1. salondulivre.ch
Dansunlivre
hilarant,Patrick
Leroydocumente
l'existencedu
mythiqueanimal.
Page 6
1ermai2016
LedimancheLaGazettedu30e SalondulivreetdelapressedeGenèverédigéeparlesétudiants
del’Académie dujournalismeetdesmédiasdel'UniversitédeNeuchâtel
Editopar
Christophe Passer
Coelho
HindFraihiLedahu
L'hommedescélèbresRivières pourpres etduVol des cigognes futaussilongtempsun
aventurier du journalisme. Et ce sont ses grands reportages aux quatre coins de la
planète qui ont nourri cet imaginaire unique et fort, transformant Grangé en
seigneur incontesté du thriller à la française. Sur La scène du crime du Salon du
livre,oùilseraaujourd'hui,ontremble.Page4-5
Ilyadixans,la
journalistetiraitla
sonnetted'alarme
surladérivede
Molenbeek.
Page 12
Jean-ChristopheGrangé:«Jecroisqu'ilfaut
essayerdevivre,avantd'écrire»
Il dit qu’il est devenu un homme d’habi-
tudes. Il dit qu’il fuit la foule, les
mondanités, et les salons du livre. Il dit
que la nuit lui appartient, le travail, le
silence. Il dit que sa vie, c’est trouver une
raison à sa présence sur Terre: écrire fut
un chemin. Il dit que Genève et la Suisse
lui vont bien, qu’il y trouve une joie de
vivreétonnante,etquelesgensd’ici n’en
sontpastoujoursconscients.Ilditqueson
art des livres est celui de l’allègement:
enlever, réduire, aller toujours vers la
simplicité.
Ilditaussiquelesuccèsincroyabledeses
écrits est peut-être dû à sa sincérité. Il a
cette phrase magnifique, dans l’entretien
qu’on peutdécouvrirdanslecataloguede
l’exposition qui lui est consacrée en ce
salon: «Je n’essaie pas de plaire,
j’essaie d’être là».
Là: présent au livre, présent à cette
générosité envers ceux qui le lisent. Là:
dans cette idée qu’écrire est non
seulement sa «légende personnelle»,
mais qu’il a su en faire ce lien, unique,
devenant, selon le fameux MIT américain,
la deuxième voix la plus écoutée du
mondederrièrelePapeFrançois.
Aujourd’hui, il est encore là: au Salon du
livre,avecundoublecadeau.L’exposition
- une première unique au monde - et
aussi sa si rare présence pour une
rencontre avec le public. C’est l’écrivain
le plus lu de cette planète, il s’appelle
PauloCoelho.Page 2-3
5. salondulivre.ch
Simonlivre
devenaitunfilm
Quellemusiquepourraitaccompagner
votrepolarLesBouches?
UnmélangedeHansZimmerpourlecôté
épiqueetdechantspolyphoniquescorses,
puisquel’intrigue sedéroulesurl’Ile de
Beauté.
Quiverriez-vouscommeréalisateur?
MathieuKassowitz,parcequeLes Rivières
Pourpres estunmodèled’adaptation de
polar.
Quelleseraitlapremièreséquencedu
film?
Commedanslelivre,uncadavreflottant
aupieddesfalaisesdeBonifacio.
Sivousdeviezfaireuneapparition?
Sûrementuncadavre.Ilyaunpersonnage
quisefaitarracherlesyeuxetquierredans
larueavantdetomber…Jemevoisbien
jouercerôle! SR
photographe qui m’a introduit au polar.
J’ai rapidement été frappé par le
caractère nerveux de certains thrillers, qui
vous happe et ne vous lâche plus. Jusque
qu’à mes 30 ans, je n’ai lu que des livres
relativement ennuyeux où on compte le
nombre pages qui nous sépare de la fin.
Tandisquedanslepolaronnesevoitpas
lire.Moijevoulaisfaireça.
Faut-il avoir connu l’expérience de la
peur pour écrire de bons thrillers?
Pas forcément. Je crois surtout qu’il faut
essayer de vivre avant d’écrire. Vivre des
chosespouravoirdeshistoiresàraconter.
