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Chaire MISManagement des innovations Sociales
Une aventure collaborative
Impact social
INNOVATION
CO-CRÉATION
Communauté
Business modelPartenariat
ManagementCo-design
Création
de Valeur
partagée
Humain
SENS
INTRODUCTION
Le management des Innovations Sociales, qu’est ce que
c’est?C’estsouventlaquestionentendueàlacréationdela
première chaire de l’Iéseg en 2010. De l’entrepreneuriat
social ? De la RSE ? De l’innovation dans des entreprises
sociales ? Un peu de tout ça et plus encore…
Comprendre les leviers managériaux permettant de créer
à la fois plus de valeur et de l’impact social : tels étaient les
défis de la chaire MIS en partenariat avec Société Géné-
rale et Adecco. Et les défis étaient nombreux tant ces le-
viers restaient à explorer au sein des grandes entreprises.
Au détour des expérimentations et des recherches, ce sil-
lon a permis d’éclairer plusieurs éléments : pour changer
les entreprises afin d’encourager l’impact social au sein de
l’activité, il faut convaincre et fédérer à tous les niveaux.
Pour alimenter l’intrapreneuriat social, il est aussi néces-
saire de se tourner vers l’extérieur, aussi bien pour coor-
donner les ressources que pour impulser une dynamique
nécessaire. Pour construire de la valeur partagée, il est
nécessaire de développer des partenariats (convergents)
et de la co-construction avec tout type d’acteurs de l’éco-
système : des entreprises sociales, des entreprises clas-
siques, des ONG, des pouvoirs publics… qui se rejoignent
autant par les limites de leurs ressources que la volonté
d’agir efficacement.
Le point commun : l’envie d’agir et le sens de la coopération.
Alimenter et construire une communauté, au sens premier
du terme : un groupe de personnes qui partagent quelque
chose. Dans l’espace-temps actuel, le défi s’est révélé à la
fois l’objectif et le moyen. En ce sens, il semblait intéres-
sant, au fil de ces trois ans, de proposer un ensemble de
portraits, reflets des aventures collaboratives et de leur
impact social et humain. Ce livret nous semble le bon outil
pour découvrir, comprendre, participer le sens même de la
Chaire : un miroir imparfait mais riche de sa communauté.
Le Collectif de la chaire
LIVES
CRÉENSO
LIVES - CRÉENSO 
Expérience pédagogique croisée
étudiants-entrepreneurs sociaux
Première expérimentation à la croisée de la recherche
appliquée et pédagogique, les LIVES sont des aventures
collaboratives d’apprentissage croisé (living incubators
ventures between entrepreneurs, students, managers and
local communities).
Dans le sillage du prix CREENSO lancée par la fondation
IMMOCHAN, LIVES CREENSO est basé sur l’accom-
pagnement pendant une année des dix jeunes créateurs
lauréats CREENSO par dix étudiants IÉSEG de Master.
Impliqué dans la vie de l’entrepreneur, l’étudiant est en
posture privilégiée d’observation-action. Compétences,
échanges, vécu, interactions sont des facteurs clés.
Chaque tandem étudiant / créateur est parrainé par un
diplômé IÉSEG expérimenté et suivi par un professeur.
Les 10 étudiants sélectionnés bénéficient tout au long de
l’année d’une formation en coaching, networking et sur
l’entrepreneuriat Social.
INTERVIEW de MATTHIEU HUMEZ,
co-fondateur d’envies d’ici.com
Entrepreneur participant à Lives Créenso 2011-12
En résumé, « LIVES Créenso » pour vous ?
Ce type de mécénat de compétences me paraît très intéressant. Cela renforce les liens entre
entreprises et écoles/étudiants, ce qui est essentiel. Il serait intéressant de prolonger cette expé-
rience par des témoignages afin de diffuser les modes de pensées. On pourrait aussi imaginer des
apports complémentaires autour de brainstorming de solutions. Les étudiants sont encore à
l’école, mais ils offrent un décentrage intéressant. Par exemple sur les techniques de vente, ils
ont encore la fraîcheur et peuvent offrir une vision différente de celle des seniors un peu plus
« formatés ». Cela est un vrai plus.
Quelles étaient vos attentes au niveau de la partie mécénat ?
Notre plus grande attente se situait au niveau commercial : mon associé et moi ne sommes pas
nécessairement des commerciaux dans l’âme. Par conséquent, une telle opportunité s’est révélée
être très intéressante pour nous.
Comment s’est déroulée la relation avec le mécène/étudiant(e) ?
C’est un apport très intéressant. Malheureusement, on n’a pas toujours le temps de bien opti-
miser la participation d’Angèle. On ne trouve pas toujours le temps de lui offrir des tâches à sa
mesure ou de tenir suffisamment compte de ses propositions. Nous sommes pris dans la gestion
du quotidien et cela peut freiner son apport ou tout au moins retarder la mise en place de ses
propositions.
« Les étudiants offrent un décentrage intéressant. »
INTERVIEW d’Angèle DESREUMAUX,
Étudiante participant à LIVES Créenso 2011-12
Accompagnatrice du projet «envies d’ici.com»
Quels sont les points positifs qui ressortent de l’expérience LIVES Creenso ?
C’est un projet ambitieux pour les étudiants : on est au coeur de l’entreprise, cela produit une
expérience de terrain très enrichissante. C’est essentiel en école de commerce.
Quelles sont vos attentes personnelles vis-à-vis d’un programme comme LIVES  ?
Mon projet tourne autour de l’entrepreneuriat. C’est donc une expérience intéressante de
toucher à l’entrepreneuriat en étant « décentré ».
Peut-on accompagner un entrepreneur quand on est étudiant ?
On a un regard extérieur, générationnel, qui peut être utile. Après la formation de conseil peut
aussi être complémentaire pour nous aider à être plus utile.
LIVES Creenso sensibilise les étudiants au développement durable et à la nécessité de conduite
du changement. On est intégré à la fois au coeur d’un projet économique et d’un projet sociétal.
Est-ce que vous le recommanderiez aux autres étudiants ?
Je le conseille fortement. C’est d’abord une expérience concrète avec des problématiques réelles.
Cela change des autres formats pédagogiques. Et cela touche aussi au changement de société, ce
qui est une plus-value indéniable.
« On est au coeur de l’entreprise, on a un regard extérieur,
générationnel, qui peut être utile. »
Acteurs de la 2e année du programme Créenso , Florianne, Thibaud et
Florent, reviennent sur leur accompagnement 2012-13.
Florianne Litierre
Accompagnatrice des Jardins de Cocagne de la Haute-Borne
« Les Jardins de Cocagne » a pour objet de réinsérer des personnes en difficulté socio-
professionnelle par l’activité  professionnelle et éducative. Par ailleurs, le Jardin a pour
objectif de respecter l’environnement et de favoriser le lien social en proposant des
circuits courts. Mes contributions ont été tout d’abord de réaliser un benchmarking sur
l’ensemble des offres locales et régionales afin d’affiner la stratégie commerciale de l’organi-
sation de son futur projet. D’un point de vue plus opérationnel, j’ai contribué à l’optimisation
des outils de contrôle. Moi qui suis issu d’une formation d’audit contrôle de gestion, cela m’a
permis d’avoir une vision différente de l’entrepreneuriat social.
Thibaud Leblanc
Accompagnateur de « 64 »
« 64 » est un concept store de commerce équitable créé en partenariat avec « Souris Verte »,
« AGG » et « ADM » dans une logique de magasin multimarques équitables. Le grand défi était
d’accroire le taux de fréquentation et d’étoffer la marque. On a donc défini une stratégie marke-
ting répartie sur tous les acteurs du « 64 ». Cette mission m’a donné de l’entrepreneuriat social
une vision d’un monde de passionnés qui cherchent à mettre des valeurs dans le quotidien de
leur activité. Et m’a poussé à les accompagner voire à les imiter.
Florent Sese
Accompagnateur de « Tourist Services »
« Tourist Services » est entièrement dédié aux personnes âgées et en situation de handicap pour
favoriser l’accès à la culture. L’association offre des transports, des accompagnements et des
séjours culturels. J’ai été conquis par la qualité d’offre et la recherche d’innovation perma-
nente. Tourist Services est jeune et a besoin de construire des coopérations : nous nous sommes
efforcés de développer des partenariats privilégiés avec des acteurs publics et privés. Nous avons
également travaillé à développer des tableaux de bord à son image afin d’intégrer les informa-
tions à son fonctionnement. Enfin, nous avons réfléchi de manière collaborative aux meilleures
façons d’organiser l’association dans la durée, afin de pérenniser l’organisation de passionnés
qui cherchent à contribuer significativement à la société.
COMMUNAUTÉ
SOCIAL CREATORS
Énergies étudiantes 
Au cœur de nouvelles pratiques et de nouvelles façons de
s’organiser, le management des Innovations Sociales nécessite
par définition d’agréger des énergies sur des univers différents,
des sujets transverses et des projets multiples.
Dans une optique de recherche pédagogique, le parti-pris fut
d’amener les étudiants à collaborer au delà des logiques de
cours, de mémoires, de parcours institutionnel et de valoriser
les plus actifs dans leur démarche.
Dans un premier temps, trois impulsions furent données :
• donner des prix à des projets étudiants ayant contribué de
manière remarquable à l’innovation sociale
• décerner un label aux étudiants s’étant particulièrement
impliqués dans leur cursus à l’innovation sociale
• développer une communauté de bonnes pratiques, d’informa-
tions dédiées pour mieux identifier les bons profils sur projets
spécifiques
Une bonne manière de décloisonner et de donner corps à un
esprit collaboratif tout en ouvrant la possibilité à de nouvelles
expériences.
A l’automne 2012, les prix Société Générale-Adecco récompensent les
« social creators » étudiants qui ont développé les projets Innovation
Sociale les plus intéressants et impactants. Capucine Breban, une des
lauréates, explique comment son implication s’est développé au fur et à
mesure du développement des projets.
Quelle est l’origine du projet Coachange ?
Le social impact m’a toujours intéressée mais c’est au sein de mon école l’IÉSEG, School of
Management, que j’ai développé cet intérêt. Pour Coachange, l’idée nous est venue simplement.
Nous nous sommes posés deux questions, qu’est-ce qui dans le monde d’aujourd’hui ne va pas
bien et auquel des étudiants en école de commerce pourraient apporter une plus-value ? Notre
campus parisien est situé à La Défense, dans le quartier d’affaires le plus grand de l’Union
Européenne. Les personnes sans emploi ont accès à de nombreuses formations mais les ateliers
proposés sont souvent dans le même registre : étude de CV, entretien etc.
Nous avons voulu proposer des ateliers différents qui ne se concentrent pas sur l’objectif de
retrouver un travail mais sur la reprise de confiance en soi. C’est souvent ce qui manque aux
demandeurs d’emploi car leur situation, voire la manière dont ils ont perdu leur emploi, leur
donne l’impression de perdre la face. Ce qui a été le plus plaisant, c’est le résultat de notre
travail. Tous les remerciements et les témoignages des participants qui nous ont tous dit s’être
sentis plus à l’aise en entretien après. De plus, sur le long terme, six d’entre eux ont retrouvé
un travail !
« Nous avons travaillé sur la reprise de confiance en soi. »
Miléna AIME fait partie des étudiants investis dans le social
impact au sein de l’Iéseg. En bon ambassadeur « Social creator », elle se
projette déjà dans l’entrepreneuriat social.
Quelle est l’origine de votre intérêt pour des projets à Social Impact ?
Mon intérêt pour des projets à Social Impact doit remonter à ma rencontre avec la communauté
de Plan International à Piura, Pérou. J’ai été profondément touchée par la rencontre de ces
familles, des organisateurs de projets, la découverte des nombreux champs d’action possibles
afin d’améliorer le quotidien de ces personnes,…
Comment voyez-vous votre projet professionnel au regard de ces évolutions de société
?
J’essaye de m’inspirer des expériences réussies concernant des projets à impact social,
des business models innovants, des idées qui me viennent en tête quand je lis, quand je regarde
un film ou un documentaire, afin de construire mon projet professionnel.
J’aimerais pouvoir monter une entreprise sociale avec une amie de l’IESEG, avec qui je
partage les mêmes valeurs. Je pense que l’idée est de créer des chaînes de valeurs hybrides
où des institutions privées, publiques et/ou les ONG travaillent ensemble. Ces situations
« gagnant-gagnant » améliorent ainsi à la fois l’économie et  la communauté.
« J’ai été profondément touchée par la découverte
des nombreux champs d’action possibles. »
Raphael Amzallag fait partie des étudiants primés par les prix
de la Chaire MIS, au titre du projet Handylink, forum dédié à l’inser-
tion professionnelle des handicapés. Au delà du projet, Raphael a été
aussi en 2012 vice-président de la Junior Entreprise.
Quelle est l’origine de votre intérêt pour les projets à impact social ?
J’ai toujours été très sensible à ces projets : éduqué dans une école internationale, j’ai été
sensibilisé à la lutte contre le racisme. J’ai agi au sein de l’Armée du Salut. C’est pour cela que
j’en ai parlé naturellement aux camarades qui étaient intéressés par la même démarche.
C’est quoi votre vision de l’entrepreneuriat ?
Entreprendre c’est mettre en adéquation ces rêves avec la réalité du marché. C’est ce qu’on a
essayé de développer avec Handylink. Ce qui nous semblait le plus innovant, c’était le principe
d’un forum pour l’insertion professionnelle des handicapés.
Je pense que les gens se rendent compte qu’il y a un vrai problème social, qu’on peut
connecter au monde de l’entreprise. Et cela peut être effectué sans trop de risque. La
question est « Est-ce qu’on fait plus que la norme demandée ? Est-ce qu’on est proactif ? ».
Le niveau d’exigence a augmenté.
Dansvotreparcoursétudiant,quellessontlesattentesd’interactionsaveclemonde
professionnel ?
Le prix Social Creators est vraiment le type d’initiative utile pour développer la fibre sociale
des étudiants. Aujourd’hui, il existe un manque de conscience sociale des étudiants, ce qui est
normal. Quand on sort du bac, on ne pense pas pouvoir monter un projet comme Handilink.
