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Le Sommaire Page
Mathias Meriguet, social media manager d'O'Gaming
Propos recueillis par
Vincent Maréchal
3
https://twitter.com/matth_ftw https://www.facebook.com/OGamingTV
Mldeg, Youtuber
Propos recueillis par
Camille Ramaget
7
https://twitter.com/mrmldeg https://www.facebook.com/TheMLDEG
Louis Simonet, CM de Team Supremacy
Propos recueillis par
Anais Molinet
9
https://twitter.com/Supremacy_FR https://www.facebook.com/SupremacyFR
Gnap & Mawine, CM de JeuxVideo.com
Propos recueillis par
Arthur Sotty
12
https://twitter.com/naglaglasson https://twitter.com/MawineJV
Loreen Molle, CM du Dé Masqué
Propos recueillis par
Anita Panguere-Lebrun
17
https://twitter.com/lm_delight
Marion Strobel, CM de TeamLDLC
Propos recueillis par
Cindy Husson
20
https://twitter.com/TeamLDLC https://www.facebook.com/teamLDLC
Matthieu Lanz, CM de Les Chroniques de Monsieur Plouf
Propos recueillis par
Eloïse Bozio
23
https://twitter.com/monsieurplouf https://fr-fr.facebook.com/MonsieurPlouf
Fabien Goupilleau, fondateur de The eSport Academy
Propos recueillis par
Raïssa Hmuzo
25
https://www.facebook.com/fgoupilleau
Mikael Bertheau, digital strategist à MKBR pour Roccat France
Propos recueillis par
Jérémie Daoust
28
https://twitter.com/mikaelbertheau https://twitter.com/roccatfrance
LuCiqNo,créateur de la FroggedTV
Propos recueillis par
Julie Boulenger
32
https://twitter.com/LuCiqNo https://www.facebook.com/FroggedTV
Sunsup, youtubeuse
Propos recueillis par
Juliette Petit-Pas
35
https://twitter.com/SunsupYT https://www.facebook.com/SunsupYT
Yann Turc-Arnoux, CM de Gaïa le Complexe
Propos recueillis par
Marie Goin
37
https://twitter.com/gaiacomplexe https://www.facebook.com/gaialecomplexe
Fildrong, Streamer / Youtuber spécialisé dans le jeu vidéo Pokémon
Propos recueillis par
Meggane Marseille
40
https://twitter.com/fildrong https://fr-fr.facebook.com/fildrong
Pikapowner, streamer gaming
Propos recueillis par
Matthias Rueda
42
https://twitter.com/Pikapowner
Jessy Buchilly, CM du bar Le CheckPoint
Propos recueillis par
Romain Quencez
45
https://twitter.com/lecheckpoint https://fr-fr.facebook.com/lecheckpointbarretrogaming
Sapeuh, Youtuber gaming
Propos recueillis par
Edouard Vanini
49
https://twitter.com/SAPEUH https://www.facebook.com/sapeuhpvp
Jonathan Bendel, Social Media Manager de Honor France
Propos recueillis par
Tiphanie Pelissier
52
https://twitter.com/JonathanHonor
Julie Lagrille, CM au Canal eSport Club
Propos recueillis par
Louis Simonet
55
https://www.twitter.com/cerisedeguerre
Guillaume "Scok" Beck, streamer et caster officiel sur Rainbow 6
Propos recueillis par
Louis Simonet
59
https://www. twitter.com/scokr6s
Adrien Pato, CM pour Pokemon Trash
Propos recueillis par
Vincent Dubuc
62
https://twitter.com/pokemontrash https://www.facebook.com/pokemontrash
Thibaut Husson, étudiant en game design & CM d'une communauté d’étudiants
Propos recueillis par
Manon Bouchard
66
Interview de Matthias Meriguet :
SOCIAL MEDIA MANAGER D’OGAMING
O’gaming est une structure spécialisée
dans le cast d’évènement e-sportif
Être community manager dans les communautés de gamers
Je m'appelle Matthias Meriguet, titulaire d'un
double master en communication digitale à l'ISCPA
Lyon et Management de l'information stratégique
de Sciences Po Aix. J'ai écrit mon mémoire de fin
d'études validant ce double master sur "La com-
munication et le marketing dans l'expansion de
l'esport en Europe".
J'ai travaillé chez l'annonceur et en agence en tant
que chargé de communication et webdesigner
avant de devenir autoentrepreneur (sous mon
nom : www.matthiasmeriguet.com) en communica-
tion, avec des missions en conseil, graphisme,
création de site, social media management, réfé-
rencement et formations pro. J'ai commencé dans
l'eSport grâce à mon mémoire, en me rendant
dans divers évènements eSportifs. J'ai commencé
chez eXeS eSport en bénévolat, une petite struc-
ture qui venait de passer le cap "PC", puisqu'elle
s'était fait connaître sur consoles (Call of Duty
essentiellement) et pour laquelle j'étais Commu-
nity Manager. J'ai été débauché par une plus
grosse structure, toujours en bénévolat, InFamouS
eSport. Tout d'abord CM, j'ai pris de plus en plus
part aux stratégies de communication avant d'être
nommé Directeur Communication. Avec la ferme-
ture de cette structure suite à des problèmes de
financement, j'ai été recruté en freelance par
O'GamingTV en tant que CM sur O'Gaming Hearth-
Tout d’abord présente-toi un peu, ton parcours,
ton activité pro’, ton rôle dans l’ogtv ?
Être community manager dans les communautés de gamers
-stone pour fédérer la communauté dans un
contexte très concurrentiel (GamersOrigin / Mille-
nium). Depuis Septembre, j'occupe la place de
Social Media Manager. J'ai aussi créé une agence
de communication et design (www.mindblow.fr)
cet été.
Chez OGTV, j'ai un rôle très complet au niveau de la
communication, qui est plus vaste que le poste de
Social Media Manager.
Je gère les CM et leur recrutement ; Les stratégie
de communication sur les OP Spé / Evènements ;
La communication de crise ; le back up des CM ; de
la rédaction ; du conseil, ...
Ls community managers travaillent sur les
comptes Twitter et Facebook de leurs chaines
respectives !
En fait, le métier de social media manager c'est
plus vaste que Community Manager. Pour expli-
quer, c'est un peu un Community Manager senior
et donc avec expérience. Je suis chargé de la
gestion de l'image d'OGTV et de son eRéputation.
J'évalue et analyse notre présence sur les
réseaux sociaux et les développe pour avoir une
visibilité grandissante. C'est un travail de stratégie
digitale orientée sur les réseaux sociaux !
Je ne suis pas censé être dans l'opérationnel mais
plutôt être celui qui guide les CM dans la stratégie
de communication. Après, par mon expérience, je
fais aussi beaucoup de publications sur les diffé-
rents comptes, notamment en cas d'absences ou
d'OP Spé. Mais le but est d'avoir chaque personne
Je suis particulièrement League of Legends, par
affinité avec le jeu mais aussi car c'est la commu-
nauté que je connais le mieux, même si j'ai évidem-
ment un regard sur tous les jeux eSport.
Il est difficile de parler de communautés qui m'ont
inspiré, pour les comptes OG on suit notre propre
communauté en la faisant grandir tous ensemble.
Ce n’est pas seulement le travail des CM ou de la
comm’ en général en fait. Les acteurs d'OG
(Streamers, Casters, analystes, intervenants, etc)
y sont aussi pour beaucoup.
Par contre, si je devais te donner un modèle de CM
pour moi : le meilleur compte existant à ce jour
avec le travail le plus efficace, c'est clairement ce
que fait Golden Moustache. Mais pas du tout eSport
pour le coup ^^ Mais j'essaye de m'inspirer de
leurs innovations en termes de fidélisation et
recrutement communautaire.
à son poste, avec les CM qui suivent les plans de
communication en place :)
La communauté O'Gaming est une communauté
très fidèle ! On a un grand avantage par rapport à
ça. Très réactive et avenante. Encore hier par
exemple, on a eu un viewer Starcraft 2 qui est venu
aux locaux nous offrir une galette !
Très en demande de rencontrer les casters,
d'avoir une vision sur les backstages etc. On
essaye le plus souvent possible de les rencontrer
En tant que community manager tu gères les
réseaux sociaux d’OG comme le twitter ou le face-
book ?
Donc tu gères les community managers de ces
pages mais tu ne publies pas toi-même les publi-
cations c'est bien ça ?
Quelles sont les communautés "gaming" que tu
préfères (si tu en suis) ? Et quels modèles de
communautés t'ont le plus inspiré pour gérer
celle d'O’Gaming ?
Continuons plus sur la communauté d'ogaming
maintenant ! Comment perçois-tu la communauté
d'ogaming ? Comment la catégoriserais-tu ?
Être community manager dans les communautés de gamers
En partie oui, mais je pense aussi que notre com-
munauté voit la quantité de travail que l'on abat
pour être à la hauteur de leurs attentes, en termes
de qualité de Stream, de cast et d'events en géné-
ral.
Je ne mentionnerai pas de structures, mais
d'autres entreprises existent depuis autant de
temps ou même plus longtemps, mais n'ont pas la
même qualité de communauté que nous, à mon
sens.
C'est très technique ce que tu demandes là :p Je
ne peux pas te dire exactement les stratégies
misent en place parce qu'évidemment, il y a un
travail derrière mais concrètement, le ton d'O'Ga-
ming bien particulier dans le domaine du gaming et
de l'eSport (Troll, décalé, informatif, le tout en
dosant comme il faut pour pas tomber dans le
vulgaire ou le baitclick) joue beaucoup. Encore une
fois, c'est aussi en grande partie grâce au travail
de nos casters sans mettre de côté le travail de
nos CM.
Le rôle du CM c'est de surfer sur les délires de
notre communauté avec nos casters en Live,
suivre la hype du Chat etc…
Donc clairement, c’est le StoryTelling. On a
toujours su garder le même esprit depuis la créa-
tion de l'entreprise par Pomf et Thud : une bande
de potes passionnés qui s'éclatent à commenter
des games, tout en offrant un service gratuit et de
qualité à sa communauté.
Pas vraiment, ce sont leurs comptes personnels.
Je peux leur faire des recommandations oui. Les
orienter dans leur communication personnelle et
leur eRéputation.
Twitter, sans aucune hésitation. Dans l'eSport,
l'information circule très vite et la communauté
est en demande à la fois d'un maximum de retours
et de suivi, mais aussi de pouvoir nous contacter
rapidement. Sur Facebook, c'est plus compliqué tu
peux t'adresser à l'entreprise que tu apprécies ou
non, mais c’est plus difficile de t'adresser à une
personnalité. (à part si elle a une page à son nom,
ce qui n'est pas toujours le cas)
Sur twitter, n'importe qui peut rebondir en Live,
tout de suite, sur ce qu'a dit Chips, Noi, Krok, Ailye...
(les commentateurs o’gaming)
Ça ne touche pas non plus la même cible. La cible
eSportive délaisse de plus en plus Facebook au
profit de Twitter. (Depuis bien 3ans)
en events ou à l'occasion des SubBar. (Un
Subscribe Goal, une fois atteint on fait la tournée
des bars en France pour rencontrer la communau-
té)
Ce qui différencie la communauté OG des autres,
c'est qu'elle nous pousse toujours à faire mieux.
On a énormément de messages d'encouragements
et de remerciements. Certaines entreprises ont
l'inverse, leur communauté est composée en
majorité de "trashtalkers" qui sont surtout là pour
alimenter les dramas, etc… Je pense que notre
communauté est surtout plus mature.
Ne penses-tu pas que cela est dû au faite que
votre communauté vous suit depuis plus long-
temps ?
Comment vous y prenez-vous pour agrandir la
communauté et comment la fidélisez-vous ?
Est-ce que tu as un droit de regard sur ce que
postent les casters ?
Sur quels réseaux sociaux interviens-tu le plus et
que fais-tu quotidiennement sur ces derniers
(publications, modération, etc...) ?
Être community manager dans les communautés de gamers
Une dernière question utilises-tu des outils pour
gérer tes réseaux sociaux ? Lesquels ?
Parfait, je te remercie du temps que tu m’as
accordé !
Essentiellement Twitter (Twitter Analytics et
Tweetdeck) et Facebook (Pages), car les outils de
gestion et d'analyses sont gratuits et efficaces.
Plusieurs petits outils d'analyses de Hashtags et
de communautés gratuits, comme Tweriod,
Tweepsmap, ... Buffer selon les besoins. Netvibes
et les flux RSS divers pour la veille stratégique.
Essentiellement des outils gratuits en somme. Les
outils payants d'analyses sont très bien, mais au
final ça revient cher pour quelque chose que tu
peux faire tout seul avec un fichier Excel et des
graphiques :)
Interview du Youtubeur Ml Deg
Être community manager dans les communautés de gamers
J’essaie de mettre un personnage plutôt violent,
portant un masque (Monster), faisant uniquement
des jeux -18 mais ça ne marche pas des masses…
Du coup je me contente de rester moi-même et
d’essayer de proposer du contenu de qualité tout
en restant fidèle à mes convictions.
J’ai commencé les vidéos très jeune, à 14
ans exactement, depuis j’ai une passion
pour le montage et plus particulièrement
pour l’univers Nintendo, ce qui m’a poussé
à faire des vidéos Walkthrough 100% sur
les jeux de mon enfance et les jeux récents
estampillés Nintendo. Et j’ai pu arriver là où
je suis en continuant à faire mes vidéos et
surtout en restant moi-même !
Que penses-tu faire pour te différencier des
autres gamers ?
Est-ce que tu t’occupes de la promotion de ta
chaîne et de tes vidéos ?
Quel est ton parcours professionnel
et comment es-tu arrivé à devenir
Youtubeur ?
Oui, je gère ma chaine de A à Z sauf pour les
artworks qui sont faits par un ami.
Si oui, comment le fais-tu et avec quels
outils/réseaux sociaux ?
Je reste proche de ma communauté en commen-
taire de vidéo, partage vocal avec un serveur
Discord pour les fans et évidemment les incon-
tournables Facebook et Twitter.
Cibles-tu un public en particulier ?
Pas spécialement étant donné que je fais beaucoup
de contenu qui sont différents les uns des autres,
je me contente de faire ce qu’il me plaît mais je ne
cache pas préférer une communauté plutôt
mature (18 et plus).
Être community manager dans les communautés de gamers
Je prends en compte toute les remarques qu’elles
soient positives ou négatives. En règle générale je
réponds rarement aux commentaires négatifs car
le plus souvent ils sont méchants sans aucun sens.
Mais les commentaires négatifs avec un but expli-
catif derrière je les considère, eux, comme des
commentaires positifs car ils me permettent de
progresser. Ce genre de commentaire j’y réponds
tout particulièrement pour les remercier des
remarques données et évidemment quand je
reçois des commentaires très positifs je suis
toujours très heureux de les lires et d’y répondre
« Merci :) »
Au tout début je m’étais inspiré de bibi300, hooper,
Iti, etc, des grands noms de l’époque Dailymotion.
Puis avec le temps j’ai pris mes marques et forgé
mon personnage de bûcheron gentil. Aujourd’hui je
ne regarde quasiment que du contenu anglais.
Mon premier objectif est de finir en vidéo tous les
jeux Nintendo (les grandes sagas comme Zelda,
Metroid etc…) mais j’aimerais aussi pouvoir être
reconnu pour mon contenu et pourquoi pas
pouvoir travailler un jour dans le domaine du mon-
tage vidéo en tant que professionnel.
Est-ce que tu prends en compte les remarques
de tes abonnés (qu’elles soient négatives ou
positives) et comment réponds-tu ?
Pour finir, quels sont les objectifs que tu aime-
rais atteindre ?
Quels rapports entretiens-tu avec ta commu-
nauté de fans?
Sans cette communauté de fans, je ne serai pas ici
à répondre à ce questionnaire. Du coup je fais tout
pour rester le plus proche possible de mes fans,
j’organise des rencontres pendant certaines
conventions (Japan expo, Made in Asia, et autres).
A part ça, j’organise de temps en temps des
sessions vocales avec les fans sur le Discord pour
parler directement avec eux.
T’es-tu déjà inspiré d’autres Youtubeurs
gamers ?
Interview de Louis Simonet
CM de Supremacy Team
Réalisée par Anaïs MOLINET
Être community manager dans les communautés de gamers
J'ai connu cette communauté car je m'intéresse
beaucoup à l’e-sport. J'ai réalisé de la veille sur
l'e-sport sur twitter, puis j'ai suivi l'actualité de la
team. Et j'ai fini par postuler.. .
.
Louis Simonet est étudiant en
licence professionnelle COMEN à
l'IUT de Dijon. Depuis 7 mois, il
occupe bénévolement le poste de
CM pour la communauté Team
Supremacy (gamers e-sport). La
communauté a été créée le 30 juin
2012
Il y a tout d'abord ce qui concerne les sponsors : je
les mets en valeur en réalisant une publicité avec
un code de réduction pour inciter à l'achat. Je
couvre également des évènements (matchs). Cette
partie est la plus fréquente. Elle consiste à publier
les scores, les résultats ainsi qu’à informer la
communauté. La fréquence des matchs dépend
des jeux et de la période car il y a une sorte de
trêve hivernale. Il y a un match par semaine mini-
mum.
1. Comment as-tu connu Team Supremacy ? 3. Quelles sont tes tâches les plus fréquentes ?
2. Comment devient-on CM d'une telle commu-
nauté ?
Il s'agit en réalité un peu d'un coup de chance. Je
suis arrivé au moment où il y avait besoin d’un CM.
J'ai postulé et ai été engagé.
Être community manager dans les communautés de gamers
Il n'y a pas vraiment de charte à respecter, du
mois rien sur le papier. Mais au fil du temps, nous
avons développé un standard. Nous travaillons
avec des graphismes pour nos médias donc nous
nous sommes mis à adopter un modèle.
Nous sortons des news liées aux équipes comme le
changement de joueurs ou la création de
nouvelles équipes. Nous faisons également une
communication sur des évènements annoncés car
nous allons y participer pour produire du contenu.
Il y a tout ce qui est mise en valeur de nos talents.
Nos talents sont un groupe de youtubers et
streamers rattachés à la structure, je dois leur
apporter de la visibilité sur notre réseau. Je
répond également à la majeure partie des mes-
sages privés, afin de diriger les personnes qui
nous demandent des renseignements vers les
bonnes entités. Sinon dans l’ensemble, je fais
majoritairement les actions que j’ai décrites avant,
du moins pour le moment ! Stay tuned !
6. As tu une charte éditoriale à respecter ?
9. Il y a de nombreux stéréotypes dans ce
domaine, les ressens tu dans ta communauté ?
4. Pour rebondir sur cette partie, comment
combles tu les creux lorsqu'il n'y a pas de
matchs ?
5. Gères tu la communauté avec d'autres
personnes ?
Nous étions deux à la base : nous alternons
ensemble les posts. Puis mon collègue s'est lassé
et a pris la décision d'arrêter pour se consacrer à
ses études. Depuis décembre, je suis tout seul et
depuis peu un nouveau CM est engagé donc nous
allons gérer à plusieurs.
7. Sur le compte twitter, il y a plus de 23000
abonnés alors qu'il y en a seulement 459 sur
Facebook. Comment expliques tu cela ?
Dans le domaine de l’e-sport, tous les joueurs, tous
les organismes et tous les organisateurs des
évènements sont sur twitter. Communiquer en 140
caractères est très dynamique et cela facilite les
échanges car cela va beaucoup plus vite. Mais
twitter se prête plus aux spams.
Nous publions en continu sur Twitter : il y a au
minimum 2 tweets par jour. Facebook est égale-
ment un média développé bien plus tard suite à une
demande des sponsors pour leur donner une meil-
leure visibilité. Facebook permet de conquérir une
partie de la communauté absente de twitter.
8. Penses-tu qu'on s'adresse différemment à
une communauté de gamers ?
Je pense que oui car il y a un langage à part
entière : il comprend beaucoup d'anglais et des
tics. C'est une approche différente et un code à
respecter. Certaines pratiques et habitudes d'un
CM dans un autre secteur ne sont pas à reproduire
car tout simplement la communauté ne va pas
aimer et il y a un risque d'être unfollow.
Je ne les ressens pas car j'ai une bonne commu-
nauté. Il y a peu de haters et ils sont plus concen-
trés sur les joueurs. Quant aux stéréotypes, oui
forcément il y en a car l'image du gamer est forte.
Mais je ne les ressens pas.
10. Quelles autres actions de communication
mènes-tu ?
Être community manager dans les communautés de gamers
Team Supremacy est une des plus grandes struc-
tures d'Europe. Personnellement, c'est gratifiant
d'en faire partie. Mais cela m'a permis de dévelop-
per un réseau et d'être présent à de grands
évènements. Cela me permet de passer le cap du
virtuel et d'avoir l'ambiance des matchs car j'ai
également rencontré les personnes avec qui je
travaillais en vrai. On ne se voit que par skype ou
en message la plupart du temps.
Il faut éviter de délivrer des informations fausses. Il
faut suivre les interviews délivrées par les joueurs
avec lesquels nous évoluons. Il faut bien demander
si nous pouvons partager une information pour
éviter les bourdes. Ne pas communiquer si une
information n'est pas certaine et relayer des infor-
mations certifiées. Enfin, c'est très important
d'assurer de bonnes relations avec ses sponsors et
d’avoir une orthographe irréprochable !
12. Quelles opportunités t'a apportées Team
Supremacy ?
13. Tu es en poste depuis 7 mois, as-tu des
conseils à donner pour des futurs CM de
gamers ? Et quels sont les erreurs à éviter
selon toi ?
11. Quelles sont les choses que tu souhaiterais
améliorer dans un futur proche pour renforcer
ta communauté ?
J'aimerais améliorer les relations avec les
graphistes car il y a peu de communications
directes entre nous : nous passons par un inter-
médiaire. Je souhaite plus de réactivité suite à la
demande d'une image. Je sais que comme nous
sommes tous en bénévolat, ce n'est pas pratique
de la faire.
J'aimerais créer une charte editoriale ainsi que
développer davantage les stratégies de communi-
cation pour les évènements.
Il va y avoir beaucoup de gros événements en
France et en Europe où il faudra se rendre comme
la Gfinity CWL à Londres ou l’ESWC Winter à Paris.
On peut également être amenés à communiquer
sur des events qui ont lieu aux USA, notamment
comme il y a peu quand une de nos équipes s’est
rendue à la MLG à Colombus, Ohio. Donc c'est
important car on pêche un peu dessus. Enfin il faut
renforcer une image de marque de la communau-
té.
« Dans le domaine de l’e-sport, tous les joueurs,
tous les organismes et tous les organisateurs des
évènements sont sur twitter. Communiquer en 140
caractères est très dynamique et cela facilite les
échanges car cela va beaucoup plus vite. »
Réseaux sociaux :
Twitter : @Supremacy_FR
Facebook : Supremacy_FR
Youtube : Supremacy Team
Site internet : http://team-supremacy.com/
Interview croisée GNAP & MAWINE
COMMUNITY MANAGER DE JEUXVIDEO.COM
Être community manager dans les communautés de gamers
GNAP : Bonjour ! Je suis Gwendal Lerat, aka
naglaglasson, Gestionnaire de Communautés pour
jeuxvideo.com sous le pseudo Gnap_Gnap. Et oui,
ça fait deux pseudos !
MAWINE : Je m'appelle Marine et je travaille en
tant que community manager sous le pseudo
Nephenie pour jeuxvideo.com depuis juin 2014.
Q : Pouvez-vous vous présenter ?
Q : Pouvez-vous me présenter votre entreprise ?
G : jeuxvideo.com est le site leader francophone
sur l'actualité vidéoludique. Le site fêtera ses 20
ans cette année et a énormément évolué pendant
tout ce temps : actuellement, en plus des équipes
techniques et administratives de Webedia, le site
est entre les mains de deux services : la rédaction,
qui s'occupe de toute la partie édito, et le service
Communautés dans lequel je me trouve, où nous
nous occupons des forums, des réseaux sociaux
(hors Facebook), des parties contributives du site,
des soluces...
M : jeuxvideo.com est le premier site européen
d'actualité du jeu video. Il a été créé en 1997 et
d'une base d'astuces, l'ETAJV, il a muté jusqu'à ce
que nous connaissons aujourd'hui, c'est une dire
un site de news et de tests avec de nombreux
forums de discussions générales.
Être community manager dans les communautés de gamers
Q : A quoi ressemble une journée type pour vous ?
G : Il n'y a pas réellement de journée type. Mes
tâches consistent principalement à gérer le
compte Twitter @JVCom (au quotidien : planifier
les tweets, créer les visuels et gérer les diverses
animations ; plus largement, mener des réflexions
pour constamment l'améliorer) ainsi qu'à gérer
les nombreux forums du site. Les 400
modérateurs bénévoles qui nous épaulent au
quotidien, les conflits entre membres, la
modération plus directe, les réponses aux
questions des membres ... Il y a toujours quelque
chose à faire ! D'autres tâches ponctuelles
peuvent apparaître, notamment la préparation et
l'animation d'une émission sur notre WebTV
consacrée à nos communautés.