La littérature actuelle est asphyxiée par
des gens qui n’ont rien à dire. C’est
dommage. Dans mon cas, j’ai une vraie
expérience de la vie d’action. Ce qui me
permet de décrire très précisément
certaines scènes terribles. Je cherche
toujours à donner un grain de réalisme à
mes romans. L’idée c’est d’être le plus
crédible possible dans une histoire
rocambolesque.
Qu’est ce qu’il y a de vous dans les
psychopathes meurtriers que vous
couchez sur papier?
Pas grand chose à vrai dire. Dans la vie
de tous les jours, je suis plutôt sympa et
souriant. J’évacue la noirceur de mon
inconscient en écrivant. Alors, on pourrait
sûrement faire une analyse pour
comprendre d’où proviennent mes idées
sombres. C’est peut-être en lien avec le
fait que j’ai grandi sans père, en ayant
l’impression de ne jamais être en
sécurité. La source d’inspiration initiale
renvoie toujours à un problème. Moi, j’ai
unénormeproblèmeaveclaviolenceetla
cruauté que je ne digère pas. Alors je
dépeins des scènes atroces pour évacuer
mestourments.
Plusieurs de vos livres, dont
notamment Les Rivières Pourpres ont
été adaptés au cinéma. Est-ce que vous
écrivez désormais avec l’idée en tête
de ce que le livre pourrait donner sur
écran?
J’ai toujours beaucoup soigné les décors
et j’ai rapidement développé une écriture
cinématographique. Le cinéma est
rapidement venu me chercher justement à
causedelaprécisiondemesdescriptions.
J’essaye d’écrire de façon très visuelle,
de sorte que le lecteur puisse totalement
s’immerger danslerécit.
Votre premier roman a plus de 20 ans.
Avez-vous l’impression d’écrire de
meilleurs livres aujourd’hui?
Non, au contraire. Aujourd’hui encore, on
me complimente énormément sur le Vol
des Cigognes, au point que je me
demande des fois si ce que je fais
maintenant est moins bien. Vingt ans plus
tard, c’est sûr qu’on perd en fraîcheur,
par contre on gagne en savoir-faire et en
expérience. Et ce qui est bien avec le
succès, c’est qu’on apprend à se faire
plus confiance. C’est toujours rassurant
desedirequemesdernièresidéesontplu
aupublic.Maintenanttoutl’enjeu c’est de
perdurer.
5
«Danslavie
detousles
jours,jesuis
plutôtsympa
etsouriant.»
NicolasFeuz
Dimanche1ermaide14hà14h45-L1230
Lascèneducrime
Jean-ChristopheGrangéprésenteLontano, plongée
danslesritesafricainslesplusmacabres
L'auteurneuchâteloisdédicaceraseslivresaustand
Heidiffusionde10hà11hetde14hà16h.
DR
aveclaviolenceetlacruauté»
6. «S'ilyaunlivresurledahu,
6
une personne. L’idée étant d’attirer un
novice crédule à une chasse nocturne de
l’animal dans une forêt épaisse. Les
chasseurs «expérimentés» expliquant
ensuite la technique de traque à la future
victime. «Il faut arriver doucement derrière
le dahu, faire du bruit pour qu’il se
retourne et tombe de la montagne»,
souligne Patrick Leroy. Le bleu avait alors
l’honneur d’être chargé de récupérer
l’animal dans un grand sac en bas de la
pente. Evidemment, aucun animal
n’arrivait jamais et les farceurs s’étaient
déjà depuis longtemps évanouis dans la
nuit.
Des lecteurs crédules
Cet ouvrage est un vrai succès. Patrick
Leroy et son éditeur l’on d’abord tiré à
3’000 exemplaires. «Nousne savionspas
quel accueil le livre allait recevoir. Pour
finir, nous en avons vendu 50'000.»
L’auteur s’amuse et joue de la crédulité
1ermai2016
Dahutologue! C’est comme ça que se
présente Patrick Leroy, spécialiste de
l’animal mythique et auteur-
dessinateur de l’ouvrage Le dahu
L’intégral , aux Editions du Mont.
