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Formation gestion de projet

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Il est plus difficile de décrire comment on mène bien un projet que de décrire comment on peut le rater. De plus il est plus aisé de détecter un dérapage que de vérifier que tout va bien. Nous procéderons donc par élimination, un peu comme dans le secteur médical où est déclaré "en bonne santé" tout individu ne présentant pas de symptôme notoire d'une pathologie connue.

Il est plus difficile de décrire comment on mène bien un projet que de décrire comment on peut le rater. De plus il est plus aisé de détecter un dérapage que de vérifier que tout va bien. Nous procéderons donc par élimination, un peu comme dans le secteur médical où est déclaré "en bonne santé" tout individu ne présentant pas de symptôme notoire d'une pathologie connue.

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Formation gestion de projet

  1. 1. Bienvenue dans notre formation sur la Gestion de Projet 1 Philippe DORNBUSCH Manager du service Projets RH et de la Mission Handicap à la DRH du Crédit Agricole IDF Fondateur de l’entreprise Echecs & Stratégie
  2. 2. Le tour de table des participants à cette formation 2
  3. 3. 3 Tu me dis, j’oublie Tu m’enseignes, je me souviens Tu m’impliques, j’apprends Benjamin Franklin, (1706-1790), écrivain, inventeur et homme politique américain L’importance de la mise en pratique pendant cette formation
  4. 4. Organisation pratique de cette journée 9h-9h30 Accueil des participants et tour de table 9h30 - 10h30 Définition de la gestion de projet 10h30 - 11h00 Pause 4 13h30 - 15h00 Règles pour éviter de faire déraper un projet 11h00 - 12h30 Les Outils clés pour bien gérer ses projets 12h30 - 13h30 Pause Déjeuner 15h00 - 15h30 Pause 15h30 - 16h30 Quiz individuel noté (10 questions) 16h30 - 17h00 Correction du Quiz et Conclusion de la journée
  5. 5. Programme de la formation C’est quoi la gestion de projet ? Atelier fil rouge : les retours d’expérience en entreprise Quelles sont les qualités d’un chef de projet ? Comment entretenir la motivation des équipiers du projet ? 5 Quiz Quiz Comment éviter de faire déraper un projet ? Quelles sont les règles de la relation avec le commanditaire ?
  6. 6. Gestion de projet 6 Introduction Nous ne tomberons pas non plus dans l'extrême chère à Jules Romain, décrétant que « tout bien portant est un malade qui s'ignore ». Nous allons passer en revue au cours de cette formation un certain nombre de points qui s'ils se vérifient ou si ils sont absents, constitueront pour vous autant de sonnettes d'alarme. Il est plus difficile de décrire comment on mène bien un projet que de décrire comment on peut le rater. De plus il est plus aisé de détecter un dérapage que de vérifier que tout va bien. Nous procéderons donc par élimination, un peu comme dans le secteur médical où est déclaré "en bonne santé" tout individu ne présentant pas de symptôme notoire d'une pathologie connue.
  7. 7. Gestion de projet 7 Introduction Quelles sont les compétences attendues d'un bon chef de projet ? Au-delà des compétences techniques attachées au livrable d’un projet, un ensemble de compétences relationnelles et comportementale est nécessaire au chef de projet pour obtenir le meilleur des équipes engagées : • Capacité à interagir avec les autres, en fonctionnement transversal, dans la diversité des cultures d’entreprises, des cultures internationales, en pleine conscience de ses responsabilités, • Etre en paix avec soi-même, pour savoir porter des jugements impartiaux, résoudre des conflits sans a priori, et apparaître digne de confiance.
  8. 8. Gestion de projet 8 Introduction La gestion de projet est fondée sur le découpage des différentes tâches à effectuer en étapes. Ces étapes sont :  schéma directeur,  étude préalable,  étude détaillée,  étude technique,  et production des logiciels. La gestion de projet va consister à l'organisation de ces différentes étapes et au suivi du bon déroulement de ces étapes.  Comment planifier les travaux ?  Comment maintenir la motivation des équipiers sur toute la durée du projet ?  Comment éviter de faire déraper un projet ?  Quels sont les quelques bons outils à utiliser ?  Et enfin, comment clore un projet pour en tirer le meilleur profit ? Ce sont les objectifs de cette formation à la gestion de projet.
  9. 9. Gestion de projet 9 Introduction : C’est quoi la gestion de projet ? La gestion de projet en 2 min : https://www.youtube.com/watch?v=KstwnJm4OO0
  10. 10.  Un projet est un ensemble de tâches indissociables permettant de répondre à des besoins  Il comprend également les ressources nécessaires à sa réalisation  Il a une durée finie, caractérisée par une date de début et une date de fin  Il peut être multi technique, mono technique, collectif ou individuel Gestion de projet 10 Introduction : définition ISO 10 006 d’un projet « Processus unique, qui consiste en un ensemble d'activités coordonnées et maîtrisées comportant des dates de début et de fin, entreprises dans le but d'atteindre un objectif conforme à des exigences spécifiques telles que des contraintes de délais, de coûts et de ressources » [ISO 10006, 1997]
  11. 11. Les caractéristiques d'un projet La caractéristique d'un projet est d'avoir un début et une fin : Vrai ou Faux ? Gestion de projet 11 Parmi les adjectifs suivants, lesquels peuvent caractériser le résultat d'un projet : Immatériel, matériel, unique, mesurable, quantifié, flou, national, régional. Parmi les expressions suivantes, identifier celles qui ne s'appliquent jamais à un projet : Structuré, permanent, répétitif, innovant, transverse, temporaire.
  12. 12.  Tournée vers l'atteinte d'un objectif clair et quantifié  Non répétitive (Mise en place d'une structure temporaire)  Réactive  Aléas de la réalisation, ré arbitrages...  Modification du cahier des charges, évolution de l'environnement...  Personnalisée par un chef de projet ayant une obligation de résultat  Soumise à des contraintes (Délai, Coût, Qualité) Gestion de projet 12 Introduction : les caractéristiques de la conduite de projet
  13. 13. 13 Un projet est basé sur 4 éléments. Lesquels, selon vous ? Gestion de projet
  14. 14. Des acteurs Responsable Projet, contributeurs… Des bonnes pratiques Des étapes Cadrage, conception, bilan… Trois contraintes 14Gestion de projet Introduction : Un projet est basé sur 4 éléments
  15. 15. C’est quoi un projet ? Une autre définition plus simple Projet = opération ponctuelle ayant un début et une fin, nécessitant la mise en œuvre de ressources humaines et matérielles pour sa réalisation. 15Gestion de projet
  16. 16. C’est quoi la gestion de projet ? Objectif La gestion de projet est fondée sur le découpage des différentes tâches à effectuer en étapes. Ces étapes sont : - schéma directeur, - étude préalable, - étude détaillée, - étude technique, - production des logiciels. La gestion de projet va consister à l'organisation de ces différentes étapes et au suivi du bon déroulement de ces étapes. Chaque étape peut se découper en trois périodes. A chaque période, un certain nombres d'opérations sont indispensables pour une bonne exécution de l'ensemble. 16Gestion de projet
  17. 17. C’est quoi la gestion de projet ? Au moment du lancement d'une étape il faut : - composer la ou les équipes qui conduisent les travaux, - planifier les travaux et l'affectation des ressources, - mettre en place les structures de décision qui approuveront les travaux (en phase de conception) ou qui réceptionneront les programmes (en phase de réalisation). Pendant le déroulement d'une étape il faut : - faire un compte rendu d'activité et mettre à jour le planning, - faire un suivi des travaux : analyser les écarts de planning, moduler l'attribution des ressources, - procéder au suivi de la documentation : . comptes rendus de réunions; . formalisation des modèles; . notes de synthèse ...; - contrôler la conformité des spécifications par rapport aux options prises pendant la ou les précédentes étapes. 17Gestion de projet
  18. 18. C’est quoi la gestion de projet ? À la fin d'une étape il faut : - approuver ou réceptionner les travaux, - contrôler les travaux par rapport aux normes d'assurance qualité, - évaluer les travaux à conduire pour l'étape suivante et réactualiser éventuellement les charges pour les étapes situées au-delà de l'étape suivante. L'expérience a démontré que de nombreuses erreurs liées à l'insuffisance de préparation et de planification des travaux nécessaires à la réalisation étaient commises au démarrage d'une étape. À titre d'exemple ces erreurs peuvent être : - celles liées à la non exhaustivité des spécifications concernant les objectifs, - celles liées à l'absence de plan de réalisation des spécifications ou du logiciel, - celles liées à la mise à disposition des moyens nécessaires. La préparation et le lancement d'une étape consistera à définir précisément les quatre types de ressources nécessaires à sa réalisation qui sont d'ordre méthodologique, humain, logiciel et logistique. 18Gestion de projet
