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Plan du cours
Section 1 : L’organisation et le management aujourd’hui
Section 2 : Les éléments-clés d’une organisation
Section 3 : Les fonctions de l’organisation
3
S1 - Introduction au concept
d’organisation
1) Généralités
4
1) L’entreprise, une notion
multiforme et plurifonctionnelle
DEF : l’entreprise est un agent économique dont la fonction
essentielle est de produire et/ou de distribuer des biens et
services qui ont vocation à être vendus.
2 fonctions :
1) économique : production de B&S pour la satisfaction
des besoins des consommateurs.
2) sociale : employer des individus qui ont des aspirations
à exaucer.
5
2) La diversité des classifications
des entreprises
a) Les critères économiques
* Par branche (agriculture, agroalimentaire, énergie,
transport, bâtiment, commerce, télécommunications,
assurance,…)
* Par secteur (primaire - agriculture, pêche -, secondaire -
bâtiment et industrie -, tertiaire - services -, quaternaire -
NTIC -)
* Par taille (effectif) :
- TPE (entre 0 et 9 salariés) : commerce, artisanat
- PME (de 10 à 49) : service, informatique, conseil
- GE (de 50 à XXX) : multinationales
6
2) La diversité des classifications
des entreprises
Les critères juridiques
* Le secteur public
- sociétés publiques : bénéficient de la personnalité morale
- les quasi-sociétés publiques : administrations qui vendent
50% de leur production sur le marché (La Poste).
* Le secteur privé :
- sociétés de capitaux : SA, SARL,…
- sociétés de personnes : SNC (pas de dissociation entre
l’entreprise et le propriétaire) et société en commandite
simple.
7
S1 - Introduction au concept
d’organisation
2) Aux sources du management
contemporain
8
1) L’école classique du management
• Le Taylorisme
1911 : « one best way » / manière optimale de réaliser une tâche.
Objectif : obtenir des gains de productivité de 200 % (direction
des managers et obéissance des ouvriers)
Principes :
1/ Rémunération au rendement comme outil de motivation
2/ Affectation précise des tâches en fonction des compétences
des ouvriers
3/ Répartition des tâches : supervision/managers et
production/ouvriers
En 1908, le montage de la Ford T demande 12H20
En 1920, il demande 1H20.
9
PRODUCTION
COUT DE
PRODUCTION
10
1) L’école classique du management
2) Fayol : théorie administrative générale
Principes :
* Division du travail : améliore l’efficacité et le rendement
* Autorité des managers et discipline : respect des règles
* Unité de commandement : un seul chef
* Subordination des intérêts individuels à l’intérêt général
* Rémunération : salaire en contrepartie du service rendu
* Hiérarchie : voie de communication privilégiée
* Stabilité du personnel : faible turn-over
* Initiative : incitation des employés à suggérer et initier de
nouvelles idées
11
1) L’école classique du management
3/ Le modèle bureaucratique de Weber
* Division du travail
* Hiérarchisation du travail
* Règles et normes formelles
* Impersonnalité
12
2) L’école des relations humaines
Owen (1800) : reproche aux industriels de mieux traiter les
équipements que leurs ouvriers.
Follett (1900) : vision humaniste de l’entreprise ; la logique de
responsabilité est préférable à celle d’obéissance ; managers et
ouvriers partenaires d’un seul et même groupe.
Munsterberg (1913) : père de la psychologie industrielle –
adoption de tests psychologiques pour améliorer la sélection des
employés ; formation ; étude du comportement humain afin de
déterminer les techniques de motivation efficaces.
Barnard (1938) : le fonctionnement de l’entreprise repose sur un
ensemble d’interactions sociales ; la principale fonction du
manager consiste à communiquer avec les employés et à les
stimuler
13
2) L’école des relations humaines
Mayo (1910) : expériences sur la redéfinition des postes,
l’aménagement du temps de travail, l’introduction de périodes
de repos, des grilles de salaires individuelles et collectives.
ID : les normes et références sociales ont plus d’impact sur le
rendement que le système de rémunération (lien étroit entre
sentiment et comportement).
Rémunération => Motivation => Performance ???
14
3) Synthèse
Début du 20ème siècle :
Économie de production et recherche de rendements d’échelle.
Recherche de méthodes visant des gains de productivité dans un
monde du travail très inefficace (pas de planification, ni
d’organisation).
Création de nouveaux emplois, baisse des coûts de production,
élévation du niveau de vie.
Années 30 :
Remise en cause d’une vision trop mécaniste des ouvriers et
contexte de la crise de 1929.
Réduction du sentiment d’aliénation et amélioration du rendement
des ouvriers ; redonner confiance à une nation sinistrée en
humanisant l’environnement de travail (E.U.).
15
3) Synthèse
Le management aujourd’hui :
L’entreprise est liée à un ensemble de parties prenantes (État,
syndicats, concurrents,fournisseurs, clients, lobbies). Le travail du
manager consiste à coordonner toutes ces composantes afin
d’atteindre les objectifs fixés.
Contrainte des entreprises :
- Taille : problèmes de coordination et inefficacité
- TIC : influence sur les structures, les modes de gestion et
les systèmes de contrôle
- Incertitude environnementale : concurrence, lois, modes et
tendances,…
- Humains : leadership, techniques de motivation, définitions
de postes
16
S1 - Introduction au concept
d’organisation
3) Management, la nouvelle
donne
17
1) L’évolution du monde
1) Changements radicaux dans l’environnement
des entreprises
1890 : 90% des activités humaines découlent de l’agriculture
2010 : 5% de la MO mondiale nourrit la planète
Jusqu’au 60’s : vague d’industrialisation, production de masse,
emplois spécialisés, naissance des ouvriers.
2010 : tertiarisation avec création d’emplois dans 2 domaines :
services avec peu de qualifications (restauration rapide, aide-
soignant,…) & celui du savoir (infirmiers, comptables, enseignants,
ingénieurs, concepteurs de logiciels).
Poussée des entreprises virtuelles (« point.com »)
18
19
 Ancienne économie
 Frontières bloquent
concurrence
 TIC : renforce la
hiérarchie
 Offres d’emploi : ouvriers
 Population homogène
 Économie portée par de
grandes firmes
 L’entreprise s’impose au
client
 Nouvelle économie
 Disparition des frontières
 TIC : modes de création,
de stockage et de partage
de l’info
 Offres d’emploi :
travailleurs du savoir
 Diversité culturelle
 Économie portée par des
petites sociétés
 Le client impose sa vision
des affaires
1) L’évolution du monde
20
1) L’évolution du monde
2) Le marché mondial
Mondialisation de la production : sous-traitance (informatique,
textile) en Chine, Inde et dans les PED (Maghreb, Europe de l’Est,…).
Mondialisation de la consommation : McDo, Nike,…
Concept de Village Mondial : monde sans frontières de production
et de commercialisation de B&S à travers la planète.
Concept de Multinationale : opère simultanément dans 2 pays ou
+, mais reste installée dans son pays d’origine (Michelin, L’Oréal,
Renault, Danone,…) ;
Concept d’entreprise transnationale : décision au niveau local
(adaptation des stratégies MKT – McDo).
21
1) L’évolution du monde
2) L’influence du marché mondial sur les organisations
Les étapes de la mondialisation :
1 – Réponse passive : exportation à l’étranger
2 – Engagement initial manifeste : embauche de représentants à
l’étranger ou accords avec des fabricants locaux
3 – Opérations internationales établies : licences/franchises, joint-
ventures et filiales étrangères.
22
Evolution des droits de douanesEvolution des droits de douanes
des pays industrialisés sur 50 ans.des pays industrialisés sur 50 ans.
Olivier BRUEL, Management des achats
23
Evolution des exportations desEvolution des exportations des
pays industrialisés sur 50 ans.pays industrialisés sur 50 ans.
Olivier BRUEL, Management des achats
24
24
½ milliard de litre
d’eau/an : 600
bouteilles/min.
Pas d’accès à l’eau
potable pour 40%
de la population.
http://www.consoglobe.com/soda
s-gaz-alternatives-2835-cg
25
PIB/hab:
45,000$ (USA)
34,000$ (France)
16,000$ (Russie)
4,000$ (Maroc)
1,000$ (Ethiopie)
400$ (Burundi)
http://www.atout-
finance.com/inegalites-
economiques-dans-le-
monde.php
25
26http://tpe2010-2011mcdo.e-monsite.com/pages/la-diffusion-de-mcdonald-s.html
26
27http://tpe2010-2011mcdo.e-monsite.com/pages/la-diffusion-de-mcdonald-s.html
27
28
2) L’évolution des technologies
Depuis les 80’s : robotisation, automatisation, microprocesseurs,
réunions virtuelles
Remplacement de l’intervention humaine : chaîne d’assemblage PSA,
Mercedes, GM (soudure, peinture) ; banque en ligne.
Avantages des TIC : liberté géographique et temporelle (ordinateurs
portables, Internet).
Points de surveillance :
exige plus de compétences chez les employés (emplois
experts)
oblige les entreprises à innover constamment (rapidité de la
concurrence et mimétisme)
29
2) L’évolution des technologies
Les e-organisations
Confusion entre e-Commerce (transaction se produisant lorsque des
données sont traitées et transmises via Internet) et e-Business
(activités nécessaires à une entreprise basée sur Internet).
Total des dépenses sur le Net en 2012 : 50.000 milliards de dollars
(132 en 2000). Mais 90% des ventes réalisées en B to B (Intel vend
des puces à Compaq).
2 défis majeurs :
Maintenir une communication à distance efficace
Garantir la réalisation des objectifs de performance malgré la
décentralisation du travail.
30
3) La Responsabilité Sociale des
Entreprises (RSE)
Quel engagement de la responsabilité des entreprises face à la
discrimination envers les femmes et les minorités ?
Industrie du tabac et les conséquences sur la santé ; Banques et
pratiques financières ; fermetures d’usine ; sous-traitance
RSE : recherche d’autre chose que le seul profit économique et
financier, qu’il s’agisse d’activités bénévoles, d’intérêt pour le
système social dans son ensemble ou de sensibilité sociale.
Actions caritatives, relations entre employés, qualité des produits,
opérations dans des pays politiquement oppressés, recyclage des
produits, pratiques de sécurité environnementale (« penser vert »).
31
3) La Responsabilité Sociale des
Entreprises (RSE)
Arguments en faveur de la RSE :
•Attentes du public/opinion publique en faveur d’objectifs sociaux
•Bénéfices à long terme : meilleures relations avec la communauté et
meilleure image de marque
•Obligations éthiques : avoir une conscience
•Image de marque : attirer plus de clients, avoir de meilleurs
employés, accéder aux marchés financiers
•Meilleur environnement : qualité de vie
•Intérêts des actionnaires : amélioration à LT du cours des actions
32
3) La Responsabilité Sociale des
Entreprises (RSE)
Arguments contre la RSE :
•Non respect de l’optimisation des bénéfices : les organisations
montrent une responsabilité sociale bien plus grande si elles servent
uniquement les intérêts économiques
•Dilution des objectifs : l’objectif premier des entreprises est la
productivité économique
•Coûts : répercussions sur le prix de vente du coût de la RSE
•Manque de compétences : les managers savent peu de choses des
questions sociales
33
4) Le travail est-il une denrée rare ?
Quid du principe « en période de prospérité, on embauche et en
période de vaches maigres, on licencie » ? => licenciements chez
IBM, dans le secteur de la sidérurgie, de l’automobile ou du textile.
Phénomène de réduction des effectifs (downsizing) : obtenir un gain
de performance via des licenciements massifs.
Pourquoi une telle tendance ?
gains de flexibilité pour mieux répondre aux changements
structures plates permettant les programmes de qualité
Externalisation : recours à des partenaires externes =>
redimensionnement visant à aligner la taille de l’effectif sur les
objectifs à atteindre
Main d’œuvre occasionnelle : travailleurs à temps partiel, temporaire
ou sur contrat, disponibles pour répondre à des besoins ponctuels
34
35
5) Le client au centre du processus
managérial
Henry Ford : « Nos clients peuvent avoir une voiture de la couleur
qu’ils veulent tant que c’est noir »
Stew Leonard (PDG du plus grand groupe laitier mondial) : « Règle
n°1, le client a toujours raison ; règle 2, si jamais le client a tort,
relire la règle 1 ».
Demande des clients aujourd’hui : service plus rapide, de meilleure
qualité et moins cher.
Réponse des entreprises : personnalisation de masse, assistance par
téléphone gratuite, croissance du commerce électronique et de la
VPC, soldeurs, obsession de la qualité,…
36
5) Le client au centre du processus
managérial
Les entreprises peuvent-elles améliorer le service à
la clientèle ?
Services : 75 % des postes du privé aux EU et Canada ; 60 % en
France…
Lien entre performance et satisfaction du client : 5 % d’amélioration
dans l’attitude des salariés => + 1,3 % de satisfaction des clients
=> + 0,5 % des bénéfices soit un gain de 200 millions de dollars
(Sears – Chaîne de grands magasins).
Méthode : instauration d’une culture orientée client (personnel
aimable et poli, disponible, informé, réactif aux besoins exprimés et
désireux de faire plaisir - Décathlon).
37
5) Le client au centre du processus
managérial
Les facteurs clés d’une culture orientée client
Empowerment (ou responsabilisation) : refonte des fonctions, des
missions et des méthodes de management permettant d’augmenter
la participation et la responsabilisation des employés face aux prises
de décision les concernant. L’employé doit afficher un comportement
de citoyen responsable et avoir l’esprit d’initiative.
Les actions à entreprendre par la direction
Sélection (Virgin, Southwest – esprit d’initiative, avenant) ;
Formation (SNCF, France Telecom - meilleure connaissance du
produit, écoute active, patience, expression des émotions) ;
Évaluation (objectifs de comportement : amabilité, esprit d’équipe) ;
Récompenses (pécuniaires et promotionnelles).