Il était une fois…Un animal mystique et
discret vivant dans les régions
montagneuses. Selon les rares et
chanceux témoins qui l’ont observé, cette
bête sauvage serait un cousin lointain du
chamois. Elle posséderait la particularité
d’avoir une queue de vache et les oreilles
d’un saint-bernard. Mais ce ne sont pas
ces détails qui ont fait la gloire de ce
quadrupède alpin, comme l’explique
Patrick Leroy, dahutologue reconnu et
auteur du livre Le dahu L’intégral . «Le
dahuadeuxpattespluscourtesd’un côté
que de l’autre. Cela lui permet de se
promener sur les pentes escarpées des
montagnessans se fatiguer,car il n’a pas
besoindeplierlesgenoux.»
Une véritable adaptation morphologique
d’une espèce face à la rudesse de son
environnement. Malheureusement, cet
avantage s’est vite retourné contre lui. Le
dahu ne peut parcourir le flanc de la
montagne que dans un seul sens, sinon
ses pattes se retrouvent dans le vide. Le
malheurestalorsinévitable.
La transmission d’une légende
On ne connaît pas vraiment l’origine et
les sources des récits sur cet animal. Les
histoires autour de cette bête légendaire
sont connues dans les Alpes, les
Pyrénées, la Bretagne ou encore le
Canada. «Il semble que le dahu soit une
invention des paysans de montagne pour
sevengerdesmoqueriesquelespremiers
touristesparisiens lançaientà leur égard»,
raconte Patrick Leroy. Ce mythe est très
répandu dans nos régions. Il est connu
desgrandscommedespluspetits.Pourle
dahutologue français, cela s’explique par
une transmission orale qui reste intacte.
«Ce qui est bien, c’est que tout le monde
perpétue cette légende. On continue de
raconter cette histoire pour que les gens y
croient.»
Selon certaines versions régionales, le
dahu était utilisé pour tourner en ridicule
des gens. Dans Le
dahu L’intégral, il y
a ce fameux
tableau de Louis
David mon- trant
Bonaparte sur son
cheval blanc (voir
photo). «Il y a des
gens qui pensent
encore que le dahu
existe. Dans les
MaximeFayet
PatrickLeroyauSalondulivrepoursonouvragesurledahu
ParRomainMichaud
PatrickLeroy
7. salondulivre.ch
dédicaces, ils me disent: je ne savais pas
qu’il y avait un dahu sur ce tableau. Et
moi je réponds: mais monsieur, quand
même, ce tableau est au Louvres!», rigole
ledahutologue.
Les lecteurs qui connaissent la légende,
lisent l’œuvre en rigolant. Il y a d’autres
personnes qui ont moins d’humour.
«Certainsmedisent:s’il yaunlivresurle
dahu, c’est qu’il doit exister. J’ai déjà eu
quelqu’un qui est revenu me rendre
l'ouvrage en me disant: on n'écrit pas
n'importequoidansleslivres.»
«Je suis un faussaire»
A l’instar d’un Geluck ou d’un Plonk &
Replonk, cet enseignant qui a travaillé
dans le monde des dessins animés adore
manipuler les images. «Il est facile de
retoucher des photos. On peut vraiment
faire n’importe quoi et les gens gobent
tout ça sans se poser de questions. En
fait,jesuisunesortedefaussaire.»
A partir de septembre, Patrick Leroy
poussera «le délire» jusqu'à faire une
série de conférences sur le dahu. Un
modèle qu’il a déjà testé. «Je me
présente comme le Docteur Patrick Leroy,
dahutologue. Ensuite, je commence en
utilisant plein de termes techniques et en
parlant en latin. Les gens ne comprennent
plus rien et commencent à se poser des
questions.»Ilsressortentprobablementde
la soirée avec l’espoir inavouable
d’apercevoir, unjour,lemythiqueanimal.
7
c'estqu'ildoitexister»
«Jecommenceen
utilisantpleinde
termestechniqueset
enparlantenlatin.»
PatrickLeroydédicacesonlivreLe dahu
L’intégral, dimanche1ermaide10hà18h30au
standdesEditionsduMont(G771)
VousaviezaussiloupéledahudesterusdansletableauBonaparte au Grand-Saint-Bernard deLouisDavidexposéauLouvre?
