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LANGAGES DOCUMENTAIRES
MISE EN PERSPECTIVE
D’UN UNIVERS DESTECHNOLOGIES DE L’INFORMATION
15 novembre 2021
Bernard.dubourg@unilim.fr
OBJECTIFS
▪ S’APPROPRIER LE CONTEXTE DES LANGAGES DOCUMENTAIRES
▪ MIEUX APPRÉHENDER SES PROBLÉMATIQUES ET SES ENJEUX
▪ SE FAMILIARISER AVEC LES CONCEPTS ET LEURS ÉVOLUTIONS DANS LE
CONTEXTE DES NOUVELLESTECHNOLOGIES
▪ ETRE PRÉPARÉ AUX LOGIQUES DE L’INDEXATION DANS RAMEAU
LANGAGES DOCUMENTAIRES
PÉRIMÈTRES
ET REPRÉSENTIONS D’UN DOMAINE TECHNIQUE
DANS LA DIVERSITÉ DOCUMENTAIRE PROFESSIONNELLE
AUX SOURCES DU LANGAGE DOCUMENTAIRE
De grands repères historiques :
• Bibliothèque d’Alexandrie1 : Callimaque de Cyrène et Zénodote
• Gabriel Naudé (1600 -1653) : en 1627, de son Advis pour dresser une bibliothèque
• Dom Mabillon (1632-1701) : propose des avis sur l’emploi de la référence bibliographique
(savoir authentifier et dater le document) en science de la diplomatique et, pour les bibliothèques
DES REPÈRES UNIVERSELS
LA BIBLIOTHÈQUE D’ALEXANDRIE
Le poète grec Callimaque de Cyrène, qui selon la tradition aurait d'abord été simple grammatikos, enseignant la lecture et
l'écriture, fut reçu par Ptolémée II et donna des leçons de poésie dans le musée : il eut Apollonios de Rhodes et Aristophane de
Byzance comme disciples18. Successeur de Zénodote au poste de bibliothécaire d'Alexandrie à la mort de celui-ci, tout en
continuant à donner des cours, il entreprit de classer l'énorme quantité de volumes de la bibliothèque..
Ces Tables ou Pinakes (du grec Pinax qui signiIl rédigea le premier catalogue raisonné de la littérature grecque, les Tables
des personnalités dans chaque branche du savoir et liste de leurs écritsfie liste ou registre) couvraient quelque cent vingt
rouleaux. Il ne nous en est parvenu que quelques fragments cités par des auteurs anciens. On sait ainsi que ces listes
comprenaient des informations biographiques sur les auteurs et une description bibliographique : titre, incipit, nombre de lignes
de chaque rouleau, genre littéraire ou discipline et sujet. Les auteurs à l'intérieur d'une même catégorie et les titres des œuvres
d'un même auteur étaient classés en ordre alphabétique, conformément à des pratiques déjà embryonnaires chez Aristote, qui
avait établi des pinakes de poètes et chez Théophraste. Avec Callimaque, c'est la première fois que le classement alphabétique
est utilisé pour une aussi vaste collection de données. La mise au point de ces tables a dû se faire en plusieurs étapes :
inventaire, tri par sujet et classement alphabétique19. Toutefois, ces listes ne comportaient pas d'indication sur le nombre
d'exemplaires des ouvrages ni sur leur emplacement20
REPRÉSENTATION DE LA BIBLIOTHÈQUE D’ALEXANDRIE AU XIXe SIÈCLE
LES PRÉCONISATIONS DE NAUDÉ POUR CLASSER
SUBDIVISER LES CLASSEMENTS OU CLASSIFICATIONS
• Classification
• L’ordre et la disposition des livres doivent répondre aux attentes des lecteurs.
Naudé préconise de les présenter suivant « leurs diverses matières ou en telle
autre façon qu’on les puisse trouver facilement et à point nommé ».
Bizarrement, Naudé utilise l’image des armées aux hommes bien rangés en divers
quartiers pour dire l’importance du classement dans une bibliothèque. Il rappelle des
classifications au goût largement désuet : morale, sciences et dévotion ! et propose
une classification plus « naturelle » comportant les classes suivantes:
théologie, médecine, jurisprudence, histoire, philosophie, mathématiques,
humanités « et autres ». Il suggère, en outre, que ces classes fassent l’objet de
subdivisions et donne de multiples et savoureux exemples qui permettent au lecteur
de 2009 de mesurer le poids des textes religieux. Il faut mettre les Bibles, puis les
conciles, les synodes
COMMENT ALLER JUSQU’AU DOCUMENT ?
COMMENT CATÉGORISER DES DOCUMENTS ?
DES CONCERTATIONS INSTUTIONNELLES
POUR DÉCRIRE ET CLASSER LES DOCUMENTS
LA FORCE DES LUMIÈRES
ET LE SCIENTISME DU XIXE SIÈCLE
• l’inspiration de Francis Bacon
• Et des grands classements, classifications et systèmes :
• Melvil DEWEY et sa classification décimale éponyme mondialement utilisée
• La CDU : Classification Décimal Universelle - L’indexation – Pas le classement
DÉBUT DU XXE SIÈCLE
PROGRESSIVEMENT DES NORMES
MISE EN PLACE D’UNE NORMALISATION
LES FICHES CARTONNÉES : UN LANGAGE DOCUMENTAIRE
UNE CODIFICATION EN LANGAGE SPÉCIALISÉ ET NORMÉ (1947)
PAR DES DÉFINITIONS, PROPOSER
DES REPRÉSENTATIONS MENTALES
DES LANGAGES DOCUMENTAIRES
« représentations (indexées) » :
Toute expression de certaines caractéristiques des documents traités : caractéristiques de forme (ex. :
type de publication, format, langue, etc.) ou de contenu (ex. : disciplines, sujets, notions, etc.) - au moyen
des signes précédents.
d) « documents » : tout objet, au sens large (objet concret, image, texte, etc.), considéré comme unité
d'analyse et/ou de référence, dans les travaux d'indexation.
Les lexiques documentaires, ainsi définis, présentent une grande variété de formes, diversement nommées :
• glossaires,
• thésaurus,
• listes de mots-vedette,
• codes sémantiques,
• classifications,
• Classifications, listes de vedettes matière et thésaurus sont prototypiques des trois types de langages documentaires
mis en évidence par Jacques Maniez [31], dont les propositions sont synthétisées de manière très claire par Sylvie
Dalbin dans l’un de ses billets [13]. Y sont respectivement répertoriés des classes de sujets, des sujets et des
concepts « élémentaires ».
