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n° 34 - juin 2006




Neurochirurgie:
  la révolution
       discrète
                             Deux neurochirurgiens de renom, installés en cabinet, opèrent régulièrement à la Clinique Générale-Beaulieu:
                             Le Dr Bertrand Demierre et le Dr Aymen Ramadan. Ce dernier a procédé à la clinique à l’implantation le 11
                             juin 1999 de la première génération du Cervidisc. Il a réalisé avec succès, le 4 avril 2006 à la clinique et en
                             visioconférence, une opération utilisant pour la première fois au monde la 2e génération, dénommée
                             Discocerv, Cervidisc Evolution, sur une femme de 46 ans qui souffrait d’une hernie discale cervicale sévère.
                             Quant au Dr Demierre, il est le seul à Genève à procéder à l’opération qui consiste à placer une électrode
                             dans la colonne vertébrale, sur la moelle épinière, reliée à un petit appareil (pacemaker) qui permet d’autoré-
                             guler la douleur. Entretiens avec ces deux spécialistes.
                             Photo: un Cervidisc utilisé pour les opérations du type de celle réalisée le 4 avril 2006 à la CGB. (Ldd)




Mot du directeur

REFUS DE LA CAISSE UNIQUE, ET APRÈS?
L’affaire est (provisoirement) entendue: le Conseil
national ne veut pas de la caisse unique comme                                                        SOMMAIRE N°34
solution à la gabegie actuelle de l’assurance obli-
gatoire des soins en Suisse (LAMal). Par 109 voix                                         Mot du directeur                                 1
contre 61, sans contre-projet, il a dit non à l’initiati-
ve. La caisse unique est-elle enterrée pour autant?                                       Neurochirurgie à la CGB                        2-5
Ce n’est pas certain. A titre personnel, nous y res-                                      Interview: M   me
                                                                                                              Chantal Buehler            6-7
tons favorable, dès lors que cela permettrait de
concentrer l’attention sur d’autres priorités.                                            H+: interview de M. Peter Saladin 8 - 9
                                                                                          Le robot fait le plein à Uni-Dufour 10 - 11
Dans un article publié par Le Courrier du médecin
vaudois, le porte-parole du Groupe Mutuel, Yves                                           Conférence du Prof. D. O. Slosman 12 - 13
Seydoux, souligne les principaux arguments qui                                            Commission d’hygiène                            13
plaident en faveur d’une caisse unique. Il serait
dogmatique de ne pas les rappeler:
                                    (suite page 14)
2                 le dossier                 SPECTACULAIRES AVANCÉES EN NEU

                      Ils sont quatre neurochirurgiens à pratiquer en cabinet à Genève. Deux
                      d’entre eux, le Dr Aymen Ramadan et le Dr Bertrand Demierre livrent ici leurs
                      expériences et décrivent les développements de cette spécialité qui couvre un
                      champ médical étendu et complexe: du trouble de l’équilibre à la maladie de
                      Parkinson, de l’hémiplégie à la sclérose en plaques, les maladies neurolo-
                      giques côtoient les traumatismes et fractures liés à un accident ou à une
                      dégénérescence due à l’âge. 80% des cas traités à la clinique concernent la
                      colonne vertébrale.




Dr Aymen Ramadan:
«Une technologie de pointe
pratiquée à la CGB»


DE   RETOUR D’UN IMPORTANT CONGRÈS EN CHIRURGIE À MONTRÉAL, LE DR
AYMEN RAMADAN NE CACHE PAS SON ENTHOUSIASME:       «DANS   UN AVENIR
                                                                                Discocerv 17 x 13: vue générale.
PROCHE, ON PROCÉDERA À UNE INJECTION DE MATÉRIEL GÉNÉTIQUE AU
PATIENT POUR TRAITER CERTAINES PATHOLOGIES NEUROLOGIQUES.»




                      Dr Aymen Ramadan, quelles sont vos spéciali-         de conserver la mobilité par des prothèses
                      tés et quels cas rencontrez-vous le plus fré-        mobiles. Le neurochirurgien est tout à la fois un
                      quemment?                                            chirurgien du nerf, du cerveau et de la moelle
                                                                           épinière, et dans “l’ossature“ qui contient tout
                      D AYMEN RAMADAN: «J’ai longtemps pratiqué en
                        R

                                                                           ce magnifique système nerveux, il y a la mobili-
                      neurochirurgie aux HUG. Il est évident que les
                                                                           té de toute la colonne vertébrale. Je vais pro-
                      pathologies, en cabinet, sont différentes. Ma
                                                                           chainement publier un chapitre dans un ouvra-
                      spécialité est la colonne vertébrale qui repré-
                                                                           ge collectif international consacré au remplace-
                      sente l’essentiel des 200 opérations que j’ef-
                                                                           ment du disque intervertébral par un disque arti-
                      fectue en moyenne annuelle. Je pratique ce
                                                                           ficiel et mobile (Discocerv, Cervidisc Evolution).
                      que l’on appelle la chirurgie du rachis. Qu’il
                                                                           La technologie avance à pas de géant: les pro-
                      s’agisse de fixation ou de greffe, la chirurgie a
                                                                           thèses, à l’origine en métal, sont aujourd’hui en
                      réalisé d’énormes progrès techniques au cours
                                                                           titane entourant le polyéthylène. C’est plus
                      des quinze dernières années. On traite aujour-
                                                                           souple mais moins résistant à l’usure que la
                      d’hui des instabilités et la dégénérescence. La
                                                                           céramique.»
                      fixation ou les greffes, par vis transpédiculaires
                      et tiges ou plaques ne sont plus des problèmes
                                                                           L’âge est-il un facteur important?
                      en chirurgie mais ce qui change et peut poser
                      problème, c’est le choix des matériaux. De           D AYMEN RAMADAN: «Evidemment, pas de pro-
                                                                            R



                      plus, le progrès fondamental actuel est l’alter-     thèse possible pour le moment dans les cas de
                      native à la fusion qui va bientôt nous permettre     traumatisme. La pathologie de la hernie discale
UROCHIRURGIE                                                                 le dossier                          3



           PORTRAIT-EXPRESS
           DU DR AYMEN RAMADAN

           Né en 1952 au Caire, Aymen Ramadan est marié et père de six
           enfants. Il effectue écoles primaire et secondaire à Genève ainsi que
           ses études de médecine (1971-78). Il obtient son doctorat en 1985.
           FMH en neurochirurgie en 1986. Outre Genève et Yverdon, il se
           forme à Londres et à Sydney. Il est chef de clinique aux HUG de 1983
           à 1988. Il ouvre son cabinet privé à Genève fin 1988. Il pratique le ten-
           nis et le football et se dit fan de voyages et de culture.




          ne connaît pas un âge précis: cela va de 13 à 90      J’espère bientôt pouvoir utiliser la robotique
          ans pour les extrêmes. Certains patients souf-        pour certaines opérations du cerveau. Ce
          frent de tassements vertébraux (ostéoporose) à        même robot est déjà utilisé par les urologues.
          40 ans alors que d’autres personnes de 70 ans         J’ai procédé à la clinique à l’implantation le 11
          ne présentent aucun symptôme. Les facteurs            juin 1999 de la première génération du
          génétiques ou héréditaires jouent-ils un rôle en      Cervidisc. Cette prothèse cervicale mobile,
          la matière? C’est un mystère et l’on pourrait         développée en collaboration avec un ingénieur
          aussi bien répondre oui, non ou peut-être. Ce         suisse, a déjà 7 ans et est aujourd’hui utilisée
          qui est certain, c’est que d’importants progrès       dans plusieurs pays européens. Nous avons
          seront réalisés dans un proche avenir grâce à la      réalisé avec succès, le 4 avril 2006 à la clinique
          biogénétique. Cela aura des conséquences              et en visioconférence, une opération utilisant
          dans la pratique actuelle de la neuroradiologie       pour la première fois au monde la 2e génération
          interventionnelle. La Clinique Générale-              – dénommée Discocerv, Cervidisc Evolution –
          Beaulieu a une expérience certaine des nou-           sur une femme de 46 ans qui souffrait d’une
          velles technologies neuroradiologiques et chi-        hernie discale cervicale sévère. Ses douleurs
          rurgicales, c’est la raison pour laquelle j’y opère   ont aujourd’hui disparu. Le travail d’équipe du
          avec beaucoup de satisfaction.»                       bloc opératoire et de l’ensemble de la clinique a
                                                                été tout à fait remarquable.»
          À quelles expériences pensez-vous en particu-
          lier? Le laser?                                       Vous pratiquez également à l’étranger, en parti-
                                                                culier au Soudan, à Khartoum. Pourquoi?
          D AYMEN RAMADAN: «Une première a été effec-
           R



          tuée à la Clinique Générale-Beaulieu, en              D AYMEN RAMADAN: «Je suis d’origine égyptien-
                                                                 R



          octobre 1994 déjà, grâce à la technique du            ne, arrivé à l’âge de 6 ans à Genève. J’ai été
          laser. Nous le devons d’ailleurs au Dr Jacques        formé en neurochirurgie sous les ordres du
          Saunier, orthopédiste, qui avait déjà commencé        Professeur Aloïs Werner, qui va fêter ses 90
          à utiliser le laser pour le genou. J’en ai profité    ans en juillet et à qui je tiens à rendre un grand
          pour réaliser une opération mini-invasive: le         coup de chapeau. J’ai été à l’origine de l’instal-
          disque enlevé au moyen du laser avait été             lation de Médecins du Monde, ici, à Genève.
          opéré sous anesthésie locale. Les véritables          Mon engagement au Soudan, où je me rends
          indications en restent néanmoins limitées.            régulièrement, s’inscrit dans un souci éthique
          D’autres opérations délicates ont été réalisées       de pratiquer une même médecine de qualité
          avec succès à la Clinique Générale-Beaulieu, en       qu’en Europe. Le matériel y est encore trop
          neurochirurgie: hypophysectomie par voie              simple, et surtout le délai d’attente trop long:
          transphénoïdale et anévrisme intracrânien non         jusqu’à deux ans suivant la pathologie! Mon
          rupturé. Le bloc opératoire de la clinique permet     rêve est de pouvoir un jour réaliser à Khartoum,
          en principe une neurochirurgie “légère“, par          où par ailleurs j’enseigne, les mêmes opéra-
          opposition à des soins intensifs lourds.              tions qui peuvent s’effectuer ici.» s
4                le dossier                   SPECTACULAIRES AVANCÉES EN NEU




Dr Bertrand Demierre:                                                          PORTRAIT-EXPRESS DU
                                                                               DR BERTRAND DEMIERRE
«La CGB offre des
                                                                               Né en 1951 à
conditions optimales»                                                          Genève, Bertrand
                                                                               Demierre est marié
                                                                               et père de trois
                                                                               enfants. Il a effec-
                                                                               tué ses études de
                                                                               médecine           à
APRÈS AVOIR LONGTEMPS PRATIQUÉ SA DISCIPLINE EN MILIEU UNIVERSITAI-            Genève       (1971-
RE, LE D BERTRAND DEMIERRE, NEUROCHIRURGIEN, A CHOISI, VOICI BIENTÔT
       R
                                                                               1978) et a obtenu
12 ANS, DE PRATIQUER EN CABINET. PLUS DE 2’000 INTERVENTIONS RÉALI-            son doctorat 1979.
SÉES AU COURS DES 11 DERNIÈRES ANNÉES, AVEC EN MOYENNE 150 À 200               FMH en neurochi-
OPÉRATIONS PAR AN DONT LA MAJEURE PARTIE À LA CLINIQUE GÉNÉRALE-               rurgie en 1987, il a
BEAULIEU.                                                                      complété sa formation à Paris, Zurich et
                                                                               Göttingen. Il a effectué des stages aux
                                                                               Etats-Unis et au Canada avant d’être nommé
                                                                               chef de clinique aux HUG (1986-1991).
                                                                               Médecin adjoint (1992-1994), il est privat-
                                                                               docent en 1992. Il ouvre son cabinet privé à
                                                                               Genève fin 1994. Amateur de tennis, de
                                                                               football et de Formule 1, le Dr Demierre
                      Dr Demierre, quelles sont les caractéristiques           apprécie les voyages et la lecture.
                      qui distinguent votre pratique en cabinet privé
                      par rapport aux activités de recherche que vous
                      exerciez au CMU?                                        Quels sont les cas que vous traitez le plus fré-
                                                                              quemment et quelles sont les caractéristiques
                      D BERTRAND DEMIERRE: «La carrière universitaire
                        R
                                                                              de vos patients?
                      est longue pour un neurochirurgien: de mes
                      débuts en médecine jusqu’au privat-docent en            D BERTRAND DEMIERRE: «80% des dossiers
                                                                               R