38
5) Le client au centre du processus
managérial
L’intérêt pour la qualité
Engagement de l’organisation à améliorer sans cesse la qualité d’un
produit ou d’un service.
Composantes :
1 – Priorité au client : interne et externe
2 – Recherche de progrès permanent : du produit fini jusqu’à la
livraison en passant par la réponse aux plaintes et la politesse au
téléphone
3 – Évaluations précises des progrès : valeurs réelles et cibles
4 – Empowerment : recherche et résolutions des problèmes
5 – Vers la labellisation : qualité interne & qualité externe (double
outil de management).
39
S2 – Les éléments clés d’une
organisation
1) Les structures
organisationnelles
Structuration organisationnelle : processus par
lequel des managers conçoivent, développent ou
modifient la structure de leur organisation
40
1) Les éléments clés d’une SO
La spécialisation du travail
Un individu effectue chaque étape d’une activité et non la tâche
entière (chaîne de montage).
Exploitation efficace de la diversité des compétences d’une
organisation.
Source de productivité accrue mais danger de l’ennui, la fatigue, du
stress et au final une faible productivité et un fort turn-over.
41
1) Les éléments clés d’une SO
La chaîne hiérarchique
Un employé doit se référer à un seul supérieur hiérarchique (éviter
les conflits de priorités).
Si le concept de chaîne se justifie peu dans des PME, il reste
pertinent dans beaucoup de situations et nombre d’entreprises.
Le fait de trop coller à ce principe peut créer un manque de
souplesse.
42
1) Les éléments clés d’une SO
L’éventail de contrôle (ou de subordination)
Nombre d’employés qu’un manager peut diriger de manière efficace :
6 employés maxi afin de conserver une certaine proximité de
supervision.
Aujourd’hui les entreprises ont augmenté cet éventail : plus les
employés sont formés et expérimentés, moins le contrôle direct est
nécessaire.
D’autres variables interviennent: similitude entre les tâches
effectuées, complexité, proximité physique des employés, degré de
procédures standardisées, force du système de valeurs,…
43
1) Les éléments clés d’une SO
L’autorité
Droit inhérent à une position hiérarchique de donner des ordres et de
les voir exécutés.
Liée à la place occupée dans l’organisation
Notion de délégation : les managers accordent une responsabilité
proportionnelle. Donner de l’autorité sans responsabilité laisse la
porte ouverte aux abus.
Les différents types d’autorité :
•Hiérarchique
•Fonctionnelle : autorité revenant à certains postes et devant
permettre de décharger, d’assister et de conseiller les détenteurs
d’autorité hiérarchique (les experts).
44
1) Les éléments clés d’une SO
Centralisation ou décentralisation
Centralisation : l’autorité de prise de décisions est diffusée dans les
niveaux inférieurs de l’organisation. Plus l’organisation est
centralisée, plus les décisions sont prises à des niveaux élevés.
Décentralisation : autorité de prise de décisions aux niveaux
inférieurs de l’organisation.
Aujourd’hui, phénomène de décentralisation avec des organisations
plus complexes et des environnements évolutifs.
45
1) Les éléments clés d’une SO
Départementalisation
Regroupement dans des départements sous la direction d’un
responsable
Types de départementalisation :
Fonction : regroupe les employés selon le travail effectué
(comptabilité, RH, finances,…).
Produit : selon les gammes de produit (chaussures pour
femmes, chaussures pour hommes, habillement, accessoires,
…)
Client : selon les besoins des clients (vente en gros, détail)
Emplacement : en fonction de la zone géographique
desservie
46
2) Les ingrédients d’une bonne
structure
Structure mécaniste ou organique
Mécaniste : structure bureaucratique affichant
un niveau élevé de spécialisation, de
formalisation et de centralisation.
Relations hiérarchiques strictes
Tâches stables et explicites
Nombreuses règles
Communication formalisée et verticale
Autorité de décision centralisée
Structures plus étendues
47
2) Les ingrédients d’une bonne
structure
Structure mécaniste ou organique
Organique : organisation affichant un niveau faible
de spécialisation, de formalisation et de
centralisation en vue d’une meilleure adaptabilité de
l’entreprise à son environnement
Collaboration (verticale et horizontale), mode
réseau
Tâches flexibles, constamment redéfinies
Peu de règles
Communication informelle et latérale
Autorité de décision décentralisée
Structures plus plates
48
2) Les ingrédients d’une bonne
structure
Le lien environnement – structure
Mécaniste : environnement stable
Organique : contexte dynamique et incertain.
Environnements dynamiques : concurrence mondiale, innovations en
chaîne, gestion du savoir et demandes croissantes d’une qualité
accrue et de livraison plus rapide de la part des clients.
Organisations plus flexibles et rapides en conséquence : mécanistes
=> organiques.
49
2) Les ingrédients d’une bonne
structure
Le lien stratégie – structure
Chandler (1962) : stratégie => structure
Stratégie simple (1 seule gamme de produit) et organisation simple
au départ. L’organisation prend de l’ampleur, les stratégies se
sophistiquent.
=> Stratégie de différenciation : organisation innovante
(organique).
=> Stratégie par les coûts : organisation stable et efficace
(mécaniste).
50
3) Structuration organisationnelle :
quelques applications
Structure simple
Niveau de spécialisation et de formalisation faible
Centralisation forte
organisation « plate » (peu de niveaux hiérarchiques) ; TPE/PME
C’est le cas de la plupart des entreprises à leur naissance
Avantages : rapidité, flexibilité, fonctionnement à moindre coût,
responsabilités bien définies.
Inconvénients : faible efficacité dans des grandes organisations
(manque de règles, surcharge d’informations en haut de la pyramide
et lenteur de la décision, forte prise de risque car la stratégie dépend
d’un seul homme – besoin de décisions de tiers).
51
3) Structuration organisationnelle :
quelques applications
Bureaucratie
Les structures simples évoluent avec le temps : accroissement des
effectifs et formalisation des règles de travail.
Instauration de normes et de procédures, création de départements,
ajout de niveaux de management afin de coordonner les activités de
chaque division.
C’est la naissance de la bureaucratie (ex. de MSF).
Deux options :
Départementalisation par fonction : structure fonctionnelle
Départementalisation par produit : structure divisionnaire
52
3) Structuration organisationnelle :
quelques applications
Structure fonctionnelle
Organisation dans laquelle des activités similaires et liées entre elles
sont regroupées.
Resp.
Ingénierie
Directeur d’usine
Resp. SI Resp. RHResp.
Comptabilité
Forces : économies d’échelle par la spécialisation du travail, limitation
de l’emploi redondant de personnel.
Faiblesses : les objectifs fonctionnels prennent le pas sur les vrais
objectifs de l’entreprises, isolement des fonctionnements, pas
d’échanges et de transversalité.
53
3) Structuration organisationnelle :
quelques applications
Structure divisionnaire
Organisation composée d’unités ou de divisions indépendantes
VP
Combustible
Président
VP Produits
Chimiques
VP
Lubrifiants
Marketing
Financement
Production
Marketing
Financement
Production
Marketing
Financement
Production
54
3) Structuration organisationnelle :
quelques applications
Structure divisionnaire
Autonomie des divisions dans le pilotage de la performance et la
prise de décisions stratégiques et opérationnelles.
Le siège est là pour offrir un soutien (services financiers et légaux) et
se comporter comme un observateur externe, coordonnant et
contrôlant l’ensemble des divisions.
Avantages : priorité accordée aux résultats, libération du personnel
des tâches administratives.
Inconvénients : redondance des activités et des ressources (chaque
division est par exemple dotée d’un service MKT) ; la répétition de
fonctions augmente les coûts à supporter et réduit l’efficacité.
55
3) Structuration organisationnelle :
quelques applications
Structure matricielle
Organisation combinant des éléments des structures fonctionnelles et
divisionnaire dans laquelle des spécialistes issus de départements
fonctionnels sont affectés à un ou plusieurs projets ou types d’unités
sans la coupe d’un ou plusieurs chefs de projets ou responsables
d’unités.
56
3) Structuration organisationnelle :
quelques applications
Conception
et
ingénierie
Production Achats Comptabilité RH
Projet
A
Projet
B
Projet
C
Groupe
conception
Groupe
achats
Groupe RHGroupe
comptabilité
Groupe
production
Groupe
conception
Groupe
conception
Groupe
production
Groupe
production
Groupe
achats
Groupe
achats
Groupe
comptabilité
Groupe
comptabilité
Groupe RH
Groupe RH
57
3) Structuration organisationnelle :
quelques applications
Les employés possèdent au moins 2 supérieurs : le responsable du
département et le chef de projet. Pour garantir un travail efficace, les
deux managers doivent communiquer régulièrement, coordonner
leurs ordres et résoudre les conflits ensemble.
Avantages : faciliter la coordination des projets interdépendants tout
en conservant les économies obtenues en regroupant des
spécialistes.
Inconvénients : sème la confusion et entraîne les luttes de pouvoir ;
en laissant de côté le principe de la chaîne hiérarchique, elle ouvre la
porte à l’ambiguïté (qui dépend effectivement de qui ?) et entraîne
des jeux d’influence.
58
3) Structuration organisationnelle :
quelques applications
Structures en équipes
Organisation entièrement composée de groupes ou d’équipes de
travail.
Innovation organisationnelle : lorsque la structure fonctionnelle
ralentit la prise de décision et nuit au service offert.
Point de vigilance : apprendre à travailler en équipe et obtenir des
compensations adéquates (régime de rémunération adéquate).
59
La structure à l’international
Coordination globale
Elevée
Elevée
Faible
Faible
Réactivité
locale
60
3) Structuration organisationnelle :
quelques applications
L’organisation virtuelle
Organisation non délimitée par des frontières ou des catégories.
En réseau, cellulaire, sans frontière.
E-Bay : n°1 mondial du commerce en ligne («pas de stocks, pas
d’entrepôts, pas de vendeurs» alors que le CA frise les 10 mds de
dollars).
Abolition des hiérarchies classiques, équipes multidisciplinaires ayant
la décision et la responsabilité de leurs actions et résultats.
Réponse à la mondialisation des marchés et à la concurrence, qui
s’appuie sur le progrès technologique.
61
3) Structuration organisationnelle :
quelques applications
Le concept d’organisation apprenante
Organisation ayant développé la capacité d’évoluer en permanence
grâce à la participation active de tous les membres dans
l’identification et la résolution des problèmes liés au travail.
Le personnel effectue une gestion du savoir en diffusant et
partageant de nouvelles connaissances : source durable d’avantage
concurrentiel.
Organisation
apprenante
Partage de l’information
Direction : vision partagée et
Collaboration
Culture organisationnelle
Structure organisationnelle : sans
frontières, équipes, Empowerment
62
62
63
S2 – Les éléments clés d’une
organisation
2) La culture
organisationnelle
Culture organisationnelle : système
commun de signification élaboré au sein
d’une organisation et qui détermine, dans
une large mesure, comment les employés
agissent et réagissent en situation
64
1) Les caractéristiques de la culture
organisationnelle
1. Sentiment d’identification : les individus s’identifient à
l’organisation plutôt qu’à un type de poste
2. Priorité au groupe : collectif > individu
3. Intérêt pour les personnes : les décisions du management
prennent en compte les conséquences des résultats sur les
membres de l’organisation
4. Esprit d’intégration : les unités de l’organisation sont
encouragées à fonctionner de façon coordonnée et
interdépendante
5. Tolérance au risque : les membres sont encouragés à faire
preuve d’initiative, d’innovation et d’anticipation des risques
6. Critères de récompense : les avantages (augmentation de
salaires, promotions) sont accordés selon des critères de
performance plutôt que l’ancienneté ou de favoritisme
65
2) Notions proches de la culture
L’idéologie
Le discours de dirigeants qui précise à la fois le périmètre et les
limites de son action, et les moyens qu’il a choisis de mettre en
œuvre pour atteindre les objectifs de son champ d’action.
Les croyances et valeurs
Vision commune des membres de l’organisation sur les techniques et
les mécanismes a priori les plus adéquats au bon fonctionnement du
groupe (importance pour la cohésion du personnel).
Les symboles
Verbaux : argot professionnel, le vocabulaire maison, le
tutoiement...
Matériels : modes vestimentaires (Friday wear), logo, style
architectural (McDo), la présence ou l’absence de communication
66
2) Notions proches de la culture
Les mythes
Souvent incarnés par des personnages : vision amplifiée voire
déformée de l’histoire de l’entreprise et de ses réussites.
Les rites
« Grand messe » annuelle de présentation des résultats financiers, le
pot organisé à l’occasion des départs en retraite, l’entretien annuel,…
Les tabous
Reflètent les craintes de l’entreprise, sujets dont on ne doit pas
parler,…
67
3) Composantes internes et externes
de la culture d’entreprise
Les composantes externes
Culture nationale :
Entreprise japonaise (drapeau, charte, chants collectifs… ensemble
cohérent avec les cercles de qualité.
Entreprise française : individualisme, respect dû à un chef qui reste
distant, crainte de l’incertitude.
⇒nette propension française pour les structures bureaucratiques.
Idéologies et religions
68
3) Composantes internes et externes
de la culture d’entreprise
Les composantes internes
L’histoire de l’entreprise
Les propriétés socioculturelles
Le capital culturel : qualification des membres de l’organisation
(diplômes) et dépend des comportements de chacun.
Le capital économique : rémunérations et biens de l’agent.
Le capital social : tissu relationnel
Les combinaisons de savoirs
Savoir-faire : métier de l’entreprise
Savoir-être : comportements, type de relations
Savoir-dire : communication interne et externe
69
S2 – Les éléments clés d’une
organisation
3) Le changement et
l’innovation
Changement : modification durable apportée à
l’environnement, la structure, la technologie, ou
au personnel d’une organisation en vue d’une
amélioration significative de son fonctionnement
et de ses résultats.