Pourtant si j’avais eu l’équipe et si j’avais cru en moi, j’aurai pu faire cela dès la première année.
Il manque peut être un peu de coercition pour pousser les élèves à prendre leur envol et à faire
parti des associations. Il y a plein de gens qui pourraient s’impliquer et qui sont demandeurs.
« Entreprendre c’est mettre en adéquation
ses rêves avec la réalité du marché. »
Jacques Angot, titulaire de la Chaire MIS présente le label Sense
Manager qui récompense les étudiants s’étant particulièrement
investi dans l’innovation sociale pendant leur cursus.
Pourquoi un label Sense Manager ?
Le monde économique nécessite de plus en plus des profils originaux et investis dans la société.
Au-delà de la performance et la réussite de leur cursus planifié, le label désire donner une recon-
naissance à des étudiants s’engageant dans des innovations sociales réfléchies et pérennes.
Que signifie t-il ?
Il s’agit d’une légitimation par une communauté connaissant le sens de l’engagement. Nous
avons donc la volonté de parrainer des profils pour leur début de carrière professionnelle. Il
signifie une validation d’éléments clés pour tout acteur amené à avoir des responsabilités :
valeurs, visions et réalisations concrètes. Celle-ci est effectuée par un jury composé de profes-
sionnels et d’experts de l’innovation sociale en entreprise.
Comment peut-il servir les étudiants ?
L’engagement est par nature volontaire. Il s’agit d’une démarche de la part de l’étudiant(e) pour
échanger sur ses réalisations, défendre sa notion de l’engagement, irriguer un jury de pratiques
nouvelles. Il/elle bénéficie en échange de retours d’expérience, d’une perspective critique et de
conseils avisés et parrainés pour son développement professionnel.
« Un label pour les experts du nouveau monde. »
Grégoire d’Olce fait partie des étudiants distingués par le label
SenseManager2012. Il a également été «team leader» de l’association
ENACTUS IESEG en 2011-12.
Pourquoi participer à une association comme ENACTUS, très orientée « impact social »  ?
Être membre de cette association m’apporte beaucoup, tant d’un point de vue professionnel
que personnel. Nous entretenons des relations fortes avec le monde de l’entreprise, entre-
prises qui reconnaissent le travail réalisé par les Enacteurs. Nos actions étant tournées vers des
populations dans le besoin : jeunesse défavorisée, chômeurs de longue durée et personnes en
situation d’handicap, nous travaillons tous ensemble pour créer un monde meilleur.
Cette volonté de créer des échanges inter-promotions au sein de l’association a pour but de pé-
renniser les actions de celle-ci. La pérennité des associations telle que la nôtre est un enjeu
important et non négligeable.
Comment la création de valeur sociale (étendue, partagée) vous paraît-elle
importante en tant que futur professionnel ?
Notre école nous forme à devenir des managers responsables. Qu’est-ce qu’un manager
responsable aujourd’hui selon les étudiants ? C’est une personne qui saura faire tourner
son entreprise en tant que bon père de famille, et qui saura parallèlement créer de la
valeur sociale en plus de la valeur monétaire. Il est plus que nécessaire aujourd’hui de
rééquilibrer la balance, et c’est aux futurs managers que nous sommes de rétablir un
certain ordre dans l’économie. Cela passe notamment par la création de valeur sociale.
De grandes structures travaillent déjà là-dessus, mais c’est à nous acteurs du changement et
futurs managers de faire la différence demain quand nous arriverons sur le marché du travail.
« C’est à nous, acteurs du changement
et futurs managers, de faire la différence. »
Audrey Bandinifait partie des étudiants qui ont reçu en 2013
le label Sense Manager qui récompensent les parcours investis dans
l’innovation et l’engagement social.
Quelle est votre définition d’un sense manager?
Selon moi un sense manager est une personne qui agit au nom de l’éthique sociétale. En effet,
un sense manager doit savoir recréer un lien social parfois disparu entre différentes parties
de la population grâce à ses idées innovantes et pérennes. Son but est selon moi de répondre à
des problèmes sociétaux, encore insatisfaits aujourd’hui. C’est un manager qui s’impose pour
faire découvrir ses idées, que ce soit par la création de nouveaux business models ou par de
l’innovation apportée au sein des entreprises déjà existantes. On le constate notamment par
le développement de l’intrapreneuriat social, qui vient renforcer la responsabilité sociétale
des entreprises, au profit du domaine social et environnemental. Un sense manager parvient
à communiquer sa volonté de changement, tout en motivant l’intégralité de son écosystème
à suivre cette direction. Enfin, il permet à sa communauté d’atteindre un équilibre social, en
responsabilisant chacun de ses membres à se respecter et travailler sur la réussite de l’innovation.
Quels sont les principaux défis (gap de valeur, injustices) qui vous paraissent
essentiels à relever dans les années qui viennent en tant que sense manager ?
Les principaux défis qui me paraissent essentiels sont l’intégration des personnes handicapées
et exclues du système, l’insertion par l’activité économique ainsi que la diffusion de l’éco-
nomie sociale et du développement durable. De nombreuses injustices perdurent encore
aujourd’hui et je crois sincèrement que les nouveaux business models développés permettront
à long terme de répondre à une demande croissante, renforcée par la crise. Les entreprises
sociales sont souvent de petites structures encore inconnues par la majorité de la population
qui pourtant embauchent une plus grande variété de personnes. De plus, par leurs actions,
elles contribuent à un impact local fort.
« Un sense manager doit savoir recréer un lien social parfois disparu
grâce à ses idées innovantes et pérennes. »
Maylis Portman a été diplômée de l’Iéseg en mai 2013 et s’est vue
remettre le label Sense Manager. En vraie Social Creator, elle met en
2013 son parcours au service d’Ashoka en tant que Chargée pro-
gramme Impact sur la zone France, Belgique et Suisse.
Votre cursus comporte plusieurs étapes marquant ton engagement qui ont amené votre
reconnaissance en tant que sense manager. Y a-t-il un parcours particulier à construire
au fur et à mesure pour se construire en tant que «Social Creator» ?
Je ne pense pas s’il y ait un parcours spécifique à emprunter pour évoluer comme Social Creator.
Être social Creator, c’est avant tout avancer en restant fidèle à ses valeurs et convictions.
C’est en ce sens qu’un fonctionnement en écosystème est primordial, et une communauté
créative s’intègre dans cette logique. Une communauté créative peut être une source de dialo-
gues, de discussions et de réflexions communes, mais également d’échange de bonnes pratiques,
de conseils et de retours d’expériences, pour faciliter le travail d’ensemble et de chacun. Il est
important de ne pas oublier ce deuxième aspect pour que cette communauté soit vive et active :
pour ses membres, qui y verront un réel apport et par ses membres, motivés à participer et
s’investir en voyant leurs contributions utiles et partagées.
Quelle est ta vision personnelle de ce que doit être une communauté créative ?
Il faut troquer la logique de compétition, encore bien trop souvent présente, pour celle de la
collaboration et de la cocréation. Mes premières expériences professionnelles m’ont permis de
travailler à des niveaux différents d’une chaine d’acteurs très divers unis autour de la même
volonté de concrétiser des projets ayant vocation à répondre à un enjeu sociétal majeur.
Cela m’a permis d’éprouver la nécessité de travailler de cœur avec l’ensemble des acteurs du
système, qui ne se limitent pas aux entrepreneurs et aux parties prenantes proches de leur
projet. Cela s’étend des entreprises et organismes privées aux pouvoirs publics en passant par
les académiques et les acteurs locaux : chacun, en respectant sa spécificité, apporte une valeur
ajoutée propre et indispensable pour plus d’impact social et la réussite de projets innovants
améliorant le vivre ensemble.
« Une communauté créative est une source de dialogues et de retours d’expériences
pour faciliter le travail d’ensemble et de chacun. »
Nicolas Messio, ancien de l’Iéseg, administrateur du groupe SOS,
parrain Label Sense Manager 2013
Après 10 ans d’expérience dans l’impact social, comment voyez-vous les défis à venir
en terme de business ? Et d’impact social ?
On observe aujourd’hui un changement d’échelle spectaculaire des initiatives d’impact social.
Autrefois cantonné à des petits projets entrepreneuriaux isolés, le monde de l’impact social
se connecte. Le défi est maintenant de faire le lien entre ces initiatives élargies et le monde
économique traditionnel.
Que pensez-vous de la nouvelle génération représentée par le label Sense Manager ?
Quels sont ses enjeux en terme d’action ?
Le label Sense Manager permet de récompenser des initiatives pleines d’enthousiasme et
d’optimisme. Les enjeux pour les étudiants - décideurs économiques de demain sont énormes.
Intégrer la responsabilité sociale que chacun d’entre eux et d’entre nous a vis-à-vis de ses
contemporains permet d’élargir le champ des possibles auprès d’individus en quête de sens,
particulièrement dans un univers professionnel où ils manquent parfois de repère.
Que signifie pour vous une communauté de « Social Creator » ? En quoi, votre contribution
rejoint-elle vos aspirations ?
Trouver le bon équilibre entre une activité économique performante et un impact social positif
sur toute la chaîne de valeur est une aspiration profonde des citoyens. L’enjeu est de taille car le
monde en mutation ne trouvera écho que s’il intègre ces dimensions de justice. L’impact social
permet de démultiplier l’efficacité d’un modèle économique en s’emparant des problématiques
sociales et environnementales et en insufflant une vague positive et optimiste sur le monde
économique. Qui n’y aspirerait pas ?
« Le défi est maintenant de faire le lien entre ces initiatives d’impact social
et le monde économique traditionnel. »
«Imaginative Business
For People»
LIVING LAB
IB4P - LIVING LAB 
Après un an et demi d’existence, le collectif de la Chaire MIS
décidait d’organiser sur les deux campus Iéseg (Lille et Paris)
un living lab sur une journée, dédié à l’Innovation Sociale et
aux nouveaux business models.
L’obectif : sensibiliser à ces nouveaux enjeux de valeur parta-
gée mais surtout faire se rencontrer les acteurs de tout bord,
étudiants (déjà impliqués ou neophytes), entrepreneurs sociaux,
managers RSE, expert de l’Innovation Sociale, acteurs publics
ou institutionnels, militant du collaborative… Afin d’échanger,
débattre, irriguer. En résumé, catalyser les energies, exposer les
pistes d’actions et et démarrer de nouvelles aventures collabo-
ratives.
Stéphanie SCHMIDT, Director Hybrid Value Chain Europe d’Ashoka
L’Innovation Sociale dans les écoles de commerce est clairement un sujet d’avenir. On a besoin
d’étudiants qui vont être formés à ces réflexions, qu’ils rentrent dans le monde de l’entreprise
ou de l’associatif. Il existe aujourd’hui de nombreuses possibilités de repenser les métiers clas-
siques de l’entreprise : marketing, achat, recherche/développement dans une perspective de
création de valeur économique et de manière sociale.
Aujourd’hui, il existe beaucoup d’enthousiasme des étudiants au sujet des entreprises sociales
et ces élèves questionnent les rôles qu’ils peuvent avoir dans une perspective d’entreprise
renouvelée. Pour accompagner ces mutations d’entreprise, on a besoin d’étudiants qui vont
participer à cette réflexion et on a besoin d’écoles de commerce comme l’IESEG pour pousser
cette réflexion.
« Les élèves questionnent les rôles qu’ils peuvent avoir
dans une perspective d’entreprise renouvelée. »
David GIFFARD, Directeur du développement au groupe SOS
On parle souvent de co-construction : dans cette optique, une initiative comme la journée
IB4P est positive. Elle va permettre à des acteurs comme le groupe SOS qui ont longtemps
travaillé sur des logiques de réparation à passer à des logiques de transformation.
Par ailleurs, il est nécessaire que les écoles prennent le «leadership» pour ouvrir les publics à
ces problématiques d’impact social et de business innovants.
Enfin, ce type de démarche est une vraie chance pour les étudiants qui ont la possibilité de
s’ouvrir à d’autres formes d’entrepreneuriat. Aujourd’hui, il faut aller plus loin pour que cela
rentre dans les cursus traditionnels.
« Une vraie chance pour s’ouvrir à d’autres formes d’entrepreneuriat. »
Sandrine Argentel (Société Générale), partenaire de la Chaire
MIS, est à l’initiative de la Journée Imaginative Business For People
organisée le 25 octobre 2012 sur les campus Iéseg Lille et Paris.
Le champ des Innovations Sociales est très diversifié. Le but de cette journée IB4P était déjà
d’expliquer la complexité de l’Innovation Sociale et de présenter aux étudiants des incarna-
tions concrètes (professionnels, projets) de leurs cours théoriques sur le sujet.
Ensuite, le fait d’inviter des partenaires, qui ont en leur sein des initiatives d’Innovations
Sociales, de les amener à partager leurs expériences, de répondre aux questions des étudiants
a permis de concrétiser la logique d’allers et retours entre l’école et le monde de l’entreprise,
souhaitée au sein de la Chaire.
Cette journée a pu être un rendez-vous fort, où tous types d’acteurs ont pu se rencontrer,
échanger sur leurs pratiques, aborder des problématiques, être récompensés (que ce soit en
tant que professionnel ou en tant qu’étudiants). Le but était aussi de permettre de créer des
vocations ou en tout cas des intérêts à travailler sur ces sujets passionnants.
« Un rendez-vous fort, où tous types d’acteurs ont pu se rencontrer
pour concrétiser la logique d’allers et retours entre l’école
et le monde de l’entreprise. »
Christophe Catoir, Adecco, partenaire de la Chaire MIS, est à l’ini-
tiative de la Journée Imaginative Business For People organisée le 25
octobre 2012 sur les campus Iéseg Lille et Paris.
