1. Université Badji Mokhtar -ANNABA -
Faculté de Médecine
Département de Chirurgie Dentaire
Service de prothèse
LE MILIEU BUCCAL
Préparé par : Supervisé par:
les Rts de 1éré année. Pr MERDES. L.
5. Le concept de milieu buccal s’inspire de celui
de milieu intérieur, comme un espace, théâtre de
multiples interactions.
Ce milieu buccal englobe donc les structures
anatomiques qui le limitent (muqueuses buccales,
langue, dents), les sécrétions salivaires (et par
extension les glandes qui les produisent), et la
flore qui colonise cet espace.
6. L'édentation partielle constitue une des
situations les plus instables du milieu buccal.
L'équilibre de ce dernier, sans cesse compromis,
dépend donc essentiellement du comportement
en évolution constante, de quatre systèmes:
- l'écosystème microbien,
- l'écosystème muco-salivaire,
- l'écosystème dento gingivo, parodontal,
- l'écosystème prothétique.
8. - La cavité buccale forme la première cavité du
tube digestif.
- Elle est subdivisée en deux parties par les
arcades alvéolo-dentaires :
La cavité périphérique répondant au vestibule
de la bouche ;
La cavité buccale proprement dite.
9. Le vestibule buccal est un espace en forme de
fer à cheval compris entre les lèvres et les
joues en avant, et les arcades alvéolo-dentaires
en arrière.
10. La cavité buccale proprement dite est limitée
sur son pourtour par des arcades alvéolo-
dentaires en avant et sur les côtés, en haut par
la voûte palatine et le palais mou, en arrière
par l’isthme du gosier.
11. La voûte palatine concave dans tous les sens,
est limitée en avant et latéralement par
l’arcade dentaire maxillaire. En arrière, elle se
poursuit par le voile du palais.
La voûte palatine Le voile du palais
12. La cavité buccale contient un organe d’une
grande mobilité, la langue, séparée de l’arcade
alvéolo-dentaire mandibulaire par le sillon
alvéolo-lingual.
14. - C’est un environnement physico-chimique
occupant la cavité buccale, ouvert sur deux cotés :
lèvres et pharynx.
- Il est limité :
En haut par la voûte palatine.
En bas par le plancher.
Latéralement par les joues.
En arrière par le voile du palais, la luette, les
piliers amygdaliens et la base de la langue.
1 - Le milieu buccal
15. C’est l’étude des relations des organismes entre
eux et des organismes avec leur milieu.
2- L’écologie:
16. Est un système d’interactions établies entre des
groupes d’organismes et leur milieu physique ou
inanimé.
Un écosystème est composé de deux parties
principales:
3- L’écosystème :
17. La communauté biotique: qui comprend tous
les organismes vivants de l’écosystème.
Le milieu abiotique: qui comprend tous les
éléments physiques et biochimiques de
l’écosystème.
Au sein de l’écosystème, les organismes
s’agencent en groupe :
18. Une communauté: est un groupe de population,
réunies de façon naturelle, vivant ensemble dans le
même habitat.
L’habitat: d’un organisme est le site ou il s’établit
dans l’écosystème.
Une population: est un groupe d’individus de la
même espèce vivant ensemble dans un même
habitat.
19. La niche: d’un organisme désigne l’habitat qu’il
occupe en même temps que le rôle qu’il y tient. La
notion de niche englobe celle d’habitat et la
complète par une notion de fonction.
20. La santé bucco-dentaire désigne l’absence de
douleur chronique buccale ou faciale, de cancer
buccal ou pharyngé, de lésion buccale, d’anomalie
congénitale telle que fissure labiale ou bec-de-
lièvre, de parodontopathie, de carie et de
déchaussement des dents, ainsi que d’autres
pathologies et troubles affectant la bouche et la
cavité buccale.
4- La santé buccale: l’OMS:
22. 1- Structure des bactéries de la
cavité buccale:
Une bactérie est unicellulaire à un chromosome,
taille de 01 -10 microns, un noyau sans
membrane nucléaire avec:
Des éléments constants: noyau, paroi
cytoplasmique et membrane cellulaire.
Des éléments inconstants: spores, cils, et
flagelles.
23. 2- Classification :
Les bactéries de la flore buccale sont classées en
deux grands groupes:
bactéries à Gram
positif
bactéries à Gram
négatif
24. Selon leur système respiratoire :
Bactéries aérobies.
Bactéries anaérobies.
Bactéries aérobies
anaérobies facultatifs.
25. 3- Les relation inter-bactérienne :
La mutualisme (synergisme) est une relation
symbiotique dont deux populations tirent profit.
