le réseau, la proximité et la nature de l’offre d’accompagnement  La compétence technique, la spécialisation et le professionnalisme Sources d’avantage concurrentiel Facteurs clés de succès (FCS) FCS1 FCS2 FCS3 FCS4 FCS5 FCS6 - Professionnalisme des compétences techniques des accompagnateurs - Spécialisation dans le domaine de l’entrepreneuriat - Réseau puissant - Proximité - Offre « d’accompagnement » complète - Image Compétences distinctives (CJD) Programme et processus d’accompagnement innovant centré sur la performance globale et le développement personnel Intervenants de qualité, formés et expérimentés (chefs d’entreprises)
  • 47. 47 B- PHASE 2 – ENUMERATION DES ACTIVITES DU CJD Le CJD entreprend plusieurs activités synthétisées dans le tableau suivant : Domaine Actions réalisées par le CJD PRECREATION Promotion de l’Esprit de l’entreprise 1-Transmettre des messages sur l’entrepreneuriat auprès des étudiants dans les universités, les écoles de commerce et écoles d’ingénieurs ; 2-Promouvoir l’esprit de l’entrepreneuriat via un jeu de simulation ; 3-Collaborer avec les partenaires du CJD pour faire avancer l’entrepreneuriat et la création ; d’entreprise (ANPME, Fondation et Institut CDG, MEEA, CGEM, REEM, Université...) ; 4-Piloter la semaine de l’entrepreneuriat (global entrepreneurship week) afin de développer l’esprit d’entreprise, d’initiative et d’audace chez les jeunes ; 5-Animer des ateliers et organiser des visites d’entreprises, participer à des tables rondes avec le projet ALEF au profit des bénéficiaires des projets ESP (Eveil à l’Esprit de l’entrepreneuriat) ; 6- Développer l’entrepreneuriat auprès des universitaires dans le cadre de partenariat avec l’université Hassan II. Soutien pré- création 7-Former les jeunes sélectionnés pour l’accompagnement sur l’entrepreneuriat et l’esprit d’entreprise ; 8-Contribuer à des initiatives nationales pour la création de micro entreprises (INDH,…) ; 9-Accompagner les étudiants qui au bout du cycle de sensibilisation souhaitent créer leurs entreprises ; 10-Sensibiliser et guider les jeunes créateurs dans leurs premières pas via des outils élaborés par le CJD (Questionnaire électronique, Certificat des jeunes qui démarrent,..) ; 11-Contribuer à l’émergence des entreprises innovantes dans le cadre du programme « Challengers ». CREATION 12-Informer et Orienter les créateurs d’entreprises. POSTCREATION 13- Assurer l’accompagnement par un chef d’entreprise pendant une période allant de 12 à 18mois; 14- Organiser des formations en développement personnel et dans les métiers de gestion au profit des dirigeants d’entreprises; 15- Informer les créateurs d’entreprises sur les sources de financement ; 16- Organiser des rencontres d’échange d’expérience entre jeunes dirigeants ; 17- Accompagner les jeunes dirigeants souhaitant négocier un nouveau virage pour développer leurs entreprises créées depuis plusieurs années ou reprises récemment ; 18- Développer la performance globale au sein de l’entreprise ; 19- Organiser des formations de développement des qualités et compétences entrepreneuriales dans le cadre du programme EDP ACTIONSTRANSVERSALES 20- Suggérer des recommandations et des réformes pour rendre les TPE et PME marocaines plus compétitives et plus citoyennes; 21-Œuvrer pour un climat social saint dans les entreprises ; 22-Expérimenter le code de gouvernance PME au sein des entreprises ; 23- Organiser des actions de sensibilisation envers les décideurs sur les défis dont les PME font face (L’ANPME, CGEM, ….) ; 24- Organiser en partenariat avec la fondation et l’institut CDG un cycle de conférences sur l’économie et l’entrepreneuriat. (le CJD est membre fondateur et membre du conseil d’administration de l’IMA (Institut Marocaines des Administrations)) ; 25- Informer et diffuser l’information sur les différents outils et programmes des partenaires du CJD (ANPME, CGEM, CDG, Bailleurs de fonds, …) ; 26-Organiser des forums d’échange sur l’entreprise et son environnement avec les parties politiques.