Innovation : processus de transformation
d’une idée créative en produit, service ou
méthode appliquée.
70
1) Le changement
Trois catégories de changement
1. Structure : relations d’autorité, coordination de mécanismes,
refonte de postes, éventails du contrôle
2. Technologie : processus de travail, méthodes de travail,
équipement
3. Personnel : attitudes, attentes, perceptions, comportement
71
1) Le changement
Les forces du changement
Le changement vient-il de l’extérieur ?
France Télécom face aux nombreux opérateurs téléphoniques
offrant un service à moindre coût.
La Poste face aux rivaux agressifs tels que DHL ou UPS.
Plus généralement, le passage aux 35 heures et les nouvelles lois
sur l’aménagement du temps de travail.
Révolution technologique : Internet et le commerce électronique
dans la façon de connaître le client et de vendre ; nouvelles
chaînes de montage avec la robotisation et l’automatisation.
Nouveaux secteurs d’activités : Canon et Apple
72
1) Le changement
Le changement vient-il de l’intérieur ?
Redéfinition ou modification de la stratégie (secteur bancaire)
Introduction d’un nouvel équipement : nouvelle main d’œuvre,
nouveaux services, nouvelle coordination,…
Insatisfaction croissante des employés : absentéisme, démissions,
grèves,… et donc l’adoption de nouvelles règles et de nouveaux
modes de fonctionnement par la direction.
73
1) Le changement
Les deux visions du changement
Changer en eaux tranquilles (incrémental)
Décristallisation
Déplacement
Reconfiguration
K. Lewin – Le processus
de changement
74
1) Le changement
Changer en eaux vives (radical)
Environnements incertains et dynamiques
Exemple secteur automobile (General Motors) :
véhicules standards dépassés par véhicules sportifs, moteurs à
essence « cheval de bataille » des écologistes à la recherche d’un
carburant plus vert, réglementations publiques imposant une
baisse de la consommation, prix du gazole, attente de modèles
uniques de la part des clients, nouveaux venus (Kia, Hyundai),…
75
1) Le changement
La résistance au changement
Résistance
individuelle
Peur de perdre
quelque chose
de précieux
Peur de
l’inconnu
Sentiment que le
changement n’est
pas profitable à
l’organisation
Les changements effacent le connu
pour laisser place à l’ambiguïté et
l’incertitude
76
1) Le changement
Comment limiter la résistance au changement ?
Éducation et communication : aider les employés à percevoir la
logique du changement suggéré.
Participation : introduction des individus directement concernés par
le changement dans le processus de décision.
Aide et soutien : permettre aux employés de mieux gérer la peur
face au changement par le biais de conseils, thérapies, formations,…
Négociation : des attentes sont satisfaites en échange de
l’engagement à réduire la résistance.
Manipulation et cooptation : tentatives dissimulées pour exercer
une influence, y compris en déformant des faits pour rendre le
changement plus convaincant.
Coercition : lancer des menaces directes, employer la force.
77
2) L’innovation
Créativité : capacité de combiner des idées de façon unique ou
inhabituelle.
L’idée est d’amener les employés à sortir du cadre, à penser hors
des sentiers battus (projet Twingo)
Innovation : processus de transformation d’une idée en produit,
service ou méthode appliquée.
L’idée est de convertir un pouvoir créatif en résultats pratiques
(3M : scotch, post-it ; Intel sur le plan de la miniaturisation,…).
78
2) L’innovation
Comment encourager l’innovation ?
Les structures :
1. Les structures organiques => innovation (spécialisation moindre
et moins de règles à respecter).
2. Disponibilité de ressources abondantes : assumer le coût et
amortir les échecs dus aux processus d’innovation.
3. Communication fréquente => plus grande interaction entre les
départements => diminution des obstacles à l’innovation.
79
2) L’innovation
La culture d’innovation : favorise les expériences, récompense
les réussites autant que les échecs (les erreurs sont des
opportunités d’apprentissage).
Les caractéristiques :
1. acceptation de l’ambiguïté
2. tolérance au manque de réalisme
3. Faibles contrôles externes
4. Tolérance au risque
5. Tolérance du conflit
8080
1976: Création d’Apple: Steve Jobs fabrique
son 1er
ordinateur avec Steve Wosniak
1977: Création de l’Apple 2
1980: Apple entre en Bourse
1984: 1er
ordinateur d’Apple mis
en vente : le Macintosh
1988: sortie de l’iMac
2001: sortie du 1er iPod
2007: sortie du 1er iPhone
2010: sortie du 1er
iPad
(source: http://www.liberation.fr/economie/01012364092-les-dates-cles-de-l-histoire-d-apple)
8181
(source: http://economie.lefigaro.fr/_societes/action-apple.html)
CA: 35
milliards $
82
8319/01/2012
84
S2 – Les éléments clés d’une
organisation
4) Le management des
opérations et de la
chaîne de valeur
Management des opérations : étude et application
du processus de transformation
Chaîne de valeur : concept décrivant la totalité des
activités successives qui, à chaque étape, depuis la
manipulation des matières premières jusqu’au produit
fini placé entre les mains de l’utilisateur, ajoutent de
la valeur.
85
1) Le management des opérations
Personnels
Technologies
Capital
Équipements
Matériaux
Données
Processus de
transformation
Biens
Services
Ressources Produits
Processus qui s’applique à
l’ensemble des services de
l’entreprise : MKT, Finances,
Comptabilité, R&D, RH
86
1) Le management des opérations
Différences entre entreprises industrielles et de services
EI : production de biens matériels ; les MP se transforment en
produits identifiables… le processus de transformation est très clair.
ES : production de biens immatériels ; le processus de
transformation est opaque
Or, la plupart des nations industrialisées possèdent une économie
essentiellement tertiaire.
L’importance de l’amélioration de la productivité
Abaisser les coûts et proposer des tarifs compétitifs.
La mondialisation est à ce prix : McDo (réduction du temps de
cuisson des frites - 65 secondes contre 210), Skoda (production de
500 voitures/jour, deux fois plus qu’il y a 5 ans)
87
88
Hausse
de la
productivité
Meilleure
formation
du personnel
Organisation
du travail
plus efficace
Mécanisation
des tâches
Baisse
de l’emploi
à court terme
=
Hausse
de la
productivité
Hausse
de la
productivité
Hausse
de la
production
+ baisse du travail utilisé
88
89
A long terme
Hausse
de la
productivité
Baisse
des coûts
unitaires
Baisse
des prix
de vente
Hausse
de la
demande
Hausse
de la
production
Hausse
des
profits
Hausse de
l’investissement
Hausse
de l’emploi
à long terme
Source : inspiré de Hatier, 2004
89
90
2) La gestion de la chaîne de valeur
Logistique
achatetvente
(SCMetCRM)
Production
Marketing&
vente
Services
Infrastructure de la firme
Gestion des ressources humaines
Développement technologique
Activités principales
Activitésde
soutien
Marge
Approvision-
nements
La chaîne de valeur (Porter, l’avantage concurrentiel, 1986)
91
92
2) La gestion de la chaîne de valeur
Valeur : concept générique recouvrant les performances, les
caractéristiques, les particularités ou tout autre aspect d’un bien ou
d’un service pour lesquels le client se montre prêt à sacrifier
certaines ressources (échange d’argent contre de la valeur).
Dans la chaîne qui détient le pouvoir ?
Le fournisseur qui apporte les ressources et matières nécessaires ?
Celles-ci qui déterminent le prix et la qualité des produits ?
Le fabricant qui se charge d’assembler ces ressources ?
Le distributeur qui s’assure que le produit est disponible ?
Le client qui en a besoin ?
93
2) La gestion de la chaîne de valeur
Les conditions de réussite
Stratégie de
la chaîne de
valeur
Culture de l’entreprise
Ressources humaines
Coordination et collaboration
Investissement
technologique
Implication de l’encadrement Processus organisationnels
94
2) La gestion de la chaîne de valeur
Coordination et collaboration : échanges d’informations et
flexibilité dans la définition du rôle de chacun ; communication
ouverte entre tous les membres de la chaîne.
Investissement technologique : ERP, CRM, e-commerce,…
Processus organisationnels : cartographie, analyse des rôles,
relevé des dysfonctionnements, sources d’améliorations,…
synchronisation des activités et optimisation des interfaces.
3 axes : 1. Meilleure prévision de la demande
2. Collaboration entre les fonctions de la chaîne
3. Instaurer de nouvelles méthodes d’évaluation
Implication de l’encadrement : les managers doivent soutenir,
faciliter et promouvoir la mise en place et la pérennisation de la
chaîne de valeur.
95
2) La gestion de la chaîne de valeur
Ressources humaines : définition flexible des postes, processus
d’embauche efficace et effort conséquent en matière de formation
continue.
Culture d’entreprise : partage, collaboration, ouverture, flexibilité,
respect mutuel et confiance… entre les partenaires internes mais
aussi externes de l’entreprise.
96
2) La gestion de la chaîne de valeur
Les avantages d’une bonne gestion de la chaîne de valeur
Amélioration du service clients (44% des entreprises)
Réduction des délais de livraison (40%)
Réduction des coûts (40%)
Amélioration de la qualité (39%)
Réduction des stocks (35%)
97
2) La gestion de la chaîne de valeur
Les obstacles de la gestion de la chaîne de valeur
Obstacles
Aptitudes requisesRessources
humaines
Résistances
organisationnelles
Culture de
l’entreprise
98
2) La gestion de la chaîne de valeur
Résistances organisationnelles : refus ou réticence à partager
l’information, défiance face au changement,… obstacles à une
coordination et une collaboration étroites.
Culture d’entreprise : absence de confiance.
Aptitudes requises : faculté de configurer les produits de manière à
satisfaire clients et fournisseurs, capacité de former les partenaires
externes et internes.
Ressources humaines : faibles implication et volonté des salariés ;
peu de disposition à modifier les habitudes de travail.
99
2) La gestion de la chaîne de valeur
Le management des opérations aujourd’hui…
e-fabrication : outil de synchronisation de la production et des
attentes des clients ; signale les capacités disponibles, l’état des
commandes et la qualité des produits pendant la fabrication ; permet
de réduire les coûts (frais de maintenance par la baisse des stocks).
L’inventaire juste-à-temps : livrer les éléments au moment précis
où le processus de production l’exige au lieu de les stocker (Boeing,
Toyota) ; réduction des délais de réapprovisionnement et du coût des
stocks ; Kanban (meilleur flux de travail, diminution du temps de
fabrication, augmentation de la qualité).
Amélioration continue et contrôle de la qualité : processus
permettant de s’assurer que les unités produites correspondent aux
normes préétablies.
100
S3 – Les fonctions de l’organisation
1) La Production
La gestion de la production
comprend, à partir des choix
stratégiques, toutes les décisions
d’organisation et toutes les actions
de pilotage de la production.
101
1) Le système de production
La production est une activité humaine de transformation qui
génère des produits, que ce soit des biens ou services.
Pour produire, l’entreprise a besoin de nombreuses informations
venant de domaines variés :
•Les informations commerciales venues du marché ;
•Les informations techniques venues de l’entreprise ou de centres
de recherche,…
•Les informations d’organisation des machines et des hommes ;
•Les décisions stratégiques émanant de la direction ;
•Les informations financières d’investissement et d’exploitation.
102
1) Le système de production
Le processus de production se déroule en plusieurs étapes :
1. Connaître le marché : quoi vendre, sur quel segment de marché,…
2. Concevoir le produit : quelle forme, quelle fonction, quelle couleur,
…
3. Étudier et prévoir la manière de fabriquer, les composants à
utiliser, les équipements nécessaires, les investissements à
planifier et à financer,…
4. Organiser toutes les ressources internes et externes pour produire
(techniques et humaines).
5. Mettre en œuvre et piloter les étapes de transformation en
vérifiant les résultats des actions et en les corrigeant si nécessaire.
6. Transporter et distribuer les biens et services.
103
1) Le système de production
La Fonction de Production, acteurs et rôles
1. La direction de production : reliée à la DG, elle doit traduire les
objectifs globaux en objectifs de production et coordonner toute
l’activité de fabrication. Son influence touche les domaines
techniques, humains et financiers.
2. Les services opérationnels : le service de fabrication doit assurer la
production demandée en respectant les délais et la qualité requise
et le service d’expédition doit assurer la préparation et la livraison
des commandes en respectant aussi les délais et la qualité
requise.
104
1) Le système de production
3. Les services fonctionnels de production :
* Le bureau d’étude : à partir de prototypes, il définit les
moyens de production, les matières nécessaires pour fabriquer le
produit à grande échelle.
* Le bureau des méthodes : il recherche comment fabriquer le
produit au moindre coût, en optimisant les matières premières, la
main d’œuvre, les postes de travail.
* Le bureau d’ordonnancement : il coordonne au mieux les
moyens et les matières en évitant les attentes et les ruptures. Il
doit répondre à 4 questions : Quand lancer la fabrication ? Qui
fabriquera ? Où ? En combien de temps ?
* Le contrôle des fabrications : confrontation entre les quantités
de facteurs prévues et les quantités utilisées (contrôle de
conformité) ; contrôle de la qualité.
105
1) Le système de production
Le système de production
C’est l’ensemble des matières, équipements, processus opératoires
et opérateurs, indispensables à la production, ou en
interdépendance.
Il existe plusieurs modes d’organisation des systèmes de
production, en fonction de classification :
1. selon la destination : production sur stock ou production à la
commande ;
2. selon la quantité produite : unitaires ou par petits lots ; de
grande série
3. selon le processus technique : production discontinue ;
continue.
106
1) Le système de production
Selon la destination :
1. Production sur stocks : le système de production est géré à
partir des prévisions de demande, pour constituer des stocks de
produits finis soit pour des biens dont le délai de fabrication est >
au délai de livraison (vêtements, électroménager), soit pour
diminuer le coût de production des biens (tirage d’un livre à
10.000 exemplaires en une seule fois).
