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L’entraîneur de
Hockey Danny
Fafard. Son rôle :
‘transmettre aux
élèves les valeurs
d’effort, de respect
et de persévérance,
tout en les incitant à
aller à l’école‘.




PATINER AVEC LES CRIS
L’ENTRAÎNEUR DANNY FAFARD A ÉTÉ RECRUTÉ POUR MOTIVER LES JEUNES.
C’est soir de fête à Eastmain. Dans le gymnase du centre sportif, de longues tables ont été dressées
et couvertes de victuailles. Des bébés aux grand-parents, tout le village est là pour la remise des
trophées marquant la fin de la saison de hockey.
  Le héros du jour : Danny Fafard, 38 ans, cheveux longs, carrure d’athlète, certainement le plus
populaire entraîneur de hockey du Nord québécois. Recruté par le bureau du conseil de bande pour
motiver les jeunes du village, il est arrivé ici en juillet 2003 avec sa conjointe, Linda Pilon, et leur
fils, Derick, alors agé de 12 ans. « Le hockey est leur sport préféré, dit-il. Mon rôle était de leur
transmettre les valeurs d’effort, de persévérance, de respect, tout en les incitant à aller à l’école.»
  Cela ne s’est pas fait tout seul. « j’ai dû faire du porte-à-porte pour les convaincre de venir
s’entraîner, raconte-t-il. Au bout de deux semaines, un seul garçon s’est présenté! » Au début,
Danny Fafard et sa famille se sont aussi heurtés à quelques regards hostiles, à des insultes.
  Son charisme et sa gentillesse ont eu raison des résistance. Peu à peu, une trentaine de garçons et
de filles de tous âges l’ont rejoint sur la glace de l’aréna ultramoderne. Danny Fafard a réussi à
inscrire ses équipes à la Fédération québécoise de hockey sur glace, permettant ainsi à ses jeunes de
participer à des tournois partout dans la province et de faire un mémorable voyage à Montréal, pour
un match amical au Centre Bell, en janvier. Ces activités étant réservées aux élèves assidus,
l’absentéisme a singulièrement diminué… jusqu’à la fin de la saison de hockey.
  Seul non-autochtone de l’école, Derick, blond aux yeux bleus tout aussi sociable que son père, a dû
lui aussi se faire accepter par ses camarades de 1er secondaire. « Au début, je me faisais niaiser. Mais
en une semaine, je me suis fait plein d’amis. Surtout sur la glace! »
  De retour à Pierrefonds pour la rentrée de septembre, Danny Fafard continuera à suivre ses équipes
en se rendant régulièrement à Easmtain.




                                                                                  15 NOVEMBRE 2004 L’ACTUALITÉ

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  • 1. L’entraîneur de Hockey Danny Fafard. Son rôle : ‘transmettre aux élèves les valeurs d’effort, de respect et de persévérance, tout en les incitant à aller à l’école‘. PATINER AVEC LES CRIS L’ENTRAÎNEUR DANNY FAFARD A ÉTÉ RECRUTÉ POUR MOTIVER LES JEUNES. C’est soir de fête à Eastmain. Dans le gymnase du centre sportif, de longues tables ont été dressées et couvertes de victuailles. Des bébés aux grand-parents, tout le village est là pour la remise des trophées marquant la fin de la saison de hockey. Le héros du jour : Danny Fafard, 38 ans, cheveux longs, carrure d’athlète, certainement le plus populaire entraîneur de hockey du Nord québécois. Recruté par le bureau du conseil de bande pour motiver les jeunes du village, il est arrivé ici en juillet 2003 avec sa conjointe, Linda Pilon, et leur fils, Derick, alors agé de 12 ans. « Le hockey est leur sport préféré, dit-il. Mon rôle était de leur transmettre les valeurs d’effort, de persévérance, de respect, tout en les incitant à aller à l’école.» Cela ne s’est pas fait tout seul. « j’ai dû faire du porte-à-porte pour les convaincre de venir s’entraîner, raconte-t-il. Au bout de deux semaines, un seul garçon s’est présenté! » Au début, Danny Fafard et sa famille se sont aussi heurtés à quelques regards hostiles, à des insultes. Son charisme et sa gentillesse ont eu raison des résistance. Peu à peu, une trentaine de garçons et de filles de tous âges l’ont rejoint sur la glace de l’aréna ultramoderne. Danny Fafard a réussi à inscrire ses équipes à la Fédération québécoise de hockey sur glace, permettant ainsi à ses jeunes de participer à des tournois partout dans la province et de faire un mémorable voyage à Montréal, pour un match amical au Centre Bell, en janvier. Ces activités étant réservées aux élèves assidus, l’absentéisme a singulièrement diminué… jusqu’à la fin de la saison de hockey. Seul non-autochtone de l’école, Derick, blond aux yeux bleus tout aussi sociable que son père, a dû lui aussi se faire accepter par ses camarades de 1er secondaire. « Au début, je me faisais niaiser. Mais en une semaine, je me suis fait plein d’amis. Surtout sur la glace! » De retour à Pierrefonds pour la rentrée de septembre, Danny Fafard continuera à suivre ses équipes en se rendant régulièrement à Easmtain. 15 NOVEMBRE 2004 L’ACTUALITÉ