M : La "journée type" n'existe pas réellement. Nous
avons des tâches qui se répètent telles que la
gestion de mails d'utilisateurs, des réseaux
sociaux du site (Snapchat, Twitter, Périscope et
Instagram), le traitement des signalements que
nous envoient les utilisateurs, la gestion des 400
modérateurs bénévoles et de la section
Contributeurs, le déplacement sur quelques event,
nous aidons également la rédaction lors des live
pour récupérer des questions par exemple, nous
échangeons avec eux pour leur proposer des
concepts, encaisser les remarques négatives, y
réfléchir et les transmettre aux services
concernés etc... Nous sommes un peu les
pare-chocs et couteaux suisses du site.
Q : Pouvez-vous me parler de votre parcours
professionnel et des études que vous avez faites ?
G : Mes études n'ont pas beaucoup de rapport avec
mon travail : je suis titulaire d'un DUT informatique
pour lequel j'ai effectué un stage déjà chez
http://jeuxvideo.com , au service technique. J'ai
ensuite été embauché en 2009 pour intégrer le
tout nouveau Service Modération. Depuis bien sûr
certaines tâches et responsabilités ont évolué.
M : Ca va être rapide, il s'agit de mon premier
emploi. J'ai été embauchée alors que je venais
d'avoir mon BTS Design Graphique. J'ai suivi une
formation littéraire, une L1 de japonais et une mise
à niveau en arts appliqués avant ça.
Q : Quelle est votre plus grande fierté dans votre
travail ? Quelle action vous a rendu le plus fière ?
G : Quand je vois les forumeurs se rassembler et
créer de belles choses ensemble je suis toujours
fier ! Sinon, je pourrais parler de notre compte
Twitter qui aura bientôt multiplié par 10 son
nombre de followers en un peu plus de deux ans et
sur lequel nous avons d'excellents retours !
M : Recevoir de gentils mails lorsqu'on aide
quelqu'un, pouvoir participer à des émissions
diverses et les 500k sur Twitter ! Nos actions
globalement nous rendent fiers car nous savons
que même si ça prend du temps, même si tous les
efforts ne sont pas visibles aux yeux de tous, nous
aidons le site à avancer.
Q : Quelle(s) différence(s) faite-vous entre votre
utilisation professionnelle et personnelle des
réseaux sociaux ?
G : Il n'y a pas une grande différence dans la
mesure où nous avons justement une approche
assez personnelle des réseaux sociaux : nous
tentons de faire des publications qui soient aussi
naturelles que possible, telles que nous aimerions
les lire. Sur le compte perso je vais peut être plus
me lâcher, là où sur un compte officiel il faut tout
de même rester assez neutre. Mais en terme de
Être community manager dans les communautés de gamers
ton il n'y a pas une grande différence.
M : Il y a bien entendu plus de retenue lorsqu'on
tweete avec un compte officiel qu'avec un compte
personnel mais si le Twitter de
http://jeuxvideo.com est censé être sérieux, nous
casons nos petites piques, nos références (si vous
voyez @JVCom s'extasier sur la plastique de
Geralt ou de Yennefer, il est à 99% certain que ça
vient de moi alors mon collègue est fan,
malheureusement pour lui, de My Little Pony) et ne
pas tweeter comme des robots en copiant collant
un titre de news et en balançant simplement un
lien par exemple. On taquine parfois les confrères,
en résumé on tweet humain.
Q : Comment gèrez-vous votre relation avec vos
followers ? Comment parvenez-vous à les fidéliser
?
G : Je pense que cela tient principalement à notre
ton. Comme nous apportons l'actualité du jeu vidéo
comme un bon copain pourrait le faire, nous nous
fondons naturellement dans la TL des followers. Il
n'y a pas de profusion de hashtags ou de formules
alambiquées pour forcer le clic, et je pense que les
utilisateurs ne recherchent pas plus que ça : l'info
directement dans la TL. Nous mettons également
en place diverses animations : par exemple, en ce
moment nous récoltons des photos de collections
que les followers nous envoient pour ensuite les
partager en mentionnant leurs auteurs.
M : Nous essayons de répondre un maximum aux
tweets et d'être proches de nos followers. Comme
je vous le disais, nous essayons de tweeter
humain, c'est à dire en gardant à l'esprit ce que
nous, en tant que fans de jeu vidéo, aimerions y
trouver : l'accès à l'information clair et rapide, une
pointe d'humour, de la nostalgie avec le partage de
choses relatives aux vieilles consoles, aux vieux
jeux, quelques concours avec de jolis lots que nous
choisissons avec soin etc. Par exemple, l'art dans
le jeu vidéo est pour moi quelque chose qu'il faut
valoriser alors nous partageons une fois par jour
le #FanArtDuJour ou l'#ArtworkDuJour. Cela
permet d'élargir un peu les horizons et de se
cultiver. - Comment vivez-vous le faites d'être le
CM du plus gros site de jeu vidéo en France ? C'est
une responsabilité importante et que je trouve
personnellement assez honorifique. Ce compte,
c'est notre bébé donc on est assez protecteurs et
on prend la tâche à coeur. Mais elle n'est pas si
difficile à assumer une fois que l'on connait les
attentes des gens et sa communauté.
Q : Comment vivez-vous le faites d'être le CM du
plus gros site de jeu vidéo en France ?
G : J'essaye de ne pas y penser. Quand j'ai
commencé à m'occuper du compte Twitter, il avait
quelques dizaines de milliers de followers, bien loin
des autres comptes parlant de jeu vidéo en France.
Il est important de garder la même humilité après
tout ce travail : ce qu'on a obtenu on peut le
perdre. On est conscients de notre chance et on
fait au mieux pour ne pas décevoir !
M : C'est une responsabilité importante et que je
trouve personnellement assez honorifique. Ce
compte, c'est notre bébé donc on est assez
protecteurs et on prend la tâche à coeur. Mais elle
n'est pas si difficile à assumer une fois que l'on
connait les attentes des gens et sa communauté.
Q : Comment êtes-vous arrivé dans le monde du
jeu vidéo ?
Être community manager dans les communautés de gamers
G : Suite au stage de fin de DUT Informatique,
comme je le disais précédemment ! Je fréquentais
http://jeuxvideo.com bien avant, bien sûr. Mais
c'est là que tout a réellement commencé.
M : Tout est arrivé grâce à http://jeuxvideo.com
où j'ai débarqué en tant qu'utilisatrice en 2007 en
cherchant une soluce. Puis, je suis devenue
modératrice bénévole en 2010 jusqu'en 2012. J'ai
également participé activement à divers projets
communautaires autour du site (Gazette de JV,
l'AJV...). Le jour où j'ai vu une annonce de
recrutement pour le poste de gestionnaire de
communautés, j'ai postulé et j'ai été embauchée en
juin 2014.
Q : Qu’est-ce qui vous a décidé à exercer ce
métier ?
G : Je ne m'y suis jamais vraiment décidé. À
l'époque j'étais déjà modérateur bénévole sur
http://jeuxvideo.com , et c'est à ce titre que j'ai
été contacté pour intégrer le service modération
tout juste créé. Et comme c'était quelque chose
que j'aimais faire bénévolement, en faire mon
métier est finalement devenu très naturel.
Aujourd'hui je ne m'imagine pas faire autre chose.
M : Bien que très attachée au site, je n'avais pas
imaginé ce plan de carrière. Il s'agissait d'un CDD
d'un an et je pensais retourner étudier à ce terme,
or j'ai vraiment apprécié l'équipe, les conditions de
travail, certaines missions et l'épanouissement
professionnel que j'ai connu dans ce milieu du jeu
video, l'une de mes passions. J'ai fait et fais
encore de superbes rencontres, l'ambiance est
vraiment bonne entre collègues alors lorsqu'on
m'a proposé un CDI, j'ai dit "oui" immédiatement.
Q : Comment arrivez-vous à gérer les gros évène-
ments comme l'E3 ou l'annonce de la Switch
dernièrement ?
G : Avec de l'organisation ! Nous déterminons nos
horaires pour pouvoir traiter tous les événements
et proposer à nos followers la totalité de
l'actualité du jeu vidéo en temps réel ; nous faisons
de même sur Instagram ou Snapchat. L'E3 ou la
Paris Games Week sont de véritables marathons
d'une semaine, mais rien qui soit insurmontable
avec de l'organisation !
M : Pour les événements, l'équipe est divisée en
plusieurs groupes et le processus n'est pas
universel, on s'adapte en fonction des situations.
Pour la Switch, j'ai livetweeté la conférence à 5h
du matin afin qu'un compte rendu écrit exaustif
puisse être lu rapidement au réveil sur Twitter.
Puis je me suis rendue au Grand Palais pour
prendre des photos pour Instagram, des snaps,
tourner des Périscopes avec les collègues
rédacteurs et montrer à nos lecteurs tous les
dessous de cet événement. Ils ont pu poser leurs
questions, voir en exclusivité des jeux, la console,
c'était une bonne expérience. Pour l'E3, le
dispositif est plus complexe, nous rapportons les
infos dès que nous les avons sur le compte Twitter,
nous demandons aux rédacteurs de nous envoyer
du média (les CM ne se déplacent pas toujours) et
nous le relayons sur le réseau approprié.
Q : Quels forums gérez-vous et comment cela se
passe-t-il ?
G : Cela est-il très différent de la gestion des
réseaux sociaux ? Nous gérons tous les forums, et
ce n'est pas une mince affaire : il y en a 30 000 !
Heureusement, nous sommes secondés au
quotidien par 400 modérateurs bénévoles chargés
Être community manager dans les communautés de gamers
d'intervenir au quotidien, qui sont formidables de
patience. Nous-même coordonnons ces
modérateurs et traitons les problèmes les plus
graves, notamment ceux nécessitant une
intervention des autorités, avec qui nous sommes
régulièrement en contact. Les forums sont pour
nous un réseau social à part entière : ils sont des
espaces que nous proposons à des communautés
qui décident de s'y installer. Chaque communauté
a son règlement, ses habitués, ses codes
particuliers ... et c'est à nous de faire en sorte que
le tout s'intègre parfaitement. Et là aussi, il y a du
boulot !
Q : Selon vous, quelle place est donnée à la femme
dans le monde du jeu vidéo ?
M : C'est un sujet complexe. En ce qui me concerne,
je n'ai jamais eu à souffrir d'une quelconque forme
de discrimination ou de propos sexiste de la part
de mes collaborateurs ou des gens que j'ai pu
croiser et m'entretenir professionnellement.
C'était même l'inverse quand j'étais modératrice,
ça avait un petit côté rigolo. Mais j'ai conscience
des problématiques et j'ai entendu des histoires
effrayantes concernant des consoeurs éloignées.
Je ne peux qu'espérer que nous atteindrons une
égalité totale car la créativité et le talent n'ont pas
de sexes. C'était le petit message bisounours.
Interview de LOREEN MOLLE :
WEBMASTER & COMMUNITY MANAGER
Être community manager dans les communautés de gamers
J'ai obtenu un Bac Littéraire, j'ai ensuite obtenu un
Master 1 en Psychologie Clinique, un DUT Métiers
du Livre et du Patrimoine, ainsi que deux Licences
Professionnelles dans le domaine informatique :
l'une dans la communication numérique et l'autre
dans le développement web. Je suis actuellement
en CDI pour une société gérant différentes struc-
tures souvent liées à l'évènementiel en tant que
Webmaster et en tant que Community Manager.
J'ai toujours rêvé d'être bénévole dans une associa-
tion. Je suis devenue amie l'année dernière avec des
bénévoles du Dé Masqué au cours d'une soirée de jeu
de rôle. Étant dans ce métier, j'ai accepté la prise en
charge du site internet, ayant comme dessein de le
mettre à jour et de changer son design. On m'a
ensuite demandé s'il était possible de prendre la
place d'un bénévole sur le départ, qui gérait les
newsletters, ce que j'ai accepté. J'ai également
accepté en septembre de gérer aussi la page
Facebook.
Je me nomme Loreen, j'ai 29 ans
et je suis une geek passionnée
par différents domaines : le
cinéma, les comics, les jeux vidéo,
la littérature fantastique, les
séries TV, les animes et bien sûr,
le jeu de rôle, les jeux de société
et les murders!
Q : Quel est votre parcours ?
Q : Pouvez-vous vous présenter
en quelques mots ?
Q : Qu'est-ce qui vous a poussé à gérer la page
Facebook et/ou le site internet du Dé Masqué ?
Être community manager dans les communautés de gamers
Pas spécifiquement. J'utilise Mailjet pour les news-
letters, Worpdress comme cms pour le site inter-
net. Pour les concours, je prends Fanpage Karma
pour sélectionner un vainqueur. Nous avons une
toute petite page et peu d'administrateurs. Il
serait assez inutile de mettre en place des proces-
sus lourds pour programmer des publications à
l'avance. L'outil de programmation de Facebook
est suffisant. En revanche, pour tout ce qui
concerne les créations visuelles, j'utilise Gimp la
plupart du temps, parfois Illustrator ou Photoshop.
Non jamais, notre communauté est très agréable !
Pour la gestion, si cela devait se produire, nous
essayerons de régler le grief en question par
message privé si possible. Dans tous les cas, à
moins d'un commentaire homophobe, raciste,
sexiste qui serait contre la loi, nous ne supprime-
rions jamais un commentaire. Il s'agit du B.AB.A d'un
Community Manager.
Il s'agit plutôt d'un travail mensuel. Je crée en fin
de mois les événements qui auront lieu au Dé
Masqué le mois suivant. Je fais de même sur le
site internet ainsi que pour la newsletter en
faisant un article récapitulatif des événements.
Pour la page Facebook, j'essaie de temps en
temps de faire des publications pour rappeler un
événement ou pour lancer un concours. Nous
gérons à 3 la page Facebook. Je m'occupe plutôt
de tout ce qui concerne les événements et la
publication de photos liés à ces soirées. Je n'ai
guère le temps d'appliquer toutes les idées que
j'ai pour animer la page Facebook, car j'aime
aussi faire deux ou trois soirées par mois en tant
que bénévole animatrice et m'occuper de la
gestion administrative, culinaire des Murders
dont je suis parfois également organisatrice. Le
bénévolat reste avant tout un plaisir et j'essaie
donc de me mettre le moins de pression possible.
Mon but premier, pour le moment, serait de
refaire le site internet, afin d'être plus motivée
pour publier les photos dessus et faciliter mon
travail de gestion mensuelle.
La publication de posts réguliers, la création
d'événements IRL, relayés par les réseaux
sociaux, et les concours sont plutôt fédérateurs.
Je pense que notre communauté apprécie égale-
ment de pouvoir se replonger dans les photos de
soirées que nous publions. Nous faisons parfois
quelques devinettes, on publie sur l'actualité, on
parle des nouveautés. A long terme et si j'ai le
temps, je souhaiterais davantage miser sur notre
aspect ludique en faisant des mini-jeux.
Q : Comment gérez-vous la page/ le site au
quotidien ?
Q : Avez-vous des astuces afin de fidéliser
votre communauté en ligne ?
Q :Utilisez-vous des outils en particuliers afin
de gérer la page/ le site ?
Q : Avez-vous déjà reçu des commentaires
haineux ?
Q : Quelle est votre politique de gestion de la
page ?
Nous privilégions la bonne humeur, la proximité
avec notre communauté. Nous aimons également
faire plaisir aux gens, d'où les concours qui ne
visent pas spécialement à nous procurer de la
visibilité mais davantage à récompenser la fidélité
de notre communauté ! En termes de publication,
nous sommes très tournés vers le visuel. Nos
publications sont quasiment toujours accompa-
gnées d'une photo réelle ou d'illustration.
Être community manager dans les communautés de gamers
Il faut bien s'adapter à la cible être impliqué sur
le terrain, se tenir informé au niveau veille mais
également connaître les éventuels problèmes qui
pourraient se présenter afin d'être réactif (par
exemple, lors des murders, il peut y avoir des
désistements, il faut donc pouvoir publier rapide-
ment pour chercher un remplaçant). Il faut
également bien être organisé ! Le planning change
régulièrement et les tâches étant mensuelles, il
faut donc pouvoir se libérer plusieurs demi-jour-
nées pour mener à bien les différentes tâches. Et
puis, toujours renouveler sa créativité, chercher
à varier les publications, éviter de rester sur ses
acquis.
Nous sommes bénévoles, mais nous sommes
également joueurs et passionnés par les mêmes
domaines qu'eux. Notre communauté est très
large. Elle comprend des étudiants, des familles,
des couples, des amis, des personnes désireuses
de faire des rencontres ludiques... Niveau jeux,
nous accueillons des rôlistes, des joueurs de
Murders,... Certains joueurs sont plutôt tournés
vers les jeux d'ambiance tandis que d'autres
préféreront des jeux plus posés et calmes ! Le
monde ludique est vaste et nous avons à cœur de
faire plaisir à tout le monde. Nous sommes donc
très proches de notre communauté, toujours
chaleureux, et surtout plein d'entrain ! Le Dé
Masqué, c'est une famille et nous adorons accueil-
lir de nouveaux membres !
Q : Avez-vous des conseils à donner à des
personnes qui s'engageraient sur la même
voie que vous ?
Q : Quelle est votre relation en tant que
gestionnaire de communauté avec vos
membres ?
Interview de Marion Strobel :
COMMUNITY MANAGER DE TEAM-LDLC
Être community manager dans les communautés de gamers
R : Team-LDLC est présente sur plusieurs réseaux
sociaux : Facebook, Twitter, Snapchat, Steam,
prochainement Instragram.
On gère chaque réseau social via sa plateforme
initiale, hormis Twitter que l’on combine avec
Tweetdeck.
R : Marion Strobel, community
manager Freelance, et donc com-
munity manager pour Team-LDLC,
entre autres.
R : On utilise Facebook et Twitter quotidiennement.
Snapchat lors de sorties en event avec nos équipes.
On privilégie Facebook pour les annonces officielles,
relais d’infos importantes pour nos équipes mais aussi
pour des publications plus larges sur le gaming.
Sur Twitter, là où se situe le gros de notre cible (15-30
ans), on publie évidemment les annonces et infos impor-
tantes, mais aussi des choses plus fun. On communique
sur la vie de l’équipe, on diffuse chaque match,
Tu gères une communauté en ligne, quels sont
les outils que tu utilises ? Et quels sont tes
objectifs ?
Q : Est ce que tu utilises beaucoup les réseaux ?
Si oui, lesquels ? Quel intérêt à utiliser tel ou tel
réseau, pour toi ?
Q : Bien alors, petit tour d’horizon.
Qui es-tu ? Qu’est-ce que tu fais
chez Team-LDLC.com ?
Être community manager dans les communautés de gamers
R : Côté fidélisation, on communique sur nos
joueurs, ce qu’ils font, quand ils jouent, même
parfois ce qu’ils mangent. Ce petit côté intrusif
plaît énormément aux gens qui les suivent et “les
admirent”.
De temps en temps également, on met en place
quelques petits concours, pour fidéliser et recru-
ter. Des concours toujours en rapport avec notre
marque (maillots, sweats) ou dans le domaine du
gaming, pour recruter une fanbase qui puisse
cadrer avec ce que nous sommes.
fait sur l’équipe adverse. Dans ces cas là, on laisse
couler, si la fois d’après le gain est au RDV ces
mêmes personnes nous idolâtrent, c’est donc
plutôt amusant à suivre...
chaque résultat, et en évent on en profite pour
suivre nos équipes et en faire profiter ceux qui ne
sont pas sur place.
Côté Snapchat, c’est idéal en évent pour faire
découvrir des choses que les gens ne voient pas
toujours, les backstages, les expressions des
joueurs avant un match, après une victoire...etc.
R : Bien évidemment on profite de l’aura d’une
marque ayant déjà une fanbase conséquente et
surtout active et qui partage, pour une partie, les
mêmes centres d’intérêts que notre propre
fanbase.
On profite également de l’image de la marque, de
son sérieux et de son professionnalisme, un avan-
tage non négligeable tant auprès de notre fanbase
que des différents partenaires commerciaux que
l’on est amenés à rencontrer.
D’un autre côté, les gens font parfois la confusion
entre LDLC, le professionnel de l’informatique
Q : Quels sont tes astuces de fidélisation et tes
moyens de recrutement de fans ?
Q : En quoi faire partie d'un grand groupe tel
que LDLC est un atout ? Et en quoi cela peut
être une difficulté dans la gestion d'une commu-
nauté ?
Q : Quelle est ta relation avec les fans ?
Comment gères-tu les trolls ?
R : Au final très peu de gens savent qui est derrière
les comptes Team LDLC, beaucoup pensent
d’ailleurs qu’il s’agit du même CM que celui de
LDLC.
On a finalement peu de trolls. Lors de matchs avec
un enjeu assez important, il nous arrive de rece-
voir quelques messages de personnes pas
contentes parce qu’elles ont perdu un “paris
eSportif” soit suite à l’une de nos défaites, parfois
même suite à une victoire si le pari était
Q : La concurrence est rude dans ce milieu
comme dans les autres. Comment fais-tu pour
que Team-LDLC.com se différencie ?
R : Oui et non. A l’heure actuelle, en France et à
notre niveau, il y a relativement peu d’équipes en
concurrence directe.
Ce qui a énormément d’impact dans le poids de la
structure envers la communauté ce sont avant
tout les joueurs qui en font partie et les résultats
engendrés. Bien évidemment, le sérieux et l’inves-
tissement de la structure permettent au fil des ans
d'asseoir une certaine renommée, mais l’un ne va
pas sans l’autre.
Être community manager dans les communautés de gamers
R : Une opération qui n’en était pas vraiment une,
mais qu’il a fallu suivre et gérer de près, une finale
de DreamHack, en 2014, avec un “Cheat” utilisé par
l’équipe adverse et qui avait réellement chamboulé
tout Twitter. En quelques minutes à peine j’ai vu
défiler un nombre incalculable de messages de
soutien, français et étrangers. S’en sont suivis des
messages d’influenceurs importants, de joueurs
dans de grandes équipes “adverses”. L’impact a
été tel que “LDLC” s’est retrouvé en TT Twitter en
quelques minutes. Sur Tweetdeck les messages
étaient tellement nombreux que je n’arrivais plus à
les voir défiler. Chaque Tweet que je faisais pour
tenir informés les gens de la situation étaient
suivis d’autres messages de soutien encore plus
nombreux. Une histoire qui s’est terminée sur une
belle 1ère place, autant dire que Twitter n’a jamais
autant chauffé de mon côté.
En terme d’opération planifiées, nous avons fait
gagner sur Facebook à Noël dernier un PC d’une
valeur assez conséquente. Dans ce genre de situa-
tion, beaucoup de personnes dites “concouristes”
font leur apparition. C’est le jeu, et nul ne doute
qu’elles ont, au même titre que les autres, envie de
gagner un nouveau PC. Cette fois-ci, le sort a bien
fait les choses, le gagnant était un de nos “fans”, et
lorsque nous avons réalisé la livraison du PC en
main propre, la joie de toute sa famille était bel et
bien au rendez-vous et belle à voir. On a été
touchés par ce qu’on appelle “le plaisir de faire
plaisir”.
A l’heure actuelle, sur les réseaux en tous cas, on
n’a pas vraiment eu de déconvenues. A part les
pertes de joueurs, les transferts...etc, pas
toujours bien perçus, mais c’est l’essence même
de l’eSport, on fait avec.
et Team LDLC, l’équipe eSportive. On se retrouve
donc quelques fois au coeur de demandes SAV ou
de conseils techniques, là où LDLC reçoit des mes-
sages de soutien pour son équipe eSport, sans que
ces messages ne parviennent jusqu’à nos propres
réseaux.
Mais dans l’ensemble, l’équation est plus que
positive.
Q : Quels sont meilleures opérations en Com-
munity Management que tu as créées ou
auxquelles tu as participé ? Et quelles ont été
les plus grandes difficultés rencontrées ou les
échecs ?
En tout cas, merci pour tes réponses et ton
temps.
Cindy
Interview de Matthieu Lanz :
LES CHRONIQUES DE MONSIEUR PLOUF
Être community manager dans les communautés de gamers
J’ai fait trois ans de journalisme dans le domaine
du jeu vidéo pendant mon master à Vienne et c’est
grâce à ça que j’ai commencé ma chaîne youtube
afin de pouvoir parler plus librement des jeux
vidéo, de pouvoir choisir quel jeu j’ai envie de
parler et comment je veux en parler.
Bonjour, je m’appelle Matthieu
Lanz, j’ai une chaîne YouTube qui
s’appelle « les Chroniques de
Monsieur Plouf », Monsieur Plouf
étant mon pseudo en ligne, où je
réalise des chroniques sur des
jeux vidéo. C’est principalement
des critiques, avec un format
animé assez rigolo et des avatars.