Cette journée s’inscrit dans une collaboration qui existe depuis plusieurs années, qui a pris
la forme d’une Chaire de management des Innovations Sociales notamment. Mais elle s’inscrit
aussi dans l’idée de mise en commun d’initiatives d’étudiants ou de collaborateurs pour trouver
de nouvelles solutions. De manière générale comme dans le cadre particulier de notre activité,
qui consiste à faciliter l’insertion sur le marché du travail.
Quand on travaille sur le marché de l’emploi, l’objectif est de savoir comment on peut à la fois,
présider à l’intérêt général sur le marché du travail, et à la fois faire tourner une entreprise qui
a une valeur économique. De fait, les partenariats entre acteurs différents se multiplient car la
collaboration permet de créer davantage de valeur que quand les acteurs vivent séparément
sur leurs territoires.
« La collaboration permet de créer davantage de valeur
que quand les acteurs vivent séparément sur leurs territoires. »
Milena Aimé,
Étudiante ambassadeur
C’est toujours intéressant de venir dans les grandes écoles où les publics ne sont pas
nécessairement confrontés à ces sujets. Les problématiques d’innovation sociale et de business
models innovants ne sont pas toujours bien diffusés. Personnellement, je sors de ce type de
formations et je me suis retrouvé démuni quand je suis arrivé sur le marché du travail. C’est
important de revenir dans des écoles présenter des projets innovants, porteurs de sens et de
perspectives intéressantes pour l’économie.
L’innovation sociale passe par la création de services qui permettent de mettre en contact
des gens qui n’auraient pas eu l’occasion de se rencontrer. La forme est aussi importante :
l’open source et l’open data ouvrent la voie de la monétisation mais aussi une fenêtre vers des
perspectives différentes.
« Ce qu’on fait doit avoir du sens. »
Pierre Martin,
Labelisé Sense Manager 2012
Ce type de journée est particulièrement stimulante. La richesse des intervenants au cœur
même du campus permet de nous ouvrir vers des sujets, des réflexions incroyablement riches
en terme de complexité, de perspectives, de sens. On a la possibilité d’avoir accès à des débats
d’une qualité remarquable mais de pouvoir échanger aussi sur nos projets, notre questionne-
ment ainsi que sur l’évolution des enjeux socio-économiques et socio-professionnels. Et c’est
un sujet important pour une partie de notre génération. Aujourd’hui, on est capable de donner
beaucoup d’énergie pour une cause. Mais l’objectif final ce n’est pas d’obtenir de l’argent, c’est
d’avoir du sens. Ce qu’on fait, doit avoir du sens.
Clément Delangue,
Co-fondateur d’Unishared, participant
à la journée IB4P
Ce genre de journée est passionnante pour présenter notre projet d’innovation pédagogique,
de social learning. D’abord pour échanger avec les étudiants qui sont concernés par le projet
mais aussi sur le sens même de notre projet. L’innovation pour qu’elle est un impact, il faut
qu’elle soit acceptée par les utilisateurs. Il n’y a pas de meilleur moyen qu’elle ait un sens, donc
qu’elle soit sociale.
Mathieu Lagache,
Chargé de développement Groupe Vitamine T
Le groupe Vitamine T n’est pas un groupe comme les autres : depuis 1978, le groupe mène une
activité authentiquement économique. Néanmoins, sa vocation est sociale puisque sa mission
est de remettre à l’emploi des personnes en difficulté sociale et professionnelle. Les partenariats
avec des entreprises classiques sont pour nous très importants. D’abord, l’issue naturelle de nos
salariés dans leur parcours est l’entreprise classique. Ensuite, on cherche souvent à défricher un
filière comme la croissance verte. Il est important alors de s’appuyer sur une expertise métier,
d’acteur de référence.
Il y a beaucoup d’initiatives de ce type, nous sommes dans un mouvement de fond important.
Edwin Mootoosamy,
co-fondateur de Ouishare, communauté dédiée à la consommation
collaborative
C’est toujours intéressant de venir dans les grandes écoles où les publics ne sont pas nécessai-
rement confrontés à ces sujets. Les problématiques d’innovation sociale et de business models
innovants ne sont pas toujours bien diffusés. Personnellement, je sors de ce type de formations
et je me suis retrouvé démuni quand je suis arrivé sur le marché du travail. C’est important
de revenir dans des écoles présenter des projets innovants, porteurs de sens et de perspectives
intéressantes pour l’économie.
L’innovation sociale passe par la création de services qui permettent de mettre en contact des
gens qui n’auraient pas eu l’occasion de se rencontrer. La forme est aussi importante : l’open
source et l’open data ouvrent la voie de la monétisation mais aussi une fenêtre vers des pers-
pectives différentes.
« Si demain des entrepreneurs n’incluent pas une vision sociétale
à l’intérieur de leur business, il n’y aura pas de business. »
Adrien Aumont,
co-fondateur de la plateforme de co-financement Kiss- KissBankBank
Il est toujours intéressant d’échanger et de repartir avec des tas d’idées : on apprend des
étudiants, on apprend des gens qui sont autour de nous, et si on peut transmettre en plus, on
est ravi.
Il est incontournable pour les étudiants de s’intéresser à l’Innovation Sociale : si demain des
entrepreneurs n’incluent pas une vision sociétale à l’intérieur de leur business, il n’y aura pas
de business. C’est l’avantage de ce genre d’évènement de le rappeler.
Olivier DUBOSC,
Directeur des Services aux Entreprises et de l’Animation du Territoire,
DEFACTO
Cette journée constitue le point de départ de la prise en compte de l’innovation sociale par
le premier quartier d’affaires européen. Bien sûr, beaucoup d’actions sont déjà engagées.
Mais cette journée sera l’occasion de faire un état des lieux, de faire connaître au plus grand
nombre les actions en cours et de tracer des perspectives pour renforcer encore davantage les
dynamiques déjà à l’œuvre dans ce domaine. DEFACTO s’est associée dès le début à cette
initiative et nous y participerons afin d’expliquer pourquoi l’innovation sociale est un axe de
développement non seulement des entreprises et des salariés mais aussi du territoire dans son
entier. Notre mission est tout à la fois de répondre aux attentes des utilisateurs du site, de leur
proposer des services innovants et de promouvoir le territoire. Comme l’innovation sociale
constitue un axe de développement de plus en plus important au sein des entreprises de La
Défense, DEFACTO se doit d’accompagner le plus efficacement possible cette dynamique et de
la faire connaître au-delà de ses frontières.
« Créer des interactions entre acteurs très différents pour proposer
de nouvelles réponses à des besoins sociaux »
Christian SCHACH-CHALARD,
Responsable de la Mission Innovation et Ingénierie Sociale de la RATP
Aujourd’hui, l’Innovation Sociale à la RATP consiste à créer des interactions entre acteurs très
différents pour proposer de nouvelles réponses à des besoins sociaux (sous forme de services par
exemple). Au cours de cette journée, le témoignage de mes pairs a été très enrichissant (Société
Générale, Adecco, GDF Suez…). Cette interaction m’a donné beaucoup d’idées et j’ai alerté ma
direction sur la dynamique en cours. C’est intéressant que l’IESEG anime une chaire et un club
think tank qui permet d’échanger sur des projets qu’on mène différemment et qui donc amène de
nouvelles idées afin d’avancer ensemble.
Claude ROCHE,
Titulaire de la Chaire en Management de l’Innovation, ISEN
L’enjeu de participer à cette journée c’est de nourrir les échanges sur la logique de coopération
et de partenariats. L’importance de cette coopération n’est plus à démontrer. L’enjeu est le
comment faire ? Sur notre chaire, on travaille sur le co-design : comment construire ensemble
une ou plusieurs solutions en mobilisant l’ensemble des compétences, et non pas uniquement
les personnes. D’où le travail sur le rapprochement de la vision du problème.
LEARNING HUB
Imaginative campus
+ Colearning
LEARNING HUB
IMAGINATIVE CAMPUS + COLEARNING 
Le propre de l’Innovation Sociale est de chercher à créer un
mieux-être et une démarche inclusive chez les publics concernés.
Dans une démarche de co-design, la Chaire a travaillé avec
Ashoka sur la plateforme de e-learning concernant la chaine de
valeur hybride. Par ailleurs, les étudiants de « creating shared
value » ont challengé les étudiants de « decisions & leadership »
sur leur capacité à rendre leur campus inspirant. Le tout avec un
budget nul et le respect de la culture de l’école. En résumé, créer
de l’inspiration sur leur propre cadre d’études.
Afin de mixer le virtuel et le présentiel, le premier challenge
« Imaginative Campus » s’est déroulé du 6 au 27 novembre
2012 avec trois semaines pour produire des idées et un plan
d’actions. Au cœur de l’approche : un dialogue permanent avec
les parties prenantes concernées (enseignants, administration,
élèves, partenaires...) et une créativité au service de nouveaux
usages possibles. La démarche a été évaluée par les étudiants
de « Creating shared value » et un jury de professionnels afin de
démultiplier les angles de critique et la capacité de fertilisation.
Au final : deux grands prix, quatre coups de cœur et des projets
à implémenter sur les deux campus pour maintenir, en fil rouge,
une dynamique permanente d’innovation.
Orphée Sadegh fait partie du groupe « Have you met project »,
lauréat sur le campus Paris. Investie dans le social impact, elle a
également réalisé un mémoire sur les partenariats grandes entre-
prises et entrepreneurs sociaux.
Qu’est-ce qu’a représenté l’aventure pédagogique «Imaginatif campus» (en particulier
au coeur du cours  cette «décision et le leadership») ?
Imaginatif campus était une aventure qui m’a permis de finir l’année en beauté : prendre du
recul par rapport à la vie sur le campus, imaginer une solution et surtout gérer un projet en
équipe et ainsi voir s’appliquer sur le terrain les différentes méthodes de leadership vues dans
le cours « Decision & Leadership ». Cette expérience pédagogique fut, selon moi, extrêmement
enrichissante et « challenging » puisqu’il y avait de réelles réflexions personnelles et de réels
enjeux derrière ce cours. Quel genre de leader je veux devenir ? Est-ce que finalement je veux
vraiment être un leader ? Quels sont les enjeux qui ont une valeur à mes yeux ? etc.
Quelles sont vos attentes à l’égard nouvelles façons d’apprendre?
Mes attentes face à ces nouvelles façons d’apprendre sont :
• Une certaine flexibilité dans l’apprentissage, à savoir gérer son agenda et progresser à son
rythme.
• L’échange d’informations et d’expériences.
• L’utilisation de nombreux supports qu’ils s’agissent de support pédagogique ou que ceux
soient des films ou des articles qui dynamisent le cours et qui rappellent qu’il s’agit d’un sujet
d’actualité.
• Une mise en situation permettant une application réelle de la théorie.
En quoi selon vous l’innovation pédagogique rejoint elle l’innovation sociale ?
L’innovation pédagogique rejoint l’innovation sociale dans le sens où elle pousse  à réfléchir
hors des sentiers battus en adoptant des approches originales. L’innovation pédagogique revoit
également les relations entre élèves et professeurs et les méthodologies en place afin d’apporter de
nouvelles solutions et un meilleur apprentissage aux étudiants.
« L’innovation pédagogique rejoint l’innovation sociale
dans le sens où elle pousse à réfléchir en adoptant
des approches originales. »
Manon Vacher a vu son groupe récompensé « Coup de coeur -Lille
» 2012 pour le projet « Expressive Campus ». Elle donne sa vision de
l’expérience « Learning Hub ».
Qu’est-ce que vous pensez de l’idée du challenge «Imaginative Campus» dans le cadre
de ce cours ?
Le cours de « Décision et leadership » met en évidence les compétences requises pour être un
bon leader. Nous nous sommes concentrés sur le fait que la créativité et la gestion participative
sont essentielles aujourd’hui.
L’esprit d’équipe était aussi très présent. Le fait d’être un bon leader, c’est aussi être capable de
transmettre ses compétences aux autres. Le défi était particulièrement approprié dans ce cours.
Parce que nous avons pu appréhender comment apprivoiser ces compétences et comment les
appliquer dans la réalité.
De plus, j’ai vraiment apprécié le fait que nous travaillions sur le sujet de notre campus au
quotidien.
Quel a été le plus grand défi ?
Essayer d’être dans la tête de tout le monde (élèves, enseignants, administration) pour créer le
projet le plus fédérateur et impliquant.
Que voulez-vous retenir sur votre expérience Imaginative campus ?
L’importance de la créativité en relation avec les contraintes du quotidien. J’ai également
apprécié comment construire un projet ambitieux sans moyens spécifiques.
Notre projet a été récompensé en tant que « coup de coeur ». Nous étions très heureux et très
fiers, parce que nous avons cru en notre projet. Et il est important, de croire en ce que nous
construisons.
Ce genre de cours est beaucoup plus pédagogique que les cours classiques, car le format nous
engage davantage : nous participons, nous apprenons de l’expérience. Nous explorons ce que
nous devons apprendre, en particulier sur le sens du leadership.
« Nous explorons ce que nous devons apprendre. »
FERTILISATION CROISÉE
CODESIGN
Enactus IÉSEG
FERTILISATION CROISÉE
CODESIGN/ENACTUS IESEG  
Au cœur du management des Innovations Sociales, il y a la
nécessité de créer de la rencontre et de l’initiative. Dans la
foulée de la journée IB4P, Enactus IÉSEG et la Chaire MIS ont
donc décidé de développer les aventures collaboratives « en fil
rouge ». Objectif : créer de l’empowerement chez les étudiants
et irriguer des projets de partenaires.
« Makers Inside » sont des sessions, nées de ce besoin, et sont
organisées tous les deux mois pour stimuler la collaboration
entre étudiants et acteurs de l’innovation sociale.
Le premier atelier s’est déroulé en novembre 2012 et répondant
à la demande de Fanélie Delaporte et Nicolas Le Berre, fonda-
teurs de New Cityzens, acteurs de promotion des initiatives
citoyennes porteuses de solutions pour mieux vivre ensemble
dans les villes.
Partant du constat que le voyage solidaire ou « autrement » est
un catalyseur d’échanges pour impliquer les jeunes étudiants
dans l’Innovation Sociale, Enactus Iéseg et la Chaire MIS ont
proposé à vingt étudiants de rencontrer Fanélie et Nicolas
autour de leur projet.