2. Production à la commande : le système de production ne
démarre qu’à partir d’une demande ferme (avion)
Entre ces deux extrêmes, il existe des solutions mixtes qui
panachent production sur stock (modules standards) et une
production à la commande (assemblage final et personnalisation).
C’est le cas de l’automobile.
107
1) Le système de production
Selon la quantité produite :
• Unitaire ou par petits lots : fabrication d’unités ou de petites
séries. Le produit est directement livré au client sans stockage –
biens dont l’unicité est nécessaire (film) ou d’équipement
important (immeuble).
• De grands lots ou de grande série : production de « masse ».
Elle peut se faire en ateliers séparés ou sur une ligne
d’assemblage (automobile).
Cette production implique la standardisation, c’est-à-dire la
possibilité de spécifier et d’unifier les caractéristiques des produits.
Elle permet l’interchangeabilité des composants en éliminant les
variétés inutiles.
108
1) Le système de production
Selon le processus technique :
• Production discontinue : la fabrication comprend plusieurs
étapes qui se succèdent obligatoirement mais le processus peut
être interrompu (automobile).
• continue : les opérations techniques sont insécables. Ce type
d’organisation se caractérise par un flux important et régulier de
matières entrant dans un système et subissant des
transformations successives en continu (sidérurgie, pétrochimie…).
109
1) Le système de production
La gestion de la production
La gestion de la production comprend l’organisation et le pilotage
de la production. Il s’agit d’articuler :
• Les décisions stratégiques concernant les investissements de
capacité et de localisation, les choix de localisation externes et
internes pour organiser la production ;
• Les décisions tactiques et opérationnelles concernant l’organisation
et le pilotage de la production quant au volume, à
l’ordonnancement, au délai, à la qualité et au coût.
110
1) Le système de production
Synthèse
Gestion de la production
Organisation + Pilotage
Fonction de la production
Direction de la production
Études Méthodes Ordonnancement Ateliers Contrôle Qualité
Système de production
Commande/stock – Unité/masse – Continue/discontinue
111
1) Le système de production
Perspectives (1)
Adaptation des stratégies productives à l’environnement
1. 1ère moitié du 20ème siècle :
1. demande > offre mais sans exigence de qualité et stable dans
le temps ; peu de concurrence ; technologie simple et rigide.
2. Objectif de productivité : standardisation des produits,
recherche d’économies d’échelle et effets d’expérience avec
production en grande série ; division du travail.
2. Problématique actuelle :
1. offre > demande avec forte concurrence ; demande instable ;
technologie flexible avec des machines polyvalentes.
2. objectifs de productivité et flexibilité, augmentation de la qualité
et réduction des délais : différenciation des produits ; production
112
1) Le système de production
Perspectives (2)
Les décisions stratégiques en production :
1. Quelle capacité de production est nécessaire ? Quel investissement
faut-il prévoir ?
2. Quelle localisation de la production ? Faut-il fabriquer dans le pays
de l’entreprise, délocaliser dans un autre pays ?
3. Quel partenaire faut-il choisir . Faut-il faire seul ou sous-traiter
une partie, externaliser certains éléments ?
113
2) L’organisation de la production
De l’optique taylorienne à l’optique toyotiste
1. L’organisation taylorienne de la productivité
* Choix sur les produits en quantité et qualité de production
(standardisation des produits permettant une production en
grande série, économie d’échelle et réduction des frais fixes).
* Aménagement spatial : les machines de même spécialité sont
regroupées sur un même espace.
* Qualification des opérationnels et temps de travail :
spécialisation par tâches et par machines (division très fine du
travail et rémunération à la productivité donc au nombre de pièces
faites par jour)
114
2) L’organisation de la production
2. Une organisation toyotiste pour la flexibilité et la
productivité
* Choix sur les produits en quantité et qualité : la production
fonctionne sur des petites séries de produits différentes, mais dont
la rentabilité est assurée par la flexibilité des machines. Pour
réduire les coûts, simplification des composants et du processus
de production, et modularité.
* Qualification des opérationnels et temps de travail : machines
multifonctions, employés polyvalents, enrichissement des tâches
* Aménagement spatial : positionnement selon la ligne de
fabrication du processus.
Entrée de
pièces
SoudurePerceusePresse
PeintureSortie de
pièces
115
2) L’organisation de la production
La qualité totale
Ensemble de principes et de méthodes organisées en stratégie
globale visant à mobiliser toute l’entreprise pour obtenir une
meilleure satisfaction du client à moindre coût. Elle doit répondre à
5 impératifs :
1. Conformité
2. Mesure
3. Excellence
4. Prévention
5. Responsabilité
116
2) L’organisation de la production
Les plans d’amélioration de la qualité
Ils comportent 3 axes :
1. Technique : mettre en œuvre tous les moyens pour se
rapprocher du « zéro défaut » et réduire les sources de non qualité
pour les produits et les processus de fabrication.
2. Humain : exploiter, gérer les compétences et le savoir-faire du
personnel pour améliorer leur participation et donc réduire les
défauts.
3. Organisationnel : simplifier et améliorer l’organisation physique
et intellectuelle du travail de tous les postes.
117
3) Le pilotage de la production
Le pilotage par l’amont
Le point de départ est une demande prévisionnelle : anticipation
d’une demande pour déterminer les quantités à produire.
3 étapes :
1. Élaboration d’un plan directeur de production (PDP) ;
2. Détermination de la planification des besoins en composants
(MRP) ;
3. Ordonnancement du lancement et du suivi des processus de
production
118
3) Le pilotage de la production
Structure d’un système MRP
Commandes
fermes
Prévisions
Plan Directeur de Production
Que doit-on produire ?
A quelle date
Logiciel MRP – Planification des
besoins en composants
Gammes de
fabrication/Donnée
technique
Stocks
Disponible/en
commande/délais
Ordonnancement
Lancement
1
3
4
2
119
3) Le pilotage de la production
Le pilotage par l’aval
Le point de départ se situe au niveau d’une demande réelle du
marché aval. Les entreprises doivent alors « tendre les flux ».
Démarche du Japon cherchant à réduire les coûts et les délais, et
améliorer la qualité (sans attente, ni stocks).
Principe du juste-à-temps (JAT) : produire au moment où la
demande le désire, la quantité suffisante.
Conditions de fonctionnement :
1. Fiabilité des délais de réponse et des machines
2. Réduction de la taille des lots
3. Polyvalence des hommes et des machines
4. Bonne circulation des informations
120
3) Le pilotage de la production
L’informatique et la production
La productique
Utilisation des techniques informatiques visant l’amélioration de la
productivité industrielle :
CAO (conception assistée par ordinateur) : planche à dessin
électronique
FAO (fabrication assistée par ordinateur) : transcrire les dessins
venant de la CAO en tâches de fabrication
121
S3 – Les fonctions de l’organisation
2) L’Approvisionnement
L’approvisionnement est lié au processus
de production et de vente. Il concerne
l’achat, le transport, le stockage, en
amont et aval de la production.
122
1) Acheter
Demande : biens et services
MKT : matériel publicitaire, échantillons
FIN/COMPTA : imprimés, matériel/logiciel
R&D : prototypes, nouvelles matières et pièces
PROD : MP, pièces, équipements
PERSO : uniformes/casques, soins d’urgence
AUTRES : Fournitures de bureau, entretien des propriétés
Politique d’entreprise
Achats locaux, liquidités, Crédit,
JAT, Service
Marché
Fournisseurs, sous-traitants,
transporteurs
Approvisionnement
Besoins satisfaits par rapport à
Qualité exigée, volume requis, délai fixé, lieu de livraison, coût minimal
123
1) Acheter
Le processus d’approvisionnement
Il consiste à répondre à plusieurs questions :
Quel produit ou matières faut-il acheter ?
En quelle quantité ?
Quand, où et à qui ?
Comment faut-il l’acheter?
124
1) Acheter
Constatation d’un besoin
Demande d’un achat
Choisir le fournisseur / négocier
Passer commande / achat
Contrôler / délai de livraison
Contrôler / qualité et quantités livrées
Contrôler / facture
Documentation,
études
comparatives
Mettre à
disposition du
demandeur
Déclencher le
règlement
125
1) Acheter
Les critères de choix du fournisseur
Qualité,
Prix,
Délai de livraison
Conditions de paiement
+ organisation commerciale, technicité, stabilité et valeur humaine
du fournisseur
Remarque : les impératifs de qualité, de rapidité, de flexibilité
poussent les producteurs à améliorer leurs relations avec les
fournisseurs sous forme de chartes de partenariat par exemple
(co-pilotage de l’approvisionnement fondé sur la confiance et le
respect)
126
2) Gérer les stocks
Le rôle des stocks
Régulation : ajuster le flux des livraisons au flux des consommations
Un stock de MP permet d’amortir les fluctuations de délais et de
quantités du fournisseur pour livrer.
Un stock d’encours permet d’amortir les arrêts et les pannes de
machines sans bloquer tout le processus de production.
Un stock de PF permet de satisfaire la demande et d’amortir ses
fluctuations.
Le stock permet donc de concilier des objectifs contradictoires de
temps, de délais, de quantité et de rythme.
127
2) Gérer les stocks
Le rôle de régulation est lié à d’autres objectifs
Économique : lien ente quantité achetée et coût (mais attention
un gros stock financé par l’entreprise grève sa trésorerie).
Commercial : un service de meilleure qualité peut être proposé au
client avec des délais rapides de livraison grâce à un stock de PF.
Financier : l’entreprise peut essayer de se prémunir contre une
spéculation ou d’en bénéficier en stockant des denrées coûteuses
ou dont les cours fluctuent beaucoup.
128
2) Gérer les stocks
Les coûts liés au stock
Coût du stock
Coût d’achat des
articles stockés
Coût de gestion
du stock
Coût d’obtention des
commandes
Coût de possession du
stock
Coût pénurie
129
3) Gérer les flux – Supply Chain
Définition de la logistique
La première approche de la logistique provient du domaine
militaire : c’est la manière de résoudre les problèmes de transport
et de ravitaillement des armées.
La logistique cherche à maîtriser les flux physiques de
marchandises tout au long du processus de production.
« C’est l’ensemble des activités ayant pour but la mise en place au
moindre coût d’une quantité d’un produit à l’endroit et au moment
où une demande existe » (ASLOG).
130
« C’est l’art pratique de déplacer les
armées et de les ravitailler en
établissant et organisant leurs lignes de
ravitaillement. »
Jomini A.H., Colson B., L’art précis de la
guerre, 2001
130
131
132
132
133
3) Gérer les flux
Logistiques de production et de distribution
Logistique de production (amont)
• Achats et transport de matières premières
• Circulation interne des matières et des pièces entre les postes de
travail
• Stockage des encours et des produits finis (entrepôts)
Logistique de distribution (aval)
• Transport des PF chez les clients et distributeurs
• Stockage chez le distributeur
• Distribution
134
3) Gérer les flux
Importance de la logistique
La logistique et la production
La logistique conditionne le rythme et le délai de fabrication. Une
bonne gestion des flux physiques de marchandises doit permettre
à la fonction de production :
* de ne pas perdre de temps en attente ou rupture de stock tout
au long du processus de production
* de réduire les délais donc les coûts de fabrication
* de mieux gérer les stocks de matière et de produits.
Ce choix de gestion consiste à déterminer s’il vaut mieux effectuer
un plus grand nombre de livraisons de petites quantités à
périodicité rapprochée ou une livraison plus importante mais moins
fréquemment : il faut ainsi équilibrer les coûts de transport et les
135
Exemple de Smartville en Moselle
http://visiteallemagne.wordpress.com/2012/02/07/visite-usine-smart/
135
136
137
3) Gérer les flux
La logistique et la commercialisation
Influence sur la fonction commerciale :
• En améliorant les flux avec les fournisseurs en amont et la
distribution en aval
• En devenant un élément qualitatif de service, ce qui peut
permettre à l’entreprise de se différencier de ses concurrents
(délai de mise à disposition, emballage, facilité de mise en route,
maintenance et SAV).
138
139
Comment cette entreprise fait-elle pour vendre à moindre coût et où récupère-t-elle l’argent
qu’elle perd en cassant les prix ?
 Des gros volumes et des paquets plats
 L’efficacité au service des prix bas
L’arrosoir Vallö
 Source : http://www.ikea.com/fr/fr/catalog/products/50209295/
140
Une logistique performante:
- Changement de collections toutes les deux semaines
(Renouvellement des besoins chez les clients, achats réguliers)
- Redistribution des invendus dans d’autres pays
(Pas de perte de marchandises, peu de stocks)
http://blog.lefigaro.fr/social/2012/03/emploi-des-jeunes-loperation-e.html
141
 Baisse du taux d’abandon du panier: les surprises en bout de course
sur le coût réel de la commande.
 Augmentation du panier moyen: car les clients ne sont plus freinés
par les coûts supplémentaires engendrés par le poids grandissant de leur
commande.
 Booster les ventes: en communiquant sur les frais de port offert pour
un produit ou une gamme de produits (pour faire du déstockage par
exemple ou promouvoir un nouveau produit)
 Fidéliser ses clients: en leur offrant les frais de port pour chaque
nouvelle commande.
http://strawberrymag.com/2011/11/28/sarenza-elu-meilleur-e-shop-mode-2011/
http://
www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/enquete/spartoo-contre-sarenza-le-match/la-politique-de-frais-de-ports-conditionne-la-gestion-logistique.shtml
142
3) Gérer les flux
La logistique comme facteur de compétitivité et de flexibilité
Vision transversale de la logistique
• Outil stratégique au service du management : fournit une analyse
globale de l’organisation et aide ainsi aux décisions MT/LT
• Source d’avantage concurrentiel : maîtriser les délais
d’approvisionnement, le délai de réponse au client, les flux internes
dans le temps total de fabrication (+ de 80 %).
