Philippe Tautou, Président de GPSO : "Conserver la proximité avec l'habitant"
1. INTERCOMMUNALITÉ ACTUALITÉS ///
Philippe Tautou,
Président de GPSO.
Fonctionnement, perspectives, place de Conflans-
Sainte-Honorine… Deux mois après son élection
à la présidence de Grand Paris Seine et Oise (GPSO),
PhilippeTautoudresseunpremierbilan
delanouvelleintercommunalité.
Quel bilan tirez-vous des deux premiers mois
de la nouvelle Communauté urbaine
Grand Paris Seine et Oise ?
Philippe Tautou : La fusion des six intercommunalités s’est opérée
dans de bonnes conditions, sans heurts, sans impact négatif sur
les services à la population et c’est bien là l’essentiel, car je sou-
haitais qu’il n’y ait pas de rupture. L’exécutif a été mis en place, il
nous faudra l’année 2016 pour que l’administration soit installée et
efficace. Nous comptons aujourd’hui 1000 agents venus des inter-
communalités, à la fin de l’année ils seront 1600 avec le transfert de
la compétence voirie en provenance des villes. L’administration est
déjà tournée vers les communes avec le plus d’efficacité possible.
Le maintien du service de proximité
et la continuité du service public sont deux
de vos principaux objectifs ?
Ph. T. : Nous avons retenu un principe qui devient un choix stra-
tégique : la porte d’entrée de la Communauté urbaine doit obliga-
toirement être la commune, afin de contrebalancer tout ce qui est
fait depuis des années à l’encontre des villes. Nous sommes nova-
teurs, c’est une première pour une communauté urbaine. Prenons
l’exemple de la voirie, la Communauté urbaine exercera la compé-
tence, apportera son savoir-faire et son matériel, mais dans une
grande majorité des cas, les équipes seront basées dans les mairies
pour conserver cette proximité avec l’habitant.
La création de la Communauté urbaine
se traduira-t-elle en 2016 par une neutralité fiscale
pour les 405 000 habitants du territoire ?
Ph. T. : C’est le sens du débat d’orientation budgétaire que nous
avons eu le 24 mars dernier. Nous sommes accablés d’impôts, il
ne faut pas en rajouter. Si l’on doit un jour augmenter la pression
fiscale, ce sera sur la base d’un bilan de la situation actuelle et de
nos besoins.
« Conserver
la proximité
avec l’habitant »
Quelle place occupe, selon vous, Conflans-Sainte-
Honorine au sein de la Communauté urbaine ?
Ph. T. : Compte tenu de sa taille et de sa situation stratégique,
Conflans jouera obligatoirement un rôle important. Même si c’est la
commune la plus éloignée du Mantois, elle est située en plein cœur
de la confluence et des projets structurants comme Port Seine-Mé-
tropole Ouest et le Canal Seine-Nord Europe. Nos territoires doivent
s’inspirer de l’image que véhicule le Maire, Laurent Brosse, de
rénover et restructurer intelligemment et dans le temps. Conflans
est l’une des rares villes qui s’est appropriée la Seine pour en faire
un symbole fort de son développement, une vision que je porte au
niveau de la Communauté urbaine.
Le Maire de Conflans, Laurent Brosse, a présenté
lors du rapport d’orientation budgétaire de
Conflans-Sainte-Honorine les sept axes constitutifs
de son Grand Projet de Ville. La concertation
autour de la réhabilitation de la place Fouillère
commencera en mai prochain. GPSO sera-t-elle
partenaire de cette opération ?
Ph. T. : Laurent Brosse nous a accueillis à Conflans, avec Christophe
Delrieu, Vice-président délégué aux Voiries, en présentant les dif-
férents pôles de son Grand Projet de Ville. La place Fouillère fait
partie des projets d’intérêt communautaire pour la mise en valeur
des berges de Seine et l’attractivité touristique. La Communauté
urbaine apportera sa part de financement et assurera la maîtrise
d’œuvre du projet en partenariat avec les services de la Ville. C’est un
projet phare pour la commune, pour GPSO et pour l’attractivité que
nous souhaitons donner aux villes de bord de Seine. C’est dans cette
logique que j’ai proposé à Laurent Brosse de devenir Vice-président
de la Communauté urbaine délégué au Développement touristique.
avril 2016 / VIVRE À CONFLANS 5