Le commensalisme est une relation dont une
population tire profit, alors que l’autre n’en subit
aucun préjudice et n’en retire aucun bénéfice.
Le parasitisme est une relation symbiotique dont
un organisme tire profit au détriment de l’autre.
26. Il y a compétition entre deux organismes lorsque
l’un et l’autre ont besoin de s’approprier la même
ressource.
On distingue deux types de compétition :
La compétition entre deux populations
d’espèces différentes est la compétition
interspécifique.
La compétition entre population de la même
espèce est la compétition intra spécifique.
27. 4- L’installation de la flore buccale:
Depuis le début de la vie extra utérine de chaque
être humain, jusqu’à sa mort, les microorganismes
de toute nature se développent, se multiplient et
se transforment constamment
28. La modification incessante de population
bactérienne d’aérobies ou d'anaérobies est
influencés par:
Le développement insidieux de processus
carieux.
La disparition progressive des organes
dentaires correctement ou incorrectement;
remplacés prophétiquement.
L'absence éventuelle de toute restauration
prothétique.
30. 5- Les bactéries pathogènes:
Un écosystème en équilibre:
La flore commensale entretient des relations
stables avec l’hôte, c’est une flore compatible
avec l’état de santé bucco-dentaire.
31. Un déséquilibre de l’écosystème
certaines bactéries commensales peuvent
devenir pathogènes ; ce sont des bactéries
pathogènes opportunistes.
Une modification de l’environnement
32. Cette modification peut être le résultat:
Une baisse de certains facteurs d’inhibition.
Un terrain fragilisé dont profitent une ou
quelques espèces.
Une augmentation importante d’un apport
nutritionnel exogène favorisant une espèce
donnée dans sa compétition avec d’autres
espèces.
34. 1- La muqueuse buccale :
Elle assure une protection anatomique et
physiologique à tous les tissus sous-jacents
contre toutes les agressions mécaniques.
Sa kératinisation superficielle, le
renouvellement permanent des cellules les plus
vieilles et sa cohésion intercellulaire, constituent
autant de facteurs positifs contribuant à
l’efficacité de son rôle de barrière de défense.
35. La défense bactériostatique et cicatrisante
est assurée par plusieurs groupes de cellules
spécialisées :
- les lymphocytes,
- les nécrophages ou hystiocytes,
- les plasmocytes,
- les granulocytes neutrophiles,
- les mastocytes,
- les immunoglobulines (IgA IgM et IgG)
36. 2- La salive :
Définition:
C’est un liquide biologique filant, insipide, d’odeur
fade, incolore, +ou visqueux qui baigne la cavité
buccale
La sécrétion salivaire est assurée par trois paires
de glandes salivaires principales : glande parotide,
sous maxillaire et sublingual. Et par une grande
quantité de glande accessoires dispersées dans la
muqueuse bucco-pharyngée
37. Rappel sur les glandes salivaires :
Les glandes principales :
La parotides La sous-maxillaire La sublinguale
38. Les glandes accessoires :
Elles sont disséminées sur toute la surface de la
muqueuse buccale, excepté au niveau des gencives
et du vermillon des lèvres.
Elles sont constituées d'amas cellulaires, leur
existence et leur situation sont variables en
fonction des individus.
39. La composition de la salive :
Les éléments organiques
Les protéines Les glucides Les lipides
40. Les protéines :
Les protéines extrinsèques: Elles sont
représentées par les albumines sériques, des
immunoglobulines.
Les protéines intrinsèques : Elles sont
représentées pas les enzymes salivaires, les
Mucines, les glycoprotéines marqueurs du groupe
sanguin et des immunoglobuline sécrétoire.
41. Les glucides:
Les principaux glucides alimentaires sont :
- Des polysaccharides : Amidons ;
- Des disaccharides : lactose (sucre du lait) et
sucrose (sucre de table);
- Des monosaccharides : fructose et glucose.
Ce sont des éléments qui jouent un rôle
important dans l’équilibre acido-basique de la
plaque bactérienne.
42. Les lipides :
On note la présence des triglycérides, des
acides libres, du cholestérol et des
phospholipides.
Ils jouent un rôle dans la formation de la
matrice acellulaire de la plaque et dans sa
calcification et sa transformation en tartre.
43. Les éléments inorganiques
Les électrolytes :
Les anions :
Chlorures: indispensables au fonctionnement
des amylases.
Bicarbonates: il joue un rôle dans le pouvoir
tampon de la salive en augmentant son alcalinité.