• 8Ces trois souches de langages documentaires restent aujourd’hui bien vivantes et largement utilisées, même si
les deux premières sont davantage maîtrisées par les bibliothécaires, et si la troisième demeure une sorte de
« domaine réservé » des documentalistes, au moins dans le modèle français de cloisonnement professionnel qui est
encore en vigueur.
• 9Les classifications encyclopédiques, en particulier lorsqu’elles sont essentiellement énumératives, comme
la Classification décimale de Dewey (DDC) ou la Classification de la Bibliothèque du Congrès (LCC), constituent
toujours l’ossature de l’accès par sujet dans de nombreuses bibliothèques, bien qu’elles soient critiquables sur de
nombreux points. L’usage de la Classification décimale universelle (UDC), aux capacités expressives pourtant très
riches, avec son système élaboré de ponctuation permettant d’exprimer très finement des catégories thématiques,
semble de son côté en recul.
LANGAGES DOCUMENTAIRES
DES CHIFFRES
DES MOTS
DES SYSTÈMES
DES ASSOCIATIONS DETERMES
POUR DÉFINIR ET CLASSER DES CONTENUS
DES MÉTA DONNÉES POUR ORGANISER DES DONNÉES
Les concepteurs de moteurs de recherche, travaillent depuis quelques années
déjà, à l’amélioration de leurs outils de « retrouvage » (retrieval system) en
tentant de coller au plus près à la démarche cognitive des « non
spécialistes de l’information » lorsqu’ils effectuent une recherche. [ 9 –
maniez, note 1, p.15 ] l’une des pistes explorées, s’oriente vers la
personnalisation de l’accès aux informations recherchées. s’appuyer sur le
profil des utilisateurs pour améliorer la pertinence des résultats obtenus et «
l’orientation de l’usager vers la bonne ressource informationnelle », voila le
nouveau défi posé aux éditeurs !! [73-dalbin], c’est dans ce contexte que les
langages classificatoires semblent aujourd’hui revenir sur le devant de la scène.
révélatrice de l’intérêt, mais aussi du «flou» qui entoure ces notions dans
l’esprit des professionnels, on constate depuis quelques années, une forte
augmentation des articles consacrés aux taxinomies, ontologies et topic dans
la presse anglo-saxonne spécialisée
À CÔTÉ DES OUTILS DITS TRADITIONNELS, DEWEY, RAMEAU,
L’ÉMERGENCE DE CONFIGURATIONS D’INDEXATION
LIÉES AUX FORMAT DU NET
• Folksonomies
• Ontologies
• Taxonimies
• SKOS : Simple Knowledge Organization System
• NKOS : Networked Knowledge Organization Systems…
GAELLE LE TARGAT
EXTRAIT DE LA CONCLUSION :
l’apprentissage de la gestion des taxonomies pour éviter un sentiment de désarroi informatif
au milieu d’une information devenue labyrinthique, faute d’indexation structurée
• Dans ce contexte, il n’est peut-être pas inutile de se pencher sur ces instruments dont les
définitions ne sont pas toujours très claires et qui suscitent régulièrement la perplexité des
professionnels de l’information-documentation. « Quelle est la différence entre taxonomie
et ontologie ? », s’interrogeait récemment un internaute sur Yahoo !
Answers [11][11]http:// uk. answers. yahoo. com/ question/ index? qid=…. Doit-on voir
dans l’essor récent de ces outils un nouveau péril pour les langages documentaires et les
pratiques de traitement intellectuel de l’information qu’ils sous-tendent ? Ne s’agit-il que
d’un cas de « réinvention de la roue » par des informaticiens néophytes et ignorants des
techniques documentaires ?
• 32Nous laisserons de côté le phénomène de l’indexation sociale et des folksonomies, qui
est abordé dans un autre article de cette livraison de Documentaliste – Sciences de
l’information [12][12]Voir pages 58 et suivantes., pour tenter de cerner les notions de
taxonomie d’abord, puis d’ontologie
QUELQUES REPÈRES SUR L’ÉTAT DE LA RÉFLEXION
AU SUJET DES LANGAGES DOCUMENTAIRES
• Les langages documentaires : Naissance - Conception Évolutions
• Enracinement dans les pratiques et les milieux traditionnels
• La phase internet : Espoirs – L’enthousiasme des possible – Un bilan en forme de
déception face à la réalité documentaire
• La recherche du langage documentaire parfait
• Langages contrôlés contre langage libre
• Taxonomies et ontologies : diversification ou rupture ?
• Flou terminologique
TAXONOMIES
• 33L’emploi du terme taxonomie ou taxinomie (les deux formes sont à notre avis équivalentes) dans le contexte des langages
documentaires est relativement peu attesté dans la littérature publiée, mais est davantage le fait de praticiens ou d’industriels.
Alan Gilchrist [18] en relève cinq significations distinctes dans le domaine de la gestion des connaissances, qui correspondent
à des objets s’étageant des systèmes de classification utilisés par les répertoires de sites web à des « thésaurus enrichis », de
structure plus complexe. Cet inventaire ne permet guère de se faire une idée précise de ce que recouvre le terme. Les
définitions que l’on peut glaner ici ou là ne sont pas plus éclairantes.
• 34Dans leur Thésauroglossaire [14], Danièle Dégez et Dominique Ménillet font de taxonomie un terme spécifique de langage
hiérarchisé, mais un synonyme de systématique, et en donnent comme définition « classification des formes vivantes ».
• 35Jacques Maniez écrit quant à lui [31] : « La taxinomie est, au sens général, la science des classifications, mais on nomme
aussi taxinomies les classifications de structure monohiérarchique. »
• 36Dans le lexique qu’elle propose en ligne [13][13]www. lingway. com/ fr/ h2. htm, la société Lingway donne la définition
suivante : « Réseau sémantique dans lequel la seule relation est la relation hiérarchique. »
ONTOLOGIES
• De la théorie à l’ingénierie ontologique
• 42Rappelons tout d’abord que l’ontologie est la branche de la philosophie qui s’intéresse à la notion d’existence, aux catégories
fondamentales de l’existant, et qui étudie les propriétés générales de l’être.
• 43L’idée de s’appuyer sur une approche ontologique pour fonder une démarche de représentation des connaissances est relativement
ancienne. Barry Smith et Christopher Welty [42] datent du début des années quatre-vingt les réflexions concluant à la nécessité de
cette approche. Nicola Guarino [22] développe et argumente par la suite cette idée, et défend le rôle en ingénierie des connaissances
d’une ontologie chargée des problèmes de représentation, aux côtés de l’épistémologie davantage occupée de problèmes de
raisonnement.