  19. 19. C’est quoi la gestion de projet ? En fonction du type de projet, de sa taille et de sa complexité, on précisera comment sera utilisé la méthode en expliquant les adaptations éventuelles portant sur : - la définition affinée de la méthode, - la définition de la documentation à utiliser, - la définition de la procédure de pilotage du projet - la définition de la méthode d'approbation ou de réception des résultats de l'étape. En ce qui concerne les ressources humaines il faudra préciser : - au niveau interne : . profil nécessaire; . description des fiches de poste : * compétences, * niveau, * connaissances indispensables, * motivation, * nombre de personnes et taux de disponibilité, * qualification, . organigramme hiérarchique du projet . 19Gestion de projet
  20. 20. C’est quoi la gestion de projet ? - au niveau externe : . profil des personnes qui seront en contact avec l'équipe projet; . hiérarchie souhaitée; . pouvoir réel de décision. Au niveau logiciel il faudra préciser quels seront les logiciels et outils nécessaires à : - la gestion de la documentation, - la planification et le suivi du projet, - le développement du projet, - etc ... 20Gestion de projet
  21. 21. C’est quoi la gestion de projet ? Pour ce qui est de la logistique il sera indispensable soit de prévoir la fourniture ou la gestion :  des commodités et des communications comme : - bureaux, - téléphone, - parking, - horaires d'accès ou de moyens de transport, - de la disponibilité de l'outil informatique : . modalités de login, . modes d'utilisation, . sauvegardes préalables, ... - du secrétariat, - photocopies, ... 21Gestion de projet
  22. 22. Planification des travaux Le planning est élaboré par le chef de projet. Celui-ci recense les différentes tâches à exécuter et précise les attributs les définissant. Pour ce faire, chaque tâche est elle même découpée en opérations car ne pas tenir compte de chaque élément, grain de sable au milieu de l'ensemble, pourrait justement devenir le grain de sable bloquant le dit ensemble. Une opération élémentaire est définie par : - l'identification de l'opération, - l'identification de la tâche auquel elle se rapporte, - l'identification du personnel devant réaliser l'opération, - l'identification du résultat attendu de l'opération, - l'identification du groupe devant la valider, - la durée prévue, - la date de début prévue, - la date de fin prévue, - la durée réelle, - la date de début réelle, - la date de fin réelle, - l'état de l'opération (Attente de démarrage, en Chantier, Terminée, Validée). 22Gestion de projet
  23. 23. C’est Planification des travaux Les mêmes critères peuvent être retenus pour définir une tâche. Le chef de domaine effectue le même travail de planification que le chef de projet mais au niveau des étapes et du domaine. Le chef de produit effectue le même travail de planification que le chef de domaine mais au niveau du projet qui est une version du produit. Il est à noter qu'un tel découpage et qu'une telle hiérarchie ne sont nécessaires que pour de très grands projets. Dans la pratique quotidienne en milieu mini informatique c'est rarement le cas. 23Gestion de projet
  24. 24. Quelles sont les qualités requises du chef de projet ? 24
  25. 25. Gestion de projet 25 Les compétences du chef de projet : une rose des vents !
  26. 26. Gestion de projet 26 Les compétences du chef de projet : une rose des vents ! Au-delà des compétences techniques attachées au livrable d’un projet, un ensemble de compétences relationnelles et comportementale est nécessaire pour obtenir le meilleur des équipes engagées : • Capacité à interagir avec les autres, en fonctionnement transversal, dans la diversité des cultures d’entreprises, des cultures internationales, en pleine conscience de ses responsabilités, • Etre en paix avec soi-même, pour savoir porter des jugements impartiaux, résoudre des conflits sans a priori, et apparaître digne de confiance.
  27. 27. Gestion de projet 27 Les compétences du chef de projet : une rose des vents ! Pourquoi l’utiliser ? Objectif  Permettre au chef de projet de prendre conscience de toutes les facette de son rôle, d’identifier ses forces et ses points d’amélioration. C’est un bon moyen pour le chef de projet de doper sa confiance en lui… et son humilité !  Eclairer le chef de projet sur les attentes de son équipe vis-à-vis de lui. Une équipe projet n’attend pas un simple savoir-faire d’organisation et de planification, mais aussi du soutien, de la facilitation dans les situations transversales, multiculturelles, et de la flexibilité face aux situations rencontrées. Contexte L’évaluation des compétences du chef de projet doit se faire régulièrement (a minima à un rythme annuel), de façon à mesurer les talents qui ont été acquis lors des derniers projets, et ceux qui restent à développer.
  28. 28. Gestion de projet 28 Les compétences du chef de projet : une rose des vents ! Comment l’utiliser ? Etapes  Faire le tour d’horizon de sa propre perception de son niveau de maîtrise sur chacune des compétences listées.  Demander à son environnement professionnel (acteur du projet, hiérarchiques, autres chefs de projet) ce qu’il s pensent de la maîtrise des compétences listées, en considérant ce qu’ils sont capables d’apprécier de leur activité.  Recouper ces informations avec ses propres perceptions et construire un plan de progrès :  Lister les actions de formation, de séances d’accompagnement avec des chefs de projets expérimentés, ou toute autre action admise par l’organisation,  Prioriser ces actions avec son responsable hiérarchique,  Planifier les actions prioritaires à mettre en œuvre,  Organiser un feedback avec son responsable hiérarchique pour valider l’atteinte des objectifs fixés.
  29. 29. Gestion de projet 29 Les compétences du chef de projet : une rose des vents ! Comment l’utiliser ? Méthodologie et conseils  La description des compétences du chef de projet est souvent un sujet de polémique. En premier lieu, le chef de projet doit-il maîtriser les expertises techniques de son projet ? Il n’y a pas de réponse universelle à cette question. Dans les petits projets, le chef de projet maîtrise aussi la technique, car il exécute, pour le compte du projet, des travaux de réalisation. Dans les grands projets, toute son activité est focalisée dans le management des travaux et des équipes. Il n’a pas à être expert sur les techniques de son projet. Par contre, sa capacité à comprendre les experts, à apprécier la solidité de leur point de vue est fondamentale. Il est alors « expert en conséquence », pour le compte du projet
  30. 30. Gestion de projet 30 Les compétences du chef de projet : une rose des vents ! Avantages Précaution à prendre • La cartographe des compétences permet au chef de projet d’élargir la compréhension de son rôle. • Elle lui permet d’identifier les points sur lesquels il doit progresser • Elle lui donne les moyens d’obtenir la perception des acteurs dans son environnement (démarche proche de 360] feedback) • Les compétences listées sont souvent difficiles à apprécier. Et chacun les apprécie à sa manière. Il est donc important de chercher systématiquement à identifier les faits significatifs illustrant les compétences revendiquées.
  31. 31. Un animateur – Il fédère l'équipe projet Un communicateur – Il est en mesure à tous les stades d'informer le comité de pilotage – Il informe également ses partenaires Un responsable – Il dispose de moyens et d'obligations – Il doit tenir ses objectifs Il ne porte pas tout sur ses épaules... Gestion de projet 31 Les acteurs : le chef de projet
  32. 32. Les missions du Chef de projet  Définition du projet  Planification du projet  Pilotage du projet  Négociations internes et externes au projet  Animation des équipes  Reporting interne et externe  Gestion du fonds documentaire Gestion de projet 32 Les acteurs : le chef de projet
  33. 33. Le plan de communication du projet 33
  34. 34. Gestion de projet 34 La communication, première compétence du chef de projet Le lien vers la vidéo
  35. 35. Gestion de projet 35 Le plan de communication du projet Certains projets impliquent de nombreux acteurs et services, et il est recommandé d’établir un plan de communication en début de projet, pour permettre à chacun d’accéder à l’information dont il a besoin. Ce plan de communication intègre : • L’identification des destinataires de l’information, • Une description de l’information à diffuser (rapports d’avancement, données, calendrier, documentation technique, etc.) • Les méthodes utilisées pour diffuser les divers types d’information, • Les fréquences pu dates qui précisent à quel moment chaque type d’information est transmis.