                      1992, ce ne sont pas moins de 16 années de              concernent la colonne vertébrale, 10% le crâne
                      formation. J’ai ouvert mon cabinet en 1994, ce          et 10% relèvent de la chirurgie de la douleur. Il
                      qui correspondait à mon désir d’être au plus            s’agit dans cette dernière catégorie de la névral-
                      près de mes patients et de me décharger d’une           gie du trijumeau ainsi que de douleurs dans un
                      partie administrative, assez lourde en milieu           membre inférieur par lésion du nerf sciatique.
                      universitaire. Il était devenu plus difficile de pra-   Ce genre de problèmes survient parfois après
                      tiquer tout en s’intéressant à la recherche fon-        une opération du dos. Je suis le seul à Genève
                      damentale. En cabinet privé, on s’occupe moins          à procéder à l’opération qui consiste à placer
                      de chirurgie crânienne, cas qui reviennent aux          une électrode dans la colonne vertébrale, sur la
                      urgences des HUG en majeure partie. Les res-            moelle épinière, reliée à un petit appareil (pace-
                      ponsabilités du neurochirurgien en privé sont           maker) qui permet d’autoréguler la douleur.
                      lourdes: nous sommes seuls pour établir l’indi-         Cette électro-stimulation est une technique qui
                      cation opératoire, lors de l’opération propre-          s’est développée dans les années 70, tech-
                      ment dite et pour assurer, en quelque sorte, le         nique que j’ai acquise à Zurich. Il s’agit d’une
                      “service“ postopératoire. Nous sommes quatre            chirurgie du symptôme mais pas de la cause. Il
                      neurochirurgiens en cabinet dans le canton de           n’existe pas aujourd’hui de traitements pharma-
                      Genève, soit un pour 100'000 habitants. Les             cologiques adéquats. Dans la majorité des cas,
                      neurochirurgiens des HUG procèdent de leur              la décision d’opérer intervient après des investi-
                      côté de 1’000 à 1'500 opérations par an en              gations radiologiques. L’une des caractéris-
                      moyenne dont 60% environ d’opérations rachi-            tiques des patients actuels, c’est leur âge: il y a
                      diennes.»                                               30 ans on n’opérait qu’avec réticence après
UROCHIRURGIE                                                                                         le dossier                                  5




                                                                                        arthrose lombaire alors qu’un homme jeune
                                                                                        présentera plus fréquemment les symptômes
                                                                                        d’une hernie discale. Les techniques vont enco-
                                                                                        re beaucoup évoluer d’ici 5 à 10 ans, avec des
                                                                                        substances qui permettront de recréer un véri-
                                                                                        table disque cervical ou lombaire. Il est vrai-
                                                                                        semblable aussi que les greffes se développe-
                                                                                        ront au niveau du cartilage avec la prise en
                                                                                        compte du code génétique du patient.»

                                                                                        Quelles sont vos relations avec la Clinique
                                                                                        Générale-Beaulieu où vous opérez régulière-
                                                                                        ment?

                                                                                        D BERTRAND DEMIERRE: «Elles sont excellentes.
                                                                                         R



                                                                                        Le bloc opératoire de la Clinique Générale-
                                                                                        Beaulieu offre des conditions optimales. Les
 Le Dr Demierre est le seul à Genève à placer une électrode dans la colonne             équipes sont professionnelles à tous points de
 vertébrale, sur la moelle épinière, reliée à un petit appareil (pacemaker) qui         vue et, de surcroît, l’ambiance est très bonne.
 permet d’autoréguler la douleur.
                                                                                        Ce qui n’est pas un détail, en sachant que la
                                                                                        durée d’une opération de la colonne vertébrale
                                                                                        varie entre 45 à 90 minutes et qu’une fusion ou
                                                                                        une implantation varie entre 3 et 5 heures.» s
                                   75 ans. Aujourd’hui, pour une colonne lombaire,
                                   on hésite à 90 ans… La chirurgie rachidienne
                                   est la plus pratiquée et on a réalisé d’énormes
                                   progrès liés à l’appareillage et aux implants,
                                   notamment sous la forme de vis dans le dos ou
                                   prothèse discale.»

                                   Dans quels autres cas opératoires ces progrès
                                   se manifestent-ils?

                                   D BERTRAND DEMIERRE: «C’est une évolution qui
                                     R



                                   a connu des cas spectaculaires. Pensons à la
                                   hanche: à une certaine époque, on la collait ou
                                   on la fusionnait. Depuis les années 70-75, la chi-
                                   rurgie a opté pour la hanche artificielle. Dans
                                   notre domaine, celui de la colonne vertébrale,
                                   ces progrès se sont manifestés avec la prothè-
                                   se discale.

                                   Les difficultés opératoires sont liées à la nature
                                   des lésions, souvent irréversibles, des nerfs.
                                   Un nerf sciatique comprend des centaines de
                                   fibres, cela vous indique la complexité du traite-
                                   ment. Beaucoup de progrès ont été réalisés
                                   dans le traitement de maladies dégénératives
                                   comme la maladie de Parkinson. Les affections
                                   rachidiennes constatées concernent aussi bien
                                   les hommes que les femmes mais une dame
                                   âgée souffrira potentiellement davantage d’une       Des technologies au service de la lutte contre la dou-
                                                                                        leur (documentation Medtronic).
6                   interview                   MADAME CHANTAL BUEHLER, RESPONSA
                                                GESTION DES PATIENTS



De l’accueil des patients                                                        PORTRAIT DE CHANTAL BUEHLER

au contrôle de gestion                                                           Née en France, originaire du canton de Berne,
                                                                                 Chantal Buehler est double nationale, suisse et fran-
                                                                                 çaise. Après un bac philo option mathématiques à
                                                                                 Besançon, elle y effec-
                                                                                 tue des études en agro-
                                                                                 nomie et zootechnie et
                                                                                 poursuit une formation
LE   TRAIT D’UNION POURSUIT SA SÉRIE D’ENTRETIENS AVEC LES CADRES DE
                                                                                 en Suisse dans la ges-
                                                                                 tion financière et admi-
LA DIRECTION DE LA CLINIQUE AVEC CHANTAL BUEHLER, RESPONSABLE DU
                                                                                 nistrative de l’entreprise.
DÉPARTEMENT FACTURATION, COMPTABILITÉ, CONTENTIEUX ET DE LA GES-                 Sa carrière profession-
TION ADMINISTRATIVE DES PATIENTS, RÉCEPTION ET RÉSERVATION. ELLE                 nelle dans ce domaine
PEUT COMPTER SUR UN EFFECTIF DE VINGT COLLABORATRICES ET COLLABO-                démarre en 1986 au sein
RATEURS POUR S’OCCUPER DE CES TÂCHES, RENDUES ENCORE PLUS COM-                   d’une entreprise d’horlo-
                                                                                 gerie – les montres
PLEXES CES DERNIÈRES ANNÉES, DEPUIS L’INTRODUCTION DE LA LAMAL.
                                                                                 Rotary –, avant de se
                                                                                 poursuivre en 1991 dans une étude internationale
                                                                                 d’avocats, Baker & McKenzie, dont le siège est à
                                                                                 Chicago. Chantal Buehler débute à la clinique
                                                                                 Générale-Beaulieu en 1997, en qualité de contrôleu-
                                                                                 se de gestion.

                        Chantal Buehler, en quoi consiste votre principa-        En 1998, elle est nommée responsable du départe-
                        le mission?                                              ment facturation, comptabilité et salaires. A ces res-
                                                                                 ponsabilités s’ajoute, en 2004, celle de responsable
                        CHANTAL BUEHLER: «Ma fonction principale de              de la gestion administrative des patients. Elle
                                                                                 intègre cette année-là le Comité de direction.
                        contrôleur de gestion a pour but d’établir des
                        indicateurs permettant de vérifier que l’entrepri-       Amatrice de VTT, Chantal Buehler a une passion : les
                        se fonctionne conformément aux objectifs que             primates ou grands singes, comme les gorilles, et
                        la Direction générale et/ou le conseil d’adminis-        l’Afrique où elle s’évade lors de ses vacances d’où
                        tration se sont fixés. Il s’agit également de réali-     elle rapporte des photographies – et des impres-
                        ser des budgets prévisionnels, d’élaborer les            sions – saisissantes. Un coup de foudre mêlé à une
                                                                                 nécessaire prise de conscience d’une disparition
                        outils nécessaires au suivi des résultats, d’ana-        annoncée.
                        lyser des écarts existant entre les prévisions et
                        la réalité, toutes ces informations remontant à la
                        Direction générale qui peut alors s’engager sur
                        un plan correctif si nécessaire ou qui peut les        Vos services s’occupent de toute la partie admi-
                        utiliser pour anticiper de nouvelles stratégies        nistrative du client, depuis son admission à la
                        d’investissements par exemple. La clôture de           facturation finale. Concrètement, comment cela
                        l’exercice comptable est fixée au 31 décembre          se traduit-il?
                        de chaque année et consiste à élaborer le bilan
                        et le compte de pertes et profits de la clinique       CHANTAL BUEHLER: «Quotidiennement, la prise
                        pour lesquels je suis assistée de deux comp-           en charge des patients consiste, en premier
                        tables, Mmes Delachenal et Sigg. Après la révi-        lieu, pour le service de réservation, à ouvrir un
                        sion, les comptes sont soumis à la Commission          dossier et à réserver une plage opératoire, dès
                        des finances puis au conseil d’administration.         réception de la demande d’un chirurgien ou
                        Après approbation, les actionnaires sont invités       d’un médecin, tandis que le service de la récep-
                        à l’assemblée générale annuelle et sont infor-         tion se charge de réserver un lit. Ce dossier fait
                        més des résultats financiers de la clinique. J’ai      l’objet d’une vérification administrative comme
                        également la responsabilité de finaliser la statis-    par exemple la couverture de l’assurance du
                        tique médicale et administrative, données confi-       patient, ce qui nécessite, par souci d’efficacité
                        dentielles et anonymes, concernant les traite-         et gain de temps, un bon réseau relationnel
                        ments effectués sur chaque patient au bloc opé-        auprès des assurances. Si, pour divers motifs
                        ratoire, à la maternité et à l’unité de médecine       contractuels, le patient n’est pas pris en charge
                        qui sont communiquées annuellement à l’Office          par son assurance pour une hospitalisation dans
                        fédéral de la statistique.»                            une clinique privée, nous élaborons une esti-
ABLE COMPTABILITÉ, CONTENTIEUX ET                                             interview                              7
           mation et certains patients prennent à leur char-     tion continue dans la prise en charge adminis-
           ge les frais non remboursés. En effet, l’assuré       trative du patient. Les remarques positives
           n’a pas toujours connaissance des conditions          contribuent à la motivation de l’équipe et sont
           générales de son assurance complémentaire,            vectrices d’une certaine fierté de travailler à la
           ainsi, il nous appartient de lui apporter une aide    Clinique Générale-Beaulieu.
           efficace afin de faciliter ses démarches admi-        Ces échanges entre les collaborateurs me per-
           nistratives.                                          mettent de mieux faire partager les préoccupa-
           Les limitations de séjour deviennent drastiques,      tions de chacun. Nous pouvons aussi mieux
           mais nous n’intervenons jamais sur ce facteur         appréhender les problèmes qui peuvent surve-
           puisque dans notre système privé, seul le             nir avec les caisses-maladie et développer des
           médecin a le pouvoir décisionnel. Néanmoins,          procédures. Ma responsabilité, à l’égard du
           nous devons informer le patient, lorsqu’il se fait    Comité de direction dont je suis membre,
           admettre dans notre établissement, des déci-          s’étend également au service informatique qui
           sions de son assureur, si des restrictions exis-      s’implique dans tous les secteurs de la cli-
           tent et nous sommes bien conscients de l’an-          nique.»
           goisse que cela procure chez une personne qui
           n’a pas choisi sa maladie.                            Quelles sont les principales nouveautés et pers-
           Lorsque la caisse-maladie prend en charge le          pectives pour 2006?
           traitement de son assuré à la clinique, nous
           essayons, autant que possible, de procéder à          CHANTAL BUEHLER: «Nous avons plusieurs pro-
           l’envoi de la facture de soins au plus tard dix       jets en chantier en rapport avec nos objectifs
           jours après le départ du patient, afin de respec-     Qualité. Parmi les plus significatifs, je citerais le
           ter les critères de qualité de Swiss Leading          nouveau logiciel informatique de planification
           Hospital. Mon objectif est aussi de veiller au        des salles du bloc opératoire et la suppression
           respect des conventions signées entre la              du support papier au bénéfice d’une utilisation
           Clinique Générale-Beaulieu et les caisses-mala-       plus systématique d’écrans et de claviers per-
           die des assurés suisses et des organisations          mettant, à des endroits stratégiques, de suivre
           internationales. Nous devons pouvoir tout justi-      les activités. Cela peut apporter également une
           fier, notamment le prix du matériel utilisé au        amélioration dans l’organisation interne du tra-
           bloc opératoire où des milliers d’articles sont       vail. Ce logiciel de planification facilitera la pro-
           référencés. Nous sommes très attentifs à appli-       grammation des huit salles du bloc opératoire.
           quer correctement les tarifs selon les conven-        En effet les critères et les facteurs organisa-
           tions.                                                tionnels sont multiples. Je pense en premier
           La Clinique Générale-Beaulieu est membre              aux ressources humaines, au tandem chirur-
           d’une coopérative d’achats, la CADES. Cette           gien-instrumentiste(s), au temps de nettoyage
           centrale d’achats permet d’obtenir de                 entre chaque intervention, à la stérilisation des
           meilleures conditions sur le prix des marchan-        instruments, à la disponibilité du matériel lourd,
           dises tant hôtelières que médicales, tout en          etc. Enfin ce programme permettra d’élaborer
           préservant la qualité de nos produits et de nos       facilement de nouveaux tableaux de bord tels
           prestations. Par conséquent, le patient et son        que l’occupation des salles, indicateur utile à la
           assurance bénéficient également de notre              gestion des horaires des équipes.
           démarche et de nos efforts en terme d’écono-          Nous devons finaliser également la transmis-
           micité de traitement.»                                sion électronique des factures TarMed qui
                                                                 concernent les instituts de radiologie et de
           Comment se répartissent les membres de vos            médecine nucléaire, à un centre qui les dirigera
           services?                                             vers les assureurs.