• 44Bien que ces développements théoriques soient parfois contestés (voir, par exemple, l’argumentation de Jean Robillard [38] ou celle
de Marcia Bates [4]), on est rapidement passé de la théorie à la pratique, et de l’ontologie, au singulier – discipline philosophique, aux
ontologies, au pluriel – objets techniques. On a baptisé ontologies des ressources de natures diverses utilisées dans des contextes
comme l’intelligence artificielle, l’ingénierie linguistique ou la gestion des connaissances, voire conçues sans visée applicative
ONTOLOGIES ET LANGAGES DOCUMENTAIRES
• 59Nous avons vu plus haut que les ontologies étaient parfois considérées comme incluant les langages
documentaires et les taxonomies : « Ontologies on the Web range from large taxonomies categorizing Web sites (such as
on Yahoo!) to categorizations of products for sale and their features. [25][25]« Les ontologies sur le Web s’étagent des
grandes taxonomies… » [36]
• 60Plus rarement, le rapport d’inclusion est vu en sens inverse, et l’on fait des ontologies une sorte de langage
documentaire, dans un mouvement d’annexion qui n’est pas toujours argumenté. Michèle Hudon, par exemple, écrit
[27] : « Au fil des ans se sont développés des langages documentaires de type catégoriel ou classificatoire (schémas de
classification, taxinomies, ontologies) et des langages de type combinatoire (répertoires de vedettes matière, thésaurus, listes
de mots clés contrôlés). »
• 61Ces assimilations peuvent s’expliquer par une certaine homologie fonctionnelle entre ontologies et langages
documentaires. Dans la vision du web sémantique, les ontologies doivent servir de cadre de contrôle et de
référence pour l’expression des métadonnées et leur interprétation par des applications « intelligentes ». Elles
jouent donc dans ce contexte un rôle similaire à celui des langages documentaires dans les systèmes d’information
bibliographiques.
SYSTÈMES D’ORGANISATION DES CONNAISSANCES
• 64À côté des langages documentaires classiques, toujours bien enracinés, d’autres cadres de référence
pour l’indexation et les métadonnées prennent donc place aujourd’hui. Nous avons vu qu’une certaine
confusion terminologique règne autour de ces nouveaux instruments. Elle résulte en partie du
défaut d’un terme générique qui engloberait à la fois les langages documentaires, traditionnels ou atypiques,
leurs déclinaisons actuelles, et divers objets ayant en commun l’ambition de capturer et d’articuler les
éléments terminologiques et/ou conceptuels d’un ou de plusieurs domaines de connaissance ou d’activité.
• 65Le terme système d’organisation des connaissances pourrait jouer ce rôle. D’après Gail Hodge [26], il a été
proposé pour la première fois en 1998, lors du lancement du groupe de travail NKOS (Networked
Knowledge Organization Systems).
• Pour l’auteure citée, ce terme inclut les listes de termes (listes d’autorité, glossaires, dictionnaires), les
schémas de classement (classifications, plans de classement et taxonomies) et les réseaux de concepts
(thésaurus, réseaux sémantiques, ontologies). Le World Wide Web Consortium (W3C), au moment d’élaborer
la recommandation SKOS (Simple Knowledge Organization Systems) sur le format d’encodage et le
modèle de représentation de ces systèmes [27][27]Voir page 75., utilise également l’appellation schémas de
concepts (concept schemes) [33]. Cette recommandation concerne les thésaurus, listes de
vedettes matière, terminologies, glossaires, taxonomies, schémas de classification « et autres
formes de vocabulaires contrôlés » mais n’englobe pas explicitement les ontologies, ce qui est
compréhensible puisque ces dernières font par ailleurs l’objet d’une part importante des activités de réflexion
et de standardisation du consortium.
Taxonomie numérique : une définition
En systématique, la taxonomie numérique est un système de classification des espèces utilisant des méthodes numériques appliquées
aux caractères phénotypiques pour constituer les taxons1. Son but est de créer une taxonomie en utilisant des algorithmes et des
méthodes numériques comme le partitionnement de données plutôt qu'une évaluation subjective des caractères phénotypiques. Le
concept a été inventé par Robert R. Sokal (en) et Peter H. A. Sneath (en) à partir de 19632,3. Ces auteurs divisent leur champ de
recherche en phénétique, où les classifications sont basés sur des similarités globales entre taxons, et cladistique, où les classifications
sont basées sur un arbre phylogénétique qui reconstruit l'histoire évolutive du taxon.
Bien que la taxonomie numérique ait été conçue pour être une méthode objective, dans les faits, les choix des caractères et l'importance
plus ou moins grande donnée à tel ou tel caractère, sont influencés par les informations disponibles et les centres d'intérêt scientifiques
de l'expérimentateur. Néanmoins, l'introduction d'étapes explicites pour la création de dendrogrammes et de cladogrammes, basées sur
des méthodes numériques et non sur une synthèse subjective des données, a constitué un pas vers l'objectivité.
Cf. wikipédia
Voir wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Taxonomie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Taxon
Kerdelhué, G. (2007). Utilisation du thésaurus MeSH dans le site CISMeF. Documentaliste-Sciences de
l'Information, vol. 44,(1), 29-29. doi:10.3917/docsi.441.0029.
Créé en 1995, le site CISMeF – Catalogue et Index des Sites Médicaux Francophones – recense et décrit plus de vingt-trois mille sites et
documents présents sur la Toile dans le domaine de la santé. Ce catalogue se caractérise par sa ligne éditoriale et par des descriptions
documentaires précises. Celles-ci s’appuient sur le thésaurus MeSH – Medical Subjects Headings –, produit par la National Library of
Medicine américaine (NLM) et utilisé pour le catalogage d’ouvrages et la description des millions d’articles de la base de données Medline
Pourquoi utiliser le thésaurus MeSH dans CISMeF ?
2C’est, tout d’abord, un outil d’une très grande richesse : il comprend plus de vingt-trois mille descripteurs organisés en seize
arborescences et onze niveaux hiérarchiques. Un ensemble de mots outils appelés qualificatifs permet d’affiner le sens de chaque
descripteur. Ce sont donc des dizaines de milliers de concepts qui peuvent être exprimés en langage contrôlé.
