Un nouveau modèle pédagogique : A Dijon, dans le cadre d'une formation à l'horticulture, stagiaires, professionnels et formateur dialoguent sur une plateforme...
eTutorat et Horticulture (pdf avec notes, téléchargeable)
eTutorat et Horticulture (pdf avec notes, téléchargeable)
1. Présentation par Dalila Benneka
Formatrice en horticulture à l’AFPA de Chevigny Saint-Sauveur en Côte d’Or
Formation « Ouvrier de Production Horticole » - niveau V
Témoignage sur youtube : http://youtu.be/i947Kj3h5k8
Ceci est l’histoire de la mise en synergie du triangle Apprenant-Formateur-
Professionnel...
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2. Je vous en présente les protagonistes :
Voici Nathalie. Après une expérience d’une dizaine d’années en institution pour
jeunes enfants, Nathalie, 35 ans, éducatrice spécialisée en Moselle, se retrouve au
chômage. Elle veut donner un nouvel élan à son parcours professionnel et pourquoi
pas, associer à son métier d’éducatrice sa passion pour les plantes…
Elle s’adresse à l’AFPA en 2009 et nous l’accueillons en 2010 à Chevigny Saint-Sauveur
dans la formation d’Ouvrier de Production Horticole.
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3. Et voici Régis. Il est Chef de culture à la mairie de Dijon depuis plus de vingt-cinq ans.
Il encadre une équipe de 12 salariés et gère une production d’environ 500 000
plantes. Il a donc une solide expérience professionnelle.
Il accueille régulièrement des stagiaires de la formation professionnelle dans son
service de production et participe au jury des sessions de certification à l’AFPA. Nous
collaborons depuis quelques années et en 2010…
…Je lui propose une expérience inédite : être un coach occasionnel.
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4. Nous sommes au début de la formation, mais aussi au début d’une histoire
pédagogique…
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5. Il me faut répondre aux besoins de formation de Nathalie, mais aussi d’Hubert
-ancien Chef de culture en maraîchage- ou de Sylvie, mère au foyer, et des 12 autres
personnes qui viendront les rejoindre dans le groupe de stagiaires en formation pour
préparer le titre professionnel d’Ouvrier de Production Horticole.
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6. Je leur propose d'individualiser leurs apprentissages et leur parcours… en tenant
compte de leurs contraintes personnelles, de leurs besoins spécifiques de formation.
Par exemple Hubert, qui possède déjà une expérience dans le métier, ne suivra que
certains modules ; il réactualisera seulement ses compétences dans le domaine de la
protection biologique des cultures, alors que Nathalie suivra la totalité des modules,
c’est-à-dire 1120 heures de formation. Mais je tiendrai compte aussi de son projet
professionnel, de sa motivation et de son autonomie.
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7. Pour compléter sa formation, Nathalie utilise la plateforme pédagogique (LMS) une
quinzaine d’heures par semaine.
Elle y trouve des ressources pédagogiques :
• Elle s’auto-forme avec des vidéos, des documents à lire
• Elle s’auto-évalue quand elle le décide par des QCM
• Elle y découvre aussi des informations pratiques sur les prochaines mises en
situations ou les prochaines visites en entreprise
• Elle communique avec les autres apprenants et moi-même
Elle peut avancer en même temps que le groupe mais aussi à son rythme.
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8. Contrairement à Hubert, Nathalie qui a besoin d’acquérir toutes les compétences clés
du métier, participera à toutes les phases de regroupement c’est à dire 20 h par
semaine pendant huit mois sur le Campus de Chevigny où elle effectuera des mises
en situation pratiques, que j’anime sur un plateau technique (1500 m2 de serres et
autant en pleine terre).
C’est pendant ces phases de regroupement que Nathalie effectuera des visites
d’entreprises.
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9. Du côté de Régis, j’organise une petite séance de prise en main de la plateforme.
Régis accède à mes cours en ligne, nous en discutons et il peut en disposer.
Je lui parle aussi des forums et de son rôle de coach. Il est curieux et s’engage dans
l’aventure. Je sais que je peux compter sur son professionnalisme.
Nous organisons la prochaine visite sur son site de production, sur le thème du
rempotage des plantes horticoles.
Il exposera pendant 2 heures à Nathalie et à l’ensemble du groupe en quoi cette
compétence est fondamentale dans le processus de production.
Il installe le cadre de la prochaine étude de cas qui sera traitée par les stagiaires sur le
forum !
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10. Nathalie aime beaucoup les activités collaboratives.
Sur les forums, tout en travaillant, elle peut continuer d’apprendre avec Hubert (qui
n’est pas toujours présent sur le campus mais qui se connecte régulièrement pour
communiquer avec elle et le groupe) et ses autres collègues, à qui elle apporte son
soutien, grâce à son empathie naturelle et à son expérience.
Ensemble, ils produiront une synthèse technique en réponse à l’étude cas proposée
par Régis.
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11. Régis peut, si elle le sollicite, apporter une aide précieuse à Nathalie,
En répondant à ses mails, ou directement sur le forum, il lui fera partager son
expérience de terrain, il lui donnera des pistes de recherche ou des tuyaux
techniques… Il enrichira la production du groupe.
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12. Dans un contexte de formation traditionnelle, Régis n’aurait pas dû faire la
connaissance de Nathalie, c’est-à-dire connaître son projet professionnel, sa
motivation, sa passion pour les heuchères, petite plante vivace qu’elle collectionne.
Car le projet professionnel de Nathalie est tourné vers la Moselle, sa région d’origine.
Elle aimerait devenir éducatrice technique en horticulture.
Elle effectuera donc ses stages (7 semaines) dans des entreprises de sa région,
susceptibles peut-être de l’employer plus tard.
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13. Les stagiaires ont le souci de mettre en avant leurs capacités à mobiliser des
connaissances, à maîtriser leur communication.
La réponse par mail ou la validation par Régis sur le forum sonne comme une
véritable reconnaissance.
Pendant cette phase, qui dure environ 15 jours, j’encourage les stagiaires à faire le
premier pas vers les professionnels, à organiser et argumenter leurs écrits.
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14. L’objectif de cette expérience c’est de faire évoluer la relation classique des stagiaires
avec les professionnels (maîtres de stage et futurs jury) afin d’agir sur les processus
d’apprentissage en entreprise.
Etablir et soutenir les échanges avec le milieu professionnel en cours de formation
contextualise efficacement les apprentissages complexes du métier.
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15. A l’issue de ces phases d’échanges, il arrive que des stagiaires gardent le contact avec
les professionnels :
Nathalie à mis en contact son maître de stage en Moselle avec un de ses coaches
(expert en protection des cultures) pour qu’ils puissent échanger sur
leurs pratiques
Un professionnel, qui avait apprécié le travail d’un groupe sur le chrysanthème, lui
a offert des boutures à cultiver sur le campus
A la fin de la formation, les coaches occasionnels accordent une attention particulière
aux résultats des sessions de certification.
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16. Quant à moi, il s’agit aussi de faire évoluer mes pratiques pédagogiques et d’adopter,
au delà de mon expertise technique sur le métier, une posture d’accompagnatrice des
apprentissages.
C’est le stagiaire qui est au centre du dispositif, et je crois que ça remet les choses à
leur place de travailler de cette façon. Cette expérience est le début pour moi d’un
nouveau modèle pédagogique !
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17. Si vous voulez retrouver Régis et Nathalie, ils sont sur youtube : http://youtu.be/i947Kj3h5k8
Merci de votre intérêt !
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