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Chercheurs de sens. — 01. Introduction aux diaporamas Chercheurs de sens

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  1. 1. Trombinoscopes "Chercheurs d’humanité" Chercheurs de sens (art, religion, philosophie, spiritualité) 1- Introduction aux diaporama "Chercheurs de sens" Étienne Godinot .13.01.2023
  2. 2. Rappel Trombinoscopes "Chercheurs d’humanité" Parmi les diaporamas en ligne sur ce site Internet figurent 7 familles (et quelques sous-familles) de "trombinoscopes" ou galeries de portraits : 1 - Eco* - Penseurs et acteurs d’alternatives économiques 2 - Sté* - Penseurs et acteurs d’un changement sociétal (éducation, droits humains, urbanisme, santé, politique, etc.) 3 - NV* - Penseurs et acteurs de la non-violence et de la résolution non-violente des conflits 3 - Jus* - "Justes" ayant protégé des personnes persécutées 4 - Alter* - Penseurs et acteurs de l’écologie et de l’altercroissance 5 - Sci* - Chercheurs de connaissance, science et technique 6 - San* - Chercheurs de connaissance, science et pratique que dans le domaine de la santé physique et psychique 7 - Sens* - Chercheurs de sens (art, religion, philosophie, spiritualité). *Abréviation de cette famille dans le répertoire alphabétique Voir le diaporama « Présentation générale et mode d’emploi » ../..
  3. 3. Introduction aux trombinoscopes sur les ‟chercheurs de sens” J’ai fait ce travail de recherche et de vulgarisation - pour moi, parce que cela me passionne et pour nourrir ma quête de sens, - pour mes enfants et petits-enfants, pour mes parents et amis, - pour les internautes qui s’intéressent aux religions et souhaitent contribuer à les décaper de la violence, du dogmatisme et du ritualisme qui les marquent si souvent, - pour celles et ceux qui, comme moi, considèrent la spiritualité comme un moteur essentiel de l'engagement citoyen et donc du changement sociétal, - pour les personnes engagées dans le dialogue interreligieux ou interconvictionnel.
  4. 4. Définitions Le sens Le sens est ce qui nous donne le goût de vivre, l’énergie et la motivation, ce qui nous met en mouvement. Le mot "sens", en langue française, recouvre quatre notions : • la direction, l’orientation. Ma vie, telle action que je mène, cela va où, cela conduit à quoi ? • la signification. Il s’agit d’interpréter ma présence sur la Terre, mon action. Cette action, elle sert à quoi, elle rime à quoi ? Elle s’inscrit dans quelle dynamique, dans quelle perspec- tive ? Quelles sont les valeurs sous-jacentes ? • la sensation : la capacité de sentir, de jouir de la vie, de la goûter. Est-ce que je ressens, avec mon corps, avec ma sensibilité intérieure, avec mon intuition, que telle action que je mène est bonne pour moi, pour l’autre, pour la cité, pour l’humanité ? • la capacité d’évaluer. « À mon sens,… », « un jugement sensé ».
  5. 5. Les dures réalités de la condition humaine 1 - L’incertitude. Santé menacée par les maladies et les accidents. Menaces économiques : chômage, inflation, faillite. Menaces politiques : dictatures, idéologies d’exclusion. Dangers écologiques : épuisement des ressources, baisse de la biodiversité, pollution, réchauffement climatique. 2 - La solitude : L’individu, même conseillé et entouré, est seul face aux décisions importantes de sa vie : quitter sa famille ou son pays, choisir son conjoint, s’en séparer, changer d’orientation professionnelle. Il est seul face à sa souffrance et à sa mort, face à sa conscience. 3 - La finitude : "La vie est une maladie mortelle, héréditaire, et sexuellement transmissible"… Les personnes, les entreprises, les institutions, les civilisations sont mortelles.