Je sors un épisode toutes les deux semaines, le
jeudi à 18h. Pour faire une chronique j’ai du
vendredi au vendredi suivant pour jouer au jeu,
soit 8 jours pour avoir du contenu intéressant à
dire sur le jeu. Je commence la chronique le
dimanche matin où je commence par dessiner les
personnages utilisés pour la prochaine vidéo. Le
lundi matin c’est aussi dessin, puis l’après-midi
vers 14h, je commence à écrire le scénario et je ne
m’arrête qu’au momnet où j’ai fini. Le mardi je
m’occupe de l’image, donc illustrer le texte. Le
mercredi est la plus grosse journée de la semaine
Q : Quel est votre parcours ?
Quelles études avez-vous faites ?
Q : Est-ce que vous avez des missions
quotidiennes concernant votre travail ?
Q : Bonjour Monsieur Plouf,
pouvez-vous vous présenter ?
Je travaille également à côté en tant traducteur
indépendant.
Être community manager dans les communautés de gamers
J’ai une façon de faire des vidéos un peu archaïque
car je ne me fie pas aux algorithmes youtube, et
c’est plutôt rare de nos jours d’avoir des vidéos de
type épisode avec un numéro sur youtube. Après
on espère toujours un miracle mais généralement
les vidéos marchent bien selon l’attente que les
gens en ont, s’ils en ont beaucoup entendu parler
ou non avant leur sortie. Cependant je n’ai pas de
lien avec les éditeurs de jeux vidéos, je suis
vraiment indépendant dans mes choix.
Je suis actif sur les réseaux sociaux et je prends
le temps de répondre aux commentaires, ce qui
crée vraiment un lien avec les internautes. Pour
moi, il faut montrer aux gens que dès qu’ils com-
mentent, il y a quelqu’un derrière qui leur répond.
C’est une démarche que j’ai choisie dès le départ.
car il faut tout finaliser pour être prêt pour le
lendemain, donc je commence généralement à 6h,
j’enregistre la voix puis je fais le montage. En
moyenne en horaires dans la semaine, je travaille
de 9h-10h jusqu’à 11h du soir.
.
Grâce à mes nombreuses intéractions avec les
internautes. Il y a certes du monde derrière moi
mais quand on compare avec d’autres chaînes, je
suis pile au milieu entre les grandes chaînes et les
petites chaînes youtube, donc ça me permet
vraiment d’interagir avec chacun. Le mercredi
soir, je publie généralement une image pour préve-
nir de la sortie de l’épisode avec le hastag #Plouf-
Non, je gère tout cela moi-même, je prends géné-
ralement une heure par jour pour interagir avec le
public, que ce soit répondre aux commentaires ou
aux demandes particulières comme pour l’inter-
view d’aujourd’hui. Je ne délègue pas mon travail,
sauf quand j’ai eu besoin d’aide. Lorsque j’ai propo-
sé des récompenses sur mon Tipee, c’est ma com-
pagne qui m’a aidé à ce moment-là à organiser les
300 personnes qui ont eu des récompenses pour
leur participation. Mais sinon je travaille vraiment
seul, car je trouve que ça n’a pas de sens de
s’adresser à une personne sur internet et que ce
soit une autre personne qui réponde à sa place.
Q : Avez-vous des objectifs concernant
votre travail ?
Q : Quelle relation avez-vous avec votre public ?
Q : comment fidélisez-vous vos fans ?
Q : Utilisez-vous des outils particuliers pour
gérer votre présence sur les réseaux sociaux ?
Day
Merci Monsieur Plouf d’avoir pris le temps de
répondre à mes questions.
Interview de Fabien Goupilleau :
Fondateur de « The eSport Academy »
Être community manager dans les communautés de gamers
J'ai donc décidé de continuer mes études en
Master spécialisé dans la gestion de projets et la
communication web. J'ai réalisé ce Master en
alternance en occupant un poste de chef de
projets en agence. Puis, à terme, j'ai décidé de me
lancer et de fonder The eSport Academy, tout en
gardant une activité liée à l'édition de jeux vidéo.
Que vous soyez intéressé pour devenir joueur
professionnel, coach, manager, organisateur
d'événements, ou même par tous les métiers liés à
la communication, spécialisés dans l'eSport, The
eSport Academy peut vous aider en vous propo-
sant une formation complète. L'eSport, et le jeu
vidéo en général, a toujours été un domaine qui me
passionne. Et j'y ai donc tissé un réseau qui m'a
permis d'être au courant des besoins attendus par
les professionnels déjà en poste.
R : Je suis Fabien Goupilleau, fondateur
et directeur marketing de The eSport
Academy, et chef de projets et respon-
sable communication pour le studio de
jeux vidéo Apprentice Player. J’ai
d'abord réalisé un DUT Informatique,
puis une Licence informatique spéciali-
sée dans le jeu vidéo, avant de me
rendre compte, lors de mon stage, que
je ne souhaitais pas être développeur
tout au long de ma vie.
Q : Comment vous procédez pour sélectionner
vos candidats ?
Q : Pouvez-vous vous présenter et
présenter votre parcours ?
Q : Pouvez-vous nous présenter l’Academie
E-sport Academy et nous expliquer votre choix
de créer une école pour les gamers ?
R : The eSport Academy est le premier centre de
formation européen à tous les métiers de l'eSport. R : La sélection est très rude.
Par exemple, cette année, nous avons reçu plus de
Être community manager dans les communautés de gamers
R : Nous avons deux objectifs majeurs à remplir :
faire connaître, et fidéliser. Je dirais que le plus
simple est de faire connaître. La fidélisation est
toujours une étape un peu plus complexe, puisque
chaque internaute réagit différemment aux publi-
cations...
R : J'ai moi-même très longtemps été un troll... Il
m'arrive donc, parfois, de lâcher quelques petits
gif sympathiques aux trolls. Mais j'essaie d'adopter
la méthode du "don't feed the troll", qui est bien
plus sure et sereine pour tout le monde !
2000 candidatures pour seulement 30 places.
Bien entendu, nous accordons une place impor-
tante au niveau de jeu des candidats. Mais les deux
éléments essentiels sont leur projet professionnel,
ainsi que leur profil psychologique. Nous effec-
tuons donc une première sélection sur dossier,
avant de convier les candidats à un entretien.
R: Je suis plutôt fier de ma stratégie réalisée
autour de l'événement Evry Games City. En seule-
ment quelques jours (moins de deux mois), j'ai pu
créer les comptes officiels, et les monter à près
de 10000 abonnés. La stratégie mise en place était
simple : quelques concours, et beaucoup d'interac-
tions ! Organiser des petites parties sympathiques
sur League Of Legends entre abonnés, les mettre
en avant, etc.
Q : Comment sont organisées leurs
journées ?
R : Il n'y a pas réellement de journée type. Mais les
matinées sont généralement dédiées aux cours
théoriques sur les différentes matières proposées
(gestion de projets, communication, coaching,
etc.), et les après-midis sont réservés à l'entrai-
nement sur le jeu vidéo de leur choix.
Q : Concernant la gestion d’une communauté en
ligne, quels sont les outils que vous utilisez ?
R : Je n'utilise rien d'inhabituel... Je préfère
utiliser les outils officiels qui deviennent de plus
en plus performants. Donc je reste sur Facebook,
et Tweetdeck. Dans notre domaine, nous utilisons
très peu les autres réseaux sociaux, type
Instagram ou Pinterest...
Q : Quels sont les objectifs recherchés ?
Q : Quelle stratégie adoptez-vous concernant la
gestion de troll ?
Q : Quelles stratégies de différenciation en
ligne adoptez vous par-rapport aux concur-
rents ?
R : Nous n'avons, pour le moment, que très très
peu de concurrents. Et nous essayons plutôt de
travailler avec eux afin de développer l'eSport en
France, plutôt que de faire en sorte de faire notre
chemin chacun de notre côté...
Q : Quels sont les meilleures opérations en
Community management que vous ayez créées
ou auxquelles vous avez participé ? Et quels ont
été les difficultés rencontrées, les échecs ?
Être community manager dans les communautés de gamers
R : Le meilleur conseil que je puisse donner aux futurs
CM est de se donner les moyens de
réussir. Il faut parfois ne pas hésiter à sponsoriser
une publication, même s’il faut pour cela
lâcher un peu d’argent... Mais si on croit en cette
publication, il faut la mettre en avant !
R : Je n'ai malheureusement plus le temps de
m'impliquer auprès de différentes communautés.
Q : Quels sont les communautés de «
gaming » que vous fréquentez ?
Q : Quel est votre relation avec vos fans ?
R : Nous essayons d’impliquer nos fans et d’entre-
tenir une réelle complicité avec eux.
Q : Quels sont vos astuces de fidélisation et
vos moyens de recrutement de fans ?
R : L’interaction et l’amusement sont les
maître-mots ! Si un fan s’amuse grâce à vous, nul
doute qu’il vous restera fidèle.
Et de temps en temps, des petites infos de qualité
sur le domaine qu’il préfère : les jeux vidéo !
Q : Est-ce que vous avez des conseils à donner
pour des futures Community Managers ?
Interview de Mikael Bertheau :
DIGITAL STRATEGIST à MKBR
pour ROCCAT FRANCE
Être community manager dans les communautés de gamers
Je m’appelle Mikael Bertheau, 25 ans, j’ai
commencé une école de commerce lambda puis je
suis parti en Allemagne plusieurs années suite à
quelques opportunités au fil des stages. Je suis
maintenant rentré en France depuis quelques mois
pour créer ma société.
J’ai pu travailler avec diverses entreprises,
Puissance Plus, concepteur d’équipements
électroniques de puissance, ROCCAT, fabricant de
périphériques de jeu, AMD, fabricant de
processeurs et puces graphiques, be quiet!,
fabricant de solutions de refroidissement PC,
CHERRY, fabricant de périphériques PC et
interrupteurs mécaniques, etc.
Avec quelle/quelles entreprise(s)
travailles-tu, peux-tu les décrire ?
Pour commencer, peux-tu te présenter et me
dire quel est ton métier concrètement ?
Être community manager dans les communautés de gamers
Principalement deux éléments : la connaissance
des réseaux (en l’occurrence Twitter et Facebook)
et de leurs spécificités, et la mise en place
d’opérations partenaires. Le compte Twitter
n’aurait clairement pas quasiment 120 000
followers à ce jour sans la précieuse aide
d’influenceurs et sociétés partenaires. Ils ont été
et sont toujours le principal moteur de croissance
de l’audience.
Pas spécialement, sinon que je devrai
inexorablement à terme déléguer les opérations
quotidiennes pour n’en garder que l’aspect
stratégique. Plusieurs projets effectivement en
dehors de cette marque.
Principalement Google Apps For Work, TweetDeck,
Buffer, Campaign Monitor et Facebook Ads
Manager.
Tu animes aujourd’hui une communauté en
ligne de « gamers », mais tu as aussi réussi à
la constituer en partant de zéro et à la fidéli-
ser, selon toi quel a été le (ou éventuellement
les) moyen(s) le(s) plus efficace(s) pour
mettre cela en place ?
Peux-tu me citer les différents outils que tu
utilises dans ton métier ?
Actuellement, quels sont les objectifs que tu
poursuis dans la gestion de ta marque ?
Actuellement la phase pour ROCCAT et les réseaux
sociaux est plutôt dans la solidification des acquis
: le focus est dorénavant moins sur l’acquisition
d’audience et plus sur le transfert de trafic
(typiquement l’apport de trafic vers une opération
revendeurs sur tel ou tel produit).
Tu as récemment créé une agence de
stratégie digitale spécialement axée gaming et
e-sport, cela change-t-il quelque chose dans
ton travail d’animation de la communauté
ROCCAT ? De futurs projets en vue en dehors
de cette marque ?
Deux activités les plus redondantes : l’analyse et
l’ajout de Facebook Ads ainsi que l’organisation et
planification des posts pour les prochains jours
afin de garder un bon équilibre entre contenu
d’animation / de gages de confiance / de transfert
de trafic.
Je ne vais pas te demander une journée-type,
mais quelles sont tes missions quotidiennes,
des taches que tu juges indispensables d’effec-
tuer chaque jour (si il y en a) ?
Dans la gestion de ta communauté, quel a été ta
meilleure opération et ton plus gros échec
selon toi ?
La meilleure opération, globalement, a clairement
été la capacité à activer les différents
influenceurs en partenariat avec la marque pour
capter une partie de leur audience, principalement
sur Twitter. Le plus gros échec est probablement
le fait d’avoir sous-estimé pendant longtemps la
puissance des ads sur Facebook et plus
globalement la capacité de Facebook en tant que
vecteur de trafic.
Être community manager dans les communautés de gamers
Probablement une antenne française de Snapchat
si et quand les outils business de la plateforme
auront évolué.
ROCCAT est effectivement de loin la communauté
la plus importante et la plus engageante sur
Twitter et généralement la première également
sur Facebook. Il y a seule règle simple concernant
la concurrence : faire comme si elle n’existait pas.
Une des spécificités du domaine pour fidéliser et
séduire est sans doute le nombre et l’énorme
potentiel des influenceurs, et la puissance des
revendeurs sur les réseaux sociaux (Top Achat,
LDLC qui ont d’énormes comptes également) : les
réseaux sociaux ROCCAT en France se sont
énormément appuyés sur ces deux vecteurs
depuis le début.
Principalement Facebook et Twitter, plus rarement
Instagram et Snapchat (pas de déclinaisons
françaises, seulement des comptes globaux, je ne
les utilise donc que pendant des événements
offline en France). Les deux plateformes ont
clairement leur atouts, mais si je devais en choisir
une seule ce serait probablement Twitter car c’est
sur cette plateforme que la synergie brand /
influenceurs / revendeurs est la plus forte.
Y a-t-il un réseau social ou une fonctionnalité
émergente que tu envisages utiliser
professionnellement à plus grande échelle à
l’avenir ?
Sur quelles plateformes gères-tu cette
communauté ? Y en a-t-il une que tu juges la
plus efficace et adaptée pour animer une
communauté de joueurs de jeux vidéo ?
Es-tu une sorte «d’homme à tout faire» dans la
communication en ligne de ta marque, ou es-tu
entouré de personnes comme un graphiste ou
un community manager assistant par exemple
?
J’utilise régulièrement les services et aide d’un
community manager global du ROCCAT HQ ainsi
que leurs graphistes. Hormis ça j’ai toujours été
un peu «l’homme à tout faire» pour le marché
français depuis son début. Il y a des inconvénients
mais également de solides avantages comme
forcément une flexibilité maximale et une rapidité
d’exécution à toute épreuve.
ROCCAT possède certainement la plus grosse
communauté de fans pour une marque de
périphériques gamers en France, quelle est ta
stratégie vis-à-vis de la concurrence ? As-tu
des astuces particulières pour séduire et
fidéliser les joueurs, qui ne s’appliqueraient
pas à d’autres communautés ?
Un investissement dans l’e-sport a été effectué
par ROCCAT et il me semble que les résultats
ont été quelque peu mitigés, peux-tu me
décrire le rapport entre la marque et ce
domaine ? Représente-t-il un enjeu important
dans la communication et la gestion de la
communauté ?
ROCCAT a investi dans l’e-sport depuis 2007. Mais
l’investissement le plus notable actuellement pour
les plus jeunes est sans doute le slot LCS du jeu
League of Legends. Les résultats de l’équipe en
elle-même sont de plus en plus mitigés
effectivement, principalement à cause de
l’explosion du coût des joueurs et de la sphère
e-sport en général. L’équipe n’est pas un enjeu
Être community manager dans les communautés de gamers
Propos recueillis par Jérémie Daoust.
particulièrement important pour la communication
mais plutôt un bonus et l’apport d’un gage de
confiance supplémentaire, ROCCAT étant la seule
marque de périphériques à avoir une équipe à son
nom en LCS. N’étant pas française, elle n’est pas
particulièrement utilisé en France en tant que
vecteur de communication non plus.
Merci beaucoup pour tes réponses Mikael !
As-tu de nouveaux projets prévus ou en cours
dans ce domaine pour la marque, si oui peux-tu
me les détailler ?
Le principal objectif pour 2017 est de sécuriser la
croissance de 2016 mais également d’étendre la
sphère d’influence de la marque en dehors du
monde du gaming.
Interview de LuCiqNo :
CREATEUR DE LA FROGGEDTV
Être community manager dans les communautés de gamers
manager d'équipe sur Dota 1, et j'ai voulu commen-
ter des games et vivre ma passion. J'ai donc fondé
la FroggedTV en septembre 2011 avec 3 amis.
les émissions particulières, les tournois suivis, et
gérer ce qu'on va diffuser chaque jour. La semaine
type commence le Dimanche donc.
Je m'appelle Victor, j'ai 27 ans. Je
suis joueur PC depuis que j'ai 9 ans
grâce à mon grand frère. J'ai fait un
bac ES. Puis j'ai fait 2 ans de droit,
et 1 an d'informatique, mais j'ai
arrêté et j'ai fait du streaming et de
l'animation de communauté, en 2011
avec la FroggedTV. Avant cela, j'ai
été rédacteur pour divers sites et
L'objectif de base c'est qu'on est tous très vieux
sur la scène Dota. On a connu une scène forte mais
limitée en terme de développement français. On
voulait une grosse scène française et pour ça il
fallait que le jeu soit fort. Bon, ce n'est pas forcé-
ment réussi, mais du coup, c'est d'être les
personnes qui sont reconnues en France sur
Q : Quels étaient les objectifs de base de la
FroggedTV?
Q : Présente toi et la FroggedTV
Q : Quelle est ta semaine type?
J'ai fondé la FroggedTV en 2011 et rejoint Millénium
pour créer une chaîne et un portail d'animation
animé avec la TV. J'ai quitté Millénium pour
GamingLive en 2014. En Octobre 2015 j'ai été
contacté pour réalisateur eSport au sein de Webe-
dia. Donc ma semaine type, j'ai entre 40 et 50
heures en contrat chez Webedia. Et à côté, il y a
des horaires de stream. La gestion de la TV prend
une partie du Dimanche. On voit ce qu'on va faire,
Être community manager dans les communautés de gamers
Ma plus belle réussite c'est surtout d'avoir mené
Sigma, une équipe sur Dota2 créée grâce à un
investisseur français avec la FroggedTV à l'inter-
national. Avec une lineup internationale qui a très
bien fonctionné, avec des intervenants qui sont sur
la FroggedTV. J'ai pu les accompagner en Ukraine
en 2014 et les caster sur place. Une des belles
réussites c'est la couverture des tournois « The
International» de Dota2. Après 2 ans et demi de
24h/24 on est toujours là. On a eu des coupures
car nous n'avons pas les moyens d'une TV, mais on
est encore là et j'en suis fier. Les majors Frogged-
TV aussi qu'on a réussi à faire vivre, de faire une
compétition française régulière. Je discute avec
des sponsors pour dynamiser Dota2 en France, et
je suis super fier car c'est en partie grâce à nous.
Et je suis considéré comme un acteur de l'eSport
français, et c'est un accomplissement personnel.
une grosse galère, mais c'était génial de le faire en
entier. C'était surtout des galères qui amènent du
bon.
Dota2.
Faire que le jeu prenne une vraie place sur la
scène de l'eSport en France.
Au niveau des galères, y a eu des mois où j'ai
streamé 360h et je gagnais 300€. Je l'ai toujours
fait avec plaisir mais le but c'était d'en vivre, donc
c'était très compliqué. Certains de mes streamers
étaient peu disponibles donc devais quand même
faire vivre la chaîne. Le but c'était d'arriver
quelque part. Pendant The International 2, on était
3 à le couvrir, et il y avait 270 matchs de pool et 4
jours de phase finale avec 12h par jour. A la fin de
la finale quand c'était OFF, j'ai pleuré car c'était
Q : Tes plus belles réussites ?
Q : Tes plus belles galères ?
Q : Tu n'as jamais eu de problèmes avec la
communauté? Y a-t-il des moments où tu as dû
gérer un peu plus fort?
Maintenant on est un peu tous seuls sur Dota2 en
France, mais ce n'était pas le cas y a deux ans. Il y
avait d'autres streamers et d'autres casters. Mais
ils ont arrêté de faire du Dota2 et nous n'avons pas
réussi à regrouper ces petits îlots communau-
taires. On n'a jamais réussi à faire de ponts, et si
nous avions réussi nous aurions une communauté
plus grande. Nous n'avons donc jamais eu de
soucis avec la communauté. Quelques personnes
ont essayé d'être méchants avec nous mais ça
n'était pas grave. Il faut savoir que nous sommes
sur Internet, et il y a une majorité passive. Donc,
quand quelqu'un vient dire sur le tchat «Ce que
vous faites est nul », il y a trois personnes qui
pensent que ce que tu fais c'est bien et ne le disent
pas. Les personnes peu contentes le disent plus
facilement et de manière plus virulente que ceux
qui sont contents. C'est quelque chose à prendre
en compte. Il faut donc réussir à se mettre un mur,
et avoir un recul suffisant pour se jouer de ça. Et
ceux qui viennent insulter ne s'amusent plus à cela
car j'y suis hermétique. Je m'en fous, ça ne me
touche pas. Mon pseudo c'est LuCiqNo. Je suis
Victor. Quelqu'un qui s'attaque à LuCiqNo, et bien
ce n'est pas Victor qui est touché.
Être community manager dans les communautés de gamers
Nous avons Facebook et de temps en temps
SnapChat, pour TI6 par exemple, mais c'est excep-
tionnel. Globalement c'est Twitter, Twitch, le site et
Facebook. Mais on a du mal à communiquer sur ces
réseaux. Je pense que je ne donne pas encore
assez d'informations sur Twitter, et la communau-
té est plus sur Facebook. C'est l'équipe qui gère la
page. Nous avions quelqu'un qui le gérait mais il
est parti aux USA. IL le fait quand il peut mais il ne
peut pas toujours. On va essayer de trouver
quelqu'un qui pourrait s'occuper de nos réseaux
sociaux. Mais c'est donner des informations confi-
dentielles à quelqu'un, en bénévolat, c'est compli-
qué. Mais oui, nous allons le faire, c'est un objectif.
mais très frustrant dans notre cas.
Sur Twitter, je dois avoir 12 000 impressions mais
ça ne veut pas dire grand chose, mais sur Twitch,
on a entre 8 000 et 15 000 visiteurs uniques, et
lors des The International, nous tournons plus vers
les 25 000, et plus encore sur les finales, le
dernier jour l'année dernière on était sur 55 000
visiteurs uniques.
Et bien déjà, GamingLive n'existe plus. Webedia a
dissous la chaîne. Du coup, j'ai voulu créer la Frog-
gedTV, car on nous a toujours connu sous ce nom
même sous Millénium. Tout le monde dit « On va
regarder la FroggedTV », donc ça tombe sous le
sens.
Q : Au niveau des outils utilisés, je vois qu'il y
a le Twitch, Twitter, le site FroggedTV.Com, et
à part ça?
Q : J'ai vu récemment que vous avez changé de
chaîne Twitch, en prenant vraiment le nom
FroggedTV, quelles sont les raisons?
Q : As-tu un ordre d'idée du nombre de
personnes qui te suit sur Twitter, ou sur
Twitch, qui suivent la FroggedTV?
Q : Y a-t-il un moyen de savoir le nombre de
personnes dans la communauté française de
Dota2?
C'est extrêmement compliqué de donner des
chiffres. Déjà parce que steam donne que très très
peu de stats. Là, je peux juste dire qu'on est entre
10 000 et 100 000 joueurs. C'est impossible à
estimer. C'est logique de ne pas avoir ces chiffres,
Q : Aurais-tu des conseils à donner à un futur
CMsur la scène de l'eSport?
Au delà d'être CM, au niveau de l'eSport, et au
niveau de créateur de contenus sur internet, les
gens se lassent rapidement. Ils regardent le
contenu et ils zappent. Tout va très très vite. Si on
est Offline 2 jours, on perd 50% de nos visiteurs.
Tout est un peu éphémère. Du coup, il faut être
motivé et ne pas se décourager. De temps en
temps, il y a des flop. Cédric Page, le patron de
Webedia, m'a dit il y a 6 ans «Le plus important,
c'est d'être régulier ». Ne pas entrer dans la
routine, et surtout, c'est un milieu très jeune, et où
tout est à faire. Les revenus aussi sont à faire. Il ne
faut pas s'attendre à faire de l'argent, mais
surtout venir par passion, et non par cupidité.
Un grand merci à LuCiqNo (Et Juna!) pour
avoir répondu à ces questions!
Julie BOULENGER
Interview de Sunsup : YOUTUBEUSE
Être community manager dans les communautés de gamers
On va dire qu’à court terme j’aimerais bien dépas-
ser la barre des 200 000 abonnés et à long terme
je vise les 500 000 voire 1 000 000 d’abonnés,
soyons fou !