Avec pour enjeu de comprendre la nature des acteurs qui
agissent de manière créative et responsable et échanger avec eux
afin de voir comment se nourrir mutuellement.
Valentine Ribassin, présidente d’Enactus Iéseg 2012-13 et
Benjamin Rombaut, team leader,en charge des Makers Inside
présentent le codesign entre leur association et la Chaire MIS.
Comment est né le co-design Enactus Iéseg - Chaire MIS ?
Le partenariat entre la Chaire MIS et Enactus IÉSEG est né d’un besoin réciproque, et
du souhait commun d’organiser des évènements conjointement. Ce partenariat nous
permet à nous, Enactus IÉSEG, d’avoir une crédibilité en plus lors des évènements organisés
et de bénéficier des compétences et de l’expérience des membres de la Chaire MIS. Quant à la
Chaire MIS, ce partenariat avec une association étudiante leur permet un contact plus proche
et direct avec les autres étudiants de l’école.
Quelle est la particularité des Makers Inside ? Leur plus value essentielle ?
Ces ateliers sont là pour montrer aux étudiants qu’ils sont acteurs du changement et
qu’ils peuvent en devenir le moteur. La plus value essentielle des Makers inside est la
participation active des personnes présentes. Grâce au format qui se distingue des conférences
habituelles où l’interaction et le partage ne sont pas toujours faciles, les Makers Inside sont au
contraire inscrits dans une démarche de contribution des étudiants. Bien souvent, à la suite de
ces sessions créatives les retours des participants se concentrent sur le fait que les échangent
sont très enrichissants et constructifs, non seulement pour les étudiants mais aussi pour les
intervenants.
Qu’est ce que ces formats expérimentent de particulier ?
Ces formats, expérimentent une nouvelle forme d’implication des étudiants. Ils ne sont plus
seulement participants mais deviennent réellement des acteurs. Dans un premier temps, l’in-
tervenant leur fournit les bases et les moyens afin de travailler autour d’un thème ou d’une
problématique. Par la suite, ils sont mis à contribution afin de construire ces sessions créa-
tives, construire une réflexion autour d’un sujet social et solidaire. Un point majeur que les
Makers Inside vont essayer de développer est l’implication à long terme des étudiants sur
les thèmes abordés. Dans ce sens ils ne seront plus seulement acteurs lors d’une conférence
mais bien des acteurs à long terme, impliqués sur une ou plusieurs thématiques qu’ils auront
l’opportunité de développer tout au long de leur parcours.
« Faire des étudiants des acteurs impliqués sur une thématique qu’ils auront
l’opportunité de développer tout au long de leur parcours. »
Fanélie Delaporte et Nicolas Le Berre sont les créateurs
du projet New Cityzens qui visent à sensibiliser les étudiants et les
élèves du secondaire sur les énergies d’entrepreneurs sociaux aidant
à une ville plus durable. Ils ont participé à l’atelier Makers Inside
autour du « voyager autrement ».
Quelle a été l’origine de votre participation au dispositif Makers Inside ? Quelles ont été
vos motivations ?
Avant l’expérience « Makers Inside », nous avions eu l’occasion d’intervenir à l’IESEG dans
le cadre d’une conférence « TRAVEL 4 CHANGE » pendant laquelle nous avions présenté,
avec 3 autres initiatives de voyages solidaires, notre projet de reportages vidéos à la recherche
d’initiatives citoyennes pour une ville plus durable et plus solidaire.
L’interaction avec les étudiants avait été très bonne et nous avons eu la chance d’être recontac-
tés dans la foulée par Enactus Iéseg et la Chaire Management des Innovations Sociales pour
participer au 1er évènement « Makers Inside ». Cette intervention face à un groupe d’étudiants
plus restreint constituait pour nous une très belle opportunité. Il nous permettait une nouvelle
fois de partager notre expérience mais surtout d’interagir avec les étudiants et de les impliquer
dans nos réflexions.
Dans quelle mesure la logique de réflexion collaborative et de co-construction s’inscrit
elle au cœur du dispositif ? De votre activité ?
L’ADN de New CITYzens, c’est le partage d’histoires inspirantes pour donner envie aux jeunes
de s’impliquer en tant que citoyens. Le format proposé par « Makers Inside » permet de réaliser
ces deux choses : d’une part, une discussion autour des personnalités hors du commun que
nous avons pu rencontrer pour inspirer, mais aussi un passage à l’action en live avec la session
brainstorming et recommandations. Cette démarche les place tout de suite dans la situation
réelle de gestion et développement d’un projet. On est dans le vrai.
« Cette démarche les place tout de suite dans la situation réelle
de gestion et développement d’un projet. On est dans le vrai. »
Le premier Makers Inside a initié un fil rouge d’expérimentations :
après une première session créative, Mathilde Ben Ramdane, étu-
diante de Master, a choisi d’accompagner Fanélie Delaporte et Nicolas
Le Berre de New Cityzens pour son projet personnel. Elle a ensuite re-
trouvé les porteurs du projet au sein du cours « Creating Shared Value
» dans le cadre d’un challenge sur leur business model.
Comment avez-vous découvert le projet New Cityzens?
J’ai découvert le projet New Cityzens en Novembre 2012 lors d’une session organisée par
la Chaire MIS et Enactus. Je sortais alors d’une semaine de cours de Social Entrepreneurship
et le lien entre ce cours et le projet qui m’était alors présenté s’est tout de suite fait.
Pendant cette conférence de Novembre, le projet nous a été présenté et nous avons ensuite
réfléchi en petit groupe sur des problématiques auxquelles Nicolas et Fanélie étaient confrontés.
Nous nous sommes donc sentis utiles et concernés par le projet.
J’ai ensuite retrouvé ce projet que je suivais au travers du site internet dans le cadre de mon
cours Creating Shared Value. Il était alors question de travailler comme un consultant le ferait
par rapport à ce projet en suivant deux axes de développement.
Pouvez-vous nous parler du cours de Creating Shared Value qui a proposé le projet
New Cityzens. Quel est votre point de vue sur la logique de fil rouge et de fertilisation
croisée ?
Je trouve cette méthode de travail très intéressante. Pour Nicolas et Fanélie, le fait que des étu-
diants travaillent sur leur projet leur apporte un regard nouveau qui peut aboutir sur des idées
intéressantes. D’un autre côté, pour nous, étudiants, on dépasse le cadre du cas pratique puisque
l’on sait que le projet existe et nous sommes d’ailleurs en contact avec les responsables. Il est alors
très intéressant d’échanger (comme ce cours l’a proposé par Skype) afin de comprendre ce qui est
attendu et, encore une fois, on se sent concerné et pour m’a part ça a été un plaisir de m’investir
pour un projet responsable qui transmet des valeurs fortes.
Comment va évoluer dans les prochains mois ta relation avec le projet New Cityzens ?
Je fais une césure d’un an l’année prochaine, je pars à Madagascar et j’en profiterai donc pour
nouer des contacts des personnes investies dans l’entreprenariat social là-bas. Je leur transmet-
trai donc mon retour de cette expérience (vidéo, témoignage..). Et si l’opportunité se présente,
pourquoi pas faire un stage dans leur association.
« On dépasse le cadre du cas pratique puisque l’on sait que le projet existe
et nous sommes en contact avec les responsables. »
AGONOV
COLLECTIF D’INCUBATION
COLLECTIF D’INCUBATION
Pas d’innovation sans expérimentation. Agonov, le collectif
d’incubation de la Chaire MIS, a été initié pour accompagner
des organisations qui souhaitent développer l’innovation sociale
en leur sein. Que ce soit dans le cadre du développement
d’activité, d’un intrapreneur social (chômage, injustice, exclu-
sion ou discrimination) ou pour les managers d’organisation
qui souhaitent développer plus globalement la valeur de leur
organisation par l’innovation sociale. Avec l’ambition d’être
ouvert à tout type d’acteur, le collectif de la chaire a choisi
d’accompagner les initiatives pour pleinement jouer sa place
dans les écosystèmes en construction, que ce soit pour les
comprendre comme pour y contribuer.
Eric Danesse, directeur de l’innovation chez Vilogia, a initié le So-
cial Innovation Lab en partenariat avec la Chaire MIS de l’IÉSEG pour
travailler les axes de solutions autour du «mieux vivre ensemble ». Il
revient sur cette première phase de collaboration.
Comment est née la collaboration avec Iéseg et quelle est sa particularité ?
J’ai rencontré Jacques Angot lors d’une session d’admission à l’IÉSEG durant laquelle nous
étions dans le même jury. Nous avons échangé sur nos activités respectives et nous sommes
dits que nous avions forcément des choses à faire ensemble. Nous nous sommes revus avec des
membres de mon équipe et cela s’est confirmé et concrétisé avec la mise en place de l’incubateur
d’innovation sociale que nous avons monté ensemble. Cette collaboration est particulièrement
riche en ce qu’elle est très pratico-pratique et immédiatement opérationnelle.
Quels ont été les enjeux de l’atelier mené en partenariat avec la Chaire MIS ?
Dans notre mission de bailleur social, il nous revient de veiller au bien être de nos locataires
au sein des quartiers mais sans pour autant tomber dans l’assistanat qui est un écueil
fréquent dans nos métiers. l’IÉSEG nous a donné des outils et méthodes performants pour
co-construire un dispositif avec nos clients au bénéfice de la collectivité. Travailler ainsi avec
un tiers qui structure la démarche a permis à chacun de prendre toute la hauteur de vue néces-
saire pour avancer ensemble.
Dans quelle mesure, cela vous a donné satisfaction ?
Chacun chez Vilogia se félicite de ce partenariat car il s’est traduit par une dynamique très
concrète et riche de perspectives. En plus de nous accompagner dans la démarche en cours,
l’IÉSEG a en effet formé nos équipes aux méthodes employées ce qui nous permet de capitaliser
sur les résultats et d’inscrire le processus dans la durée.
« Co-construire un dispositif avec nos clients
au bénéfice de la collectivité. »
Prune Nercy est entrepreneure sociale, distinguée par le jury
CREENSO en 2011. Particulièrement investie dans le programme
LIVES Creenso, elle a participé à sa demande à la 2é année et a bé-
néficié lors d’un club MIS (professionnels des grandes entreprises)
d’une séance de créativité au service de son projet de centre de santé
citoyen.
Quelleaétél’originedevotreparticipationauclubMIS?Quellesontétévosmotivations ?
Je suis impliquée depuis plus de 3 ans dans le secteur de l’économie sociale et solidaire et sou-
haitais échanger, avec d’autres acteurs de l’ESS, sur mon projet de création d’un centre de santé
accessible à tous à La Plaine Saint-Denis. Cette participation au club MIS était aussi l’occasion
de prendre le temps de penser mon projet sous un angle spécifique et de le creuser avec des
personnes expérimentées mais non expertes du secteur Santé, ce qui apporte un regard neuf.
Comment votre participation s’articule t-elle ? Dans quelle mesure correspond t-elle à
votre réflexion sur votre activité ?
Le thème du club était l’animation de l’écosystème des parties prenantes, ce qui est particu-
lièrement intéressant dans le domaine de la Santé où les parties prenantes sont nombreuses
et avec des attentes parfois différentes. La participation des parties prenantes à l’élaboration
et l’évolution du projet de santé du centre me paraît indispensable, non seulement pour être
en phase avec les besoins des patients, mais aussi pour motiver les professionnels de santé qui
y travailleront.
Quels ont été les apports du Club : de manière générale, au niveau professionnel,
au niveau personnel…?
Le club MIS était aussi une étape dans une démarche collaborative puisqu’il a per-
mis d’échanger et de croiser les points de vue avec des acteurs de l’ESS. Le club a
aussi conforté ma conviction que les centres de santé permettent de répondre à
l’ensemble des attentes des parties prenantes.
« La participation des parties prenantes à l’élaboration et l’évolution
du projet de santé du centre me paraît indispensable. »
Jean-François Connan (Adecco) est membre du club MIS. En ex-
pert de l’innovation sociale et membre de plusieurs écosystèmes liés
à ce sujet, il partage son regard sur les dynamiques en cours.
Quelle a été l’origine de votre participation au club MIS ?
Au début il y a un lien entre personnes qui permettent d’impulser des projets. Les relations sont
au coeur des démarches de création de projet, qu’elles soient orientées business, innovation ou
réflexion.
Ensuite, cela a rencontré l’évolution de l’activité et de l’entreprise qui a voulu s’inscrire dans
une démarche d’ouverture et de co-construction. Recréons de l’inspiration au coeur du réseau.
Dans quelle mesure la logique de réflexion collaborative et de co-construction s’inscrit
elle au coeur de votre activité ? Quelle est son évolution selon vous ?
Je suis un convaincu du collaboratif. Adecco a la capacité à développer une branche diversité.
Le collaboratif avec des modèles économiques et visions différentes. On amène des prismes
différents, des compétences différentes. Cela ne se fait pas sans tension : cela pose par exemple
la question de l’intérêt pour chacun et l’intérêt partagé. Cela amène de la complexité juridique,
financière, en terme d’image. Mais c’est comme ça que les choses avancent dans l’innovation :
c’est comme ça qu’on a construit du handicap, de l’insertion.
Des secteurs comme le bâtiment sont en train d’apprendre cette logique de co-construction. Ils
apprennent petit à petit. On tend vers ça mais c’est pas naturel. Il faut des passeurs, des gens qui
en ont envie, qui sont capables de faire de l’assemblage.
« Il faut des passeurs, des gens qui en ont envie,
qui sont capables de faire de l’assemblage. »
CONCLUSION
Et ensuite ?
L’air du temps est à la liquidité aussi bien qu’à l’agi-
lité et s’oriente vers la production collaborative
au sein d’écosystèmes complexes. Dans cet envi-
ronnement, plusieurs types d’acteurs existent : les
impulseurs, les partenaires, les financeurs, les accompa-
gnateurs… Tous co-acteurs avec leur rôle et leur dyna-
mique respectives.