  6. 6. Les grandes questions de l’humanité Les êtres humains, par la science, découvriront-ils le secret de l’univers ? La découverte du secret de l’univers, qui est l’affaire et la quête des vivants, n’est-elle accessible qu’après la mort ? Les personnes et les animaux qui sont morts, notamment ceux qui nous ont été chers, existent-ils encore, d’une façon inconnue de nous et différente de la vie des vivants ? Existe t-il un au-delà ? L’être humain est-il perfectible ? L’égoïsme, la haine et la bêtise, l’injustice, la violence et la guerre pourront-ils être abolis ? Si le tragique de l’existence est de consentir à vivre malgré les blessures inguérissables et à avancer quand-même, hardi et compatis- sant, si notre grandeur d’êtres humains est d’inventer un monde meilleur malgré nos contradictions et nos failles, l’exemple de "chercheurs d’humanité", et notamment de chercheurs de "sens", peut nous y aider.
  7. 7. Les moyens de "tenir la route" et d’avancer 1 - L’identité. Mieux se connaître pour mieux vivre et mieux agir. Avoir des convictions, une crédibilité, des raisons de vivre. Être à l’écoute de ses intuitions et de sa vocation propre. Hiérarchiser ses priorités et ses valeurs. 2 - La sociabilité. Devenir performant dans l’affirmation de soi et dans l’écoute de l’autre, dans la gestion des conflits, dans la conduite d’un groupe. Être conscient de ses limites et savoir se faire aider. 3 - La citoyenneté. Savoir que les droits de l’homme impliquent des devoirs, que le bien commun dépend de la participation de chacun, que nous sommes tous embarqués sur la petite planète Terre. Sortir de la plainte ou du sentiment d’impuissance. Développer son sens de la responsabilité individuelle et collective. Devenir davantage conscient des enjeux et des évolutions dans la famille, l’école, l’entreprise, la société, le monde. ../..
  8. 8. Définitions Les chemins de la quête du sens l Dans sa tentative de réponse à la question du sens, l’homme a frayé trois voies : l’art, la science et la spiritualité. L’art est une activité de création qui s'adresse délibérément aux sens, aux émotions, aux intuitions. Il est orienté vers la beauté. La science est l'ensemble des connaissances, caractérisées par un objet et une méthode fondés sur des observations objectives vérifiables et des raisonnements rigoureux. Elle est orientée vers la connaissance des faits et la vérité. Elle est « l’état actuel de nos connaissances tant qu’on n’a pas prouvé que c’était faux… » « Cognita doce, ignota quaere » : « Enseigne ce qui est connu, cherche ce qui est inconnu » La science est une recherche des lois de la nature et non à proprement parler une quête de sens, mais les scientifiques sont souvent des chercheurs de sens.
  9. 9. Définitions Les chemins de la quête du sens La philosophie (étymologiquement : "amour de la sagesse", généralement classée dans les "sciences humaines" avec la psychologie, la sociologie, etc.) est une discipline intellectuelle qui exige de la rigueur, qui intègre le doute, l’objection, le débat et la confrontation des idées. C’est pourquoi le trombinoscope ci-après présente beaucoup d’artistes (notamment musiciens, peintres et poètes), de scienti- fiques (notamment dans le domaine de la vie, de l’infiniment petit et de l’infiniment grand) et de philosophes. La spiritualité et la religion, si l’on s’attache à la trilogie beauté-vérité-bonté, devraient être orientées principalement vers la bonté, mais ont trop souvent la prétention d’accéder à la vérité…
  10. 10. Définitions La spiritualité La spiritualité est définie ici comme la vie intérieure, la recherche et l’action de chacun pour trouver sens à sa vie, articulées avec la recherche et l’action collectives pour donner sens à l’histoire de l’humanité et de l’Univers. La spiritualité est aussi l’ouverture à une transcendance (du latin transcendere : franchir, surpasser), à quelque chose ou à Quelqu’Un qui est au-delà des réalités immédiatement perceptibles. - Certains désignent cette transcendance (ou Transcendance) avec des qualités ou idéaux tels que la beauté, la bonté, la vérité, la justice, l’harmonie, et notamment par le trinôme beauté-bonté-vérité, - d’autres l’appellent l’Absolu, l’Ultime, la Voie, la Source, - d’autres la nomment ‘un pur jaillissement’ et ‘la source intelligente’ (Olivier Rabut), ‘l’Intentionnalité immanente’ (Georges Sauvage), le Tout- Autre, la Présence, - d’autres, faute de mieux, la nomment "Dieu", en précisant, dans le meilleur des cas, qu’Il est l’In-connaissable, l’In-nommable, l’Ir-représentable.
