2. • Préambule:
• Attention, ce cours assez technique donne
des orientations thérapeutiques à titre
informatif. Ces orientations sont du
domaine médical, référez vous à votre
décret de compétence!!! Nous déclinons
toutes responsabilités si l'un de vous
décide de "jouer" au médecin!
3. • Introduction
• Choc hypovolémique relatif, avec une masse sanguine
normale, mais associé à une vasodilatation inadaptée
dont les agents responsables sont essentiellement :
• produits d’anesthésie, antalgiques (Glafénine,
noramidopyrine, aspirine etc.)
• venins d’hyménoptère, aliments, latex, prothèses ;
• produits de contraste iodé, les bétalactamines, les
solutés de remplissage etc.
• Mais il existe des terrains particuliers : atopie, allergies
connues, répétition d’anesthésie générale…
4. • 1. Physiopathologie :
• Réaction d’hypersensibilité de type I
• Première étape : sensibilisation
• - Premier contact obligatoire avec l’antigène (Ag)
• - Avec production d’anticorps (Ac) de type IgE qui
se fixeront sur les membranes des basophiles et des
mastocytes ;
• Deuxième étape : contact suivant :
• - Fixation des Ag et formation de pont IgE sur les
membranes des cellules cibles,
• - Libération d’histamine : vasodilatation cutanée,
bronchoconstriction…
• - Et de leukotriène : LTB4 (bronchoconstriction,
spasme intestinal) syndrome de détresse respiratoire
aigue (vasodilatation et coronaro-constriction) etc. ;
5. • 2. Les signes cliniques :
Polymorphisme clinique, les signes cliniques peuvent aller du simple
malaise au collapsus sévère d’emblée, d’où l’utilité de rester près de son
patient lors de l’injection de produit, ou antibiotique ;
• Apparition entre 2 à 20 minutes après le contact avec l’antigène ;
• Choc anaphylactique de type « chaud » : vasoplégie et hyperkinétique :
• - Tachycardie et chute tensionnelle avec différentielle augmentée ;
• - Troubles de l’excitabilité ventriculaire et trouble de la conduction
cardiaque ;
• - Incompétence myocardique (directe et par VC coronaire, infarctus du
myocarde, troubles du rythme cardiaque)
• - Augmentation de la perméabilité membranaire tardive (hypovolémie) ;
• Signes cutanés : érythème, lésions urticaires, œdème facial et/ou laryngé
• Bronchospasme avec syndrome de détresse respiratoire aigue (SDRA)
• Douleurs abdominales : diarrhées, hypersialorrhées, nausées,
vomissements.
6. • 3. Le traitement d’urgence:
• Arrêter l’administration de la substance antigénique;
• Surveillance monitoring : TA, rythme, saturation, fréquence respiratoire et
analyse du segment ST
• Oxygénothérapie au masque ou à la sonde nasale ou en cas de spasme
laryngé : intubation, voire trachéotomie de sauvetage...
• ADRÉNALINE® :
• - effet bronchodilatateur, vasoconstricteur et antagoniste histaminique ;
• - 1 mg dilué dans 10cc, à injecter cc par cc /5 minutes jusqu’à la
normalisation de la tension artérielle ;
• - Précaution : trouble du rythme cardiaque, acidose métabolique,
vasoconstriction coronaire ;
• - Relais en seringue autopulsée à 0,25 à 1 mg / heure.
• Remplissage prudent à la phase tardive (RINGER®) :
• Corticothérapie : 1mg / kg de SOLUMEDROL® (ne contient pas de sulfite
allergisant) ;
• Anti-prurigineux et sédatif léger (ATARAX® en IVL 1mg /Kg dans 100 cc sur
30 minutes ;
7. La prévention :
• - Éviction de l’agent antigénique,
prémédication lors de l’injection de produit de
contraste et lors des anesthésies suivantes ;
• - Tests diagnostics cutanés réalisés 4 à 6
semaines après l’incident (« Prick test ») afin
d’identifier l’allergène ;
• - Demander toujours avant d’injecter au
patient un quelconque produit s’il est allergique
à celui-ci !