J’ai un parcours tout à fait banal,
après avoir obtenu mon bac je me
suis entièrement consacrée à ma
chaîne YouTube parce que je me
suis rendue compte qu’elle
marchait plutôt pas mal et que ma
communauté en réclamait encore
et encore. Faire des vidéos c’est
vraiment ma passion, quoi qu’il
arrive je n’aurais jamais pu gérer
études supérieures et chaîne
YouTube, j’ai fait mon choix et je ne
regrette absolument pas !
J’ai la chance d’avoir des fans très attentionnés et
peu de trolls, gare à ceux qui critiqueront car mes
petits poulets* me défendent bec et ongle (rires à
propos du jeu de mot). J’ai une très bonne relation
avec mes fans, nous sommes bienveillants les uns
envers les autres et on se marre bien même si
c’est à travers un ordinateur la plupart du temps.
J’essaie de leur montrer un peu de mon quotidien
avec Snapchat pour qu’ils aient l’impression d’être
avec un pote, sans cette proximité je ne pense pas
que j’aurais autant d’abonnés à ce jour.
*Sunsup appelle ses abonnés ses petits poulets
Vous avez déjà plus de 169 000 abonnés, quel
est votre prochain objectif ?
Quelle est votre relation avec les fans sur
les réseaux sociaux ? Pensez-vous être
accessible ?
Quel est votre parcours ?
Être community manager dans les communautés de gamers
Comme je vous l’ai dit mes abonnés sont très
protecteurs et me défendent avant même que je ne
m’aperçoive de quelque chose, ils sont très réac-
tifs. Si le troll en question poste un commentaire
qui comporte des insultes ou des propos obscènes
je le supprime, de toute façon je valide chaque
commentaire après une vidéo. Si ses propos
restent tout de même cohérents j’essaie de
dialoguer avec lui histoire qu’on partage nos
points de vue.
Comment gérez-vous les trolls ?
Sur quels réseaux sociaux êtes-vous
présente ?
Je suis présente sur YouTube, mon réseau princi-
pal, mais aussi Facebook, Twitter, Instagram et
Snapchat. La base selon moi. Perso, je constate
que chaque réseau social a une fonction et on ne
peut pas publier le même contenu partout.
A quelle fréquence publiez-vous ?
Avez-vous un planning ?
Je publie toutes les semaines au moins 2 vidéos
(du moins j’essaie) après ça peut varier en fonc-
tion des périodes, genre pendant les fêtes de fin
d’année c’était pas tip top niveau fréquence de
publication. Oui j’ai un planning mais dans ma tête
(rires) ça me suffit même si je sais que ce n’est
pas forcément un bon exemple.
Est-ce que vous prenez en compte les
suggestions des internautes ?
Oui ! Ils sont une source d’inspirations et ils ont de
très bonnes idées alors je suis souvent leurs
conseils ou leurs suggestions de vidéos. Par
exemple lorsque j’ai fait ma première vidéo sur
Yandere Simulator, ils ont grave kiffé et m’ont
demandé d’en faire plus souvent, c’est comme ça
que j’ai commencé ma série de Yandere Simulator.
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui
veulent gérer une communauté en ligne,
comme vous ?
Être patient et avoir du temps pour se consacrer à
ça. Être patient parce qu’il faut savoir garder son
calme lorsque l’on a à faire à des trolls même s’ils
ne représentent qu’une toute petite partie des
abonnés. Ensuite avoir du temps pour s’y consa-
crer car c’est un peu du 24/24 et toute la semaine,
il faut vraiment garder le contact tout le temps.
Interview de Yann TURC-ARNOUX :
le community management
de Gaïa le complexe
Être community manager dans les communautés de gamers
R : Yann, 36 ans, 2 filles de 3 ans et 11 ans, une
femme, une société qui s’appelle Gaïa … et c’est
cool !
R : En quelques mots c’est compliqué … Gaïa, c’est
du jeu vidéo, du retrogaming, de l’e-sport, de la
pop culture, de la réalité virtuelle et des profes-
sionnels du numérique.
Gaïa le complexe est le premier
complexe en France entièrement
dédiée au sport électronique, aux
activités numériques et à la
culture. Retro gaming et réalité
virtuelle s’y rencontrent au plus
grand bonheur des visiteurs. Yann
Turc-Arnoux, le gérant, m’a reçue
dans ses locaux afin de répondre à
mes questions sur la gestion de sa
communauté en ligne.
Ce projet, c’est « trois carrières différentes » :
deux carrières et une passion. C’est une passion
pour le jeu vidéo et une carrière en temps que
commercial et consultant dans le milieu sportif. Le
commerce, puisqu’on est dans une structure de
commerce, et le fait d’avoir été consultant, entraî-
neur, président d’association sportive on arrive à
l’e-sport.
Q : Peux-tu te présenter en quelques mots ? Q : Quel parcours t’a mené jusque là ?
Q : Peux-tu également présenter en quelques
mots Gaïa ?
Q : Avec Gaïa le complexe, sur quels réseaux
sociaux es tu présent ?
Facebook principalement, Linkedin un peu mais à
titre personnel / pro, Twitter, You Tube et Twich.
Être community manager dans les communautés de gamers
R : On essaie déjà d’être attentif à eux, on parle
beaucoup avec les gens, ont parle de tout et de
rien. On ne cache rien, ce n’est pas le but du jeu, de
cacher les choses. En étant à l’écoute on essaie de
trouver ce que les gens aimeraient voir.
Oui … enfin, régulièrement on publie sur les tour-
nois (ndlr : de jeux vidéos), les activités que l’on
fait ici, donc ça, c’est une activité routinière, mais
on a pas spécialement de planning dédié à ça.
Encore une fois … je devrais ! Mais je n’ai pas non
plus envie que ce soit robotisé, je sais qu’il y a des
pics d’horaire ou les gens vont pouvoir voir les
informations etc … mais je m’en fous de ça. Si j’ai
envie de publier un truc, un coup de cœur, je le
publie.
Que les gens soient contents, qu’ils aient envie de
se retrouver dans la communauté justement.
L’idée première des réseaux, effectivement c’est
de faire de la publicité, mais pas que.
C’est fatigant, chronophage mais c’est jouissif !
C’est jouissif parce que, avec la manière dont
j’utilise les réseaux sociaux, ça donne une manière
Q : Comment la fidélises tu ?
Q : D’un point de vue personnel, quel est ton
ressenti sur ce rôle de community manager ?
Q : Dans quel objectif animes-tu la communau-
té ?
Q : Utilises-tu des outils pour gérer les RS ?
R : Non … Je devrais ! C’est très informel les outils
qui permettent de gérer les réseaux sociaux, et
sachant que moi je formalise beaucoup, j’ai envie
de leur parler directement, je n’ai pas envie de
passer par une forme qui diffuse le même mes-
sage partout … parce que la communication sur
Facebook n’est pas la même sur Twitter, sur Linke-
din … Et c’est une connerie, enfin “une connerie”,
cela dépend du message … Mais pour moi, ce n’est
pas le but.
Q : Si tu devais résumer en quelques mots ta
stratégie de communication ?
On est sur un complexe communautaire, donc la
première stratégie, c’est l’humain. C’est chaque
individu finalement, c’est le bouche à oreille. Le
bouche à oreille, la communication que les gens
ont entre eux, et justement de véhiculer une image
positive qui fera que les gens ont envie d’en parler.
Le reste de la stratégie c’est de la publicité de
manière classique, on a un partenariat avec Virgin
Radio, on a des médias qui nous suivent beaucoup,
le Bien Public par exemple qui a fait plusieurs
articles sur nous. J'espère pouvoir communiquer
avec la ville de Chenôve, surtout en ce qui
concerne les écoles, les MJC, les centres sociaux,
les NAP, les TAP … En stratégie pure, c’est le
bouche à oreille qui prime pour l’instant.
« La première stratégie c’est l’humain »
Q : As-tu une routine dans la gestion de la page
Facebook ? des tâches récurrentes ?
Je pense avant tout qu’il faut que les clients aient
envie de discuter entre eux, et qu’ils aient envie
encore plus de venir discuter ici … Discuter ou
participer à des tournois : faire des choses.
Activer la communauté pour qu’elle vienne parta-
ger. (ndlr : à Gaïa le complexe).
Être community manager dans les communautés de gamers
R : C’est justement ça : le fait que tout le monde ne
peut pas se déplacer tous le temps. C’est une
bonne forme d’information pour tout le monde … Il
y a des newsletters etc. au niveau de l’information,
mais le réseau social, qui prend de plus en plus de
place dans le monde de la communication
aujourd’hui, c’est important. ça permet justement
aux gens qui ne peuvent pas venir de profiter de
ça, ça permet d’immortaliser aussi certains faits,
quand on fait des tournois, que des jeunes gagnent
le tournoi et que l’on publie les classements, des
photos d’eux … lls sont super contents car ils
peuvent partager à leurs amis. C’est le truc tout
bête mais je pense que la plus value elle est là. Ce
n’est pas forcément une plus value commerciale,
mais c’est plutôt une plus value pour les gens.
La cible n’est pas spécialement plus gamer, c’est
l’idée de complexe : être universel. Ce matin, nous
avons reçus des gens de la ville qui n’y connaissent
rien aux jeux vidéos, et on a réussi à les piquer
quand même on leur montrant que le jeu vidéo, ce
n’est pas que pour les gamers.
particulière d’identification à Gaïa : ça donne
vraiment une identité au complexe, et je trouve ça
bien, c’est que les gens ne mettent pas seulement
un nom au complexe, mais ils savent qui est
derrière : quand on parle, c’est soit moi, Morgane
ou Emilien, … Il y a un vrai lien qui se crée. Ce n’est
pas juste une fanpage ou les gens vont pour cher-
cher des infos.
Je pense qu’il faut éviter d’être trop long pour ne
pas ennuyer les gens, il ne faut poster trop de
messages par jour : les gens ne les lisent pas, et
en plus de ça, les files d’attentes dans les RS sont
hyper longues, donc les gens les voient le lende-
main ou le surlendemain … et surtout, je parlais
d’identité, être identitaire : on doit respecter son
image dans sa communication et surtout être le
reflet de ce qu’on est en vrai.
Q : Pour toi, quelle valeur ajoutée apporte la
page Facebook à la boutique ?
Q : Qu’est ce que tu conseillerais à quelqu’un
qui débuterait dans la gestion de communauté
en ligne dans un contexte similaire au tien ? que
ce soit des conseils ou des erreurs à ne pas
commettre ?
« Le jeu vidéo, ce n’est pas que pour les
gamers »
Q : Quelles ont été tes difficultés ?
R : C’est ce que je disais tout à l’heure, c’est
vraiment chronophage. Cela prend énormément de
temps pour que cela soit bien fait; On peut publier
les choses comme ça, mais généralement il faut
accompagner le message avec une vidéo, une
image, quelque chose de pertinent … ça demande
du temps.
Q : Penses tu que la cible des gamers diffère
d’une cible plus traditionnelle ?
Q : Pour terminer, si tu devais nous conseiller
une communauté en ligne, laquelle est ce que
ce serait ?
La mienne déja ! (Rire). Je ‘ai pas vraiment regar-
dé tout cela encore, je n’ai pas grand-chose à
conseiller.
@gaialecomplexe
gaia-complexe.fr
gaiadijon
@gaiacomplexe
Gaïa Dijon
Interview de Quentin Mollard, alias Fildrong :
STREAMER/YOUTUBER
Être community manager dans les communautés de gamers
J'ai passé un bac ES dans la douleur, puis je me
suis dirigé vers une Licence de Sociologie, et enfin
un Master en Urbanisme. Le parcours a été assez
chaotique mais j'ai eu mon Master quand même,
juste au bon moment pour la crise du secteur et
aucun travail en vue. A côté de ça j'ai été anima-
teur dans une école primaire, ce qui m'a, à mon
avis, beaucoup aidé sur ma façon de gérer Youtube
; et plein d'autres petits boulots mais bon ce n'est
peut-être pas le truc le plus intéressant *rire*.
Paradoxalement, je ne suis pas trop la communau-
té Pokémon, même si je n'ai pas trop le choix vu
que j'en fais partie. A titre personnel, je suis pas
mal la communauté Heartstone et Dota, deux jeux
que j'adore regarder en streaming.
Quel est ton parcours scolaire/professionnel ? Quelles sont tes communautés "gaming" préfé-
rées (si tu en suis) ?
Aujourd'hui nous allons nous intéres-
ser au parcours de Quentin Mollard,
alias Fildrong, et à sa gestion de
communauté.
Fildrong est un Streamer/YouTuber
spécialisé dans le jeu vidéo Pokémon,
et plus particulièrement l'aspect
stratégique e-sport de celui-ci. Il
exerce cette activité depuis 2 ans et
demi, et en a fait son activité profes-
sionnelle depuis un petit peu plus
d'un an.
Les réseaux sociaux ont de plus en plus de
place dans notre vie, donc les interactions
virtuelles également. Comment est ta relation
avec tes abonnés ? En quoi est-elle différente
de celle de tes "concurrents" avec leurs abon-
nés selon toi ?
Être community manager dans les communautés de gamers
Je suis présent sur Facebook, Twitter, Skype et
Discord. Facebook me permet de publier des
artworks, des équipes Pokémon, des infos « qui
restent » et des vidéos quand je veux les mettre en
avant. J'essaie de poster une fois par semaine au
minimum. Twitter permet une communication
instantanée et rapide, mais j'avoue avoir un peu de
mal avec cet outil vu que je n'ai pas de smartphone
et que cet outil est seulement professionnel pour
moi. J'informe sur Twitter de tous mes lives et de
toutes mes nouvelles vidéos, j'essaie de faire des
tweets drôles régulièrement *rire*. Skype me
permet de garder contact avec les autres YouTu-
bers et mes contacts professionnels importants,
notamment ceux du collectif Trash dont je fais
partie. On utilise beaucoup les conférences.
Enfin, Discord permet de rester en contact avec
ma communauté la plus motivée, cet outil est juste
l'avenir des réseaux pour moi : un mix parfait entre
Skype, forums, teamspeak et réseaux sociaux
classiques. .
Je suis assez proche de mes abonnés car je
reprends ce que j'ai appris en travaillant avec les
enfants. Un rapport de ce type doit être
donnant-donnant. J'ai toujours considéré ma com-
munauté comme une sorte de « potes » avec qui je
communique très souvent, notamment par le biais
de lives. Il faut évidemment garder un minimum de
distance mais après 6 ans à faire la même chose
avec des enfants, je n’ai pas vraiment de soucis à
ce niveau-là. Ma communauté est sans doute une
des meilleures de la communauté Pokémon car je
leur parle sans détour, honnêtement, et ils appré-
cient. Tout comme j'apprécie qu'ils me disent ce
qu'ils pensent ouvertement ! Je ne me mets
aucune oeillère et je suis très attentif à ce qu'ils
veulent.
Je n'utilise aucun outil pour gérer mes réseaux.
Sur quels réseaux sociaux es-tu présent et
que fais-tu quotidiennement sur eux (publica-
tions, modération,...) ?
Utilises-tu des outils pour gérer tes réseaux
sociaux ? Lesquels ?
La fidélisation de ma communauté se fait en
grande partie avec les livestreams, qui sont des
biais par lesquels les gens se rapprochent de moi
en me voyant « quotidiennement ». J'ai une com-
munauté à plusieurs strates et c'est très impor-
tant pour moi. Il y a d'abord le noyau dur, ceux qui
sont actifs de manière quotidienne, qui restent en
contact les uns les autres, notamment via Discord,
et qui sont toujours sur les lives. Ce sont eux qui
mettent une bonne ambiance et qui permettent
d'intégrer les nouveaux. Ensuite, il y a les habitués
qui regardent les lives, la « majorité silencieuse »
comme on dit, mais qui sont très importants aussi.
Enfin, la communauté classique de ceux qui
regardent les vidéos YouTube et qui représentent
évidemment le plus grand nombre de personnes.
Comment fidélises-tu tes abonnés ?
Vous pouvez aller regarder ses vidéos sur sa
chaîne YouTube : https://www.you-
tube.com/user/tgnoobs
et le retrouver sur :
Facebook : https://www.facebook.com/fil-
drong
Twitter : https://twitter.com/fildrong
Interview de Pikapowner :
STREAMER
Être community manager dans les communautés de gamers
Depuis plus d’un an maintenant je suis streamer,
j’anime des émissions vidéoludiques sur Internet,
je suis indépendant mais je travaille en équipe avec
d’autres personnes. C’est une activité qui
demande beaucoup de temps, au rythme d’un live
de plusieures heures sur Twitch tous les jours,
cela demande pas mal de préparations, en plus de
l’activité sur Youtube.
d’abonnement auquel les gens peuvent souscrire
pour 4.99$ par mois, je ne touche qu’un pourcen-
tage de cette somme mais c’est aujourd’hui mon
seul revenu fixe. Donc oui j’exerce mon activité à
plein temps mais je ne gagne pas un salaire suffi-
sant pour en vivre pour le moment.
Après avoir étudié à l’IUT MMI de
Dijon, j’ai décidé de me lancer dans
le monde du streaming. On me
connait sous le pseudonyme de
“Pikapowner” sur Internet.
Mon premier objectif est de pouvoir vivre à 100%
du streaming, en ayant des revenus plus ou moins
stables et donc avoir un métier “normal”. J’aime-
rais également pouvoir me développer auprès des
marques, afin d’avoir des partenariats plus avan-
tageux ainsi que des contacts qui me permet-
traient d’évoluer vers des métiers
Q : Que fais-tu ?
Q : Quels sont tes objectifs à l’avenir ?
Q : Qui es-tu ?
Q : Le streaming est-il ton activité à plein temps ?
Oui et non, en effet depuis six mois je suis parte-
naire avec la plateforme Twitch, je touche donc
des revenus proportionnels à l’audience grâce aux
publicités. Je bénéficie également d’un système
Liens réseaux sociaux :
Twitter :
twitter.com/pikapowner?lang=fr
Twitch :
www.twitch.tv/pikapowner
Être community manager dans les communautés de gamers
Ma relation avec les gens qui me suivent paraît
très amicale, c’est principalement dû au fait que
l’émission est en direct, il y a une réelle interaction
entre la communauté et le streamer, même s’il est
parfois difficile de pouvoir répondre à plusieurs
centaines de personnes en temps réel, tout en
maintenant une émission animée. Il est important
cependant de garder une certaine
distance, afin de rester professionnel au regard
des marques ou des autres streamers.
différents dans le monde vidéoludique.
Les réseaux sociaux me servent principalement
pour promouvoir mes émissions ainsi que mes
publications sur Youtube, c’est donc le moyen le
plus pratique pour les abonnés de suivre mon
activité. C’est également une source d’informa-
tions qui me tient au courant de ce qu’il se passe
autour du jeu-vidéo. J’utilise principalement
Twitter, puisque c’est le réseau qui cible le mieux
cette communauté.
Dans un sens oui car la plateforme de diffusion
elle-même peut être considérée comme un réseau
social, puisqu’elle dispose d’une discussion instan-
tanée et qu’elle regroupe des millions de
personnes. Si on se recentre sur les réseaux
sociaux traditionnels (Facebook, Twitter,
Instagram, etc…) alors non l’utilisation de ces
derniers n’est pas obligatoire, mais conseillée. En
effet cela permet d’augmenter sa visibilité sur
Internet et donc d’apporter plus de monde sur les
lives ou vidéos.
Q : Aurais-tu un conseil à donner pour devenir
streamer ?
Q : De quelle manière utilises-tu les réseaux
sociaux ?
Q : Selon toi, le streaming et l’utilisation des
réseaux sociaux sont-ils forcément liés ?
Q : Peux-tu me parler de ta relation avec tes
fans et comment tu l’entretiens ?
Q : As-tu des astuces pour fidéliser ta commu-
nauté ? Ou une manière de les « recruter » ?
La meilleure façon de conserver et de faire
évoluer sa communauté, c’est d’être régulier dans
la fréquence des streams et/ou des vidéos. Le
streamer doit instaurer un rythme auquel les gens
s’adaptent et s’habitue, il est très dur de changer
ce rythme par la suite sans perdre sa communau-
té.
Q : Que penses-tu de l’effervescence actuelle de
l’E-sport ?
L’e-sport ne fait pas partie de mon quotidien mais
il est certain que c’est un pilier dans le monde du
jeu-vidéo. En effet de nombreux événements
prennent de plus en plus d’ampleur au fil des
années, et certains championnats parviennent à
égaler les chiffres de la télévision. Notamment les
tournois sur Counter Strike GO, Leagues of
Legends, ou encore Dota 2, et j’en passe. L’e-sport
représente aujourd’hui une cible importante pour
les investisseurs, puisque la plupart des équipes
appartiennent à des multinationales. On voit égale-
ment naître des émissions consacrées à l’e-sport
sur quelques chaînes de télévision, comme BeIN
par exemple.
Il n’y a pas de recette miracle pour devenir
streamer, il faut être ouvert et savoir reconnaître
ses erreurs pour pouvoir progresser et proposer
un contenu de qualité. Il n’est pas facile au début
de maintenir un débit de parole constant pendant
Être community manager dans les communautés de gamers
plusieurs heures, mais seul le temps fera évoluer
ça.
L’évolution d’une chaîne dépend beaucoup des
personnes que vous rencontrez, notamment des
streamers ayant déjà une communauté solide, qui
peuvent vous apporter un énorme boost dès le
début.
Il est aussi important de rester honnête et
“authentique”, même si chacun est différent
devant une caméra, il n’est pas nécessaire, et
même déconseillé, de surjouer en se donnant une
image qui n’est pas la sienne, à moins de créer un
personnage autour de sa personnalité, et de
construire sa communauté autour de ça.
Interview de Jessy BUCHILLY :
COMMUNITY MANAGER DU BAR LE CHECKPOINT
Être community manager dans les communautés de gamers
PRÉSENTATION
R: Je suis gérant depuis deux ans du bar Le Check-
point. C’est un bar sur le thème du jeu vidéo retro,
tout ce qu’il y a de plus normal, sauf qu’on a rajou-
té en plus de ça en accès libre une petite dizaine de
consoles retro et à peu près 3000 jeux, auxquels
les gens peuvent jouer. Ils peuvent venir s’installer
sans payer quoique ce soit, pour partager la
passion du jeu vidéo retro.
Jessy Buchilly est gérant du bar
retrogaming Le CheckPoint.
Ouvert depuis 2014 vers la place
de la République à Dijon, ce bar
propose aux clients de s’installer
avec leurs amis et jouer à l’une
console retro proposées autour
d’une bière. Jessy a accepté de
répondre à quelques questions
concernant la constitution,
l’animation et la fidélisation de sa
communauté de gamers en ligne.
R: Dans le cadre du bar, le plus gros de mon travail
est sur Facebook, puisque ça reste quand même le
réseau social majoritaire malgré tout, et c’est là
que je peux toucher le plus de clientèle.
Q: Merci de nous recevoir dans ton bar Le
Checkpoint. Je voulais t’interviewer à propos
des communautés de joueurs et clients du bar
que tu gère. Pour commencer, est-ce que tu
peux te présenter, ainsi que le bar ?
Q: Dans le cadre du bar, sur quels réseaux
sociaux est-ce que tu es présent ?
Q: Est-ce que tu a d’autres réseaux sociaux à
côté, où tu es actif ?
R: On a été au début de la création du bar il y a deux
ans relativement actifs sur Twitter, et ce n’était pas
moi qui m’en occupait, c’était mon ancien collègue.
Je me suis rendu compte que ce n’était pas un
réseau social que j'apprécie particulièrement, et
surtout que je n’avais pas les outils nécessairess
Être community manager dans les communautés de gamers
R: Je dirais que, pour ce qui est du bar, j’ai plutôt
une clientèle jeune et étudiante, et une clientèle un
peu plus sur les 30-40 ans qui viennent vraiment
pour les consoles de leur enfance, les Nintendo
sorties dans les années 80 et qui redécouvrent ça
autour d’une bière. Ca ne sera peut-être pas
forcément cette clientèle là qui va se retrouver
sur le réseau social, ça sera plutôt les jeunes qui
eux, clairement, l’ont toujours dans la poche et
sont nés avec. C’est là vraiment que je vais
toucher le plus de public. J’ai regardé les statis-
tiques tout simplement sur mon gestionnaire de
page Facebook, et ça va être à deux tiers des
hommes entre 18 et 28 ans.
R: Non, je trouve que pour ce que je fais, c’est à dire
des informations relatives au bar assez généra-
listes et des événements, des tournois, des choses
comme ça, le gestionnaire de pages sur ordinateur
est déjà largement suffisant, et l’application
smartphone gestionnaire de pages Facebook, bien
que limitée, me suffit largement pour ce que j’ai à
faire.
pour le comprendre et l’exploiter comme il fallait.
