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Retour & Réintégration
                                                                                                             NUMERO 08-Février 2010


Contenu
                                         Analyse statistique Caritas 2009
Analyse statistique Caritas 2009
                                         Pour sa troisième année d’activité à l’échelle           Dans un souci constant d’évaluation et d’améliora-
La semaine des partenaires internatio-   mondiale, la cellule Retour Volontaire & Réinté-         tion de notre programme, nous avons effectué 9
naux 2009                                gration a travaillé dans 38 pays et continué à           missions d’évaluation en 2009, qu’elles concernent
                                         étendre son réseau de partenaires locaux.                le projet national FEDASIL, ou les projets européens
Sessions d’information sur le retour                                                              ERSO et CRI : dans le courant de l’année, nous
volontaire                               En 2009, nous avons accompagné le retour et la           avons ainsi visité et évalué nos partenaires et nos
                                         réintégration de 259 personnes, contre 347 en            projets en Arménie, Géorgie, Kosovo, Ukraine, Ser-
Témoignages : retours au Népal et en
                                         2008. Au total, plus de 850 personnes ont été            bie, Monténégro ,Cameroun, Népal, et Mongolie.
Macédoine
                                         assistées par le service réintégration depuis
                                         2006, année où seules l’Arménie, la Géorgie,             A ces missions, s’est ajouté une « semaine des par-
                                         l’Ukraine et la Serbie étaient couvertes. 788            tenaires internationaux » organisée à Bruxelles du
                                         personnes ont été assistées depuis 2007 et le            26 au 30 octobre. Cette semaine, réunissant les
                                         début de nos activités à l’échelle mondiale.             partenaires de 12 pays, a été consacrée de manière
 Caritas International—Cellule Retour
                                                                                                  intensive à la préparation de nos activités 2010
      Volontaire & Réintégration
                                         Le durcissement des critères d’accès au pro-             avec les futurs «focal points» de notre projet euro-
                                         gramme ainsi que l’annonce d’une régularisa-             péen « Strengthening Tailor Made Assisted Volon-
                                         tion au mois de juillet ont provoqué un net re-          tary Return : STAVR ».
Rue de la Charité, 43                    flux des demandes par rapport à l’année 2008.
1210 Bruxelles                           Les derniers mois de l’année ont cependant               L’année 2009 a également vu la clôture de deux
                                         laissé présager un retour à la normale, de nom-          projets existant depuis 2006 et 2007, les projets CRI
                                         breuses personnes ayant seulement reporté leur           (Country Of Return Information) et ERSO (European
Chef de service           Anne Dussart                                                            Return Support Organisations) desquels nous étions
                                         départ afin d’évaluer si les critères de régularisa-
                         +32 2 2293604                                                            partis prenants.
                                         tion s’appliquaient à leur cas.
                                                                                                  Le projet CRI a été mené à terme et a porté ses
                                          60
                                                                                                  fruits, apportant à Caritas et aux partenaires
                                          50                                                      concernés une grande expertise dans le travail avec
Asie               Annelieke Carlier                                                              les partenaires locaux chargés de collecter les infor-
                                          40
                      +32 2 2293586                                                               mations. Nous continuerons en 2010 au travers du
Afrique            Thomas Jézéquel        30                                            Series1
                                                                                                  projet STAVR à travailler avec ses partenaires CRI et
                      +32 2 2111052                                                               étendra à ses 14 pays cibles la recherche d’informa-
                                          20
Balkans                Sofie De Mot                                                               tion et la capacité à répondre rapidement et préci-
                                          10
                      +32 2 2111059                                                               sément à des questions de migrants ou d’assistants
Amérique latine Rut Van Caudenberg         0                                                      sociaux en Belgique.
                                                 ja n v -0 8



                                                  ju in -0 8




                                                 ja n v -0 9



                                                  ju in -0 9
                                                    ju il-0 8




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                                                  n o v -0 8




                                                  n o v -0 9
                                                  fé v r - 0 8
                                                   a v r-0 8


                                                a o û t- 0 8




                                                  fé v r - 0 9
                                                   a v r-0 9


                                                a o û t- 0 9
                                               m a rs -0 8
                                                 m a i-0 8


                                                s e p t- 0 8
                                                   o c t- 0 8
                                                 d é c -0 8

                                               m a rs -0 9
                                                 m a i-0 9


                                                s e p t- 0 9
                                                   o c t- 0 9
                                                 d é c -0 9




