1. Bibliothécaires du futur et futur des bibliothèques :
identité, compétences, missions, métier ?
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Journée d’étude
« Bibliothécaire aujourd’hui, est-ce
encore un métier ?»
Jeudi 10 avril 2014 – Archives départementales d’Ille-et-Vilaine
Pascal Desfarges
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L’agence Retiss accompagne les acteurs de la chaîne du livre ( ou plutôt de la grille désintermédié du livre aujourd’hui) autour
des enjeux des cultures numériques et collaboratives, de l’impact des technologies nomades de lecture et de l’identité d’un
lieu de lecture publique. Depuis 2003 l’agence a formé près de 2500 bibliothécaires, accompagner plusieurs projets de
médiathèques et les stratégies et politiques des centres régionaux du livre. On à pu à travers cette expérience constater les
évolutions, mutations , tendances structurelles qui questionnent aujourd’hui profondément l’identité du métier de
bibliothécaire
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Ce petit support ne prétend pas être exhaustif, ce sont des pistes de réflexion sur l’identité et les
compétences du bibliothécaire dans le contexte des technologies émergentes , des usages
numériques et du déploiement sur les territoires de lieux d’innovation sociale portés par les
valeurs et les enjeux des cultures numériques ( tiers lieu, coworking, makerspaces, hackerpaces
etc)
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LE BIBLIOTHÉCAIRE MÉDIATEUR
LE BIBLIOTHE-CARE
LE BIBLIOTHÉCAIRE SPÉCULATIF
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▶IDENTITÉ ET DÉFINITION DU BIBLIOTHÉCAIRE: UNE BASE DE RÉFLEXION
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Différentes définitions existent autour du métier de bibliothécaire et des missions de la bibliothèque
permettant de circonscrire un certain nombre d’invariants constituant une base de réflexion sur
l’identité du métier de bibliothécaire aujourd’hui. Les définitions qui suivent précisent les missions
du bibliothécaire; ces missions ont des conséquences sur les compétences nécessaires et leurs
évolutions
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Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bibliothécaire
« Un bibliothécaire désigne d'une manière générale une personne à qui sont confiées des tâches de
gestion des collections documentaires et d'aide aux usagers dans une bibliothèque, mais aussi des
fonctions d'administration générale (gestion du personnel, informatique, finances, action culturelle). »
« Le mot est plus particulièrement employé, dans de nombreux pays, pour désigner des personnes
assurant des fonctions d'encadrement et la gestion du savoir au sein des bibliothèques, même si l'on
emploie aussi, dans certains pays, le terme de conservateur pour désigner tout ou partie d'entre eux. »
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Kupiec, Anne. Qu'est-ce qu'un(e) bibliothécaire ?. Bulletin des bibliothèques de France [en
ligne], n° 1, 2003
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2003-01-0005-001
« Selon Hubert Fondin, on distingue trois types de bibliothécaires : le bibliothécaire de conservation, le
bibliothécaire de lecture et le bibliothécaire spécialisé. Pour Michel Melot, la typologie est également
ternaire : il s’agit du bibliothécaire-chercheur, du bibliothécaire-ingénieur et du bibliothécaire-gestionnaire.
Sans s’arrêter sur les caractéristiques respectives de ces deux propositions, il suffit ici de souligner deux points.
D’une part, chaque typologie excède la partition traditionnelle entre bibliothèque de lecture publique et
bibliothèque d’étude et de recherche ; d’autre part, la seconde typologie emprunte des formulations qui
peuvent être utilisées dans d’autres secteurs professionnels : ingénierie et gestion. Au-delà de l’intérêt propre
de chacune de ces typologies, il faut convenir qu’elles donnent de l’identité des bibliothécaires une vision
complexe »
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Charte des bibliothèques 1991
http://www.adbdp.asso.fr/spip.php?article713
Article 3 :
« La bibliothèque est un service public nécessaire à l’exercice de la démocratie. Elle doit assurer
l’égalité d’accès à la lecture et aux sources documentaires pour permettre l’indépendance
intellectuelle de chaque individu et contribuer au progrès de la société »
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Manifeste de l’UNESCO 1994 bibliothèques: missions de la bibliothèque
http://www.unesco.org/webworld/libraries/manifestos/libraman_fr.html
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1. créer et renforcer l'habitude de lire chez les enfants dès leur plus jeune âge;
2. soutenir à la fois l'auto-formation ainsi que l'enseignement conventionnel à tous les niveaux ;
3. fournir à chaque personne les moyens d'évoluer de manière créative ;
4. stimuler l'imagination et la créativité des enfants et des jeunes ;
5. développer le sens du patrimoine culturel, le goût des arts, des réalisations et des innovations
scientifiques ;
6. assurer l'accès aux différentes formes d'expression culturelle des arts du spectacle ;
7. développer le dialogue inter-culturel et favoriser la diversité culturelle ;
8. soutenir la tradition orale ;
9. assurer l'accès des citoyens aux informations de toutes catégories issues des collectivités
locales
10.fournir aux entreprises locales, aux associations et aux groupes d'intérêt les services
d'information adéquats ;
11.faciliter le développement des compétences de base pour utiliser l'information et
l'informatique ;
12.soutenir les activités et les programmes d'alphabétisation en faveur de toutes les classes
d'âge, y participer, et mettre en oeuvre de telles activités, si nécessaire
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▶ SYNTHÈSE ET INVARIANTS DANS LA DÉFINITION DE LA MISSION DU BIBLIOTHÉCAIRE
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A partir de ces différentes définitions on peux déduire un certain nombre de traits structurels qui
peuvent servir de base de réflexion sur l’identité du bibliothécaire aujourd’hui.