Du coup j’ai arrêté.
Q: Est-ce que tu penses que l’activité de la com-
munauté sur Facebook a une vraie incidence
sur la fréquentation du bar, au niveau des
clients ?
R: Oui, je m’en rends compte vraiment quand
j’organise des tournois, des événements, des
concerts, des choses comme ça. C’est vraiment
sur Facebook que tout se passe. Il suffira d’une
image d'événement pas très accrocheuse ou d’un
pitch mal fait, et on va avoir tout de suite beaucoup
moins de monde et d’engagement. Je trouve que
c’est super important d’avoir, en tout cas pour les
événements, une communication bien foutue.
Q: D’après toi, quel est le profil type de la
personne qui va sur ta page Facebook et qui
vient au bar ?
Q: Je voulais justement de demander, quels
outils tu utilises pour gérer ta page Facebook,
est-ce que tu as un logiciel ou juste le gestion-
naire de pages intégré ?
Q: D’après toi, quel est le profil type de la
personne qui va sur ta page Facebook et qui
vient au bar ?
R: Pour moi, ça aura été quelque chose qui n’est
pas relié au bar. J’ai reçu la visite d’un youtuber
très connu qui s’appelle Antoine Daniel, qui était
venu car il était en tournage à Dijon, et il a vu un
bar à jeux vidéo, il est rentré un peu au hasard, et
je lui ai demandé de prendre une photo, et je l’ai
posté sur la page Facebook. Deux ans plus tard, ça
reste le post le plus avec le plus succès, on était à
quasiment 300 J’aime et une dizaine de milliers de
personnes engagées sur la publication, ce qui n’a
jamais été atteint. Les bons souvenirs, quand
j’organise des tournois ou des événements (vous
êtes peut-être déjà venus) sans prise de tête, juste
pour s’amuser, sans compétition, après quelques
bières, c’est la photo des vainqueurs avec leur
trophée, c’est toujours des bons moments à parta-
ger. Le fait que les gens peuvent retrouver sur
Internet la tronche du mec qu’ils ont battu au tour-
noi de la veille, je trouve cela très important pour
engager un esprit de communauté, et très impor-
tant pour un bar de jeux vidéo.
« C’est vraiment sur Facebook
que tout se passe »
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Mémoire de fin d'études : Créer de l'engagement sur les réseaux sociaux
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Tout pour bien demarrer sur les réseaux sociaux
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Interviews de CM communautés de joueurs - Com'enVrai

  • 1.
  • 2. Le Sommaire Page Mathias Meriguet, social media manager d'O'Gaming Propos recueillis par Vincent Maréchal 3 https://twitter.com/matth_ftw https://www.facebook.com/OGamingTV Mldeg, Youtuber Propos recueillis par Camille Ramaget 7 https://twitter.com/mrmldeg https://www.facebook.com/TheMLDEG Louis Simonet, CM de Team Supremacy Propos recueillis par Anais Molinet 9 https://twitter.com/Supremacy_FR https://www.facebook.com/SupremacyFR Gnap & Mawine, CM de JeuxVideo.com Propos recueillis par Arthur Sotty 12 https://twitter.com/naglaglasson https://twitter.com/MawineJV Loreen Molle, CM du Dé Masqué Propos recueillis par Anita Panguere-Lebrun 17 https://twitter.com/lm_delight Marion Strobel, CM de TeamLDLC Propos recueillis par Cindy Husson 20 https://twitter.com/TeamLDLC https://www.facebook.com/teamLDLC Matthieu Lanz, CM de Les Chroniques de Monsieur Plouf Propos recueillis par Eloïse Bozio 23 https://twitter.com/monsieurplouf https://fr-fr.facebook.com/MonsieurPlouf Fabien Goupilleau, fondateur de The eSport Academy Propos recueillis par Raïssa Hmuzo 25 https://www.facebook.com/fgoupilleau Mikael Bertheau, digital strategist à MKBR pour Roccat France Propos recueillis par Jérémie Daoust 28 https://twitter.com/mikaelbertheau https://twitter.com/roccatfrance LuCiqNo,créateur de la FroggedTV Propos recueillis par Julie Boulenger 32 https://twitter.com/LuCiqNo https://www.facebook.com/FroggedTV Sunsup, youtubeuse Propos recueillis par Juliette Petit-Pas 35 https://twitter.com/SunsupYT https://www.facebook.com/SunsupYT Yann Turc-Arnoux, CM de Gaïa le Complexe Propos recueillis par Marie Goin 37 https://twitter.com/gaiacomplexe https://www.facebook.com/gaialecomplexe Fildrong, Streamer / Youtuber spécialisé dans le jeu vidéo Pokémon Propos recueillis par Meggane Marseille 40 https://twitter.com/fildrong https://fr-fr.facebook.com/fildrong Pikapowner, streamer gaming Propos recueillis par Matthias Rueda 42 https://twitter.com/Pikapowner Jessy Buchilly, CM du bar Le CheckPoint Propos recueillis par Romain Quencez 45 https://twitter.com/lecheckpoint https://fr-fr.facebook.com/lecheckpointbarretrogaming Sapeuh, Youtuber gaming Propos recueillis par Edouard Vanini 49 https://twitter.com/SAPEUH https://www.facebook.com/sapeuhpvp Jonathan Bendel, Social Media Manager de Honor France Propos recueillis par Tiphanie Pelissier 52 https://twitter.com/JonathanHonor Julie Lagrille, CM au Canal eSport Club Propos recueillis par Louis Simonet 55 https://www.twitter.com/cerisedeguerre Guillaume "Scok" Beck, streamer et caster officiel sur Rainbow 6 Propos recueillis par Louis Simonet 59 https://www. twitter.com/scokr6s Adrien Pato, CM pour Pokemon Trash Propos recueillis par Vincent Dubuc 62 https://twitter.com/pokemontrash https://www.facebook.com/pokemontrash Thibaut Husson, étudiant en game design & CM d'une communauté d’étudiants Propos recueillis par Manon Bouchard 66
  • 3. Interview de Matthias Meriguet : SOCIAL MEDIA MANAGER D’OGAMING O’gaming est une structure spécialisée dans le cast d’évènement e-sportif Être community manager dans les communautés de gamers Je m'appelle Matthias Meriguet, titulaire d'un double master en communication digitale à l'ISCPA Lyon et Management de l'information stratégique de Sciences Po Aix. J'ai écrit mon mémoire de fin d'études validant ce double master sur "La com- munication et le marketing dans l'expansion de l'esport en Europe". J'ai travaillé chez l'annonceur et en agence en tant que chargé de communication et webdesigner avant de devenir autoentrepreneur (sous mon nom : www.matthiasmeriguet.com) en communica- tion, avec des missions en conseil, graphisme, création de site, social media management, réfé- rencement et formations pro. J'ai commencé dans l'eSport grâce à mon mémoire, en me rendant dans divers évènements eSportifs. J'ai commencé chez eXeS eSport en bénévolat, une petite struc- ture qui venait de passer le cap "PC", puisqu'elle s'était fait connaître sur consoles (Call of Duty essentiellement) et pour laquelle j'étais Commu- nity Manager. J'ai été débauché par une plus grosse structure, toujours en bénévolat, InFamouS eSport. Tout d'abord CM, j'ai pris de plus en plus part aux stratégies de communication avant d'être nommé Directeur Communication. Avec la ferme- ture de cette structure suite à des problèmes de financement, j'ai été recruté en freelance par O'GamingTV en tant que CM sur O'Gaming Hearth- Tout d’abord présente-toi un peu, ton parcours, ton activité pro’, ton rôle dans l’ogtv ?
  • 4. Être community manager dans les communautés de gamers -stone pour fédérer la communauté dans un contexte très concurrentiel (GamersOrigin / Mille- nium). Depuis Septembre, j'occupe la place de Social Media Manager. J'ai aussi créé une agence de communication et design (www.mindblow.fr) cet été. Chez OGTV, j'ai un rôle très complet au niveau de la communication, qui est plus vaste que le poste de Social Media Manager. Je gère les CM et leur recrutement ; Les stratégie de communication sur les OP Spé / Evènements ; La communication de crise ; le back up des CM ; de la rédaction ; du conseil, ... Ls community managers travaillent sur les comptes Twitter et Facebook de leurs chaines respectives ! En fait, le métier de social media manager c'est plus vaste que Community Manager. Pour expli- quer, c'est un peu un Community Manager senior et donc avec expérience. Je suis chargé de la gestion de l'image d'OGTV et de son eRéputation. J'évalue et analyse notre présence sur les réseaux sociaux et les développe pour avoir une visibilité grandissante. C'est un travail de stratégie digitale orientée sur les réseaux sociaux ! Je ne suis pas censé être dans l'opérationnel mais plutôt être celui qui guide les CM dans la stratégie de communication. Après, par mon expérience, je fais aussi beaucoup de publications sur les diffé- rents comptes, notamment en cas d'absences ou d'OP Spé. Mais le but est d'avoir chaque personne Je suis particulièrement League of Legends, par affinité avec le jeu mais aussi car c'est la commu- nauté que je connais le mieux, même si j'ai évidem- ment un regard sur tous les jeux eSport. Il est difficile de parler de communautés qui m'ont inspiré, pour les comptes OG on suit notre propre communauté en la faisant grandir tous ensemble. Ce n’est pas seulement le travail des CM ou de la comm’ en général en fait. Les acteurs d'OG (Streamers, Casters, analystes, intervenants, etc) y sont aussi pour beaucoup. Par contre, si je devais te donner un modèle de CM pour moi : le meilleur compte existant à ce jour avec le travail le plus efficace, c'est clairement ce que fait Golden Moustache. Mais pas du tout eSport pour le coup ^^ Mais j'essaye de m'inspirer de leurs innovations en termes de fidélisation et recrutement communautaire. à son poste, avec les CM qui suivent les plans de communication en place :) La communauté O'Gaming est une communauté très fidèle ! On a un grand avantage par rapport à ça. Très réactive et avenante. Encore hier par exemple, on a eu un viewer Starcraft 2 qui est venu aux locaux nous offrir une galette ! Très en demande de rencontrer les casters, d'avoir une vision sur les backstages etc. On essaye le plus souvent possible de les rencontrer En tant que community manager tu gères les réseaux sociaux d’OG comme le twitter ou le face- book ? Donc tu gères les community managers de ces pages mais tu ne publies pas toi-même les publi- cations c'est bien ça ? Quelles sont les communautés "gaming" que tu préfères (si tu en suis) ? Et quels modèles de communautés t'ont le plus inspiré pour gérer celle d'O’Gaming ? Continuons plus sur la communauté d'ogaming maintenant ! Comment perçois-tu la communauté d'ogaming ? Comment la catégoriserais-tu ?
  • 5. Être community manager dans les communautés de gamers En partie oui, mais je pense aussi que notre com- munauté voit la quantité de travail que l'on abat pour être à la hauteur de leurs attentes, en termes de qualité de Stream, de cast et d'events en géné- ral. Je ne mentionnerai pas de structures, mais d'autres entreprises existent depuis autant de temps ou même plus longtemps, mais n'ont pas la même qualité de communauté que nous, à mon sens. C'est très technique ce que tu demandes là :p Je ne peux pas te dire exactement les stratégies misent en place parce qu'évidemment, il y a un travail derrière mais concrètement, le ton d'O'Ga- ming bien particulier dans le domaine du gaming et de l'eSport (Troll, décalé, informatif, le tout en dosant comme il faut pour pas tomber dans le vulgaire ou le baitclick) joue beaucoup. Encore une fois, c'est aussi en grande partie grâce au travail de nos casters sans mettre de côté le travail de nos CM. Le rôle du CM c'est de surfer sur les délires de notre communauté avec nos casters en Live, suivre la hype du Chat etc… Donc clairement, c’est le StoryTelling. On a toujours su garder le même esprit depuis la créa- tion de l'entreprise par Pomf et Thud : une bande de potes passionnés qui s'éclatent à commenter des games, tout en offrant un service gratuit et de qualité à sa communauté. Pas vraiment, ce sont leurs comptes personnels. Je peux leur faire des recommandations oui. Les orienter dans leur communication personnelle et leur eRéputation. Twitter, sans aucune hésitation. Dans l'eSport, l'information circule très vite et la communauté est en demande à la fois d'un maximum de retours et de suivi, mais aussi de pouvoir nous contacter rapidement. Sur Facebook, c'est plus compliqué tu peux t'adresser à l'entreprise que tu apprécies ou non, mais c’est plus difficile de t'adresser à une personnalité. (à part si elle a une page à son nom, ce qui n'est pas toujours le cas) Sur twitter, n'importe qui peut rebondir en Live, tout de suite, sur ce qu'a dit Chips, Noi, Krok, Ailye... (les commentateurs o’gaming) Ça ne touche pas non plus la même cible. La cible eSportive délaisse de plus en plus Facebook au profit de Twitter. (Depuis bien 3ans) en events ou à l'occasion des SubBar. (Un Subscribe Goal, une fois atteint on fait la tournée des bars en France pour rencontrer la communau- té) Ce qui différencie la communauté OG des autres, c'est qu'elle nous pousse toujours à faire mieux. On a énormément de messages d'encouragements et de remerciements. Certaines entreprises ont l'inverse, leur communauté est composée en majorité de "trashtalkers" qui sont surtout là pour alimenter les dramas, etc… Je pense que notre communauté est surtout plus mature. Ne penses-tu pas que cela est dû au faite que votre communauté vous suit depuis plus long- temps ? Comment vous y prenez-vous pour agrandir la communauté et comment la fidélisez-vous ? Est-ce que tu as un droit de regard sur ce que postent les casters ? Sur quels réseaux sociaux interviens-tu le plus et que fais-tu quotidiennement sur ces derniers (publications, modération, etc...) ?
  • 6. Être community manager dans les communautés de gamers Une dernière question utilises-tu des outils pour gérer tes réseaux sociaux ? Lesquels ? Parfait, je te remercie du temps que tu m’as accordé ! Essentiellement Twitter (Twitter Analytics et Tweetdeck) et Facebook (Pages), car les outils de gestion et d'analyses sont gratuits et efficaces. Plusieurs petits outils d'analyses de Hashtags et de communautés gratuits, comme Tweriod, Tweepsmap, ... Buffer selon les besoins. Netvibes et les flux RSS divers pour la veille stratégique. Essentiellement des outils gratuits en somme. Les outils payants d'analyses sont très bien, mais au final ça revient cher pour quelque chose que tu peux faire tout seul avec un fichier Excel et des graphiques :)
  • 7. Interview du Youtubeur Ml Deg Être community manager dans les communautés de gamers J’essaie de mettre un personnage plutôt violent, portant un masque (Monster), faisant uniquement des jeux -18 mais ça ne marche pas des masses… Du coup je me contente de rester moi-même et d’essayer de proposer du contenu de qualité tout en restant fidèle à mes convictions. J’ai commencé les vidéos très jeune, à 14 ans exactement, depuis j’ai une passion pour le montage et plus particulièrement pour l’univers Nintendo, ce qui m’a poussé à faire des vidéos Walkthrough 100% sur les jeux de mon enfance et les jeux récents estampillés Nintendo. Et j’ai pu arriver là où je suis en continuant à faire mes vidéos et surtout en restant moi-même ! Que penses-tu faire pour te différencier des autres gamers ? Est-ce que tu t’occupes de la promotion de ta chaîne et de tes vidéos ? Quel est ton parcours professionnel et comment es-tu arrivé à devenir Youtubeur ? Oui, je gère ma chaine de A à Z sauf pour les artworks qui sont faits par un ami. Si oui, comment le fais-tu et avec quels outils/réseaux sociaux ? Je reste proche de ma communauté en commen- taire de vidéo, partage vocal avec un serveur Discord pour les fans et évidemment les incon- tournables Facebook et Twitter. Cibles-tu un public en particulier ? Pas spécialement étant donné que je fais beaucoup de contenu qui sont différents les uns des autres, je me contente de faire ce qu’il me plaît mais je ne cache pas préférer une communauté plutôt mature (18 et plus).
  • 8. Être community manager dans les communautés de gamers Je prends en compte toute les remarques qu’elles soient positives ou négatives. En règle générale je réponds rarement aux commentaires négatifs car le plus souvent ils sont méchants sans aucun sens. Mais les commentaires négatifs avec un but expli- catif derrière je les considère, eux, comme des commentaires positifs car ils me permettent de progresser. Ce genre de commentaire j’y réponds tout particulièrement pour les remercier des remarques données et évidemment quand je reçois des commentaires très positifs je suis toujours très heureux de les lires et d’y répondre « Merci :) » Au tout début je m’étais inspiré de bibi300, hooper, Iti, etc, des grands noms de l’époque Dailymotion. Puis avec le temps j’ai pris mes marques et forgé mon personnage de bûcheron gentil. Aujourd’hui je ne regarde quasiment que du contenu anglais. Mon premier objectif est de finir en vidéo tous les jeux Nintendo (les grandes sagas comme Zelda, Metroid etc…) mais j’aimerais aussi pouvoir être reconnu pour mon contenu et pourquoi pas pouvoir travailler un jour dans le domaine du mon- tage vidéo en tant que professionnel. Est-ce que tu prends en compte les remarques de tes abonnés (qu’elles soient négatives ou positives) et comment réponds-tu ? Pour finir, quels sont les objectifs que tu aime- rais atteindre ? Quels rapports entretiens-tu avec ta commu- nauté de fans? Sans cette communauté de fans, je ne serai pas ici à répondre à ce questionnaire. Du coup je fais tout pour rester le plus proche possible de mes fans, j’organise des rencontres pendant certaines conventions (Japan expo, Made in Asia, et autres). A part ça, j’organise de temps en temps des sessions vocales avec les fans sur le Discord pour parler directement avec eux. T’es-tu déjà inspiré d’autres Youtubeurs gamers ?
  • 9. Interview de Louis Simonet CM de Supremacy Team Réalisée par Anaïs MOLINET Être community manager dans les communautés de gamers J'ai connu cette communauté car je m'intéresse beaucoup à l’e-sport. J'ai réalisé de la veille sur l'e-sport sur twitter, puis j'ai suivi l'actualité de la team. Et j'ai fini par postuler.. . . Louis Simonet est étudiant en licence professionnelle COMEN à l'IUT de Dijon. Depuis 7 mois, il occupe bénévolement le poste de CM pour la communauté Team Supremacy (gamers e-sport). La communauté a été créée le 30 juin 2012 Il y a tout d'abord ce qui concerne les sponsors : je les mets en valeur en réalisant une publicité avec un code de réduction pour inciter à l'achat. Je couvre également des évènements (matchs). Cette partie est la plus fréquente. Elle consiste à publier les scores, les résultats ainsi qu’à informer la communauté. La fréquence des matchs dépend des jeux et de la période car il y a une sorte de trêve hivernale. Il y a un match par semaine mini- mum. 1. Comment as-tu connu Team Supremacy ? 3. Quelles sont tes tâches les plus fréquentes ? 2. Comment devient-on CM d'une telle commu- nauté ? Il s'agit en réalité un peu d'un coup de chance. Je suis arrivé au moment où il y avait besoin d’un CM. J'ai postulé et ai été engagé.
  • 10. Être community manager dans les communautés de gamers Il n'y a pas vraiment de charte à respecter, du mois rien sur le papier. Mais au fil du temps, nous avons développé un standard. Nous travaillons avec des graphismes pour nos médias donc nous nous sommes mis à adopter un modèle. Nous sortons des news liées aux équipes comme le changement de joueurs ou la création de nouvelles équipes. Nous faisons également une communication sur des évènements annoncés car nous allons y participer pour produire du contenu. Il y a tout ce qui est mise en valeur de nos talents. Nos talents sont un groupe de youtubers et streamers rattachés à la structure, je dois leur apporter de la visibilité sur notre réseau. Je répond également à la majeure partie des mes- sages privés, afin de diriger les personnes qui nous demandent des renseignements vers les bonnes entités. Sinon dans l’ensemble, je fais majoritairement les actions que j’ai décrites avant, du moins pour le moment ! Stay tuned ! 6. As tu une charte éditoriale à respecter ? 9. Il y a de nombreux stéréotypes dans ce domaine, les ressens tu dans ta communauté ? 4. Pour rebondir sur cette partie, comment combles tu les creux lorsqu'il n'y a pas de matchs ? 5. Gères tu la communauté avec d'autres personnes ? Nous étions deux à la base : nous alternons ensemble les posts. Puis mon collègue s'est lassé et a pris la décision d'arrêter pour se consacrer à ses études. Depuis décembre, je suis tout seul et depuis peu un nouveau CM est engagé donc nous allons gérer à plusieurs. 7. Sur le compte twitter, il y a plus de 23000 abonnés alors qu'il y en a seulement 459 sur Facebook. Comment expliques tu cela ? Dans le domaine de l’e-sport, tous les joueurs, tous les organismes et tous les organisateurs des évènements sont sur twitter. Communiquer en 140 caractères est très dynamique et cela facilite les échanges car cela va beaucoup plus vite. Mais twitter se prête plus aux spams. Nous publions en continu sur Twitter : il y a au minimum 2 tweets par jour. Facebook est égale- ment un média développé bien plus tard suite à une demande des sponsors pour leur donner une meil- leure visibilité. Facebook permet de conquérir une partie de la communauté absente de twitter. 8. Penses-tu qu'on s'adresse différemment à une communauté de gamers ? Je pense que oui car il y a un langage à part entière : il comprend beaucoup d'anglais et des tics. C'est une approche différente et un code à respecter. Certaines pratiques et habitudes d'un CM dans un autre secteur ne sont pas à reproduire car tout simplement la communauté ne va pas aimer et il y a un risque d'être unfollow. Je ne les ressens pas car j'ai une bonne commu- nauté. Il y a peu de haters et ils sont plus concen- trés sur les joueurs. Quant aux stéréotypes, oui forcément il y en a car l'image du gamer est forte. Mais je ne les ressens pas. 10. Quelles autres actions de communication mènes-tu ?
  • 11. Être community manager dans les communautés de gamers Team Supremacy est une des plus grandes struc- tures d'Europe. Personnellement, c'est gratifiant d'en faire partie. Mais cela m'a permis de dévelop- per un réseau et d'être présent à de grands évènements. Cela me permet de passer le cap du virtuel et d'avoir l'ambiance des matchs car j'ai également rencontré les personnes avec qui je travaillais en vrai. On ne se voit que par skype ou en message la plupart du temps. Il faut éviter de délivrer des informations fausses. Il faut suivre les interviews délivrées par les joueurs avec lesquels nous évoluons. Il faut bien demander si nous pouvons partager une information pour éviter les bourdes. Ne pas communiquer si une information n'est pas certaine et relayer des infor- mations certifiées. Enfin, c'est très important d'assurer de bonnes relations avec ses sponsors et d’avoir une orthographe irréprochable ! 12. Quelles opportunités t'a apportées Team Supremacy ? 13. Tu es en poste depuis 7 mois, as-tu des conseils à donner pour des futurs CM de gamers ? Et quels sont les erreurs à éviter selon toi ? 11. Quelles sont les choses que tu souhaiterais améliorer dans un futur proche pour renforcer ta communauté ? J'aimerais améliorer les relations avec les graphistes car il y a peu de communications directes entre nous : nous passons par un inter- médiaire. Je souhaite plus de réactivité suite à la demande d'une image. Je sais que comme nous sommes tous en bénévolat, ce n'est pas pratique de la faire. J'aimerais créer une charte editoriale ainsi que développer davantage les stratégies de communi- cation pour les évènements. Il va y avoir beaucoup de gros événements en France et en Europe où il faudra se rendre comme la Gfinity CWL à Londres ou l’ESWC Winter à Paris. On peut également être amenés à communiquer sur des events qui ont lieu aux USA, notamment comme il y a peu quand une de nos équipes s’est rendue à la MLG à Colombus, Ohio. Donc c'est important car on pêche un peu dessus. Enfin il faut renforcer une image de marque de la communau- té. « Dans le domaine de l’e-sport, tous les joueurs, tous les organismes et tous les organisateurs des évènements sont sur twitter. Communiquer en 140 caractères est très dynamique et cela facilite les échanges car cela va beaucoup plus vite. » Réseaux sociaux : Twitter : @Supremacy_FR Facebook : Supremacy_FR Youtube : Supremacy Team Site internet : http://team-supremacy.com/
  • 12. Interview croisée GNAP & MAWINE COMMUNITY MANAGER DE JEUXVIDEO.COM Être community manager dans les communautés de gamers GNAP : Bonjour ! Je suis Gwendal Lerat, aka naglaglasson, Gestionnaire de Communautés pour jeuxvideo.com sous le pseudo Gnap_Gnap. Et oui, ça fait deux pseudos ! MAWINE : Je m'appelle Marine et je travaille en tant que community manager sous le pseudo Nephenie pour jeuxvideo.com depuis juin 2014. Q : Pouvez-vous vous présenter ? Q : Pouvez-vous me présenter votre entreprise ? G : jeuxvideo.com est le site leader francophone sur l'actualité vidéoludique. Le site fêtera ses 20 ans cette année et a énormément évolué pendant tout ce temps : actuellement, en plus des équipes techniques et administratives de Webedia, le site est entre les mains de deux services : la rédaction, qui s'occupe de toute la partie édito, et le service Communautés dans lequel je me trouve, où nous nous occupons des forums, des réseaux sociaux (hors Facebook), des parties contributives du site, des soluces... M : jeuxvideo.com est le premier site européen d'actualité du jeu video. Il a été créé en 1997 et d'une base d'astuces, l'ETAJV, il a muté jusqu'à ce que nous connaissons aujourd'hui, c'est une dire un site de news et de tests avec de nombreux forums de discussions générales.