                      +32 2 2293602
Caucase/Ukraine          Ine Lietaert                                                             Le projet ERSO, conclu officiellement en août 2009,
                      +32 2 2293602                                                               se prolonge par l’intermédiaire d’une plateforme
                                         Nos principaux pays restent sensiblement les
                                                                                                  internet par l’intermédiaire de laquelle les Caritas
                                         mêmes par rapport à 2008, avec cependant une
                                                                                                  et d’autres ONG européennes membres d’ERSO
                                         prise d’importance accrue de l’Amérique latine
                                                                                                  peuvent continuer à collaborer. Grâce au projet
Info sur les pays   Alexander Coppens
                                                             Principaux pays                      ERSO, les partenaires de certains pays de retour
                        +32 2 2293650
                                                      2009                       2008             comme les Caritas Arménie, Mongolie et Ukraine
reintegration@caritasint.be                                                                       ont été renforcés et ont pu offrir le même soutien
                                           Brésil            65       Ukraine            58
www.reintegrationcaritas.be                                                                       aux personnes rentrant de Belgique, d’Autriche,
                                           Mongolie          32       Mongolie           44
                                                                                                  d’Allemagne et des Pays-Bas. Un fonds de réinté-
                                           Ukraine           22       Arménie            34
                                                                                                  gration additionnel était de plus mis en commun
                                           Népal             16       Brésil             34
                                                                                                  entre les pays membres du projet afin de compen-
                                           Bosnie            12       Népal              24
                                                                                                  ser les différences existant entre les programmes
                                           Arménie           11       Kosovo             17
                                                                                                  nationaux de réintégration.
                                           Kosovo            10       Serbie             14
                                           Serbie            9        Géorgie            14                                           Thomas Jézéquel
                                           Georgie           9        Bosnie             11
                                           Cameroun          6        Macédoine          11
RETOUR & REINTEGRATION-NUMERO 08-Février 2010                                                            2



La semaine des partenaires internationaux 2009
La traditionnelle semaine des partenaires de Caritas International       La dernière journée e de cette semaine de travail (cette année,
Belgique s’est tenue en octobre 2009. 14 partenaires de 14 pays          pas assez de temps pour une excursion! ) était consacrée à l’In-
différents étaient invités. 3AE (Guinée) et Caritas Népal ont été        formation sur les pays de Retour. Après plusieurs années d’expé-
empêchés, mais les autres étaient bien présents : Caritas Arménie,       rience dans un projet européen consacré à ce sujet, Caritas Belgi-
Drina (Bosnie), IMDH (Brésil), HIAS (Equateur), Caritas Géorgie,         que va poursuivre, de manière adaptée, son travail dans le do-
Caritas Inde, CCEY (Cameroun), Caritas Kosovo, Caritas Mongolie,         maine de la recherche d’information. Il est important que les
Soldarity Net Ukraine, Caritas Sénégal, BCGO (Togo).                     partenaires étrangers sachent ce que nous voulons d’eux et
                                                                         quels types de rapports pratiques et utiles nous publions et met-
Tous ont pris le temps de se présenter personnellement et de nous        tons à jour sur notre site web www.reintegrationcaritas.be. Nous
parler de leur organisation, et Caritas Belgique a présenté ses diffé-   demandons également à nos partenaires d’être toujours prêts à
rents programmes. Le deuxième jour, le projet STAVR de 2010 a été        répondre à toute question sur leur pays dans des délais très
dévoilé. Le but de ce projet pilote et de proposer un accompagne-        courts. Les partenaires ont appris, au cours d’une courte forma-
ment professionnel et intensif dans 14 pays comptant des chiffres        tion, quelles étaient les attentes en termes de précision de véri-
de retour élevés, visant les groupes vulnérables et les personnes        fiabilité et fiabilité des sources. Ce n’est qu’ainsi que Caritas Bel-
souhaitant entamer une activité génératrice de revenu. Ces 14 pays       gique peut faire fonctionner un helpdesk efficace, vers lequel
sont l’Arménie, la Bosnie, l’Arménie, le Brésil, le Cameroun, l’Equa-    tout migrant peut se tourner pour poser ses questions.
teur, la Géorgie, la Guinée, l’Inde, le Kosovo, la Mongolie, le Népal,
l’Ukraine, le Sénégal et le Togo.

Pendant la semaine des partenaires, l’accent était mis sur le déve-
loppement de projets micro-économiques dans ces pays. Ce fut
l’occasion de présenter notre nouveau partenariat avec UNIZO,
dont les responsables sont venus se présenter et expliquer leur
contribution à la préparation intensive des projets de bénéficiaires
désirant entreprendre une activité génératrice de revenus. A cette
catégorie cible s’ajoute en 2010 un appui spécial aux personnes
vulnérables (malades, mineurs…)