  36. 36. Gestion de projet 36 Le plan de communication du projet Pourquoi l’utiliser ? Objectif  Informer l’ensemble des parties prenantes concernées par le projet ou qui en subissent un impact.  Organiser les actions de communication, en déduire la charge de travail induite, et l’intégrer dans les activités du projet, pour garantir qu’elles seront bien réalisées. Contexte Le plan de communication est conçu une fois que le chef de projet a réalisé un premier cadrage du projet, de ses impacts, et de l’ensemble des parties prenantes qui vont être touchées. Il peut être élaboré en relation avec la direction de la communication de l’entreprise, pour profiter du savoir-faire, et pour en faciliter l’exécution grâce à un soutien plus fort.
  37. 37. Gestion de projet 37 Le plan de communication du projet Comment l’utiliser ? Etapes 1. Identifier l’ensemble des parties prenantes du projet. 2. Segmenter ces parties prenantes en différents groupes cibles. 3. Déterminer les types de messages que l’on souhaite diffuser à chaque groupe cible. 4. Sélectionner les moyens de communication compatibles avec la culture d’entreprise. 5. Etablir un budget prévisionnel de communication à intégrer au budget du projet. 6. Mettre en place un processus de contrôle afin d’évaluer l’efficacité du plan de communication à tout moment.
  38. 38. Gestion de projet 38 Le plan de communication du projet Comment l’utiliser ? Méthodologie et conseils Vérifier la robustesse du plan de communication en répondant aux questions suivantes :  Toutes les cibles ont-elles été prises en compte ?  Chaque action de communication a-t-elle été affectée à un acteur du projet ?  Le plan de communication prévoit-il un dispositif de recueil et de traitement des réactions sur le projet ?  Comment la direction est-elle impliquée dans le plan de communication ?  Le client a-t-il validé le plan de communication ?  Le plan de communication contient-il un planning des actions de communication ?  Le plan de communication est-il cohérent avec les grands jalon du projet ?
  39. 39. Gestion de projet 39 Le plan de communication du projet Avantages Précaution à prendre • La mise en place d’une communication régulière réduit les risques de rumeurs et de peurs associées au projet. • La transparence favorise l’acceptation du changement généré par le projet. • Utilisez des support de communication simples. • Etre à l’écoute es réactions de chacun. • Communiquer plutôt largement, sans pour autant noyer les gens sous l’information. • Favoriser l’explication et la disponibilité de l’information.
  40. 40. Comment entretenir la motivation des équipiers du projet ? 40
  41. 41. Gestion de projet 41 La motivation des équipiers du projet La motivation de chaque équipier ne se décrète pas, elle se construit. Au travers de sa fameuse pyramide, Abraham Maslow a exprimé que les besoins humains sont dynamiquement fluides - avec plusieurs de ces besoins présents dans une personne simultanément. Transposés à l’univers des projets, ces 5 niveaux de besoins donnent des pistes concrètes au chef de projet pour mettre en place les conditions de motivation de son équipe Le lien vers la vidéo sur les émotions de l’équipier Comment prendre en compte les émotions de l’équipe dans le management du projet
  42. 42. Gestion de projet 42 Le tableau de clés de motivation du projet Leviers de motivation (source Maslow) Exemples Fait dans mon projet ? Qui dans l'équipe est sensible à ce levier ? Proposer des tâches qui permettent aux collaborateurs de devenir des experts Faire réaliser un ensemble plutôt qu'une partie, c'est donner à l'individu une unité naturelle et complète de travail Introduire des tâches nouvelles et des tâches plus difficiles Faire des rapports périodiques à l'équipier, reconnaître ses résultats ou efforts Accorder plus de liberté à l'équipier dans la manière d'accomplir son travail Retirer certains mécanismes de contrôle sans détruire les possibilités de vérification, voire permettre des autocontrôles par l'équipier lui-même Permettre à l'équipier de présenter son travail au comité de pilotage, et de se faire connaître Tenir le hiérarchique de l'équipier informé des résultats Prendre le temps de rencontrer l'équipier et de définir son rôle dans l'équipe Organiser une réunion de lancement avec un moment de convivialité Organiser des réunions d'avancement rituelles, avec des pratiques propres à l'équipe projet. Favoriser les moments informels : machine à café, repas collectifs, etc. Montrer l'implication du commanditaire du projet pour prouver que le projet n'est pas "vain" et qu'il ne va pas s'arrêter en cours de route Donner un cadre précis par rapport à la réalisation de la tâche Utiliser des outils de pilotage qui rassurent Garantir les moyens, la disponibilité nécessaire pour réaliser la tâche Faire attention à ce que la fréquence et les horaires des réunions d'avancement respectent le rythme personnel/professionnel de l'équipier Qualité de vie professionnelle Dépassement de soi Besoin de reconnaissance Besoin d'échanges, de communication, d'appartenance à un groupe Elimination de l'incertitude
  43. 43. Gestion de projet 43 Le tableau de clés de motivation du projet Pourquoi l’utiliser ? Objectif  Trouver les clés pour motiver et obtenir l’engagement des équipier du projet.  Identifier ce qui peut démotiver les équipier et trouver les antidotes. Contexte La motivation des équipiers du projet est valable pour tous les types de projets, et doit se faire le plus en amont possible de la collaboration. Sur les projets longs, les leviers de motivation peuvent évoluer dans le temps. Avantages Précaution à prendre Prendre conscience que chaque équipier est différent et sera motivé par des leviers différents dans le projet Parfois, le chef de projet n’a pas les clés pour motiver certains collaborateurs. Pas d’acharnement thérapeutique ! La motivation n’est pas une fin en soi
  44. 44. Gestion de projet 44 Le tableau de clés de motivation du projet Comment l’utiliser ? Etapes  Compléter le tableau « les clés de motivation de mon projet » pour identifier les pistes propres au projet, et éventuellement celles qui ne sont pas activables dans le projet  Identifier les leviers sur lesquels vous allez vous appuyer collectivement, dans le cadre des actions de communication et des réunions.  Dans le cadre des entretiens de délégation, prendre le temps de demander à l’équipier quelles sont ses attentes par rapport au projet, et identifier la manière dont vous allez répondre à ses attentes.  Compléter le tableau en associant le nom des équipiers aux leviers qui les motivent, et vérifier régulièrement que vous les « nourrissez » sur ces leviers.  Prendre la température régulièrement , dans un cadre individuel
  45. 45. Gestion de projet 45 Le tableau de clés de motivation du projet Comment l’utiliser ? Méthodologie et conseils  Ce n’est pas dans une grande réunion d’équipe que vous allez découvrir ce qui motive l’équipier : prenez le temps de le rencontrer dans un cadre individuel, et de lui consacrer le temps dont il a besoin. C’est un investissement pour l’avenir !  L’équipier ne sait pas forcément ce qui le motive ! Demandez-lui ce qui lui a plu et déplu dans les projets précédents. Il ne sait pas forcément ce qui le motive dans un projet, mais saura vous dire ce qui le démotive.  Attention à la projection : nous projetons sur les équipiers du projet nos propres leviers de motivation. Cela a des conséquences positives (nous avons le « feu sacré » sur ces leviers) mais aussi négatives (il n’est pas sûr que ce soit le meilleur levier pour motiver l’équipier, et cela peut même l’inquiéter : par exemple, je vends du challenge à quelqu’un qui veut de la sécurité). Ecoutez, écoutez, écoutez avant de chercher à motiver.
