6e
Semaine des Sciences Agricoles Africaines
et Assemblée Générale du FARA
15-20 juillet 2013
ACCROÎTRE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE EN ASSOCIANT
ÉTROITEMENT ÉLEVAGE, ARBRES ET CULTURES PAR LA
PRATIQUE DE L’AGROFORESTERIE AU MALI (ASAPAM)
FONDS CANADIEN DE RECHERCHE SUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
INTERNATIONALE
CENTRE DE RECHERCHES POUR LE DÉVELOPPEMENT
INTERNATIONAL (CRDI)
AGENCE CANADIENNE DE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL (ACDI)
République du Mali
************
Un Peuple – Un But – Une Foi
Ministère de l’Agriculture
************
Institut d’Économie Rurale
************
INTRODUCTION
Trois institutions partenaires: Université Laval (UL)
de Québec, Canada, Institut d’Economie Rurale
(IER) du Mali et Institut Polytechnique Rurale de
Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA)
et 2 organismes tiers le Centre d’étude et de
Coopération Internationale (CECI) et l’ICRAF
(World Agroforestry Center) ont conjugué leur effort
pour la conception et la conduite du projet
« Accroître la sécurité alimentaire en associant
étroitement élevage arbres et cultures par la
pratique de l'agroforesterie au Mali ».
INTRODUCTION (suite)
Ce projet est financé par le Fonds Canadien de
Recherches sur la Sécurité Alimentaire
Internationale (FCRSAI), à travers le CRDI (Centre
de Recherches pour le Développement
International) et l’ACDI (Agence Canadienne de
développement international).
OBJECTIF DU PROJET
Rôle socio économique important
Engraissement pratiqué par les femmes
Coût des aliments élevé
Objectif général du projet
Mettre au point et diffuser des techniques
d'embouche et des pratiques agroforestières
permettant d’accroître la sécurité alimentaire des
exploitations agricoles du Mali, en y optimisant la
contribution des ligneux tout en assurant la
conservation des ressources naturelles.
Pour atteindre cet objectif, plusieurs activités sont
mises en œuvre et les 3 premières, complètement
exécutées font l’objet de cette présentation.
1. Perception paysanne des préférences ovines
sur les espèces locales de ligneux fourragers dans
la commune de Zan Coulibaly
Objectif: déterminer les espèces locales de ligneux
fourragers offrant un grand potentiel pour
l’alimentation des ovins.
Matériel et Méthodes
• Une échantillon de 56 exploitations a fait l’objet de
cette étude par une sensibilisation en groupe et
une interview individuelle portant sur 5
points: l’identification de l’exploitation, les
occupations, l’élevage, l’agroforesterie et les
fonctions des ligneux avec un accent sur
l’alimentation animale.
Importance de l’élevage des ruminants
Eléts Dog Soc Nia Fad N'go Mark Wol Zan Dan Sou Kor
Bovins 34 3 7 4 64 5 28 20 9 3 13
Caprins 23 8 9 8 12 6 4 9 7 4 15
Ovins 23 4 3 3 9 6 4 6 7 6 6
Bovins: L’effectif moy. plus élevé à Dogoni et
N’golobala et plus faible à Socouna et Sougoubou.
Caprins: les plus grands effectifs ont été obtenus à
Dogoni et Korokoro et les petits effectifs à Wolodo et
Sougoubou.
Ovins: Dogoni détient le nombre le plus élevé, alors
que Nianina et Fadiola ont l’effectif le plus bas.
RESULTATS ET DISCUSSION (suite)
Pratique de la supplémentation alimentaire
8 grands groupes de suppl. alimentaires:
Après les minéraux (67%), viennent les ligneux
fourragers (66% ).
29% des exploitations utilisent les SPAI.
