9. Principes de fonctionnement des moteurs 4 temps automobile essence
Pour un moteur à essence, les 4 temps se décomposent ainsi : (SP95, SP98, E85,
E10..) Il est appelé Moteur à allumage commandé. Une bougie d'allumage vient provoquer l'inflammation du
mélange Air Carburant
- 1er temps : Admission (Remplissage du cylindre) Le piston descend et aspire le mélange air-essence.
- 2e temps : Compression Le piston remonte comprimant le mélange air-essence, une étincelle est générée pour
enflammer le mélange.
- 3e temps : Combustion – Détente C'est celui qui correspond au développement de la combustion, provoqué par
l'étincelle de la bougie entre 10 et 35° angulaire avant le PMH (point mort haut piston) et à l'expansion des gaz
brûlés : le piston est repoussé vers le bas, l'énergie chimique est transformée en énergie mécanique.
- 4e temps : Echappement (Vidange des gaz brûlés du cylindre) Le piston remonte et évacue les gaz brûlés.
10. Animation Moteur 4 temps essence
2 La température et la pression en fin de
compression atteignent respectivement plus
de 400°C et 9 à 15 bars.
2 La bougie d’allumage fournit un puissant
arc électrique sous une tension de 2,5 k à
50 k volts
3 La température et la pression pendant la
phase de combustion atteignent
respectivement 2500°C et 100 bars.
INOut
Bougie d’allumage
11. Vidéos moteurs 4 temps essence
http://youtu.be/3OS-Vj7d6Do
http://youtu.be/Gd28hUn_a1M
Allumage provoqué par la bougie
12. Principes de fonctionnement des moteurs 4 temps automobile Diesel
Pour un moteur diesel, les 4 temps se déroulent de la même façon à deux
différences près :
- 1ère différence :
C'est de l'air pur qui est admis et comprimé lors des temps 1 et 2, puis le carburant
est introduit directement dans le cylindre (par injection) en fin de compression.
- 2ème différence :
Le mélange s'enflamme spontanément, sans étincelle, du fait de l'élévation de la
température de l'air liée à sa compression.
13. Principes de fonctionnement du moteur Diesel 4 temps
http://youtu.be/zWV1OSzKkpk
Attention, comparez bien ce principe avec celui du moteur essence à
allumage commandé. La différence est notoire. Cette fois, le mélange
Air/carburant est différent. C'est la compression et le degré d'auto-
inflammation du carburant qui provoque l'explosion dans la chambre de
combustion. La température et la pression en fin de compression
atteignent 500°C et 20 à25 bars
14. Les organes et principaux axes de dépollution
1. Le recyclage des hydrocarbures provenant des gaz du carter moteur
(RGC / PCV) (très importante source d'encrassement)
2. L'absorption des vapeurs d'essence du réservoir (EVAP sécurité active
sans mise à l'air libre du réservoir) (dysfonctionnements possibles et
réinjection de vapeurs de carburant dans le circuit d'admission d'air)
3. La recirculation des gaz d'échappement (RGE / vanne EGR) (très
importante source d'encrassement)
4. La réduction des polluants non brûlés à l'aide du catalyseur (CAT) ou du
filtre à particules (FAP) (points d'encrassements et d'usure)
5. Les dispositifs d'injection d'air secondaire (Pompe à air « PAIR »)
(transformation du CO en CO2 mais augmentation des NOX)
6. Processus de réduction catalytique sélective (SCR) en phase liquide et
réservoir additionnel (système d’injection d’une solution aqueuse d’Urée ADBLUE dans le
système d’echappement)
16. Le recyclage des vapeurs d'huile provenant des gaz du carter
moteur (RGC / PCV)
Il est obligatoire de faire chuter la pression dans le bloc moteur, dans la partie
située sous les pistons, afin d'améliorer le rendement moteur et diminuer les
fuites d'huiles . Pour cela, une liaison est réalisée entre le conduit d'admission et
le bloc moteur. Des huiles sont ainsi rebrulées.
17. La recirculation des gaz d'échappement (RGE / vanne EGR)
Principe : bruler une nouvelle fois les gaz d'échappement en les
réintroduisant dans le cylindre pour les dépolluer. Ceux-ci sont
réinjectés dans les conduits d'admission de la culasse.
18. Les normes Anti-pollution Euro 1 à 6
Les normes antipollution applicables aux voitures automobile en Europe. C'est une véritable
soupe de gaz qui sort des échappements de nos voitures, mais seule une petite poignée est
règlementée : les plus toxiques. Les normes antipollution évoluent régulièrement, pour être
plus strictes, mais d'une manière générale, les pays européens, ont été extremement lents à
mettre en place une législation coercitive.