Au final, la logistique assure une continuité de circulation physique
des produits pour réduire les délais de livraison et affecte des
regroupements de produits en circulation pour réduire le coût des
opérations physiques.
143
3) Gérer les flux
Conditions de réussite de la logistique
Les dimensions
1. Technique : gérer toutes les activités classiques de transport et de
stockage (machines, matériels de transport, de levage,
personnels, fournisseurs, sous-traitants)
2. Fonctionnelle : optimiser globalement le réseau de circulation de
tous les produits dans l’entreprise sans cloisonner les fonctions
(approche processus pour minimiser les coûts et les délais).
La maîtrise des flux
Importance des systèmes d’informations : planifier, organiser et
contrôler les flux physiques (EDI).
144
TRACING

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Cours de structuration et fonctionnement de l’entreprise

  • 1. julien.batac@u-bordeaux4.fr 1 Plan du cours Section 1 : L’organisation et le management aujourd’hui Section 2 : Les éléments-clés d’une organisation Section 3 : Les fonctions de l’organisation
  • 2. 3 S1 - Introduction au concept d’organisation 1) Généralités
  • 3. 4 1) L’entreprise, une notion multiforme et plurifonctionnelle DEF : l’entreprise est un agent économique dont la fonction essentielle est de produire et/ou de distribuer des biens et services qui ont vocation à être vendus. 2 fonctions : 1) économique : production de B&S pour la satisfaction des besoins des consommateurs. 2) sociale : employer des individus qui ont des aspirations à exaucer.
  • 4. 5 2) La diversité des classifications des entreprises a) Les critères économiques * Par branche (agriculture, agroalimentaire, énergie, transport, bâtiment, commerce, télécommunications, assurance,…) * Par secteur (primaire - agriculture, pêche -, secondaire - bâtiment et industrie -, tertiaire - services -, quaternaire - NTIC -) * Par taille (effectif) : - TPE (entre 0 et 9 salariés) : commerce, artisanat - PME (de 10 à 49) : service, informatique, conseil - GE (de 50 à XXX) : multinationales
  • 5. 6 2) La diversité des classifications des entreprises Les critères juridiques * Le secteur public - sociétés publiques : bénéficient de la personnalité morale - les quasi-sociétés publiques : administrations qui vendent 50% de leur production sur le marché (La Poste). * Le secteur privé : - sociétés de capitaux : SA, SARL,… - sociétés de personnes : SNC (pas de dissociation entre l’entreprise et le propriétaire) et société en commandite simple.
  • 6. 7 S1 - Introduction au concept d’organisation 2) Aux sources du management contemporain
  • 7. 8 1) L’école classique du management • Le Taylorisme 1911 : « one best way » / manière optimale de réaliser une tâche. Objectif : obtenir des gains de productivité de 200 % (direction des managers et obéissance des ouvriers) Principes : 1/ Rémunération au rendement comme outil de motivation 2/ Affectation précise des tâches en fonction des compétences des ouvriers 3/ Répartition des tâches : supervision/managers et production/ouvriers En 1908, le montage de la Ford T demande 12H20 En 1920, il demande 1H20.
  • 9. 10 1) L’école classique du management 2) Fayol : théorie administrative générale Principes : * Division du travail : améliore l’efficacité et le rendement * Autorité des managers et discipline : respect des règles * Unité de commandement : un seul chef * Subordination des intérêts individuels à l’intérêt général * Rémunération : salaire en contrepartie du service rendu * Hiérarchie : voie de communication privilégiée * Stabilité du personnel : faible turn-over * Initiative : incitation des employés à suggérer et initier de nouvelles idées
  • 10. 11 1) L’école classique du management 3/ Le modèle bureaucratique de Weber * Division du travail * Hiérarchisation du travail * Règles et normes formelles * Impersonnalité
  • 11. 12 2) L’école des relations humaines Owen (1800) : reproche aux industriels de mieux traiter les équipements que leurs ouvriers. Follett (1900) : vision humaniste de l’entreprise ; la logique de responsabilité est préférable à celle d’obéissance ; managers et ouvriers partenaires d’un seul et même groupe. Munsterberg (1913) : père de la psychologie industrielle – adoption de tests psychologiques pour améliorer la sélection des employés ; formation ; étude du comportement humain afin de déterminer les techniques de motivation efficaces. Barnard (1938) : le fonctionnement de l’entreprise repose sur un ensemble d’interactions sociales ; la principale fonction du manager consiste à communiquer avec les employés et à les stimuler
  • 12. 13 2) L’école des relations humaines Mayo (1910) : expériences sur la redéfinition des postes, l’aménagement du temps de travail, l’introduction de périodes de repos, des grilles de salaires individuelles et collectives. ID : les normes et références sociales ont plus d’impact sur le rendement que le système de rémunération (lien étroit entre sentiment et comportement). Rémunération => Motivation => Performance ???
  • 13. 14 3) Synthèse Début du 20ème siècle : Économie de production et recherche de rendements d’échelle. Recherche de méthodes visant des gains de productivité dans un monde du travail très inefficace (pas de planification, ni d’organisation). Création de nouveaux emplois, baisse des coûts de production, élévation du niveau de vie. Années 30 : Remise en cause d’une vision trop mécaniste des ouvriers et contexte de la crise de 1929. Réduction du sentiment d’aliénation et amélioration du rendement des ouvriers ; redonner confiance à une nation sinistrée en humanisant l’environnement de travail (E.U.).
  • 14. 15 3) Synthèse Le management aujourd’hui : L’entreprise est liée à un ensemble de parties prenantes (État, syndicats, concurrents,fournisseurs, clients, lobbies). Le travail du manager consiste à coordonner toutes ces composantes afin d’atteindre les objectifs fixés. Contrainte des entreprises : - Taille : problèmes de coordination et inefficacité - TIC : influence sur les structures, les modes de gestion et les systèmes de contrôle - Incertitude environnementale : concurrence, lois, modes et tendances,… - Humains : leadership, techniques de motivation, définitions de postes
  • 15. 16 S1 - Introduction au concept d’organisation 3) Management, la nouvelle donne
  • 16. 17 1) L’évolution du monde 1) Changements radicaux dans l’environnement des entreprises 1890 : 90% des activités humaines découlent de l’agriculture 2010 : 5% de la MO mondiale nourrit la planète Jusqu’au 60’s : vague d’industrialisation, production de masse, emplois spécialisés, naissance des ouvriers. 2010 : tertiarisation avec création d’emplois dans 2 domaines : services avec peu de qualifications (restauration rapide, aide- soignant,…) & celui du savoir (infirmiers, comptables, enseignants, ingénieurs, concepteurs de logiciels). Poussée des entreprises virtuelles (« point.com »)
  • 17. 18
  • 18. 19  Ancienne économie  Frontières bloquent concurrence  TIC : renforce la hiérarchie  Offres d’emploi : ouvriers  Population homogène  Économie portée par de grandes firmes  L’entreprise s’impose au client  Nouvelle économie  Disparition des frontières  TIC : modes de création, de stockage et de partage de l’info  Offres d’emploi : travailleurs du savoir  Diversité culturelle  Économie portée par des petites sociétés  Le client impose sa vision des affaires 1) L’évolution du monde
  • 19. 20 1) L’évolution du monde 2) Le marché mondial Mondialisation de la production : sous-traitance (informatique, textile) en Chine, Inde et dans les PED (Maghreb, Europe de l’Est,…). Mondialisation de la consommation : McDo, Nike,… Concept de Village Mondial : monde sans frontières de production et de commercialisation de B&S à travers la planète. Concept de Multinationale : opère simultanément dans 2 pays ou +, mais reste installée dans son pays d’origine (Michelin, L’Oréal, Renault, Danone,…) ; Concept d’entreprise transnationale : décision au niveau local (adaptation des stratégies MKT – McDo).
  • 20. 21 1) L’évolution du monde 2) L’influence du marché mondial sur les organisations Les étapes de la mondialisation : 1 – Réponse passive : exportation à l’étranger 2 – Engagement initial manifeste : embauche de représentants à l’étranger ou accords avec des fabricants locaux 3 – Opérations internationales établies : licences/franchises, joint- ventures et filiales étrangères.
  • 21. 22 Evolution des droits de douanesEvolution des droits de douanes des pays industrialisés sur 50 ans.des pays industrialisés sur 50 ans. Olivier BRUEL, Management des achats
  • 22. 23 Evolution des exportations desEvolution des exportations des pays industrialisés sur 50 ans.pays industrialisés sur 50 ans. Olivier BRUEL, Management des achats
  • 23. 24 24 ½ milliard de litre d’eau/an : 600 bouteilles/min. Pas d’accès à l’eau potable pour 40% de la population. http://www.consoglobe.com/soda s-gaz-alternatives-2835-cg
  • 24. 25 PIB/hab: 45,000$ (USA) 34,000$ (France) 16,000$ (Russie) 4,000$ (Maroc) 1,000$ (Ethiopie) 400$ (Burundi) http://www.atout- finance.com/inegalites- economiques-dans-le- monde.php 25
  • 27. 28 2) L’évolution des technologies Depuis les 80’s : robotisation, automatisation, microprocesseurs, réunions virtuelles Remplacement de l’intervention humaine : chaîne d’assemblage PSA, Mercedes, GM (soudure, peinture) ; banque en ligne. Avantages des TIC : liberté géographique et temporelle (ordinateurs portables, Internet). Points de surveillance : exige plus de compétences chez les employés (emplois experts) oblige les entreprises à innover constamment (rapidité de la concurrence et mimétisme)
  • 28. 29 2) L’évolution des technologies Les e-organisations Confusion entre e-Commerce (transaction se produisant lorsque des données sont traitées et transmises via Internet) et e-Business (activités nécessaires à une entreprise basée sur Internet). Total des dépenses sur le Net en 2012 : 50.000 milliards de dollars (132 en 2000). Mais 90% des ventes réalisées en B to B (Intel vend des puces à Compaq). 2 défis majeurs : Maintenir une communication à distance efficace Garantir la réalisation des objectifs de performance malgré la décentralisation du travail.
  • 29. 30 3) La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) Quel engagement de la responsabilité des entreprises face à la discrimination envers les femmes et les minorités ? Industrie du tabac et les conséquences sur la santé ; Banques et pratiques financières ; fermetures d’usine ; sous-traitance RSE : recherche d’autre chose que le seul profit économique et financier, qu’il s’agisse d’activités bénévoles, d’intérêt pour le système social dans son ensemble ou de sensibilité sociale. Actions caritatives, relations entre employés, qualité des produits, opérations dans des pays politiquement oppressés, recyclage des produits, pratiques de sécurité environnementale (« penser vert »).
  • 30. 31 3) La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) Arguments en faveur de la RSE : •Attentes du public/opinion publique en faveur d’objectifs sociaux •Bénéfices à long terme : meilleures relations avec la communauté et meilleure image de marque •Obligations éthiques : avoir une conscience •Image de marque : attirer plus de clients, avoir de meilleurs employés, accéder aux marchés financiers •Meilleur environnement : qualité de vie •Intérêts des actionnaires : amélioration à LT du cours des actions
  • 31. 32 3) La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) Arguments contre la RSE : •Non respect de l’optimisation des bénéfices : les organisations montrent une responsabilité sociale bien plus grande si elles servent uniquement les intérêts économiques •Dilution des objectifs : l’objectif premier des entreprises est la productivité économique •Coûts : répercussions sur le prix de vente du coût de la RSE •Manque de compétences : les managers savent peu de choses des questions sociales
  • 32. 33 4) Le travail est-il une denrée rare ? Quid du principe « en période de prospérité, on embauche et en période de vaches maigres, on licencie » ? => licenciements chez IBM, dans le secteur de la sidérurgie, de l’automobile ou du textile. Phénomène de réduction des effectifs (downsizing) : obtenir un gain de performance via des licenciements massifs. Pourquoi une telle tendance ? gains de flexibilité pour mieux répondre aux changements structures plates permettant les programmes de qualité Externalisation : recours à des partenaires externes => redimensionnement visant à aligner la taille de l’effectif sur les objectifs à atteindre Main d’œuvre occasionnelle : travailleurs à temps partiel, temporaire ou sur contrat, disponibles pour répondre à des besoins ponctuels
  • 33. 34
  • 34. 35 5) Le client au centre du processus managérial Henry Ford : « Nos clients peuvent avoir une voiture de la couleur qu’ils veulent tant que c’est noir » Stew Leonard (PDG du plus grand groupe laitier mondial) : « Règle n°1, le client a toujours raison ; règle 2, si jamais le client a tort, relire la règle 1 ». Demande des clients aujourd’hui : service plus rapide, de meilleure qualité et moins cher. Réponse des entreprises : personnalisation de masse, assistance par téléphone gratuite, croissance du commerce électronique et de la VPC, soldeurs, obsession de la qualité,…
  • 35. 36 5) Le client au centre du processus managérial Les entreprises peuvent-elles améliorer le service à la clientèle ? Services : 75 % des postes du privé aux EU et Canada ; 60 % en France… Lien entre performance et satisfaction du client : 5 % d’amélioration dans l’attitude des salariés => + 1,3 % de satisfaction des clients => + 0,5 % des bénéfices soit un gain de 200 millions de dollars (Sears – Chaîne de grands magasins). Méthode : instauration d’une culture orientée client (personnel aimable et poli, disponible, informé, réactif aux besoins exprimés et désireux de faire plaisir - Décathlon).
  • 36. 37 5) Le client au centre du processus managérial Les facteurs clés d’une culture orientée client Empowerment (ou responsabilisation) : refonte des fonctions, des missions et des méthodes de management permettant d’augmenter la participation et la responsabilisation des employés face aux prises de décision les concernant. L’employé doit afficher un comportement de citoyen responsable et avoir l’esprit d’initiative. Les actions à entreprendre par la direction Sélection (Virgin, Southwest – esprit d’initiative, avenant) ; Formation (SNCF, France Telecom - meilleure connaissance du produit, écoute active, patience, expression des émotions) ; Évaluation (objectifs de comportement : amabilité, esprit d’équipe) ; Récompenses (pécuniaires et promotionnelles).