Le mercredi était consacré à des entretiens individuels avec chacun
de nos partenaires étrangers : qu’est-ce qui fonctionne, quels sont
les problèmes spécifiques, que-pouvons nous faire pour s’améliorer,
que pouvons-nous faire d’autre ? Entre autres sujets, nous avons
abordé l’impossibilité pour certains partenaires de couvrir l’ensem-
ble de leur pays (Brésil, Ukraine), les connexions internet aléatoires
(Afrique), la présence proéminente et durable du passé dans des
zones post-conflits (Balkans), mais tous les sujets ont globalement      Cette semaine a donc véritablement été un succès, et probable-
été abordés.                                                             ment la semaine des partenaires la plus accomplie jusqu’ici. Plus
                                                                         que jamais, les discussions et les débats ont porté sur la question
Dans l’après-midi, une table ronde a réuni les partenaires africains
                                                                         de savoir ce qu’est, ou ce que n’est pas une réintégration réus-
afin de préparer la conférence africaine que Caritas Belgique organi-
                                                                         sie. Nous avons évalué le passé, présenté les projets futurs et
sera au Sénégal en novembre 2010. Cordaid (Caritas Pays-Bas) et
                                                                         expliqué les principaux changement pour 2010 : accompagne-
Caritas Europa étaient présentes, en tant que parties prenantes de
                                                                         ment social intensif, rapportage plus soutenu, budgets plus im-
ce projet. Cette conférence africaine réunira une dizaine de Caritas
                                                                         portants pour les activités génératrices de revenu. Caritas réalise
africaines travaillant dans le domaine de la réintégration, afin de
                                                                         bien que ces attentes élevées ont un coût pour les partenaires,
mettre en commun les expériences et de renforcer la qualité glo-
                                                                         et essaie pour cette raison de prendre en compte leurs remar-
bale de l’accueil et les possibilités de réintégration en Afrique.
                                                                         ques et leurs préoccupations.
Les assistants sociaux belges impliqués dans le retour volontaire
                                                                         Au-delà des activités de la semaine, nous avons constaté un phé-
étaient invités à la « journée des partenaires », au cours de laquelle
                                                                         nomène marginal et fascinant. Ce qui a commencé comme ras-
ils ont eu l’occasion de poser leurs questions concrètes aux parte-
                                                                         semblement de délégués venant du monde entier, qui ne s’é-
naires étrangers, sur les possibilités et les problèmes de leurs pays.
                                                                         taient jamais rencontrés s’est achevé dans une ambiance amicale
Le succès a été considérable, avec plus de 50 présents, et la partici-
                                                                         inaltérable. A répéter.
pation animée et interactive. La journée s’est conclue sur une ré-
ception, au cours de laquelle les réactions étaient unanimement
positives.
                                                                                                                            Annelieke Carlier
RETOUR & REINTEGRATION-NUMERO 08-Février 2010                                                        3



Sessions d’information sur le retour volontaire
Au-delà d’un soutien accru à la réintégration dans le pays de re-            Au début des vacances de Noël, Caritas a ouvert ses portes aux
tour, un autre objectif du projet est d’informer les groupes cibles          communautés géorgiennes, arméniennes et ukrainiennes.
en Belgique sur les possibilités de retour volontaire. D’expérience,         M. Jamharian, représentant l’organisation arménienne Narek,
Caritas International sait que les associations de migrants sont             Mme Managadze, personne clé au sein de la communauté
l’intermédiaire le plus efficace pour diffuser l’information auprès          géorgienne, et M. Kirienko, lié à l’église ukrainienne, s’étaient
des migrants. Nous avons donc, dans un premier temps, contacté               mis d’accord pour organiser une session d’information en lan-
les communautés de migrants de différents pays. En collaboration             gue russe. M. Jamharyan et Mme Managadze avaient déjà une
avec Caritas International, elles ont publié des dépliants dans              expérience en la matière, ayant déjà collaboré avec le projet
leurs langues nationales et ont organisé des sessions d’informa-             CRI, et connaissaient les ficelles du métier. Après la présenta-
tion exposant les possibilités d’assistance à la réintégration.              tion et les questions, tout le monde est resté pour une collation
                                                                             de mets arméniens, géorgiens et ukrainiens.


La première session a eu lieu le 12 décembre et était organisée par
« Ev Negdel », l’association représentant la communauté mongole
de Belgique. Etant donné qu’une grande partie de cette commu-
nauté réside à Anvers, la réunion était organisée sur les bords de
l’Escaut. Après la présentation sur les possibilités de retour vers la
Mongolie, les participants ont eu l’occasion de poser leurs ques-
tions concrètes, et de continuer à échanger autour d’un verre. L’in-
térêt de la communauté mongole pour le retour est grand, tout
comme la possibilité d’obtenir des informations précises en langue
mongole.