           CHANTAL BUEHLER: «Je suis responsable de vingt        Le service informatique a également développé
           personnes au total. Le service de la réception        un système de transmission des réservations
           compte huit collaborateurs, celui de la réserva-      via le site internet de la clinique. Les médecins
           tion trois et celui de la facturation et des garan-   y trouvent nos formulaires types et reçoivent
           ties en comprend cinq. Trois personnes tra-           un e-mail qui confirme que leur demande a été
           vaillent à la comptabilité de la clinique et une      traitée. C’est un processus qui se met en place
           personne gère le service des débiteurs. Des           graduellement, tous les cabinets médicaux
           membres de chaque service participent à un            n’utilisant pas de manière systématique inter-
           colloque mensuel. Chaque mois, nous analy-            net ou la messagerie électronique. Notre servi-
           sons les remarques négatives du questionnaire         ce informatique se tient à la disposition des
           patient Mecon qui nous concernent, et nous            médecins qui désirent s’informer des avan-
           nous en inspirons pour apporter une améliora-         tages de cette nouvelle possibilité.» s
8       politique santé                      INTERVIEW DE M. PETER SALADIN, PRÉS



«Les patients doivent                                                        PORTRAIT DE PETER SALADIN,
                                                                             DR RER. PUBL.
avoir le libre choix»
                                                                             Depuis 1998,
                                                                             Peter Saladin
                                                                             assure la fonc-
                                                                             tion de prési-
                                                                             dent de H+ Les
PRÉSIDENT DE H+, L'ASSOCIATION NATIONALE DES HÔPITAUX DE SUISSE, M.          Hôpitaux       de
PETER SALADIN A BIEN VOULU ACCORDER UNE INTERVIEW À TRAIT D'UNION            S u i s s e ,
QUI ABORDE LA POLITIQUE DE LA SANTÉ EN SUISSE.                               l’Association
                                                                             suisse       des
                                                                             hôpitaux, cli-
                                                                             niques et éta-
                                                                             blissements
                                                                             médicosociaux
                                                                             publics et pri-
                                                                             vés.
                      Monsieur Peter Saladin, vous présidez H+, l’as-        De 1990 à 2003, il était à la tête de la direc-
                      sociation nationale des hôpitaux de Suisse, qui        tion de l’Hôpital de l’Île à Berne, après avoir
                      regroupe les établissements tant publics que           travaillé, entre 1986 et 1989, en tant que
                      privés. La Suisse consacre plus de 50 milliards        secrétaire général du Département fédéral
                      de francs par an à la santé. Quelles sont vos          de l’économie à Berne. Entre 1969 et 1986,
                      propositions les plus urgentes à l’adresse du          Peter Saladin a exercé diverses fonctions au
                      Conseil fédéral et du Parlement, pour fixer les        sein de l'Office fédéral des affaires écono-
                      conditions-cadres de notre système de santé?           miques extérieures (DFE) dans le domaine
                                                                             de la politique internationale en matière de
                      PETER SALADIN: «Tout d’abord, il faut introduire       développement, d’économie et de commer-
                      des forfaits par cas (DRG) liés aux prestations et     ce, notamment celles d’attaché financier
                      basés sur l’ensemble des coûts, investisse-            auprès de l’ambassade de Suisse à
                      ments et formation professionnelle compris,            Washington D.C. (USA) et de président de la
                      afin d’obtenir une transparence et une compa-          Commission pour la garantie contre les
                      rabilité maximales entre les prestations des dif-      risques à l’exportation.
                      férents hôpitaux. Cela implique le passage du
                      financement des établissements au finance-
                      ment des prestations. H+ attend de cette étape
                      importante en matière de révision qu’elle
                      conduise à une spécialisation des hôpitaux, à
                      une meilleure mise en réseau des établisse-          pétences entre la Confédération et les cantons
                      ments et à la coordination de leur offre. C’est      –, il n’existe aucune base constitutionnelle. La
                      ce que nous montrent des expériences réali-          LAMal influence toutefois l’offre de soins, sans
                      sées à l’étranger.»                                  pour autant tenir compte des défis de la méde-
                                                                           cine liés à l’évolution de l’état de santé de la
                      Vous l’avez relevé, la Suisse ne dispose pas         population et aux progrès de la médecine, des
                      encore d’une base constitutionnelle qui fixe les     techniques médicales et du secteur pharma-
                      règles du jeu à long terme en matière de poli-       ceutique, qui entraînent notamment un glisse-
                      tique de la santé. Elle dispose d’une base com-      ment des soins du domaine stationnaire vers le
                      mune d’assurance, la LAMal. Que souhaite H+          domaine ambulatoire. Il est grand temps de
                      au sujet de l’assurance de base et comment           fixer des objectifs clairs en matière de politique
                      éviter qu’une nouvelle révision ne conduise          de la santé, afin de pouvoir agir de manière
                      encore à l’échec?                                    ciblée.»

                      PETER SALADIN: «La LAMal concerne l’assuran-         H+ est-elle favorable à une régionalisation du
                      ce-maladie. Pour ce qui est de la réglementa-        système de santé? Cette solution est-elle com-
                      tion du système de santé dans son ensemble –         patible avec notre système politique fédéralis-
                      avec des objectifs, des stratégies et une répar-     te? Que pensez-vous de la rivalité entre les
                      tition correspondante des tâches et des com-         régions en matière d’équipement hospitalier?
SIDENT DE H+, LES HÔPITAUX DE SUISSE                                          politique santé                      9




            PETER SALADIN: «On observe une certaine régio-       en mesure d’opérer une appendicite. Pour une
            nalisation et de nombreux accords vont déjà          telle intervention, les patientes et les patients
            dans ce sens. La collaboration entre les hôpi-       devraient pouvoir choisir librement l’établisse-
            taux universitaires de Genève et de Lausanne,        ment. L’offre quantitativement et économique-
            de même que la mise en place d’une centrale          ment judicieuse doit toutefois être définie par
            d’achats commune pour la Suisse romande en           chaque hôpital, et non par la force de décisions
            sont de bons exemples. Il s’agit maintenant de       politiques.»
            systématiser ces efforts et de les adapter de
            manière cohérente aux processus liés aux             La concurrence entre secteur public et secteur
            patients. D’une part, la mobilité de la population   privé est faussée par les subventions que les
            ne cesse d’augmenter, de l’autre, les habitudes      cantons accordent, notamment aux patients
            et les comportements de cette dernière envers        hospitalisés en catégorie privée dans un éta-
            le système de santé évoluent, et cela indépen-       blissement public. Quelle est votre réaction?
            damment des frontières cantonales, voire natio-
            nales.                                               PETER SALADIN: «Dans un système basé sur les
            Les hôpitaux sont de grandes entreprises com-        prestations, les hôpitaux publics et privés
            plexes, qui ont besoin d’une grande marge de         devraient être traités sur un pied d’égalité. Les
            manœuvre entrepreneuriale pour garantir une          hôpitaux doivent pouvoir se mesurer à armes
            qualité élevée et assurer leur rentabilité, ainsi    égales: mêmes droits d’admission et de rem-
            que pour suivre l’évolution de la médecine et de     boursement, mais aussi mêmes devoirs d’ad-
            la recherche. Est-il vraiment judicieux que les      mission et de remboursement. Des forfaits par
            cantons gèrent eux-mêmes de telles grandes           cas liés au diagnostic (DRG) apporteront pour la
            entreprises et influencent même, bien souvent,       première fois une transparence et une véritable
            les décisions opérationnelles? Compte tenu du        comparabilité. Ensuite, les tarifs fédéraux pour-
            futur financement basé sur les prestations et        ront être supprimés et remplacés par des prix.
            des changements évoqués ci-dessus, le rôle et        Les patients doivent avoir le libre choix de l’éta-
            les tâches des cantons évolueront eux aussi.         blissement.»
            Un exemple: au cours de ces 10 dernières
            années, la durée des séjours hospitaliers a          Pour conclure, M. Saladin, le système de santé
            considérablement diminué. Les cantons ont            suisse va-t-il pouvoir se réformer ces pro-
            essayé d’orienter cette évolution en supprimant      chaines années ou faudra-t-il encore attendre
            des lits ou par le biais d‘investissements.          d’autres détériorations, notamment de prix,
            Malgré cela, la durée d’hospitalisation est tou-     pour qu’une solution s’impose?
            jours relativement élevée en Suisse, en compa-
            raison internationale. Les mécanismes de pilo-       PETER SALADIN: «La situation est grave, mais pas
            tage n’ont donc pas eu l’effet escompté. Les         dramatique. Les hôpitaux disposent de beau-
            cantons continueront certainement d’influencer       coup de possibilités pour influencer le système
            les conditions-cadres de l’offre de soins et de      de santé. Pour cela, le dialogue entre les res-
            jouer un rôle central dans la politique des assu-    ponsables des hôpitaux et les autorités poli-
            rances-maladie et sociales.                          tiques est très important. En revanche, il n’est
            La coordination de l’offre de soins se fera à        pas établi si les autres acteurs sont eux aussi
            l’échelle de régions supracantonales, qui            prêts à participer aux changements depuis long-
            rechercheront un équilibre optimal entre             temps nécessaires, dans le cadre de la révision
            concurrence et collaboration au sein de              de la LAMal actuellement en cours. Les hôpi-
            réseaux. Les hôpitaux pourront être concur-          taux ont en tout cas intérêt à introduire un finan-
            rents au niveau des soins de base, mais colla-       cement lié aux prestations. Dans le cas contrai-
            boreront au sein de réseaux dans le domaine          re, le système de santé restera prisonnier de
            des spécialités. La Suisse représente une peti-      structures non optimales, ce qui n'est dans l’in-
            te région, en matière d’offre de soins: il n’exis-   térêt ni des contribuables, ni des patients. La
            te, par exemple, qu’un seul centre pour grands       régionalisation de l’offre de soins est suscep-
            brûlés dans toute la Suisse. En revanche, tout       tible de favoriser ce processus de réforme.» s
            hôpital disposant de l’équipement adéquat est
10                 compte rendu                          CONFÉRENCE PUBLIQUE DU 27 AVRIL 2006:




      Le robot attire la foule
      à Uni-Dufour


      ORGANISÉE CONJOINTEMENT PAR LA SOCIÉTÉ COOPÉRATIVE MÉDICALE DE
      BEAULIEU (SMB) ET LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU, LA CONFÉRENCE
      PUBLIQUE ORGANISÉE LE 27 AVRIL À UNI-DUFOUR SUR LE THÈME «LA CHIRUR-
      GIE À L’ÈRE DE LA ROBOTIQUE» A ATTIRÉ LA FOULE. D’UNE CAPACITÉ DE 300
      PERSONNES, LA SALLE ÉTAIT COMBLE POUR ÉCOUTER LES QUATRE INTERVE-
      NANTS: D JEAN SAUVAIN, D CHARLES-HENRY ROCHAT, PRÉSIDENT DE LA SMB,
                R                  R



      D YVES RACLOZ ET LE PROFESSEUR LUC SOLER, DE L’IRCAD À STRASBOURG.
       R




                                                                                               Un public venu nombreux et attentif.