  • 13. Être community manager dans les communautés de gamers Q : A quoi ressemble une journée type pour vous ? G : Il n'y a pas réellement de journée type. Mes tâches consistent principalement à gérer le compte Twitter @JVCom (au quotidien : planifier les tweets, créer les visuels et gérer les diverses animations ; plus largement, mener des réflexions pour constamment l'améliorer) ainsi qu'à gérer les nombreux forums du site. Les 400 modérateurs bénévoles qui nous épaulent au quotidien, les conflits entre membres, la modération plus directe, les réponses aux questions des membres ... Il y a toujours quelque chose à faire ! D'autres tâches ponctuelles peuvent apparaître, notamment la préparation et l'animation d'une émission sur notre WebTV consacrée à nos communautés. M : La "journée type" n'existe pas réellement. Nous avons des tâches qui se répètent telles que la gestion de mails d'utilisateurs, des réseaux sociaux du site (Snapchat, Twitter, Périscope et Instagram), le traitement des signalements que nous envoient les utilisateurs, la gestion des 400 modérateurs bénévoles et de la section Contributeurs, le déplacement sur quelques event, nous aidons également la rédaction lors des live pour récupérer des questions par exemple, nous échangeons avec eux pour leur proposer des concepts, encaisser les remarques négatives, y réfléchir et les transmettre aux services concernés etc... Nous sommes un peu les pare-chocs et couteaux suisses du site. Q : Pouvez-vous me parler de votre parcours professionnel et des études que vous avez faites ? G : Mes études n'ont pas beaucoup de rapport avec mon travail : je suis titulaire d'un DUT informatique pour lequel j'ai effectué un stage déjà chez http://jeuxvideo.com , au service technique. J'ai ensuite été embauché en 2009 pour intégrer le tout nouveau Service Modération. Depuis bien sûr certaines tâches et responsabilités ont évolué. M : Ca va être rapide, il s'agit de mon premier emploi. J'ai été embauchée alors que je venais d'avoir mon BTS Design Graphique. J'ai suivi une formation littéraire, une L1 de japonais et une mise à niveau en arts appliqués avant ça. Q : Quelle est votre plus grande fierté dans votre travail ? Quelle action vous a rendu le plus fière ? G : Quand je vois les forumeurs se rassembler et créer de belles choses ensemble je suis toujours fier ! Sinon, je pourrais parler de notre compte Twitter qui aura bientôt multiplié par 10 son nombre de followers en un peu plus de deux ans et sur lequel nous avons d'excellents retours ! M : Recevoir de gentils mails lorsqu'on aide quelqu'un, pouvoir participer à des émissions diverses et les 500k sur Twitter ! Nos actions globalement nous rendent fiers car nous savons que même si ça prend du temps, même si tous les efforts ne sont pas visibles aux yeux de tous, nous aidons le site à avancer. Q : Quelle(s) différence(s) faite-vous entre votre utilisation professionnelle et personnelle des réseaux sociaux ? G : Il n'y a pas une grande différence dans la mesure où nous avons justement une approche assez personnelle des réseaux sociaux : nous tentons de faire des publications qui soient aussi naturelles que possible, telles que nous aimerions les lire. Sur le compte perso je vais peut être plus me lâcher, là où sur un compte officiel il faut tout de même rester assez neutre. Mais en terme de
  • 14. Être community manager dans les communautés de gamers ton il n'y a pas une grande différence. M : Il y a bien entendu plus de retenue lorsqu'on tweete avec un compte officiel qu'avec un compte personnel mais si le Twitter de http://jeuxvideo.com est censé être sérieux, nous casons nos petites piques, nos références (si vous voyez @JVCom s'extasier sur la plastique de Geralt ou de Yennefer, il est à 99% certain que ça vient de moi alors mon collègue est fan, malheureusement pour lui, de My Little Pony) et ne pas tweeter comme des robots en copiant collant un titre de news et en balançant simplement un lien par exemple. On taquine parfois les confrères, en résumé on tweet humain. Q : Comment gèrez-vous votre relation avec vos followers ? Comment parvenez-vous à les fidéliser ? G : Je pense que cela tient principalement à notre ton. Comme nous apportons l'actualité du jeu vidéo comme un bon copain pourrait le faire, nous nous fondons naturellement dans la TL des followers. Il n'y a pas de profusion de hashtags ou de formules alambiquées pour forcer le clic, et je pense que les utilisateurs ne recherchent pas plus que ça : l'info directement dans la TL. Nous mettons également en place diverses animations : par exemple, en ce moment nous récoltons des photos de collections que les followers nous envoient pour ensuite les partager en mentionnant leurs auteurs. M : Nous essayons de répondre un maximum aux tweets et d'être proches de nos followers. Comme je vous le disais, nous essayons de tweeter humain, c'est à dire en gardant à l'esprit ce que nous, en tant que fans de jeu vidéo, aimerions y trouver : l'accès à l'information clair et rapide, une pointe d'humour, de la nostalgie avec le partage de choses relatives aux vieilles consoles, aux vieux jeux, quelques concours avec de jolis lots que nous choisissons avec soin etc. Par exemple, l'art dans le jeu vidéo est pour moi quelque chose qu'il faut valoriser alors nous partageons une fois par jour le #FanArtDuJour ou l'#ArtworkDuJour. Cela permet d'élargir un peu les horizons et de se cultiver. - Comment vivez-vous le faites d'être le CM du plus gros site de jeu vidéo en France ? C'est une responsabilité importante et que je trouve personnellement assez honorifique. Ce compte, c'est notre bébé donc on est assez protecteurs et on prend la tâche à coeur. Mais elle n'est pas si difficile à assumer une fois que l'on connait les attentes des gens et sa communauté. Q : Comment vivez-vous le faites d'être le CM du plus gros site de jeu vidéo en France ? G : J'essaye de ne pas y penser. Quand j'ai commencé à m'occuper du compte Twitter, il avait quelques dizaines de milliers de followers, bien loin des autres comptes parlant de jeu vidéo en France. Il est important de garder la même humilité après tout ce travail : ce qu'on a obtenu on peut le perdre. On est conscients de notre chance et on fait au mieux pour ne pas décevoir ! M : C'est une responsabilité importante et que je trouve personnellement assez honorifique. Ce compte, c'est notre bébé donc on est assez protecteurs et on prend la tâche à coeur. Mais elle n'est pas si difficile à assumer une fois que l'on connait les attentes des gens et sa communauté. Q : Comment êtes-vous arrivé dans le monde du jeu vidéo ?
  • 15. Être community manager dans les communautés de gamers G : Suite au stage de fin de DUT Informatique, comme je le disais précédemment ! Je fréquentais http://jeuxvideo.com bien avant, bien sûr. Mais c'est là que tout a réellement commencé. M : Tout est arrivé grâce à http://jeuxvideo.com où j'ai débarqué en tant qu'utilisatrice en 2007 en cherchant une soluce. Puis, je suis devenue modératrice bénévole en 2010 jusqu'en 2012. J'ai également participé activement à divers projets communautaires autour du site (Gazette de JV, l'AJV...). Le jour où j'ai vu une annonce de recrutement pour le poste de gestionnaire de communautés, j'ai postulé et j'ai été embauchée en juin 2014. Q : Qu’est-ce qui vous a décidé à exercer ce métier ? G : Je ne m'y suis jamais vraiment décidé. À l'époque j'étais déjà modérateur bénévole sur http://jeuxvideo.com , et c'est à ce titre que j'ai été contacté pour intégrer le service modération tout juste créé. Et comme c'était quelque chose que j'aimais faire bénévolement, en faire mon métier est finalement devenu très naturel. Aujourd'hui je ne m'imagine pas faire autre chose. M : Bien que très attachée au site, je n'avais pas imaginé ce plan de carrière. Il s'agissait d'un CDD d'un an et je pensais retourner étudier à ce terme, or j'ai vraiment apprécié l'équipe, les conditions de travail, certaines missions et l'épanouissement professionnel que j'ai connu dans ce milieu du jeu video, l'une de mes passions. J'ai fait et fais encore de superbes rencontres, l'ambiance est vraiment bonne entre collègues alors lorsqu'on m'a proposé un CDI, j'ai dit "oui" immédiatement. Q : Comment arrivez-vous à gérer les gros évène- ments comme l'E3 ou l'annonce de la Switch dernièrement ? G : Avec de l'organisation ! Nous déterminons nos horaires pour pouvoir traiter tous les événements et proposer à nos followers la totalité de l'actualité du jeu vidéo en temps réel ; nous faisons de même sur Instagram ou Snapchat. L'E3 ou la Paris Games Week sont de véritables marathons d'une semaine, mais rien qui soit insurmontable avec de l'organisation ! M : Pour les événements, l'équipe est divisée en plusieurs groupes et le processus n'est pas universel, on s'adapte en fonction des situations. Pour la Switch, j'ai livetweeté la conférence à 5h du matin afin qu'un compte rendu écrit exaustif puisse être lu rapidement au réveil sur Twitter. Puis je me suis rendue au Grand Palais pour prendre des photos pour Instagram, des snaps, tourner des Périscopes avec les collègues rédacteurs et montrer à nos lecteurs tous les dessous de cet événement. Ils ont pu poser leurs questions, voir en exclusivité des jeux, la console, c'était une bonne expérience. Pour l'E3, le dispositif est plus complexe, nous rapportons les infos dès que nous les avons sur le compte Twitter, nous demandons aux rédacteurs de nous envoyer du média (les CM ne se déplacent pas toujours) et nous le relayons sur le réseau approprié. Q : Quels forums gérez-vous et comment cela se passe-t-il ? G : Cela est-il très différent de la gestion des réseaux sociaux ? Nous gérons tous les forums, et ce n'est pas une mince affaire : il y en a 30 000 ! Heureusement, nous sommes secondés au quotidien par 400 modérateurs bénévoles chargés
  • 16. Être community manager dans les communautés de gamers d'intervenir au quotidien, qui sont formidables de patience. Nous-même coordonnons ces modérateurs et traitons les problèmes les plus graves, notamment ceux nécessitant une intervention des autorités, avec qui nous sommes régulièrement en contact. Les forums sont pour nous un réseau social à part entière : ils sont des espaces que nous proposons à des communautés qui décident de s'y installer. Chaque communauté a son règlement, ses habitués, ses codes particuliers ... et c'est à nous de faire en sorte que le tout s'intègre parfaitement. Et là aussi, il y a du boulot ! Q : Selon vous, quelle place est donnée à la femme dans le monde du jeu vidéo ? M : C'est un sujet complexe. En ce qui me concerne, je n'ai jamais eu à souffrir d'une quelconque forme de discrimination ou de propos sexiste de la part de mes collaborateurs ou des gens que j'ai pu croiser et m'entretenir professionnellement. C'était même l'inverse quand j'étais modératrice, ça avait un petit côté rigolo. Mais j'ai conscience des problématiques et j'ai entendu des histoires effrayantes concernant des consoeurs éloignées. Je ne peux qu'espérer que nous atteindrons une égalité totale car la créativité et le talent n'ont pas de sexes. C'était le petit message bisounours.
  • 17. Interview de LOREEN MOLLE : WEBMASTER & COMMUNITY MANAGER Être community manager dans les communautés de gamers J'ai obtenu un Bac Littéraire, j'ai ensuite obtenu un Master 1 en Psychologie Clinique, un DUT Métiers du Livre et du Patrimoine, ainsi que deux Licences Professionnelles dans le domaine informatique : l'une dans la communication numérique et l'autre dans le développement web. Je suis actuellement en CDI pour une société gérant différentes struc- tures souvent liées à l'évènementiel en tant que Webmaster et en tant que Community Manager. J'ai toujours rêvé d'être bénévole dans une associa- tion. Je suis devenue amie l'année dernière avec des bénévoles du Dé Masqué au cours d'une soirée de jeu de rôle. Étant dans ce métier, j'ai accepté la prise en charge du site internet, ayant comme dessein de le mettre à jour et de changer son design. On m'a ensuite demandé s'il était possible de prendre la place d'un bénévole sur le départ, qui gérait les newsletters, ce que j'ai accepté. J'ai également accepté en septembre de gérer aussi la page Facebook. Je me nomme Loreen, j'ai 29 ans et je suis une geek passionnée par différents domaines : le cinéma, les comics, les jeux vidéo, la littérature fantastique, les séries TV, les animes et bien sûr, le jeu de rôle, les jeux de société et les murders! Q : Quel est votre parcours ? Q : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Q : Qu'est-ce qui vous a poussé à gérer la page Facebook et/ou le site internet du Dé Masqué ?
  • 18. Être community manager dans les communautés de gamers Pas spécifiquement. J'utilise Mailjet pour les news- letters, Worpdress comme cms pour le site inter- net. Pour les concours, je prends Fanpage Karma pour sélectionner un vainqueur. Nous avons une toute petite page et peu d'administrateurs. Il serait assez inutile de mettre en place des proces- sus lourds pour programmer des publications à l'avance. L'outil de programmation de Facebook est suffisant. En revanche, pour tout ce qui concerne les créations visuelles, j'utilise Gimp la plupart du temps, parfois Illustrator ou Photoshop. Non jamais, notre communauté est très agréable ! Pour la gestion, si cela devait se produire, nous essayerons de régler le grief en question par message privé si possible. Dans tous les cas, à moins d'un commentaire homophobe, raciste, sexiste qui serait contre la loi, nous ne supprime- rions jamais un commentaire. Il s'agit du B.AB.A d'un Community Manager. Il s'agit plutôt d'un travail mensuel. Je crée en fin de mois les événements qui auront lieu au Dé Masqué le mois suivant. Je fais de même sur le site internet ainsi que pour la newsletter en faisant un article récapitulatif des événements. Pour la page Facebook, j'essaie de temps en temps de faire des publications pour rappeler un événement ou pour lancer un concours. Nous gérons à 3 la page Facebook. Je m'occupe plutôt de tout ce qui concerne les événements et la publication de photos liés à ces soirées. Je n'ai guère le temps d'appliquer toutes les idées que j'ai pour animer la page Facebook, car j'aime aussi faire deux ou trois soirées par mois en tant que bénévole animatrice et m'occuper de la gestion administrative, culinaire des Murders dont je suis parfois également organisatrice. Le bénévolat reste avant tout un plaisir et j'essaie donc de me mettre le moins de pression possible. Mon but premier, pour le moment, serait de refaire le site internet, afin d'être plus motivée pour publier les photos dessus et faciliter mon travail de gestion mensuelle. La publication de posts réguliers, la création d'événements IRL, relayés par les réseaux sociaux, et les concours sont plutôt fédérateurs. Je pense que notre communauté apprécie égale- ment de pouvoir se replonger dans les photos de soirées que nous publions. Nous faisons parfois quelques devinettes, on publie sur l'actualité, on parle des nouveautés. A long terme et si j'ai le temps, je souhaiterais davantage miser sur notre aspect ludique en faisant des mini-jeux. Q : Comment gérez-vous la page/ le site au quotidien ? Q : Avez-vous des astuces afin de fidéliser votre communauté en ligne ? Q :Utilisez-vous des outils en particuliers afin de gérer la page/ le site ? Q : Avez-vous déjà reçu des commentaires haineux ? Q : Quelle est votre politique de gestion de la page ? Nous privilégions la bonne humeur, la proximité avec notre communauté. Nous aimons également faire plaisir aux gens, d'où les concours qui ne visent pas spécialement à nous procurer de la visibilité mais davantage à récompenser la fidélité de notre communauté ! En termes de publication, nous sommes très tournés vers le visuel. Nos publications sont quasiment toujours accompa- gnées d'une photo réelle ou d'illustration.
  • 19. Être community manager dans les communautés de gamers Il faut bien s'adapter à la cible être impliqué sur le terrain, se tenir informé au niveau veille mais également connaître les éventuels problèmes qui pourraient se présenter afin d'être réactif (par exemple, lors des murders, il peut y avoir des désistements, il faut donc pouvoir publier rapide- ment pour chercher un remplaçant). Il faut également bien être organisé ! Le planning change régulièrement et les tâches étant mensuelles, il faut donc pouvoir se libérer plusieurs demi-jour- nées pour mener à bien les différentes tâches. Et puis, toujours renouveler sa créativité, chercher à varier les publications, éviter de rester sur ses acquis. Nous sommes bénévoles, mais nous sommes également joueurs et passionnés par les mêmes domaines qu'eux. Notre communauté est très large. Elle comprend des étudiants, des familles, des couples, des amis, des personnes désireuses de faire des rencontres ludiques... Niveau jeux, nous accueillons des rôlistes, des joueurs de Murders,... Certains joueurs sont plutôt tournés vers les jeux d'ambiance tandis que d'autres préféreront des jeux plus posés et calmes ! Le monde ludique est vaste et nous avons à cœur de faire plaisir à tout le monde. Nous sommes donc très proches de notre communauté, toujours chaleureux, et surtout plein d'entrain ! Le Dé Masqué, c'est une famille et nous adorons accueil- lir de nouveaux membres ! Q : Avez-vous des conseils à donner à des personnes qui s'engageraient sur la même voie que vous ? Q : Quelle est votre relation en tant que gestionnaire de communauté avec vos membres ?
  • 20. Interview de Marion Strobel : COMMUNITY MANAGER DE TEAM-LDLC Être community manager dans les communautés de gamers R : Team-LDLC est présente sur plusieurs réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Snapchat, Steam, prochainement Instragram. On gère chaque réseau social via sa plateforme initiale, hormis Twitter que l’on combine avec Tweetdeck. R : Marion Strobel, community manager Freelance, et donc com- munity manager pour Team-LDLC, entre autres. R : On utilise Facebook et Twitter quotidiennement. Snapchat lors de sorties en event avec nos équipes. On privilégie Facebook pour les annonces officielles, relais d’infos importantes pour nos équipes mais aussi pour des publications plus larges sur le gaming. Sur Twitter, là où se situe le gros de notre cible (15-30 ans), on publie évidemment les annonces et infos impor- tantes, mais aussi des choses plus fun. On communique sur la vie de l’équipe, on diffuse chaque match, Tu gères une communauté en ligne, quels sont les outils que tu utilises ? Et quels sont tes objectifs ? Q : Est ce que tu utilises beaucoup les réseaux ? Si oui, lesquels ? Quel intérêt à utiliser tel ou tel réseau, pour toi ? Q : Bien alors, petit tour d’horizon. Qui es-tu ? Qu’est-ce que tu fais chez Team-LDLC.com ?
  • 21. Être community manager dans les communautés de gamers R : Côté fidélisation, on communique sur nos joueurs, ce qu’ils font, quand ils jouent, même parfois ce qu’ils mangent. Ce petit côté intrusif plaît énormément aux gens qui les suivent et “les admirent”. De temps en temps également, on met en place quelques petits concours, pour fidéliser et recru- ter. Des concours toujours en rapport avec notre marque (maillots, sweats) ou dans le domaine du gaming, pour recruter une fanbase qui puisse cadrer avec ce que nous sommes. fait sur l’équipe adverse. Dans ces cas là, on laisse couler, si la fois d’après le gain est au RDV ces mêmes personnes nous idolâtrent, c’est donc plutôt amusant à suivre... chaque résultat, et en évent on en profite pour suivre nos équipes et en faire profiter ceux qui ne sont pas sur place. Côté Snapchat, c’est idéal en évent pour faire découvrir des choses que les gens ne voient pas toujours, les backstages, les expressions des joueurs avant un match, après une victoire...etc. R : Bien évidemment on profite de l’aura d’une marque ayant déjà une fanbase conséquente et surtout active et qui partage, pour une partie, les mêmes centres d’intérêts que notre propre fanbase. On profite également de l’image de la marque, de son sérieux et de son professionnalisme, un avan- tage non négligeable tant auprès de notre fanbase que des différents partenaires commerciaux que l’on est amenés à rencontrer. D’un autre côté, les gens font parfois la confusion entre LDLC, le professionnel de l’informatique Q : Quels sont tes astuces de fidélisation et tes moyens de recrutement de fans ? Q : En quoi faire partie d'un grand groupe tel que LDLC est un atout ? Et en quoi cela peut être une difficulté dans la gestion d'une commu- nauté ? Q : Quelle est ta relation avec les fans ? Comment gères-tu les trolls ? R : Au final très peu de gens savent qui est derrière les comptes Team LDLC, beaucoup pensent d’ailleurs qu’il s’agit du même CM que celui de LDLC. On a finalement peu de trolls. Lors de matchs avec un enjeu assez important, il nous arrive de rece- voir quelques messages de personnes pas contentes parce qu’elles ont perdu un “paris eSportif” soit suite à l’une de nos défaites, parfois même suite à une victoire si le pari était Q : La concurrence est rude dans ce milieu comme dans les autres. Comment fais-tu pour que Team-LDLC.com se différencie ? R : Oui et non. A l’heure actuelle, en France et à notre niveau, il y a relativement peu d’équipes en concurrence directe. Ce qui a énormément d’impact dans le poids de la structure envers la communauté ce sont avant tout les joueurs qui en font partie et les résultats engendrés. Bien évidemment, le sérieux et l’inves- tissement de la structure permettent au fil des ans d'asseoir une certaine renommée, mais l’un ne va pas sans l’autre.
  • 22. Être community manager dans les communautés de gamers R : Une opération qui n’en était pas vraiment une, mais qu’il a fallu suivre et gérer de près, une finale de DreamHack, en 2014, avec un “Cheat” utilisé par l’équipe adverse et qui avait réellement chamboulé tout Twitter. En quelques minutes à peine j’ai vu défiler un nombre incalculable de messages de soutien, français et étrangers. S’en sont suivis des messages d’influenceurs importants, de joueurs dans de grandes équipes “adverses”. L’impact a été tel que “LDLC” s’est retrouvé en TT Twitter en quelques minutes. Sur Tweetdeck les messages étaient tellement nombreux que je n’arrivais plus à les voir défiler. Chaque Tweet que je faisais pour tenir informés les gens de la situation étaient suivis d’autres messages de soutien encore plus nombreux. Une histoire qui s’est terminée sur une belle 1ère place, autant dire que Twitter n’a jamais autant chauffé de mon côté. En terme d’opération planifiées, nous avons fait gagner sur Facebook à Noël dernier un PC d’une valeur assez conséquente. Dans ce genre de situa- tion, beaucoup de personnes dites “concouristes” font leur apparition. C’est le jeu, et nul ne doute qu’elles ont, au même titre que les autres, envie de gagner un nouveau PC. Cette fois-ci, le sort a bien fait les choses, le gagnant était un de nos “fans”, et lorsque nous avons réalisé la livraison du PC en main propre, la joie de toute sa famille était bel et bien au rendez-vous et belle à voir. On a été touchés par ce qu’on appelle “le plaisir de faire plaisir”. A l’heure actuelle, sur les réseaux en tous cas, on n’a pas vraiment eu de déconvenues. A part les pertes de joueurs, les transferts...etc, pas toujours bien perçus, mais c’est l’essence même de l’eSport, on fait avec. et Team LDLC, l’équipe eSportive. On se retrouve donc quelques fois au coeur de demandes SAV ou de conseils techniques, là où LDLC reçoit des mes- sages de soutien pour son équipe eSport, sans que ces messages ne parviennent jusqu’à nos propres réseaux. Mais dans l’ensemble, l’équation est plus que positive. Q : Quels sont meilleures opérations en Com- munity Management que tu as créées ou auxquelles tu as participé ? Et quelles ont été les plus grandes difficultés rencontrées ou les échecs ? En tout cas, merci pour tes réponses et ton temps. Cindy
  • 23. Interview de Matthieu Lanz : LES CHRONIQUES DE MONSIEUR PLOUF Être community manager dans les communautés de gamers J’ai fait trois ans de journalisme dans le domaine du jeu vidéo pendant mon master à Vienne et c’est grâce à ça que j’ai commencé ma chaîne youtube afin de pouvoir parler plus librement des jeux vidéo, de pouvoir choisir quel jeu j’ai envie de parler et comment je veux en parler. Bonjour, je m’appelle Matthieu Lanz, j’ai une chaîne YouTube qui s’appelle « les Chroniques de Monsieur Plouf », Monsieur Plouf étant mon pseudo en ligne, où je réalise des chroniques sur des jeux vidéo. C’est principalement des critiques, avec un format animé assez rigolo et des avatars. Je sors un épisode toutes les deux semaines, le jeudi à 18h. Pour faire une chronique j’ai du vendredi au vendredi suivant pour jouer au jeu, soit 8 jours pour avoir du contenu intéressant à dire sur le jeu. Je commence la chronique le dimanche matin où je commence par dessiner les personnages utilisés pour la prochaine vidéo. Le lundi matin c’est aussi dessin, puis l’après-midi vers 14h, je commence à écrire le scénario et je ne m’arrête qu’au momnet où j’ai fini. Le mardi je m’occupe de l’image, donc illustrer le texte. Le mercredi est la plus grosse journée de la semaine Q : Quel est votre parcours ? Quelles études avez-vous faites ? Q : Est-ce que vous avez des missions quotidiennes concernant votre travail ? Q : Bonjour Monsieur Plouf, pouvez-vous vous présenter ? Je travaille également à côté en tant traducteur indépendant.