Le 13 décembre, c’était au tour de l’organisation de migrants équa-
                                                                             Du côté des communautés africaines, les contacts sont noués
toriens ASERB, qui avait décidé d’organiser une réunion sur des
                                                                             avec les associations guinéennes, camerounaises et sénégalai-
sujets plus larges que le simple retour volontaire. Ainsi, Oscar Flo-
                                                                             ses. Les réunions sont difficiles à organiser mais les représen-
res de CRER et Dorien de Troy d’Unizo étaient invités et ont donné
                                                                             tants          des             associations         sénégalaises
une présentation, respectivement sur le processus de régularisa-
                                                                             « SENEBEL » (www.wasenebel.be) et camerounaises BRUKMER
                                            tion et sur les possibilités
                                                                             (www.brukmer.be) diffusent déjà l’information au sein de leur
                                            de se mettre à son
                                                                             communauté, et Caritas International interviendra le 6 février
                                            compte en Belgique pour
                                                                             lors de la semaine culturelle camerounaise à Bruxelles au cours
                                            ceux bénéficiant d’un
                                                                             d’un débat sur les possibilité d’entreprendre au pays.
                                            statut légal. Le débat a
                                            ensuite porté sur la réin-
                                            tégration et le retour
                                            volontaire. Le public était      La collaboration avec les différentes organisations de migrants
                                            particulièrement nom-            est très importante pour Caritas. Ils connaissent leurs commu-
                                            breux en ce dimanche             nautés de l’intérieur, parlent leur langue, et savent de quelle
                                            matin à la Pianofabriek          manière les migrants peuvent être atteints. De plus, cette colla-
de Saint-Gilles, et bien que la plupart des Equatoriens aient intro-         boration nous a permis de mieux connaître les différentes com-
duit une demande de régularisation, l’intérêt pour le retour volon-          munautés de migrants et la réalité dans laquelle elles vivent.
taire était indéniable. Le retour volontaire étant toujours considéré
comme un éventuel Plan B en cas de rejet de la demande de régu-              Dans le futur proche, des sessions d’information avec les com-
larisation.                                                                  munautés népalaises, bosniaques, kosovares, camerounaises et
                                                                             guinéennes sont au programme.


Monica Pereira, qui représente l’organisation de migrants brési-
                                                                                                                         Rut Van Caudenberg
liens Abraço, a choisi d’atteindre la communauté brésilienne par
l’intermédiaire de l’église. En janvier, elle a visité l’église catholique
de Saint-Gilles et l’église de la communauté brésilienne à Ander-
lecht, où elle a eu l’occasion de donner quelques explications sur le
retour volontaire après la messe. Les personnes intéressées ont
ensuite pu lui parler.
RETOUR & REINTEGRATION-NUMERO 08-Février 2010                                                              4


Témoignage : retour au Népal
Après 4 ans en Belgique, Ram Chandra, 33 ans, a décidé de rentrer              En février 2009, quelques membres de la cellule Retour Volontaire &
au Népal. Il avait fui la guerre civile en 2004 et était venu en Belgi-        Réintégration de Caritas ont rendu visite à leur partenaire à Kathman-
que dans l’espoir d’obtenir l’asile. Après avoir compris qu’il n’obtien-       du et ont pu rencontrer Ram Chandra et à sa famille à Chitwan. Ram
drait jamais de permis de séjour, il a pris la décision de rentrer dans        Chandra a insisté sur le fait qu’il est important de pouvoir compter sur
son pays d’origine.                                                            le soutien des amis et de la famille après un retour, avant même de
                                                                               penser à trouver un revenu. Il nous a indiqué être satisfait de son com-
                                                                               merce et qu’il fera tout pour l’étendre. Cinq mois après son retour, il
                                                                               estime avoir pris la bonne décision.
Afin de faciliter son retour, il s’est tourné vers Caritas International.
Ram Chandra avait dès le début un projet concret pour l’affectation
de sa prime de réintégration : formé à l’informatique en Belgique, il a
décidé d’utiliser ses connaissances pour ouvrir un magasin d’ordina-
teurs au Népal, afin de profiter de l’intérêt croissant pour internet
dans son pays.



Ram Chandra est rentré dans son pays en octobre, juste à temps pour
participer avec sa famille au festival Deepawali (il s’agit d’une impor-
tante fête religieuse « la fête de la lumière »). Il s’est installé chez ses
parents qui hébergeaient déjà sa femme et son fils pendant son ab-
sence. Après le retour, Ram Chandra a pris contact avec Caritas Népal
et a, comme prévu, investi son budget de réintégration dans une bou-
tique d’informatique. Il lui était bien sûr impossible financièrement de
se mettre directement à son compte, il s’est donc associé avec un ami.          Ram Chandra et son associé

Le commerce fonctionne bien, en dépit de la grande concurrence.
Actuellement, Ram Chandra cherche à élargir ses activités et souhaite
vendre également de l’électroménager. Pour y parvenir, il lui faudra
                                                                                                                                             Ine Lietaert
toutefois emprunter de l’argent à ses amis.




Témoignage : retour en Macédoine
Jacob, rentré en novembre en Macédoine, souhaitait utiliser l’aide à           Immédiatement après son arrivée, Jacob a contacté Klara. Klara a pu le
la réintégration pour ouvrir une pizzeria.                                     rencontrer à son domicile, comme cela se fait systématiquement lors-
                                                                               que les personnes sont d’accord, afin de mieux évaluer les besoins.