  46. 46. Gestion de projet 46 Le tableau de clés de motivation du projet Comment l’utiliser ? Méthodologie et conseils  Avant de « vendre » le projet, garantir le minimum de base. En effet, nous avons souvent envie de présenter les aspects attrayants du projet (haut de la pyramide de Maslow) avant d’avoir garanti le bas de la pyramide à l’équipier. Préparez bien la fixation de l’objectif de l’équipier, afin de réduire l’incertitude associée à sa tâche et de le sécuriser.  Trop ou pas assez de contrôle tue la motivation. Rien de pire que d’imposer un compte-rendu quotidien à un expert, ou au contraire de laisser un débutant travailler un mois sans point de contrôle. Adoptez une posture de « chef de projet coach », et définissez avec votre interlocuteur le niveau de contrôle adapté, plutôt que de lui imposer.
  47. 47. Quelles sont les règles de la relation avec le commanditaire ? 47
  48. 48. Gestion de projet 48 Les règles de la relation avec le commanditaire Dès le démarrage, établir une relation avec le commanditaire/équipe projet. Intégrer le commanditaire dans les travaux pour « entrer dans sa bulle » et le faire adhérer à la solution Etre exigent avec le commanditaire en termes de qualité des informations transmises, prises de décision, influence en interne. Veiller à la bonne impression que le projet laisse au final au commanditaire Initialisation Cadrage/préparation Réalisation Transfert/clôture Degré d’engagement du commanditaire Phases du projet
  49. 49. Gestion de projet 49 Les règles de la relation avec le commanditaire Le lien vers la vidéo transmettre sa vision du commanditaire à l’équipe projet
  50. 50. Gestion de projet 50 Les règles de la relation avec le commanditaire Le commanditaire est le donneur d’ordre du projet. Le chef de projet doit lui accorder une attention particulière sur 4 dimensions :  Etablissement et maintien d’une relation de travail étroite, pouvant aller jusqu’à la coproduction sur le projet, et imposant une connaissance la plus précise possible de la personne  Utilisation de ses leviers de pouvoir pour gagner du temps ou de l’énergie  Implication dans ses actions de validation  Communication vers le commanditaire et vers l’organisation, pour s’assurer de la convergence de travaux vers l’objectif réel de l’organisation, et pour valoriser le commanditaire. Le chef de projet doit avoir en permanence l’objectif de se faire du commanditaire un allié.
  51. 51. Gestion de projet 51 Les règles de la relation avec le commanditaire Pourquoi l’utiliser ? Objectif  Etablir la relation projet/commanditaire et maintenir cette relation.  Assister le commanditaire dans l’élaboration du besoin et dans la validation des résultats.  Contribuer positivement à l’image du commanditaire dans l’organisation.  Garantir l’alignement du projet sur les objectifs du commanditaire.  Obtenir du soutien lorsque c’est nécessaire. Contexte Le commanditaire est le client. Il est à l’origine du projet. Le chef de projet est nommé postérieurement à l’apparition du commanditaire dans le paysage du projet. Il doit donc réussir à créer la relation, telle qu’il le souhaite, pour gagner en efficacité sur le projet. Il est bien de son ressort de « reprendre la main » sur le projet, et donc de conduire la relation avec le commanditaire, sans se laisser conduire. Il lui est cependant nécessaire de continuer de l’écouter, de prendre en compte ses recommandations et ses besoins; C’est cet équilibre que les règles aident à établir.
  52. 52. Gestion de projet 52 Les règles de la relation avec le commanditaire Comment l’utiliser ? Etapes  Dès le démarrage, établir l relation commanditaire/équipe projet :  Intégrer le commanditaire dans le trombinoscope du projet, annuaire du projet,  Définir les modes de fonctionnement, les rôles et les responsabilité de chacun  Identifier les enjeux personnels du commanditaire : sécuriser le projet, être valorisé et flatté par le projet, être surpris par le projet, disposer d’un résultat pratique, préserver la dimension financière, valoriser l’image de marque de l’entreprise.  Intégrer le commanditaire dans les travaux pour « rentrer dans sa bulle »  Définir les temps de rencontre physique avec le commanditaire,  Co-construire le projet avec le commanditaire : l’aider à formaliser et à hiérarchiser son besoin,  Faire réagir le commanditaire sur des exemples de solutions
  53. 53. Gestion de projet 53 Les règles de la relation avec le commanditaire Comment l’utiliser ? Etapes  Etre exigent avec le commanditaire dans la phase de réalisation. Oser lui demander de :  hiérarchiser ses demandes,  Informer le chef de projet de toutes les décision et orientations prises,  S’impliquer dans la réunion de lancement du projet,  Faire du « lobbying » en faveur du projet lorsque c’est nécessaire.  Veiller à l’impression que le projet laisse au final au commanditaire :  Montrer l’atteinte des objectifs  Montrer le sentiment partagé au sein de l’organisation que le déroulement a été harmonieux et efficace
  54. 54. Gestion de projet 54 Les règles de la relation avec le commanditaire Comment l’utiliser ? Méthodologie et conseils La mise en œuvre de ces règles relève autant d’outils et de méthodes que du comportement approprié du chef de projet. Un chef de projet débutant, de même qu’un chef de projet trop technique pourra rencontrer des difficultés dans le mise en pratique de ces règles. Avantages Précaution à prendre La formalisation de ces règles vise à considérer le commanditaire sous toutes ses facette : donneur d’ordre donc décideur, mais aussi acteur contributeur, et acteur influent Le niveau d’exigences que le chef de projet souhaite mettre en place dans la relation (fréquence des rencontres, précisions des informations fournies, etc.) doit être compatible avec ce que le commanditaire est prêt à supporter, sur le durée du projet.
  55. 55. Le tableau de bord du projet 55
  56. 56. Gestion de projet 56 Le tableau de bord du projet Le lien vers la vidéo
  57. 57. Gestion de projet 57 Le tableau de bord du projet Il donne une vision synthétique de l’état de santé du projet : valeur réelle par rapport aux valeurs prévues, tendances. Il affiche les fait marquant de la période, selon le chef de projet et l’équipe projet. Il aide les donneurs d’ordre dans leur prise de décision. Le tableau de bord de projet présente, en un nombre de pages restreint, de manière principalement graphique, les indicateurs clés du projet (performance, coûts, délais et risques).
  58. 58. Comment éviter de faire déraper un projet ? 58
  59. 59. Comment éviter de faire déraper un projet ? Il est plus difficile de décrire comment on mène bien un projet que de décrire comment on peut le rater. De plus il est plus aisé de détecter un dérapage que de vérifier que tout va bien. Nous procéderons donc par élimination, un peu comme dans le secteur médical où est déclaré "en bonne santé" tout individu ne présentant pas de symptôme notoire d'une pathologie connue. Nous ne tomberons pas non plus dans l'extrême chère à Jules Romain, décrétant que tout bien portant est un malade qui s'ignore. Nous allons donc passer en revue un certain nombre de points qui s'ils se vérifient ou si ils sont absents, constitueront pour vous autant de sonnettes d'alarme. 59Gestion de projet
  60. 60. Comment éviter de faire déraper un projet Quelles sont les composantes d'un projet informatique? 1) L'homme - décideur, - client, - réalisateur. 2) Les méthodes - conception, - analyse, - développement. 3) Les techniques - matériels, - logiciels. L'homme est certainement la cause principale d'échecs d'informatisations. Gérer et développer des produits informatiques revient à gérer des hommes. Principalement mais pas uniquement, la pratique des méthodes est aussi un gage de succès, de même qu'une base minimum de connaissances en informatique. 60
  61. 61. Causes et situations d'échecs, possibles Nous allons passer en revue un certain nombre de causes ou de situations à éviter ou de solutions à préserver, voire à mettre en place pour tenter d'éviter un échec. Il est impératif de garder à l'esprit que tous les points qui vont suivre ne regardent pas forcément l'informaticien et que ce n'est pas forcément à l'informaticien ou au programmeur de base de les prendre en charge ni de donner un avis dessus. Si ils sont développés ici ce n'est que pour donner une vue d'ensemble sur la gestion d'un projet. 61 Définir les besoins Quel n'est pas le client qui exprime vaguement un besoin, qui doit être bien entendu très rapidement réalisé, alors qu'il ne sait même pas lui même ou à peine, ce qu'il doit contenir ?