3C’est aussi un outil international, aujourd’hui traduit en français par l’Institut national de la recherche médicale (INSERM) et dans près de
vingt autres langues.
4Enfin, la mise à jour annuelle de ce thésaurus témoigne de sa vivacité et de son adéquation au vocabulaire médical réel.
5Cet outil complexe mais précis pour la description documentaire est également un atout pour la recherche d’information. Il permet deux
accès « classiques » au
http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=DOCSI_446_0385
Journée d’étude ADBS : Optimiser l’accès à l’information, une opportunité pour les langages documentaires ? Bruno
Menon
LE PROGRAMME DE CETTE JOURNÉE VISAIT À PROPOSER DES ÉLÉMENTS DE réflexion et de décision quant au(x) rôle(s) des vocabulaires
contrôlés au sein des dispositifs d’accès à l’information. Ces rôles sont à repenser – renouveler – rénover, indiquait Sylvie Cabral, du cabinet
Ourouk, en fonction de ce qu’il est possible aujourd’hui de savoir des habitudes et des attentes des utilisateurs de ces dispositifs.
La réalité multidimensionnelle des pratiques
2Que sait-on, justement, des utilisateurs et de leurs pratiques de recherche d’informations ? Majid Ihadjadene, de l’Université Paris-10, a
proposé une synthèse très structurée et très informée des différentes études d’usage récentes menées à propos des moteurs de recherche.
Au plan socio-économique général, ces études font état d’une utilisation croissante des moteurs qui, pour ce qui est des usages d’Internet,
vient juste après celle du courrier électronique. Ces travaux montrent aussi que les utilisateurs restent en principe fidèles à un ou deux
moteurs, et ont tendance à faire confiance aux résultats qu’ils fournissent ; peu au fait des modèles d’affaires sous-jacents aux moteurs de
recherche, ils ne font guère de différence, parmi ces résultats, entre information et publicité.
https://shareslides.org/philosophy-of-money.html?utm_source=conception-d-une-ontologie-a-partir-d-un-
thesaurus-specialise-dans-le-domaine-de-l-archeologie-et-des-sciences-de-l-antiquite
Conception d’une ontologie à partir d’un thésaurus spécialisé dans le domaine de
l’ archéologie et des sciences de l’Antiquité
Loraine Marcheix
Les volumes d’information disponibles ne cessent de croître, les supports d’inscription ne se résument plus à la simple feuille de papier ;
les moyens de communiquer ces informations ont considérablement évolué et se sont diversifiés. Face à cette réalité, il est donc normal
que les métiers, et par là-même les pratiques, des professionnels de l’information changent et que ces derniers tentent de nouvelles
expériences : la création d’ontologies en est une démonstration. De prime abord, la frontière entre thésaurus – ensemble de termes
normalisés fondé sur une structuration hiérarchisée et où les termes sont organisés de manière conceptuelle et reliés entre eux par des
relations sémantiques
et ontologie – conceptualisation organisée en vue d’aboutir à un objet formel, où les relations entre les concepts sont sémantiques mais
formalisées – semble très mince. En effet, sans entrer dans les détails nous pouvons dire dans un premier temps que tous les deux sont
des ressources terminologiques construites dans différents domaines de la connaissance, basées sur des relations à forte
dominance hiérarchique et conçues comme un réseau sémantique
• BOULERIE Florence, Les Lumières françaises ou l’obsession des systèmes, s.l., Hermann, 2017.
• BOULOGNE Arlette, « L’usage des références et des notices bibliographiques : historique et
pratiques actuelles », Documentaliste-Sciences de l’Information, 2002, vol. 39, no 4-5, p. 174-180.
• CORDIER Anne et LIQUÈTE Vincent, « Circulation sociale des discours utopistes technologiques de
la performance : Le cas des systèmes de recherche d’information », Revue internationale
d’intelligence économique, 2014, vol. 6, no 2, p. 75-87.
• EL HADDADI Anass, DOUSSET Bernard, BERRADA Ilham et KASSOU Ismail, Construction d’une ontologie
de domaine fondée sur le text mining, http://lodel.irevues.inist.fr/isj/index.php?id=201, consulté le 15
• novembre 2021.
• LIQUÈTE Vincent et KOVACS Susan, « La lutte des classements. Introduction générale », Hermès, La
Revue, 2013, vol. 66, no 2, p. 9-15.
POUR EN SAVOIR PLUS - BIBLIOGRAPHIE
• Maniez Jacques, Actualité des langages documentaires [Texte imprimé] : les fondements théoriques de
la recherche d’information, s.l.,ADBS éd. (coll. « Collection Sciences de l’information »), 2002.
• Maniez Jacques et Maniez Dominique, Concevoir l’index d’un livre [Texte imprimé] : histoire, actualité,
perspectives, s.l.,ADBS éd. (coll. « Sciences et techniques de l’information »), 2009.
• Marcerou-Ramel Nathalie, Les métiers des bibliothèques, Paris, Éditions du Cercle de la Librairie
(coll. « Bibliothèques »), 2017, 212 p.
• Marcheix Loraine, Conception d’une ontologie à partir d’un thésaurus spécialisé dans le domaine de
l’archéologie et des sciences de l’Antiquité, Université Paris 8, s.l., 2008.
• Menon Bruno, « Les langages documentaires », Documentaliste-Sciences de l’Information, 2007,
vol. 44, no 1, p. 18-28.
• Targat Gaelle Le, « Langages classificatoires et recherche d’information sur les portails d’entreprise:
quels apports pour les utilisateurs? Ex: Les taxinomies du portail Intralignes d’Air France. », 2005, p.
169.
«
• Bibliothèque d’Alexandrie » dansWikipédia, s.l., 2021.
• Langages documentaires | ADBS, https://www.adbs.fr/langages-documentaires#_S, consulté
le 15 novembre 2021
• WELTY Christopher et IDE Nancy, « Using the Right Tools: Enhancing Retrieval from Marked-
up Documents », Computers & the Humanities.Apr1999,Vol. 33 Issue 1/2, p59. 26p.
• GRIFFON N., ROLLIN L., SCHUERS M., DOUZE L., DELERUE D., DUTOIT D., DAHAMNA B.,
KERDELHUÉ G., GROSJEAN J., GEHANNO J. F. et DARMONI S. J., « LiSSa, Littérature Scientifique
en Santé : une base de données bibliographique en français », Pratique Neurologique - FMC, 1
décembre 2017, vol. 8, no 4, p. 240-247.