                                                                               Ils ont discuté ensemble du projet de réintégration. Pendant la visite, il
Jacob est rentré en novembre près de Kumanova, une ville macédo-               a été conclu que Jacob devrait prendre le temps de se renseigner sur
nienne située à 20 km de la capitale Skopje.                                   les différents commerces existant à Kumanova afin de comparer les
                                                                               prix. Après qu’il ait effectué cette étude de marché, il a pu acheter le
En Macédoine, nous travaillons avec notre partenaire local NADEZ-
                                                                               matériel dont il avait besoin.
CSI / CARITAS MACEDOINE. Klara est assistance sociale et responsable
de l’accompagnement des bénéficiaires de l’aide à la réintégration.            Jacob était très satisfait de sa collaboration avec le partenaire local,
                                                                               bien que les 700 euros de prime de réintégration n’aient pas suffit à
Jacob a encore de la famille (une femme et un enfant) et des amis
                                                                               acheter tout le matériel nécessaire pour l’ouverture de son restaurant.
dans son pays d’origine. Après le retour, il savait pouvoir compter sur
                                                                               Klara attend maintenant l’ouverture officielle de la pizzeria, espérée
eux. L’idée d’entamer une activité génératrice de revenus est venue
                                                                               pour mars 2010.
naturellement de son expérience précédente à la tête d’une pizzeria.

Il nous avait déjà exposé ses plans en Belgique et avait pris contact
avec le partenaire local pour se renseigner sur la pertinence d’entre-                                                                     Sofie De Mot
prendre un tel projet.

Nous encourageons les activités génératrices de revenus, qui don-
nent aux personnes la possibilité de prendre leur indépendance et de
soutenir leur famille. Les débuts ne sont jamais évidents, en raison de
la situation économique parfois très difficile dans le pays de retour.