En confrontant ces traits structurels avec les enjeux actuels des cultures numériques et de la société
collaborative en devenir, on peux déduire et imaginer les déplacements, distorsions et vecteurs
nouveaux questionnant l’identité du métier de bibliothécaire
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3 figures du bibliothécaires semblent se dégager des différentes définitions:
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Le bibliothécaire comme gestionnaire: gestion des collections documentaires, de l’encadrement ,
de la conservation et de l’équipement de lecture publique
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Le bibliothécaire comme médiateur : assurer l’accès et la diffusion de l’information et des savoirs,
promouvoir la lecture dans un souci d’égalité et d’indépendance intellectuelle du citoyen. Dans cette
figure le dialogue interculturel, intergénérationnel et transdisciplinaire est au coeur de sa démarche
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Le bibliothécaire comme ingénieur / chercheur : mettre en place des dispositifs et des processus
d’accompagnement et de création permettant la créativité , l’imagination et l’évolution de l’individu
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Il est donc intéressant de questionner ces trois figures à l’aune des évolutions actuelles autour des
cultures et usages numériques et du paradigme de la société collaborative qui se met
progressivement en place sur les territoires. Cette réflexion s’appuie sur les 3 axes induits par ces
figure du bibliothécaire à savoir :
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- LA GESTION
- LA MÉDIATION
- LA CRÉATION
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EVOLUTIONS DU MÉTIER DANS LE CONTEXTE DES CULTURES NUMÉRIQUES ET DE LA
SOCIÉTÉ COLLABORATIVE
- Contexte des technologies émergentes, des cultures et des usages numériques
- Contexte du paradigme collaboratif et des nouveaux modèles culturels, économiques et sociaux
- Contexte du développement des cultures scientifiques et de l’innovation
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La gestion, la médiation et la création sont questionnées sur la base de ces différents contextes. On
remarque que les missions fondamentales du bibliothécaire sont toujours présentes mais que les
compétences, le positionnements, les enjeux et les savoirs faire associés sont en profonde
mutation
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GESTION : VERS LA BIBLIOTHÈQUE AUTOMATIQUE ET LE « BIBLIOTHÉCAIRE » AUTOMATE
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Les phénomènes de gestion de la bibliothèque demandent de moins en moins d’intervention
humaine et le bibliothécaire ne s’investit plus comme avant autour de ces compétences. Dans ce
sens, si la mission de gestion est encore présente, elle ne nécessite plus à terme que ces pratiques
soient assumées au quotidien par le bibliothécaire
L’automatisation des tâches de gestion passe par l’automate de prêt ( RFID) et le traçage du livre, la
moindre importance du catalogage et de l’indexation de plus en plus externalisée, le web
sémantique et la structuration des données par les algorithmes ou encore la robotisation et la
domotisation dans la circulation des documents dans l’espace de la bibliothèque. Une flotte de
drones automatiques livreur de livres sera t-elle intégrée un jour dans les bibliothèques
départementales ?