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Tutoriel langages documentaires Bernard Dubourg SCD Limoges 11 2021

  • 1. LANGAGES DOCUMENTAIRES MISE EN PERSPECTIVE D’UN UNIVERS DESTECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 15 novembre 2021 Bernard.dubourg@unilim.fr
  • 2. OBJECTIFS ▪ S’APPROPRIER LE CONTEXTE DES LANGAGES DOCUMENTAIRES ▪ MIEUX APPRÉHENDER SES PROBLÉMATIQUES ET SES ENJEUX ▪ SE FAMILIARISER AVEC LES CONCEPTS ET LEURS ÉVOLUTIONS DANS LE CONTEXTE DES NOUVELLESTECHNOLOGIES ▪ ETRE PRÉPARÉ AUX LOGIQUES DE L’INDEXATION DANS RAMEAU
  • 3. LANGAGES DOCUMENTAIRES PÉRIMÈTRES ET REPRÉSENTIONS D’UN DOMAINE TECHNIQUE DANS LA DIVERSITÉ DOCUMENTAIRE PROFESSIONNELLE
  • 4.
  • 5.
  • 6.
  • 7.
  • 8.
  • 9.
  • 10.
  • 11. AUX SOURCES DU LANGAGE DOCUMENTAIRE De grands repères historiques : • Bibliothèque d’Alexandrie1 : Callimaque de Cyrène et Zénodote • Gabriel Naudé (1600 -1653) : en 1627, de son Advis pour dresser une bibliothèque • Dom Mabillon (1632-1701) : propose des avis sur l’emploi de la référence bibliographique (savoir authentifier et dater le document) en science de la diplomatique et, pour les bibliothèques
  • 12. DES REPÈRES UNIVERSELS LA BIBLIOTHÈQUE D’ALEXANDRIE Le poète grec Callimaque de Cyrène, qui selon la tradition aurait d'abord été simple grammatikos, enseignant la lecture et l'écriture, fut reçu par Ptolémée II et donna des leçons de poésie dans le musée : il eut Apollonios de Rhodes et Aristophane de Byzance comme disciples18. Successeur de Zénodote au poste de bibliothécaire d'Alexandrie à la mort de celui-ci, tout en continuant à donner des cours, il entreprit de classer l'énorme quantité de volumes de la bibliothèque.. Ces Tables ou Pinakes (du grec Pinax qui signiIl rédigea le premier catalogue raisonné de la littérature grecque, les Tables des personnalités dans chaque branche du savoir et liste de leurs écritsfie liste ou registre) couvraient quelque cent vingt rouleaux. Il ne nous en est parvenu que quelques fragments cités par des auteurs anciens. On sait ainsi que ces listes comprenaient des informations biographiques sur les auteurs et une description bibliographique : titre, incipit, nombre de lignes de chaque rouleau, genre littéraire ou discipline et sujet. Les auteurs à l'intérieur d'une même catégorie et les titres des œuvres d'un même auteur étaient classés en ordre alphabétique, conformément à des pratiques déjà embryonnaires chez Aristote, qui avait établi des pinakes de poètes et chez Théophraste. Avec Callimaque, c'est la première fois que le classement alphabétique est utilisé pour une aussi vaste collection de données. La mise au point de ces tables a dû se faire en plusieurs étapes : inventaire, tri par sujet et classement alphabétique19. Toutefois, ces listes ne comportaient pas d'indication sur le nombre d'exemplaires des ouvrages ni sur leur emplacement20
  • 13. REPRÉSENTATION DE LA BIBLIOTHÈQUE D’ALEXANDRIE AU XIXe SIÈCLE
  • 14. LES PRÉCONISATIONS DE NAUDÉ POUR CLASSER SUBDIVISER LES CLASSEMENTS OU CLASSIFICATIONS • Classification • L’ordre et la disposition des livres doivent répondre aux attentes des lecteurs. Naudé préconise de les présenter suivant « leurs diverses matières ou en telle autre façon qu’on les puisse trouver facilement et à point nommé ». Bizarrement, Naudé utilise l’image des armées aux hommes bien rangés en divers quartiers pour dire l’importance du classement dans une bibliothèque. Il rappelle des classifications au goût largement désuet : morale, sciences et dévotion ! et propose une classification plus « naturelle » comportant les classes suivantes: théologie, médecine, jurisprudence, histoire, philosophie, mathématiques, humanités « et autres ». Il suggère, en outre, que ces classes fassent l’objet de subdivisions et donne de multiples et savoureux exemples qui permettent au lecteur de 2009 de mesurer le poids des textes religieux. Il faut mettre les Bibles, puis les conciles, les synodes
  • 15. COMMENT ALLER JUSQU’AU DOCUMENT ? COMMENT CATÉGORISER DES DOCUMENTS ?
  • 16. DES CONCERTATIONS INSTUTIONNELLES POUR DÉCRIRE ET CLASSER LES DOCUMENTS
  • 17. LA FORCE DES LUMIÈRES ET LE SCIENTISME DU XIXE SIÈCLE • l’inspiration de Francis Bacon • Et des grands classements, classifications et systèmes : • Melvil DEWEY et sa classification décimale éponyme mondialement utilisée • La CDU : Classification Décimal Universelle - L’indexation – Pas le classement
  • 18. DÉBUT DU XXE SIÈCLE PROGRESSIVEMENT DES NORMES MISE EN PLACE D’UNE NORMALISATION
  • 19. LES FICHES CARTONNÉES : UN LANGAGE DOCUMENTAIRE UNE CODIFICATION EN LANGAGE SPÉCIALISÉ ET NORMÉ (1947)
  • 20. PAR DES DÉFINITIONS, PROPOSER DES REPRÉSENTATIONS MENTALES DES LANGAGES DOCUMENTAIRES
  • 21.