  62. 62. Causes et situations d'échecs, possibles Faire accoucher le demandeur Le demandeur n'est généralement pas informaticien. Il est persuadé que sa demande est cohérente. Et elle l'est en fonction des possibilités techniques dont il a connaissance initialement ou de la méthode de travail utilisée à ce jour. Il appartient alors au réalisateur d'aider le client à reformuler sa demande dans un autre langage ou sous une autre forme. Le cas typique, est ce client demandant la fourniture d'un listing des factures dues par débiteur. Sans question supplémentaire, le réalisateur se mettrait au travail immédiatement et fournirait la satisfaction du besoin exprimé. Si d'aventure le réalisateur pousse plus loin ses investigations et demande à quoi va servir ce listing, il va découvrir que lors d'une saisie de règlement l'opérateur à besoin de connaître les nos des factures dues pour imputer ce règlement. 62
  63. 63. Causes et situations d'échecs, possibles Faire accoucher le demandeur Le réalisateur pourra alors livrer une liste écran avec choix sans re-saisie du no de facture ce qui satisfera le véritable besoin de l'utilisateur. L'analyse vise à retranscrire les éléments du cahier des charges, qui est généralement incomplet, car le besoin brut exprimé devra être affiné lorsque le client verra plus clair dans les solutions techniques qui lui sont proposées. Le maximum de points laissés sans réponses doit être confirmé et éclairci avant de débuter les travaux ou doivent être formalisés puis suivis plus particulièrement car ce sont eux qui engendreront les écarts sur le résultat final. 63
  64. 64. Causes et situations d'échecs, possibles Définir la stratégie informatique Un besoin même si il est traité isolément, est et restera rarement unique. Il s'inscrit généralement dans un système plus vaste même si la finalité de ce système est éloignée dans le temps. Il est donc indispensable de définir les grands axes du développement informatique général, non limités à la réalisation initiale, sous peine de devoir ultérieurement modifier les fondations de l'ouvrage. La difficulté en la matière est d'appréhender ce qui n'est pas encore exprimé. Ce besoin de posséder le plus rapidement possible la nature de la stratégie informatique à long ou moyen terme par rapport à l'automatisation en cours, est encore plus nécessaire dans les petites entreprises où les marges de manœuvre sont plus limitées en termes financiers et même d'équilibre général de l'entreprise elle même. Mais il ne peut pas y avoir de stratégie informatique si il n'y a pas de stratégie d'entreprise. 64
  65. 65. Causes et situations d'échecs, possibles Un objectif n'est pas une prévision L'objectif ne définit pas ce que sera le réalisé, mais ce que l'on souhaiterait qu'il soit. Le conseil informatique Les missions du conseiller en informatique sont : 1 - Soupape de sûreté. Il doit jouer la fonction du "Fou du roi". Il doit "oser dire" les contre vérités issues de la politique menée par le décideur, donner la véritable image renvoyée par les décisions prises. 2 - Contre pouvoir informatique. Les conséquences des options proposées entre lesquelles il va falloir choisir doivent être décrites pour que le décideur puisse les mesurer pleinement. Ceci dans le but de s'assurer que toutes les alternatives ont bien été proposées. 65
  66. 66. Causes et situations d'échecs, possibles 3 - Retour d'informations Transmettre l'information décisionnelle aux endroits stratégiques en court-circuitant les canaux normaux. Ceci étant le pendant de la fonction "oser dire". Cette fonction de transmission des informations est essentielle et permet de briser l'isolement du décideur. L'intelligentsia Pour éviter les divers bourdons, aux avis autorisés ou s'autorisant des avis et virevoltants autour du système de décision, et finissant bien sûr par aliéner la liberté de choix du dit système, il convient de : 1 - Identifier précisément pour tout projet informatique : - qui a décidé de commander l'automatisation d'un besoin ? - qui contrôlera, vérifiera la conformité de la livraison avec le besoin exprimé et avec quel jeu de recette ? - qui prendra la décision de payer et qui payera effectivement la réalisation ? 66
  67. 67. Causes et situations d'échecs, possibles Ces trois hommes, qui peuvent être une seule et même personne, sont à identifier absolument ainsi que leur système, formel ou non d'information et de contrôle . 2 - Quelle est l'alternative ? Les solutions uniques en informatique sont rarissimes. La solution unique doit être considérée comme anormale et " quelle est l'alternative" doit être la règle, même si la découverte de l'alternative entraîne une dépense en énergie et ouverture sur des solutions externes. 3 - Le chef de projet possède-t-il les qualités suivantes ? - c'est un leader reconnu naturellement, et suivi par les acteurs du projet et les membres de son équipe. - c'est un manager, pilote du projet, respectueux des décisions du client, solidaire des membres de son équipe. - c'est un technicien, ne connaissant pas que les techniques informatiques, mais aussi et surtout, celles de relations humaines et d'organisation. - c' est un homme ayant un comportement enthousiaste, dynamique et positif ; car il est bien le moteur de l'équipe, donnant l'âme du projet 67
  68. 68. Causes et situations d'échecs, possibles Ne faire que ce qui est demandé Il ne faut pas construire un château si une chaumière est demandée. Il ne faut pas disperser les énergies sur des développements annexes, mais créer des points de contrôle et de non retour pour éviter toute déviation. 68 Il faut se donner les moyens de vérification sur les délais, les coûts, la quantité réalisée, la qualité et sur les moyens mis en oeuvre pour y parvenir. L'utilisateur final, l'acteur effectif de la tâche en cours, doit être celui qui valide cette tâche. Le décideur n'a pas les moyens, car n'ayant pas la connaissance quotidienne de l'information élémentaire, de valider chaque phase de la réalisation.
  69. 69. Causes et situations d'échecs, possibles La panacée universelle L'informatisation à toutes les sauces ne peut pas être un remède à un manque d'organisation. Si vous informatisez un "foutoir", vous aurez un "foutoir" automatique semant la panique avec la rapidité d’une machine. 69 Il faut organiser avant d'informatiser. Il est fréquent qu'une bonne organisation ou réorganisation apporte de bien meilleurs résultats et à un bien moindre coût qu'une informatisation.
  70. 70. Causes et situations d'échecs, possibles Les explorateurs Ne pas confondre être un pionnier et être le premier Les nouvelles techniques, gestionnaires de B.D., systèmes d'exploitation, langages, transmissions, méthodes de stockage abondent et se succèdent avec rapidité. Il convient de les suivre mais avec un minimum de décalage. Si un fournisseur ne peut pas montrer au moins un site déjà installé et depuis un temps permettant d'apprécier la fiabilité de la solution, il convient qu'il s'engage à mettre à la disposition de l'acheteur ses compétences propres qui seront détachées sans charge financière jusqu'à ce que les objectifs fixés soient atteints. Il faut être ouvert sur l'extérieur Il est indispensable de voir les solutions adoptées dans des organisations similaires, fréquenter les clubs d'utilisateurs pour partager les expériences sur les mêmes outils et avec les mêmes méthodes. Il ne faut pas chercher à réinventer systématiquement le monde. Il faut chercher à utiliser ce qui est industriel plutôt que d'élaborer des produits artisanaux. 70
  71. 71. Causes et situations d'échecs, possibles Il faut accorder des délais aux nouveautés Les techniques nouvelles ont toujours l'ambition de traiter mieux et plus vite. Elles règlent généralement effectivement les problèmes qui existent, mais en font apparaître d'autres qui perturbent les plannings optimisés. Il est donc souhaitable dès lors qu'une technique nouvelle est adoptée, de majorer les délais prévisibles afin d'intégrer les inévitables aléas liés au temps d'assimilation de la nouvelle technique. 71
  72. 72. Causes et situations d'échecs, possibles La doctrine Une référence est souhaitable, mais elle ne doit pas être figée, repoussant alors toute possibilité d'évolution. Il faut accepter l'évolution des besoins. Figer les besoins dans le temps serait une erreur. Il est contre la nature des systèmes d'information de stopper la prise en compte des besoins des clients. Le besoin doit être satisfait dans un délai maximal. Le délai entre la satisfaction et l'expression d'un besoin ne doit pas dépasser la double de la prévision initiale sous peine de voir des procédés de remplacement se mettre en place supprimant ainsi le besoin. Pour négocier un délai avec un client il est fondamental de connaître ce qui peut être accepté par celui-ci, car correspondant à son cycle normal de production. Il convient donc de se renseigner sur la durée du dit cycle. Il est en effet rarement acceptable de ne pas satisfaire tout ou partie du besoin pour le prochain cycle de production. L'utilisateur ressentirait une frustration de la non satisfaction de son besoin au moment opportun. 72
  73. 73. Causes et situations d'échecs, possibles Prévoir Si les délais et coûts annoncés sont périodiquement réajustés de même que les prévisions au niveau des réalisations, toute confiance disparaît tant vis à vis des estimations que des réalisations. 73 Il en découle qu'il faut collecter suffisamment d'informations et suffisamment pertinentes sur les données et traitements du besoin à informatiser, sur l'organisation de la fonction à automatiser en éléments chiffrés et en fréquences de répétitions ainsi que sur les hommes concernés.
