4. Comment décider aux échecs? En analysant les
différents types de déséquilibres de la position
Pour arriver à bien jouer aux échecs, il faut
savoir reconnaitre les particularités d’une
position (ou d’une situation) et bâtir une
stratégie adéquate avant de se décider à jouer
son coup.
Pour cela, vous devez prendre conscience en
premier du concept de « déséquilibre » aux
échecs. Mais que cela signifie-t-il ?
5. Quels sont les différents types de déséquilibres
dans une position aux échecs ?
Voici un catalogue détaillé des divers
déséquilibres pouvant survenir dans une
position :
1. Roi adverse exposé
2. Avantage matériel
3. Meilleure structure de pion
4. Contrôle d’une ligne ou d’une case clé
5. Pièces mieux placées
6. Avantage d’espace
7. Avance de développement
8. Initiative
6. Quels sont les différents types de déséquilibres
dans une position aux échecs ?
Pour utiliser les déséquilibres à bon escient, il faut apprendre à décomposer notre
raisonnement de façon à nous permettre de disséquer n’importe quelle position. Voici
les étapes de la réflexion structurée de Silman décomposée en 5 étapes.
7. La technique de réflexion structurée de Jeremy Silman
permettant de prendre sur décision
1) Identifier les déséquilibres positifs et négatifs des
deux camps,
2) Décider du secteur de l’échiquier vers lequel se
porteront vos efforts. Vous ne pouvez intervenir
qu’à l’endroit où existe un déséquilibre favorable ou
la possibilité d’en provoquer un,
3) Ne calculez aucune variante! Imaginez plutôt
diverses positions de rêve auxquelles vous aimeriez
pouvoir arriver,
4) Après avoir trouvé une position de rêve qui vous
convient, voyez s’il existe une façon pour vous de la
matérialiser. Si vous vous rendez compte que votre
rêve est impossible à réaliser, imaginez-en un autre
plus accessible,
5) Vous pouvez enfin faire la liste des coups que vous
désirez calculer – on les appelle les coups candidats.
Ces coups sont tous ceux susceptibles de mener à la
position de rêve
8. Un exemple : la prise d’initiative illustrée par la partie
Garry Kasparov – Ulf Andersson Tilburg 1981
Comment apprendre à gérer l’initiative ?
C’est à la fois simple et difficile.
Au cours de son long règne de champion
du monde, Garry Kasparov a fait entrer
les échecs dans l’ère de l’initiative. Avec
les Blancs comme avec les Noirs, il faisait
tout pour défier son adversaire sur ce
plan.
Ce style a clairement fait des adeptes au
sein de la génération suivante, comme
Anand, Shirov ou Morozevich.
9. L’initiative illustrée par la partie
Garry Kasparov – Ulf Andersson Tilburg 1981
Jouer la partie
Dans la partie proposée comme exemple, le
jeune Kasparov, seulement âgé de 18 ans, utilisa
son approche moderne pour dominer un
stratège hors pair, le Suédois Ulf Andersson.
Les Noirs ont choisi une idée intéressante
positionnellement: jouer …d5, puis amener le
Cavalier en c4 via c8 et b6, ca qui leur donnera
les meilleures perspectives, le Fou b2 étant
enfermé par ses propres pions.
Il est temps pour Kasparov de passer à l’action
!...
10. L’initiative illustrée par la partie
Garry Kasparov – Ulf Andersson Tilburg 1981
Jouer la partie
Dans cette position, le trait est
Blancs.
Kasparov va jouer un coup
d’anthologie pour s’emparer de
l’initiative de la partie.
14.d5! Kasparov ouvre la
position pour son Fou,
compliquant par là même la
mise en sécurité du Roi adverse
[14.e4 d5!=]