  • 22. « représentations (indexées) » : Toute expression de certaines caractéristiques des documents traités : caractéristiques de forme (ex. : type de publication, format, langue, etc.) ou de contenu (ex. : disciplines, sujets, notions, etc.) - au moyen des signes précédents. d) « documents » : tout objet, au sens large (objet concret, image, texte, etc.), considéré comme unité d'analyse et/ou de référence, dans les travaux d'indexation. Les lexiques documentaires, ainsi définis, présentent une grande variété de formes, diversement nommées : • glossaires, • thésaurus, • listes de mots-vedette, • codes sémantiques, • classifications,
  • 23. • Classifications, listes de vedettes matière et thésaurus sont prototypiques des trois types de langages documentaires mis en évidence par Jacques Maniez [31], dont les propositions sont synthétisées de manière très claire par Sylvie Dalbin dans l’un de ses billets [13]. Y sont respectivement répertoriés des classes de sujets, des sujets et des concepts « élémentaires ». • 8Ces trois souches de langages documentaires restent aujourd’hui bien vivantes et largement utilisées, même si les deux premières sont davantage maîtrisées par les bibliothécaires, et si la troisième demeure une sorte de « domaine réservé » des documentalistes, au moins dans le modèle français de cloisonnement professionnel qui est encore en vigueur. • 9Les classifications encyclopédiques, en particulier lorsqu’elles sont essentiellement énumératives, comme la Classification décimale de Dewey (DDC) ou la Classification de la Bibliothèque du Congrès (LCC), constituent toujours l’ossature de l’accès par sujet dans de nombreuses bibliothèques, bien qu’elles soient critiquables sur de nombreux points. L’usage de la Classification décimale universelle (UDC), aux capacités expressives pourtant très riches, avec son système élaboré de ponctuation permettant d’exprimer très finement des catégories thématiques, semble de son côté en recul.
  • 24.
  • 25.
  • 26.
  • 27.
  • 28. LANGAGES DOCUMENTAIRES DES CHIFFRES DES MOTS DES SYSTÈMES DES ASSOCIATIONS DETERMES POUR DÉFINIR ET CLASSER DES CONTENUS DES MÉTA DONNÉES POUR ORGANISER DES DONNÉES
  • 29.
  • 30. Les concepteurs de moteurs de recherche, travaillent depuis quelques années déjà, à l’amélioration de leurs outils de « retrouvage » (retrieval system) en tentant de coller au plus près à la démarche cognitive des « non spécialistes de l’information » lorsqu’ils effectuent une recherche. [ 9 – maniez, note 1, p.15 ] l’une des pistes explorées, s’oriente vers la personnalisation de l’accès aux informations recherchées. s’appuyer sur le profil des utilisateurs pour améliorer la pertinence des résultats obtenus et « l’orientation de l’usager vers la bonne ressource informationnelle », voila le nouveau défi posé aux éditeurs !! [73-dalbin], c’est dans ce contexte que les langages classificatoires semblent aujourd’hui revenir sur le devant de la scène. révélatrice de l’intérêt, mais aussi du «flou» qui entoure ces notions dans l’esprit des professionnels, on constate depuis quelques années, une forte augmentation des articles consacrés aux taxinomies, ontologies et topic dans la presse anglo-saxonne spécialisée
  • 31. À CÔTÉ DES OUTILS DITS TRADITIONNELS, DEWEY, RAMEAU, L’ÉMERGENCE DE CONFIGURATIONS D’INDEXATION LIÉES AUX FORMAT DU NET • Folksonomies • Ontologies • Taxonimies • SKOS : Simple Knowledge Organization System • NKOS : Networked Knowledge Organization Systems…
  • 33.
  • 34. EXTRAIT DE LA CONCLUSION : l’apprentissage de la gestion des taxonomies pour éviter un sentiment de désarroi informatif au milieu d’une information devenue labyrinthique, faute d’indexation structurée
  • 35. • Dans ce contexte, il n’est peut-être pas inutile de se pencher sur ces instruments dont les définitions ne sont pas toujours très claires et qui suscitent régulièrement la perplexité des professionnels de l’information-documentation. « Quelle est la différence entre taxonomie et ontologie ? », s’interrogeait récemment un internaute sur Yahoo ! Answers [11][11]http:// uk. answers. yahoo. com/ question/ index? qid=…. Doit-on voir dans l’essor récent de ces outils un nouveau péril pour les langages documentaires et les pratiques de traitement intellectuel de l’information qu’ils sous-tendent ? Ne s’agit-il que d’un cas de « réinvention de la roue » par des informaticiens néophytes et ignorants des techniques documentaires ? • 32Nous laisserons de côté le phénomène de l’indexation sociale et des folksonomies, qui est abordé dans un autre article de cette livraison de Documentaliste – Sciences de l’information [12][12]Voir pages 58 et suivantes., pour tenter de cerner les notions de taxonomie d’abord, puis d’ontologie
  • 36. QUELQUES REPÈRES SUR L’ÉTAT DE LA RÉFLEXION AU SUJET DES LANGAGES DOCUMENTAIRES • Les langages documentaires : Naissance - Conception Évolutions • Enracinement dans les pratiques et les milieux traditionnels • La phase internet : Espoirs – L’enthousiasme des possible – Un bilan en forme de déception face à la réalité documentaire • La recherche du langage documentaire parfait • Langages contrôlés contre langage libre • Taxonomies et ontologies : diversification ou rupture ? • Flou terminologique
  • 37. TAXONOMIES • 33L’emploi du terme taxonomie ou taxinomie (les deux formes sont à notre avis équivalentes) dans le contexte des langages documentaires est relativement peu attesté dans la littérature publiée, mais est davantage le fait de praticiens ou d’industriels. Alan Gilchrist [18] en relève cinq significations distinctes dans le domaine de la gestion des connaissances, qui correspondent à des objets s’étageant des systèmes de classification utilisés par les répertoires de sites web à des « thésaurus enrichis », de structure plus complexe. Cet inventaire ne permet guère de se faire une idée précise de ce que recouvre le terme. Les définitions que l’on peut glaner ici ou là ne sont pas plus éclairantes. • 34Dans leur Thésauroglossaire [14], Danièle Dégez et Dominique Ménillet font de taxonomie un terme spécifique de langage hiérarchisé, mais un synonyme de systématique, et en donnent comme définition « classification des formes vivantes ». • 35Jacques Maniez écrit quant à lui [31] : « La taxinomie est, au sens général, la science des classifications, mais on nomme aussi taxinomies les classifications de structure monohiérarchique. » • 36Dans le lexique qu’elle propose en ligne [13][13]www. lingway. com/ fr/ h2. htm, la société Lingway donne la définition suivante : « Réseau sémantique dans lequel la seule relation est la relation hiérarchique. »
  • 38. ONTOLOGIES • De la théorie à l’ingénierie ontologique • 42Rappelons tout d’abord que l’ontologie est la branche de la philosophie qui s’intéresse à la notion d’existence, aux catégories fondamentales de l’existant, et qui étudie les propriétés générales de l’être. • 43L’idée de s’appuyer sur une approche ontologique pour fonder une démarche de représentation des connaissances est relativement ancienne. Barry Smith et Christopher Welty [42] datent du début des années quatre-vingt les réflexions concluant à la nécessité de cette approche. Nicola Guarino [22] développe et argumente par la suite cette idée, et défend le rôle en ingénierie des connaissances d’une ontologie chargée des problèmes de représentation, aux côtés de l’épistémologie davantage occupée de problèmes de raisonnement. • 44Bien que ces développements théoriques soient parfois contestés (voir, par exemple, l’argumentation de Jean Robillard [38] ou celle de Marcia Bates [4]), on est rapidement passé de la théorie à la pratique, et de l’ontologie, au singulier – discipline philosophique, aux ontologies, au pluriel – objets techniques. On a baptisé ontologies des ressources de natures diverses utilisées dans des contextes comme l’intelligence artificielle, l’ingénierie linguistique ou la gestion des connaissances, voire conçues sans visée applicative
  • 39.