  74. 74. Causes et situations d'échecs, possibles Prévoir • Toute prévision étant nécessairement fausse, il convient de noter les hypothèses corollaires aux estimations faites. Ce qui permettra au fur et à mesure de leurs vérifications d'affiner la prévision. • L'erreur est normale. L'erreur humaine est possible à tous les stades d'une mise en œuvre informatique. Elle aura d'autant plus de conséquences qu'elle aura été faite tôt dans le déroulement du projet. • L'erreur coûte cher, car si elle est normale, elle possède également un coût qui sera inversement proportionnel à son origine. Tel ou tel modèle ayant réussi dans un cas précis ne fonctionnera pas dans un autre cas. Car chaque cas est particulier ainsi que ses composantes. Vouloir faire de l'extrapolation est très dangereux. 74
  75. 75. Causes et situations d'échecs, possibles Chiffrer les prévisions Une estimation de réalisation ne peut être faite sur un barème établi et moins encore sur les critères personnels de l'auteur de la prévision relevés 15 ans au par avant lorsqu'il développait. C' est donc à chaque développeur de faire sa propre prévision en fonction de ses moyens et capacités propres sur la partie du projet qui le concerne. 75 L'unité d'évaluation des réalisations informatiques est le jour/homme. Pour un travail d'une unité, l'écart entre prévisionnel et réalisé peut atteindre 100 %. Il n'est pas rare en effet que pour un travail prévu d'une journée, selon des contraintes même totalement externes, il soit réellement terminé au bout de 2 jours.
  76. 76. Causes et situations d'échecs, possibles Chiffrer les prévisions Donc si sur l'unité de base la plus fine l'écart peut être de 1 à 2, la somme des unités élémentaires peut également varier dans les mêmes proportions. 76 A défaut d'expérience en le domaine on peut utiliser la formule suivante : Temps estimé = ((T optimiste)+(4 * T vraisemblable)+(T pessimiste))/ 6
  77. 77. Causes et situations d'échecs, possibles Les délais Si les délais ne sont pas respectés parce qu'imposés. Si lorsqu'ils le sont c'est au détriment de la qualité ou à un coût bien supérieur aux prévisions. Alors la démotivation est générale. Les réclamations ultérieures aux livraisons viennent retarder les chantiers en cours. Un cycle pervers délais irréalistes et retards par rectifications s'installe. Combien de temps ? Une des questions primordiales et qui revient sans cesse à l'analyste programmeur est : "çà sera prêt quand, combien de temps te faut-il pour faire çà ?". A cette question la réponse doit être : - Ca dépend : 1. des moyens à disposition 2. de la date de début 3. des conditions de l'environnement 4. du niveau des moyens utilisés 77
  78. 78. Causes et situations d'échecs, possibles Toute prévision de réalisation dépend de ces quatre éléments. On a trop souvent tendance à oublier le point 2. Il est fréquent de négocier une date de livraison alors que la date de départ est déjà dépassée pour atteindre la date de livraison compte tenu des moyens. Le délai de livraison sera souvent différent du délai moyen prévu en fonction des moyens mis en œuvre et de l'environnement. 78 Dire oui au délai mais avec contreparties Le réalisateur doit savoir dire non face à un délai irréaliste. Il doit savoir reporter une date sous prétexte que les craintes prévisibles se sont réalisées et doit pouvoir justifier d'un report en fonction de risques non prévisibles au début. En cas d'acceptation du délai, il faut systématiquement soit augmenter le coût car de nouveaux moyens devront être mis en œuvre ou baisser la quantité et/ou la qualité à réaliser. Il convient d'éduquer le client et lui faire prendre conscience des composantes possibles et des choix qu'il doit entreprendre. Le réalisateur propose et le client dispose !
  79. 79. Causes et situations d'échecs, possibles Pas de challenge sans repos Le pari, le défi lancé à une équipe est une forme de motivation à condition que le challenge soit réellement atteignable. Mais il n'est pas possible de relever des défis 365 jours par an. Le moyen humain comme tout autre à besoin de périodes de repos, de décompression. Le client doit être responsable Le client doit absolument prendre conscience qu'imposer un délai sans négocier une autre composante, coût, quantité, qualité est irréaliste. Il doit d'autre part être vigilant si face à sa demande aucune réaction ne vient du réalisateur. Le réalisateur de son côté est également déontologiquement accusable de ne l'avoir pas signalé lorsqu'il a accepté le délai . Planifier le projet Le temps de planification qui permet d'élaborer la stratégie de développement doit être au moins égal à 10 % du délai total du chantier. C'est à ce stade que sont définis les méthodes de conception, de développement et de tests. 79
  80. 80. Causes et situations d'échecs, possibles Il faut disposer d'outils de gestion de projet L'équilibre et l'adéquation entre délai et moyens doivent former la réponse à toute demande. S'en référer à la seule compétence et expérience du chef de projet n'est possible qu'en l'absence de difficultés. Les pauses ne sont pas un crime Quelles soient courtes et répétitives (café) ou plus longues (repos), les pauses sont indispensables. On ne peut jouer un challenge ni chaque jour ni chaque heure. Les exploits sont un dépassement qui demande réparation. L'exceptionnel ne peut devenir ordinaire à moyen égal. Le chemin le plus court est la ligne droite Il est souvent beaucoup plus difficile de faire simple que de faire compliqué. Le faire compliqué ne nécessite souvent que de mettre bout à bout des techniques ou d'éviter de comprendre à fond un problème à régler. Le faire simple implique de digérer ces techniques et problèmes pour rendre transparents leurs inconvénients. Faire simple demande donc des efforts. Un développeur ne doit pas être avare de ses efforts. 80
  81. 81. Causes et situations d'échecs, possibles Faire des choix Tout demain ou l'essentiel tout de suite Les besoins doivent être répertoriés en trois catégories, en relation avec la réalisation de la finalité de l'entreprise : 1 - le fondamental à faire immédiatement 2 - l'important à faire rapidement 3 - l'accessoire à faire ultérieurement Le coût de l'exceptionnel ou du rarissime est souvent proportionnellement très élevé et son traitement doit donc être envisagé avec une extrême prudence. Sur mesure ou prêt à porter Le sur mesure est toujours préférable au produit confectionné en série. Mais si le sur mesure a les mêmes caractéristiques que le confectionné ou que l'attente du sur mesure est telle que la mise en place dans des délais beaucoup plus courts aurait put globalement satisfaire la majeur partie des besoins, est-il vraiment opportun de vouloir faire du sur mesure ? 81
  82. 82. Causes et situations d'échecs, possibles Tac au tac Le client préférera toujours une réponse immédiate à une réponse différée. Mais le temps réel coûte cher, surtout lorsque plusieurs applications cohabitent et avec des bases de données différentes. Bien que le temps réel fasse plaisir, il importe toujours de se demander : 1 - quelle est la fréquence des mises à jour inter-application ? 2 - quel est le coût de ces mises à jour en temps réel ? 3 - quelles seraient les conséquences si les mises à jour n'étaient pas faites en temps réel ? Il semble bien que la mise à jour en temps réel ne soit que très rarement une nécessité absolue. Généralement un décalage de quelques heures ou d'une journée est parfaitement acceptable. L'idéal serait bien sûr le partage de la même base de données. Le high tech Il est souvent préférable d'un point de vue financier et pour un résultat pratiquement identique lorsqu'une compétence particulière est impérative de recruter un BAC + 2 et de le former à la technique voulue plutôt que de recruter un BAC + 4 ou 5 possédant déjà cette technique, vu la rapidité d'évolution des dites techniques. 82
  83. 83. Causes et situations d'échecs, possibles Qui doit décider quoi Les choix techniques sont à faire par les informaticiens. Le client est roi, mais le roi a un budget et tous les désirs du roi ne sont pas réalisables. Le client ne doit pas faire les choix techniques, mais les conséquences des choix techniques doivent lui être montrés et prouvés. Si le choix technique influe sur les conséquences le client doit être d'accord avec le choix ou avec les conséquences. La validation finale d'un traitement ne peut être faite que par l'utilisateur final et en exploitation réelle. La livraison est systématiquement suivie de corrections ou adaptations liées à l'évolution inévitable du besoin de l'utilisateur entre le moment de l'expression de la demande et le moment de la satisfaction de cette même demande. 83