  • 37. 38 5) Le client au centre du processus managérial L’intérêt pour la qualité Engagement de l’organisation à améliorer sans cesse la qualité d’un produit ou d’un service. Composantes : 1 – Priorité au client : interne et externe 2 – Recherche de progrès permanent : du produit fini jusqu’à la livraison en passant par la réponse aux plaintes et la politesse au téléphone 3 – Évaluations précises des progrès : valeurs réelles et cibles 4 – Empowerment : recherche et résolutions des problèmes 5 – Vers la labellisation : qualité interne & qualité externe (double outil de management).
  • 38. 39 S2 – Les éléments clés d’une organisation 1) Les structures organisationnelles Structuration organisationnelle : processus par lequel des managers conçoivent, développent ou modifient la structure de leur organisation
  • 39. 40 1) Les éléments clés d’une SO La spécialisation du travail Un individu effectue chaque étape d’une activité et non la tâche entière (chaîne de montage). Exploitation efficace de la diversité des compétences d’une organisation. Source de productivité accrue mais danger de l’ennui, la fatigue, du stress et au final une faible productivité et un fort turn-over.
  • 40. 41 1) Les éléments clés d’une SO La chaîne hiérarchique Un employé doit se référer à un seul supérieur hiérarchique (éviter les conflits de priorités). Si le concept de chaîne se justifie peu dans des PME, il reste pertinent dans beaucoup de situations et nombre d’entreprises. Le fait de trop coller à ce principe peut créer un manque de souplesse.
  • 41. 42 1) Les éléments clés d’une SO L’éventail de contrôle (ou de subordination) Nombre d’employés qu’un manager peut diriger de manière efficace : 6 employés maxi afin de conserver une certaine proximité de supervision. Aujourd’hui les entreprises ont augmenté cet éventail : plus les employés sont formés et expérimentés, moins le contrôle direct est nécessaire. D’autres variables interviennent: similitude entre les tâches effectuées, complexité, proximité physique des employés, degré de procédures standardisées, force du système de valeurs,…
  • 42. 43 1) Les éléments clés d’une SO L’autorité Droit inhérent à une position hiérarchique de donner des ordres et de les voir exécutés. Liée à la place occupée dans l’organisation Notion de délégation : les managers accordent une responsabilité proportionnelle. Donner de l’autorité sans responsabilité laisse la porte ouverte aux abus. Les différents types d’autorité : •Hiérarchique •Fonctionnelle : autorité revenant à certains postes et devant permettre de décharger, d’assister et de conseiller les détenteurs d’autorité hiérarchique (les experts).
  • 43. 44 1) Les éléments clés d’une SO Centralisation ou décentralisation Centralisation : l’autorité de prise de décisions est diffusée dans les niveaux inférieurs de l’organisation. Plus l’organisation est centralisée, plus les décisions sont prises à des niveaux élevés. Décentralisation : autorité de prise de décisions aux niveaux inférieurs de l’organisation. Aujourd’hui, phénomène de décentralisation avec des organisations plus complexes et des environnements évolutifs.
  • 44. 45 1) Les éléments clés d’une SO Départementalisation Regroupement dans des départements sous la direction d’un responsable Types de départementalisation : Fonction : regroupe les employés selon le travail effectué (comptabilité, RH, finances,…). Produit : selon les gammes de produit (chaussures pour femmes, chaussures pour hommes, habillement, accessoires, …) Client : selon les besoins des clients (vente en gros, détail) Emplacement : en fonction de la zone géographique desservie
  • 45. 46 2) Les ingrédients d’une bonne structure Structure mécaniste ou organique Mécaniste : structure bureaucratique affichant un niveau élevé de spécialisation, de formalisation et de centralisation. Relations hiérarchiques strictes Tâches stables et explicites Nombreuses règles Communication formalisée et verticale Autorité de décision centralisée Structures plus étendues
  • 46. 47 2) Les ingrédients d’une bonne structure Structure mécaniste ou organique Organique : organisation affichant un niveau faible de spécialisation, de formalisation et de centralisation en vue d’une meilleure adaptabilité de l’entreprise à son environnement Collaboration (verticale et horizontale), mode réseau Tâches flexibles, constamment redéfinies Peu de règles Communication informelle et latérale Autorité de décision décentralisée Structures plus plates
  • 47. 48 2) Les ingrédients d’une bonne structure Le lien environnement – structure Mécaniste : environnement stable Organique : contexte dynamique et incertain. Environnements dynamiques : concurrence mondiale, innovations en chaîne, gestion du savoir et demandes croissantes d’une qualité accrue et de livraison plus rapide de la part des clients. Organisations plus flexibles et rapides en conséquence : mécanistes => organiques.
  • 48. 49 2) Les ingrédients d’une bonne structure Le lien stratégie – structure Chandler (1962) : stratégie => structure Stratégie simple (1 seule gamme de produit) et organisation simple au départ. L’organisation prend de l’ampleur, les stratégies se sophistiquent. => Stratégie de différenciation : organisation innovante (organique). => Stratégie par les coûts : organisation stable et efficace (mécaniste).
  • 49. 50 3) Structuration organisationnelle : quelques applications Structure simple Niveau de spécialisation et de formalisation faible Centralisation forte organisation « plate » (peu de niveaux hiérarchiques) ; TPE/PME C’est le cas de la plupart des entreprises à leur naissance Avantages : rapidité, flexibilité, fonctionnement à moindre coût, responsabilités bien définies. Inconvénients : faible efficacité dans des grandes organisations (manque de règles, surcharge d’informations en haut de la pyramide et lenteur de la décision, forte prise de risque car la stratégie dépend d’un seul homme – besoin de décisions de tiers).
  • 50. 51 3) Structuration organisationnelle : quelques applications Bureaucratie Les structures simples évoluent avec le temps : accroissement des effectifs et formalisation des règles de travail. Instauration de normes et de procédures, création de départements, ajout de niveaux de management afin de coordonner les activités de chaque division. C’est la naissance de la bureaucratie (ex. de MSF). Deux options : Départementalisation par fonction : structure fonctionnelle Départementalisation par produit : structure divisionnaire
  • 51. 52 3) Structuration organisationnelle : quelques applications Structure fonctionnelle Organisation dans laquelle des activités similaires et liées entre elles sont regroupées. Resp. Ingénierie Directeur d’usine Resp. SI Resp. RHResp. Comptabilité Forces : économies d’échelle par la spécialisation du travail, limitation de l’emploi redondant de personnel. Faiblesses : les objectifs fonctionnels prennent le pas sur les vrais objectifs de l’entreprises, isolement des fonctionnements, pas d’échanges et de transversalité.
  • 52. 53 3) Structuration organisationnelle : quelques applications Structure divisionnaire Organisation composée d’unités ou de divisions indépendantes VP Combustible Président VP Produits Chimiques VP Lubrifiants Marketing Financement Production Marketing Financement Production Marketing Financement Production
  • 53. 54 3) Structuration organisationnelle : quelques applications Structure divisionnaire Autonomie des divisions dans le pilotage de la performance et la prise de décisions stratégiques et opérationnelles. Le siège est là pour offrir un soutien (services financiers et légaux) et se comporter comme un observateur externe, coordonnant et contrôlant l’ensemble des divisions. Avantages : priorité accordée aux résultats, libération du personnel des tâches administratives. Inconvénients : redondance des activités et des ressources (chaque division est par exemple dotée d’un service MKT) ; la répétition de fonctions augmente les coûts à supporter et réduit l’efficacité.
  • 54. 55 3) Structuration organisationnelle : quelques applications Structure matricielle Organisation combinant des éléments des structures fonctionnelles et divisionnaire dans laquelle des spécialistes issus de départements fonctionnels sont affectés à un ou plusieurs projets ou types d’unités sans la coupe d’un ou plusieurs chefs de projets ou responsables d’unités.
  • 55. 56 3) Structuration organisationnelle : quelques applications Conception et ingénierie Production Achats Comptabilité RH Projet A Projet B Projet C Groupe conception Groupe achats Groupe RHGroupe comptabilité Groupe production Groupe conception Groupe conception Groupe production Groupe production Groupe achats Groupe achats Groupe comptabilité Groupe comptabilité Groupe RH Groupe RH
  • 56. 57 3) Structuration organisationnelle : quelques applications Les employés possèdent au moins 2 supérieurs : le responsable du département et le chef de projet. Pour garantir un travail efficace, les deux managers doivent communiquer régulièrement, coordonner leurs ordres et résoudre les conflits ensemble. Avantages : faciliter la coordination des projets interdépendants tout en conservant les économies obtenues en regroupant des spécialistes. Inconvénients : sème la confusion et entraîne les luttes de pouvoir ; en laissant de côté le principe de la chaîne hiérarchique, elle ouvre la porte à l’ambiguïté (qui dépend effectivement de qui ?) et entraîne des jeux d’influence.
  • 57. 58 3) Structuration organisationnelle : quelques applications Structures en équipes Organisation entièrement composée de groupes ou d’équipes de travail. Innovation organisationnelle : lorsque la structure fonctionnelle ralentit la prise de décision et nuit au service offert. Point de vigilance : apprendre à travailler en équipe et obtenir des compensations adéquates (régime de rémunération adéquate).
  • 58. 59 La structure à l’international Coordination globale Elevée Elevée Faible Faible Réactivité locale
  • 59. 60 3) Structuration organisationnelle : quelques applications L’organisation virtuelle Organisation non délimitée par des frontières ou des catégories. En réseau, cellulaire, sans frontière. E-Bay : n°1 mondial du commerce en ligne («pas de stocks, pas d’entrepôts, pas de vendeurs» alors que le CA frise les 10 mds de dollars). Abolition des hiérarchies classiques, équipes multidisciplinaires ayant la décision et la responsabilité de leurs actions et résultats. Réponse à la mondialisation des marchés et à la concurrence, qui s’appuie sur le progrès technologique.
  • 60. 61 3) Structuration organisationnelle : quelques applications Le concept d’organisation apprenante Organisation ayant développé la capacité d’évoluer en permanence grâce à la participation active de tous les membres dans l’identification et la résolution des problèmes liés au travail. Le personnel effectue une gestion du savoir en diffusant et partageant de nouvelles connaissances : source durable d’avantage concurrentiel. Organisation apprenante Partage de l’information Direction : vision partagée et Collaboration Culture organisationnelle Structure organisationnelle : sans frontières, équipes, Empowerment
  • 61. 62 62
  • 62. 63 S2 – Les éléments clés d’une organisation 2) La culture organisationnelle Culture organisationnelle : système commun de signification élaboré au sein d’une organisation et qui détermine, dans une large mesure, comment les employés agissent et réagissent en situation
  • 63. 64 1) Les caractéristiques de la culture organisationnelle 1. Sentiment d’identification : les individus s’identifient à l’organisation plutôt qu’à un type de poste 2. Priorité au groupe : collectif > individu 3. Intérêt pour les personnes : les décisions du management prennent en compte les conséquences des résultats sur les membres de l’organisation 4. Esprit d’intégration : les unités de l’organisation sont encouragées à fonctionner de façon coordonnée et interdépendante 5. Tolérance au risque : les membres sont encouragés à faire preuve d’initiative, d’innovation et d’anticipation des risques 6. Critères de récompense : les avantages (augmentation de salaires, promotions) sont accordés selon des critères de performance plutôt que l’ancienneté ou de favoritisme
  • 64. 65 2) Notions proches de la culture L’idéologie Le discours de dirigeants qui précise à la fois le périmètre et les limites de son action, et les moyens qu’il a choisis de mettre en œuvre pour atteindre les objectifs de son champ d’action. Les croyances et valeurs Vision commune des membres de l’organisation sur les techniques et les mécanismes a priori les plus adéquats au bon fonctionnement du groupe (importance pour la cohésion du personnel). Les symboles Verbaux : argot professionnel, le vocabulaire maison, le tutoiement... Matériels : modes vestimentaires (Friday wear), logo, style architectural (McDo), la présence ou l’absence de communication
  • 65. 66 2) Notions proches de la culture Les mythes Souvent incarnés par des personnages : vision amplifiée voire déformée de l’histoire de l’entreprise et de ses réussites. Les rites « Grand messe » annuelle de présentation des résultats financiers, le pot organisé à l’occasion des départs en retraite, l’entretien annuel,… Les tabous Reflètent les craintes de l’entreprise, sujets dont on ne doit pas parler,…
  • 66. 67 3) Composantes internes et externes de la culture d’entreprise Les composantes externes Culture nationale : Entreprise japonaise (drapeau, charte, chants collectifs… ensemble cohérent avec les cercles de qualité. Entreprise française : individualisme, respect dû à un chef qui reste distant, crainte de l’incertitude. ⇒nette propension française pour les structures bureaucratiques. Idéologies et religions
  • 67. 68 3) Composantes internes et externes de la culture d’entreprise Les composantes internes L’histoire de l’entreprise Les propriétés socioculturelles Le capital culturel : qualification des membres de l’organisation (diplômes) et dépend des comportements de chacun. Le capital économique : rémunérations et biens de l’agent. Le capital social : tissu relationnel Les combinaisons de savoirs Savoir-faire : métier de l’entreprise Savoir-être : comportements, type de relations Savoir-dire : communication interne et externe
  • 68. 69 S2 – Les éléments clés d’une organisation 3) Le changement et l’innovation Changement : modification durable apportée à l’environnement, la structure, la technologie, ou au personnel d’une organisation en vue d’une amélioration significative de son fonctionnement et de ses résultats. Innovation : processus de transformation d’une idée créative en produit, service ou méthode appliquée.