Deuxfamilles:lesdahussenesterusetlesdahusdesterus
Lesunsfontletourde
lamontagnedanslesens
inversedesaiguilles
d'unemontre,alorsque
lesautresgambadent
danslesenshoraire.Ils
seretrouventsoitnezà
nez,soitculàcul.Ilsne
peuventdoncjamais
s'accouplersansrisquer
lachute.
PatrickLeroy
PatrickLeroy
12. Dimanche1er,de13hà13h45àLaScènedu
crime,rencontre:Molenbeek, terrain miné.
Dimanche1er,de17hà17h45àLaScènedu
crime,débat:Criminalité et médias: liaisons
dangereuses?
voir qu’il était facile de trouver des
librairies, des pamphlets et des mosquées
faisant l’éloge du djihad», raconte-t-elle.
En discutant avec les jeunes du coin, elle
est aussi frappée par «un extrémisme et
une idéologie anti-occidentale très
développés.» Pourtant, à l’époque, ses
articles ne sont pas pris très au sérieux et
lui valent même de nombreuses critiques.
«En Belgique, la société était trop
politiquement correcte pour parler de la
radicalisation et mon enquête a dérangé.
Certains sont allés jusqu’à me traiter
d’islamophobe.»
Fin 2015, lorsque les médias dévoilent
quelesattaquesdeParisontétéenpartie
fomentées à Molenbeek, la journaliste
n’est donc pas surprise: «Il y avait déjà
des connexions établies entre ce quartier
et de précédents attentats, comme ceux
de Madrid et celui qui avait échoué dans
le Thalys.» Pour elle, si le quartier
bruxellois est peu à peu devenu l'antre
des djihadistes en Europe, c'est qu'il a un
des caractéristiques bien particulières.
12 1ermai2016
ParMarielle Savoy
Fraihi:infiltréeàMolenbeek
Dix ans avant les attentats de Paris et
Bruxelles, la journaliste Hind Fraihi
avait dévoilé dans une enquête
l’importance du radicalisme islamiste
dans le quartier de Molenbeek. Elle
sera cet après-midi sur La scène du
crime pour en parler.
Les récents attentats qui ont touché
l’Europe auraient-ilspu êtreévités?Selon
Hind Fraihi une chose est sûre : les
autoritésbelgesontsous-estimélerôlede
Molenbeek dans la fabrique de djiha-
distes. La journaliste belgo-marocaine
avait pourtant tiré la sonnette d’alarme,
en 2006 déjà, dans une enquête publiée
par un quotidien flamand. Se faisant
passer pour une étudiante en sociologie,
elle avait infiltré durant trois mois les
milieux islamistes de ce quartier du
nord-estbruxellois.
Aucoursdesesinvestigations,HindFraihi
se rend compte qu’à Molenbeek, toute
une littérature islamiste radicale est à
portée de main. «J’ai été très surprise de
Elle évoque notamment une
«communauté de majorité musulmane,
relativement isolée du reste de la
population». Une ghettoïsation qui aurait
empêchélabonnecirculationdesidées.
Les événements récents ont donné envie
à Hind Fraihi de republier ses
investigations, cette fois sous la forme
d'un ouvrage en français: En immersion à
Molenbeek, l'enquête qui aurait dû nous
alerter. En 2006, le message n'a pas été
reçu. Mais pour ce qui est de l'avenir, la
journaliste reste optimiste: «Oui, on peut
changer les choses dans ce quartier. Cela
doit notamment passer par l'éducation et
l'enseignement.»
DR
15. Dimanche1ermaià11hsurLascèncedelaBD:
Discussionsurlethème«LaBDauféminin»,
avecLéandreAckermannetHélèneBecquelin
Dimanche1ermaià14h:dédicacesà
L'îlotjeunesse
femmes! Mais on a refusé, on voulait
vraiment renverser la vapeur. Et la
non-mixité est un besoin pour nous, dans
le parcours vers l’égalité.» Contrairement
salondulivre.ch 15
ParPaulineRumpf
Lacouverturedufanzinesortienseptembre.
Le constat est évident: les femmes
sont encore très sous-représentées
dans le monde de la bande-dessinée.
Pour contrer cette situation, la
dessinatrice suisse Fanny Vaucher a
créé cet automne un fanzine
exclusivement féminin.