Phosphates: la salive parotidienne est plus
riche en PO4 que la salive sous maxillaire.
Thio cyanates: elle possède une action
antimicrobienne.
44. Les cations :
NA +: le taux de NA augmente lors de la
stimulation, il croit avec la vitesse d’écoulement.
K+ : sa concentration diminue lorsque la
vitesse d’écoulement augmente.
Ca +: joue un rôle dans la formation de la
pellicule exogène acquise, de la plaque et du
tartre.
Mg +: la concentration est inferieure à 1mg
pour 100ml de salive, elle décroit avec la
stimulation.
45. Les halogènes :
Iode
Fluor
Les métaux :
Le Cuivre et le Fer sont à l’état de traces.
Les gaz dissous:
la salive contient de O2 de l’azote et de
l’anhydride carbonique
46. Bactériologie de la salive
La plupart des bactéries salivaires proviennent
du dos de la langue, dont elles sont détachées par
une action mécanique; une petite partie provient
du reste de la muqueuse buccale.
La salive humaine est constituée
essentiellement des cocci facultatifs gram positifs
(46,2%) dont les streptocoques représentent 41%
de tous les éléments isolés.
47. Physiologie de la salive
Fonction mécanique: La salive contient de l’eau
et des mucines dont le rôle est la lubrification et
l’humidification des muqueuses.
Fonction physico-chimique: Le pouvoir tampon
est assuré par les ions bicarbonates avec une
participation des phosphates, de certaines
glycoprotéines et de l’urée.
48. Fonction digestive: Elle est assurée par les
mucines et certaines enzymes (l’amylase, les
protéases et les lipases).
Fonction protectrice: Par ses propriétés
antiseptiques, elle participe à la défense de la
cavité buccale.
Fonction gustative: La salive permet de
solubiliser les substances chimiques contenues
dans les aliments.
49. Fonction excrétrice : De nombreuses
substances sont excrétées dans la salive, puis
réabsorbées ou catabolisées comme l'iode, les
graisses, les hormones sexuelles et les anticorps.
Fonction endocrinienne: Elle concerne en
particulier la production de divers facteurs de
croissance.
Fonction de reminéralisation: La salive peut
jouer un rôle de minéralisation et de
renforcement de l’émail grâce à la présence de
différents ions tels que le calcium, le phosphore,
le magnésium, le fluor
51. 1- La plaque bactérienne :
Définition :
La plaque dentaire est une accumulation
hétérogène, adhérente a la surface des dents ou
située dans l’espace gingivo-dentaire.
Composée d’une communauté microbienne riche
en bactéries aérobies et anaérobies, enrobées
dans une matrice intercellulaire de polymère
d’origine microbienne et salivaire.
52. Elle constitue un dépôt mou, adhérent, tenace,
terne et de couleur blanc jaunâtre, a la surface des
dents et des matériaux dentaires couramment
utilisés. Ce dépôt se forme en quelques heures et
ne peut être éliminé par un jet d’eau sous
pression
L'absence de brossage et d'hygiène favorise une
accumulation invisible d'une population de
micro-organismes spécifiques, tels que les
streptocoques mutans, sanguis, salivarius mitis et
de lactobacilles.
53. Cette plaque bactérienne varie quantitativement
d’un individu a l’autre et selon les endroits d’une
même bouche. L’accumulation est plus
importante dans les zones inaccessible ou peu
accessible au brossage et sous la zone de plus
grand contour des dents.
54. Formation de plaque bactérienne :
La pellicule acquise :
La pellicule acquise exogène PAE est un bio-film,
absorbé comme a toute interface solide-liquide des
milieux naturels, qui couvre la surface de l’émail et
sert de substrat à la fixation des bactéries.
La PAE se forme naturellement et spontanément a
la surface des dents, en un revêtement insoluble et
ne peut être éliminé facilement.
55. La PAE peut être bénéfique a la santé dentaire ou
contribuer a la déséquilibrer. Protectrice, elle
s’oppose a la décalcification de la dent,
notamment lors de l’ingestion d’aliments ou de
boissons acides. Co-destructrice, elle
maintiendrait les acides en contact avec l’émail.
Riche en récepteur, elle permet la colonisation de
bactéries.
56. La sélectivité de la colonisation :
La fixation de bactéries sur la PAE constitue
l’étape initiale de la formation de la plaque
dentaire. Seulement un nombre restreint d’espèce
bactérienne en est capable ; il s’agit d’espèce
pionnière, qui ne peuvent a elles seules assurer la
diversité bactérienne caractéristique de la plaque
dentaire.