  84. 84. Causes et situations d'échecs, possibles Qui doit décider quoi Pas de développement sans cahier des charges. Les corrections ne seront pas systématiquement faites par le développeur initial, ce qui implique que la documentation et le complément normal du programme. Le livre de recette, véritable contrat de réception devra dresser la liste exhaustive des opérations à réaliser pour valider le produit. Il ne faut absolument pas déroger à : 1 - pas de développement sans cahier des charges. 2 - pas de programmation sans commentaires et documentation d'utilisation. 3 - pas de livraison sans jeu de recette. 4 - pas de développement sans vérification des compétences du développeur ne serait ce que par le contact avec les anciens utilisateurs de la compétence en question. 84
  85. 85. Causes et situations d'échecs, possibles Valider toujours valider Il faut qualifier, c'est à dire vérifier la conformité du produit à la demande initiale avant toute livraison et ce le plus tôt possible. Quelque soit le degré d'exactitude des spécifications et quelque soit la qualité du développement car l'erreur est toujours possible. 85 La ou les personnes qualifiant un produit doivent être assimilées à des pilotes d'essais et doivent posséder à la fois la technique et le comportement d'un utilisateur final. Un bon pilote d'essais n'est réellement opérationnel qu'après une longue formation. Mais revers de la médaille, il doit aussi garder la fraîcheur et la naïveté d'un utilisateur même après une longue expérience.
  86. 86. Causes et situations d'échecs, possibles La réunionite aiguë Les réunions sont indispensables au bon déroulement d'un projet. Néanmoins il est impératif d'éviter de tomber dans l'excès et de veiller à ce quelles soient fructueuses. C'est à dire quelles soient un lieu de synthèses et de décisions. 86 Ce qu'il faut éviter Pas de diffusion d'informations au cours d'une réunion. Elle doit être faite avant (préparation de la réunion). Pas d'étrangers à la réunion. Pour un problème donné, faire appel aux acteurs quotidiens et non à leur représentant hiérarchique car il y a nécessairement perte d'informations originales. Tant pis pour la préséance et tant mieux pour l'efficacité !
  87. 87. Causes et situations d'échecs, possibles Pas de réunion sans animateur, le meilleur animateur n'étant pas nécessairement le plus élevé dans la hiérarchie ni le plus compétent techniquement. La fonction d'animateur de réunion est quelque chose qui s'apprend. L'animateur doit faire émettre les différents points de vue et donc veiller à la réceptivité des membres du groupe. Il ne doit pas décider mais faire décider le groupe. La durée des réunions ne doit pas dépasser deux heures par demi-journée et stratégiquement doit être comprise entre 9 h 30 et 11 h 30 ou 14 h 30 et 16 h 30. Il faut systématiquement laisser de la place au travail personnel. Il ne faut pas laisser de place à la mémoire. Il faut systématiquement noter par écrit un résumé des décisions prises en réunion. 87
  88. 88. Causes et situations d'échecs, possibles Gérer l'ordre du jour des réunions Un ordre du jour pour chaque réunion doit être clairement établi et très précis sur les sujets abordés et la durée qui lui sera consacré. L'identité et la qualité des participants doit figurer de façon claire. La situation spatio-temporelle doit être précise (lieu, date, heure début, heure fin). Pour les réunions à caractère répétitif, le premier sujet doit être de fixer les trois points précédents. Le sujet questions diverses est à prohiber totalement 88
  89. 89. Causes et situations d'échecs, possibles La rétention d'informations Le dialogue utilisateur concepteur doit être formalisé. Toutes les questions du concepteur doivent être notées par écrit. Toutes les questions doivent être systématiquement répertoriées. Le concepteur doit poser toutes les questions nécessaires pour qu'aucun voile ne subsiste sur aucun sujet. L'utilisateur doit suivre l'évolution du produit commandé et réclamer si nécessaire des points de contrôle supplémentaires. Il faut éviter la dispersion physique des membres d'un même projet ou mettre en place une organisation de communication d'informations en temps réel pour éviter toute perte due à l'isolement. 89
  90. 90. Causes et situations d'échecs, possibles Motivation des acteurs Motiver les acteurs doit être la règle pour : 1 - produire de la qualité chez les développeurs. Celle-ci s'obtient comme pour tout artiste par la reconnaissance du travail accompli. Le non- travail contribuant à la démotivation. 90 Il faut donc faire prendre conscience au développeur que la partie de son travail qui amène la qualité n'est pas du non-travail mais du travail effectif. Il convient alors que la phase de recherche de qualité des programmes informatiques donne lieu à la production de ses propres indicateurs de qualité, capables de mesurer avec pertinence l'accroissement de la qualité apportée.
  91. 91. Causes et situations d'échecs, possibles 2 - déterminer des objectifs intermédiaires qui doivent être : - Concrets, c'est à dire matérialisés par des documents pouvant être validés par le client. - Pratiques, donc pouvant être exploités par le client dans son langage habituel. - Formels, parce qu'attendus dans une présentation usuelle. 91 3 - atteindre les objectifs par la motivation. La motivation ne s'obtient pas par le salaire qui n'est qu'un facteur de diminution de l'insatisfaction (échelle de satisfaction de Herzberg). Elle s'obtient par la reconnaissance de l'homme dans son travail, par les responsabilités accordées.
  92. 92. Causes et situations d'échecs, possibles 4 - sachons avoir une écoute active. L'écoute est un art. Trop d'informations sont transmises sans être captées, trop de sensations sont exprimées sans être saisies. L'écoute doit devenir une règle pour chacun et il convient bien de réapprendre à écouter. 5 - savoir juger les hommes. Il faut juger leur travail ou plutôt la qualité de leur travail. Pour cela il conviendrait d'oublier qui l'a réalisé pour émettre un jugement sain sans parasitage d'informations connues ou inconnues sur le personnage réalisateur. La démarche marketing de la solution Que ce soit pour un client ou en interne, une solution doit toujours "être vendue". Il faut faire savoir pourquoi et pour qui le projet est réalisé. Il faut affirmer que la vocation du projet est de servir l'utilisateur final et que toute l'activité déployée pour le mettre en œuvre tend à la satisfaction de l'utilisateur final. 92
  93. 93. Causes et situations d'échecs, possibles L'utilisateur a exprimé un besoin ou on a exprimé ce besoin pour lui. Mais ceci ne suffit pas pour qu'il soit satisfait par la livraison quelque soit le degré de qualité du produit livré. Il faut en effet susciter l'attente de l'utilisateur final pour que la livraison soit ressentie comme une délivrance et non pour qu'il la ressente comme une contrainte et une négation de ses compétences et méthodes de travail antérieures. Ceci étant valable même en cas d'informatisation déjà existante; sous peine de se voir opposer un refus et une opposition catégorique. Il n'y a de pire utilisateur-démolisseur que celui qui ne veut trouver dans un nouveau produit que la preuve de la supériorité de l'outil ancien. En ce sens aucune transposition matérielle ou logicielle ne doit se faire sans être accompagnée de fonctions nouvelles. 93
  94. 94. Causes et situations d'échecs, possibles Qui doit être chef de projet ? Le chef de projet n'est pas nécessairement le plus compétent ou performant techniquement ou plus ancien dans la maison, mais celui qui saura sûrement par une formation ou une compétence appropriée gérer les relations humaines, les conflits dans les priorités ou l'affectation des ressources ainsi que les exceptions qui ont tendance à remettre en cause homogénéité et automatisation. 94 Il doit vivre le projet avec plusieurs longueurs d'avance afin de pouvoir mieux se préparer à recevoir les événements de l'environnement devant influer sur le cours du déroulement du projet.
