2. Introduction L’apparition du courant réaliste est lié à la désillusion politique de 1848. En peinture, le réalisme consiste à représenter le misérable, discrédité par le classicisme. En littérature, de grands bouleversements voient le jour, en opposition au excès du romantisme.
3. Plan I. Le réalisme 1. Tout est digne d’être dit 2. Une documentation précise et rigoureuse 3. L’esthétisme réaliste II. La tentation romantique de Flaubert 1. Le lyrisme 2. La passion 3. Mais une condamnation du Romantisme
4. I. Le Réalisme Le romantisme, déjà, se réclamait du réel par la nature, mais avait un profond goût du rêve, du fantastique et du mystère, déformant la réalité. Le réalisme, issu du romantisme, se révolte contre lui, et se développe en relation avec le scientisme. Le terme fut employé pour la première fois de manière péjorative au sujet d’une peinture de Courbet.
5. I.1. Tout est digne d’être dit Pour les écrivains réalistes, la littérature ne doit pas se contenter de peindre ce qui était autrefois considéré comme conforme à la bienséance, mais elle doit tout montrer: bourgeois, ouvriers, provinciaux, prostituées, femmes déçues par le mariage… Mme Bovary, par exemple, est condamné dès sa parution pour « réalisme grossier et offensant pour la pudeur ».
6. I.2. Une documentation précise et rigoureuse Les réalistes, ancrés dans le réel, n’hésitent pas à se documenter au sujet des faits qu’ils vont décrire. Flaubert en effet, a lu des traités de médecine pour connaitre parfaitement les symptômes d’un empoisonnement par l’arsenic, consulta un avocat pour connaitre le règlement des désordres financiers de Mme Bovary et dessine même un plan d’Yonville.
7. I.3. L’esthétisme réaliste Le réalisme ne peut être qu’un miroir de la vie; et, par le cadre et le choix des personnages de sa fiction, il tente de procurer un effet de réel. Le réalisme consiste donc, plus qu’à retranscrire des faits, à les choisir et les ordonner. Flaubert, lui, par sa force descriptive, parvient à donner un puissant effet de réel. Pour écrire Mme Bovary, il s’est inspiré de la réalité pour ancrer un peu plus sa fiction dans le réel.
8. Les mot-clés du réalisme Préférer le réel au romanesque Le romancier doit être objectif La documentation doit légitimer l’authenticité de son œuvre La science est un élément essentiel L’écriture valorise les descriptions et la focalisation interne
9. II. Le Romantisme chez Flaubert « Il y a en moi deux bonshommes, un qui est épris de gueulades, de lyrisme, de grands vols d’aigle, de toutes les sonorités de la phrase et des sommet de l’idée; un autre qui creuse et qui fouille le vrai tant qu’il peut, qui aime à accuser le petit fait aussi puissamment que le grand, qui voudrait vous faire sentir presque matériellement les chose qu’il reproduit» Gustave Flaubert.
10. I.1. Le lyrisme Flaubert a mis beaucoup de lui dans cette œuvre, au point de déclarer: « Mme Bovary, c’est moi! ». On retrouve aussi un puissant goût de la rêverie dans l’esprit de Mme Bovary, ce qui d’ailleurs l’entraînera vers sa perte. Lorsque Flaubert se laisse aller à sa rêverie, la phrase prend l’ampleur et la cadence de la période romantique.
11. II.2. La passion Flaubert prend plaisir à décrire la passion romantique de Mme Bovary qu’il entend condamner: l’ironie en est absente, et les phrases sont construites avec emphase. Ce même désir d’évasion est renforcé par le grand dégoût d’Emma pour le monde, étriqué, qui l’entoure. Flaubert partage ici ce dégoût, bien qu’il ne fuie pas dans un rêve éveillé, mais cherche à le sublimer par le travail artistique.
12. II.3. Une condamnation du Romantisme Flaubert dénonce du romantisme cette tendance qu’à l’esprit à tout enjoliver. Il critique le romantisme par le refus de l’invraisemblance et la haine des topos romantiques, que l’on retrouve tout au long du roman. Il dénonce surtout le danger du rêve qui dénature la réalité, de ce rêve éveillé que vit constamment Emma et qui la conduira, d’abandon en lâcheté à l’issue fatale pour avoir poursuivi un impossible idéal.
13. Conclusion Flaubert, dans Mme Bovary renonce au réalisme pur, qu’il sait être une utopie. Dans ce roman , Flaubert hérite du mal du siècle romantique, annonce le spleen de Baudelaire et l’incapacité à s’accommoder d’une existence qui brime les idéaux.