  11. 11. Définitions La religion La religion est un des modes d’expression de la spiritualité. Le mot religion a deux étymologies possibles : celle de religare : relier, relier le visible et l’invisible, entrer en relation avec ce que l’on considère comme un absolu ou un essentiel, et celle de religere : relire. 1 – La religion est une représentation de la transcendance et un système explicatif du monde et de l’Univers : croyances, doctrines, mythes, symboles, révélations, dogmes… 2 – Ce sont aussi des rites, des signes, des cérémonials. Il est impossible de voir, d’entendre, de transmettre une idée sans d’abord l’exprimer au moyen d’un signe quelconque. C’est pourquoi les religions, pour rendre ces réalités perceptibles et accessibles, ont recours à des moyens sensibles (liturgies, cérémonies, célébrations, sacrements, gestes, parfums, musiques, fêtes, objets, aliments, pèlerinages…), des offrandes et sacrifices, des lieux sacrés, un bestiaire sacré, un herbier sacré, etc. ../..
  12. 12. La religion 3 - Ce sont aussi des intermédiaires entre les humains et l’invisible (clergé, prêtres et prêtresses, rabbins, imams, swamis, bonzes, moines et moniales, vierges, druides, sages, saint(e)s, prophètes, martyrs, sorciers, gourous, chamans, devins, poètes, mages, astrologues, mystiques, etc.) 4 - Ce sont enfin des règles de comportement, des prescriptions éthiques, des interdits ou des obligations, présentés comme émanant - le plus souvent directement - de Dieu ou de la divinité (par ex : les Dix commandements, les prescriptions de la Torah, du Coran, etc.)
  13. 13. Introduction - Trombinoscopes ‟Chercheurs de sens” Précisions sur quelques convictions de l’auteur de ces diaporamas 1 - La "Parole de Dieu" : Aucune parole dite sacrée n’est "La parole de Dieu". L’expression "parole de Dieu" est un oxymore, car Dieu est silence. Dieu ne parle pas, ni en direct par des mots sortant de ce qui serait son appareil phonatoire, ni par des textes qu’il dicterait à des porte- parole ou à des interprètes. Des "messagers intérieurs" (que les diverses traditions religieuses nomment anges ou deva), des hommes ou des femmes inspiré-e-s, ou reconnu-e-s comme tel-le-s, à l’écoute de leur conscience et des intuitions profondes qui les animent, parlent et parfois font parler Celui qu’ils appellent "Dieu", mais Dieu, lui, ne parle pas. Dieu est trop discret - et trop différent de nous - pour parler. [1]
  14. 14. Précisions sur quelques convictions de l’auteur de ces diaporamas La "Parole de Dieu" ? Beaucoup de Juifs, comme le rabbin Yeshaya Dalsace, se refusent à utiliser l’expression "Parole de Dieu". Dans le temple de Jérusalem, avant l’exil à Babylone, se trouvait l’Arche d’Alliance, coffre contenant les tables de la Loi et surmonté de deux anges chérubins aux ailes déployées. C’est l’espace vide entre les deux chérubins qui était considéré comme le lieu de YHVH, cette présence divine portant le nom de ‫שכינה‬, schekinah. Une présence- absence dans un espace vide, mais aussi vide que peuvent être les deux mains d’une personne ouvertes pour accueillir un proche. On sait aussi qu’au temps de Jésus, le cœur du temple de Jérusalem, le Saint des Saints, était une salle vide, d’où la surprise et l’incompréhension de l’empereur romain Titus y pénétrant avant l’incendie en 70 : Qu’est ce que ce Dieu sans statue ni image, un Dieu dont la présence est signifiée par l’absence ? En 1977, le dominicain Jacques Pohier publiait Quand je dis Dieu et mettait en en-tête cette phrase du mystique rhénan Johann Eckhart « Dieu devient Dieu quand les créatures disent "Dieu". » Comment un tel Dieu pourrait-il "parler" ?