Cette bibliothèque technocentrée participe de la « société automatique » définit aujourd’hui par
Bernard Stiegler (1) et trouve aussi un écho dans la notion de « smart city » et de ville automatique
ou cybernétique
(1) Voir à ce sujet la conférence de Bernard Stiegler sur la notion de société automatique
https://www.youtube.com/watch?v=Y0Ukc6azIT8
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DÉPLACEMENT DU CENTRE DE GRAVITÉ DU MÉTIER DE BIBLIOTHÉCAIRE VERS LA
MÉDIATION ET LE LIEN SOCIAL
L’automatisation des tâches de gestion associé aux enjeux des cultures numériques et de la société
collaborative déplace le centre de gravité du bibliothécaire vers la médiation et la portée sociale de
l’équipement sur un territoire ( instauration d’un autre rapport aux savoirs, contexte des données massives
(big data), accès aux ressources numériques, nouveaux modes de travail, de production, de création , nouvelles
formes d’interactions sociales etc..)
LE BIBLIOTHÉCAIRE MÉDIATEUR COMME TRADUCTEUR DES ENJEUX AUPRÈS DES PUBLICS ET
GARANT DES BIENS COMMUNS
Bruno Latour oppose la notion de médiateur à celle d’intermédiaire dans le sens où « les médiateurs
transforment, traduisent, distordent et modifient le sens ou les éléments qu’ils sont censés transporter » (2).
Dans cette optique, le médiateur peux être aussi bien le bibliothécaire qu’une cellule vivante qui se scinde en
deux et crée un autre état du biologique. Le concept de « traduction » chère au sociologue est içi présent dans
le sens ou le bibliothécaire-médiateur « traduit » les enjeux, les ressources, les outils, les nouveaux modèles dans
un souci de partage, d’égalité, d’accompagnement et de protection des populations.
Dans ses missions fondamentales l’éthique du bibliothécaire reste la même mais dans le contexte du
paradigme numérique et collaboratif l’acte de médiation devient essentiel : faire comprendre, transmettre,
traduire dans la dynamique sociale du territoire concerné:
- Part moins importante de la dimension patrimoniale, de l’archive et du catalogage… (le « conservateur »)
- Médiateur de contenus et ressources numériques dans le contexte d’une culture de l’abondance ( données massives/ big
data)
- Producteur de sens dans la mise en scène des savoirs pluriels et l’animation culturelle
- Accompagnement des publics dans les mutations contemporaines et l’innovation sociale sur les territoires
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Le bibliothécaire des communs : cette dimension du bibliothécaire médiateur se syncrétise à travers la
question des « biens communs » dans le sens ou le bibliothécaire serait garant des « biens communs » dont le
principe de base s’articule autour du partage et de la contribution a la préservations de savoirs et ressources
communes a tous (3)
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(2) Bruno Latour, Changer de société, refaire de la sociologie, éditions La Découverte , 2007, p.58
(3) Voir à ce sujet l’analyse très pertinente de Lionel Maurel :
http://fr.slideshare.net/calimaq/bibliothques-et-biens-communs-bibliothques-comme-biens-communs#
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LE BIBLIOTHE-CARE: ACCOMPAGNER, RÉPARER, PRENDRE SOIN
Dans le contexte spécifique des enjeux des cultures et usages numériques et de la société collaborative, la
mission et les compétences du bibliothécaire s’articulent aujourd’hui dans la facilitation, la protection et la
sensibilisation des publics à ces mutations. Si le déplacement du centre de gravité du bibliothécaire vers la
médiation parait évidente , l’accompagnement des populations et la réduction de la fracture sociale en ai
l’aboutissement
La question de la « fracture numérique » qui participe de la fracture sociale et les notions de « littératie » (4) et
« translittératie » (variante transmedia de la littératie) numériques sont au coeur de ces problématiques. Dans la
même logique, la notion d’attention de soi (4) d’inspiration foucaldienne et développée par Olivier le Deuff (5)
s’attache à la formation de l’individu à l’identité numérique.
Face aux enjeux des cultures numériques, la notion de « public empêché » s’élargit, et la question de la
vulnérabilité du citoyen dans un contexte de crise économique et sociale devient structurelle.