  95. 95. Causes et situations d'échecs, possibles Qui doit être chef de projet ? Si il possède des compétences dans le domaine de l'utilisateur sa tâche sera hautement facilitée. Le chef de projet doit être reconnu non seulement de son équipe mais aussi de sa hiérarchie. Il doit entretenir motivation et délégation de responsabilités pour obtenir la participation des membres de l'équipe. 95
  96. 96. Causes et situations d'échecs, possibles Un seul responsable Les objectifs sont mouvants et changeants. Les attributions des responsabilités et des ressources ne sont pas stables. Les membres du projet sont multi-dirigés, multi- contrôlés, multi-motivés entraînant des ordres et des contrordres le projet n'est en fait pas dirigé. Il faut : 1 - définir les contributions de chacun à l'objectif final. Les missions confiées sans explication du contexte de l'objectif entraînent une démotivation des acteurs. Pour bien prendre en compte les besoins du client, toutes les missions et objectifs intermédiaires doivent être présentés à leurs réalisateurs par rapport à leur contribution à l'objectif final. 2 - le responsable de projet doit être un "emmerdeur". Il doit être celui qui réclame confirmation au client de la demande ou si il est toujours sur la bonne trajectoire; qui rappelle à ses équipes les objectifs intermédiaires à atteindre pour respecter l'objectif final; qui relance constamment ceux qui doivent répondre aux questions restées sans réponse; qui confirme les points de contrôle non atteints; qui écrit ce qui risque d'apporter une divergence par rapport au contrat initial; qui contourne la mauvaise foi, les erreurs et les oublis; qui s'attend à l'ingratitude ... 96
  97. 97. Causes et situations d'échecs, possibles Il doit faire preuve d'humilité devant le risque de ne pas atteindre les objectifs. Il s'évertue à supprimer les hypothèses pour apporter plus de précision à ses prévisions. Le responsable de projet peut très bien ne pas être informaticien au sens informatique mais doit être informaticien au sens information et il est même souhaitable qu'il ait une expérience effective du domaine de l'utilisateur du projet qu'il dirige. Avant tout gestionnaire des hommes, donc des conflits, il est le moteur de l'équipe. Il n'est pas aimé, il atteint des résultats. 3 - disposer obligatoirement de marges de manœuvre. Les prévisions des projets informatiques sont toujours fausses. Tout l'art du manager et de minimiser les écarts entre le prévisionnel et le réalisé. Il convient donc nécessairement de prévoir l'imprévisible car la gestion de projet informatique est toujours une aventure, attendu que la part d'inconnu concerne trop de paramètres agissants sur l'objectif final. 97
  98. 98. Causes et situations d'échecs, possibles  L'utilisateur a-t-il exprimé tous les besoins qu'il souhaitait exprimer ? Jamais.  Les a-t-il convenablement exprimés ? Rarement.  Les analyses reflètent-elles le besoin exprimé ? Parfois.  Les développeurs n'ont-ils pas tendance à simplifier ou a interpréter ? Souvent.  Les ressources prévues sont-elles disponibles entièrement ? Quasiment impossible. Souvenez vous de la balançoire ! L'art du responsable de projet est de déterminer la taille des marges de manœuvre. En l'absence d'expérience en la matière, une fourchette de 10 à 15 % peut être retenue. 98
  99. 99. Causes et situations d'échecs, possibles Gérer les conflits Ce qu'il faut c'est gérer les conflits, pas les éviter. Pour ce faire il convient de : 1 - quantifier les résultats attendus, définir les objectifs en termes de : qualité, quantité, coût, délai. 99 La négociation ne pouvant se faire que sur les moyens d'atteindre les composantes de l'objectif.
  100. 100. Causes et situations d'échecs, possibles 2 - prendre les décisions à temps. Une décision doit être préparée, par une note écrite, concise et précise qui pose le problème. Le décideur doit être disponible et accessible pour décider. La décision doit être connue, elle ne prend effet que lorsque ceux qui sont concernés en ont connaissance. 3 - pas de consensus informel. Tout doit être notifié par écrit et validé par les différents intervenants. Le verbal ne peut être qu'une source de désaccords. 4 - fermer le parapluie. Un maître d‘œuvre, un chef de projet doit savoir et pouvoir prendre la décision de passer à une étape ultérieure même si 100 % des cas n'ont pas été testés. Le 100 % n'est généralement pas atteignable car il nécessite temps et argent et risque de démoraliser les équipes de développement. Il faut savoir estimer le risque. 100
  101. 101. Causes et situations d'échecs, possibles Il faut également gérer les équipes. Les hommes qui ne s'entendent pas ne se limitent pas à s'ignorer. Ils dépensent une partie de leur énergie à rectifier, contrecarrer, saboter ce que d'autres font. Il convient alors de : 1 - apprécier par le résultat et non par le comportement. 2 - définir spécifiquement les missions, les domaines de compétence, les relations des différents intervenants. 3 - canaliser les motivations. Il est nécessaire de créer des conditions d'émission et de réception des émotions des acteurs du projet. Les émotions ne doivent pas être ignorées mais canalisées. 101
  102. 102. Causes et situations d'échecs, possibles Eliminer luttes et animosités 1 - il faut tout d'abord valoriser la production logicielle, même si elle est faite en interne et n'apportera pas de chiffre d'affaire, par une comptabilité analytique par exemple. Les auteurs d'un projet doivent pouvoir se satisfaire de la valeur ajoutée qu'ils ont produit. 2 - les conflits sont normaux, mais ils doivent être canalisés pour la bonne cause du projet. 102
  103. 103. Causes et situations d'échecs, possibles Pour résoudre un conflit il faut : - Écrire la nature du problème rencontré et le formaliser en termes d'objectifs. C'est à dire qu'il doit être quantifiable, mesurable et programmable dans le temps. Le problème ne doit pas être une sensation ou une impression, car sa résolution se rait de même nature. - Lister et écrire les conséquences du problème sur les objectifs intermédiaires et finaux du projet. En d'autres termes il faut se dire : si je ne décide rien pour ce problème voilà ce qui va arriver ... - Lister et écrire les solutions possibles toujours par rapport aux objectifs du projet. - Choisir la solution souhaitable et mesurer les conséquences du problème sur le projet en terme de retard, coût, qualité ... Il peut être utile de demander aux acteurs du problème de répondre aux 4 questions par écrit. La synthèse et la recherche de la solution optimale s'en trouvent largement facilités. 3 - La réalisation des logiciels n'est pas entièrement automatisable, l'homme y prend une grande part. 103
  104. 104. Causes et situations d'échecs, possibles Cette ressource devra être sélectionnée, formée, rémunérée et appréciée à sa juste valeur. Les éléments d'appréciation devront être communiqués aux intéressés avant le début du travail, pour que chacun connaisse parfaitement les éléments de la mesure de son travail. 4 - Les conflits sont normaux sur un chantier. Son responsable est là avant tout pour les régler. Il peut y avoir conflit parce que les objectifs du projet peuvent ne pas être clairs pour les acteurs ou parce que les ressources affectées peuvent être insuffisantes en qualité ou en quantité. Il est tentant de remplacer les hommes chargés de mener objectifs et ressources alors qu'il serait peut être opportun de vérifier avec l'utilisateur la conformité des objectifs intermédiaires ou l'adaptation des ressources aux nécessités. Il est plus facile de remplacer le responsable que de remettre en cause la structure ou le mode d'organisation du projet. Efforçons nous de ne pas rechercher le coupable avant d'analyser les causes. 104
  105. 105. Merci de votre attention 105

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