Il est indispensable que certaines bactéries se
fixent d’abord irréversiblement aux surfaces
dentaires, pour ensuite permettre la fixation
d’autres bactéries
57. Les facteurs d’inhibition de la colonisation :
En contrepartie des facteurs facilitant la
colonisation, il existe des facteurs d’inhibition que
les bactérie devront contourner pour réussir a
s’implanter.
Il s’agit de facteurs antibactériens,
bactériostatiques ou bactériolytiques, comme le
lysozyme, la lactoperoxydase et des
immunoglobulines fixant le complément.
58. 2- L’état physiologique ou
pathologique du parodonte :
Il dépend essentiellement de l'état général du
sujet, de son âge et de son degré d'hygiène.
Il résulte de l'équilibre entre tous les micro-
organismes du flot salivaire et ceux de
l'écosystème gingival
59. Dès qu'un déséquilibre intervient entre l'un des
écosystèmes en présence, soit par excès, soit par
défaillance, un processus pathologique s'installe.
Les facteurs positifs responsables de cet
l'équilibre, sont successivement :
- Le flux salivaire qui sans cesse balaie et interdit
les dépôts au niveau gingival,
- Le renouvellement des cellules de l'épithélium
du sulcus,
- La flore habituelle saprophyte s'opposant à la
pénétration de microbes exogènes pathogènes
étrangers au milieu buccal.
60. 3- Le trauma occlusal:
Dès qu'un contact prématuré existe, le nociception
intervient, pour une meilleure répartition de la
charge occlusale, avec un déplacement de la
position mandibulaire, aussi bien en occlusion
centrée, que dans toutes les occlusions excentrées.
61. Si le contact prématuré ne peut être totalement
évité, si la pression dépasse les possibilités
d'absorption et de régénération des tissus de
support la compression anormale prolongée des
fibres du ligament se traduit par des zones de
hyalinisation et de nécrose et par une disparition
de l'équilibre entre les différents écosystèmes en
présence.
L'occlusion traumatisante agit alors comme un
facteur aggravant l'état actuel jusqu'à atteindre
un seuil parfois irréversible.
63. 1- Rôle de la muqueuse dans la
défense de cavité buccale:
Au niveau de la cavité buccale, la muqueuse
constitue une première barrière de protection ;
elle associe un épithélium à un conjonctif.
Peu d’agresseurs la pénètrent à l’état normal
64. Une flore saprophyte la colonise en surface. En
fonction des conditions du milieu, ces micro-
organismes peuvent se transformer en agents
pathogènes.
La réaction inflammatoire localisée constitue la
deuxième ligne de défense ; celle-ci intervient
après la lésion de la surface épithéliale.
Elle est dite « non spécifique »
65. La troisième ligne de défense intervient si
l’agresseur progresse au sein du tissu.
L’organisme, après avoir identifié cet agresseur
(immunité spécifique), cherche à l’éliminer lors
d’une compétition intra-tissulaire.
66. 2- Les matériaux prothétiques:
Les matériaux polymères :
La résine acrylique est le matériau le plus
répandu pour la confection des prothèses
amovibles ; c’est un vecteur important des
manifestations inflammatoires, traumatiques et à
un moindre degré allergiques de nos
reconstitutions prothétiques.
67. Tous les composants synthétiques et les additifs
peuvent être à l’origine de sensibilisations. Le
contact entre la peau et le monomère lors de la
manipulation peut provoquer des eczémas.
La qualité de ces produits résulte essentiellement
de l’absence de monomère résiduel à la fin de la
réaction de polymérisation.
En effet, un taux de conversion élevé de
monomère favorise les propriétés mécaniques et
biologiques des prothèses.
68. Les alliages :
Il existe plusieurs centaines de types d’alliages
dentaires, de différentes compositions.
Même si les matériaux sont fabriqués de façon à
être inertes et insolubles, une réaction
galvanique peut provoquer la libération de leurs
composants.
69. Parmi les éléments biologiquement actifs et
potentiellement risqués, citons le nickel, le
chrome, le cobalt, le cadmium et le béryllium.
Les alliages à base de palladium sont
généralement mieux tolérés que les alliages non
précieux ou que les alliages d’or.
Le titane, grâce à ses propriétés de surface,
constitue le matériau de choix d’un point de vue
biologique ; il est le moins « toxique » de tous les
matériaux métalliques utilisés dans la cavité
buccale.
70. L’état de la surface prothétique :
L’état de surface prothétique influence grandement
les propriétés chimiques et physiques du matériau.
Il peut favoriser la corrosion, augmenter
l’importance des réactions toxiques ou allergiques
et des irritations mécaniques.