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Newsletter Février 2010

  • 1. Retour & Réintégration NUMERO 08-Février 2010 Contenu Analyse statistique Caritas 2009 Analyse statistique Caritas 2009 Pour sa troisième année d’activité à l’échelle Dans un souci constant d’évaluation et d’améliora- La semaine des partenaires internatio- mondiale, la cellule Retour Volontaire & Réinté- tion de notre programme, nous avons effectué 9 naux 2009 gration a travaillé dans 38 pays et continué à missions d’évaluation en 2009, qu’elles concernent étendre son réseau de partenaires locaux. le projet national FEDASIL, ou les projets européens Sessions d’information sur le retour ERSO et CRI : dans le courant de l’année, nous volontaire En 2009, nous avons accompagné le retour et la avons ainsi visité et évalué nos partenaires et nos réintégration de 259 personnes, contre 347 en projets en Arménie, Géorgie, Kosovo, Ukraine, Ser- Témoignages : retours au Népal et en 2008. Au total, plus de 850 personnes ont été bie, Monténégro ,Cameroun, Népal, et Mongolie. Macédoine assistées par le service réintégration depuis 2006, année où seules l’Arménie, la Géorgie, A ces missions, s’est ajouté une « semaine des par- l’Ukraine et la Serbie étaient couvertes. 788 tenaires internationaux » organisée à Bruxelles du personnes ont été assistées depuis 2007 et le 26 au 30 octobre. Cette semaine, réunissant les début de nos activités à l’échelle mondiale. partenaires de 12 pays, a été consacrée de manière Caritas International—Cellule Retour intensive à la préparation de nos activités 2010 Volontaire & Réintégration Le durcissement des critères d’accès au pro- avec les futurs «focal points» de notre projet euro- gramme ainsi que l’annonce d’une régularisa- péen « Strengthening Tailor Made Assisted Volon- tion au mois de juillet ont provoqué un net re- tary Return : STAVR ». Rue de la Charité, 43 flux des demandes par rapport à l’année 2008. 1210 Bruxelles Les derniers mois de l’année ont cependant L’année 2009 a également vu la clôture de deux laissé présager un retour à la normale, de nom- projets existant depuis 2006 et 2007, les projets CRI breuses personnes ayant seulement reporté leur (Country Of Return Information) et ERSO (European Chef de service Anne Dussart Return Support Organisations) desquels nous étions départ afin d’évaluer si les critères de régularisa- +32 2 2293604 partis prenants. tion s’appliquaient à leur cas. Le projet CRI a été mené à terme et a porté ses 60 fruits, apportant à Caritas et aux partenaires 50 concernés une grande expertise dans le travail avec Asie Annelieke Carlier les partenaires locaux chargés de collecter les infor- 40 +32 2 2293586 mations. Nous continuerons en 2010 au travers du Afrique Thomas Jézéquel 30 Series1 projet STAVR à travailler avec ses partenaires CRI et +32 2 2111052 étendra à ses 14 pays cibles la recherche d’informa- 20 Balkans Sofie De Mot tion et la capacité à répondre rapidement et préci- 10 +32 2 2111059 sément à des questions de migrants ou d’assistants Amérique latine Rut Van Caudenberg 0 sociaux en Belgique. ja n v -0 8 ju in -0 8 ja n v -0 9 ju in -0 9 ju il-0 8 ju il-0 9 n o v -0 8 n o v -0 9 fé v r - 0 8 a v r-0 8 a o û t- 0 8 fé v r - 0 9 a v r-0 9 a o û t- 0 9 m a rs -0 8 m a i-0 8 s e p t- 0 8 o c t- 0 8 d é c -0 8 m a rs -0 9 m a i-0 9 s e p t- 0 9 o c t- 0 9 d é c -0 9 +32 2 2293602 Caucase/Ukraine Ine Lietaert Le projet ERSO, conclu officiellement en août 2009, +32 2 2293602 se prolonge par l’intermédiaire d’une plateforme Nos principaux pays restent sensiblement les internet par l’intermédiaire de laquelle les Caritas mêmes par rapport à 2008, avec cependant une et d’autres ONG européennes membres d’ERSO prise d’importance accrue de l’Amérique latine peuvent continuer à collaborer. Grâce au projet Info sur les pays Alexander Coppens Principaux pays ERSO, les partenaires de certains pays de retour +32 2 2293650 2009 2008 comme les Caritas Arménie, Mongolie et Ukraine reintegration@caritasint.be ont été renforcés et ont pu offrir le même soutien Brésil 65 Ukraine 58 www.reintegrationcaritas.be aux personnes rentrant de Belgique, d’Autriche, Mongolie 32 Mongolie 44 d’Allemagne et des Pays-Bas. Un fonds de réinté- Ukraine 22 Arménie 34 gration additionnel était de plus mis en commun Népal 16 Brésil 34 entre les pays membres du projet afin de compen- Bosnie 12 Népal 24 ser les différences existant entre les programmes Arménie 11 Kosovo 17 nationaux de réintégration. Kosovo 10 Serbie 14 Serbie 9 Géorgie 14 Thomas Jézéquel Georgie 9 Bosnie 11 Cameroun 6 Macédoine 11
  • 2. RETOUR & REINTEGRATION-NUMERO 08-Février 2010 2 La semaine des partenaires internationaux 2009 La traditionnelle semaine des partenaires de Caritas International La dernière journée e de cette semaine de travail (cette année, Belgique s’est tenue en octobre 2009. 14 partenaires de 14 pays pas assez de temps pour une excursion! ) était consacrée à l’In- différents étaient invités. 3AE (Guinée) et Caritas Népal ont été formation sur les pays de Retour. Après plusieurs années d’expé- empêchés, mais les autres étaient bien présents : Caritas Arménie, rience dans un projet européen consacré à ce sujet, Caritas Belgi- Drina (Bosnie), IMDH (Brésil), HIAS (Equateur), Caritas Géorgie, que va poursuivre, de manière adaptée, son travail dans le do- Caritas Inde, CCEY (Cameroun), Caritas Kosovo, Caritas Mongolie, maine de la recherche d’information. Il est important que les Soldarity Net Ukraine, Caritas Sénégal, BCGO (Togo). partenaires étrangers sachent ce que nous voulons d’eux et quels types de rapports pratiques et utiles nous publions et met- Tous ont pris le temps de se présenter personnellement et de nous tons à jour sur notre site web www.reintegrationcaritas.be. Nous parler de leur organisation, et Caritas Belgique a présenté ses diffé- demandons également à nos partenaires d’être toujours prêts à rents programmes. Le deuxième jour, le projet STAVR de 2010 a été répondre à toute question sur leur pays dans des délais très dévoilé. Le but de ce projet pilote et de proposer un accompagne- courts. Les partenaires