  • 24. Être community manager dans les communautés de gamers J’ai une façon de faire des vidéos un peu archaïque car je ne me fie pas aux algorithmes youtube, et c’est plutôt rare de nos jours d’avoir des vidéos de type épisode avec un numéro sur youtube. Après on espère toujours un miracle mais généralement les vidéos marchent bien selon l’attente que les gens en ont, s’ils en ont beaucoup entendu parler ou non avant leur sortie. Cependant je n’ai pas de lien avec les éditeurs de jeux vidéos, je suis vraiment indépendant dans mes choix. Je suis actif sur les réseaux sociaux et je prends le temps de répondre aux commentaires, ce qui crée vraiment un lien avec les internautes. Pour moi, il faut montrer aux gens que dès qu’ils com- mentent, il y a quelqu’un derrière qui leur répond. C’est une démarche que j’ai choisie dès le départ. car il faut tout finaliser pour être prêt pour le lendemain, donc je commence généralement à 6h, j’enregistre la voix puis je fais le montage. En moyenne en horaires dans la semaine, je travaille de 9h-10h jusqu’à 11h du soir. . Grâce à mes nombreuses intéractions avec les internautes. Il y a certes du monde derrière moi mais quand on compare avec d’autres chaînes, je suis pile au milieu entre les grandes chaînes et les petites chaînes youtube, donc ça me permet vraiment d’interagir avec chacun. Le mercredi soir, je publie généralement une image pour préve- nir de la sortie de l’épisode avec le hastag #Plouf- Non, je gère tout cela moi-même, je prends géné- ralement une heure par jour pour interagir avec le public, que ce soit répondre aux commentaires ou aux demandes particulières comme pour l’inter- view d’aujourd’hui. Je ne délègue pas mon travail, sauf quand j’ai eu besoin d’aide. Lorsque j’ai propo- sé des récompenses sur mon Tipee, c’est ma com- pagne qui m’a aidé à ce moment-là à organiser les 300 personnes qui ont eu des récompenses pour leur participation. Mais sinon je travaille vraiment seul, car je trouve que ça n’a pas de sens de s’adresser à une personne sur internet et que ce soit une autre personne qui réponde à sa place. Q : Avez-vous des objectifs concernant votre travail ? Q : Quelle relation avez-vous avec votre public ? Q : comment fidélisez-vous vos fans ? Q : Utilisez-vous des outils particuliers pour gérer votre présence sur les réseaux sociaux ? Day Merci Monsieur Plouf d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.
  • 25. Interview de Fabien Goupilleau : Fondateur de « The eSport Academy » Être community manager dans les communautés de gamers J'ai donc décidé de continuer mes études en Master spécialisé dans la gestion de projets et la communication web. J'ai réalisé ce Master en alternance en occupant un poste de chef de projets en agence. Puis, à terme, j'ai décidé de me lancer et de fonder The eSport Academy, tout en gardant une activité liée à l'édition de jeux vidéo. Que vous soyez intéressé pour devenir joueur professionnel, coach, manager, organisateur d'événements, ou même par tous les métiers liés à la communication, spécialisés dans l'eSport, The eSport Academy peut vous aider en vous propo- sant une formation complète. L'eSport, et le jeu vidéo en général, a toujours été un domaine qui me passionne. Et j'y ai donc tissé un réseau qui m'a permis d'être au courant des besoins attendus par les professionnels déjà en poste. R : Je suis Fabien Goupilleau, fondateur et directeur marketing de The eSport Academy, et chef de projets et respon- sable communication pour le studio de jeux vidéo Apprentice Player. J’ai d'abord réalisé un DUT Informatique, puis une Licence informatique spéciali- sée dans le jeu vidéo, avant de me rendre compte, lors de mon stage, que je ne souhaitais pas être développeur tout au long de ma vie. Q : Comment vous procédez pour sélectionner vos candidats ? Q : Pouvez-vous vous présenter et présenter votre parcours ? Q : Pouvez-vous nous présenter l’Academie E-sport Academy et nous expliquer votre choix de créer une école pour les gamers ? R : The eSport Academy est le premier centre de formation européen à tous les métiers de l'eSport. R : La sélection est très rude. Par exemple, cette année, nous avons reçu plus de
  • 26. Être community manager dans les communautés de gamers R : Nous avons deux objectifs majeurs à remplir : faire connaître, et fidéliser. Je dirais que le plus simple est de faire connaître. La fidélisation est toujours une étape un peu plus complexe, puisque chaque internaute réagit différemment aux publi- cations... R : J'ai moi-même très longtemps été un troll... Il m'arrive donc, parfois, de lâcher quelques petits gif sympathiques aux trolls. Mais j'essaie d'adopter la méthode du "don't feed the troll", qui est bien plus sure et sereine pour tout le monde ! 2000 candidatures pour seulement 30 places. Bien entendu, nous accordons une place impor- tante au niveau de jeu des candidats. Mais les deux éléments essentiels sont leur projet professionnel, ainsi que leur profil psychologique. Nous effec- tuons donc une première sélection sur dossier, avant de convier les candidats à un entretien. R: Je suis plutôt fier de ma stratégie réalisée autour de l'événement Evry Games City. En seule- ment quelques jours (moins de deux mois), j'ai pu créer les comptes officiels, et les monter à près de 10000 abonnés. La stratégie mise en place était simple : quelques concours, et beaucoup d'interac- tions ! Organiser des petites parties sympathiques sur League Of Legends entre abonnés, les mettre en avant, etc. Q : Comment sont organisées leurs journées ? R : Il n'y a pas réellement de journée type. Mais les matinées sont généralement dédiées aux cours théoriques sur les différentes matières proposées (gestion de projets, communication, coaching, etc.), et les après-midis sont réservés à l'entrai- nement sur le jeu vidéo de leur choix. Q : Concernant la gestion d’une communauté en ligne, quels sont les outils que vous utilisez ? R : Je n'utilise rien d'inhabituel... Je préfère utiliser les outils officiels qui deviennent de plus en plus performants. Donc je reste sur Facebook, et Tweetdeck. Dans notre domaine, nous utilisons très peu les autres réseaux sociaux, type Instagram ou Pinterest... Q : Quels sont les objectifs recherchés ? Q : Quelle stratégie adoptez-vous concernant la gestion de troll ? Q : Quelles stratégies de différenciation en ligne adoptez vous par-rapport aux concur- rents ? R : Nous n'avons, pour le moment, que très très peu de concurrents. Et nous essayons plutôt de travailler avec eux afin de développer l'eSport en France, plutôt que de faire en sorte de faire notre chemin chacun de notre côté... Q : Quels sont les meilleures opérations en Community management que vous ayez créées ou auxquelles vous avez participé ? Et quels ont été les difficultés rencontrées, les échecs ?
  • 27. Être community manager dans les communautés de gamers R : Le meilleur conseil que je puisse donner aux futurs CM est de se donner les moyens de réussir. Il faut parfois ne pas hésiter à sponsoriser une publication, même s’il faut pour cela lâcher un peu d’argent... Mais si on croit en cette publication, il faut la mettre en avant ! R : Je n'ai malheureusement plus le temps de m'impliquer auprès de différentes communautés. Q : Quels sont les communautés de « gaming » que vous fréquentez ? Q : Quel est votre relation avec vos fans ? R : Nous essayons d’impliquer nos fans et d’entre- tenir une réelle complicité avec eux. Q : Quels sont vos astuces de fidélisation et vos moyens de recrutement de fans ? R : L’interaction et l’amusement sont les maître-mots ! Si un fan s’amuse grâce à vous, nul doute qu’il vous restera fidèle. Et de temps en temps, des petites infos de qualité sur le domaine qu’il préfère : les jeux vidéo ! Q : Est-ce que vous avez des conseils à donner pour des futures Community Managers ?
  • 28. Interview de Mikael Bertheau : DIGITAL STRATEGIST à MKBR pour ROCCAT FRANCE Être community manager dans les communautés de gamers Je m’appelle Mikael Bertheau, 25 ans, j’ai commencé une école de commerce lambda puis je suis parti en Allemagne plusieurs années suite à quelques opportunités au fil des stages. Je suis maintenant rentré en France depuis quelques mois pour créer ma société. J’ai pu travailler avec diverses entreprises, Puissance Plus, concepteur d’équipements électroniques de puissance, ROCCAT, fabricant de périphériques de jeu, AMD, fabricant de processeurs et puces graphiques, be quiet!, fabricant de solutions de refroidissement PC, CHERRY, fabricant de périphériques PC et interrupteurs mécaniques, etc. Avec quelle/quelles entreprise(s) travailles-tu, peux-tu les décrire ? Pour commencer, peux-tu te présenter et me dire quel est ton métier concrètement ?
  • 29. Être community manager dans les communautés de gamers Principalement deux éléments : la connaissance des réseaux (en l’occurrence Twitter et Facebook) et de leurs spécificités, et la mise en place d’opérations partenaires. Le compte Twitter n’aurait clairement pas quasiment 120 000 followers à ce jour sans la précieuse aide d’influenceurs et sociétés partenaires. Ils ont été et sont toujours le principal moteur de croissance de l’audience. Pas spécialement, sinon que je devrai inexorablement à terme déléguer les opérations quotidiennes pour n’en garder que l’aspect stratégique. Plusieurs projets effectivement en dehors de cette marque. Principalement Google Apps For Work, TweetDeck, Buffer, Campaign Monitor et Facebook Ads Manager. Tu animes aujourd’hui une communauté en ligne de « gamers », mais tu as aussi réussi à la constituer en partant de zéro et à la fidéli- ser, selon toi quel a été le (ou éventuellement les) moyen(s) le(s) plus efficace(s) pour mettre cela en place ? Peux-tu me citer les différents outils que tu utilises dans ton métier ? Actuellement, quels sont les objectifs que tu poursuis dans la gestion de ta marque ? Actuellement la phase pour ROCCAT et les réseaux sociaux est plutôt dans la solidification des acquis : le focus est dorénavant moins sur l’acquisition d’audience et plus sur le transfert de trafic (typiquement l’apport de trafic vers une opération revendeurs sur tel ou tel produit). Tu as récemment créé une agence de stratégie digitale spécialement axée gaming et e-sport, cela change-t-il quelque chose dans ton travail d’animation de la communauté ROCCAT ? De futurs projets en vue en dehors de cette marque ? Deux activités les plus redondantes : l’analyse et l’ajout de Facebook Ads ainsi que l’organisation et planification des posts pour les prochains jours afin de garder un bon équilibre entre contenu d’animation / de gages de confiance / de transfert de trafic. Je ne vais pas te demander une journée-type, mais quelles sont tes missions quotidiennes, des taches que tu juges indispensables d’effec- tuer chaque jour (si il y en a) ? Dans la gestion de ta communauté, quel a été ta meilleure opération et ton plus gros échec selon toi ? La meilleure opération, globalement, a clairement été la capacité à activer les différents influenceurs en partenariat avec la marque pour capter une partie de leur audience, principalement sur Twitter. Le plus gros échec est probablement le fait d’avoir sous-estimé pendant longtemps la puissance des ads sur Facebook et plus globalement la capacité de Facebook en tant que vecteur de trafic.
  • 30. Être community manager dans les communautés de gamers Probablement une antenne française de Snapchat si et quand les outils business de la plateforme auront évolué. ROCCAT est effectivement de loin la communauté la plus importante et la plus engageante sur Twitter et généralement la première également sur Facebook. Il y a seule règle simple concernant la concurrence : faire comme si elle n’existait pas. Une des spécificités du domaine pour fidéliser et séduire est sans doute le nombre et l’énorme potentiel des influenceurs, et la puissance des revendeurs sur les réseaux sociaux (Top Achat, LDLC qui ont d’énormes comptes également) : les réseaux sociaux ROCCAT en France se sont énormément appuyés sur ces deux vecteurs depuis le début. Principalement Facebook et Twitter, plus rarement Instagram et Snapchat (pas de déclinaisons françaises, seulement des comptes globaux, je ne les utilise donc que pendant des événements offline en France). Les deux plateformes ont clairement leur atouts, mais si je devais en choisir une seule ce serait probablement Twitter car c’est sur cette plateforme que la synergie brand / influenceurs / revendeurs est la plus forte. Y a-t-il un réseau social ou une fonctionnalité émergente que tu envisages utiliser professionnellement à plus grande échelle à l’avenir ? Sur quelles plateformes gères-tu cette communauté ? Y en a-t-il une que tu juges la plus efficace et adaptée pour animer une communauté de joueurs de jeux vidéo ? Es-tu une sorte «d’homme à tout faire» dans la communication en ligne de ta marque, ou es-tu entouré de personnes comme un graphiste ou un community manager assistant par exemple ? J’utilise régulièrement les services et aide d’un community manager global du ROCCAT HQ ainsi que leurs graphistes. Hormis ça j’ai toujours été un peu «l’homme à tout faire» pour le marché français depuis son début. Il y a des inconvénients mais également de solides avantages comme forcément une flexibilité maximale et une rapidité d’exécution à toute épreuve. ROCCAT possède certainement la plus grosse communauté de fans pour une marque de périphériques gamers en France, quelle est ta stratégie vis-à-vis de la concurrence ? As-tu des astuces particulières pour séduire et fidéliser les joueurs, qui ne s’appliqueraient pas à d’autres communautés ? Un investissement dans l’e-sport a été effectué par ROCCAT et il me semble que les résultats ont été quelque peu mitigés, peux-tu me décrire le rapport entre la marque et ce domaine ? Représente-t-il un enjeu important dans la communication et la gestion de la communauté ? ROCCAT a investi dans l’e-sport depuis 2007. Mais l’investissement le plus notable actuellement pour les plus jeunes est sans doute le slot LCS du jeu League of Legends. Les résultats de l’équipe en elle-même sont de plus en plus mitigés effectivement, principalement à cause de l’explosion du coût des joueurs et de la sphère e-sport en général. L’équipe n’est pas un enjeu
  • 31. Être community manager dans les communautés de gamers Propos recueillis par Jérémie Daoust. particulièrement important pour la communication mais plutôt un bonus et l’apport d’un gage de confiance supplémentaire, ROCCAT étant la seule marque de périphériques à avoir une équipe à son nom en LCS. N’étant pas française, elle n’est pas particulièrement utilisé en France en tant que vecteur de communication non plus. Merci beaucoup pour tes réponses Mikael ! As-tu de nouveaux projets prévus ou en cours dans ce domaine pour la marque, si oui peux-tu me les détailler ? Le principal objectif pour 2017 est de sécuriser la croissance de 2016 mais également d’étendre la sphère d’influence de la marque en dehors du monde du gaming.
  • 32. Interview de LuCiqNo : CREATEUR DE LA FROGGEDTV Être community manager dans les communautés de gamers manager d'équipe sur Dota 1, et j'ai voulu commen- ter des games et vivre ma passion. J'ai donc fondé la FroggedTV en septembre 2011 avec 3 amis. les émissions particulières, les tournois suivis, et gérer ce qu'on va diffuser chaque jour. La semaine type commence le Dimanche donc. Je m'appelle Victor, j'ai 27 ans. Je suis joueur PC depuis que j'ai 9 ans grâce à mon grand frère. J'ai fait un bac ES. Puis j'ai fait 2 ans de droit, et 1 an d'informatique, mais j'ai arrêté et j'ai fait du streaming et de l'animation de communauté, en 2011 avec la FroggedTV. Avant cela, j'ai été rédacteur pour divers sites et L'objectif de base c'est qu'on est tous très vieux sur la scène Dota. On a connu une scène forte mais limitée en terme de développement français. On voulait une grosse scène française et pour ça il fallait que le jeu soit fort. Bon, ce n'est pas forcé- ment réussi, mais du coup, c'est d'être les personnes qui sont reconnues en France sur Q : Quels étaient les objectifs de base de la FroggedTV? Q : Présente toi et la FroggedTV Q : Quelle est ta semaine type? J'ai fondé la FroggedTV en 2011 et rejoint Millénium pour créer une chaîne et un portail d'animation animé avec la TV. J'ai quitté Millénium pour GamingLive en 2014. En Octobre 2015 j'ai été contacté pour réalisateur eSport au sein de Webe- dia. Donc ma semaine type, j'ai entre 40 et 50 heures en contrat chez Webedia. Et à côté, il y a des horaires de stream. La gestion de la TV prend une partie du Dimanche. On voit ce qu'on va faire,
  • 33. Être community manager dans les communautés de gamers Ma plus belle réussite c'est surtout d'avoir mené Sigma, une équipe sur Dota2 créée grâce à un investisseur français avec la FroggedTV à l'inter- national. Avec une lineup internationale qui a très bien fonctionné, avec des intervenants qui sont sur la FroggedTV. J'ai pu les accompagner en Ukraine en 2014 et les caster sur place. Une des belles réussites c'est la couverture des tournois « The International» de Dota2. Après 2 ans et demi de 24h/24 on est toujours là. On a eu des coupures car nous n'avons pas les moyens d'une TV, mais on est encore là et j'en suis fier. Les majors Frogged- TV aussi qu'on a réussi à faire vivre, de faire une compétition française régulière. Je discute avec des sponsors pour dynamiser Dota2 en France, et je suis super fier car c'est en partie grâce à nous. Et je suis considéré comme un acteur de l'eSport français, et c'est un accomplissement personnel. une grosse galère, mais c'était génial de le faire en entier. C'était surtout des galères qui amènent du bon. Dota2. Faire que le jeu prenne une vraie place sur la scène de l'eSport en France. Au niveau des galères, y a eu des mois où j'ai streamé 360h et je gagnais 300€. Je l'ai toujours fait avec plaisir mais le but c'était d'en vivre, donc c'était très compliqué. Certains de mes streamers étaient peu disponibles donc devais quand même faire vivre la chaîne. Le but c'était d'arriver quelque part. Pendant The International 2, on était 3 à le couvrir, et il y avait 270 matchs de pool et 4 jours de phase finale avec 12h par jour. A la fin de la finale quand c'était OFF, j'ai pleuré car c'était Q : Tes plus belles réussites ? Q : Tes plus belles galères ? Q : Tu n'as jamais eu de problèmes avec la communauté? Y a-t-il des moments où tu as dû gérer un peu plus fort? Maintenant on est un peu tous seuls sur Dota2 en France, mais ce n'était pas le cas y a deux ans. Il y avait d'autres streamers et d'autres casters. Mais ils ont arrêté de faire du Dota2 et nous n'avons pas réussi à regrouper ces petits îlots communau- taires. On n'a jamais réussi à faire de ponts, et si nous avions réussi nous aurions une communauté plus grande. Nous n'avons donc jamais eu de soucis avec la communauté. Quelques personnes ont essayé d'être méchants avec nous mais ça n'était pas grave. Il faut savoir que nous sommes sur Internet, et il y a une majorité passive. Donc, quand quelqu'un vient dire sur le tchat «Ce que vous faites est nul », il y a trois personnes qui pensent que ce que tu fais c'est bien et ne le disent pas. Les personnes peu contentes le disent plus facilement et de manière plus virulente que ceux qui sont contents. C'est quelque chose à prendre en compte. Il faut donc réussir à se mettre un mur, et avoir un recul suffisant pour se jouer de ça. Et ceux qui viennent insulter ne s'amusent plus à cela car j'y suis hermétique. Je m'en fous, ça ne me touche pas. Mon pseudo c'est LuCiqNo. Je suis Victor. Quelqu'un qui s'attaque à LuCiqNo, et bien ce n'est pas Victor qui est touché.
  • 34. Être community manager dans les communautés de gamers Nous avons Facebook et de temps en temps SnapChat, pour TI6 par exemple, mais c'est excep- tionnel. Globalement c'est Twitter, Twitch, le site et Facebook. Mais on a du mal à communiquer sur ces réseaux. Je pense que je ne donne pas encore assez d'informations sur Twitter, et la communau- té est plus sur Facebook. C'est l'équipe qui gère la page. Nous avions quelqu'un qui le gérait mais il est parti aux USA. IL le fait quand il peut mais il ne peut pas toujours. On va essayer de trouver quelqu'un qui pourrait s'occuper de nos réseaux sociaux. Mais c'est donner des informations confi- dentielles à quelqu'un, en bénévolat, c'est compli- qué. Mais oui, nous allons le faire, c'est un objectif. mais très frustrant dans notre cas. Sur Twitter, je dois avoir 12 000 impressions mais ça ne veut pas dire grand chose, mais sur Twitch, on a entre 8 000 et 15 000 visiteurs uniques, et lors des The International, nous tournons plus vers les 25 000, et plus encore sur les finales, le dernier jour l'année dernière on était sur 55 000 visiteurs uniques. Et bien déjà, GamingLive n'existe plus. Webedia a dissous la chaîne. Du coup, j'ai voulu créer la Frog- gedTV, car on nous a toujours connu sous ce nom même sous Millénium. Tout le monde dit « On va regarder la FroggedTV », donc ça tombe sous le sens. Q : Au niveau des outils utilisés, je vois qu'il y a le Twitch, Twitter, le site FroggedTV.Com, et à part ça? Q : J'ai vu récemment que vous avez changé de chaîne Twitch, en prenant vraiment le nom FroggedTV, quelles sont les raisons? Q : As-tu un ordre d'idée du nombre de personnes qui te suit sur Twitter, ou sur Twitch, qui suivent la FroggedTV? Q : Y a-t-il un moyen de savoir le nombre de personnes dans la communauté française de Dota2? C'est extrêmement compliqué de donner des chiffres. Déjà parce que steam donne que très très peu de stats. Là, je peux juste dire qu'on est entre 10 000 et 100 000 joueurs. C'est impossible à estimer. C'est logique de ne pas avoir ces chiffres, Q : Aurais-tu des conseils à donner à un futur CMsur la scène de l'eSport? Au delà d'être CM, au niveau de l'eSport, et au niveau de créateur de contenus sur internet, les gens se lassent rapidement. Ils regardent le contenu et ils zappent. Tout va très très vite. Si on est Offline 2 jours, on perd 50% de nos visiteurs. Tout est un peu éphémère. Du coup, il faut être motivé et ne pas se décourager. De temps en temps, il y a des flop. Cédric Page, le patron de Webedia, m'a dit il y a 6 ans «Le plus important, c'est d'être régulier ». Ne pas entrer dans la routine, et surtout, c'est un milieu très jeune, et où tout est à faire. Les revenus aussi sont à faire. Il ne faut pas s'attendre à faire de l'argent, mais surtout venir par passion, et non par cupidité. Un grand merci à LuCiqNo (Et Juna!) pour avoir répondu à ces questions! Julie BOULENGER
  • 35. Interview de Sunsup : YOUTUBEUSE Être community manager dans les communautés de gamers On va dire qu’à court terme j’aimerais bien dépas- ser la barre des 200 000 abonnés et à long terme je vise les 500 000 voire 1 000 000 d’abonnés, soyons fou ! J’ai un parcours tout à fait banal, après avoir obtenu mon bac je me suis entièrement consacrée à ma chaîne YouTube parce que je me suis rendue compte qu’elle marchait plutôt pas mal et que ma communauté en réclamait encore et encore. Faire des vidéos c’est vraiment ma passion, quoi qu’il arrive je n’aurais jamais pu gérer études supérieures et chaîne YouTube, j’ai fait mon choix et je ne regrette absolument pas ! J’ai la chance d’avoir des fans très attentionnés et peu de trolls, gare à ceux qui critiqueront car mes petits poulets* me défendent bec et ongle (rires à propos du jeu de mot). J’ai une très bonne relation avec mes fans, nous sommes bienveillants les uns envers les autres et on se marre bien même si c’est à travers un ordinateur la plupart du temps. J’essaie de leur montrer un peu de mon quotidien avec Snapchat pour qu’ils aient l’impression d’être avec un pote, sans cette proximité je ne pense pas que j’aurais autant d’abonnés à ce jour. *Sunsup appelle ses abonnés ses petits poulets Vous avez déjà plus de 169 000 abonnés, quel est votre prochain objectif ? Quelle est votre relation avec les fans sur les réseaux sociaux ? Pensez-vous être accessible ? Quel est votre parcours ?