  • 40. ONTOLOGIES ET LANGAGES DOCUMENTAIRES • 59Nous avons vu plus haut que les ontologies étaient parfois considérées comme incluant les langages documentaires et les taxonomies : « Ontologies on the Web range from large taxonomies categorizing Web sites (such as on Yahoo!) to categorizations of products for sale and their features. [25][25]« Les ontologies sur le Web s’étagent des grandes taxonomies… » [36] • 60Plus rarement, le rapport d’inclusion est vu en sens inverse, et l’on fait des ontologies une sorte de langage documentaire, dans un mouvement d’annexion qui n’est pas toujours argumenté. Michèle Hudon, par exemple, écrit [27] : « Au fil des ans se sont développés des langages documentaires de type catégoriel ou classificatoire (schémas de classification, taxinomies, ontologies) et des langages de type combinatoire (répertoires de vedettes matière, thésaurus, listes de mots clés contrôlés). » • 61Ces assimilations peuvent s’expliquer par une certaine homologie fonctionnelle entre ontologies et langages documentaires. Dans la vision du web sémantique, les ontologies doivent servir de cadre de contrôle et de référence pour l’expression des métadonnées et leur interprétation par des applications « intelligentes ». Elles jouent donc dans ce contexte un rôle similaire à celui des langages documentaires dans les systèmes d’information bibliographiques.
  • 41. SYSTÈMES D’ORGANISATION DES CONNAISSANCES • 64À côté des langages documentaires classiques, toujours bien enracinés, d’autres cadres de référence pour l’indexation et les métadonnées prennent donc place aujourd’hui. Nous avons vu qu’une certaine confusion terminologique règne autour de ces nouveaux instruments. Elle résulte en partie du défaut d’un terme générique qui engloberait à la fois les langages documentaires, traditionnels ou atypiques, leurs déclinaisons actuelles, et divers objets ayant en commun l’ambition de capturer et d’articuler les éléments terminologiques et/ou conceptuels d’un ou de plusieurs domaines de connaissance ou d’activité. • 65Le terme système d’organisation des connaissances pourrait jouer ce rôle. D’après Gail Hodge [26], il a été proposé pour la première fois en 1998, lors du lancement du groupe de travail NKOS (Networked Knowledge Organization Systems).
  • 42. • Pour l’auteure citée, ce terme inclut les listes de termes (listes d’autorité, glossaires, dictionnaires), les schémas de classement (classifications, plans de classement et taxonomies) et les réseaux de concepts (thésaurus, réseaux sémantiques, ontologies). Le World Wide Web Consortium (W3C), au moment d’élaborer la recommandation SKOS (Simple Knowledge Organization Systems) sur le format d’encodage et le modèle de représentation de ces systèmes [27][27]Voir page 75., utilise également l’appellation schémas de concepts (concept schemes) [33]. Cette recommandation concerne les thésaurus, listes de vedettes matière, terminologies, glossaires, taxonomies, schémas de classification « et autres formes de vocabulaires contrôlés » mais n’englobe pas explicitement les ontologies, ce qui est compréhensible puisque ces dernières font par ailleurs l’objet d’une part importante des activités de réflexion et de standardisation du consortium.
  • 43. Taxonomie numérique : une définition En systématique, la taxonomie numérique est un système de classification des espèces utilisant des méthodes numériques appliquées aux caractères phénotypiques pour constituer les taxons1. Son but est de créer une taxonomie en utilisant des algorithmes et des méthodes numériques comme le partitionnement de données plutôt qu'une évaluation subjective des caractères phénotypiques. Le concept a été inventé par Robert R. Sokal (en) et Peter H. A. Sneath (en) à partir de 19632,3. Ces auteurs divisent leur champ de recherche en phénétique, où les classifications sont basés sur des similarités globales entre taxons, et cladistique, où les classifications sont basées sur un arbre phylogénétique qui reconstruit l'histoire évolutive du taxon. Bien que la taxonomie numérique ait été conçue pour être une méthode objective, dans les faits, les choix des caractères et l'importance plus ou moins grande donnée à tel ou tel caractère, sont influencés par les informations disponibles et les centres d'intérêt scientifiques de l'expérimentateur. Néanmoins, l'introduction d'étapes explicites pour la création de dendrogrammes et de cladogrammes, basées sur des méthodes numériques et non sur une synthèse subjective des données, a constitué un pas vers l'objectivité. Cf. wikipédia
  • 44. Voir wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Taxonomie
  • 46. Kerdelhué, G. (2007). Utilisation du thésaurus MeSH dans le site CISMeF. Documentaliste-Sciences de l'Information, vol. 44,(1), 29-29. doi:10.3917/docsi.441.0029. Créé en 1995, le site CISMeF – Catalogue et Index des Sites Médicaux Francophones – recense et décrit plus de vingt-trois mille sites et documents présents sur la Toile dans le domaine de la santé. Ce catalogue se caractérise par sa ligne éditoriale et par des descriptions documentaires précises. Celles-ci s’appuient sur le thésaurus MeSH – Medical Subjects Headings –, produit par la National Library of Medicine américaine (NLM) et utilisé pour le catalogage d’ouvrages et la description des millions d’articles de la base de données Medline Pourquoi utiliser le thésaurus MeSH dans CISMeF ? 2C’est, tout d’abord, un outil d’une très grande richesse : il comprend plus de vingt-trois mille descripteurs organisés en seize arborescences et onze niveaux hiérarchiques. Un ensemble de mots outils appelés qualificatifs permet d’affiner le sens de chaque descripteur. Ce sont donc des dizaines de milliers de concepts qui peuvent être exprimés en langage contrôlé. 3C’est aussi un outil international, aujourd’hui traduit en français par l’Institut national de la recherche médicale (INSERM) et dans près de vingt autres langues. 4Enfin, la mise à jour annuelle de ce thésaurus témoigne de sa vivacité et de son adéquation au vocabulaire médical réel. 5Cet outil complexe mais précis pour la description documentaire est également un atout pour la recherche d’information. Il permet deux accès « classiques » au
  • 47. http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=DOCSI_446_0385 Journée d’étude ADBS : Optimiser l’accès à l’information, une opportunité pour les langages documentaires ? Bruno Menon LE PROGRAMME DE CETTE JOURNÉE VISAIT À PROPOSER DES ÉLÉMENTS DE réflexion et de décision quant au(x) rôle(s) des vocabulaires contrôlés au sein des dispositifs d’accès à l’information. Ces rôles sont à repenser – renouveler – rénover, indiquait Sylvie Cabral, du cabinet Ourouk, en fonction de ce qu’il est possible aujourd’hui de savoir des habitudes et des attentes des utilisateurs de ces dispositifs. La réalité multidimensionnelle des pratiques 2Que sait-on, justement, des utilisateurs et de leurs pratiques de recherche d’informations ? Majid Ihadjadene, de l’Université Paris-10, a proposé une synthèse très structurée et très informée des différentes études d’usage récentes menées à propos des moteurs de recherche. Au plan socio-économique général, ces études font état d’une utilisation croissante des moteurs qui, pour ce qui est des usages d’Internet, vient juste après celle du courrier électronique. Ces travaux montrent aussi que les utilisateurs restent en principe fidèles à un ou deux moteurs, et ont tendance à faire confiance aux résultats qu’ils fournissent ; peu au fait des modèles d’affaires sous-jacents aux moteurs de recherche, ils ne font guère de différence, parmi ces résultats, entre information et publicité.
