Les modèles économiques dominant font obstacle à la transition énergétique et écologique des pays du Sud.
Synthèse du cours de l'AFD + ENS + Coursera sur les transitions énergétique et écologique dans les pays du Sud, proposée par Alain Ducass, https://energeTIC.fr
1. Semaine 2 :
Les modèles économiques dominant font obstacle à la
transition énergétique et écologique
https://www.coursera.org/learn/transitions-energetiques-pays-du-sud
Synthèse effectuée par Alain Ducass, energeTIC, https://energeTIC.fr
catalyseur de la transformation énergétique, numérique et sociale de l’Afrique
alain.ducass@energeTIC.fr +336 8546 1982
2. La transition énergétique des pays du Sud
Semaine 2 : Les modèles économiques dominants font obstacles à la transition énergétique et écologique
(Mooc de l’AFD + EN publié sur Coursera)
Synthèse des cours de la deuxième semaine :
2.1. La mesure de l'activité économique par le PIB et les prix est partielle et trompeuse (Alain Grandjean)
2.2. Les marchés n’étant pas efficients, la coopération doit coexister avec la compétition (Gaël Giraud)
2.3. Le consensus de Washington n’a pas favorisé un développement durable (Gaël Giraud)
2.4. la financiarisation de l’économie provoque instabilité et fuite de capitaux du Sud (Gaël Giraud)
2.5. le calcul de rentabilité privée et l’excès des rendements attendus font obstacle aux transitions (Alain Grandjean)
2.6. Le pétrole, un exemple de prix volatile et imprévisible aux conséquences majeures (Gaël Giraud)
Synthèse effectuée par Alain Ducass, energeTIC, https://energeTIC.fr
catalyseur de la transformation énergétique, numérique et sociale de l’Afrique
alain.ducass@energeTIC.fr +336 8546 1982
3. 2.1. La mesure de l'activité économique par le PIB et les prix est partielle et trompeuse
Mooc AFD + ENS + Coursera sur les transitions énergétiques et écologiques dans les pays du Sud
Le PIB, indicateur de croissance de l’activité économique d’un pays calculé à partir des flux monétarisés et calculé comme :
• la somme des revenus perçus par les agents économiques d’un pays : salaires, revenus financiers et fonciers, etc
• ou la somme des dépenses des agents économiques : consommation, investissements, dépenses publiques, etc.
La croissance du PIB est devenue le baromètre de la bonne santé d’un pays
Le PIB ne mesure pas les activités non monétarisées (ex. bénévolat, production domestique, troc)
Il ne dit rien sur la qualité de vie humaine (éducation, niveau de santé, biens culturels…)
Le PIB peut augmenter pour une minorité et baisser pour la majorité car il ne dit rien sur la répartition des richesses
Le PIB ignore la perte de capital naturel lié au prélèvement sur les ressources naturelles tant qu’il n’est pas monétarisé
Le PIB étant corrélé à l’émission de GES, tout point de croissance actuel implique une décroissance future
Des réflexions proposent de compléter le PIB avec des indicateurs de soutenabilité établis avec les populations concernées
(Cf. Rapport Meadows, halte à la croissance, Joseph Stiglitz, Amartya Sen, Nicolas Stern)
Alain Grandjean interrogé par Mireille Martini Sentiment de bien être versus en fonction du PIB
Indicateurs phares du CESE français
Inégalité des revenus Biodiversité
Education Gestion des ressources
Santé Investissement
Travail-emploi Soutenabilité financière
Climat-énergie Bien être
4. 2.1. Notre mode de développement demeure inégalitaire
Sources, images et graphiques sélectionnés par Alain Grangean
2ème semaine de cours de l’AFD–ENS : Les modèles économiques dominant font obstacle à la transition énergétique et écologique
Synthèse effectuée par Alain Ducass, energeTIC, https://energeTIC.fr +336 8546 1982 alain.ducass@energeTIC.fr
catalyseur de la transformation énergétique, numérique et sociale de l’Afrique
5. 2.2. Les marchés n’étant pas efficients, la coopération doit coexister avec la compétition
Mooc AFD + ENS + Coursera sur les transitions énergétiques et écologiques dans les pays du Sud
Promouvoir la libre concurrence ne conduit pas à une allocation efficace des ressources (Cf. Valeur de Shapley)
Le dilemme du prisonnier montre que la coopération est nécessaire pour une bonne gestion des ressources
(Cf. GIEC, CNUCC, instrument de Kyoto, marché ETS pour les les quotas d’émission de GES).