                                                          Animée avec brio par la       réactif à la chirurgie robotisée, sous la forme
                                                          journaliste scientifique      d’une lettre de lecteur.
                                                          de      L’Hebdo,       Mme
                                                          Elisabeth Gordon, cette       ENTHOUSIASME GÉNÉRAL
                                                          conférence avait fait l’ob-   Les interventions des quatre conférenciers,
                                                          jet d’une communication       tous très expérimentés, étayées par des pro-
                                                          préalable – publicité,        jections saisissantes ont plutôt soulevé l’en-
                                                          communiqué de presse,         thousiasme de l’assistance. Plusieurs anciens
                                                          notamment. La Tribune         patients des trois chirurgiens présents, qui opè-
                                                          de Genève, dans son           rent au moyen de la chirurgie laparoscopique
                                                          édition du 27 avril, a évo-   robotisée avec succès, ont témoigné de leur
                                                          qué la thématique et          satisfaction. Les nombreuses questions soule-
                                                          annoncé la conférence.        vées ont aussi souligné les fortes attentes du
                                                                                        public à l’égard des nouvelles technologies
                                                          Les HUG ayant fait à leur     médicales.
                                                          tour l’acquisition d’un
                                                          robot Da Vinci®, trois ans    Le Dr Charles-Henry Rochat a rappelé que l’in-
                                                          après la clinique, le         térêt pour le robot s’était tout d’abord manifes-
                                                          contexte était intéres-       té au sein de la SMB, société coopérative à but
                                                          sant à plus d’un titre. La    non lucratif, destinée à promouvoir le progrès
                                                          Tribune de Genève du 3        de la médecine libérale et qui comprend plus de
                                                          mai a d’ailleurs publié       220 médecins membres. La première opéra-
                                                          une réaction du Dr            tion, en collaboration avec l’IRCAD, s’est dérou-
Le directeur de la Clinique Générale-Beaulieu, Philippe
Cassegrain, a répondu aux questions relatives à la ges-   Stéphane Rohner, «au          lée fin 2002 déjà à la Clinique Générale-Beaulieu
tion du robot.                                            nom d’un groupe d’uro-        qui fit l’acquisition du robot Da Vinci® en sep-
                                                          logues FMH», plutôt           tembre 2003. Quelques 300 opérations ont été
«LA CHIRURGIE À L’ÈRE DE LA ROBOTIQUE»                                                     compte rendu                      11




          Les conférenciers lors de la conférence publique du 27 avril, en compagnie de la journaliste Elisabeth Gordon.




                 effectuées à ce jour à la clinique, dans les                 RÉALITÉ VIRTUELLE:
                 diverses spécialités concernées. La clinique                 IMAGES SAISISSANTES
                 abrite le Centre romand de chirurgie laparosco-              Le Professeur Luc Soler a également impression-
                 pique robotisée.                                             né l’assistance. Chercheur à l’Institut de
                                                                              Recherche contre les Cancers de l’Appareil
                 Le Dr Jean Sauvain a brossé un rappel histo-                 Digestif (IRCAD) à Strasbourg, il est renommé
                 rique complet du développement de cette tech-                dans le domaine de la réalité virtuelle et augmen-
                 nologie médicale de pointe, mini-invasive et                 tée. Le film projeté et commenté par ses soins a
                 considérablement plus confortable tant pour le               illustré l’énorme potentiel encore à venir de la chi-
                 patient que pour le chirurgien. Après l’exposé               rurgie robotisée. Vers quel futur allons-nous?
                 du Dr Charles-Henry Rochat sur l’application de              A cette question, et non sans humour, le
                 la robotique en urologie, le Dr Yves Racloz, spé-            Professeur Soler répond que si le robot pourrait
                 cialiste de chirurgie viscérale, a expliqué les rai-         un jour contrôler l’acte opératoire, le système
                 sons de son enthousiasme pour cette «tech-                   quant à lui restera toujours sous le contrôle du
                 nique reproductible» qui permet d’explorer la                praticien. Que le «groupe d’urologues» susmen-
                 cavité abdominale comme jamais auparavant.                   tionné se rassure. s
12        compte rendu                          CONFÉRENCE SALLE BEAULIEU LE 6 MAI




 «Quand risquons-nous de
 faire plus de mal que de bien?»


 SUCCÈS DU SECOND SYMPOSIUM ORGANISÉ SUR LES TECHNOLOGIES DANS LA
 PRATIQUE MÉDICALE QUOTIDIENNE, SAMEDI 6 MAI DERNIER, À LA SALLE BEAU-
 LIEU DE LA CLINIQUE. À L’INVITATION DU DR LAURENCE DE CHAMBRIER ET DU
 PROFESSEUR DANIEL O. SLOSMAN, DIRECTEUR DE L’INSTITUT DE MÉDECINE
 NUCLÉAIRE, LES PARTICIPANTS ONT PU SUIVRE QUATRE CONFÉRENCES DE
 HAUTE TENUE. UNE RICHE MATINÉE DANS UNE AMBIANCE CONVIVIALE.




                        Au programme, après l’introduction du Dr              l’évaluation de la réponse au traitement ou de
                        Laurence de Chambrier, «Utilité et futilité, où       l’évolution de la maladie.» Mais la mesure de
                        mettre la limite?» du Dr Samia Hurst, «De l’utilité   l’image pourrait-elle constituer une fausse assu-
                        ou l’inutilité des mesures quantitatives dans         rance?
                        l’imagerie» par le Professeur Daniel O. Slosman,
                        «Les marqueurs sanguins tumoraux: quand font-         Comme le souligne le Professeur Slosman, «la
                        ils plus de mal que de bien? Le cas du PSA» par       taille d’un ganglion cancéreux d’un centimètre
                        le Professeur Pierre Chappuis, «Bilan de la           sera considéré comme pathologique. Mais
                        démence: so what?» par le Dr Jean-Marie               qu’est-ce que veut dire “être pathologique“. A
                        Annoni. Les conférences ont été suivies par les       moins d’un centimètre, cela ne signifie pas
                        questions des participants et une conclusion          absence de maladie. Il existe donc, apparem-
                        tenue par le Dr Magali Guetty-Alberto.                ment, une interprétation des chiffres qui est
                                                                              d’abord destinée “à sortir de l’arbitraire pour
                        INTERVENTION DU PROFESSEUR SLOSMAN                    être objectif“. La littérature médicale tout
                        Une synthèse de ces quatre conférences, en            comme la pratique médicale servent de réfé-
                        une page, serait périlleuse. Aussi, nous évo-         rence, sans nécessairement assurer une “véri-
                        querons celle tenue par le Professeur Daniel O.       té scientifique“.»
                        Slosman, qui nous offre l’opportunité de mieux
                        comprendre le travail réalisé à l’Institut de         LES RISQUES DE «SOUS-»
                        Médecine Nucléaire (IMN), sis dans la clinique.       OU DE «SUR-DIAGNOSTIC»
                                                                              À l’aide d’exemples, le Professeur Slosman a
                        Pourquoi mesurer l’image et comment gérer             étayé sa démonstration. Il en conclut, principa-
                        cette information quantitative? Ces deux ques-        lement, la nécessité d’un dialogue entre inves-
                        tions permettent au Professeur Slosman d’in-          tigateurs, afin de définir une référence commu-
                        troduire l’ostéodensitométrie et la technologie       ne, comparable. Ce qui peut induire la modifica-
                        PET. Il s’agit de poser un diagnostic en mesu-        tion du seuil diagnostic. Les risques sont poten-
                        rant la taille de la lésion, la densité du tissu ou   tiellement un «sous-diagnostic» ou un «sur-dia-
                        son activité métabolique. «On utilise aussi les       gnostic», avec des mesures initiales identiques.
                        modifications dans le temps de l’image pour           La question des techniques et de l’appareillage
2006:     «TECHNOLOGIES                        ET MÉDECINE »                  A la clinique                   13

                                                                                Campagne
                                                                                «swisshand»
                                                                                L’HYGIÈNE DES MAINS: UN
                                                                                GESTE DE PRÉVENTION ET
                                                                                DE RESPECT
                                                                                Ce thème suisse a été retenu
                                                                                par l’OMS pour la promotion de
                                                                                l’amélioration de l’hygiène des
                                                                                mains dans le monde.
Coupe transversale thoracique identique d’un examen métabolique                 De nombreux hôpitaux suisses
FDG-PET (A), tomodensitométrique (B) ainsi que de leur fusion (C)               dont la Clinique Générale-
démontrant la présence en périphérie du poumon d’une activité méta-             Beaulieu participent à la cam-
                                                                                pagne «swisshand» 2005-
bolique pathologique en regard d’un nodule pulmonaire, signant la pré-
                                                                                2006, sous la conduite de sa
sence d’un cancer dont le second foyer central démontre l’existence
                                                                                Commission d’hygiène.
d’une métastase ganglionnaire de la région hilaire.
                                                                                Cette campagne est organisée
                                                                                à l’initiative de Swiss-NOSO en
                                                                                partenariat avec l’Office fédéral
                                                                                de la santé publique, la Société
                        employés est évoquée: sous sa direction, une            Suisse d’Hygiène Hospitalière,
                        étude multicentrique a permis de constater              la          Société       Suisse
                        que, à partir de quatre types d’appareils iden-         d’Infectiologie et H+ Les
                        tiques, pour un même protocole et une même              Hôpitaux de Suisse, sous la
                        mesure, les résultats peuvent présenter jusqu’à         direction du Dr Hugo Sax des
                        10% de discordance.                                     Hôpitaux universitaires de
                                                                                Genève.
                        Le “sur-diagnostic“, souligne le Professeur
                                                                                EXCELLENTS RÉSULTATS
                        Slosman, peut entraîner une médicalisation
                                                                                La Clinique Générale-Beaulieu a
                        d’un individu “normal“. Il s’agit donc de procé-        obtenu d’excellents résultats
                        der à des contrôles rigoureux des appareils de          lors des premiers audits de pra-
                        mesure mais aussi, de savoir effectuer ces              tique au printemps 2005. La
                        contrôles et savoir analyser les résultats. Il faut     journée nationale de l’hygiène
                        donc établir des critères communs d’élimina-            des mains, le 26 janvier 2006, a
                        tion des risques qui concernent tant l’appareil         réuni 120 personnes autour de
                        que l’utilisateur.                                      notre infirmière hygiéniste,
                                                                                Mme Véronique Marchal, qui
                        DANS LE DOUTE: REFAIRE L’EXAMEN                         s’est comme toujours forte-
                        Evoquant son expérience de l’imagerie PET, une          ment investie pour rappeler à
                        technologie éprouvée à Genève, et à la clinique         chacun et chacune l’importan-
                        en particulier, le Professeur Slosman parle de          ce de ce geste reconnu comme
                        l’introduction d’une norme SUV, une méthodolo-          étant le moyen le plus efficace
                        gie qui permet d’attribuer une valeur quantitative      pour prévenir les infections.
                        à l’activité métabolique d’un tissu suspect tel
                        qu’un nodule pulmonaire isolé dans l’établisse-         «Notre action continue, de nou-
                        ment d’un diagnostic de cancer pulmonaire.              veaux audits de pratique sont
                        Cette norme est aussi soumise à une variabilité         en cours actuellement», préci-
                        technique.                                              se la responsable de la
                                                                                Commission d’hygiène, Mme
                                                                                Annie Grange, infirmière-chef.
                        Il n’existe donc pas encore de standardisation du
                        “protocole de display d’image“ de ces nouvelles
                                                                                Mme Véronique Marchal profite
                        technologies, ce qui pourrait suggérer une forme
                                                                                à cette occasion de rappeler à
                        “d’anarchie“ convient le Professeur Slosman. Et         toutes et à tous que la sécurité
                        de conclure, sur une note positive, “qu’en cas          des patients est une priorité
                        de doute, il faut répéter l’examen“.» s                 pour la clinique et l’hygiène des
                                                                                mains en fait partie.
brève
14    mot du directeur
                                                             M. Ali Percin et Mmes Eugenia
                                                         Bernal, Maria Celeste Carvalho et
                                                          Maria Moura du service hôtelier.