  • 48. 48 DAS 1 DAS 2 C- PHASE 3 – DETERMINATION DES DAS: A ce stade de la segmentation de l’ensemble des activités du CJD, on peut déterminer les DAS en regroupant les activités élémentaires en fonction des similitudes et des différences des FCS, ainsi que la cible de destination. Les activités élémentaires qui ont des combinaisons de facteurs clés à peu prés semblables et destinées plus ou moins à la même cible sont regroupées dans le même DAS. Portefeuille d’activités Savoir-faire Marché (cible) FCS1 FCS2 FCS3 FCS4 FCS5 FCS6 Promotion de l’Esprit de l’entreprise Actions 1 à 6 Soutien pré-création Actions 7 à 11 Création Action 12 Post création Actions 13 à 19 Actions Transversales Actions 20 à 26 Graphique 11 : Domaines d’activité stratégiques « DAS » Selon cette analyse nous retenons deux domaines d’activité stratégiques, à savoir : Dénomination Acteurs et partenaires Cible finale DAS 1 Promotion de l’entrepreneuriat -Etat -Différents partenaires du CJD et intervenants Créateurs d’entreprises DAS 2 Soutien et accompagnement -Porteurs de Projet -Chefs d’entreprises Créateurs d’entreprises
  • 49. 49 IV-2. ANALYSE SWOT DU CJD Forces FO1- Mouvement jeune en plein développement; FO2- Liens de coopération et de partenariat au niveau national et international ; FO3- Equipe de dirigeants compétents et motivés ; FO4- Valeurs axées sur la performance globale ; FO5- Programme de formation et d’accompagnement sur l’entrepreneuriat de grande qualité ; FO6- Culture de travail axée sur le développement personnel FO7- Existence d’une charte d’accompagnement ; FO8- Force de proposition reconnue ; FO9-Présence et contribution dans plusieurs organismes chargés de promouvoir l’entrepreneuriat (CGEM, ANPME, MEEA, Fondation CDG, REEM, IMA,...) FO10- Réseau puissant et influent FO11-Accompagnement réalisé par des chefs d’entreprises Faiblesses FA1- Présence limitée dans sept villes ; FA2- Capacité d’accueil très limitée par rapport aux concurrents ; FA3- Moyens humains et financiers limités ; FA4- Insuffisance de communication ciblée vers les porteurs de projets sur les programmes du CJD ; FA5- L’inexploitation des moyens NTIC pour la promotion des actions entreprises ; FA6- recherche de financement (Préparation et présentation des projets pour le financement auprès des bailleurs de fonds). Opportunités OP1- Population active qualifiée de « jeune » et potentiel énorme du marché de l’entrepreneuriat ; OP3-Offre globale de l’ensemble des acteurs dans le domaine de l’entrepreneuriat très faible par rapport à la demande ; OP4- Nombre croissant de création d’entreprises d’une année à l’autre, spécifiquement pour les entreprises en« personne morale » ; OP5-Une politique volontariste de l’Etat Marocain pour développer l’entrepreneuriat et la création d’entreprise avec tous les avantages qui en découlent; OP6- Plusieurs entrants de taille « banques, grandes entreprises, fondations,.. » ayant plus de moyens, s’intéressent à l’entrepreneuriat, ce qui ce qui offrira au CJD de nouveaux horizons de développement. OP7- Emergence des programmes et accords nationaux et internationaux dans le domaine de l’entrepreneuriat. OP8- L’utilisation et l’exploitation des NTIC au service de l’entrepreneuriat Menaces ME1- Perte de valeur au niveau de la sélection des membres du CJD ; ME2- nécessité pour le CJD de préserver une taille critique en terme d’effectif et de la qualité des membres ; ME3- Relève des grands projets structurants au niveau du CJD ; ME4- Manque ou insuffisance des moyens financiers permettant de promouvoir et de mettre en œuvre les actions planifiées; ME5-Abondance des sources d’information sur l’entrepreneuriat « non fiables » parasitant les organismes qui offrent des prestations de qualité. PRINCIPALES CONTRAINTES RELEVEES DANS L’ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRENEURIAT: La lenteur dans l’adoption des lois, des réformes et leur application ; Les obstacles d’accès au financement d’une manière générale, particulièrement pour les PME et les TPE ; L’absence d’alternatifs de financement et des fonds leviers pour l’encouragement de la création des entreprises.