L’hypothèse d’efficience des marchés (théorie de l’équilibre général basé sur l’optimum de Pareto) repose sur
des conditions jamais réalisées en pratique et conduit à l’inaction face au changement climatique.
Les économistes conscient du risque de l’économie de marché sur l’environnement tirent la sonnette d’alarme
Gaël Giraud CNUCC https://unfccc.int/fr Sources et graphiques
6. 2.3. Le consensus de Washington n’a pas favorisé un développement durable
Mooc AFD + ENS + Coursera sur la transition énergétique des pays du Sud
En 1944, les accords de Bretton Woods sont à l’origine :
• du Fonds Monétaire International pour « garantir la stabilité du système financier international »
• de la Banque mondiale pour se consacrer au financement de projets de développement
Les pays du Nord préservent leurs excédents commerciaux et les pays du Sud s’endettent.
Suite au choc pétrolier, les USA sortent de l’accord de Bretton Woods le 15 août 1971, les pays du Sud sont surendettés
et le consensus de Washington met en place des politiques économiques néolibérales « Trade, Not Aid » : 1. Discipline
budgétaire, 2. Privatisations, 3. aides aux entreprises, 4. libéralisation, 5. ouverture des frontières
Son efficacité est contrastée :
• de 1980 à 2000 le nombre de pauvres passe de 120 millions à 220 millions de pauvres en Amérique latine.
• de 1960 à 2000, la part de la production manufacturière dans le PIB a baissé de 15,3 % à 14,9 % en Afrique
subsaharienne tandis qu’elle a augmenté de 23,7 % à 34,5 % en Chine.
L’OMC est créée en 1995 pour favoriser l'ouverture commerciale
Actuellement, les organisations internationales cherchent à réguler les marchés sans y parvenir.
Gaël Giraud Affiche du Plan Marchall Logo du FMI, Logo de la Banque mondiale Logo de l’OMC (WTO)
7. 2.3. Le consensus de Washington n’a pas favorisé un développement durable
Sources, images et graphiques sélectionnées par Gaël Giraud
8. 2.4. La financiarisation de l'économie provoque instabilité et fuite des capitaux du Sud
Mooc AFD + ENS + Coursera sur la transition énergétique des pays du Sud
Les marchés financiers et dérégulés rendent plus difficiles le financement de l’économie du Sud
Le prix des matières premières est volatile, du fait des marchés financiers (options d’achat & produits dérivés), et des
grands acteurs : produits agricoles (Cargill, Bunge, AdM, Louis Dreyfus…) ; pétrole : Glencore Trafigura, Vitol, Gunvor…)
Les acteurs du Sud ont du mal à prévoir, investir, emprunter et se développer
L’épargne du Sud part au Nord + paradis fiscaux (Selon Oxfam, l’Afrique a perdu 14 milliards $ de recettes fiscales en 2015)
L’idéologie dominante prône la libéralisation du marché des capitaux et les devises du Sud sont vulnérables :
1. Bulle ; 2. Dette extérieure ; 3. Investissements ; 4. fuite des capitaux ; 5 prêts ; 6 économie ; 7 inflation
Spéculation (Carry trade) avec achat de devises du Sud à fort taux d’intérêt avec des prêts du Nord à bas taux d’intérêt.