 (suite de la page 1)
 La caisse unique ne signifie pas l’étatisation.
 L’Office fédéral de la santé, et en particulier
 l’Office des assurances sociales (OFAS), exercent
 déjà un contrôle sur l’ensemble des caisses-mala-
 die. Ils pourraient dorénavant l’exercer sur une
 caisse unique. Pour les patients, cela ne changerait
 donc rien. La caisse unique rendrait sans objet le
 fameux système de compensation des risques, qui
 est lourd et onéreux. Elle supprimerait également
 l’effet inflationniste désastreux sur les primes qui
 consiste à obliger les caisses à constituer une nou-
 velle réserve à chaque changement de caisse par
 un assuré, sans pour autant dissoudre la précé-         M. Philippe Cassegrain et Mmes Marie-Thérèse Olivier, Samia
 dente. Il est dommage que l’initiative veuille chan-    Attia et Françoise Court de la réception.
 ger le système de financement en calculant les
 primes en fonction du revenu. C’est sans doute la                        RENDEZ-VOUS CONVIVIAL:
 principale cause qui a justifié le «niet» massif des                     LES APÉRITIFS DE LA DIRECTION
 parlementaires.
                                                                          C’est dans une ambiance chaleureuse et détendue
 Parmi les autres points critiqués figurait le risque                     que s’est déroulé le premier des apéritifs de la
 de nivellement par le haut des primes. On peut                           direction auquel Philippe Cassegrain a convié le
 rétorquer que le système serait plus simple à sur-                       personnel de la clinique, jeudi 6 avril 2006 à la salle
 veiller et que les cantons déjà très au-dessus de la                     Beaulieu, selon la disponibilité et le souhait de cha-
 moyenne nationale en matière de primes, comme                            cun. Par ce rendez-vous trimestriel, la direction
 Genève et Vaud, bénéficieraient sans doute d’un                          entend créer une opportunité de contacts et
 peu plus de solidarité des cantons alémaniques.                          d’échanges, autour d’un buffet concocté comme il
                                                                          se doit par notre chef de cuisine. Merci à tous.
 L’autre «croyance», qui a fait trébucher l’initiative
 au National, est celle que la LAMal aurait besoin de
 davantage de concurrence. C’est évidemment un
 leurre. Car il n’y a point de concurrence entre les                                                             IMPRESSUM
 caisses (catalogue des prestations identique dans
                                                                                                           Ligne éditoriale:
 toute la Suisse, obligation d’assurer tout le monde                                                       Philippe Cassegrain
 sans réserve, quel que soit l’âge ou l’état de santé)                                                     Marian Stepczynski
 dont la priorité actuelle est la «chasse aux bons
                                                                                                           Rédacteur responsable:
 risques» pour… les assurances complémentaires.
                                                                                                           Philippe Amez-Droz

 La caisse unique ne représente certainement pas                                                           Ont également collaboré
                                                                                                           à ce numéro:
 une panacée. Elle peut contribuer à diminuer forte-
                                                                                                           Mmes Chantal Buehler
 ment les coûts dits techniques. A nos yeux, elle                                                          Nathalie Blanc
 permettrait à la médecine libérale d’enfin orienter                                                       Françoise Dimier
 ses préoccupations sur les assurances complé-                                                             Annie Grange
 mentaires. Une fois la question de l’assurance de                                                         MM. Stefano Bisanti
 base réglée, celles-ci pourraient enfin faire débat.                                                      Philippe Cassegrain
                                                                                                           Laurent Debenest
 Car c’est à leur niveau que se situe l’enjeu réel de
                                                                                                           Dr Bertrand Demierre
 la concurrence. Concurrence qui devrait être bien                                                         Dr Aymen Ramadan
 plus ouverte, voire acharnée, créant une pression                                                         Peter Saladin
 sur les prix des complémentaires, pour permettre                                                          Prof. Daniel O. Slosman
 au plus grand nombre d’accéder aux soins privés.                                                          Crédits photo:
 La LAMal est décidément l’arbre qui cache la forêt.                                                       Thierrypier Graindorge

                                 PHILIPPE CASSEGRAIN                                                       Graphisme & production:
                                                                                                           Agence PM
                                                                                                           Tirage:
                                                                                                           1’500 exemplaires
                                                                                                           Contact:
                                                                                                           traitdunion@beaulieu.ch

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Neurochirurgie: la révolution discrète