  • 48. https://shareslides.org/philosophy-of-money.html?utm_source=conception-d-une-ontologie-a-partir-d-un- thesaurus-specialise-dans-le-domaine-de-l-archeologie-et-des-sciences-de-l-antiquite Conception d’une ontologie à partir d’un thésaurus spécialisé dans le domaine de l’ archéologie et des sciences de l’Antiquité Loraine Marcheix Les volumes d’information disponibles ne cessent de croître, les supports d’inscription ne se résument plus à la simple feuille de papier ; les moyens de communiquer ces informations ont considérablement évolué et se sont diversifiés. Face à cette réalité, il est donc normal que les métiers, et par là-même les pratiques, des professionnels de l’information changent et que ces derniers tentent de nouvelles expériences : la création d’ontologies en est une démonstration. De prime abord, la frontière entre thésaurus – ensemble de termes normalisés fondé sur une structuration hiérarchisée et où les termes sont organisés de manière conceptuelle et reliés entre eux par des relations sémantiques et ontologie – conceptualisation organisée en vue d’aboutir à un objet formel, où les relations entre les concepts sont sémantiques mais formalisées – semble très mince. En effet, sans entrer dans les détails nous pouvons dire dans un premier temps que tous les deux sont des ressources terminologiques construites dans différents domaines de la connaissance, basées sur des relations à forte dominance hiérarchique et conçues comme un réseau sémantique
  • 49. • BOULERIE Florence, Les Lumières françaises ou l’obsession des systèmes, s.l., Hermann, 2017. • BOULOGNE Arlette, « L’usage des références et des notices bibliographiques : historique et pratiques actuelles », Documentaliste-Sciences de l’Information, 2002, vol. 39, no 4-5, p. 174-180. • CORDIER Anne et LIQUÈTE Vincent, « Circulation sociale des discours utopistes technologiques de la performance : Le cas des systèmes de recherche d’information », Revue internationale d’intelligence économique, 2014, vol. 6, no 2, p. 75-87. • EL HADDADI Anass, DOUSSET Bernard, BERRADA Ilham et KASSOU Ismail, Construction d’une ontologie de domaine fondée sur le text mining, http://lodel.irevues.inist.fr/isj/index.php?id=201, consulté le 15 • novembre 2021. • LIQUÈTE Vincent et KOVACS Susan, « La lutte des classements. Introduction générale », Hermès, La Revue, 2013, vol. 66, no 2, p. 9-15. POUR EN SAVOIR PLUS - BIBLIOGRAPHIE
  • 50. • Maniez Jacques, Actualité des langages documentaires [Texte imprimé] : les fondements théoriques de la recherche d’information, s.l.,ADBS éd. (coll. « Collection Sciences de l’information »), 2002. • Maniez Jacques et Maniez Dominique, Concevoir l’index d’un livre [Texte imprimé] : histoire, actualité, perspectives, s.l.,ADBS éd. (coll. « Sciences et techniques de l’information »), 2009. • Marcerou-Ramel Nathalie, Les métiers des bibliothèques, Paris, Éditions du Cercle de la Librairie (coll. « Bibliothèques »), 2017, 212 p. • Marcheix Loraine, Conception d’une ontologie à partir d’un thésaurus spécialisé dans le domaine de l’archéologie et des sciences de l’Antiquité, Université Paris 8, s.l., 2008. • Menon Bruno, « Les langages documentaires », Documentaliste-Sciences de l’Information, 2007, vol. 44, no 1, p. 18-28. • Targat Gaelle Le, « Langages classificatoires et recherche d’information sur les portails d’entreprise: quels apports pour les utilisateurs? Ex: Les taxinomies du portail Intralignes d’Air France. », 2005, p. 169. «
  • 51. • Bibliothèque d’Alexandrie » dansWikipédia, s.l., 2021. • Langages documentaires | ADBS, https://www.adbs.fr/langages-documentaires#_S, consulté le 15 novembre 2021 • WELTY Christopher et IDE Nancy, « Using the Right Tools: Enhancing Retrieval from Marked- up Documents », Computers & the Humanities.Apr1999,Vol. 33 Issue 1/2, p59. 26p. • GRIFFON N., ROLLIN L., SCHUERS M., DOUZE L., DELERUE D., DUTOIT D., DAHAMNA B., KERDELHUÉ G., GROSJEAN J., GEHANNO J. F. et DARMONI S. J., « LiSSa, Littérature Scientifique en Santé : une base de données bibliographique en français », Pratique Neurologique - FMC, 1 décembre 2017, vol. 8, no 4, p. 240-247.