ont appris, au cours d’une courte forma- ment professionnel et intensif dans 14 pays comptant des chiffres tion, quelles étaient les attentes en termes de précision de véri- de retour élevés, visant les groupes vulnérables et les personnes fiabilité et fiabilité des sources. Ce n’est qu’ainsi que Caritas Bel- souhaitant entamer une activité génératrice de revenu. Ces 14 pays gique peut faire fonctionner un helpdesk efficace, vers lequel sont l’Arménie, la Bosnie, l’Arménie, le Brésil, le Cameroun, l’Equa- tout migrant peut se tourner pour poser ses questions. teur, la Géorgie, la Guinée, l’Inde, le Kosovo, la Mongolie, le Népal, l’Ukraine, le Sénégal et le Togo. Pendant la semaine des partenaires, l’accent était mis sur le déve- loppement de projets micro-économiques dans ces pays. Ce fut l’occasion de présenter notre nouveau partenariat avec UNIZO, dont les responsables sont venus se présenter et expliquer leur contribution à la préparation intensive des projets de bénéficiaires désirant entreprendre une activité génératrice de revenus. A cette catégorie cible s’ajoute en 2010 un appui spécial aux personnes vulnérables (malades, mineurs…) Le mercredi était consacré à des entretiens individuels avec chacun de nos partenaires étrangers : qu’est-ce qui fonctionne, quels sont les problèmes spécifiques, que-pouvons nous faire pour s’améliorer, que pouvons-nous faire d’autre ? Entre autres sujets, nous avons abordé l’impossibilité pour certains partenaires de couvrir l’ensem- ble de leur pays (Brésil, Ukraine), les connexions internet aléatoires (Afrique), la présence proéminente et durable du passé dans des zones post-conflits (Balkans), mais tous les sujets ont globalement Cette semaine a donc véritablement été un succès, et probable- été abordés. ment la semaine des partenaires la plus accomplie jusqu’ici. Plus que jamais, les discussions et les débats ont porté sur la question Dans l’après-midi, une table ronde a réuni les partenaires africains de savoir ce qu’est, ou ce que n’est pas une réintégration réus- afin de préparer la conférence africaine que Caritas Belgique organi- sie. Nous avons évalué le passé, présenté les projets futurs et sera au Sénégal en novembre 2010. Cordaid (Caritas Pays-Bas) et expliqué les principaux changement pour 2010 : accompagne- Caritas Europa étaient présentes, en tant que parties prenantes de ment social intensif, rapportage plus soutenu, budgets plus im- ce projet. Cette conférence africaine réunira une dizaine de Caritas portants pour les activités génératrices de revenu. Caritas réalise africaines travaillant dans le domaine de la réintégration, afin de bien que ces attentes élevées ont un coût pour les partenaires, mettre en commun les expériences et de renforcer la qualité glo- et essaie pour cette raison de prendre en compte leurs remar- bale de l’accueil et les possibilités de réintégration en Afrique. ques et leurs préoccupations. Les assistants sociaux belges impliqués dans le retour volontaire Au-delà des activités de la semaine, nous avons constaté un phé- étaient invités à la « journée des partenaires », au cours de laquelle nomène marginal et fascinant. Ce qui a commencé comme ras- ils ont eu l’occasion de poser leurs questions concrètes aux parte- semblement de délégués venant du monde entier, qui ne s’é- naires étrangers, sur les possibilités et les problèmes de leurs pays. taient jamais rencontrés s’est achevé dans une ambiance amicale Le succès a été considérable, avec plus de 50 présents, et la partici- inaltérable. A répéter. pation animée et interactive. La journée s’est conclue sur une ré- ception, au cours de laquelle les réactions étaient unanimement positives. Annelieke Carlier
  • 3. RETOUR & REINTEGRATION-NUMERO 08-Février 2010 3 Sessions d’information sur le retour volontaire Au-delà d’un soutien accru à la réintégration dans le pays de re- Au début des vacances de Noël, Caritas a ouvert ses portes aux tour, un autre objectif du projet est d’informer les groupes cibles communautés géorgiennes, arméniennes et ukrainiennes. en Belgique sur les possibilités de retour volontaire. D’expérience, M. Jamharian, représentant l’organisation arménienne Narek, Caritas International sait que les associations de migrants sont Mme Managadze, personne clé au sein de la communauté l’intermédiaire le plus efficace pour diffuser l’information auprès géorgienne, et M. Kirienko, lié à l’église ukrainienne, s’étaient des migrants. Nous avons donc, dans un premier temps, contacté mis d’accord pour organiser une session d’information en lan- les communautés de migrants de différents pays. En collaboration gue russe. M. Jamharyan et Mme Managadze avaient déjà une avec Caritas International, elles ont publié des dépliants dans expérience en la matière, ayant déjà collaboré avec le projet leurs langues nationales et ont organisé des sessions d’informa- CRI, et connaissaient les ficelles du métier. Après la présenta- tion exposant les possibilités d’assistance à la réintégration. tion et les questions, tout le monde est resté pour une collation de mets arméniens, géorgiens et ukrainiens. La première session a eu lieu le 12 décembre et était organisée par « Ev Negdel », l’association représentant la communauté mongole de Belgique. Etant donné qu’une grande partie de cette commu- nauté réside à Anvers, la réunion était organisée sur les bords de l’Escaut. Après la présentation sur les possibilités de retour vers la Mongolie, les participants ont eu l’occasion de poser leurs ques- tions concrètes, et de continuer à échanger autour d’un verre. L’in- térêt de la communauté mongole pour le retour est grand, tout comme la possibilité d’obtenir des informations précises en langue mongole. Le 13 décembre, c’était au tour de l’organisation de migrants équa- Du côté des communautés africaines, les contacts sont noués toriens ASERB, qui avait décidé d’organiser une réunion sur des avec les associations guinéennes, camerounaises et sénégalai- sujets plus larges que le simple retour volontaire. Ainsi, Oscar Flo- ses. Les réunions sont difficiles à organiser mais les représen- res de CRER et Dorien