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  1. Université de Tunis El Manar Département Génie Industriel Projet de fin d’études Présenté par Faten CHALBI Pour l’obtention du Diplôme National d’Ingénieur en Génie Industriel Diagnostic de l’interaction entre les modules GPAO et GMAO de l’ERP QAD/ MFG PRO et conception d’un outil d’aide à la décision pour la planification Réalisé à DISCOVERY INFORMATIQUE Encadrant Organisme d’accueil : M. Mahdi CHAKER Encadrants ENIT : M. Mme Helmi BEN REJEB Nadia BAHRIA Année universitaire : 2015/2016
  2. II Signature de l’encadrant de la société
  3. III Signature de l’encadrant pédagogique
  4. IV Dédicaces A ma chère mère Raoudha Chaabeni Aimable, charmante, affable, douce : Vous représentez tout le bonheur de ma vie, c’est grâce à vos conseils, votre amour et votre soutient que j’ai subsisté, que j’ai rêvé et que j’ai réalisé mes rêves. C’est vous qui m’avez donné la vie, qui m’avez appris à faire mes premiers pas et à dessiner mon chemin et c’est maintenant que je partage avec vous cette joie. Vous êtes et vous resterez toujours la source de tendresse, d’encouragement et de dévouement qui n’a jamais cessé de m’aider, d’illuminer ma vie, de prier pour moi et de dessiner le beau sourire sur mon visage dans les pires cas. Je n’ai jamais trouvé de refuge et de secours pendant mes études que votre prière et votre bénédiction. Autant de mots et de phrases aussi expressifs soient-ils, ne sauraient prouver mon amour et mon affection à vous. Je remercie Dieu pour votre présence et votre assistance dans ma vie. Puisse Dieu, le tout puissant, vous protéger, vous accorder santé et bonheur. A mon cher père Mokthar Chalbi Aucune dédicace ne suffit pour exprimer le respect et le dévouement pour le sacrifice que vous avez fait pour moi. Vous avez pu m’inculquer le sens de responsabilité et de confiance. C’est grâce à vos conseils que je me suis guidée vers la réussite et que j’ai gardé toujours mon optimisme. J’ai dérivé ma force de votre pouvoir, de ton regard et de votre présence auprès de moi. Rien ne vaut l’effort que vous avez fait pour ma formation et mon bien être. Puisse Dieu, le tout puissant, te protéger, t’accorder santé et bonheur.
  5. V A ma chère sœur Manel Chalbi Ça ne me suffit pas de dire simplement ma sœur, vous êtes bien plus qu’une sœur. Avec votre tendresse, votre amour et votre occupation vous êtes bien ma mère. Vous m’avez soutenu pendant mes moments de faiblesse, de peur et de stress. Vous étiez toujours auprès de moi de mon enfance à ma jeunesse et arrivant au moment où je vous dédie ce travail de fin d’études. Je ne trouve pas les mots pour décrire mon amour et ma reconnaissance pour vous. Je vous souhaite tout le bonheur du monde, que Dieu vous bénisse. A mon petit frère Abderrahmen Chalbi Mon petit ange qui m’a soutenu pendant mes examens même avec son beau sourire. Avec qui j’ai partagé des moments de folie et d’extase, je te dédie ce travail. Je te souhaite un avenir plein de réussite et de joie. A mes chers collègue 3 AGI 2 Je dédie ce travail à tous mes amis, ceux avec qui j’ai passé mes trois ans en génie industriel 2 à l’ENIT. Mes collègues, c’était la joie pour moi de se regrouper ensemble, de discuter, de réviser ensemble et de partager tous les moments de joie et de tristesse. En témoignage de l’amitié qui nous unie, des souvenirs et des moments que nous avons passés ensemble je vous dédie ce travail. Je vous aime tous et je vous souhaite une carrière plein de réussite et d’excellence. A mes chers amis… A tous ceux qui m’aiment…
  6. VI Remerciements Je commence tout d’abord par remercier mes encadrants. Je remercie mon encadrant chez l’organisme d’accueil, M. Mahdi CHAKER (consultant technico-fonctionnel GMAO) pour le temps qui m’a dévoué, pour ses conseils judicieux et pour ses encouragements continues. Je remercie également, M. Helmi BEN REJEB (Professeur à l’ENIT) et Mme. Nadia BAHRIA (Professeur à l’ENIT), mes encadrants pédagogiques. Je leur remercie pour leur effort et leurs conseils judicieux tout au long de mon projet. J’exprime aussi ma gratitude pour les consultants QAD avec qui j’ai travaillé pendant mon projet surtout M. Haithem HAMDI et je remercie Mme Rania CHERIF (Responsable activité QAD de DISCOVERY INFORMATIQUE) de m’avoir intégré au sein de son équipe et pour son accueil. Je ne peux pas oublier évidemment tout le staff de Génie Industriel à l’ENIT et tous mes professeurs qui ont participé chacun de sa part à notre formation. Je remercie mes amis qui ont cru en moi, qui m’ont soutenue et qui m’ont encouragée, ma chère Takoua DHOUIBI, Yosra MAKHLOUF, Soumaya MAROUENE, Malèk AYOUB, Aymen SAMOUNI, Baya GHARBI, Toufik GHERRI, Mahdi ABDENNADHER… Un grand merci à mes parents, ma raison d’être, ma chère sœur Manel CHALBI, mon cher frère Abderrahmen CHALBI et ma chère tante Dalila. Finalement je remercie tous ceux qui m’ont conduit à ce jour inoubliable.