  • 69. 70 1) Le changement Trois catégories de changement 1. Structure : relations d’autorité, coordination de mécanismes, refonte de postes, éventails du contrôle 2. Technologie : processus de travail, méthodes de travail, équipement 3. Personnel : attitudes, attentes, perceptions, comportement
  • 70. 71 1) Le changement Les forces du changement Le changement vient-il de l’extérieur ? France Télécom face aux nombreux opérateurs téléphoniques offrant un service à moindre coût. La Poste face aux rivaux agressifs tels que DHL ou UPS. Plus généralement, le passage aux 35 heures et les nouvelles lois sur l’aménagement du temps de travail. Révolution technologique : Internet et le commerce électronique dans la façon de connaître le client et de vendre ; nouvelles chaînes de montage avec la robotisation et l’automatisation. Nouveaux secteurs d’activités : Canon et Apple
  • 71. 72 1) Le changement Le changement vient-il de l’intérieur ? Redéfinition ou modification de la stratégie (secteur bancaire) Introduction d’un nouvel équipement : nouvelle main d’œuvre, nouveaux services, nouvelle coordination,… Insatisfaction croissante des employés : absentéisme, démissions, grèves,… et donc l’adoption de nouvelles règles et de nouveaux modes de fonctionnement par la direction.
  • 72. 73 1) Le changement Les deux visions du changement Changer en eaux tranquilles (incrémental) Décristallisation Déplacement Reconfiguration K. Lewin – Le processus de changement
  • 73. 74 1) Le changement Changer en eaux vives (radical) Environnements incertains et dynamiques Exemple secteur automobile (General Motors) : véhicules standards dépassés par véhicules sportifs, moteurs à essence « cheval de bataille » des écologistes à la recherche d’un carburant plus vert, réglementations publiques imposant une baisse de la consommation, prix du gazole, attente de modèles uniques de la part des clients, nouveaux venus (Kia, Hyundai),…
  • 74. 75 1) Le changement La résistance au changement Résistance individuelle Peur de perdre quelque chose de précieux Peur de l’inconnu Sentiment que le changement n’est pas profitable à l’organisation Les changements effacent le connu pour laisser place à l’ambiguïté et l’incertitude
  • 75. 76 1) Le changement Comment limiter la résistance au changement ? Éducation et communication : aider les employés à percevoir la logique du changement suggéré. Participation : introduction des individus directement concernés par le changement dans le processus de décision. Aide et soutien : permettre aux employés de mieux gérer la peur face au changement par le biais de conseils, thérapies, formations,… Négociation : des attentes sont satisfaites en échange de l’engagement à réduire la résistance. Manipulation et cooptation : tentatives dissimulées pour exercer une influence, y compris en déformant des faits pour rendre le changement plus convaincant. Coercition : lancer des menaces directes, employer la force.
  • 76. 77 2) L’innovation Créativité : capacité de combiner des idées de façon unique ou inhabituelle. L’idée est d’amener les employés à sortir du cadre, à penser hors des sentiers battus (projet Twingo) Innovation : processus de transformation d’une idée en produit, service ou méthode appliquée. L’idée est de convertir un pouvoir créatif en résultats pratiques (3M : scotch, post-it ; Intel sur le plan de la miniaturisation,…).
  • 77. 78 2) L’innovation Comment encourager l’innovation ? Les structures : 1. Les structures organiques => innovation (spécialisation moindre et moins de règles à respecter). 2. Disponibilité de ressources abondantes : assumer le coût et amortir les échecs dus aux processus d’innovation. 3. Communication fréquente => plus grande interaction entre les départements => diminution des obstacles à l’innovation.
  • 78. 79 2) L’innovation La culture d’innovation : favorise les expériences, récompense les réussites autant que les échecs (les erreurs sont des opportunités d’apprentissage). Les caractéristiques : 1. acceptation de l’ambiguïté 2. tolérance au manque de réalisme 3. Faibles contrôles externes 4. Tolérance au risque 5. Tolérance du conflit
  • 79. 8080 1976: Création d’Apple: Steve Jobs fabrique son 1er ordinateur avec Steve Wosniak 1977: Création de l’Apple 2 1980: Apple entre en Bourse 1984: 1er ordinateur d’Apple mis en vente : le Macintosh 1988: sortie de l’iMac 2001: sortie du 1er iPod 2007: sortie du 1er iPhone 2010: sortie du 1er iPad (source: http://www.liberation.fr/economie/01012364092-les-dates-cles-de-l-histoire-d-apple)
  • 81. 82
  • 83. 84 S2 – Les éléments clés d’une organisation 4) Le management des opérations et de la chaîne de valeur Management des opérations : étude et application du processus de transformation Chaîne de valeur : concept décrivant la totalité des activités successives qui, à chaque étape, depuis la manipulation des matières premières jusqu’au produit fini placé entre les mains de l’utilisateur, ajoutent de la valeur.
  • 84. 85 1) Le management des opérations Personnels Technologies Capital Équipements Matériaux Données Processus de transformation Biens Services Ressources Produits Processus qui s’applique à l’ensemble des services de l’entreprise : MKT, Finances, Comptabilité, R&D, RH
  • 85. 86 1) Le management des opérations Différences entre entreprises industrielles et de services EI : production de biens matériels ; les MP se transforment en produits identifiables… le processus de transformation est très clair. ES : production de biens immatériels ; le processus de transformation est opaque Or, la plupart des nations industrialisées possèdent une économie essentiellement tertiaire. L’importance de l’amélioration de la productivité Abaisser les coûts et proposer des tarifs compétitifs. La mondialisation est à ce prix : McDo (réduction du temps de cuisson des frites - 65 secondes contre 210), Skoda (production de 500 voitures/jour, deux fois plus qu’il y a 5 ans)
  • 86. 87
  • 87. 88 Hausse de la productivité Meilleure formation du personnel Organisation du travail plus efficace Mécanisation des tâches Baisse de l’emploi à court terme = Hausse de la productivité Hausse de la productivité Hausse de la production + baisse du travail utilisé 88
  • 88. 89 A long terme Hausse de la productivité Baisse des coûts unitaires Baisse des prix de vente Hausse de la demande Hausse de la production Hausse des profits Hausse de l’investissement Hausse de l’emploi à long terme Source : inspiré de Hatier, 2004 89
  • 89. 90 2) La gestion de la chaîne de valeur Logistique achatetvente (SCMetCRM) Production Marketing& vente Services Infrastructure de la firme Gestion des ressources humaines Développement technologique Activités principales Activitésde soutien Marge Approvision- nements La chaîne de valeur (Porter, l’avantage concurrentiel, 1986)
  • 90. 91
  • 91. 92 2) La gestion de la chaîne de valeur Valeur : concept générique recouvrant les performances, les caractéristiques, les particularités ou tout autre aspect d’un bien ou d’un service pour lesquels le client se montre prêt à sacrifier certaines ressources (échange d’argent contre de la valeur). Dans la chaîne qui détient le pouvoir ? Le fournisseur qui apporte les ressources et matières nécessaires ? Celles-ci qui déterminent le prix et la qualité des produits ? Le fabricant qui se charge d’assembler ces ressources ? Le distributeur qui s’assure que le produit est disponible ? Le client qui en a besoin ?
  • 92. 93 2) La gestion de la chaîne de valeur Les conditions de réussite Stratégie de la chaîne de valeur Culture de l’entreprise Ressources humaines Coordination et collaboration Investissement technologique Implication de l’encadrement Processus organisationnels
  • 93. 94 2) La gestion de la chaîne de valeur Coordination et collaboration : échanges d’informations et flexibilité dans la définition du rôle de chacun ; communication ouverte entre tous les membres de la chaîne. Investissement technologique : ERP, CRM, e-commerce,… Processus organisationnels : cartographie, analyse des rôles, relevé des dysfonctionnements, sources d’améliorations,… synchronisation des activités et optimisation des interfaces. 3 axes : 1. Meilleure prévision de la demande 2. Collaboration entre les fonctions de la chaîne 3. Instaurer de nouvelles méthodes d’évaluation Implication de l’encadrement : les managers doivent soutenir, faciliter et promouvoir la mise en place et la pérennisation de la chaîne de valeur.
  • 94. 95 2) La gestion de la chaîne de valeur Ressources humaines : définition flexible des postes, processus d’embauche efficace et effort conséquent en matière de formation continue. Culture d’entreprise : partage, collaboration, ouverture, flexibilité, respect mutuel et confiance… entre les partenaires internes mais aussi externes de l’entreprise.
  • 95. 96 2) La gestion de la chaîne de valeur Les avantages d’une bonne gestion de la chaîne de valeur Amélioration du service clients (44% des entreprises) Réduction des délais de livraison (40%) Réduction des coûts (40%) Amélioration de la qualité (39%) Réduction des stocks (35%)
  • 96. 97 2) La gestion de la chaîne de valeur Les obstacles de la gestion de la chaîne de valeur Obstacles Aptitudes requisesRessources humaines Résistances organisationnelles Culture de l’entreprise
  • 97. 98 2) La gestion de la chaîne de valeur Résistances organisationnelles : refus ou réticence à partager l’information, défiance face au changement,… obstacles à une coordination et une collaboration étroites. Culture d’entreprise : absence de confiance. Aptitudes requises : faculté de configurer les produits de manière à satisfaire clients et fournisseurs, capacité de former les partenaires externes et internes. Ressources humaines : faibles implication et volonté des salariés ; peu de disposition à modifier les habitudes de travail.
  • 98. 99 2) La gestion de la chaîne de valeur Le management des opérations aujourd’hui… e-fabrication : outil de synchronisation de la production et des attentes des clients ; signale les capacités disponibles, l’état des commandes et la qualité des produits pendant la fabrication ; permet de réduire les coûts (frais de maintenance par la baisse des stocks). L’inventaire juste-à-temps : livrer les éléments au moment précis où le processus de production l’exige au lieu de les stocker (Boeing, Toyota) ; réduction des délais de réapprovisionnement et du coût des stocks ; Kanban (meilleur flux de travail, diminution du temps de fabrication, augmentation de la qualité). Amélioration continue et contrôle de la qualité : processus permettant de s’assurer que les unités produites correspondent aux normes préétablies.
  • 99. 100 S3 – Les fonctions de l’organisation 1) La Production La gestion de la production comprend, à partir des choix stratégiques, toutes les décisions d’organisation et toutes les actions de pilotage de la production.
  • 100. 101 1) Le système de production La production est une activité humaine de transformation qui génère des produits, que ce soit des biens ou services. Pour produire, l’entreprise a besoin de nombreuses informations venant de domaines variés : •Les informations commerciales venues du marché ; •Les informations techniques venues de l’entreprise ou de centres de recherche,… •Les informations d’organisation des machines et des hommes ; •Les décisions stratégiques émanant de la direction ; •Les informations financières d’investissement et d’exploitation.
  • 101. 102 1) Le système de production Le processus de production se déroule en plusieurs étapes : 1. Connaître le marché : quoi vendre, sur quel segment de marché,… 2. Concevoir le produit : quelle forme, quelle fonction, quelle couleur, … 3. Étudier et prévoir la manière de fabriquer, les composants à utiliser, les équipements nécessaires, les investissements à planifier et à financer,… 4. Organiser toutes les ressources internes et externes pour produire (techniques et humaines). 5. Mettre en œuvre et piloter les étapes de transformation en vérifiant les résultats des actions et en les corrigeant si nécessaire. 6. Transporter et distribuer les biens et services.
  • 102. 103 1) Le système de production La Fonction de Production, acteurs et rôles 1. La direction de production : reliée à la DG, elle doit traduire les objectifs globaux en objectifs de production et coordonner toute l’activité de fabrication. Son influence touche les domaines techniques, humains et financiers. 2. Les services opérationnels : le service de fabrication doit assurer la production demandée en respectant les délais et la qualité requise et le service d’expédition doit assurer la préparation et la livraison des commandes en respectant aussi les délais et la qualité requise.
  • 103. 104 1) Le système de production 3. Les services fonctionnels de production : * Le bureau d’étude : à partir de prototypes, il définit les moyens de production, les matières nécessaires pour fabriquer le produit à grande échelle. * Le bureau des méthodes : il recherche comment fabriquer le produit au moindre coût, en optimisant les matières premières, la main d’œuvre, les postes de travail. * Le bureau d’ordonnancement : il coordonne au mieux les moyens et les matières en évitant les attentes et les ruptures. Il doit répondre à 4 questions : Quand lancer la fabrication ? Qui fabriquera ? Où ? En combien de temps ? * Le contrôle des fabrications : confrontation entre les quantités de facteurs prévues et les quantités utilisées (contrôle de conformité) ; contrôle de la qualité.
  • 104. 105 1) Le système de production Le système de production C’est l’ensemble des matières, équipements, processus opératoires et opérateurs, indispensables à la production, ou en interdépendance. Il existe plusieurs modes d’organisation des systèmes de production, en fonction de classification : 1. selon la destination : production sur stock ou production à la commande ; 2. selon la quantité produite : unitaires ou par petits lots ; de grande série 3. selon le processus technique : production discontinue ; continue.
  • 105. 106 1) Le système de production Selon la destination : 1. Production sur stocks : le système de production est géré à partir des prévisions de demande, pour constituer des stocks de produits finis soit pour des biens dont le délai de fabrication est > au délai de livraison (vêtements, électroménager), soit pour diminuer le coût de production des biens (tirage d’un livre à 10.000 exemplaires en une seule fois). 2. Production à la commande : le système de production ne démarre qu’à partir d’une demande ferme (avion) Entre ces deux extrêmes, il existe des solutions mixtes qui panachent production sur stock (modules standards) et une production à la commande (assemblage final et personnalisation). C’est le cas de l’automobile.