  • 1. n° 34 - juin 2006 Neurochirurgie: la révolution discrète Deux neurochirurgiens de renom, installés en cabinet, opèrent régulièrement à la Clinique Générale-Beaulieu: Le Dr Bertrand Demierre et le Dr Aymen Ramadan. Ce dernier a procédé à la clinique à l’implantation le 11 juin 1999 de la première génération du Cervidisc. Il a réalisé avec succès, le 4 avril 2006 à la clinique et en visioconférence, une opération utilisant pour la première fois au monde la 2e génération, dénommée Discocerv, Cervidisc Evolution, sur une femme de 46 ans qui souffrait d’une hernie discale cervicale sévère. Quant au Dr Demierre, il est le seul à Genève à procéder à l’opération qui consiste à placer une électrode dans la colonne vertébrale, sur la moelle épinière, reliée à un petit appareil (pacemaker) qui permet d’autoré- guler la douleur. Entretiens avec ces deux spécialistes. Photo: un Cervidisc utilisé pour les opérations du type de celle réalisée le 4 avril 2006 à la CGB. (Ldd) Mot du directeur REFUS DE LA CAISSE UNIQUE, ET APRÈS? L’affaire est (provisoirement) entendue: le Conseil national ne veut pas de la caisse unique comme SOMMAIRE N°34 solution à la gabegie actuelle de l’assurance obli- gatoire des soins en Suisse (LAMal). Par 109 voix Mot du directeur 1 contre 61, sans contre-projet, il a dit non à l’initiati- ve. La caisse unique est-elle enterrée pour autant? Neurochirurgie à la CGB 2-5 Ce n’est pas certain. A titre personnel, nous y res- Interview: M me Chantal Buehler 6-7 tons favorable, dès lors que cela permettrait de concentrer l’attention sur d’autres priorités. H+: interview de M. Peter Saladin 8 - 9 Le robot fait le plein à Uni-Dufour 10 - 11 Dans un article publié par Le Courrier du médecin vaudois, le porte-parole du Groupe Mutuel, Yves Conférence du Prof. D. O. Slosman 12 - 13 Seydoux, souligne les principaux arguments qui Commission d’hygiène 13 plaident en faveur d’une caisse unique. Il serait dogmatique de ne pas les rappeler: (suite page 14)
  • 2. 2 le dossier SPECTACULAIRES AVANCÉES EN NEU Ils sont quatre neurochirurgiens à pratiquer en cabinet à Genève. Deux d’entre eux, le Dr Aymen Ramadan et le Dr Bertrand Demierre livrent ici leurs expériences et décrivent les développements de cette spécialité qui couvre un champ médical étendu et complexe: du trouble de l’équilibre à la maladie de Parkinson, de l’hémiplégie à la sclérose en plaques, les maladies neurolo- giques côtoient les traumatismes et fractures liés à un accident ou à une dégénérescence due à l’âge. 80% des cas traités à la clinique concernent la colonne vertébrale. Dr Aymen Ramadan: «Une technologie de pointe pratiquée à la CGB» DE RETOUR D’UN IMPORTANT CONGRÈS EN CHIRURGIE À MONTRÉAL, LE DR AYMEN RAMADAN NE CACHE PAS SON ENTHOUSIASME: «DANS UN AVENIR Discocerv 17 x 13: vue générale. PROCHE, ON PROCÉDERA À UNE INJECTION DE MATÉRIEL GÉNÉTIQUE AU PATIENT POUR TRAITER CERTAINES PATHOLOGIES NEUROLOGIQUES.» Dr Aymen Ramadan, quelles sont vos spéciali- de conserver la mobilité par des prothèses tés et quels cas rencontrez-vous le plus fré- mobiles. Le neurochirurgien est tout à la fois un quemment? chirurgien du nerf, du cerveau et de la moelle épinière, et dans “l’ossature“ qui contient tout D AYMEN RAMADAN: «J’ai longtemps pratiqué en R ce magnifique système nerveux, il y a la mobili- neurochirurgie aux HUG. Il est évident que les té de toute la colonne vertébrale. Je vais pro- pathologies, en cabinet, sont différentes. Ma chainement publier un chapitre dans un ouvra- spécialité est la colonne vertébrale qui repré- ge collectif international consacré au remplace- sente l’essentiel des 200 opérations que j’ef- ment du disque intervertébral par un disque arti- fectue en moyenne annuelle. Je pratique ce ficiel et mobile (Discocerv, Cervidisc Evolution). que l’on appelle la chirurgie du rachis. Qu’il La technologie avance à pas de géant: les pro- s’agisse de fixation ou de greffe, la chirurgie a thèses, à l’origine en métal, sont aujourd’hui en réalisé d’énormes progrès techniques au cours titane entourant le polyéthylène. C’est plus des quinze dernières années. On traite aujour- souple mais moins résistant à l’usure que la d’hui des instabilités et la dégénérescence. La céramique.» fixation ou les greffes, par vis transpédiculaires et tiges ou plaques ne sont plus des problèmes L’âge est-il un facteur important? en chirurgie mais ce qui change et peut poser problème, c’est le choix des matériaux. De D AYMEN RAMADAN: «Evidemment, pas de pro- R plus, le progrès fondamental actuel est l’alter- thèse possible pour le moment dans les cas de native à la fusion qui va bientôt nous permettre traumatisme. La pathologie de la hernie discale
  • 3. UROCHIRURGIE le dossier 3 PORTRAIT-EXPRESS DU DR AYMEN RAMADAN Né en 1952 au Caire, Aymen Ramadan est marié et père de six enfants. Il effectue écoles primaire et secondaire à Genève ainsi que ses études de médecine (1971-78). Il obtient son doctorat en 1985. FMH en neurochirurgie en 1986. Outre Genève et Yverdon, il se forme à Londres et à Sydney. Il est chef de clinique aux HUG de 1983 à 1988. Il ouvre son cabinet privé à Genève fin 1988. Il pratique le ten- nis et le football et se dit fan de voyages et de culture. ne connaît pas un âge précis: cela va de 13 à 90 J’espère bientôt pouvoir utiliser la robotique ans pour les extrêmes. Certains patients souf- pour certaines opérations du cerveau. Ce frent de tassements vertébraux (ostéoporose) à même robot est déjà utilisé par les urologues. 40 ans alors que d’autres personnes de 70 ans J’ai procédé à la clinique à l’implantation le 11 ne présentent aucun symptôme. Les facteurs juin 1999 de la première génération du génétiques ou héréditaires jouent-ils un rôle en Cervidisc. Cette prothèse cervicale mobile, la matière? C’est un mystère et l’on pourrait développée en collaboration avec un ingénieur aussi bien répondre oui, non ou peut-être. Ce suisse, a déjà 7 ans et est aujourd’hui utilisée qui est certain, c’est que d’importants progrès dans plusieurs pays européens. Nous avons seront réalisés dans un proche avenir grâce à la réalisé avec succès, le 4 avril 2006 à la clinique biogénétique. Cela aura des conséquences et en visioconférence, une opération utilisant dans la pratique actuelle de la neuroradiologie pour la première fois au monde la 2e génération interventionnelle. La Clinique Générale- – dénommée Discocerv, Cervidisc Evolution – Beaulieu a une expérience certaine des nou- sur une femme de 46 ans qui souffrait d’une velles technologies neuroradiologiques et chi- hernie discale cervicale sévère. Ses douleurs rurgicales, c’est la raison pour laquelle j’y opère ont aujourd’hui disparu. Le travail d’équipe du avec beaucoup de satisfaction.» bloc opératoire et de l’ensemble de la clinique a été tout à fait remarquable.» À quelles expériences pensez-vous en particu- lier? Le laser? Vous pratiquez également à l’étranger, en parti- culier au Soudan, à Khartoum. Pourquoi? D AYMEN RAMADAN: «Une première a été effec- R tuée à la Clinique Générale-Beaulieu, en D AYMEN RAMADAN: «Je suis d’origine égyptien- R octobre 1994 déjà, grâce à la technique du ne, arrivé à l’âge de 6 ans à Genève. J’ai été laser. Nous le devons d’ailleurs au Dr Jacques formé en neurochirurgie sous les ordres du Saunier, orthopédiste, qui avait déjà commencé Professeur Aloïs Werner, qui va fêter ses 90 à utiliser le laser pour le genou. J’en ai profité ans en juillet et à qui je tiens à rendre un grand pour réaliser une opération mini-invasive: le coup de chapeau. J’ai été à l’origine de l’instal- disque enlevé au moyen du laser avait été lation de Médecins du Monde, ici, à Genève. opéré sous anesthésie locale. Les véritables Mon engagement au Soudan, où je me rends indications en restent néanmoins limitées. régulièrement, s’inscrit dans un souci éthique D’autres opérations délicates ont été réalisées de pratiquer une même médecine de qualité avec succès à la Clinique Générale-Beaulieu, en qu’en Europe. Le matériel y est encore trop neurochirurgie: hypophysectomie par voie simple, et surtout le délai d’attente trop long: transphénoïdale et anévrisme intracrânien non jusqu’à deux ans suivant la pathologie! Mon rupturé. Le bloc opératoire de la clinique permet rêve est de pouvoir un jour réaliser à Khartoum, en principe une neurochirurgie “légère“, par où par ailleurs j’enseigne, les mêmes opéra- opposition à des soins intensifs lourds. tions qui peuvent s’effectuer ici.» s
  • 4. 4 le dossier SPECTACULAIRES AVANCÉES EN NEU Dr Bertrand Demierre: PORTRAIT-EXPRESS DU DR BERTRAND DEMIERRE «La CGB offre des Né en 1951 à conditions optimales» Genève, Bertrand Demierre est marié et père de trois enfants. Il a effec- tué ses études de médecine à APRÈS AVOIR LONGTEMPS PRATIQUÉ SA DISCIPLINE EN MILIEU UNIVERSITAI- Genève (1971- RE, LE D BERTRAND DEMIERRE, NEUROCHIRURGIEN, A CHOISI, VOICI BIENTÔT R 1978) et a obtenu 12 ANS, DE PRATIQUER EN CABINET. PLUS DE 2’000 INTERVENTIONS RÉALI- son doctorat 1979. SÉES AU COURS DES 11 DERNIÈRES ANNÉES, AVEC EN MOYENNE 150 À 200 FMH en neurochi- OPÉRATIONS PAR AN DONT LA MAJEURE PARTIE À LA CLINIQUE GÉNÉRALE- rurgie en 1987, il a BEAULIEU. complété sa formation à Paris, Zurich et Göttingen. Il a effectué des stages aux Etats-Unis et au Canada avant d’être nommé chef de clinique aux HUG (1986-1991). Médecin adjoint (1992-1994), il est privat- docent en 1992. Il ouvre son cabinet privé à Genève fin 1994. Amateur de tennis, de football et de Formule 1, le Dr Demierre Dr Demierre, quelles sont les caractéristiques apprécie les voyages et la lecture. qui distinguent votre pratique en cabinet privé par rapport aux activités de recherche que vous exerciez au CMU? Quels sont les cas que vous traitez le plus fré- quemment et quelles sont les caractéristiques D BERTRAND DEMIERRE: «La carrière universitaire R de vos patients? est longue pour un neurochirurgien: de mes débuts en médecine jusqu’au privat-docent en D BERTRAND DEMIERRE: «80% des dossiers R 1992, ce ne sont pas moins de 16 années de concernent la colonne vertébrale, 10% le crâne formation. J’ai ouvert mon cabinet en 1994, ce et 10% relèvent de la chirurgie de la douleur. Il qui correspondait à mon désir d’être au plus s’agit dans cette dernière catégorie de la névral- près de mes patients et de me décharger d’une gie du trijumeau ainsi que de douleurs dans un partie administrative, assez lourde en milieu membre inférieur par lésion du nerf sciatique. universitaire. Il était devenu plus difficile de pra- Ce genre de problèmes survient parfois après tiquer tout en s’intéressant à la recherche fon- une opération du dos. Je suis le seul à Genève damentale. En cabinet privé, on s’occupe moins à procéder à l’opération qui consiste à placer de chirurgie crânienne, cas qui reviennent aux une électrode dans la colonne vertébrale, sur la urgences des HUG en majeure partie. Les res- moelle épinière, reliée à un petit appareil (pace- ponsabilités du neurochirurgien en privé sont maker) qui permet d’autoréguler la douleur. lourdes: nous sommes seuls pour établir l’indi- Cette électro-stimulation est une technique qui cation opératoire, lors de l’opération propre- s’est développée dans les années 70, tech- ment dite et pour assurer, en quelque sorte, le nique que j’ai acquise à Zurich. Il s’agit d’une “service“ postopératoire. Nous sommes quatre chirurgie du symptôme mais pas de la cause. Il neurochirurgiens en cabinet dans le canton de n’existe pas aujourd’hui de traitements pharma- Genève, soit un pour 100'000 habitants. Les cologiques adéquats. Dans la majorité des cas, neurochirurgiens des HUG procèdent de leur la décision d’opérer intervient après des investi- côté de 1’000 à 1'500 opérations par an en gations radiologiques. L’une des caractéris- moyenne dont 60% environ d’opérations rachi- tiques des patients actuels, c’est leur âge: il y a diennes.» 30 ans on n’opérait qu’avec réticence après
  • 5. UROCHIRURGIE le dossier 5 arthrose lombaire alors qu’un homme jeune présentera plus fréquemment les symptômes d’une hernie discale. Les techniques vont enco- re beaucoup évoluer d’ici 5 à 10 ans, avec des substances qui permettront de recréer un véri- table disque cervical ou lombaire. Il est vrai- semblable aussi que les greffes se développe- ront au niveau du cartilage avec la prise en compte du code génétique du patient.» Quelles sont vos relations avec la Clinique Générale-Beaulieu où vous opérez régulière- ment? D BERTRAND DEMIERRE: «Elles sont excellentes. R Le bloc opératoire de la Clinique Générale- Beaulieu offre des conditions optimales. Les Le Dr Demierre est le seul à Genève à placer une électrode dans la colonne équipes sont professionnelles à tous points de vertébrale, sur la moelle épinière, reliée à un petit appareil (pacemaker) qui vue et, de surcroît, l’ambiance est très bonne. permet d’autoréguler la douleur. Ce qui n’est pas un détail, en sachant que la durée d’une opération de la colonne vertébrale varie entre 45 à 90 minutes et qu’une fusion ou une implantation varie entre 3 et 5 heures.» s 75 ans. Aujourd’hui, pour une colonne lombaire, on hésite à 90 ans… La chirurgie rachidienne est la plus pratiquée et on a réalisé d’énormes progrès liés à l’appareillage et aux implants, notamment sous la forme de vis dans le dos ou prothèse discale.» Dans quels autres cas opératoires ces progrès se manifestent-ils? D BERTRAND DEMIERRE: «C’est une évolution qui R a connu des cas spectaculaires. Pensons à la hanche: à une certaine époque, on la collait ou on la fusionnait. Depuis les années 70-75, la chi- rurgie a opté pour la hanche artificielle. Dans notre domaine, celui de la colonne vertébrale, ces progrès se sont manifestés avec la prothè- se discale. Les difficultés opératoires sont liées à la nature des lésions, souvent irréversibles, des nerfs. Un nerf sciatique comprend des centaines de fibres, cela vous indique la complexité du traite- ment. Beaucoup de progrès ont été réalisés dans le traitement de maladies dégénératives comme la maladie de Parkinson. Les affections rachidiennes constatées concernent aussi bien les hommes que les femmes mais une dame âgée souffrira potentiellement davantage d’une Des technologies au service de la lutte contre la dou- leur (documentation Medtronic).