L’avenir de l’Afrique dépend fortement de la régulation des capitaux
Gaël Giraud Instabilité des prix des matières premières Fuite de l’épargne du Sud Corrélation négative entre $ et croissance de l‘Afrique
9. 2.4. La financiarisation de l'économie provoque instabilité et fuite des capitaux du Sud
Sources, images et graphiques : Mooc AFD-ENS, Émeline Comby +
2ème semaine de cours de l’AFD–ENS : Les modèles économiques dominant font obstacle à la transition énergétique et écologique
Synthèse effectuée par Alain Ducass, energeTIC, https://energeTIC.fr +336 8546 1982 alain.ducass@energeTIC.fr
catalyseur de la transformation énergétique, numérique et sociale de l’Afrique
10. 2.5. Calcul de rentabilité privée et excès des rendements attendus font obstacle aux transitions
Mooc AFD + ENS + Coursera sur les transitions énergétiques et écologiques dans les pays du Sud
1. Les investissements purement financiers procurent des rendements supérieurs à 10 %/an
(de 1988 à 2014, la bourse a eu un rendement de 6,1 % et certains produits financiers près de 20 % par an)
2. Les investisseurs privés délaissent trop l’économie réelle qui offre des rendements de l’ordre de 1 à 2 %
3. Les projets de la transition non plus ne peuvent pas offrir les mêmes rendements (300 milliards $ ont été investis dans les
énergies renouvelables rentables tandis que les gros investissements énergétiques sont délaissés car moins rentables)
4. En l’absence de régulation de la sphère financière, pour la rendre moins risquée et moins rémunératrice,
Les capitaux n’iront pas vers les investissements de la transition énergétique et écologique
Alain Grandjean Evolution du nombre de pays sous stress financiers Carte du taux d’endettement par pays
11. 2.5. Calcul de rentabilité privée et excès des rendements attendus font obstacle aux transitions
sélectionnés par Alain Granjean Mooc AFD + ENS sur la transition énergétique des pays du Sud
2ème semaine de cours de l’AFD–ENS : Les modèles économiques dominant font obstacle à la transition énergétique et écologique
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12. 2.6. Le pétrole, un exemple de prix volatile et imprévisible aux conséquences majeures
selon Gaël Giraud, Mooc AFD + ENS + Coursera sur la transition énergétique des pays du Sud
Le pétrole, une matière première très financiarisée, dont le prix est déterminé :
• avant 1950, par un cartel de producteurs américains ;
• entre 1950 et 2000, avec l’OPEP, par des formules indexées sur les prix
• après 2000, par les marchés financiers
Créée en 1974, l’Agence internationale de l’énergie n’a jamais réussi à prévoir le cours du pétrole
Le pétrole représente environ 20 % des importations des produits importateurs (ex ~30 % pour le Sénégal)
et 60 % des exportations des produits exportateurs (ex Tchad, RDC, Gabon, Algérie, Libye)
La chute des cours fait chuter le PIB des pays exportateurs (- 8% du PIB du Venezuela)
Au cours du siècle, la production de pétrole va atteindre son pic. Son prix va fortement augmenter
Il faut donc réduire la dépendance des pays du Sud au pétrole et construire des économies sur d’autres bases
Le Volume des transactions financières sur le pétrole est 30 fois Le prix du pétrole devient imprévisible depuis 1974 Part des exportations de pétrole
supérieur à celui des transactions sur le pétrole lui-même quand l’Arabie saoudite a cessé de limiter ses ventes dans les exportations (en 2013)
Gaël Giraud
13. Sources sur le cours du pétrole et addendum sur le modèle macro-économique GEMMES
selon Gaël Giraud, Mooc AFD + ENS + Coursera sur la transition énergétique des pays du Sud
Addendum :
Le modèle GEMME vise à aider les
gouvernements à traduire les engagements pris
lors de la COP21 en évaluant les impacts
économiques de différentes trajectoires de
réduction des émissions de gaz à effet de serre
(+2°C, 0 émission 2050).
Il intègre l’existence d’une sphère monétaire et
financière, et modélise l’interaction entre le
climat et la macroéconomie et notamment les
risques financiers associés au changement
climatique et à la transition énergétique. Il repose
sur la prédiction des dynamiques intriquées de la
dette, de l’emploi, des salaires, de l’inflation, de
l’investissement et des dommages climatiques.
2ème semaine de cours de l’AFD–ENS : Les modèles économiques dominant font obstacle à la transition énergétique et écologique
Synthèse effectuée par Alain Ducass, energeTIC, https://energeTIC.fr +336 8546 1982 alain.ducass@energeTIC.fr
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