Leur présent est à la fois dans la recherche de ressources
aussi bien que dans celle d’impulsions.
Dans ce contexte, la valeur se situe plus que jamais dans la
dynamique de la communauté : que ce soit sa culture, ses
projets et leur progression mais aussi dans la catalyse et
la fertilisation de leurs interstices.
Ildevienteneffetessentieldetrouverdessynergiesgrâce
àlaconnaissancedutissucommededonnerdesenviesd’agir
ensemble. De développer le champ des compétences dis-
ponibles comme d’animer la communauté en irriguant sa
culture.
Lastructurationdel’innovationsocialenécessitedoncune
démultiplication des projets pour crédibiliser la démarche
mais aussi la création de passerelles et de connexions
fortes entre acteurs pour créer les conditions de leur pé-
rennisation.
La synergie au service de la création de valeur, de l’agilité,
de l’impact social. Au service du sens et de l’humain.
Une production
Conception/réalisation : Agence George Bailey

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Livret - Une aventure collaborative

  • 1. Chaire MISManagement des innovations Sociales Une aventure collaborative Impact social INNOVATION CO-CRÉATION Communauté Business modelPartenariat ManagementCo-design Création de Valeur partagée Humain SENS
  • 3. Le management des Innovations Sociales, qu’est ce que c’est?C’estsouventlaquestionentendueàlacréationdela première chaire de l’Iéseg en 2010. De l’entrepreneuriat social ? De la RSE ? De l’innovation dans des entreprises sociales ? Un peu de tout ça et plus encore… Comprendre les leviers managériaux permettant de créer à la fois plus de valeur et de l’impact social : tels étaient les défis de la chaire MIS en partenariat avec Société Géné- rale et Adecco. Et les défis étaient nombreux tant ces le- viers restaient à explorer au sein des grandes entreprises. Au détour des expérimentations et des recherches, ce sil- lon a permis d’éclairer plusieurs éléments : pour changer les entreprises afin d’encourager l’impact social au sein de l’activité, il faut convaincre et fédérer à tous les niveaux. Pour alimenter l’intrapreneuriat social, il est aussi néces- saire de se tourner vers l’extérieur, aussi bien pour coor- donner les ressources que pour impulser une dynamique nécessaire. Pour construire de la valeur partagée, il est nécessaire de développer des partenariats (convergents) et de la co-construction avec tout type d’acteurs de l’éco- système : des entreprises sociales, des entreprises clas- siques, des ONG, des pouvoirs publics… qui se rejoignent autant par les limites de leurs ressources que la volonté d’agir efficacement. Le point commun : l’envie d’agir et le sens de la coopération. Alimenter et construire une communauté, au sens premier du terme : un groupe de personnes qui partagent quelque chose. Dans l’espace-temps actuel, le défi s’est révélé à la fois l’objectif et le moyen. En ce sens, il semblait intéres- sant, au fil de ces trois ans, de proposer un ensemble de portraits, reflets des aventures collaboratives et de leur impact social et humain. Ce livret nous semble le bon outil pour découvrir, comprendre, participer le sens même de la Chaire : un miroir imparfait mais riche de sa communauté. Le Collectif de la chaire
  • 5. LIVES - CRÉENSO  Expérience pédagogique croisée étudiants-entrepreneurs sociaux Première expérimentation à la croisée de la recherche appliquée et pédagogique, les LIVES sont des aventures collaboratives d’apprentissage croisé (living incubators ventures between entrepreneurs, students, managers and local communities). Dans le sillage du prix CREENSO lancée par la fondation IMMOCHAN, LIVES CREENSO est basé sur l’accom- pagnement pendant une année des dix jeunes créateurs lauréats CREENSO par dix étudiants IÉSEG de Master. Impliqué dans la vie de l’entrepreneur, l’étudiant est en posture privilégiée d’observation-action. Compétences, échanges, vécu, interactions sont des facteurs clés. Chaque tandem étudiant / créateur est parrainé par un diplômé IÉSEG expérimenté et suivi par un professeur. Les 10 étudiants sélectionnés bénéficient tout au long de l’année d’une formation en coaching, networking et sur l’entrepreneuriat Social.
  • 6. INTERVIEW de MATTHIEU HUMEZ, co-fondateur d’envies d’ici.com Entrepreneur participant à Lives Créenso 2011-12 En résumé, « LIVES Créenso » pour vous ? Ce type de mécénat de compétences me paraît très intéressant. Cela renforce les liens entre entreprises et écoles/étudiants, ce qui est essentiel. Il serait intéressant de prolonger cette expé- rience par des témoignages afin de diffuser les modes de pensées. On pourrait aussi imaginer des apports complémentaires autour de brainstorming de solutions. Les étudiants sont encore à l’école, mais ils offrent un décentrage intéressant. Par exemple sur les techniques de vente, ils ont encore la fraîcheur et peuvent offrir une vision différente de celle des seniors un peu plus « formatés ». Cela est un vrai plus. Quelles étaient vos attentes au niveau de la partie mécénat ? Notre plus grande attente se situait au niveau commercial : mon associé et moi ne sommes pas nécessairement des commerciaux dans l’âme. Par conséquent, une telle opportunité s’est révélée être très intéressante pour nous. Comment s’est déroulée la relation avec le mécène/étudiant(e) ? C’est un apport très intéressant. Malheureusement, on n’a pas toujours le temps de bien opti- miser la participation d’Angèle. On ne trouve pas toujours le temps de lui offrir des tâches à sa mesure ou de tenir suffisamment compte de ses propositions. Nous sommes pris dans la gestion du quotidien et cela peut freiner son apport ou tout au moins retarder la mise en place de ses propositions. « Les étudiants offrent un décentrage intéressant. »
  • 7. INTERVIEW d’Angèle DESREUMAUX, Étudiante participant à LIVES Créenso 2011-12 Accompagnatrice du projet «envies d’ici.com» Quels sont les points positifs qui ressortent de l’expérience LIVES Creenso ? C’est un projet ambitieux pour les étudiants : on est au coeur de l’entreprise, cela produit une expérience de terrain très enrichissante. C’est essentiel en école de commerce. Quelles sont vos attentes personnelles vis-à-vis d’un programme comme LIVES  ? Mon projet tourne autour de l’entrepreneuriat. C’est donc une expérience intéressante de toucher à l’entrepreneuriat en étant « décentré ». Peut-on accompagner un entrepreneur quand on est étudiant ? On a un regard extérieur, générationnel, qui peut être utile. Après la formation de conseil peut aussi être complémentaire pour nous aider à être plus utile. LIVES Creenso sensibilise les étudiants au développement durable et à la nécessité de conduite du changement. On est intégré à la fois au coeur d’un projet économique et d’un projet sociétal. Est-ce que vous le recommanderiez aux autres étudiants ? Je le conseille fortement. C’est d’abord une expérience concrète avec des problématiques réelles. Cela change des autres formats pédagogiques. Et cela touche aussi au changement de société, ce qui est une plus-value indéniable. « On est au coeur de l’entreprise, on a un regard extérieur, générationnel, qui peut être utile. »
  • 8. Acteurs de la 2e année du programme Créenso , Florianne, Thibaud et Florent, reviennent sur leur accompagnement 2012-13. Florianne Litierre Accompagnatrice des Jardins de Cocagne de la Haute-Borne « Les Jardins de Cocagne » a pour objet de réinsérer des personnes en difficulté socio- professionnelle par l’activité  professionnelle et éducative. Par ailleurs, le Jardin a pour objectif de respecter l’environnement et de favoriser le lien social en proposant des circuits courts. Mes contributions ont été tout d’abord de réaliser un benchmarking sur l’ensemble des offres locales et régionales afin d’affiner la stratégie commerciale de l’organi- sation de son futur projet. D’un point de vue plus opérationnel, j’ai contribué à l’optimisation des outils de contrôle. Moi qui suis issu d’une formation d’audit contrôle de gestion, cela m’a permis d’avoir une vision différente de l’entrepreneuriat social. Thibaud Leblanc Accompagnateur de « 64 » « 64 » est un concept store de commerce équitable créé en partenariat avec « Souris Verte », « AGG » et « ADM » dans une logique de magasin multimarques équitables. Le grand défi était d’accroire le taux de fréquentation et d’étoffer la marque. On a donc défini une stratégie marke- ting répartie sur tous les acteurs du « 64 ». Cette mission m’a donné de l’entrepreneuriat social une vision d’un monde de passionnés qui cherchent à mettre des valeurs dans le quotidien de leur activité. Et m’a poussé à les accompagner voire à les imiter. Florent Sese Accompagnateur de « Tourist Services » « Tourist Services » est entièrement dédié aux personnes âgées et en situation de handicap pour favoriser l’accès à la culture. L’association offre des transports, des accompagnements et des séjours culturels. J’ai été conquis par la qualité d’offre et la recherche d’innovation perma- nente. Tourist Services est jeune et a besoin de construire des coopérations : nous nous sommes efforcés de développer des partenariats privilégiés avec des acteurs publics et privés. Nous avons également travaillé à développer des tableaux de bord à son image afin d’intégrer les informa- tions à son fonctionnement. Enfin, nous avons réfléchi de manière collaborative aux meilleures façons d’organiser l’association dans la durée, afin de pérenniser l’organisation de passionnés qui cherchent à contribuer significativement à la société.
  • 10. Énergies étudiantes  Au cœur de nouvelles pratiques et de nouvelles façons de s’organiser, le management des Innovations Sociales nécessite par définition d’agréger des énergies sur des univers différents, des sujets transverses et des projets multiples. Dans une optique de recherche pédagogique, le parti-pris fut d’amener les étudiants à collaborer au delà des logiques de cours, de mémoires, de parcours institutionnel et de valoriser les plus actifs dans leur démarche. Dans un premier temps, trois impulsions furent données : • donner des prix à des projets étudiants ayant contribué de manière remarquable à l’innovation sociale • décerner un label aux étudiants s’étant particulièrement impliqués dans leur cursus à l’innovation sociale • développer une communauté de bonnes pratiques, d’informa- tions dédiées pour mieux identifier les bons profils sur projets spécifiques Une bonne manière de décloisonner et de donner corps à un esprit collaboratif tout en ouvrant la possibilité à de nouvelles expériences.