  • 6. 6 interview MADAME CHANTAL BUEHLER, RESPONSA GESTION DES PATIENTS De l’accueil des patients PORTRAIT DE CHANTAL BUEHLER au contrôle de gestion Née en France, originaire du canton de Berne, Chantal Buehler est double nationale, suisse et fran- çaise. Après un bac philo option mathématiques à Besançon, elle y effec- tue des études en agro- nomie et zootechnie et poursuit une formation LE TRAIT D’UNION POURSUIT SA SÉRIE D’ENTRETIENS AVEC LES CADRES DE en Suisse dans la ges- tion financière et admi- LA DIRECTION DE LA CLINIQUE AVEC CHANTAL BUEHLER, RESPONSABLE DU nistrative de l’entreprise. DÉPARTEMENT FACTURATION, COMPTABILITÉ, CONTENTIEUX ET DE LA GES- Sa carrière profession- TION ADMINISTRATIVE DES PATIENTS, RÉCEPTION ET RÉSERVATION. ELLE nelle dans ce domaine PEUT COMPTER SUR UN EFFECTIF DE VINGT COLLABORATRICES ET COLLABO- démarre en 1986 au sein RATEURS POUR S’OCCUPER DE CES TÂCHES, RENDUES ENCORE PLUS COM- d’une entreprise d’horlo- gerie – les montres PLEXES CES DERNIÈRES ANNÉES, DEPUIS L’INTRODUCTION DE LA LAMAL. Rotary –, avant de se poursuivre en 1991 dans une étude internationale d’avocats, Baker & McKenzie, dont le siège est à Chicago. Chantal Buehler débute à la clinique Générale-Beaulieu en 1997, en qualité de contrôleu- se de gestion. Chantal Buehler, en quoi consiste votre principa- En 1998, elle est nommée responsable du départe- le mission? ment facturation, comptabilité et salaires. A ces res- ponsabilités s’ajoute, en 2004, celle de responsable CHANTAL BUEHLER: «Ma fonction principale de de la gestion administrative des patients. Elle intègre cette année-là le Comité de direction. contrôleur de gestion a pour but d’établir des indicateurs permettant de vérifier que l’entrepri- Amatrice de VTT, Chantal Buehler a une passion : les se fonctionne conformément aux objectifs que primates ou grands singes, comme les gorilles, et la Direction générale et/ou le conseil d’adminis- l’Afrique où elle s’évade lors de ses vacances d’où tration se sont fixés. Il s’agit également de réali- elle rapporte des photographies – et des impres- ser des budgets prévisionnels, d’élaborer les sions – saisissantes. Un coup de foudre mêlé à une nécessaire prise de conscience d’une disparition outils nécessaires au suivi des résultats, d’ana- annoncée. lyser des écarts existant entre les prévisions et la réalité, toutes ces informations remontant à la Direction générale qui peut alors s’engager sur un plan correctif si nécessaire ou qui peut les Vos services s’occupent de toute la partie admi- utiliser pour anticiper de nouvelles stratégies nistrative du client, depuis son admission à la d’investissements par exemple. La clôture de facturation finale. Concrètement, comment cela l’exercice comptable est fixée au 31 décembre se traduit-il? de chaque année et consiste à élaborer le bilan et le compte de pertes et profits de la clinique CHANTAL BUEHLER: «Quotidiennement, la prise pour lesquels je suis assistée de deux comp- en charge des patients consiste, en premier tables, Mmes Delachenal et Sigg. Après la révi- lieu, pour le service de réservation, à ouvrir un sion, les comptes sont soumis à la Commission dossier et à réserver une plage opératoire, dès des finances puis au conseil d’administration. réception de la demande d’un chirurgien ou Après approbation, les actionnaires sont invités d’un médecin, tandis que le service de la récep- à l’assemblée générale annuelle et sont infor- tion se charge de réserver un lit. Ce dossier fait més des résultats financiers de la clinique. J’ai l’objet d’une vérification administrative comme également la responsabilité de finaliser la statis- par exemple la couverture de l’assurance du tique médicale et administrative, données confi- patient, ce qui nécessite, par souci d’efficacité dentielles et anonymes, concernant les traite- et gain de temps, un bon réseau relationnel ments effectués sur chaque patient au bloc opé- auprès des assurances. Si, pour divers motifs ratoire, à la maternité et à l’unité de médecine contractuels, le patient n’est pas pris en charge qui sont communiquées annuellement à l’Office par son assurance pour une hospitalisation dans fédéral de la statistique.» une clinique privée, nous élaborons une esti-
  • 7. ABLE COMPTABILITÉ, CONTENTIEUX ET interview 7 mation et certains patients prennent à leur char- tion continue dans la prise en charge adminis- ge les frais non remboursés. En effet, l’assuré trative du patient. Les remarques positives n’a pas toujours connaissance des conditions contribuent à la motivation de l’équipe et sont générales de son assurance complémentaire, vectrices d’une certaine fierté de travailler à la ainsi, il nous appartient de lui apporter une aide Clinique Générale-Beaulieu. efficace afin de faciliter ses démarches admi- Ces échanges entre les collaborateurs me per- nistratives. mettent de mieux faire partager les préoccupa- Les limitations de séjour deviennent drastiques, tions de chacun. Nous pouvons aussi mieux mais nous n’intervenons jamais sur ce facteur appréhender les problèmes qui peuvent surve- puisque dans notre système privé, seul le nir avec les caisses-maladie et développer des médecin a le pouvoir décisionnel. Néanmoins, procédures. Ma responsabilité, à l’égard du nous devons informer le patient, lorsqu’il se fait Comité de direction dont je suis membre, admettre dans notre établissement, des déci- s’étend également au service informatique qui sions de son assureur, si des restrictions exis- s’implique dans tous les secteurs de la cli- tent et nous sommes bien conscients de l’an- nique.» goisse que cela procure chez une personne qui n’a pas choisi sa maladie. Quelles sont les principales nouveautés et pers- Lorsque la caisse-maladie prend en charge le pectives pour 2006? traitement de son assuré à la clinique, nous essayons, autant que possible, de procéder à CHANTAL BUEHLER: «Nous avons plusieurs pro- l’envoi de la facture de soins au plus tard dix jets en chantier en rapport avec nos objectifs jours après le départ du patient, afin de respec- Qualité. Parmi les plus significatifs, je citerais le ter les critères de qualité de Swiss Leading nouveau logiciel informatique de planification Hospital. Mon objectif est aussi de veiller au des salles du bloc opératoire et la suppression respect des conventions signées entre la du support papier au bénéfice d’une utilisation Clinique Générale-Beaulieu et les caisses-mala- plus systématique d’écrans et de claviers per- die des assurés suisses et des organisations mettant, à des endroits stratégiques, de suivre internationales. Nous devons pouvoir tout justi- les activités. Cela peut apporter également une fier, notamment le prix du matériel utilisé au amélioration dans l’organisation interne du tra- bloc opératoire où des milliers d’articles sont vail. Ce logiciel de planification facilitera la pro- référencés. Nous sommes très attentifs à appli- grammation des huit salles du bloc opératoire. quer correctement les tarifs selon les conven- En effet les critères et les facteurs organisa- tions. tionnels sont multiples. Je pense en premier La Clinique Générale-Beaulieu est membre aux ressources humaines, au tandem chirur- d’une coopérative d’achats, la CADES. Cette gien-instrumentiste(s), au temps de nettoyage centrale d’achats permet d’obtenir de entre chaque intervention, à la stérilisation des meilleures conditions sur le prix des marchan- instruments, à la disponibilité du matériel lourd, dises tant hôtelières que médicales, tout en etc. Enfin ce programme permettra d’élaborer préservant la qualité de nos produits et de nos facilement de nouveaux tableaux de bord tels prestations. Par conséquent, le patient et son que l’occupation des salles, indicateur utile à la assurance bénéficient également de notre gestion des horaires des équipes. démarche et de nos efforts en terme d’écono- Nous devons finaliser également la transmis- micité de traitement.» sion électronique des factures TarMed qui concernent les instituts de radiologie et de Comment se répartissent les membres de vos médecine nucléaire, à un centre qui les dirigera services? vers les assureurs. CHANTAL BUEHLER: «Je suis responsable de vingt Le service informatique a également développé personnes au total. Le service de la réception un système de transmission des réservations compte huit collaborateurs, celui de la réserva- via le site internet de la clinique. Les médecins tion trois et celui de la facturation et des garan- y trouvent nos formulaires types et reçoivent ties en comprend cinq. Trois personnes tra- un e-mail qui confirme que leur demande a été vaillent à la comptabilité de la clinique et une traitée. C’est un processus qui se met en place personne gère le service des débiteurs. Des graduellement, tous les cabinets médicaux membres de chaque service participent à un n’utilisant pas de manière systématique inter- colloque mensuel. Chaque mois, nous analy- net ou la messagerie électronique. Notre servi- sons les remarques négatives du questionnaire ce informatique se tient à la disposition des patient Mecon qui nous concernent, et nous médecins qui désirent s’informer des avan- nous en inspirons pour apporter une améliora- tages de cette nouvelle possibilité.» s
  • 8. 8 politique santé INTERVIEW DE M. PETER SALADIN, PRÉS «Les patients doivent PORTRAIT DE PETER SALADIN, DR RER. PUBL. avoir le libre choix» Depuis 1998, Peter Saladin assure la fonc- tion de prési- dent de H+ Les PRÉSIDENT DE H+, L'ASSOCIATION NATIONALE DES HÔPITAUX DE SUISSE, M. Hôpitaux de PETER SALADIN A BIEN VOULU ACCORDER UNE INTERVIEW À TRAIT D'UNION S u i s s e , QUI ABORDE LA POLITIQUE DE LA SANTÉ EN SUISSE. l’Association suisse des hôpitaux, cli- niques et éta- blissements médicosociaux publics et pri- vés. Monsieur Peter Saladin, vous présidez H+, l’as- De 1990 à 2003, il était à la tête de la direc- sociation nationale des hôpitaux de Suisse, qui tion de l’Hôpital de l’Île à Berne, après avoir regroupe les établissements tant publics que travaillé, entre 1986 et 1989, en tant que privés. La Suisse consacre plus de 50 milliards secrétaire général du Département fédéral de francs par an à la santé. Quelles sont vos de l’économie à Berne. Entre 1969 et 1986, propositions les plus urgentes à l’adresse du Peter Saladin a exercé diverses fonctions au Conseil fédéral et du Parlement, pour fixer les sein de l'Office fédéral des affaires écono- conditions-cadres de notre système de santé? miques extérieures (DFE) dans le domaine de la politique internationale en matière de PETER SALADIN: «Tout d’abord, il faut introduire développement, d’économie et de commer- des forfaits par cas (DRG) liés aux prestations et ce, notamment celles d’attaché financier basés sur l’ensemble des coûts, investisse- auprès de l’ambassade de Suisse à ments et formation professionnelle compris, Washington D.C. (USA) et de président de la afin d’obtenir une transparence et une compa- Commission pour la garantie contre les rabilité maximales entre les prestations des dif- risques à l’exportation. férents hôpitaux. Cela implique le passage du financement des établissements au finance- ment des prestations. H+ attend de cette étape importante en matière de révision qu’elle conduise à une spécialisation des hôpitaux, à une meilleure mise en réseau des établisse- pétences entre la Confédération et les cantons ments et à la coordination de leur offre. C’est –, il n’existe aucune base constitutionnelle. La ce que nous montrent des expériences réali- LAMal influence toutefois l’offre de soins, sans sées à l’étranger.» pour autant tenir compte des défis de la méde- cine liés à l’évolution de l’état de santé de la Vous l’avez relevé, la Suisse ne dispose pas population et aux progrès de la médecine, des encore d’une base constitutionnelle qui fixe les techniques médicales et du secteur pharma- règles du jeu à long terme en matière de poli- ceutique, qui entraînent notamment un glisse- tique de la santé. Elle dispose d’une base com- ment des soins du domaine stationnaire vers le mune d’assurance, la LAMal. Que souhaite H+ domaine ambulatoire. Il est grand temps de au sujet de l’assurance de base et comment fixer des objectifs clairs en matière de politique éviter qu’une nouvelle révision ne conduise de la santé, afin de pouvoir agir de manière encore à l’échec? ciblée.» PETER SALADIN: «La LAMal concerne l’assuran- H+ est-elle favorable à une régionalisation du ce-maladie. Pour ce qui est de la réglementa- système de santé? Cette solution est-elle com- tion du système de santé dans son ensemble – patible avec notre système politique fédéralis- avec des objectifs, des stratégies et une répar- te? Que pensez-vous de la rivalité entre les tition correspondante des tâches et des com- régions en matière d’équipement hospitalier?
  • 9. SIDENT DE H+, LES HÔPITAUX DE SUISSE politique santé 9 PETER SALADIN: «On observe une certaine régio- en mesure d’opérer une appendicite. Pour une nalisation et de nombreux accords vont déjà telle intervention, les patientes et les patients dans ce sens. La collaboration entre les hôpi- devraient pouvoir choisir librement l’établisse- taux universitaires de Genève et de Lausanne, ment. L’offre quantitativement et économique- de même que la mise en place d’une centrale ment judicieuse doit toutefois être définie par d’achats commune pour la Suisse romande en chaque hôpital, et non par la force de décisions sont de bons exemples. Il s’agit maintenant de politiques.» systématiser ces efforts et de les adapter de manière cohérente aux processus liés aux La concurrence entre secteur public et secteur patients. D’une part, la mobilité de la population privé est faussée par les subventions que les ne cesse d’augmenter, de l’autre, les habitudes cantons accordent, notamment aux patients et les comportements de cette dernière envers hospitalisés en catégorie privée dans un éta- le système de santé évoluent, et cela indépen- blissement public. Quelle est votre réaction? damment des frontières cantonales, voire natio- nales. PETER SALADIN: «Dans un système basé sur les Les hôpitaux sont de grandes entreprises com- prestations, les hôpitaux publics et privés plexes, qui ont besoin d’une grande marge de devraient être traités sur un pied d’égalité. Les manœuvre entrepreneuriale pour garantir une hôpitaux doivent pouvoir se mesurer à armes qualité élevée et assurer leur rentabilité, ainsi égales: mêmes droits d’admission et de rem- que pour suivre l’évolution de la médecine et de boursement, mais aussi mêmes devoirs d’ad- la recherche. Est-il vraiment judicieux que les mission et de remboursement. Des forfaits par cantons gèrent eux-mêmes de telles grandes cas liés au diagnostic (DRG) apporteront pour la entreprises et influencent même, bien souvent, première fois une transparence et une véritable les décisions opérationnelles? Compte tenu du comparabilité. Ensuite, les tarifs fédéraux pour- futur financement basé sur les prestations et ront être supprimés et remplacés par des prix. des changements évoqués ci-dessus, le rôle et Les patients doivent avoir le libre choix de l’éta- les tâches des cantons évolueront eux aussi. blissement.» Un exemple: au cours de ces 10 dernières années, la durée des séjours hospitaliers a Pour conclure, M. Saladin, le système de santé considérablement diminué. Les cantons ont suisse va-t-il pouvoir se réformer ces pro- essayé d’orienter cette évolution en supprimant chaines années ou faudra-t-il encore attendre des lits ou par le biais d‘investissements. d’autres détériorations, notamment de prix, Malgré cela, la durée d’hospitalisation est tou- pour qu’une solution s’impose? jours relativement élevée en Suisse, en compa- raison internationale. Les mécanismes de pilo- PETER SALADIN: «La situation est grave, mais pas tage n’ont donc pas eu l’effet escompté. Les dramatique. Les hôpitaux disposent de beau- cantons continueront certainement d’influencer coup de possibilités pour influencer le système les conditions-cadres de l’offre de soins et de de santé. Pour cela, le dialogue entre les res- jouer un rôle central dans la politique des assu- ponsables des hôpitaux et les autorités poli- rances-maladie et sociales. tiques est très important. En revanche, il n’est La coordination de l’offre de soins se fera à pas établi si les autres acteurs sont eux aussi l’échelle de régions supracantonales, qui prêts à participer aux changements depuis long- rechercheront un équilibre optimal entre temps nécessaires, dans le cadre de la révision concurrence et collaboration au sein de de la LAMal actuellement en cours. Les hôpi- réseaux. Les hôpitaux pourront être concur- taux ont en tout cas intérêt à introduire un finan- rents au niveau des soins de base, mais colla- cement lié aux prestations. Dans le cas contrai- boreront au sein de réseaux dans le domaine re, le système de santé restera prisonnier de des spécialités. La Suisse représente une peti- structures non optimales, ce qui n'est dans l’in- te région, en matière d’offre de soins: il n’exis- térêt ni des contribuables, ni des patients. La te, par exemple, qu’un seul centre pour grands régionalisation de l’offre de soins est suscep- brûlés dans toute la Suisse. En revanche, tout tible de favoriser ce processus de réforme.» s hôpital disposant de l’équipement adéquat est
