Mobilité & Numérique
Place du facteur humain
Emmanuel THAUNIER, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Ille et Vilaine
Morgan GAURET, Président des Ingénieurs et Scientifiques de France – Bretagne
Vous invitent à une conférence débat
Le vendredi 29 septembre 2017 de 17h30 à 19h30
CCI ILLE ET VILAINE 2 Avenue de la Préfecture, 35042 Rennes
Le titre du célèbre ouvrage de Bernard Stiegler (2016) « Dans la disruption comment ne pas devenir fou ? » attire
notre attention sur cet instant particulier de transformation du monde qui ne se fera pas de manière linéaire car il
n’y a pas de révolution qui ne fasse rien disparaitre. La disruption peut être vécue comme une « nouvelle forme de
barbarie » ou comme un « moment de rupture créatrice » dans de nombreux domaines de la vie sociale.
La mobilité s’inscrit dans cette évolution complexe. Elle aurait déjà effectué sa mue avec la révolution numérique !
Sauf à ne pas considérer l’écart entre les représentations qui nous sont faites d’une mobilité « technologisée » et la
réalité des pratiques des gens dans la vie quotidienne, il nous apparait urgent de comprendre ce qui se joue dans cet
entre-deux.
C’est précisément l’objet de cette conférence construit autour de trois questionnements.
Et si on vous interrogeait sur le temps qui a été nécessaire pour que la diligence soit supplantée par le train et la
voiture, que répondriez-vous ?
Le train, la voiture, l’imprimerie sont souvent cités en exemple pour expliquer en quoi une mutation aussi soudaine
qu’imprévisible entraine un basculement de modèle qui va de pair avec l’extrême rapidité du changement. Cette
fulgurance expliquée après coup comprime le temps de la mutation calqué sur celui de la technologie qui émerge.
Comment éviter cette déformation pour appréhender le temps réel d’une transformation en cours ?
Et si maintenant vous deviez prédire le temps pour que nos sociétés fonctionnent à partir d’une mobilité
augmentée du numérique, quel serait-il ?
La transformation de la mobilité par le numérique offre de telles perspectives que ne pas les adopter se traduirait
par une perte de compétitivité. S’inscrire dans la temporalité du smartphone devient la norme. Les marchés sont tels
que les industriels du numérique sont susceptibles de bousculer la hiérarchie d’acteurs traditionnels restés dans les
startingblocks ! Ces discours ne s’apparent-ils pas à des prophéties auto-réalisatrices ? Assurons-nous alors en quoi
le numérique est susceptible de raccourcir le temps d’adaptation des personnes et des organisations pour éviter les
déconvenues ?
Et si finalement, la question centrale était celle de l’appropriation socio-culturelle du numérique ?
La mobilité englobe un ensemble de ressources qui rendent possible la réalisation des activités quotidiennes des
personnes et des organisations avec plus ou moins de déplacement. Transformer des contraintes de déplacement en
opportunité pour transformer sa manière de réaliser ses activités encore plus mobile serait paradoxalement
l’équation gagnante. Ici donc, le numérique est davantage appréhendé comme un levier de réorganisation des
activités pour générer moins de déplacement et plus de mobilité. Pour y parvenir, en quoi l’action devient le vecteur
d’une appropriation réussie de la technologie par l’assurance que chacun par sa participation aura gagné en
compétences pour agir autrement ?
Cette conférence-débat est organisée par
La Chambre de Commerce et d’Industrie Ille et Vilaine :
Jean-Luc HANNEQUIN, Directeur au développement et co-développeur de BMA
Les Ingénieurs et Scientifiques de France
Olivier PAUL-DUBOIS-TAINE, Président du comité Transport
Débats animés par Michel HAGEGE, rédacteur en chef de la revue «Infrastructures et Mobilité,
Programme
Accueil
Morgan GAURET, Président d’IESF Bretagne
Emmanuel THAUNIER, Président de la CCI Ille et Vilaine
Message de Marc VENTRE, Président d’Ingénieurs et Scientifiques de France
Pourquoi ces débats ?
Olivier PAUL-DUBOIS-TAINE, Président du comité Transport d’IESF
Regard sur deux siècles d’évolution pour passer du transport à la mobilité
Propos introductif par Mathieu FLONNEAU, Maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université Paris I
Panthéon-Sorbonne, spécialiste d’histoire urbaine et de l’histoire des mobilités : depuis d’antiquité avec la marine à
voiles, le char et les voies romaines, l’arrivée de ruptures technologique s’est accélérée depuis deux siècles, avec la
machine à vapeur, le chemin de fer, l’électricité et le transport urbain, la voiture particulière et le camion, le
transport aérien, les applications numériques… Chaque rupture a entraîné son lot de gagnants et aussi de perdants,
avec des délais d’adaptation parfois étalés sur une ou plusieurs générations…
Avec la participation de :
- Laurent SENIGOUT, DG de Kéolis Rennes
- Gérard CHEVALIER, Président de CYBEL, expert en stratégie automobile
- Marc LEGRAND, Directeur des Concessions d’Eiffage
Dessinons ensemble le nouveau paysage des mobilités
Propos introductif de Jean-Luc HANNEQUIN, co-développeur de BMA, directeur du développement de la CCI Ille et
Vilaine : plus qu’une substitution de mots, la mobilité n’est pas seulement une question de transport. Appréhendée
du point de vue des activités individuelles et collectives qui la génère, la mobilité est davantage une ressource
multiforme qui rend possible l’accès et l’usage des activités avec ou sans recours à un déplacement physique. Si le
numérique permet de transformer l’organisation de nos activités (travail, santé, formation, commerce…) en évitant
les déplacements superflus, il apporte aussi de nouvelles réponses pour mieux les organiser quand ils sont
nécessaires.
Avec la participation de :
- André COENT, Maire de Plouzélambre, Conseiller Départemental des Côtes d’Armor
- Jérôme BASTIN, Directeur Général des services de la Région Bretagne
- Jakez BERNARD, Dirigeant de Label Productions
Impulsons la dynamique d’émergence des mobilités
Propos introductif d’Alain SOMAT, Professeur en psychologie sociale à l’Université Rennes 2, co-développeur de
BMA : pour résoudre les problèmes de congestion, il conviendrait de changer les comportements de gens en les
convaincant de faire autrement à partir d’arguments rationnels faisant état de gains financiers ou de bénéfices pour
la planète. De cette manière, on obtient au mieux une intention de changer qui n’est pas tout à fait la même chose
qu’obtenir un changement réel. En co-construisant avec les personnes de nouvelles manières de réaliser les
activités, l’action devient le vecteur d’une appropriation réussie par l’assurance que chacun par sa participation aura
gagné en compétence pour agir.
Avec la participation de :
- Olivier KLEIN, Directeur adjoint du LAET – laboratoire Aménagement Economie Transport, Université de Lyon
- Gilles PETITJEAN, Directeur Régional de l’Ademe Bretagne
- Marion STEUNOU, Conseillère en mobilité de Rennes Métropole
Concluons ensemble
Alain CHARRAUD, Président du Conseil de Développement de la Métropole de Rennes
Cocktail dinatoire