de Troy d’Unizo étaient invités et ont donné tants des associations sénégalaises une présentation, respectivement sur le processus de régularisa- « SENEBEL » (www.wasenebel.be) et camerounaises BRUKMER tion et sur les possibilités (www.brukmer.be) diffusent déjà l’information au sein de leur de se mettre à son communauté, et Caritas International interviendra le 6 février compte en Belgique pour lors de la semaine culturelle camerounaise à Bruxelles au cours ceux bénéficiant d’un d’un débat sur les possibilité d’entreprendre au pays. statut légal. Le débat a ensuite porté sur la réin- tégration et le retour volontaire. Le public était La collaboration avec les différentes organisations de migrants particulièrement nom- est très importante pour Caritas. Ils connaissent leurs commu- breux en ce dimanche nautés de l’intérieur, parlent leur langue, et savent de quelle matin à la Pianofabriek manière les migrants peuvent être atteints. De plus, cette colla- de Saint-Gilles, et bien que la plupart des Equatoriens aient intro- boration nous a permis de mieux connaître les différentes com- duit une demande de régularisation, l’intérêt pour le retour volon- munautés de migrants et la réalité dans laquelle elles vivent. taire était indéniable. Le retour volontaire étant toujours considéré comme un éventuel Plan B en cas de rejet de la demande de régu- Dans le futur proche, des sessions d’information avec les com- larisation. munautés népalaises, bosniaques, kosovares, camerounaises et guinéennes sont au programme. Monica Pereira, qui représente l’organisation de migrants brési- Rut Van Caudenberg liens Abraço, a choisi d’atteindre la communauté brésilienne par l’intermédiaire de l’église. En janvier, elle a visité l’église catholique de Saint-Gilles et l’église de la communauté brésilienne à Ander- lecht, où elle a eu l’occasion de donner quelques explications sur le retour volontaire après la messe. Les personnes intéressées ont ensuite pu lui parler.
  • 4. RETOUR & REINTEGRATION-NUMERO 08-Février 2010 4 Témoignage : retour au Népal Après 4 ans en Belgique, Ram Chandra, 33 ans, a décidé de rentrer En février 2009, quelques membres de la cellule Retour Volontaire & au Népal. Il avait fui la guerre civile en 2004 et était venu en Belgi- Réintégration de Caritas ont rendu visite à leur partenaire à Kathman- que dans l’espoir d’obtenir l’asile. Après avoir compris qu’il n’obtien- du et ont pu rencontrer Ram Chandra et à sa famille à Chitwan. Ram drait jamais de permis de séjour, il a pris la décision de rentrer dans Chandra a insisté sur le fait qu’il est important de pouvoir compter sur son pays d’origine. le soutien des amis et de la famille après un retour, avant même de penser à trouver un revenu. Il nous a indiqué être satisfait de son com- merce et qu’il fera tout pour l’étendre. Cinq mois après son retour, il estime avoir pris la bonne décision. Afin de faciliter son retour, il s’est tourné vers Caritas International. Ram Chandra avait dès le début un projet concret pour l’affectation de sa prime de réintégration : formé à l’informatique en Belgique, il a décidé d’utiliser ses connaissances pour ouvrir un magasin d’ordina- teurs au Népal, afin de profiter de l’intérêt croissant pour internet dans son pays. Ram Chandra est rentré dans son pays en octobre, juste à temps pour participer avec sa famille au festival Deepawali (il s’agit d’une impor- tante fête religieuse « la fête de la lumière »). Il s’est installé chez ses parents qui hébergeaient déjà sa femme et son fils pendant son ab- sence. Après le retour, Ram Chandra a pris contact avec Caritas Népal et a, comme prévu, investi son budget de réintégration dans une bou- tique d’informatique. Il lui était bien sûr impossible financièrement de se mettre directement à son compte, il s’est donc associé avec un ami. Ram Chandra et son associé Le commerce fonctionne bien, en dépit de la grande concurrence. Actuellement, Ram Chandra cherche à élargir ses activités et souhaite vendre également de l’électroménager. Pour y parvenir, il lui faudra Ine Lietaert toutefois emprunter de l’argent à ses amis. Témoignage : retour en Macédoine Jacob, rentré en novembre en Macédoine, souhaitait utiliser l’aide à Immédiatement après son arrivée, Jacob a contacté Klara. Klara a pu le la réintégration pour ouvrir une pizzeria. rencontrer à son domicile, comme cela se fait systématiquement lors- que les personnes sont d’accord, afin de mieux évaluer les besoins. Ils ont discuté ensemble du projet de réintégration. Pendant la visite, il Jacob est rentré en novembre près de Kumanova, une ville macédo- a été conclu que Jacob devrait prendre le temps de se renseigner sur nienne située à 20 km de la capitale Skopje. les différents commerces existant à Kumanova afin de comparer les prix. Après qu’il ait effectué cette étude de marché, il a pu acheter le En Macédoine, nous travaillons avec notre partenaire local NADEZ- matériel dont il avait besoin. CSI / CARITAS MACEDOINE. Klara est assistance sociale et responsable de l’accompagnement des bénéficiaires de l’aide à la réintégration. Jacob était très satisfait de sa collaboration avec le partenaire local, bien que les 700 euros de prime de réintégration n’aient pas suffit à Jacob a encore de la famille (une femme et un enfant) et des amis acheter tout le matériel nécessaire pour l’ouverture de son restaurant. dans son pays d’origine. Après le retour, il savait pouvoir compter sur Klara attend maintenant l’ouverture officielle de la pizzeria, espérée eux. L’idée d’entamer une activité génératrice de revenus est venue pour mars 2010. naturellement de son expérience précédente à la tête d’une pizzeria. Il nous avait déjà exposé ses plans en Belgique et avait pris contact avec le partenaire local pour se renseigner sur la pertinence d’entre- Sofie De Mot prendre un tel projet. Nous encourageons les activités génératrices de revenus, qui don- nent aux personnes la possibilité de prendre leur indépendance et de soutenir leur famille. Les débuts ne sont jamais évidents, en raison de la situation économique parfois très difficile dans le pays de retour.