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Un jeune lutteur pas
comme les autres
Reportage par Hélène Robitaille
Photo: Hélène Robitaille
Françoisde Gongre, 15 ans, mieux connu sous son nom de lutteur
Frankie Boy, s’entraine depuis les trois dernières années avec la ligue de
lutte Titan Atlas (WTA). À tous les samedis, l'égliseSt-Charles permet à
la ligue d’organiser des séances d’entrainement pour ses lutteurs
amateurs. Le soir venu, le sous-sol de l’église se convertit en arène de
lutte qui peut accueillir de spectateurs, pour la plupart des habitants du
quartier Pointe St Charles à Montréal.
Photo: Hélène Robitaille
François prend le temps de faire des étirements au
sol avant son match de lutte. C’est grâce à son père,
qu’il a découvert la lutte.« Mon père était ancien
manager ici, à la WTA. Je suis venu voir une pratique,
il y a un gars qui m’a demandé si je voulais venir
essayer ça.J’ai dit oui. Depuis ce temps-là, je
Pratique avec la gang », dit Françoisde Gongre.
Photo: Hélène Robitaille
Les lutteurs Françoisde Gongreet Éric Giasson, mieux
connu sous le nomLe Terroriste, prennent le temps de
parler et de partager quelques conseils avant le match.
En dehors de l’arène, les lutteurs développent un
sentiment d’appartenance rempli de fierté masculine
mais aussi d'humilité. « Ce que j’apprécie, c’est le fait que
tout le monde se respecte. On est une famille », dit
François de Gongre.
Photo: Hélène Robitaille
François participe au match lors de la demi-finale.« Je suis plus ou
moins stressé, c’est l’ambiance fait ça », dit Françoisde Gongre.
Photo: Hélène Robitaille
Une fois dans l’arène, François devient Frankie Boy. Avec ses
coéquipiers,
FrédéricDumouchel (alias Fred Roméo) et Jean Michel Goulet (alias Be
Freak), ils forment un trio rempli de contrastes et d'humour.
Photo: Hélène Robitaille
Photo: Hélène Robitaille
Frankie Boy effectue une prise
d'étranglement sur son adversaire Be
Freak. Les lutteurs doivent apprendre des
séquences de mouvements par cœur tout
en faisant des expressions faciales de
douleur exagérées, tout cela afin de créer
des personnages de lutte plus grands que
nature.Grâce à un bon entrainement,
François de Gongrepeut participer à des
match avec des lutteurs qui font deux fois
Sa taille!« Il faut avoir du physique et de
l’adrénaline. C’est débile, on a du fun au
bout, c’est vraiment cool »dit François de
Gongre. Sur cette photo, François de
Gongre et Jean Michel Goulet.
François s’est blessé quelques fois. «Souvent c’est des
maux de tête, des fois c’est des maux de dos, ça dépend
de la prise que tu fais, ça dépend aussi de la façon que
tu tombes, et la façon que ça s’est fait. Je me suis
blessé au coude, et la blessure est encore là, quand tu
te cognes, ça fait vraiment mal »,dit Françoisde
Gongre.
Photo: Hélène Robitaille
« La lutte, c’est une question de confiance et de respect, si tu
respectes le gars et que le gars te respecte, tout va bien aller.
Je me sens privilégié de faire ça. Je ne peux pas vraiment
prédire l’avenir, mais si j’ai la chance de continuer le long de
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Par Hélène Robitaille
Photo: Hélène Robitaille

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Un jeune lutteur pas comme les autres

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  • 2. Françoisde Gongre, 15 ans, mieux connu sous son nom de lutteur Frankie Boy, s’entraine depuis les trois dernières années avec la ligue de lutte Titan Atlas (WTA). À tous les samedis, l'égliseSt-Charles permet à la ligue d’organiser des séances d’entrainement pour ses lutteurs amateurs. Le soir venu, le sous-sol de l’église se convertit en arène de lutte qui peut accueillir de spectateurs, pour la plupart des habitants du quartier Pointe St Charles à Montréal. Photo: Hélène Robitaille
  • 3. François prend le temps de faire des étirements au sol avant son match de lutte. C’est grâce à son père, qu’il a découvert la lutte.« Mon père était ancien manager ici, à la WTA. Je suis venu voir une pratique, il y a un gars qui m’a demandé si je voulais venir essayer ça.J’ai dit oui. Depuis ce temps-là, je Pratique avec la gang », dit Françoisde Gongre. Photo: Hélène Robitaille
  • 4. Les lutteurs Françoisde Gongreet Éric Giasson, mieux connu sous le nomLe Terroriste, prennent le temps de parler et de partager quelques conseils avant le match. En dehors de l’arène, les lutteurs développent un sentiment d’appartenance rempli de fierté masculine mais aussi d'humilité. « Ce que j’apprécie, c’est le fait que tout le monde se respecte. On est une famille », dit François de Gongre. Photo: Hélène Robitaille
  • 5. François participe au match lors de la demi-finale.« Je suis plus ou moins stressé, c’est l’ambiance fait ça », dit Françoisde Gongre. Photo: Hélène Robitaille
  • 6. Une fois dans l’arène, François devient Frankie Boy. Avec ses coéquipiers, FrédéricDumouchel (alias Fred Roméo) et Jean Michel Goulet (alias Be Freak), ils forment un trio rempli de contrastes et d'humour. Photo: Hélène Robitaille
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  • 9. François s’est blessé quelques fois. «Souvent c’est des maux de tête, des fois c’est des maux de dos, ça dépend de la prise que tu fais, ça dépend aussi de la façon que tu tombes, et la façon que ça s’est fait. Je me suis blessé au coude, et la blessure est encore là, quand tu te cognes, ça fait vraiment mal »,dit Françoisde Gongre. Photo: Hélène Robitaille
  • 10. « La lutte, c’est une question de confiance et de respect, si tu respectes le gars et que le gars te respecte, tout va bien aller. Je me sens privilégié de faire ça. Je ne peux pas vraiment prédire l’avenir, mais si j’ai la chance de continuer le long de ma vie », dit François de Gongre. Par Hélène Robitaille Photo: Hélène Robitaille