  15. 15. Précisions sur quelques convictions de l’auteur de ces diaporamas La "Parole de Dieu" ? Le divin en l’homme se découvre au cœur de chaque personne humaine par des intuitions, des "paroles intimes", des "voix de l’intérieur", dans "la voix de la conscience" . C’est ainsi qu’il faut comprendre, me semble-t-il, le prologue de l’évangile de Jean « Au commencement était le Verbe », ‘verbe’ étant traduit du grec logos. Logos au sens premier signifie "parole", mais aussi "raison, intelligence". Dans les célébrations, il serait plus pertinent de prononcer l’exhortation « Acclamons la parole des chercheuses et chercheurs de Dieu ! », formulation qui pourrait être utilisée dans toutes les traditions religieuses du monde…
  16. 16. Précisions sur quelques convictions de l’auteur de ces diaporamas La "Parole de Dieu" ? Le divin, "l’au-delà de l’être" en l’homme se découvre aussi - par l’expression artistique, - dans la recherche scientifique, qui établit des faits auxquels les scientifiques ou d’autres (philosophes, religieux, spirituels) voudront trouver du sens, - au cœur de la relation à l’autre (personne, animal, nature), dans la pensée, la parole ou l’acte de compassion, d’écoute, de bienveillance, de bonté, de patience, de pardon, d’émerveillement, - mais aussi dans la décision d’assumer le conflit face à l’inaccep- table, de passer à l’action pour rétablir la justice et la vérité. Photos : - Pablo Picasso, Maternité - Louis Pasteur - Irena Sendlerowa (Juste parmi les nations. Organise pendant la 2è Guerre mondiale le passage clandestin de 2 500 enfants du ghetto de Varsovie vers deux villes proches). - Gandhi conduisant la marche du sel en 1930
  17. 17. Précisions sur quelques convictions de l’auteur de ces diaporamas 2 - " Le peuple de Dieu " : Historiquement, le petit peuple hébreu, malmené par les puissances égyptienne, assyrienne, babylonienne, porteur d’une vision nouvelle d’un Dieu unique aimant passionnément l’humanité, a pu se sentir désigné comme le "peuple de Dieu" *. Mais fondamentalement, il n’y a pas de peuple de Dieu, sinon toute l’humanité. Les peuples qui se disent "le peuple de Dieu" ont imposé dans l’histoire ou risquent d’imposer leur dieu (ou plutôt leur idole), leurs croyances, leur vision du monde : conversions forcées, croisades, Inquisition, charia, religion d’État, prosélytisme, etc. Il serait plus pertinent d’utiliser les expressions « chercheurs de Dieu » ou « communautés et assemblées des chercheuses et chercheurs de Dieu », qui auraient l’avantage de pouvoir être utilisées et acceptées par toutes les traditions religieuses. * Baruch Spinoza affirmait que l’élection du peuple hébreu n’est pas le fait d’une quelconque préférence de Dieu, mais un artifice pédagogique imaginé afin que les Hébreux s’approprient et pratiquent la Torah.
  18. 18. Précisions sur quelques convictions de l’auteur de ces diaporamas 3 - "La Terre promise" (par Dieu) : La "terre promise" est peut-être symboliquement la société de justice, de liberté, de paix et d’interconvictionnalité que cherchent la philosophie, les religions et les spiritualités, mais en aucune façon un territoire géographique soi-disant attribué "par Dieu" aux croyants d’une religion particulière. ../..
  19. 19. Introduction "Chercheurs de sens" Approcher le mystère de Dieu par le meilleur de l’humanité Plus j’avance en âge, moins j’ai envie de chercher qui est "Dieu", plus j’ai envie de m’approcher de son mystère en découvrant la créativité et la fécondité de femmes et d’hommes (de toutes époques, de tous pays, de toutes cultures et de toutes convictions ou croyances), chercheurs de justice, de connaissance, de beauté, de sens, de cohérence et de bonté.
  20. 20. Introduction "Chercheurs de sens" Prendre la mesure des périls actuels On sait la gravité des problèmes auxquels sont confrontées nos sociétés : - course effrénée aux biens matériels, - misère des uns et surconsommation des autres, - pollution des mers, des eaux, des sols, de l’air, de l’espace, - épuisement des ressources naturelles, fossiles, halieutiques, - réchauffement climatique, - effondrement de la biodiversité, - stock d’armes nucléaires correspondant à 390 000 bombes d’Hiroshima, - dictature dans plusieurs pays du monde, et particulièrement en Russie et en Chine, régimes non respectueux des droits humains, - idéologies de haine, d’exclusion et du repli sur soi, - franchissement des limites éthiques dans les projets et réalisations des transhumanistes, etc. ../..