Elements Dog Soc Nia Fad N'go Mark Wol Zan Dan Sou Kor Moy
P. Brousse 25 25 25 25 67 25 25 25 30
F. Ligneux 75 50 88 50 75 67 25 50 75 100 75 66
P. Céréales 50 50 25 25 25 67 25 25 50 75 42
F. légum. 75 50 75 25 50 67 25 50 75 100 100 63
Fo. Cultivés 75 13 25 25 34
SPAI* 50 25 13 25 25 50 25 25 25 29
Sels min. 100 75 88 25 75 75 25 50 50 100 75 67
Sons rés. Mén. 25 50 38 25 50 25 50 50 75 43
Moy. 57 54 45 29 46 55 25 44 50 64 64
RESULTATS ET DISCUSSION (suite)
* Sous produits agro industriels
Importance des ligneux dans l’alimentation des animaux (suite)
Espèces Dog Soc Nia Fad N'go Mark Wol Zan Dan Sou Kor
Balanites aegyptiaca 38 8
Mitragina inermis
Tamarindus indica 50 8 25
Guiera senegalensis 25
Anogeissus leiocarpus 75 25
Bombax costatum 25 25 50 25
Acacia pennata 25 25
Vitellaria paradoxa 25 25 25
Piliostigma reticulatum 25 25
Acacia radiana 25
Combretum micranthum 25 50 25
Detarium microcarpum 25
Afzelia africana 25 25 25
Feretia apodanthera * 25
Gui de karite 25
Londolphia
senegalensis*
Annona senegalensis * 25 25
Nbre espèces citées 10 12 14 15 15 14 8 8 10 11 10
* espèces citées une seule fois est d’importance fourragère négligeable
** espèces protégées à cause de leur valeur économique
Pterocarpus erinaceus (Ngoni) 11 Crataeva religiosa (gangolo) 2
Ficus gnaphalocarpa (toro) 11 Anogeissus leiocarpus (N'Galama) 2
Pterocarpus lucens (Ngobi) 8 Grewia bicolor (nogo-nogo) 1
Khaya senegalensis (jala) 5 Securidaca longepedunculata (dioro) 1
Ziziphus mauritiana (N’Tomono) 4 Vitellaria paradoxa (Chi) 1
Entada Africana (samanèrè) 3 Prosopis juliflora (Danga) 1
Terminalia macroptera (Wolodjè)2
Importance des ligneux dans l’alimentation ovine
Le taux de répondants moyen a été pondéré en fonction du
nombre d’apparition de l’espèce dans la commune pour être
classer par ordre d’importance.
RESULTATS ET DISCUSSION (suite)
Validation des résultats de choix d’espèces
ligneuses et de villages en assemblée générale
Conclusions
Espèces fourragères
Pterocarpus erinaceus
Ficus gnaphalocarpa
Pterocarpus lucens
Khaya segalensis
Terminalia macroptera
Villages
Wolodo
Dogoni
Dangakoro
Sokouna
2. Préférence, appétence des ovins pour les
principaux ligneux fourragers
Dans chaque village, il a été conduit un test
sur la préférence en utilisant le «cafeteria»
pour évaluer la préférence animale des
principales espèces fourragères qui ont été
retenues sur la base des résultats de
l’enquête.
Matériel et Méthodes
• Aliments: 5 espèces: P. erinaceus, F.
gnaphalocarpa, P. lucens, K. senegalensis et T.
macroptera résultats d’enquête validés par Com.
S&E et Ass.G. Vill.;
• Sites de test: 4 villages: Wolodo, Dogoni,
Dangakoro et Sokouna, résultats validés par les
mêmes instances;
• Matériel animal: 20 béliers, djallonké, entiers, âgés
de 12-18 m répartis en raison de 5 béliers par vill.
(1 bélier/agropasteur; 3 femmes et 2 hommes);
• Enclos: abri individuel aménagé pour chaque bélier
Béliers djallonké Hangar P. erinaceus, Ngoni
F. Gnaphalocarpa Toro P. lucens, N’gobi Khaya senegalensis, Jala
T. macroptera, Wolodjè
Matériel utilisé lors
du test de cafétéria
Matériel et Méthodes (suite)
• Méthodes: Béliers alimentés individuellement de la
même quantité (250 g) de feuilles de chacune des 5
espèces fourragères;
• Feuilles distribuées chaque matin de façon aléatoire
dans les 5 mangeoires avec pesée des quantités
offertes et refusées;
• Pesée des animaux en début et en fin de test
• Analyses de la composition chimiques des fourrages
• Données analysées en utilisant le dispositif de la
randomisation totale par SAS (SAS Enterprise
Guide 4.3).
Effeuillage de ligneux Pesée des aliments
Séance de peséeTest de cafétéria
Matériel et Méthodes (suite)
Ingestion (g/animal/j) des 5 espèces de ligneux
Rubrique P. erinac. F. gnapha. P.
lucens
K. senega. T.
macrop.
Total
Wolodo 159,67a* 197,79a 131,15a 116,52a 134,35a 739,48a
Dogoni 152,31a 193,47a 112,37a 103,42a 128,59a 690,16ab
Sokouna 139,77a 188,94a 103,64a 93,77a 84,84ab 610,96ab
Dangakor
o 129,62a 177,32a 99,64a 60,75a 65,91b 533,24b
Moyenne 145,34b 189,38a 111,70c 93,62c 103,42c 643,46
RESULTATS ET DISCUSSION
En conclusion, les 3 espèces de ligneux fourragers (F.
g naphalo carpa P. e rinace us P. luce ns ), ont été
reconnues comme les plus appétées et par
conséquent retenues comme constituants des rations
de production de viande.
3. Mise au point de rations de production de
viande ovine en station
Les 3 meilleures fourrages obtenus suites au test
de cafétéria ont été utilisés dans des rations de
production en viande en station.