Le mouvement CARE dans ses principes et théorisé par Joan Tronto (6) peux permettre de
donner une première réponse et une base de réflexion pour l’évolution du métier de
bibliothécaire
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(4) Littératie numérique: « L’aptitude à comprendre et à utiliser les TIC dans la vie courante, à la maison, au travail et dans
la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d'étendre ses connaissances et ses capacités.» ( définition de
l’OCDE)
(5) Olivier le Deuff, Education et identité numérique: la formation à l’attention de soi ( 2013) : http://fr.slideshare.net/
OlivierLeDeuff/la-formation-lattention-de-soi?ref=http://www.guidedesegares.info/2013/07/08/la-formation-a-
lattention-de-soi/
(6) Joan Tronto, Un monde vulnérable. Pour une politique du care, La Découverte, coll. « Textes à l’appui », Paris, 2009
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DÉFINITIONS DU CARE:
▶« l’activité générique qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et
réparer notre monde, en reliant différents éléments (notre corps, nous-mêmes, notre
environnement) en un réseau complexe, en soutien à la vie » Joan Tronto
►« Le care en pratique peut se décrire, dans une première approche, comme un travail de
réponse aux nombreux besoins des personnes vulnérables, réalisé par des proches et
des professionnels » (7)
Cette démarche s’appuie sur des objectifs et des méthodes articulées pour rendre le monde
moins « vulnérable » s’articule autour de 4 phases identifiées. Comment dans les compétences et
les pratiques quotidiennes le bibliothécaire intègre cette démarche?
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Les 4 phases d’une politique du CARE ( 8):
1 - « constater l’existence d’un besoin et évaluer la possibilité d’y apporter une réponse »
2 - « assumer une certaine responsabilité par rapport à un besoin identifié et de déterminer la nature
de la réponse a lui apporter » (
3 - « fournir de l’aide et du soin concret…implique un travail matériel et exige presque toujours de
ceux qui prennent soin qu’ils aient un contact direct avec les objets du care »
4 - « la reconnaissance de ce que l’objet de la sollicitude réagit au soin qu’il reçoit »
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(7) https://www.agirpourlecare.com/2013/03/05/162/
(8) Reconnaitre le care, un enjeu pour les pratiques professionnelles, de Haute école social et de la santé - EESP Lausanne,
2013 p.17 - 19
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LE BIBLIOTHÉCAIRE SPÉCULATIF: INNOVATION ET SOCIÉTÉ COLLABORATIVE
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▶CONTEXTE: SOCIÉTÉ COLLABORATIVE ET CULTURE DU PROTOTYPE
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Le bibliothécaire évolue aujourd’hui dans un contexte bien précis d’innovation sur les territoires à travers les
logiques et pratiques collaboratives et la définition de nouveaux lieux hybrides souvent regroupés sous la
notion de « tiers lieu » (http://www.tierslieux.net).
Ces lieux partagés et informels, porteurs de projets, émanant des acteurs locaux et de communautés actives
sont articulés autour des démarches collaboratives et des usages numériques émergents. Une culture du
partage, de la contribution et de la mutualisation est présente et l’accompagnement des populations dans
l’appropriation des usages numériques et l’instauration de nouvelles formes participatives et contributives
semble bien relever de la mission du bibliothécaire.
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Une culture du prototype se développe à travers les mouvement du DIY ( do it yourself ) et le mouvement des
Makers où les technologies numériques et les pratiques collaboratives s’hybrident dans la conception de
projets, dans une dynamique de communautés créatives basés sur le partage des biens communs.
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Des lieux de médiation et de lien social au service du bien commun
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Les tiers lieux ont tous en commun la dimension collaborative et le souci constant du lien social et des cultures de réseau. Il peuvent hybrider plusieurs fonctions
possibles et sont souvent intégrés dans des structures déjà existantes. La notion de tiers lieu est évolutive et peux prendre plusieurs tonalités en fonctions des
technologies, des usages ou du territoire
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Les espaces de coworking : lieux d’échange et de projets favorisant les pratiques collaboratives, l’échange, la mutualisation dans le développement de nouvelles
formes de travail, d’aprentissage ou d’autoformation pouvant impliquer à la fois le cadre personnel, professionnel ou associatif. nouveaux modes d’accès et de
nouvelles formes de travail plus ouverts, plus souples et en mobilité sur le territoire
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Les télécentres : lieux équipés des équipements informatiques adaptés et d’une connexion haut débit, développés et gérés par des opérateurs publics ou privés, et mis
à disposition de télétravailleurs
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Les Fablab : Lieux développant des plateformes de prototypage rapide d’objets physiques (imprimante 3D). L’enjeu réside dans l’autonomie des moyens de production
d’objets et de systèmes techniques au sein des zones rurales, remodelant les caractéristiques de l’économie dans les territoires ou les cultures artisanales sont
solidement ancrées.
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hackerspaces/ makerspaces
Les fablab s’hybrident ou s’adossent souvent avec d’autres lieux de production collaborative d ‘objets électroniques interactifs liés au quotidien des habitants et
expression des mutations et des cultures numériques Ces lieux sont autant destinés aux structures culturelles (médiathèques, création et arts numériques) qu’aux lieux
liés à l’insertion (e.inclusion) ou aux collèges ( e.education)
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▶LE BIBLIOTHÉCAIRE SPÉCULATIF
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Dans ce contexte, comment le métier et les compétences du bibliothécaire doivent évoluer pour s’adapter aux
besoins des populations? .