  21. 21. Les idoles d’aujourd’hui * Les idoles actuelles s’appellent avidité, démesure, vitesse, toute-puissance, course sans fin au confort et aux biens matériels, ostentation, obsession de la ‟réussite sociale”, croissance économique illimitée malgré les conséquences écologiques, drogues, conformisme, indifférence, et, au sommet de la pyramide, armements nucléaires. Le problème n’est pas l’athéisme, mais l’idolâtrie…
  22. 22. Introduction "Chercheurs de sens" Inventer une nouvelle civilisation L’urgence aujourd’hui, pour les chercheurs d’humanité et notamment les chercheurs de sens, - c’est d’inventer une nouvelle civilisation viable pour les générations futures, qui respecte notre unique planète et ses habitants, - c’est d’inventer un vivre-ensemble planétaire. Pour cela, les Terriens de tous pays et de toutes cultures devront s’appuyer sur le meilleur de leurs traditions religieuses, de leurs convictions philosophiques, de leurs forces spirituelles.
  23. 23. Introduction "Chercheurs de sens" Face aux périls actuels, humanisme et spiritualité de l’action L’urgence est d’unir nos efforts pour combattre l’idolâtrie de la croissance indéfinie, le rouleau compresseur de la démesure, l’illusion de la toute-puissance. C’est de pratiquer, au plan interpersonnel, national et international, la résolution non-violente des conflits, d’inventer une civilisation de la sobriété et du partage. Il importe pour cela de développer une spiritualité de l’action. L’action - locale et quotidienne, sociale et humanitaire, professionnelle et syndicale, citoyenne et politique - doit être animée par la quête du sens. La quête du sens doit se traduire par une qualité d’être, et aboutir à une spiritualité de l’action. Photo du haut : Dubaï, où se situe un des gratte-ciel les plus hauts du monde (828 m). Les Émirats Arabes Unis sont un des pays où l’empreinte écologique est la plus forte. La "croissance" y repose sur la présence massive d’ouvriers venus de Bombay, Lahore, Manille, Sanaa ou Kuala Lumpur, qui ont des conditions de vie déplorables et parfois inhumaines. ../..
  24. 24. Introduction "Chercheurs de sens" Intériorité et engagement * Définitions Intériorité : Relation à soi-même, en vérité et en profondeur, en lien avec la quête du sens (orientation, direction, sensation) de sa propre vie et du sens de l’histoire humaine. Très proche de la spiritualité, mais avec une connotation plus personnelle (la spiritualité peut être collective : ex. : ignacienne, soufie, etc.). Reliée à une Transcendance Engagement : Action-recherche-création pour traduire l’intériorité en actes, en vue de se réaliser, d’être fidèle à ses intuitions et convictions, en vue d’un accomplissement humain, en vue de changer la société, de rendre la planète habitable pour nos descendants, donner un sens à la vie et du sens à l’histoire. Pas seulement politique, associatif, syndical, etc. Fonder un couple, concevoir des enfants, accueillir des réfugiés, cultiver son potager en permaculture, ce sont aussi des engagements. * Atelier de l’Université d’été de ‘Démocratie & spiritualité’ le 11 sept. 2021 à Lyon, co-animé par Anita Olland et Étienne Godinot
  25. 25. Intériorité et engagement Articulation entre les deux S’engager : suivre sa voie, son élan intérieur, oser prendre des risques. Partir de ce qui est aujourd’hui et maintenant, en faire quelque chose d’autre, poussé par ce qui est en soi. Traduire à l’extérieur son questionnement et son travail intérieur par des choix, actes et engagements. Trois constats 1 - S’engager : faire ce qui me rend heureux au bénéfice des autres. 2 - Des réalités extérieures viennent alors résonner avec notre vie intérieure, et cela génère l’audace de l’action en acceptant les risques et les incertitudes du chemin et de son aboutissement. 3 - Le questionnement profond, authentique, singulier, amène naturel- lement à l’engagement et au politique.
  26. 26. Intériorité et changement sociétal Pour prendre une métaphore, un trajet en voiture peut être comparé au changement sociétal : La direction est donnée par l’utopie, Le moteur de la voiture est l’engagement, L’énergie fournie au moteur est l’intériorité. ■

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