  • 10. 10 compte rendu CONFÉRENCE PUBLIQUE DU 27 AVRIL 2006: Le robot attire la foule à Uni-Dufour ORGANISÉE CONJOINTEMENT PAR LA SOCIÉTÉ COOPÉRATIVE MÉDICALE DE BEAULIEU (SMB) ET LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU, LA CONFÉRENCE PUBLIQUE ORGANISÉE LE 27 AVRIL À UNI-DUFOUR SUR LE THÈME «LA CHIRUR- GIE À L’ÈRE DE LA ROBOTIQUE» A ATTIRÉ LA FOULE. D’UNE CAPACITÉ DE 300 PERSONNES, LA SALLE ÉTAIT COMBLE POUR ÉCOUTER LES QUATRE INTERVE- NANTS: D JEAN SAUVAIN, D CHARLES-HENRY ROCHAT, PRÉSIDENT DE LA SMB, R R D YVES RACLOZ ET LE PROFESSEUR LUC SOLER, DE L’IRCAD À STRASBOURG. R Un public venu nombreux et attentif. Animée avec brio par la réactif à la chirurgie robotisée, sous la forme journaliste scientifique d’une lettre de lecteur. de L’Hebdo, Mme Elisabeth Gordon, cette ENTHOUSIASME GÉNÉRAL conférence avait fait l’ob- Les interventions des quatre conférenciers, jet d’une communication tous très expérimentés, étayées par des pro- préalable – publicité, jections saisissantes ont plutôt soulevé l’en- communiqué de presse, thousiasme de l’assistance. Plusieurs anciens notamment. La Tribune patients des trois chirurgiens présents, qui opè- de Genève, dans son rent au moyen de la chirurgie laparoscopique édition du 27 avril, a évo- robotisée avec succès, ont témoigné de leur qué la thématique et satisfaction. Les nombreuses questions soule- annoncé la conférence. vées ont aussi souligné les fortes attentes du public à l’égard des nouvelles technologies Les HUG ayant fait à leur médicales. tour l’acquisition d’un robot Da Vinci®, trois ans Le Dr Charles-Henry Rochat a rappelé que l’in- après la clinique, le térêt pour le robot s’était tout d’abord manifes- contexte était intéres- té au sein de la SMB, société coopérative à but sant à plus d’un titre. La non lucratif, destinée à promouvoir le progrès Tribune de Genève du 3 de la médecine libérale et qui comprend plus de mai a d’ailleurs publié 220 médecins membres. La première opéra- une réaction du Dr tion, en collaboration avec l’IRCAD, s’est dérou- Le directeur de la Clinique Générale-Beaulieu, Philippe Cassegrain, a répondu aux questions relatives à la ges- Stéphane Rohner, «au lée fin 2002 déjà à la Clinique Générale-Beaulieu tion du robot. nom d’un groupe d’uro- qui fit l’acquisition du robot Da Vinci® en sep- logues FMH», plutôt tembre 2003. Quelques 300 opérations ont été
  • 11. «LA CHIRURGIE À L’ÈRE DE LA ROBOTIQUE» compte rendu 11 Les conférenciers lors de la conférence publique du 27 avril, en compagnie de la journaliste Elisabeth Gordon. effectuées à ce jour à la clinique, dans les RÉALITÉ VIRTUELLE: diverses spécialités concernées. La clinique IMAGES SAISISSANTES abrite le Centre romand de chirurgie laparosco- Le Professeur Luc Soler a également impression- pique robotisée. né l’assistance. Chercheur à l’Institut de Recherche contre les Cancers de l’Appareil Le Dr Jean Sauvain a brossé un rappel histo- Digestif (IRCAD) à Strasbourg, il est renommé rique complet du développement de cette tech- dans le domaine de la réalité virtuelle et augmen- nologie médicale de pointe, mini-invasive et tée. Le film projeté et commenté par ses soins a considérablement plus confortable tant pour le illustré l’énorme potentiel encore à venir de la chi- patient que pour le chirurgien. Après l’exposé rurgie robotisée. Vers quel futur allons-nous? du Dr Charles-Henry Rochat sur l’application de A cette question, et non sans humour, le la robotique en urologie, le Dr Yves Racloz, spé- Professeur Soler répond que si le robot pourrait cialiste de chirurgie viscérale, a expliqué les rai- un jour contrôler l’acte opératoire, le système sons de son enthousiasme pour cette «tech- quant à lui restera toujours sous le contrôle du nique reproductible» qui permet d’explorer la praticien. Que le «groupe d’urologues» susmen- cavité abdominale comme jamais auparavant. tionné se rassure. s
  • 12. 12 compte rendu CONFÉRENCE SALLE BEAULIEU LE 6 MAI «Quand risquons-nous de faire plus de mal que de bien?» SUCCÈS DU SECOND SYMPOSIUM ORGANISÉ SUR LES TECHNOLOGIES DANS LA PRATIQUE MÉDICALE QUOTIDIENNE, SAMEDI 6 MAI DERNIER, À LA SALLE BEAU- LIEU DE LA CLINIQUE. À L’INVITATION DU DR LAURENCE DE CHAMBRIER ET DU PROFESSEUR DANIEL O. SLOSMAN, DIRECTEUR DE L’INSTITUT DE MÉDECINE NUCLÉAIRE, LES PARTICIPANTS ONT PU SUIVRE QUATRE CONFÉRENCES DE HAUTE TENUE. UNE RICHE MATINÉE DANS UNE AMBIANCE CONVIVIALE. Au programme, après l’introduction du Dr l’évaluation de la réponse au traitement ou de Laurence de Chambrier, «Utilité et futilité, où l’évolution de la maladie.» Mais la mesure de mettre la limite?» du Dr Samia Hurst, «De l’utilité l’image pourrait-elle constituer une fausse assu- ou l’inutilité des mesures quantitatives dans rance? l’imagerie» par le Professeur Daniel O. Slosman, «Les marqueurs sanguins tumoraux: quand font- Comme le souligne le Professeur Slosman, «la ils plus de mal que de bien? Le cas du PSA» par taille d’un ganglion cancéreux d’un centimètre le Professeur Pierre Chappuis, «Bilan de la sera considéré comme pathologique. Mais démence: so what?» par le Dr Jean-Marie qu’est-ce que veut dire “être pathologique“. A Annoni. Les conférences ont été suivies par les moins d’un centimètre, cela ne signifie pas questions des participants et une conclusion absence de maladie. Il existe donc, apparem- tenue par le Dr Magali Guetty-Alberto. ment, une interprétation des chiffres qui est d’abord destinée “à sortir de l’arbitraire pour INTERVENTION DU PROFESSEUR SLOSMAN être objectif“. La littérature médicale tout Une synthèse de ces quatre conférences, en comme la pratique médicale servent de réfé- une page, serait périlleuse. Aussi, nous évo- rence, sans nécessairement assurer une “véri- querons celle tenue par le Professeur Daniel O. té scientifique“.» Slosman, qui nous offre l’opportunité de mieux comprendre le travail réalisé à l’Institut de LES RISQUES DE «SOUS-» Médecine Nucléaire (IMN), sis dans la clinique. OU DE «SUR-DIAGNOSTIC» À l’aide d’exemples, le Professeur Slosman a Pourquoi mesurer l’image et comment gérer étayé sa démonstration. Il en conclut, principa- cette information quantitative? Ces deux ques- lement, la nécessité d’un dialogue entre inves- tions permettent au Professeur Slosman d’in- tigateurs, afin de définir une référence commu- troduire l’ostéodensitométrie et la technologie ne, comparable. Ce qui peut induire la modifica- PET. Il s’agit de poser un diagnostic en mesu- tion du seuil diagnostic. Les risques sont poten- rant la taille de la lésion, la densité du tissu ou tiellement un «sous-diagnostic» ou un «sur-dia- son activité métabolique. «On utilise aussi les gnostic», avec des mesures initiales identiques. modifications dans le temps de l’image pour La question des techniques et de l’appareillage
  • 13. 2006: «TECHNOLOGIES ET MÉDECINE » A la clinique 13 Campagne «swisshand» L’HYGIÈNE DES MAINS: UN GESTE DE PRÉVENTION ET DE RESPECT Ce thème suisse a été retenu par l’OMS pour la promotion de l’amélioration de l’hygiène des mains dans le monde. Coupe transversale thoracique identique d’un examen métabolique De nombreux hôpitaux suisses FDG-PET (A), tomodensitométrique (B) ainsi que de leur fusion (C) dont la Clinique Générale- démontrant la présence en périphérie du poumon d’une activité méta- Beaulieu participent à la cam- pagne «swisshand» 2005- bolique pathologique en regard d’un nodule pulmonaire, signant la pré- 2006, sous la conduite de sa sence d’un cancer dont le second foyer central démontre l’existence Commission d’hygiène. d’une métastase ganglionnaire de la région hilaire. Cette campagne est organisée à l’initiative de Swiss-NOSO en partenariat avec l’Office fédéral de la santé publique, la Société employés est évoquée: sous sa direction, une Suisse d’Hygiène Hospitalière, étude multicentrique a permis de constater la Société Suisse que, à partir de quatre types d’appareils iden- d’Infectiologie et H+ Les tiques, pour un même protocole et une même Hôpitaux de Suisse, sous la mesure, les résultats peuvent présenter jusqu’à direction du Dr Hugo Sax des 10% de discordance. Hôpitaux universitaires de Genève. Le “sur-diagnostic“, souligne le Professeur EXCELLENTS RÉSULTATS Slosman, peut entraîner une médicalisation La Clinique Générale-Beaulieu a d’un individu “normal“. Il s’agit donc de procé- obtenu d’excellents résultats der à des contrôles rigoureux des appareils de lors des premiers audits de pra- mesure mais aussi, de savoir effectuer ces tique au printemps 2005. La contrôles et savoir analyser les résultats. Il faut journée nationale de l’hygiène donc établir des critères communs d’élimina- des mains, le 26 janvier 2006, a tion des risques qui concernent tant l’appareil réuni 120 personnes autour de que l’utilisateur. notre infirmière hygiéniste, Mme Véronique Marchal, qui DANS LE DOUTE: REFAIRE L’EXAMEN s’est comme toujours forte- Evoquant son expérience de l’imagerie PET, une ment investie pour rappeler à technologie éprouvée à Genève, et à la clinique chacun et chacune l’importan- en particulier, le Professeur Slosman parle de ce de ce geste reconnu comme l’introduction d’une norme SUV, une méthodolo- étant le moyen le plus efficace gie qui permet d’attribuer une valeur quantitative pour prévenir les infections. à l’activité métabolique d’un tissu suspect tel qu’un nodule pulmonaire isolé dans l’établisse- «Notre action continue, de nou- ment d’un diagnostic de cancer pulmonaire. veaux audits de pratique sont Cette norme est aussi soumise à une variabilité en cours actuellement», préci- technique. se la responsable de la Commission d’hygiène, Mme Annie Grange, infirmière-chef. Il n’existe donc pas encore de standardisation du “protocole de display d’image“ de ces nouvelles Mme Véronique Marchal profite technologies, ce qui pourrait suggérer une forme à cette occasion de rappeler à “d’anarchie“ convient le Professeur Slosman. Et toutes et à tous que la sécurité de conclure, sur une note positive, “qu’en cas des patients est une priorité de doute, il faut répéter l’examen“.» s pour la clinique et l’hygiène des mains en fait partie.
  • 14. brève 14 mot du directeur M. Ali Percin et Mmes Eugenia Bernal, Maria Celeste Carvalho et Maria Moura du service hôtelier. (suite de la page 1) La caisse unique ne signifie pas l’étatisation. L’Office fédéral de la santé, et en particulier l’Office des assurances sociales (OFAS), exercent déjà un contrôle sur l’ensemble des caisses-mala- die. Ils pourraient dorénavant l’exercer sur une caisse unique. Pour les patients, cela ne changerait donc rien. La caisse unique rendrait sans objet le fameux système de compensation des risques, qui est lourd et onéreux. Elle supprimerait également l’effet inflationniste désastreux sur les primes qui consiste à obliger les caisses à constituer une nou- velle réserve à chaque changement de caisse par un assuré, sans pour autant dissoudre la précé- M. Philippe Cassegrain et Mmes Marie-Thérèse Olivier, Samia dente. Il est dommage que l’initiative veuille chan- Attia et Françoise Court de la réception. ger le système de financement en calculant les primes en fonction du revenu. C’est sans doute la RENDEZ-VOUS CONVIVIAL: principale cause qui a justifié le «niet» massif des LES APÉRITIFS DE LA DIRECTION parlementaires. C’est dans une ambiance chaleureuse et détendue Parmi les autres points critiqués figurait le risque que s’est déroulé le premier des apéritifs de la de nivellement par le haut des primes. On peut direction auquel Philippe Cassegrain a convié le rétorquer que le système serait plus simple à sur- personnel de la clinique, jeudi 6 avril 2006 à la salle veiller et que les cantons déjà très au-dessus de la Beaulieu, selon la disponibilité et le souhait de cha- moyenne nationale en matière de primes, comme cun. Par ce rendez-vous trimestriel, la direction Genève et Vaud, bénéficieraient sans doute d’un entend créer une opportunité de contacts et peu plus de solidarité des cantons alémaniques. d’échanges, autour d’un buffet concocté comme il se doit par notre chef de cuisine. Merci à tous. L’autre «croyance», qui a fait trébucher l’initiative au National, est celle que la LAMal aurait besoin de davantage de concurrence. C’est évidemment un leurre. Car il n’y a point de concurrence entre les IMPRESSUM caisses (catalogue des prestations identique dans Ligne éditoriale: toute la Suisse, obligation d’assurer tout le monde Philippe Cassegrain sans réserve, quel que soit l’âge ou l’état de santé) Marian Stepczynski dont la priorité actuelle est la «chasse aux bons Rédacteur responsable: risques» pour… les assurances complémentaires. Philippe Amez-Droz La caisse unique ne représente certainement pas Ont également collaboré à ce numéro: une panacée. Elle peut contribuer à diminuer forte- Mmes Chantal Buehler ment les coûts dits techniques. A nos yeux, elle Nathalie Blanc permettrait à la médecine libérale d’enfin orienter Françoise Dimier ses préoccupations sur les assurances complé- Annie Grange mentaires. Une fois la question de l’assurance de MM. Stefano Bisanti base réglée, celles-ci pourraient enfin faire débat. Philippe Cassegrain Laurent Debenest Car c’est à leur niveau que se situe l’enjeu réel de Dr Bertrand Demierre la concurrence. Concurrence qui devrait être bien Dr Aymen Ramadan plus ouverte, voire acharnée, créant une pression Peter Saladin sur les prix des complémentaires, pour permettre Prof. Daniel O. Slosman au plus grand nombre d’accéder aux soins privés. Crédits photo: La LAMal est décidément l’arbre qui cache la forêt. Thierrypier Graindorge PHILIPPE CASSEGRAIN Graphisme & production: Agence PM Tirage: 1’500 exemplaires Contact: traitdunion@beaulieu.ch