  • 11. A l’automne 2012, les prix Société Générale-Adecco récompensent les « social creators » étudiants qui ont développé les projets Innovation Sociale les plus intéressants et impactants. Capucine Breban, une des lauréates, explique comment son implication s’est développé au fur et à mesure du développement des projets. Quelle est l’origine du projet Coachange ? Le social impact m’a toujours intéressée mais c’est au sein de mon école l’IÉSEG, School of Management, que j’ai développé cet intérêt. Pour Coachange, l’idée nous est venue simplement. Nous nous sommes posés deux questions, qu’est-ce qui dans le monde d’aujourd’hui ne va pas bien et auquel des étudiants en école de commerce pourraient apporter une plus-value ? Notre campus parisien est situé à La Défense, dans le quartier d’affaires le plus grand de l’Union Européenne. Les personnes sans emploi ont accès à de nombreuses formations mais les ateliers proposés sont souvent dans le même registre : étude de CV, entretien etc. Nous avons voulu proposer des ateliers différents qui ne se concentrent pas sur l’objectif de retrouver un travail mais sur la reprise de confiance en soi. C’est souvent ce qui manque aux demandeurs d’emploi car leur situation, voire la manière dont ils ont perdu leur emploi, leur donne l’impression de perdre la face. Ce qui a été le plus plaisant, c’est le résultat de notre travail. Tous les remerciements et les témoignages des participants qui nous ont tous dit s’être sentis plus à l’aise en entretien après. De plus, sur le long terme, six d’entre eux ont retrouvé un travail ! « Nous avons travaillé sur la reprise de confiance en soi. »
  • 12. Miléna AIME fait partie des étudiants investis dans le social impact au sein de l’Iéseg. En bon ambassadeur « Social creator », elle se projette déjà dans l’entrepreneuriat social. Quelle est l’origine de votre intérêt pour des projets à Social Impact ? Mon intérêt pour des projets à Social Impact doit remonter à ma rencontre avec la communauté de Plan International à Piura, Pérou. J’ai été profondément touchée par la rencontre de ces familles, des organisateurs de projets, la découverte des nombreux champs d’action possibles afin d’améliorer le quotidien de ces personnes,… Comment voyez-vous votre projet professionnel au regard de ces évolutions de société ? J’essaye de m’inspirer des expériences réussies concernant des projets à impact social, des business models innovants, des idées qui me viennent en tête quand je lis, quand je regarde un film ou un documentaire, afin de construire mon projet professionnel. J’aimerais pouvoir monter une entreprise sociale avec une amie de l’IESEG, avec qui je partage les mêmes valeurs. Je pense que l’idée est de créer des chaînes de valeurs hybrides où des institutions privées, publiques et/ou les ONG travaillent ensemble. Ces situations « gagnant-gagnant » améliorent ainsi à la fois l’économie et  la communauté. « J’ai été profondément touchée par la découverte des nombreux champs d’action possibles. »
  • 13. Raphael Amzallag fait partie des étudiants primés par les prix de la Chaire MIS, au titre du projet Handylink, forum dédié à l’inser- tion professionnelle des handicapés. Au delà du projet, Raphael a été aussi en 2012 vice-président de la Junior Entreprise. Quelle est l’origine de votre intérêt pour les projets à impact social ? J’ai toujours été très sensible à ces projets : éduqué dans une école internationale, j’ai été sensibilisé à la lutte contre le racisme. J’ai agi au sein de l’Armée du Salut. C’est pour cela que j’en ai parlé naturellement aux camarades qui étaient intéressés par la même démarche. C’est quoi votre vision de l’entrepreneuriat ? Entreprendre c’est mettre en adéquation ces rêves avec la réalité du marché. C’est ce qu’on a essayé de développer avec Handylink. Ce qui nous semblait le plus innovant, c’était le principe d’un forum pour l’insertion professionnelle des handicapés. Je pense que les gens se rendent compte qu’il y a un vrai problème social, qu’on peut connecter au monde de l’entreprise. Et cela peut être effectué sans trop de risque. La question est « Est-ce qu’on fait plus que la norme demandée ? Est-ce qu’on est proactif ? ». Le niveau d’exigence a augmenté. Dansvotreparcoursétudiant,quellessontlesattentesd’interactionsaveclemonde professionnel ? Le prix Social Creators est vraiment le type d’initiative utile pour développer la fibre sociale des étudiants. Aujourd’hui, il existe un manque de conscience sociale des étudiants, ce qui est normal. Quand on sort du bac, on ne pense pas pouvoir monter un projet comme Handilink. Pourtant si j’avais eu l’équipe et si j’avais cru en moi, j’aurai pu faire cela dès la première année. Il manque peut être un peu de coercition pour pousser les élèves à prendre leur envol et à faire parti des associations. Il y a plein de gens qui pourraient s’impliquer et qui sont demandeurs. « Entreprendre c’est mettre en adéquation ses rêves avec la réalité du marché. »
  • 14. Jacques Angot, titulaire de la Chaire MIS présente le label Sense Manager qui récompense les étudiants s’étant particulièrement investi dans l’innovation sociale pendant leur cursus. Pourquoi un label Sense Manager ? Le monde économique nécessite de plus en plus des profils originaux et investis dans la société. Au-delà de la performance et la réussite de leur cursus planifié, le label désire donner une recon- naissance à des étudiants s’engageant dans des innovations sociales réfléchies et pérennes. Que signifie t-il ? Il s’agit d’une légitimation par une communauté connaissant le sens de l’engagement. Nous avons donc la volonté de parrainer des profils pour leur début de carrière professionnelle. Il signifie une validation d’éléments clés pour tout acteur amené à avoir des responsabilités : valeurs, visions et réalisations concrètes. Celle-ci est effectuée par un jury composé de profes- sionnels et d’experts de l’innovation sociale en entreprise. Comment peut-il servir les étudiants ? L’engagement est par nature volontaire. Il s’agit d’une démarche de la part de l’étudiant(e) pour échanger sur ses réalisations, défendre sa notion de l’engagement, irriguer un jury de pratiques nouvelles. Il/elle bénéficie en échange de retours d’expérience, d’une perspective critique et de conseils avisés et parrainés pour son développement professionnel. « Un label pour les experts du nouveau monde. »
  • 15. Grégoire d’Olce fait partie des étudiants distingués par le label SenseManager2012. Il a également été «team leader» de l’association ENACTUS IESEG en 2011-12. Pourquoi participer à une association comme ENACTUS, très orientée « impact social »  ? Être membre de cette association m’apporte beaucoup, tant d’un point de vue professionnel que personnel. Nous entretenons des relations fortes avec le monde de l’entreprise, entre- prises qui reconnaissent le travail réalisé par les Enacteurs. Nos actions étant tournées vers des populations dans le besoin : jeunesse défavorisée, chômeurs de longue durée et personnes en situation d’handicap, nous travaillons tous ensemble pour créer un monde meilleur. Cette volonté de créer des échanges inter-promotions au sein de l’association a pour but de pé- renniser les actions de celle-ci. La pérennité des associations telle que la nôtre est un enjeu important et non négligeable. Comment la création de valeur sociale (étendue, partagée) vous paraît-elle importante en tant que futur professionnel ? Notre école nous forme à devenir des managers responsables. Qu’est-ce qu’un manager responsable aujourd’hui selon les étudiants ? C’est une personne qui saura faire tourner son entreprise en tant que bon père de famille, et qui saura parallèlement créer de la valeur sociale en plus de la valeur monétaire. Il est plus que nécessaire aujourd’hui de rééquilibrer la balance, et c’est aux futurs managers que nous sommes de rétablir un certain ordre dans l’économie. Cela passe notamment par la création de valeur sociale. De grandes structures travaillent déjà là-dessus, mais c’est à nous acteurs du changement et futurs managers de faire la différence demain quand nous arriverons sur le marché du travail. « C’est à nous, acteurs du changement et futurs managers, de faire la différence. »
  • 16. Audrey Bandinifait partie des étudiants qui ont reçu en 2013 le label Sense Manager qui récompensent les parcours investis dans l’innovation et l’engagement social. Quelle est votre définition d’un sense manager? Selon moi un sense manager est une personne qui agit au nom de l’éthique sociétale. En effet, un sense manager doit savoir recréer un lien social parfois disparu entre différentes parties de la population grâce à ses idées innovantes et pérennes. Son but est selon moi de répondre à des problèmes sociétaux, encore insatisfaits aujourd’hui. C’est un manager qui s’impose pour faire découvrir ses idées, que ce soit par la création de nouveaux business models ou par de l’innovation apportée au sein des entreprises déjà existantes. On le constate notamment par le développement de l’intrapreneuriat social, qui vient renforcer la responsabilité sociétale des entreprises, au profit du domaine social et environnemental. Un sense manager parvient à communiquer sa volonté de changement, tout en motivant l’intégralité de son écosystème à suivre cette direction. Enfin, il permet à sa communauté d’atteindre un équilibre social, en responsabilisant chacun de ses membres à se respecter et travailler sur la réussite de l’innovation. Quels sont les principaux défis (gap de valeur, injustices) qui vous paraissent essentiels à relever dans les années qui viennent en tant que sense manager ? Les principaux défis qui me paraissent essentiels sont l’intégration des personnes handicapées et exclues du système, l’insertion par l’activité économique ainsi que la diffusion de l’éco- nomie sociale et du développement durable. De nombreuses injustices perdurent encore aujourd’hui et je crois sincèrement que les nouveaux business models développés permettront à long terme de répondre à une demande croissante, renforcée par la crise. Les entreprises sociales sont souvent de petites structures encore inconnues par la majorité de la population qui pourtant embauchent une plus grande variété de personnes. De plus, par leurs actions, elles contribuent à un impact local fort. « Un sense manager doit savoir recréer un lien social parfois disparu grâce à ses idées innovantes et pérennes. »
  • 17. Maylis Portman a été diplômée de l’Iéseg en mai 2013 et s’est vue remettre le label Sense Manager. En vraie Social Creator, elle met en 2013 son parcours au service d’Ashoka en tant que Chargée pro- gramme Impact sur la zone France, Belgique et Suisse. Votre cursus comporte plusieurs étapes marquant ton engagement qui ont amené votre reconnaissance en tant que sense manager. Y a-t-il un parcours particulier à construire au fur et à mesure pour se construire en tant que «Social Creator» ? Je ne pense pas s’il y ait un parcours spécifique à emprunter pour évoluer comme Social Creator. Être social Creator, c’est avant tout avancer en restant fidèle à ses valeurs et convictions. C’est en ce sens qu’un fonctionnement en écosystème est primordial, et une communauté créative s’intègre dans cette logique. Une communauté créative peut être une source de dialo- gues, de discussions et de réflexions communes, mais également d’échange de bonnes pratiques, de conseils et de retours d’expériences, pour faciliter le travail d’ensemble et de chacun. Il est important de ne pas oublier ce deuxième aspect pour que cette communauté soit vive et active : pour ses membres, qui y verront un réel apport et par ses membres, motivés à participer et s’investir en voyant leurs contributions utiles et partagées. Quelle est ta vision personnelle de ce que doit être une communauté créative ? Il faut troquer la logique de compétition, encore bien trop souvent présente, pour celle de la collaboration et de la cocréation. Mes premières expériences professionnelles m’ont permis de travailler à des niveaux différents d’une chaine d’acteurs très divers unis autour de la même volonté de concrétiser des projets ayant vocation à répondre à un enjeu sociétal majeur. Cela m’a permis d’éprouver la nécessité de travailler de cœur avec l’ensemble des acteurs du système, qui ne se limitent pas aux entrepreneurs et aux parties prenantes proches de leur projet. Cela s’étend des entreprises et organismes privées aux pouvoirs publics en passant par les académiques et les acteurs locaux : chacun, en respectant sa spécificité, apporte une valeur ajoutée propre et indispensable pour plus d’impact social et la réussite de projets innovants améliorant le vivre ensemble. « Une communauté créative est une source de dialogues et de retours d’expériences pour faciliter le travail d’ensemble et de chacun. »
  • 18. Nicolas Messio, ancien de l’Iéseg, administrateur du groupe SOS, parrain Label Sense Manager 2013 Après 10 ans d’expérience dans l’impact social, comment voyez-vous les défis à venir en terme de business ? Et d’impact social ? On observe aujourd’hui un changement d’échelle spectaculaire des initiatives d’impact social. Autrefois cantonné à des petits projets entrepreneuriaux isolés, le monde de l’impact social se connecte. Le défi est maintenant de faire le lien entre ces initiatives élargies et le monde économique traditionnel. Que pensez-vous de la nouvelle génération représentée par le label Sense Manager ? Quels sont ses enjeux en terme d’action ? Le label Sense Manager permet de récompenser des initiatives pleines d’enthousiasme et d’optimisme. Les enjeux pour les étudiants - décideurs économiques de demain sont énormes. Intégrer la responsabilité sociale que chacun d’entre eux et d’entre nous a vis-à-vis de ses contemporains permet d’élargir le champ des possibles auprès d’individus en quête de sens, particulièrement dans un univers professionnel où ils manquent parfois de repère. Que signifie pour vous une communauté de « Social Creator » ? En quoi, votre contribution rejoint-elle vos aspirations ? Trouver le bon équilibre entre une activité économique performante et un impact social positif sur toute la chaîne de valeur est une aspiration profonde des citoyens. L’enjeu est de taille car le monde en mutation ne trouvera écho que s’il intègre ces dimensions de justice. L’impact social permet de démultiplier l’efficacité d’un modèle économique en s’emparant des problématiques sociales et environnementales et en insufflant une vague positive et optimiste sur le monde économique. Qui n’y aspirerait pas ? « Le défi est maintenant de faire le lien entre ces initiatives d’impact social et le monde économique traditionnel. »
  • 20. IB4P - LIVING LAB  Après un an et demi d’existence, le collectif de la Chaire MIS décidait d’organiser sur les deux campus Iéseg (Lille et Paris) un living lab sur une journée, dédié à l’Innovation Sociale et aux nouveaux business models. L’obectif : sensibiliser à ces nouveaux enjeux de valeur parta- gée mais surtout faire se rencontrer les acteurs de tout bord, étudiants (déjà impliqués ou neophytes), entrepreneurs sociaux, managers RSE, expert de l’Innovation Sociale, acteurs publics ou institutionnels, militant du collaborative… Afin d’échanger, débattre, irriguer. En résumé, catalyser les energies, exposer les pistes d’actions et et démarrer de nouvelles aventures collabo- ratives.
  • 21. Stéphanie SCHMIDT, Director Hybrid Value Chain Europe d’Ashoka L’Innovation Sociale dans les écoles de commerce est clairement un sujet d’avenir. On a besoin d’étudiants qui vont être formés à ces réflexions, qu’ils rentrent dans le monde de l’entreprise ou de l’associatif. Il existe aujourd’hui de nombreuses possibilités de repenser les métiers clas- siques de l’entreprise : marketing, achat, recherche/développement dans une perspective de création de valeur économique et de manière sociale. Aujourd’hui, il existe beaucoup d’enthousiasme des étudiants au sujet des entreprises sociales et ces élèves questionnent les rôles qu’ils peuvent avoir dans une perspective d’entreprise renouvelée. Pour accompagner ces mutations d’entreprise, on a besoin d’étudiants qui vont participer à cette réflexion et on a besoin d’écoles de commerce comme l’IESEG pour pousser cette réflexion. « Les élèves questionnent les rôles qu’ils peuvent avoir dans une perspective d’entreprise renouvelée. » David GIFFARD, Directeur du développement au groupe SOS On parle souvent de co-construction : dans cette optique, une initiative comme la journée IB4P est positive. Elle va permettre à des acteurs comme le groupe SOS qui ont longtemps travaillé sur des logiques de réparation à passer à des logiques de transformation. Par ailleurs, il est nécessaire que les écoles prennent le «leadership» pour ouvrir les publics à ces problématiques d’impact social et de business innovants. Enfin, ce type de démarche est une vraie chance pour les étudiants qui ont la possibilité de s’ouvrir à d’autres formes d’entrepreneuriat. Aujourd’hui, il faut aller plus loin pour que cela rentre dans les cursus traditionnels. « Une vraie chance pour s’ouvrir à d’autres formes d’entrepreneuriat. »
  • 22. Sandrine Argentel (Société Générale), partenaire de la Chaire MIS, est à l’initiative de la Journée Imaginative Business For People organisée le 25 octobre 2012 sur les campus Iéseg Lille et Paris. Le champ des Innovations Sociales est très diversifié. Le but de cette journée IB4P était déjà d’expliquer la complexité de l’Innovation Sociale et de présenter aux étudiants des incarna- tions concrètes (professionnels, projets) de leurs cours théoriques sur le sujet. Ensuite, le fait d’inviter des partenaires, qui ont en leur sein des initiatives d’Innovations Sociales, de les amener à partager leurs expériences, de répondre aux questions des étudiants a permis de concrétiser la logique d’allers et retours entre l’école et le monde de l’entreprise, souhaitée au sein de la Chaire. Cette journée a pu être un rendez-vous fort, où tous types d’acteurs ont pu se rencontrer, échanger sur leurs pratiques, aborder des problématiques, être récompensés (que ce soit en tant que professionnel ou en tant qu’étudiants). Le but était aussi de permettre de créer des vocations ou en tout cas des intérêts à travailler sur ces sujets passionnants. « Un rendez-vous fort, où tous types d’acteurs ont pu se rencontrer pour concrétiser la logique d’allers et retours entre l’école et le monde de l’entreprise. » Christophe Catoir, Adecco, partenaire de la Chaire MIS, est à l’ini- tiative de la Journée Imaginative Business For People organisée le 25 octobre 2012 sur les campus Iéseg Lille et Paris. Cette journée s’inscrit dans une collaboration qui existe depuis plusieurs années, qui a pris la forme d’une Chaire de management des Innovations Sociales notamment. Mais elle s’inscrit aussi dans l’idée de mise en commun d’initiatives d’étudiants ou de collaborateurs pour trouver de nouvelles solutions. De manière générale comme dans le cadre particulier de notre activité, qui consiste à faciliter l’insertion sur le marché du travail. Quand on travaille sur le marché de l’emploi, l’objectif est de savoir comment on peut à la fois, présider à l’intérêt général sur le marché du travail, et à la fois faire tourner une entreprise qui a une valeur économique. De fait, les partenariats entre acteurs différents se multiplient car la collaboration permet de créer davantage de valeur que quand les acteurs vivent séparément sur leurs territoires. « La collaboration permet de créer davantage de valeur que quand les acteurs vivent séparément sur leurs territoires. »
  • 23. Milena Aimé, Étudiante ambassadeur C’est toujours intéressant de venir dans les grandes écoles où les publics ne sont pas nécessairement confrontés à ces sujets. Les problématiques d’innovation sociale et de business models innovants ne sont pas toujours bien diffusés. Personnellement, je sors de ce type de formations et je me suis retrouvé démuni quand je suis arrivé sur le marché du travail. C’est important de revenir dans des écoles présenter des projets innovants, porteurs de sens et de perspectives intéressantes pour l’économie. L’innovation sociale passe par la création de services qui permettent de mettre en contact des gens qui n’auraient pas eu l’occasion de se rencontrer. La forme est aussi importante : l’open source et l’open data ouvrent la voie de la monétisation mais aussi une fenêtre vers des perspectives différentes. « Ce qu’on fait doit avoir du sens. » Pierre Martin, Labelisé Sense Manager 2012 Ce type de journée est particulièrement stimulante. La richesse des intervenants au cœur même du campus permet de nous ouvrir vers des sujets, des réflexions incroyablement riches en terme de complexité, de perspectives, de sens. On a la possibilité d’avoir accès à des débats d’une qualité remarquable mais de pouvoir échanger aussi sur nos projets, notre questionne- ment ainsi que sur l’évolution des enjeux socio-économiques et socio-professionnels. Et c’est un sujet important pour une partie de notre génération. Aujourd’hui, on est capable de donner beaucoup d’énergie pour une cause. Mais l’objectif final ce n’est pas d’obtenir de l’argent, c’est d’avoir du sens. Ce qu’on fait, doit avoir du sens. Clément Delangue, Co-fondateur d’Unishared, participant à la journée IB4P Ce genre de journée est passionnante pour présenter notre projet d’innovation pédagogique, de social learning. D’abord pour échanger avec les étudiants qui sont concernés par le projet mais aussi sur le sens même de notre projet. L’innovation pour qu’elle est un impact, il faut qu’elle soit acceptée par les utilisateurs. Il n’y a pas de meilleur moyen qu’elle ait un sens, donc qu’elle soit sociale.