30 hommes ont été nominés au Grand
Prix d’Angoulême en janvier de cette
année. Aucune femme. Cette absence a
créé la polémique. Le festival a pointé du
doigt un manque de talents féminins à
consacrer. Certains dessinateurs
nominés, comme Riad Sattouf et Joann
Sfar, ont même proposé de laisser leur
place à des femmes comme Marjane
Satrapi ou Julie Doucet qui, selon eux,
l’auraient amplementmérité.
Déplorant ce manque de visibilité pour les
femmes bédéistes, Fanny Vaucher a
décidé de rassembler les dessinatrices
romandes dans un projet commun: un
fanzine nommé La Bûche. «On a eu des
demandes d’hommes qui voulaient
dessiner pour nous, certains ont même
proposé de se faire passer pour des
auxidéesreçues,lesfemmessontdeplus
en plus nombreuses à se lancer dans la
BD aujourd’hui, elles sont même en
majorité chez les auteurs de moins de 40
ans. Toutefois, «elles ont plus de difficulté
à être éditées» selon Philippe Duvanel,
ancien directeur du festival BD-FIL. «Le
monde de la BD n’est pas plus sexiste,
mais pas moins non plus, que la société
en général» affirme Fanny Vaucher.
Plusieurs dessinatrices dénoncent en effet
un «plafond de verre», qui rend plus
difficile l’accession à la médiatisation et à
lanotoriété.
Titeuf: 70 dessinateurs, 1 femme
D’ailleurs, sur La scène de la BD au
Salon du livre de Genève, les noms
féminins pullulent sur les tables; et juste à
côté, dans l’exposition sur Titeuf, on
retrouve 70 dessins d’auteurs connus qui
ont croqué le célèbre ado…dont une seule
femme. «Tout n’est pas qu’un problème
de choix, mais aussi de disponibilité dans
les dessins qui existaient» regrette
Philippe Duvanel, responsable de cette
scène. «Si on commence à faire des
quotas on risque de perdre de vue
l’objectif final... Car finalement les gens
connaissent très peu les femmes qui font
delaBD.»
Fanny Vaucher est bien consciente de ce
problème et concède qu’il est souvent dû
à la maladresse et à un manque de prise
de conscience. A travers son fanzine, la
dessinatrice tente de faire disparaître
certains clichés qui restent tenaces. Non,
il n’y a pas de style typiquement féminin,
pas de sujets réservés aux hommes, ni
aux femmes d’ailleurs, pas de lectorat
captif de son genre. Et surtout, «il faut
arrêter de croire que le masculin est
universel».
La dessinatrice est profondément
optimiste face à la situation des femmes
dans le monde de la bande-dessinée. «Je
pense que tout peut changer très vite, je
remarque qu’on en parle de plus en plus,
et puis la jeune génération a clairement
pris conscience des enjeux. Les hommes
aussi d’ailleurs. Leurs personnages
féminins sont plus nombreux, plus riches,
moins clichés…Ça évolue vraiment, même
si aujourd’hui, dire qu’on est féministe
restepastrèscatchy…»
BD:oùsontlesfemmes?
CetteplanchedelabédéisteLéandreAckermannaété
réaliséepourlehors-sérieA cases égales.
«Ilfautarrêterdecroire
quelemasculinest
universel.»
16. 16 1ermai2016
Chaquejour,larédactiondeVigousse(stand590)dessinepourlaGazette
L’Académie delaGazette
Allez comprendre: alors que l’on nous
parle sans cesse de crise de la presse,
elles et ils sont toujours aussi
nombreux et enthousiastes, les jeunes
gens qui rêvent du métier de
journaliste.
Ces cinq jours de Gazette du Salon du
livre ont ainsi pu se faire grâce au logiciel
MagTuner et s’écrire une nouvelle fois
grâce aux étudiants de l’Académie du
journalisme et des médias de l’Université
de Neuchâtel. Merci à eux pour cette
belleénergie,etàvousdelesavoirlues.
ParChristophePasser
Degaucheàdroite
DelphineRiand
SteveRiesen
MaximeFayet
NoémieMatos
AmélieRossé
ChristophePasser
MarielleSavoy
SandraHildebrandt
PaulineRumpf
RomainMichaud