  • 106. 107 1) Le système de production Selon la quantité produite : • Unitaire ou par petits lots : fabrication d’unités ou de petites séries. Le produit est directement livré au client sans stockage – biens dont l’unicité est nécessaire (film) ou d’équipement important (immeuble). • De grands lots ou de grande série : production de « masse ». Elle peut se faire en ateliers séparés ou sur une ligne d’assemblage (automobile). Cette production implique la standardisation, c’est-à-dire la possibilité de spécifier et d’unifier les caractéristiques des produits. Elle permet l’interchangeabilité des composants en éliminant les variétés inutiles.
  • 107. 108 1) Le système de production Selon le processus technique : • Production discontinue : la fabrication comprend plusieurs étapes qui se succèdent obligatoirement mais le processus peut être interrompu (automobile). • continue : les opérations techniques sont insécables. Ce type d’organisation se caractérise par un flux important et régulier de matières entrant dans un système et subissant des transformations successives en continu (sidérurgie, pétrochimie…).
  • 108. 109 1) Le système de production La gestion de la production La gestion de la production comprend l’organisation et le pilotage de la production. Il s’agit d’articuler : • Les décisions stratégiques concernant les investissements de capacité et de localisation, les choix de localisation externes et internes pour organiser la production ; • Les décisions tactiques et opérationnelles concernant l’organisation et le pilotage de la production quant au volume, à l’ordonnancement, au délai, à la qualité et au coût.
  • 109. 110 1) Le système de production Synthèse Gestion de la production Organisation + Pilotage Fonction de la production Direction de la production Études Méthodes Ordonnancement Ateliers Contrôle Qualité Système de production Commande/stock – Unité/masse – Continue/discontinue
  • 110. 111 1) Le système de production Perspectives (1) Adaptation des stratégies productives à l’environnement 1. 1ère moitié du 20ème siècle : 1. demande > offre mais sans exigence de qualité et stable dans le temps ; peu de concurrence ; technologie simple et rigide. 2. Objectif de productivité : standardisation des produits, recherche d’économies d’échelle et effets d’expérience avec production en grande série ; division du travail. 2. Problématique actuelle : 1. offre > demande avec forte concurrence ; demande instable ; technologie flexible avec des machines polyvalentes. 2. objectifs de productivité et flexibilité, augmentation de la qualité et réduction des délais : différenciation des produits ; production
  • 111. 112 1) Le système de production Perspectives (2) Les décisions stratégiques en production : 1. Quelle capacité de production est nécessaire ? Quel investissement faut-il prévoir ? 2. Quelle localisation de la production ? Faut-il fabriquer dans le pays de l’entreprise, délocaliser dans un autre pays ? 3. Quel partenaire faut-il choisir . Faut-il faire seul ou sous-traiter une partie, externaliser certains éléments ?
  • 112. 113 2) L’organisation de la production De l’optique taylorienne à l’optique toyotiste 1. L’organisation taylorienne de la productivité * Choix sur les produits en quantité et qualité de production (standardisation des produits permettant une production en grande série, économie d’échelle et réduction des frais fixes). * Aménagement spatial : les machines de même spécialité sont regroupées sur un même espace. * Qualification des opérationnels et temps de travail : spécialisation par tâches et par machines (division très fine du travail et rémunération à la productivité donc au nombre de pièces faites par jour)
  • 113. 114 2) L’organisation de la production 2. Une organisation toyotiste pour la flexibilité et la productivité * Choix sur les produits en quantité et qualité : la production fonctionne sur des petites séries de produits différentes, mais dont la rentabilité est assurée par la flexibilité des machines. Pour réduire les coûts, simplification des composants et du processus de production, et modularité. * Qualification des opérationnels et temps de travail : machines multifonctions, employés polyvalents, enrichissement des tâches * Aménagement spatial : positionnement selon la ligne de fabrication du processus. Entrée de pièces SoudurePerceusePresse PeintureSortie de pièces
  • 114. 115 2) L’organisation de la production La qualité totale Ensemble de principes et de méthodes organisées en stratégie globale visant à mobiliser toute l’entreprise pour obtenir une meilleure satisfaction du client à moindre coût. Elle doit répondre à 5 impératifs : 1. Conformité 2. Mesure 3. Excellence 4. Prévention 5. Responsabilité
  • 115. 116 2) L’organisation de la production Les plans d’amélioration de la qualité Ils comportent 3 axes : 1. Technique : mettre en œuvre tous les moyens pour se rapprocher du « zéro défaut » et réduire les sources de non qualité pour les produits et les processus de fabrication. 2. Humain : exploiter, gérer les compétences et le savoir-faire du personnel pour améliorer leur participation et donc réduire les défauts. 3. Organisationnel : simplifier et améliorer l’organisation physique et intellectuelle du travail de tous les postes.
  • 116. 117 3) Le pilotage de la production Le pilotage par l’amont Le point de départ est une demande prévisionnelle : anticipation d’une demande pour déterminer les quantités à produire. 3 étapes : 1. Élaboration d’un plan directeur de production (PDP) ; 2. Détermination de la planification des besoins en composants (MRP) ; 3. Ordonnancement du lancement et du suivi des processus de production
  • 117. 118 3) Le pilotage de la production Structure d’un système MRP Commandes fermes Prévisions Plan Directeur de Production Que doit-on produire ? A quelle date Logiciel MRP – Planification des besoins en composants Gammes de fabrication/Donnée technique Stocks Disponible/en commande/délais Ordonnancement Lancement 1 3 4 2
  • 118. 119 3) Le pilotage de la production Le pilotage par l’aval Le point de départ se situe au niveau d’une demande réelle du marché aval. Les entreprises doivent alors « tendre les flux ». Démarche du Japon cherchant à réduire les coûts et les délais, et améliorer la qualité (sans attente, ni stocks). Principe du juste-à-temps (JAT) : produire au moment où la demande le désire, la quantité suffisante. Conditions de fonctionnement : 1. Fiabilité des délais de réponse et des machines 2. Réduction de la taille des lots 3. Polyvalence des hommes et des machines 4. Bonne circulation des informations
  • 119. 120 3) Le pilotage de la production L’informatique et la production La productique Utilisation des techniques informatiques visant l’amélioration de la productivité industrielle : CAO (conception assistée par ordinateur) : planche à dessin électronique FAO (fabrication assistée par ordinateur) : transcrire les dessins venant de la CAO en tâches de fabrication
  • 120. 121 S3 – Les fonctions de l’organisation 2) L’Approvisionnement L’approvisionnement est lié au processus de production et de vente. Il concerne l’achat, le transport, le stockage, en amont et aval de la production.
  • 121. 122 1) Acheter Demande : biens et services MKT : matériel publicitaire, échantillons FIN/COMPTA : imprimés, matériel/logiciel R&D : prototypes, nouvelles matières et pièces PROD : MP, pièces, équipements PERSO : uniformes/casques, soins d’urgence AUTRES : Fournitures de bureau, entretien des propriétés Politique d’entreprise Achats locaux, liquidités, Crédit, JAT, Service Marché Fournisseurs, sous-traitants, transporteurs Approvisionnement Besoins satisfaits par rapport à Qualité exigée, volume requis, délai fixé, lieu de livraison, coût minimal
  • 122. 123 1) Acheter Le processus d’approvisionnement Il consiste à répondre à plusieurs questions : Quel produit ou matières faut-il acheter ? En quelle quantité ? Quand, où et à qui ? Comment faut-il l’acheter?
  • 123. 124 1) Acheter Constatation d’un besoin Demande d’un achat Choisir le fournisseur / négocier Passer commande / achat Contrôler / délai de livraison Contrôler / qualité et quantités livrées Contrôler / facture Documentation, études comparatives Mettre à disposition du demandeur Déclencher le règlement
  • 124. 125 1) Acheter Les critères de choix du fournisseur Qualité, Prix, Délai de livraison Conditions de paiement + organisation commerciale, technicité, stabilité et valeur humaine du fournisseur Remarque : les impératifs de qualité, de rapidité, de flexibilité poussent les producteurs à améliorer leurs relations avec les fournisseurs sous forme de chartes de partenariat par exemple (co-pilotage de l’approvisionnement fondé sur la confiance et le respect)
  • 125. 126 2) Gérer les stocks Le rôle des stocks Régulation : ajuster le flux des livraisons au flux des consommations Un stock de MP permet d’amortir les fluctuations de délais et de quantités du fournisseur pour livrer. Un stock d’encours permet d’amortir les arrêts et les pannes de machines sans bloquer tout le processus de production. Un stock de PF permet de satisfaire la demande et d’amortir ses fluctuations. Le stock permet donc de concilier des objectifs contradictoires de temps, de délais, de quantité et de rythme.
  • 126. 127 2) Gérer les stocks Le rôle de régulation est lié à d’autres objectifs Économique : lien ente quantité achetée et coût (mais attention un gros stock financé par l’entreprise grève sa trésorerie). Commercial : un service de meilleure qualité peut être proposé au client avec des délais rapides de livraison grâce à un stock de PF. Financier : l’entreprise peut essayer de se prémunir contre une spéculation ou d’en bénéficier en stockant des denrées coûteuses ou dont les cours fluctuent beaucoup.
  • 127. 128 2) Gérer les stocks Les coûts liés au stock Coût du stock Coût d’achat des articles stockés Coût de gestion du stock Coût d’obtention des commandes Coût de possession du stock Coût pénurie
  • 128. 129 3) Gérer les flux – Supply Chain Définition de la logistique La première approche de la logistique provient du domaine militaire : c’est la manière de résoudre les problèmes de transport et de ravitaillement des armées. La logistique cherche à maîtriser les flux physiques de marchandises tout au long du processus de production. « C’est l’ensemble des activités ayant pour but la mise en place au moindre coût d’une quantité d’un produit à l’endroit et au moment où une demande existe » (ASLOG).
  • 129. 130 « C’est l’art pratique de déplacer les armées et de les ravitailler en établissant et organisant leurs lignes de ravitaillement. » Jomini A.H., Colson B., L’art précis de la guerre, 2001 130
  • 130. 131
  • 132. 133 3) Gérer les flux Logistiques de production et de distribution Logistique de production (amont) • Achats et transport de matières premières • Circulation interne des matières et des pièces entre les postes de travail • Stockage des encours et des produits finis (entrepôts) Logistique de distribution (aval) • Transport des PF chez les clients et distributeurs • Stockage chez le distributeur • Distribution
  • 133. 134 3) Gérer les flux Importance de la logistique La logistique et la production La logistique conditionne le rythme et le délai de fabrication. Une bonne gestion des flux physiques de marchandises doit permettre à la fonction de production : * de ne pas perdre de temps en attente ou rupture de stock tout au long du processus de production * de réduire les délais donc les coûts de fabrication * de mieux gérer les stocks de matière et de produits. Ce choix de gestion consiste à déterminer s’il vaut mieux effectuer un plus grand nombre de livraisons de petites quantités à périodicité rapprochée ou une livraison plus importante mais moins fréquemment : il faut ainsi équilibrer les coûts de transport et les
  • 134. 135 Exemple de Smartville en Moselle http://visiteallemagne.wordpress.com/2012/02/07/visite-usine-smart/ 135
  • 135. 136
  • 136. 137 3) Gérer les flux La logistique et la commercialisation Influence sur la fonction commerciale : • En améliorant les flux avec les fournisseurs en amont et la distribution en aval • En devenant un élément qualitatif de service, ce qui peut permettre à l’entreprise de se différencier de ses concurrents (délai de mise à disposition, emballage, facilité de mise en route, maintenance et SAV).
  • 137. 138
  • 138. 139 Comment cette entreprise fait-elle pour vendre à moindre coût et où récupère-t-elle l’argent qu’elle perd en cassant les prix ?  Des gros volumes et des paquets plats  L’efficacité au service des prix bas L’arrosoir Vallö  Source : http://www.ikea.com/fr/fr/catalog/products/50209295/
  • 139. 140 Une logistique performante: - Changement de collections toutes les deux semaines (Renouvellement des besoins chez les clients, achats réguliers) - Redistribution des invendus dans d’autres pays (Pas de perte de marchandises, peu de stocks) http://blog.lefigaro.fr/social/2012/03/emploi-des-jeunes-loperation-e.html
  • 140. 141  Baisse du taux d’abandon du panier: les surprises en bout de course sur le coût réel de la commande.  Augmentation du panier moyen: car les clients ne sont plus freinés par les coûts supplémentaires engendrés par le poids grandissant de leur commande.  Booster les ventes: en communiquant sur les frais de port offert pour un produit ou une gamme de produits (pour faire du déstockage par exemple ou promouvoir un nouveau produit)  Fidéliser ses clients: en leur offrant les frais de port pour chaque nouvelle commande. http://strawberrymag.com/2011/11/28/sarenza-elu-meilleur-e-shop-mode-2011/ http:// www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/enquete/spartoo-contre-sarenza-le-match/la-politique-de-frais-de-ports-conditionne-la-gestion-logistique.shtml
  • 141. 142 3) Gérer les flux La logistique comme facteur de compétitivité et de flexibilité Vision transversale de la logistique • Outil stratégique au service du management : fournit une analyse globale de l’organisation et aide ainsi aux décisions MT/LT • Source d’avantage concurrentiel : maîtriser les délais d’approvisionnement, le délai de réponse au client, les flux internes dans le temps total de fabrication (+ de 80 %). Au final, la logistique assure une continuité de circulation physique des produits pour réduire les délais de livraison et affecte des regroupements de produits en circulation pour réduire le coût des opérations physiques.
  • 142. 143 3) Gérer les flux Conditions de réussite de la logistique Les dimensions 1. Technique : gérer toutes les activités classiques de transport et de stockage (machines, matériels de transport, de levage, personnels, fournisseurs, sous-traitants) 2. Fonctionnelle : optimiser globalement le réseau de circulation de tous les produits dans l’entreprise sans cloisonner les fonctions (approche processus pour minimiser les coûts et les délais). La maîtrise des flux Importance des systèmes d’informations : planifier, organiser et contrôler les flux physiques (EDI).