  • 24. Mathieu Lagache, Chargé de développement Groupe Vitamine T Le groupe Vitamine T n’est pas un groupe comme les autres : depuis 1978, le groupe mène une activité authentiquement économique. Néanmoins, sa vocation est sociale puisque sa mission est de remettre à l’emploi des personnes en difficulté sociale et professionnelle. Les partenariats avec des entreprises classiques sont pour nous très importants. D’abord, l’issue naturelle de nos salariés dans leur parcours est l’entreprise classique. Ensuite, on cherche souvent à défricher un filière comme la croissance verte. Il est important alors de s’appuyer sur une expertise métier, d’acteur de référence. Il y a beaucoup d’initiatives de ce type, nous sommes dans un mouvement de fond important. Edwin Mootoosamy, co-fondateur de Ouishare, communauté dédiée à la consommation collaborative C’est toujours intéressant de venir dans les grandes écoles où les publics ne sont pas nécessai- rement confrontés à ces sujets. Les problématiques d’innovation sociale et de business models innovants ne sont pas toujours bien diffusés. Personnellement, je sors de ce type de formations et je me suis retrouvé démuni quand je suis arrivé sur le marché du travail. C’est important de revenir dans des écoles présenter des projets innovants, porteurs de sens et de perspectives intéressantes pour l’économie. L’innovation sociale passe par la création de services qui permettent de mettre en contact des gens qui n’auraient pas eu l’occasion de se rencontrer. La forme est aussi importante : l’open source et l’open data ouvrent la voie de la monétisation mais aussi une fenêtre vers des pers- pectives différentes. « Si demain des entrepreneurs n’incluent pas une vision sociétale à l’intérieur de leur business, il n’y aura pas de business. » Adrien Aumont, co-fondateur de la plateforme de co-financement Kiss- KissBankBank Il est toujours intéressant d’échanger et de repartir avec des tas d’idées : on apprend des étudiants, on apprend des gens qui sont autour de nous, et si on peut transmettre en plus, on est ravi. Il est incontournable pour les étudiants de s’intéresser à l’Innovation Sociale : si demain des entrepreneurs n’incluent pas une vision sociétale à l’intérieur de leur business, il n’y aura pas de business. C’est l’avantage de ce genre d’évènement de le rappeler.
  • 25. Olivier DUBOSC, Directeur des Services aux Entreprises et de l’Animation du Territoire, DEFACTO Cette journée constitue le point de départ de la prise en compte de l’innovation sociale par le premier quartier d’affaires européen. Bien sûr, beaucoup d’actions sont déjà engagées. Mais cette journée sera l’occasion de faire un état des lieux, de faire connaître au plus grand nombre les actions en cours et de tracer des perspectives pour renforcer encore davantage les dynamiques déjà à l’œuvre dans ce domaine. DEFACTO s’est associée dès le début à cette initiative et nous y participerons afin d’expliquer pourquoi l’innovation sociale est un axe de développement non seulement des entreprises et des salariés mais aussi du territoire dans son entier. Notre mission est tout à la fois de répondre aux attentes des utilisateurs du site, de leur proposer des services innovants et de promouvoir le territoire. Comme l’innovation sociale constitue un axe de développement de plus en plus important au sein des entreprises de La Défense, DEFACTO se doit d’accompagner le plus efficacement possible cette dynamique et de la faire connaître au-delà de ses frontières. « Créer des interactions entre acteurs très différents pour proposer de nouvelles réponses à des besoins sociaux » Christian SCHACH-CHALARD, Responsable de la Mission Innovation et Ingénierie Sociale de la RATP Aujourd’hui, l’Innovation Sociale à la RATP consiste à créer des interactions entre acteurs très différents pour proposer de nouvelles réponses à des besoins sociaux (sous forme de services par exemple). Au cours de cette journée, le témoignage de mes pairs a été très enrichissant (Société Générale, Adecco, GDF Suez…). Cette interaction m’a donné beaucoup d’idées et j’ai alerté ma direction sur la dynamique en cours. C’est intéressant que l’IESEG anime une chaire et un club think tank qui permet d’échanger sur des projets qu’on mène différemment et qui donc amène de nouvelles idées afin d’avancer ensemble. Claude ROCHE, Titulaire de la Chaire en Management de l’Innovation, ISEN L’enjeu de participer à cette journée c’est de nourrir les échanges sur la logique de coopération et de partenariats. L’importance de cette coopération n’est plus à démontrer. L’enjeu est le comment faire ? Sur notre chaire, on travaille sur le co-design : comment construire ensemble une ou plusieurs solutions en mobilisant l’ensemble des compétences, et non pas uniquement les personnes. D’où le travail sur le rapprochement de la vision du problème.
  • 27. LEARNING HUB IMAGINATIVE CAMPUS + COLEARNING  Le propre de l’Innovation Sociale est de chercher à créer un mieux-être et une démarche inclusive chez les publics concernés. Dans une démarche de co-design, la Chaire a travaillé avec Ashoka sur la plateforme de e-learning concernant la chaine de valeur hybride. Par ailleurs, les étudiants de « creating shared value » ont challengé les étudiants de « decisions & leadership » sur leur capacité à rendre leur campus inspirant. Le tout avec un budget nul et le respect de la culture de l’école. En résumé, créer de l’inspiration sur leur propre cadre d’études. Afin de mixer le virtuel et le présentiel, le premier challenge « Imaginative Campus » s’est déroulé du 6 au 27 novembre 2012 avec trois semaines pour produire des idées et un plan d’actions. Au cœur de l’approche : un dialogue permanent avec les parties prenantes concernées (enseignants, administration, élèves, partenaires...) et une créativité au service de nouveaux usages possibles. La démarche a été évaluée par les étudiants de « Creating shared value » et un jury de professionnels afin de démultiplier les angles de critique et la capacité de fertilisation. Au final : deux grands prix, quatre coups de cœur et des projets à implémenter sur les deux campus pour maintenir, en fil rouge, une dynamique permanente d’innovation.
  • 28. Orphée Sadegh fait partie du groupe « Have you met project », lauréat sur le campus Paris. Investie dans le social impact, elle a également réalisé un mémoire sur les partenariats grandes entre- prises et entrepreneurs sociaux. Qu’est-ce qu’a représenté l’aventure pédagogique «Imaginatif campus» (en particulier au coeur du cours  cette «décision et le leadership») ? Imaginatif campus était une aventure qui m’a permis de finir l’année en beauté : prendre du recul par rapport à la vie sur le campus, imaginer une solution et surtout gérer un projet en équipe et ainsi voir s’appliquer sur le terrain les différentes méthodes de leadership vues dans le cours « Decision & Leadership ». Cette expérience pédagogique fut, selon moi, extrêmement enrichissante et « challenging » puisqu’il y avait de réelles réflexions personnelles et de réels enjeux derrière ce cours. Quel genre de leader je veux devenir ? Est-ce que finalement je veux vraiment être un leader ? Quels sont les enjeux qui ont une valeur à mes yeux ? etc. Quelles sont vos attentes à l’égard nouvelles façons d’apprendre? Mes attentes face à ces nouvelles façons d’apprendre sont : • Une certaine flexibilité dans l’apprentissage, à savoir gérer son agenda et progresser à son rythme. • L’échange d’informations et d’expériences. • L’utilisation de nombreux supports qu’ils s’agissent de support pédagogique ou que ceux soient des films ou des articles qui dynamisent le cours et qui rappellent qu’il s’agit d’un sujet d’actualité. • Une mise en situation permettant une application réelle de la théorie. En quoi selon vous l’innovation pédagogique rejoint elle l’innovation sociale ? L’innovation pédagogique rejoint l’innovation sociale dans le sens où elle pousse  à réfléchir hors des sentiers battus en adoptant des approches originales. L’innovation pédagogique revoit également les relations entre élèves et professeurs et les méthodologies en place afin d’apporter de nouvelles solutions et un meilleur apprentissage aux étudiants. « L’innovation pédagogique rejoint l’innovation sociale dans le sens où elle pousse à réfléchir en adoptant des approches originales. »
  • 29. Manon Vacher a vu son groupe récompensé « Coup de coeur -Lille » 2012 pour le projet « Expressive Campus ». Elle donne sa vision de l’expérience « Learning Hub ». Qu’est-ce que vous pensez de l’idée du challenge «Imaginative Campus» dans le cadre de ce cours ? Le cours de « Décision et leadership » met en évidence les compétences requises pour être un bon leader. Nous nous sommes concentrés sur le fait que la créativité et la gestion participative sont essentielles aujourd’hui. L’esprit d’équipe était aussi très présent. Le fait d’être un bon leader, c’est aussi être capable de transmettre ses compétences aux autres. Le défi était particulièrement approprié dans ce cours. Parce que nous avons pu appréhender comment apprivoiser ces compétences et comment les appliquer dans la réalité. De plus, j’ai vraiment apprécié le fait que nous travaillions sur le sujet de notre campus au quotidien. Quel a été le plus grand défi ? Essayer d’être dans la tête de tout le monde (élèves, enseignants, administration) pour créer le projet le plus fédérateur et impliquant. Que voulez-vous retenir sur votre expérience Imaginative campus ? L’importance de la créativité en relation avec les contraintes du quotidien. J’ai également apprécié comment construire un projet ambitieux sans moyens spécifiques. Notre projet a été récompensé en tant que « coup de coeur ». Nous étions très heureux et très fiers, parce que nous avons cru en notre projet. Et il est important, de croire en ce que nous construisons. Ce genre de cours est beaucoup plus pédagogique que les cours classiques, car le format nous engage davantage : nous participons, nous apprenons de l’expérience. Nous explorons ce que nous devons apprendre, en particulier sur le sens du leadership. « Nous explorons ce que nous devons apprendre. »
  • 31. FERTILISATION CROISÉE CODESIGN/ENACTUS IESEG   Au cœur du management des Innovations Sociales, il y a la nécessité de créer de la rencontre et de l’initiative. Dans la foulée de la journée IB4P, Enactus IÉSEG et la Chaire MIS ont donc décidé de développer les aventures collaboratives « en fil rouge ». Objectif : créer de l’empowerement chez les étudiants et irriguer des projets de partenaires. « Makers Inside » sont des sessions, nées de ce besoin, et sont organisées tous les deux mois pour stimuler la collaboration entre étudiants et acteurs de l’innovation sociale. Le premier atelier s’est déroulé en novembre 2012 et répondant à la demande de Fanélie Delaporte et Nicolas Le Berre, fonda- teurs de New Cityzens, acteurs de promotion des initiatives citoyennes porteuses de solutions pour mieux vivre ensemble dans les villes. Partant du constat que le voyage solidaire ou « autrement » est un catalyseur d’échanges pour impliquer les jeunes étudiants dans l’Innovation Sociale, Enactus Iéseg et la Chaire MIS ont proposé à vingt étudiants de rencontrer Fanélie et Nicolas autour de leur projet. Avec pour enjeu de comprendre la nature des acteurs qui agissent de manière créative et responsable et échanger avec eux afin de voir comment se nourrir mutuellement.