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De nombreux bibliothécaires sont déja sur cette logique dans la créativité, l’invention de nouvelles formes, le
détournement des technologies et la production collaborative. Les figures du bibliogeek et du bibliohacker
représente aujourd’hui cette tendance mettant en avant les notions de prospective et d’innovation.
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Le bibliothécaire spéculatif invente, expérimente, détourne et cherche à créer du sens à travers les savoirs
hybrides associés aux technologies émergentes ( jeux vidéos, jeux sérieux, design interactif , usages tes
technologies nomades, réalité augmenté etc.) Dans ce sens la bibliothèque devient un laboratoire
d’innovation sociale et de médiation des cultures numériques et scientifiques
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Le bibliothécaire spéculatif construit des interconnexions inédites hybridant le monde physique, le territoire,
l’environnement avec l’appui des flux et des outils numériques. Cette démarche s’effectue toujours dans le
souci de développer des usages innovants et créer du lien social, afin de construire du sens et faire émerger
les enjeux auprès des populations
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Des exemples comme julien devriendt ( http://www.animtic.fr) ou Alice Bernard (http://
geekstardust.blogspot.fr ) représentent bien cette tendance ; bibliomakers qui construisent sur le terrain
des actions, projets, animations en cohérence avec les mutations et les changements de paradigmes
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DÉPLACEMENT DU CENTRE DE GRAVITÉ DU MÉTIER DE BIBLIOTHÉCAIRE VERS LA MÉDIATION ET LE
LIEN SOCIAL
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GESTION
Vers la bibliothèque
automatique
Bibliothèque
« intelligente » (smart
library)
MEDIATION
Travailleur de la
connaissance
Bibliothécaire des
communs
CRÉATION /
INNOVATION
Société collaborative
Bibliothécaire ingénieur!
Bibliothécaire
spéculatif
Lien social !
Bibliothe-care!
Développement des
territoires
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▶Quelques questions ouvertes:
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→Quels socle de compétences numériques et collaboratives le bibliothécaire
généraliste doit maîtriser ? ( voir diapo suivante)
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→Dois-ton repenser et recentrer le bibliothécaire autour de compétences
spécifiques nouvelles?
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→Penser les compétences du bibliothécaire n’est-ce pas penser le
redéploiement des compétences dans la bibliothèque?
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→La polyvalence des bibliothécaires doit-elle être recherchée?
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→Faut-il repenser le partenariat de la bibliothèque pour compléter les
compétences du bibliothécaire ?
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→A l’heure de la société collaborative et du citoyen participatif quelles
nouvelles formes de bénévolat a imaginer sur les territoires ruraux?
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14. ▶INFORMATION
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Fondamentaux des sciences de l’information
Maitrise de l’hypertextualité et des base de données
Bibliothécaire -documentaliste: documentarisation de
l’ ‘activité
Traitement de l’information et veille documentaire
indexation de l’information et métadonnées
Offre numérique: édition et industrie culturelle
Propriété intellectuelle et culture libre
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▶MÉDIATION
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Translitératie / littératie
Médiation de contenus hybrides
Curation; agrégation, contribution, et mise en scène
de contenus et ressources
Production et édition de contenus numériques transmedia
Outils de publication et de diffusion
Programmer et maîtriser le code
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▶CULTURE
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Culture de l’écran, des interfaces et de la visualisation
de l’information
Culture du réseau distribué et web social
Culture collaborative et du bien commun
Culture du jeu et des mondes immersifs
Culture de l’open source et de l’éthique des logiciels libres
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▶TECHNOLOGIES
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Technologies nomades en temps réel
Nouveaux supports et nouvelles interfaces
Internet des objets et design interactif
Web de données et web sémantique
Réalité et territoire augmentés
Jeux video, jeux sérieux et mondes virtuels
L’informatique en nuage
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Fondamentaux des cultures et usages numériques
15. !
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Bibliothécaire comme médiateur et animateur
Bibliothécaire comme documentaliste
Bibliothécaire comme formateur
Bibliothécaire comme travailleur de la connaissance
Biblbiothécaire comme community manager
Bibliothécaire comme commissaire d’exposition
Bbibliothécaire comme datajournaliste
Bibliothécaire comme ingénieur
Bibliothécaire comme pilote de drones
bibliothécaire comme cyborg…..:-)
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