Le catalyseur avait ainsi été rendu obligatoire dans l'état américain de la Californie en 1975.
Il était devenu courant en Suisse en 1985, et il est progressivement apparu en Europe sur les
voitures de forte cylindrée à la fin des années 1980, mais il n'a été obligatoire, sur toutes les
voitures neuves, qu'au 1er janvier 1989, soit 18 ans après la Californie. C'était avec la norme
Euro 1, et la norme antipollution, aujourd'hui en vigueur, est Euro 5.
Note particulière pour les obligations du Pot Catalytique:
Voici, ci-dessous leurs dates d'application
Euro 1 : 01/01/1993.
Euro 2 : 01/07/1996.
Euro 3 : 01/01/2000.
Euro 4 : 01/01/2005.
Euro 5 : 01/09/2009.
Euro 6 : 01/09/2014.
20. Indices d'Octane, de Cetane et combustion
Qu'est-ce que la combustion ?
Pour réaliser une combustion complète d'1 g de carburant conventionnel (essence ou gazole), il faut,
en théorie, environ 14,6 g d'air. Ce mélange idéal est appelé mélange stœchiométrique.
- Les moteurs à essence actuels fonctionnent en grande majorité à la stœchiométrie. Après
introduction d'un mélange homogène d'air et d'essence dans le moteur, la combustion
(inflammation du mélange) est initiée par une étincelle (allumage commandé). La combustion se
traduit par la propagation d'un front de flamme qui balaye toute la chambre.
- Les moteurs Diesel fonctionnent avec un excès d'air. Le gazole est injecté sous pression dans une
masse d'air préalablement comprimée. La combustion s'initie par auto-inflammation (allumage
par compression). La combustion est dite stratifiée ou hétérogène car elle a lieu dans un milieu
constitué à la fois de zones très riches en carburant (situées notamment près du nez d'injecteur)
et de zones très pauvres, voire sans carburant (près de la paroi du cylindre).
Indice de cétane/indice d'octane
L'indice de cétane caractérise l'aptitude du gazole à s'auto-inflammer spontanément.
L'indice d'octane caractérise l'aptitude de l'essence à résister à l'auto-inflammation
afin de se préserver de combustions non contrôlées par l'étincelle électrique
(combustions anormales, cliquetis).
21. Caractéristiques de l'essence
Propriétés physiques :
T° fusion < -60 °C
T° ébullition 20 à 200 °C1
Masse volumique 680 à 790 kg·m-3 à (15 °C)
T° d'auto-inflammation environ 300° C
Point d’éclair - 40 °C
Indice d'octane: RON 95/98
Le point d'éclair ou point d'inflammabilité (en anglais : flash point) est donc défini comme la température la
plus basse à laquelle un corps combustible émet suffisamment de vapeurs pour former, avec l’air ambiant,
un mélange gazeux qui s’enflamme sous l’effet d’une source d’énergie calorifique telle qu’une flamme
pilote, mais pas suffisamment pour que la combustion s’entretienne d’elle-même (pour ceci, il faut
atteindre le point d'inflammation). Si l’inflammation ne nécessite pas de flamme pilote, on parle alors
d’auto-inflammation.
Composition : (heptane): Formule chimique: C7 H16 (approché de 4 à 7 atomes de carbone)
20 % à 30 % d’alcanes, hydrocarbures saturés de formule CnH2n+2 ;
5 % de cycloalcanes, hydrocarbures saturés cycliques ;
30 % à 45 % d’alcènes, hydrocarbures insaturés ;
30 % à 45 % d’hydrocarbures aromatiques, de la famille du benzène.
22. Caractéristiques du Gasoil (Diesel)
Propriétés physiques
T° ébullition 170 à 390 °C1
Solubilité pratiquement insoluble dans l'eau1
Masse volumique 820 à 860 kg·m-3 à 15 °C1
T° d'auto-inflammation 220/250 °C1
Point d’éclair > 55 °C ISO 2719 (contient de l'essence en hiver, donc le point d'éclair est plus bas.)1
Limites d’explosivité dans l’air inférieure : 0,6 %vol
Pression de vapeur saturante 1 mbar à 20 °C
Indice de cétane: inférieur à 49
Composition : (cétane): Formule chimique: C21 H44 (approché de 12 à 22 atomes de carbone)