  • 32. Valentine Ribassin, présidente d’Enactus Iéseg 2012-13 et Benjamin Rombaut, team leader,en charge des Makers Inside présentent le codesign entre leur association et la Chaire MIS. Comment est né le co-design Enactus Iéseg - Chaire MIS ? Le partenariat entre la Chaire MIS et Enactus IÉSEG est né d’un besoin réciproque, et du souhait commun d’organiser des évènements conjointement. Ce partenariat nous permet à nous, Enactus IÉSEG, d’avoir une crédibilité en plus lors des évènements organisés et de bénéficier des compétences et de l’expérience des membres de la Chaire MIS. Quant à la Chaire MIS, ce partenariat avec une association étudiante leur permet un contact plus proche et direct avec les autres étudiants de l’école. Quelle est la particularité des Makers Inside ? Leur plus value essentielle ? Ces ateliers sont là pour montrer aux étudiants qu’ils sont acteurs du changement et qu’ils peuvent en devenir le moteur. La plus value essentielle des Makers inside est la participation active des personnes présentes. Grâce au format qui se distingue des conférences habituelles où l’interaction et le partage ne sont pas toujours faciles, les Makers Inside sont au contraire inscrits dans une démarche de contribution des étudiants. Bien souvent, à la suite de ces sessions créatives les retours des participants se concentrent sur le fait que les échangent sont très enrichissants et constructifs, non seulement pour les étudiants mais aussi pour les intervenants. Qu’est ce que ces formats expérimentent de particulier ? Ces formats, expérimentent une nouvelle forme d’implication des étudiants. Ils ne sont plus seulement participants mais deviennent réellement des acteurs. Dans un premier temps, l’in- tervenant leur fournit les bases et les moyens afin de travailler autour d’un thème ou d’une problématique. Par la suite, ils sont mis à contribution afin de construire ces sessions créa- tives, construire une réflexion autour d’un sujet social et solidaire. Un point majeur que les Makers Inside vont essayer de développer est l’implication à long terme des étudiants sur les thèmes abordés. Dans ce sens ils ne seront plus seulement acteurs lors d’une conférence mais bien des acteurs à long terme, impliqués sur une ou plusieurs thématiques qu’ils auront l’opportunité de développer tout au long de leur parcours. « Faire des étudiants des acteurs impliqués sur une thématique qu’ils auront l’opportunité de développer tout au long de leur parcours. »
  • 33. Fanélie Delaporte et Nicolas Le Berre sont les créateurs du projet New Cityzens qui visent à sensibiliser les étudiants et les élèves du secondaire sur les énergies d’entrepreneurs sociaux aidant à une ville plus durable. Ils ont participé à l’atelier Makers Inside autour du « voyager autrement ». Quelle a été l’origine de votre participation au dispositif Makers Inside ? Quelles ont été vos motivations ? Avant l’expérience « Makers Inside », nous avions eu l’occasion d’intervenir à l’IESEG dans le cadre d’une conférence « TRAVEL 4 CHANGE » pendant laquelle nous avions présenté, avec 3 autres initiatives de voyages solidaires, notre projet de reportages vidéos à la recherche d’initiatives citoyennes pour une ville plus durable et plus solidaire. L’interaction avec les étudiants avait été très bonne et nous avons eu la chance d’être recontac- tés dans la foulée par Enactus Iéseg et la Chaire Management des Innovations Sociales pour participer au 1er évènement « Makers Inside ». Cette intervention face à un groupe d’étudiants plus restreint constituait pour nous une très belle opportunité. Il nous permettait une nouvelle fois de partager notre expérience mais surtout d’interagir avec les étudiants et de les impliquer dans nos réflexions. Dans quelle mesure la logique de réflexion collaborative et de co-construction s’inscrit elle au cœur du dispositif ? De votre activité ? L’ADN de New CITYzens, c’est le partage d’histoires inspirantes pour donner envie aux jeunes de s’impliquer en tant que citoyens. Le format proposé par « Makers Inside » permet de réaliser ces deux choses : d’une part, une discussion autour des personnalités hors du commun que nous avons pu rencontrer pour inspirer, mais aussi un passage à l’action en live avec la session brainstorming et recommandations. Cette démarche les place tout de suite dans la situation réelle de gestion et développement d’un projet. On est dans le vrai. « Cette démarche les place tout de suite dans la situation réelle de gestion et développement d’un projet. On est dans le vrai. »
  • 34. Le premier Makers Inside a initié un fil rouge d’expérimentations : après une première session créative, Mathilde Ben Ramdane, étu- diante de Master, a choisi d’accompagner Fanélie Delaporte et Nicolas Le Berre de New Cityzens pour son projet personnel. Elle a ensuite re- trouvé les porteurs du projet au sein du cours « Creating Shared Value » dans le cadre d’un challenge sur leur business model. Comment avez-vous découvert le projet New Cityzens? J’ai découvert le projet New Cityzens en Novembre 2012 lors d’une session organisée par la Chaire MIS et Enactus. Je sortais alors d’une semaine de cours de Social Entrepreneurship et le lien entre ce cours et le projet qui m’était alors présenté s’est tout de suite fait. Pendant cette conférence de Novembre, le projet nous a été présenté et nous avons ensuite réfléchi en petit groupe sur des problématiques auxquelles Nicolas et Fanélie étaient confrontés. Nous nous sommes donc sentis utiles et concernés par le projet. J’ai ensuite retrouvé ce projet que je suivais au travers du site internet dans le cadre de mon cours Creating Shared Value. Il était alors question de travailler comme un consultant le ferait par rapport à ce projet en suivant deux axes de développement. Pouvez-vous nous parler du cours de Creating Shared Value qui a proposé le projet New Cityzens. Quel est votre point de vue sur la logique de fil rouge et de fertilisation croisée ? Je trouve cette méthode de travail très intéressante. Pour Nicolas et Fanélie, le fait que des étu- diants travaillent sur leur projet leur apporte un regard nouveau qui peut aboutir sur des idées intéressantes. D’un autre côté, pour nous, étudiants, on dépasse le cadre du cas pratique puisque l’on sait que le projet existe et nous sommes d’ailleurs en contact avec les responsables. Il est alors très intéressant d’échanger (comme ce cours l’a proposé par Skype) afin de comprendre ce qui est attendu et, encore une fois, on se sent concerné et pour m’a part ça a été un plaisir de m’investir pour un projet responsable qui transmet des valeurs fortes. Comment va évoluer dans les prochains mois ta relation avec le projet New Cityzens ? Je fais une césure d’un an l’année prochaine, je pars à Madagascar et j’en profiterai donc pour nouer des contacts des personnes investies dans l’entreprenariat social là-bas. Je leur transmet- trai donc mon retour de cette expérience (vidéo, témoignage..). Et si l’opportunité se présente, pourquoi pas faire un stage dans leur association. « On dépasse le cadre du cas pratique puisque l’on sait que le projet existe et nous sommes en contact avec les responsables. »
  • 36. COLLECTIF D’INCUBATION Pas d’innovation sans expérimentation. Agonov, le collectif d’incubation de la Chaire MIS, a été initié pour accompagner des organisations qui souhaitent développer l’innovation sociale en leur sein. Que ce soit dans le cadre du développement d’activité, d’un intrapreneur social (chômage, injustice, exclu- sion ou discrimination) ou pour les managers d’organisation qui souhaitent développer plus globalement la valeur de leur organisation par l’innovation sociale. Avec l’ambition d’être ouvert à tout type d’acteur, le collectif de la chaire a choisi d’accompagner les initiatives pour pleinement jouer sa place dans les écosystèmes en construction, que ce soit pour les comprendre comme pour y contribuer.
  • 37. Eric Danesse, directeur de l’innovation chez Vilogia, a initié le So- cial Innovation Lab en partenariat avec la Chaire MIS de l’IÉSEG pour travailler les axes de solutions autour du «mieux vivre ensemble ». Il revient sur cette première phase de collaboration. Comment est née la collaboration avec Iéseg et quelle est sa particularité ? J’ai rencontré Jacques Angot lors d’une session d’admission à l’IÉSEG durant laquelle nous étions dans le même jury. Nous avons échangé sur nos activités respectives et nous sommes dits que nous avions forcément des choses à faire ensemble. Nous nous sommes revus avec des membres de mon équipe et cela s’est confirmé et concrétisé avec la mise en place de l’incubateur d’innovation sociale que nous avons monté ensemble. Cette collaboration est particulièrement riche en ce qu’elle est très pratico-pratique et immédiatement opérationnelle. Quels ont été les enjeux de l’atelier mené en partenariat avec la Chaire MIS ? Dans notre mission de bailleur social, il nous revient de veiller au bien être de nos locataires au sein des quartiers mais sans pour autant tomber dans l’assistanat qui est un écueil fréquent dans nos métiers. l’IÉSEG nous a donné des outils et méthodes performants pour co-construire un dispositif avec nos clients au bénéfice de la collectivité. Travailler ainsi avec un tiers qui structure la démarche a permis à chacun de prendre toute la hauteur de vue néces- saire pour avancer ensemble. Dans quelle mesure, cela vous a donné satisfaction ? Chacun chez Vilogia se félicite de ce partenariat car il s’est traduit par une dynamique très concrète et riche de perspectives. En plus de nous accompagner dans la démarche en cours, l’IÉSEG a en effet formé nos équipes aux méthodes employées ce qui nous permet de capitaliser sur les résultats et d’inscrire le processus dans la durée. « Co-construire un dispositif avec nos clients au bénéfice de la collectivité. »
  • 38. Prune Nercy est entrepreneure sociale, distinguée par le jury CREENSO en 2011. Particulièrement investie dans le programme LIVES Creenso, elle a participé à sa demande à la 2é année et a bé- néficié lors d’un club MIS (professionnels des grandes entreprises) d’une séance de créativité au service de son projet de centre de santé citoyen. Quelleaétél’originedevotreparticipationauclubMIS?Quellesontétévosmotivations ? Je suis impliquée depuis plus de 3 ans dans le secteur de l’économie sociale et solidaire et sou- haitais échanger, avec d’autres acteurs de l’ESS, sur mon projet de création d’un centre de santé accessible à tous à La Plaine Saint-Denis. Cette participation au club MIS était aussi l’occasion de prendre le temps de penser mon projet sous un angle spécifique et de le creuser avec des personnes expérimentées mais non expertes du secteur Santé, ce qui apporte un regard neuf. Comment votre participation s’articule t-elle ? Dans quelle mesure correspond t-elle à votre réflexion sur votre activité ? Le thème du club était l’animation de l’écosystème des parties prenantes, ce qui est particu- lièrement intéressant dans le domaine de la Santé où les parties prenantes sont nombreuses et avec des attentes parfois différentes. La participation des parties prenantes à l’élaboration et l’évolution du projet de santé du centre me paraît indispensable, non seulement pour être en phase avec les besoins des patients, mais aussi pour motiver les professionnels de santé qui y travailleront. Quels ont été les apports du Club : de manière générale, au niveau professionnel, au niveau personnel…? Le club MIS était aussi une étape dans une démarche collaborative puisqu’il a per- mis d’échanger et de croiser les points de vue avec des acteurs de l’ESS. Le club a aussi conforté ma conviction que les centres de santé permettent de répondre à l’ensemble des attentes des parties prenantes. « La participation des parties prenantes à l’élaboration et l’évolution du projet de santé du centre me paraît indispensable. »
  • 39. Jean-François Connan (Adecco) est membre du club MIS. En ex- pert de l’innovation sociale et membre de plusieurs écosystèmes liés à ce sujet, il partage son regard sur les dynamiques en cours. Quelle a été l’origine de votre participation au club MIS ? Au début il y a un lien entre personnes qui permettent d’impulser des projets. Les relations sont au coeur des démarches de création de projet, qu’elles soient orientées business, innovation ou réflexion. Ensuite, cela a rencontré l’évolution de l’activité et de l’entreprise qui a voulu s’inscrire dans une démarche d’ouverture et de co-construction. Recréons de l’inspiration au coeur du réseau. Dans quelle mesure la logique de réflexion collaborative et de co-construction s’inscrit elle au coeur de votre activité ? Quelle est son évolution selon vous ? Je suis un convaincu du collaboratif. Adecco a la capacité à développer une branche diversité. Le collaboratif avec des modèles économiques et visions différentes. On amène des prismes différents, des compétences différentes. Cela ne se fait pas sans tension : cela pose par exemple la question de l’intérêt pour chacun et l’intérêt partagé. Cela amène de la complexité juridique, financière, en terme d’image. Mais c’est comme ça que les choses avancent dans l’innovation : c’est comme ça qu’on a construit du handicap, de l’insertion. Des secteurs comme le bâtiment sont en train d’apprendre cette logique de co-construction. Ils apprennent petit à petit. On tend vers ça mais c’est pas naturel. Il faut des passeurs, des gens qui en ont envie, qui sont capables de faire de l’assemblage. « Il faut des passeurs, des gens qui en ont envie, qui sont capables de faire de l’assemblage. »
  • 41. Et ensuite ? L’air du temps est à la liquidité aussi bien qu’à l’agi- lité et s’oriente vers la production collaborative au sein d’écosystèmes complexes. Dans cet envi- ronnement, plusieurs types d’acteurs existent : les impulseurs, les partenaires, les financeurs, les accompa- gnateurs… Tous co-acteurs avec leur rôle et leur dyna- mique respectives. Leur présent est à la fois dans la recherche de ressources aussi bien que dans celle d’impulsions. Dans ce contexte, la valeur se situe plus que jamais dans la dynamique de la communauté : que ce soit sa culture, ses projets et leur progression mais aussi dans la catalyse et la fertilisation de leurs interstices. Ildevienteneffetessentieldetrouverdessynergiesgrâce àlaconnaissancedutissucommededonnerdesenviesd’agir ensemble. De développer le champ des compétences dis- ponibles comme d’animer la communauté en irriguant sa culture. Lastructurationdel’innovationsocialenécessitedoncune démultiplication des projets pour crédibiliser la démarche mais aussi la création de passerelles et de connexions fortes entre acteurs pour créer les conditions de leur pé- rennisation. La synergie au service de la création de valeur, de l’agilité, de l’impact social. Au service du sens et de l’humain.