Enfin, la structure et la texture du matériau, les
macroporosités et microporosités auront une
incidence sur l’accumulation de la plaque.
Un polissage soigneux des surfaces prothétiques
est indispensable.
71. Les réactions allergiques aux matériaux
prothétiques :
L’allergie ou hypersensibilité à l’instar du choc
anaphylactique vrai, est une réaction
immunologique en trois temps:
– une phase de contact entre l’organisme et
l’allergène ;
– une phase d’incubation ;
– une phase de second contact avec la substance
allergénique qui déclenche alors la réaction
allergique.
72. Les deux premiers temps passent souvent
complètement inaperçus.
Localement, les signes cliniques d’une réaction
allergique peuvent parfois être semblables à ceux
d’une réaction d’irritation (érythème, œdème).
Des tests de sensibilisation permettent de
déterminer pour chaque individu la susceptibilité
à une substance donnée.
73. 3- La plaque microbienne
prothétique:
Chez les édentés, il y a une acidose prothétique
associée à une diminution du flux salivaire,
surtout chez les patients qui gardent leur
prothèse la nuit.
Le méthacrylate de méthyle, facilement
colonisable par la plaque bactérienne, est le
principal vecteur infectieux et traumatique.
74. La plaque microbienne prothétique, de même
nature que la plaque dentaire, est composée de
cocci à Gram positif, de bâtonnets, de lactobacilles
et de levures.
Il faut distinguer en fait deux zones étroitement
imbriquées :
L’intrados constitue un milieu favorable à la
prolifération de Candida albicans.
Le recouvrement prothétique favorise le contact
physique entre le réservoir bactérien et
candidosique accumulé et la muqueuse buccale
75. Les toxines microbiennes peuvent pénétrer la
muqueuse d’autant plus facilement que
l’inflammation a déjà modifié la perméabilité
tissulaire.
la surface et l’infiltration en profondeur de la
muqueuse palatine.
76. 3- La prothése et la salive:
La salive joue un rôle essentiel dans le maintien de
l’équilibre physiologique du milieu buccal.
lubrification, digestion, action antibactérienne,
immunologique, régulation du pH).
La présence d’une reconstitution prothétique peut
modifier cet équilibre (acidose, flux salivaire).
77. Plusieurs paramètres salivaires peuvent être
affectés par la présence d’une prothèse:.
Entre les repas et pendant le sommeil, la
sécrétion est ralentie. Les aliments se logeant
dans les sites de rétention peuvent induire des
pathologies carieuses et parodontales. Le débit et
la sécrétion salivaire majorés lors de la
mastication doivent normalement assurer un
auto-nettoyage des surfaces prothétiques.
78. Le pouvoir tampon de la salive assure la
régulation du pH dans la cavité buccale et peut
affecter directement la longévité des
restaurations.
Toute déficience des facteurs antibactériens
(enzymes et immunoglobulines) contenus dans
la salive, pouvant inhiber le métabolisme des
micro-organismes de la flore buccale, augmente
les risques carieux.
79. La baisse de la quantité d’ions minéraux,
normalement présents dans la salive, favorise les
atteintes carieuses débutantes.
Dans le cas le plus extrême, les patients âgés qui
présentent le « syndrome de la bouche sèche »
peuvent montrer une intolérance aux prothèses
amovibles, ce qui affecte grandement leur
« qualité de vie ».
81. Une meilleur compréhension de l’indépendance
et de l’interaction d’une restauration prothétique
et un milieu buccal doit inciter le praticien
soucieux de la qualité de sa restauration
prothétique amovible, a une meilleure
connaissance des différents éléments du milieu
buccal et du rôle joué par une harmonie occlusal
intelligemment conçue.
83. 1- BADET C. Ecosystème buccale. Pole d’odontologie et
de santé buccale. Bordeaux
2- BATAREC E, BUCH D. Abrégé en prothèse adjointe
partielle. Paris : Masson.
3- IQUAQUA J. Extractions dentaires intempestives sur
site tumoral malin. [Thèse] : DAKAR ; 2006.
4- JEGOUX F. Pathologie des glandes salivaires. [Thèse].
RENNES ; 2007.
5- LE BRAS O, AMOURIQ Y, BODIC F, GIUMELLI B.
Réactions tissulaires au port des appareils de prothèse
dentaire amovible pareille ou totale. Encyclopédie
Médico-chirurgicale. 2002 ; 23-325-P-10.
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l’édentation partielle. 2éme édition. Maloine ; 1980.
7- MOITON C, ROBERT JC. Bactériologie bucco-dentaire.
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