  • 36. Être community manager dans les communautés de gamers Comme je vous l’ai dit mes abonnés sont très protecteurs et me défendent avant même que je ne m’aperçoive de quelque chose, ils sont très réac- tifs. Si le troll en question poste un commentaire qui comporte des insultes ou des propos obscènes je le supprime, de toute façon je valide chaque commentaire après une vidéo. Si ses propos restent tout de même cohérents j’essaie de dialoguer avec lui histoire qu’on partage nos points de vue. Comment gérez-vous les trolls ? Sur quels réseaux sociaux êtes-vous présente ? Je suis présente sur YouTube, mon réseau princi- pal, mais aussi Facebook, Twitter, Instagram et Snapchat. La base selon moi. Perso, je constate que chaque réseau social a une fonction et on ne peut pas publier le même contenu partout. A quelle fréquence publiez-vous ? Avez-vous un planning ? Je publie toutes les semaines au moins 2 vidéos (du moins j’essaie) après ça peut varier en fonc- tion des périodes, genre pendant les fêtes de fin d’année c’était pas tip top niveau fréquence de publication. Oui j’ai un planning mais dans ma tête (rires) ça me suffit même si je sais que ce n’est pas forcément un bon exemple. Est-ce que vous prenez en compte les suggestions des internautes ? Oui ! Ils sont une source d’inspirations et ils ont de très bonnes idées alors je suis souvent leurs conseils ou leurs suggestions de vidéos. Par exemple lorsque j’ai fait ma première vidéo sur Yandere Simulator, ils ont grave kiffé et m’ont demandé d’en faire plus souvent, c’est comme ça que j’ai commencé ma série de Yandere Simulator. Quels conseils donneriez-vous à ceux qui veulent gérer une communauté en ligne, comme vous ? Être patient et avoir du temps pour se consacrer à ça. Être patient parce qu’il faut savoir garder son calme lorsque l’on a à faire à des trolls même s’ils ne représentent qu’une toute petite partie des abonnés. Ensuite avoir du temps pour s’y consa- crer car c’est un peu du 24/24 et toute la semaine, il faut vraiment garder le contact tout le temps.
  • 37. Interview de Yann TURC-ARNOUX : le community management de Gaïa le complexe Être community manager dans les communautés de gamers R : Yann, 36 ans, 2 filles de 3 ans et 11 ans, une femme, une société qui s’appelle Gaïa … et c’est cool ! R : En quelques mots c’est compliqué … Gaïa, c’est du jeu vidéo, du retrogaming, de l’e-sport, de la pop culture, de la réalité virtuelle et des profes- sionnels du numérique. Gaïa le complexe est le premier complexe en France entièrement dédiée au sport électronique, aux activités numériques et à la culture. Retro gaming et réalité virtuelle s’y rencontrent au plus grand bonheur des visiteurs. Yann Turc-Arnoux, le gérant, m’a reçue dans ses locaux afin de répondre à mes questions sur la gestion de sa communauté en ligne. Ce projet, c’est « trois carrières différentes » : deux carrières et une passion. C’est une passion pour le jeu vidéo et une carrière en temps que commercial et consultant dans le milieu sportif. Le commerce, puisqu’on est dans une structure de commerce, et le fait d’avoir été consultant, entraî- neur, président d’association sportive on arrive à l’e-sport. Q : Peux-tu te présenter en quelques mots ? Q : Quel parcours t’a mené jusque là ? Q : Peux-tu également présenter en quelques mots Gaïa ? Q : Avec Gaïa le complexe, sur quels réseaux sociaux es tu présent ? Facebook principalement, Linkedin un peu mais à titre personnel / pro, Twitter, You Tube et Twich.
  • 38. Être community manager dans les communautés de gamers R : On essaie déjà d’être attentif à eux, on parle beaucoup avec les gens, ont parle de tout et de rien. On ne cache rien, ce n’est pas le but du jeu, de cacher les choses. En étant à l’écoute on essaie de trouver ce que les gens aimeraient voir. Oui … enfin, régulièrement on publie sur les tour- nois (ndlr : de jeux vidéos), les activités que l’on fait ici, donc ça, c’est une activité routinière, mais on a pas spécialement de planning dédié à ça. Encore une fois … je devrais ! Mais je n’ai pas non plus envie que ce soit robotisé, je sais qu’il y a des pics d’horaire ou les gens vont pouvoir voir les informations etc … mais je m’en fous de ça. Si j’ai envie de publier un truc, un coup de cœur, je le publie. Que les gens soient contents, qu’ils aient envie de se retrouver dans la communauté justement. L’idée première des réseaux, effectivement c’est de faire de la publicité, mais pas que. C’est fatigant, chronophage mais c’est jouissif ! C’est jouissif parce que, avec la manière dont j’utilise les réseaux sociaux, ça donne une manière Q : Comment la fidélises tu ? Q : D’un point de vue personnel, quel est ton ressenti sur ce rôle de community manager ? Q : Dans quel objectif animes-tu la communau- té ? Q : Utilises-tu des outils pour gérer les RS ? R : Non … Je devrais ! C’est très informel les outils qui permettent de gérer les réseaux sociaux, et sachant que moi je formalise beaucoup, j’ai envie de leur parler directement, je n’ai pas envie de passer par une forme qui diffuse le même mes- sage partout … parce que la communication sur Facebook n’est pas la même sur Twitter, sur Linke- din … Et c’est une connerie, enfin “une connerie”, cela dépend du message … Mais pour moi, ce n’est pas le but. Q : Si tu devais résumer en quelques mots ta stratégie de communication ? On est sur un complexe communautaire, donc la première stratégie, c’est l’humain. C’est chaque individu finalement, c’est le bouche à oreille. Le bouche à oreille, la communication que les gens ont entre eux, et justement de véhiculer une image positive qui fera que les gens ont envie d’en parler. Le reste de la stratégie c’est de la publicité de manière classique, on a un partenariat avec Virgin Radio, on a des médias qui nous suivent beaucoup, le Bien Public par exemple qui a fait plusieurs articles sur nous. J'espère pouvoir communiquer avec la ville de Chenôve, surtout en ce qui concerne les écoles, les MJC, les centres sociaux, les NAP, les TAP … En stratégie pure, c’est le bouche à oreille qui prime pour l’instant. « La première stratégie c’est l’humain » Q : As-tu une routine dans la gestion de la page Facebook ? des tâches récurrentes ? Je pense avant tout qu’il faut que les clients aient envie de discuter entre eux, et qu’ils aient envie encore plus de venir discuter ici … Discuter ou participer à des tournois : faire des choses. Activer la communauté pour qu’elle vienne parta- ger. (ndlr : à Gaïa le complexe).
  • 39. Être community manager dans les communautés de gamers R : C’est justement ça : le fait que tout le monde ne peut pas se déplacer tous le temps. C’est une bonne forme d’information pour tout le monde … Il y a des newsletters etc. au niveau de l’information, mais le réseau social, qui prend de plus en plus de place dans le monde de la communication aujourd’hui, c’est important. ça permet justement aux gens qui ne peuvent pas venir de profiter de ça, ça permet d’immortaliser aussi certains faits, quand on fait des tournois, que des jeunes gagnent le tournoi et que l’on publie les classements, des photos d’eux … lls sont super contents car ils peuvent partager à leurs amis. C’est le truc tout bête mais je pense que la plus value elle est là. Ce n’est pas forcément une plus value commerciale, mais c’est plutôt une plus value pour les gens. La cible n’est pas spécialement plus gamer, c’est l’idée de complexe : être universel. Ce matin, nous avons reçus des gens de la ville qui n’y connaissent rien aux jeux vidéos, et on a réussi à les piquer quand même on leur montrant que le jeu vidéo, ce n’est pas que pour les gamers. particulière d’identification à Gaïa : ça donne vraiment une identité au complexe, et je trouve ça bien, c’est que les gens ne mettent pas seulement un nom au complexe, mais ils savent qui est derrière : quand on parle, c’est soit moi, Morgane ou Emilien, … Il y a un vrai lien qui se crée. Ce n’est pas juste une fanpage ou les gens vont pour cher- cher des infos. Je pense qu’il faut éviter d’être trop long pour ne pas ennuyer les gens, il ne faut poster trop de messages par jour : les gens ne les lisent pas, et en plus de ça, les files d’attentes dans les RS sont hyper longues, donc les gens les voient le lende- main ou le surlendemain … et surtout, je parlais d’identité, être identitaire : on doit respecter son image dans sa communication et surtout être le reflet de ce qu’on est en vrai. Q : Pour toi, quelle valeur ajoutée apporte la page Facebook à la boutique ? Q : Qu’est ce que tu conseillerais à quelqu’un qui débuterait dans la gestion de communauté en ligne dans un contexte similaire au tien ? que ce soit des conseils ou des erreurs à ne pas commettre ? « Le jeu vidéo, ce n’est pas que pour les gamers » Q : Quelles ont été tes difficultés ? R : C’est ce que je disais tout à l’heure, c’est vraiment chronophage. Cela prend énormément de temps pour que cela soit bien fait; On peut publier les choses comme ça, mais généralement il faut accompagner le message avec une vidéo, une image, quelque chose de pertinent … ça demande du temps. Q : Penses tu que la cible des gamers diffère d’une cible plus traditionnelle ? Q : Pour terminer, si tu devais nous conseiller une communauté en ligne, laquelle est ce que ce serait ? La mienne déja ! (Rire). Je ‘ai pas vraiment regar- dé tout cela encore, je n’ai pas grand-chose à conseiller. @gaialecomplexe gaia-complexe.fr gaiadijon @gaiacomplexe Gaïa Dijon
  • 40. Interview de Quentin Mollard, alias Fildrong : STREAMER/YOUTUBER Être community manager dans les communautés de gamers J'ai passé un bac ES dans la douleur, puis je me suis dirigé vers une Licence de Sociologie, et enfin un Master en Urbanisme. Le parcours a été assez chaotique mais j'ai eu mon Master quand même, juste au bon moment pour la crise du secteur et aucun travail en vue. A côté de ça j'ai été anima- teur dans une école primaire, ce qui m'a, à mon avis, beaucoup aidé sur ma façon de gérer Youtube ; et plein d'autres petits boulots mais bon ce n'est peut-être pas le truc le plus intéressant *rire*. Paradoxalement, je ne suis pas trop la communau- té Pokémon, même si je n'ai pas trop le choix vu que j'en fais partie. A titre personnel, je suis pas mal la communauté Heartstone et Dota, deux jeux que j'adore regarder en streaming. Quel est ton parcours scolaire/professionnel ? Quelles sont tes communautés "gaming" préfé- rées (si tu en suis) ? Aujourd'hui nous allons nous intéres- ser au parcours de Quentin Mollard, alias Fildrong, et à sa gestion de communauté. Fildrong est un Streamer/YouTuber spécialisé dans le jeu vidéo Pokémon, et plus particulièrement l'aspect stratégique e-sport de celui-ci. Il exerce cette activité depuis 2 ans et demi, et en a fait son activité profes- sionnelle depuis un petit peu plus d'un an. Les réseaux sociaux ont de plus en plus de place dans notre vie, donc les interactions virtuelles également. Comment est ta relation avec tes abonnés ? En quoi est-elle différente de celle de tes "concurrents" avec leurs abon- nés selon toi ?
  • 41. Être community manager dans les communautés de gamers Je suis présent sur Facebook, Twitter, Skype et Discord. Facebook me permet de publier des artworks, des équipes Pokémon, des infos « qui restent » et des vidéos quand je veux les mettre en avant. J'essaie de poster une fois par semaine au minimum. Twitter permet une communication instantanée et rapide, mais j'avoue avoir un peu de mal avec cet outil vu que je n'ai pas de smartphone et que cet outil est seulement professionnel pour moi. J'informe sur Twitter de tous mes lives et de toutes mes nouvelles vidéos, j'essaie de faire des tweets drôles régulièrement *rire*. Skype me permet de garder contact avec les autres YouTu- bers et mes contacts professionnels importants, notamment ceux du collectif Trash dont je fais partie. On utilise beaucoup les conférences. Enfin, Discord permet de rester en contact avec ma communauté la plus motivée, cet outil est juste l'avenir des réseaux pour moi : un mix parfait entre Skype, forums, teamspeak et réseaux sociaux classiques. . Je suis assez proche de mes abonnés car je reprends ce que j'ai appris en travaillant avec les enfants. Un rapport de ce type doit être donnant-donnant. J'ai toujours considéré ma com- munauté comme une sorte de « potes » avec qui je communique très souvent, notamment par le biais de lives. Il faut évidemment garder un minimum de distance mais après 6 ans à faire la même chose avec des enfants, je n’ai pas vraiment de soucis à ce niveau-là. Ma communauté est sans doute une des meilleures de la communauté Pokémon car je leur parle sans détour, honnêtement, et ils appré- cient. Tout comme j'apprécie qu'ils me disent ce qu'ils pensent ouvertement ! Je ne me mets aucune oeillère et je suis très attentif à ce qu'ils veulent. Je n'utilise aucun outil pour gérer mes réseaux. Sur quels réseaux sociaux es-tu présent et que fais-tu quotidiennement sur eux (publica- tions, modération,...) ? Utilises-tu des outils pour gérer tes réseaux sociaux ? Lesquels ? La fidélisation de ma communauté se fait en grande partie avec les livestreams, qui sont des biais par lesquels les gens se rapprochent de moi en me voyant « quotidiennement ». J'ai une com- munauté à plusieurs strates et c'est très impor- tant pour moi. Il y a d'abord le noyau dur, ceux qui sont actifs de manière quotidienne, qui restent en contact les uns les autres, notamment via Discord, et qui sont toujours sur les lives. Ce sont eux qui mettent une bonne ambiance et qui permettent d'intégrer les nouveaux. Ensuite, il y a les habitués qui regardent les lives, la « majorité silencieuse » comme on dit, mais qui sont très importants aussi. Enfin, la communauté classique de ceux qui regardent les vidéos YouTube et qui représentent évidemment le plus grand nombre de personnes. Comment fidélises-tu tes abonnés ? Vous pouvez aller regarder ses vidéos sur sa chaîne YouTube : https://www.you- tube.com/user/tgnoobs et le retrouver sur : Facebook : https://www.facebook.com/fil- drong Twitter : https://twitter.com/fildrong
  • 42. Interview de Pikapowner : STREAMER Être community manager dans les communautés de gamers Depuis plus d’un an maintenant je suis streamer, j’anime des émissions vidéoludiques sur Internet, je suis indépendant mais je travaille en équipe avec d’autres personnes. C’est une activité qui demande beaucoup de temps, au rythme d’un live de plusieures heures sur Twitch tous les jours, cela demande pas mal de préparations, en plus de l’activité sur Youtube. d’abonnement auquel les gens peuvent souscrire pour 4.99$ par mois, je ne touche qu’un pourcen- tage de cette somme mais c’est aujourd’hui mon seul revenu fixe. Donc oui j’exerce mon activité à plein temps mais je ne gagne pas un salaire suffi- sant pour en vivre pour le moment. Après avoir étudié à l’IUT MMI de Dijon, j’ai décidé de me lancer dans le monde du streaming. On me connait sous le pseudonyme de “Pikapowner” sur Internet. Mon premier objectif est de pouvoir vivre à 100% du streaming, en ayant des revenus plus ou moins stables et donc avoir un métier “normal”. J’aime- rais également pouvoir me développer auprès des marques, afin d’avoir des partenariats plus avan- tageux ainsi que des contacts qui me permet- traient d’évoluer vers des métiers Q : Que fais-tu ? Q : Quels sont tes objectifs à l’avenir ? Q : Qui es-tu ? Q : Le streaming est-il ton activité à plein temps ? Oui et non, en effet depuis six mois je suis parte- naire avec la plateforme Twitch, je touche donc des revenus proportionnels à l’audience grâce aux publicités. Je bénéficie également d’un système Liens réseaux sociaux : Twitter : twitter.com/pikapowner?lang=fr Twitch : www.twitch.tv/pikapowner
  • 43. Être community manager dans les communautés de gamers Ma relation avec les gens qui me suivent paraît très amicale, c’est principalement dû au fait que l’émission est en direct, il y a une réelle interaction entre la communauté et le streamer, même s’il est parfois difficile de pouvoir répondre à plusieurs centaines de personnes en temps réel, tout en maintenant une émission animée. Il est important cependant de garder une certaine distance, afin de rester professionnel au regard des marques ou des autres streamers. différents dans le monde vidéoludique. Les réseaux sociaux me servent principalement pour promouvoir mes émissions ainsi que mes publications sur Youtube, c’est donc le moyen le plus pratique pour les abonnés de suivre mon activité. C’est également une source d’informa- tions qui me tient au courant de ce qu’il se passe autour du jeu-vidéo. J’utilise principalement Twitter, puisque c’est le réseau qui cible le mieux cette communauté. Dans un sens oui car la plateforme de diffusion elle-même peut être considérée comme un réseau social, puisqu’elle dispose d’une discussion instan- tanée et qu’elle regroupe des millions de personnes. Si on se recentre sur les réseaux sociaux traditionnels (Facebook, Twitter, Instagram, etc…) alors non l’utilisation de ces derniers n’est pas obligatoire, mais conseillée. En effet cela permet d’augmenter sa visibilité sur Internet et donc d’apporter plus de monde sur les lives ou vidéos. Q : Aurais-tu un conseil à donner pour devenir streamer ? Q : De quelle manière utilises-tu les réseaux sociaux ? Q : Selon toi, le streaming et l’utilisation des réseaux sociaux sont-ils forcément liés ? Q : Peux-tu me parler de ta relation avec tes fans et comment tu l’entretiens ? Q : As-tu des astuces pour fidéliser ta commu- nauté ? Ou une manière de les « recruter » ? La meilleure façon de conserver et de faire évoluer sa communauté, c’est d’être régulier dans la fréquence des streams et/ou des vidéos. Le streamer doit instaurer un rythme auquel les gens s’adaptent et s’habitue, il est très dur de changer ce rythme par la suite sans perdre sa communau- té. Q : Que penses-tu de l’effervescence actuelle de l’E-sport ? L’e-sport ne fait pas partie de mon quotidien mais il est certain que c’est un pilier dans le monde du jeu-vidéo. En effet de nombreux événements prennent de plus en plus d’ampleur au fil des années, et certains championnats parviennent à égaler les chiffres de la télévision. Notamment les tournois sur Counter Strike GO, Leagues of Legends, ou encore Dota 2, et j’en passe. L’e-sport représente aujourd’hui une cible importante pour les investisseurs, puisque la plupart des équipes appartiennent à des multinationales. On voit égale- ment naître des émissions consacrées à l’e-sport sur quelques chaînes de télévision, comme BeIN par exemple. Il n’y a pas de recette miracle pour devenir streamer, il faut être ouvert et savoir reconnaître ses erreurs pour pouvoir progresser et proposer un contenu de qualité. Il n’est pas facile au début de maintenir un débit de parole constant pendant
  • 44. Être community manager dans les communautés de gamers plusieurs heures, mais seul le temps fera évoluer ça. L’évolution d’une chaîne dépend beaucoup des personnes que vous rencontrez, notamment des streamers ayant déjà une communauté solide, qui peuvent vous apporter un énorme boost dès le début. Il est aussi important de rester honnête et “authentique”, même si chacun est différent devant une caméra, il n’est pas nécessaire, et même déconseillé, de surjouer en se donnant une image qui n’est pas la sienne, à moins de créer un personnage autour de sa personnalité, et de construire sa communauté autour de ça.
  • 45. Interview de Jessy BUCHILLY : COMMUNITY MANAGER DU BAR LE CHECKPOINT Être community manager dans les communautés de gamers PRÉSENTATION R: Je suis gérant depuis deux ans du bar Le Check- point. C’est un bar sur le thème du jeu vidéo retro, tout ce qu’il y a de plus normal, sauf qu’on a rajou- té en plus de ça en accès libre une petite dizaine de consoles retro et à peu près 3000 jeux, auxquels les gens peuvent jouer. Ils peuvent venir s’installer sans payer quoique ce soit, pour partager la passion du jeu vidéo retro. Jessy Buchilly est gérant du bar retrogaming Le CheckPoint. Ouvert depuis 2014 vers la place de la République à Dijon, ce bar propose aux clients de s’installer avec leurs amis et jouer à l’une console retro proposées autour d’une bière. Jessy a accepté de répondre à quelques questions concernant la constitution, l’animation et la fidélisation de sa communauté de gamers en ligne. R: Dans le cadre du bar, le plus gros de mon travail est sur Facebook, puisque ça reste quand même le réseau social majoritaire malgré tout, et c’est là que je peux toucher le plus de clientèle. Q: Merci de nous recevoir dans ton bar Le Checkpoint. Je voulais t’interviewer à propos des communautés de joueurs et clients du bar que tu gère. Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter, ainsi que le bar ? Q: Dans le cadre du bar, sur quels réseaux sociaux est-ce que tu es présent ? Q: Est-ce que tu a d’autres réseaux sociaux à côté, où tu es actif ? R: On a été au début de la création du bar il y a deux ans relativement actifs sur Twitter, et ce n’était pas moi qui m’en occupait, c’était mon ancien collègue. Je me suis rendu compte que ce n’était pas un réseau social que j'apprécie particulièrement, et surtout que je n’avais pas les outils nécessairess
  • 46. Être community manager dans les communautés de gamers R: Je dirais que, pour ce qui est du bar, j’ai plutôt une clientèle jeune et étudiante, et une clientèle un peu plus sur les 30-40 ans qui viennent vraiment pour les consoles de leur enfance, les Nintendo sorties dans les années 80 et qui redécouvrent ça autour d’une bière. Ca ne sera peut-être pas forcément cette clientèle là qui va se retrouver sur le réseau social, ça sera plutôt les jeunes qui eux, clairement, l’ont toujours dans la poche et sont nés avec. C’est là vraiment que je vais toucher le plus de public. J’ai regardé les statis- tiques tout simplement sur mon gestionnaire de page Facebook, et ça va être à deux tiers des hommes entre 18 et 28 ans. R: Non, je trouve que pour ce que je fais, c’est à dire des informations relatives au bar assez généra- listes et des événements, des tournois, des choses comme ça, le gestionnaire de pages sur ordinateur est déjà largement suffisant, et l’application smartphone gestionnaire de pages Facebook, bien que limitée, me suffit largement pour ce que j’ai à faire. pour le comprendre et l’exploiter comme il fallait. Du coup j’ai arrêté. Q: Est-ce que tu penses que l’activité de la com- munauté sur Facebook a une vraie incidence sur la fréquentation du bar, au niveau des clients ? R: Oui, je m’en rends compte vraiment quand j’organise des tournois, des événements, des concerts, des choses comme ça. C’est vraiment sur Facebook que tout se passe. Il suffira d’une image d'événement pas très accrocheuse ou d’un pitch mal fait, et on va avoir tout de suite beaucoup moins de monde et d’engagement. Je trouve que c’est super important d’avoir, en tout cas pour les événements, une communication bien foutue. Q: D’après toi, quel est le profil type de la personne qui va sur ta page Facebook et qui vient au bar ? Q: Je voulais justement de demander, quels outils tu utilises pour gérer ta page Facebook, est-ce que tu as un logiciel ou juste le gestion- naire de pages intégré ? Q: D’après toi, quel est le profil type de la personne qui va sur ta page Facebook et qui vient au bar ? R: Pour moi, ça aura été quelque chose qui n’est pas relié au bar. J’ai reçu la visite d’un youtuber très connu qui s’appelle Antoine Daniel, qui était venu car il était en tournage à Dijon, et il a vu un bar à jeux vidéo, il est rentré un peu au hasard, et je lui ai demandé de prendre une photo, et je l’ai posté sur la page Facebook. Deux ans plus tard, ça reste le post le plus avec le plus succès, on était à quasiment 300 J’aime et une dizaine de milliers de personnes engagées sur la publication, ce qui n’a jamais été atteint. Les bons souvenirs, quand j’organise des tournois ou des événements (vous êtes peut-être déjà venus) sans prise de tête, juste pour s’amuser, sans compétition, après quelques bières, c’est la photo des vainqueurs avec leur trophée, c’est toujours des bons moments à parta- ger. Le fait que les gens peuvent retrouver sur Internet la tronche du mec qu’ils ont battu au tour- noi de la veille, je trouve cela très important pour engager un esprit de communauté, et très impor- tant pour un bar de jeux vidéo. « C’est vraiment sur Facebook que tout se passe »