La meilleure ration d’engraissement en diffusion a
été modifiée par la substitution partielle ou totale de
la fane d’arachide par les 3 fourrages ligneux
retenus.
Matériel et méthodes
• Matériel animal: 49 béliers djallonké, de poids
moyen de 21 kg et âgés de 12-18 mois (2 pinces
d’adulte) répartis en 7 lots
• Rations alimentaires: 7 rations,
• R1 : témoin ; 50% de tourteau de coton (TC) et 50%
de fane d’arachide (FA) ;
• R2 : 50% TC + 25% FA + 25% P. lucens;
• R3 : 50% TC + 50% P. lucens ;
• R4 : 50% TC + 25% FA + 25% F. gnaphalocarpa ;
• R5: 50% TC + 50% F. gnaphalocarpa ;
• R6 : 50% TC + 25% FA + 25% P. erinaceus ;
• R7 : 50% TC + 50% P. erinaceus.
Matériel et méthodes (suite)
Méthodes
• Rations distribuées en 3 repas; fourrages livrés
chaque veille et effeuillés le jour de distribution
• Ingestion: Chaque animal est alimenté
individuellement d’une des 7 rations; Ingestion
d’aliments déterminée/j.
• Abreuvement: 2 fois par jour.
• Sels minéraux: libre accès.
• Gain de poids: Animaux pesés au début, toutes les
2 semaines à la fin de l’essai qui a duré 3 mois.
Matériel et méthodes (suite)
Méthodes (suite)
• Analyses de labo: Echantillons d’aliments prélevés
quotidiennement pour des analyses de laboratoire
• Analyse économique: Les calculs des charges, du
gain de poids, des coûts de production et du ratio
gain de poids/coûts variables ont permis d’évaluer
l’efficacité économique des rations.
• Analyses statistiques Les données des analyses
de labo, des performances animales et des coûts
de production ont fait l’objet d’une analyse de
variance par la randomisation totale et les mesures
répétées de SAS Enterprise Guide 4.3.
Site d’expérience Fourrage: P. lucens
Pesée de concentré Effeuillage du fourrage Pesée du fourrage
Béliers en essai
Bélier djallonké
Pesée de bélier
Matériel et
méthodes
utilisés au cours
de l’activité 3
Elts Rations alimentaires (traitements)
R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7
T. C 442,71b 465,11ab 455,96ab 477,88a 484,65a 468,40ab 479,22a
F. A. 173,71 184,89 0 214,74 0 199,91 0
Ngoni 0 0 0 0 0 235,59 487,94
Toro 0 0 0 232,32 538,39 0 0
Ngobi 0 226,54 410,77 0 0 0 0
Total
616,42e 876,54cd 866,73d 924,94bc 1023,04a 903,9cd
967,16
b
GMQ
122,29ab 122,77ab 142,86a 117,14ab 141,84a 130,19ab
104,17
b
IC 5,04 7,14 6,07 7,90 7,21 6,94 9,28
Ingestion d’aliments (g MS/j), gain de poids et IC des
béliers
RESULTATS ET DISCUSSION
Ration 7
Ration
3 Ration 5
Ration
1
Ration
6
Ration
4 Ration 2
1708,26 1946,03 2189,21
2225,9
7
2294,6
1 2779,89 2834,21
6,6 8,58 9,93 8,70 7,79 8,43 7,71
0,83 0,56 D D D D
Analyse économique: Dominance au niveau des
rations alimentaires d’embouche ovine en station
RESULTATS ET DISCUSSION (suite)
Conclusion
Comme les performances zootechniques, l’analyse
économique montre une supériorité des rations R3 et
R5 pour l’embouche ovine.
Valorisation des résultats
Démarche étant participative, en conséquence:
1. Restitution des résultats d’enquête;
2. Appropriation par les bénéficiaires des résultats du
test de préférence, car exécuté avec leur participation ;
3. 1 visite de l’essai d’embouche en station par les
acteurs de la CZC;
4. Formation des acteurs sur les techniques d’ élevage
et d’embouche des PR;
5. Publications scientifiques en cours, vulgarisation
« Sahel agroforesterie;
6. Présentation d’un rapport au CP de l’IER etc.
Conclusion générale et perspectives
Trois activités ont été conduites et les résultats
encourageants obtenus ont permis d’entreprendre un
test d’embouche ovine et un autre sur l’amélioration
de la productivité des ovins. Les 2 sont en cours
d’exécution depuis le mois de mai dans la CZC:
l’embouche dans 4 villages et la régie dans 3 autres
villages. En perspectives, le démarrage de l’essai
d’évaluation de l’effet de la durée de la conservation
des ligneux fourragers sur leur composition chimique
et valeur nutritive est prévu est prévu dans les jours à
venir (août).