  7. VII Diagnostic de l’interaction entre les modules de GPAO et de GMAO sur l’ERP QAD et conception d’un outil d’aide à la décision pour la planification. Résumé : La relation entre les fonctions maintenance et production confronte plusieurs problèmes, vu que ces deux fonctions partagent les mêmes ressources et se planifient séparément. Une telle problématique nécessite alors un outil d’aide à la décision qui permet de formuler des indices de priorité permettant de mieux gérer les tâches de maintenance et de production en cas de chevauchement. De là, vient la nécessité d’une étude d’interaction entre ces deux fonctions. Et comme les solutions ERP sont maintenant de plus en plus impliquées dans les industries permettant entre autres d’automatiser les différents flux d’entreprise, notre projet étudie également l’interaction entre les modules de GPAO et de GMAO. Ensuite, une formulation du problème s’avère indispensable pour créer les formules de calcul nécessaires à l’exécution de l’outil d’aide la décision. Enfin, le projet s’achève par une phase de test et de validation du calcul, et de préparation du dossier technique de la solution envisagée. Mots clés : QAD, GPAO, GMAO, Planification, Aide à la décision
  8. VIII Diagnosis of the interaction between ERP QAD Computer-Aided Maintenance (CAM) and Computer-Aided Production (CAP) management modules and design of a decision aid tool for planning. Summary: The relationship between maintenance and production functions confronts several issues, since the two functions share the same resources but are planned separately. Such a problem requires then a decision aid tool that allows the formulation of priority indices to manage the maintenance and production tasks in case of overlap. Therefore, the interaction between these two functions must be studied. As ERP solutions are increasingly used in industries, allowing, among other things, to automate various business flows, our project also studies the interaction between the CAMM and CAPM management modules. Then a problem formulation is essential to create the formulas needed for the execution of the decision aid tool. Finally, the project ends with a testing, calculation validation phase, and the preparation of the technical file for the proposed solution. Keywords: QAD, CAM, CAP, Planning, Decision aid
  9. IX ‫دراسة‬ ‫عالقة‬ ‫التفاعل‬ ‫بين‬ ‫وحدة‬ ‫تدبير‬ ‫اإلنتاج‬ ‫عبر‬ ‫الحاسوب‬ ‫ووحدة‬ ‫تدبير‬ ‫الصيانة‬ ‫عبر‬ ‫الحاسوب‬ ‫وتصميم‬ ‫أداة‬ ‫للمساعدة‬ ‫على‬ ‫اتخاذ‬ ‫القرار‬ ‫في‬ ‫التخطيط‬ ‫لإلنتاج‬ ‫والصيانة‬ ‫الصناعية‬ ‫ملخص‬ ‫المشاكل‬ ‫من‬ ‫العديد‬ ‫تواجه‬ ‫اإلنتاج‬ ‫ووظيفة‬ ‫الصيانة‬ ‫وظيفة‬ ‫بين‬ ‫التواصل‬ ‫.عالقة‬ ‫تتقسما‬ ‫ألنهما‬ ‫ذلك‬‫الموار‬ ‫نفس‬ ‫ن‬ (‫)األالت‬ ‫و‬ ‫منفصلة‬ ‫بطريقة‬ ‫يكون‬ ‫الوظائف‬ ‫لهذه‬ ‫.التخطيط‬ ‫مؤشرات‬ ‫صياغة‬ ‫و‬ ‫القرار‬ ‫التخاذ‬ ‫في‬ ‫للمساعدة‬ ‫أداة‬ ‫تتطلب‬ ‫المشاكل‬ ‫هذه‬ ‫ارب‬ ‫المؤسسات‬ ‫موارد‬ ‫تخطيط‬ ‫أداة‬ ‫بمان‬ ‫و‬ ‫بينهما‬ ‫تداخل‬ ‫حالة‬ ‫في‬ ‫اإلنتاج‬ ‫مهام‬ ‫و‬ ‫الصيانة‬ ‫مهام‬ ‫إدارة‬ ‫بين‬ ‫األولوية‬ ‫لترتيب‬ ‫األسواق‬ ‫تقتحم‬‫أوتوماتيكية،ولذلك‬ ‫وظائفها‬ ‫جعل‬ ‫على‬ ‫لمساعدتها‬ ‫المؤسسات‬ ‫من‬ ‫العديد‬ ‫عليها‬ ‫تعتمد‬ ‫و‬ ‫فشيئا‬ ‫شيئا‬ ‫الصناعية‬ ‫بعد‬ ‫و‬ ‫الحاسوب‬ ‫عبر‬ ‫الصيانة‬ ‫تدبير‬ ‫ووحدة‬ ‫الحاسوب‬ ‫عبر‬ ‫اإلنتاج‬ ‫تدبير‬ ‫وحدة‬ ‫للتفاعل‬ ‫دراسة‬ ‫كذلك‬ ‫يتضمن‬ ‫الشروع‬ ‫هذا‬ ‫فإن‬ ‫نم‬ ‫شكل‬ ‫في‬ ‫صياغتها‬ ‫و‬ ‫اإلشكالية‬ ‫بلورة‬ ‫مرحلة‬ ‫فإن‬ ‫ذلك‬‫ضرورية‬ ‫مرحلة‬ ‫باتت‬ ‫حسابي‬ ‫وذج‬ ‫لتنفيذ‬ ‫الالزمة‬ ‫الصيغ‬ ‫إلنشاء‬ ‫الحل‬ ‫من‬ ‫تقني‬ ‫ملف‬ ‫إعداد‬ ‫و‬ ،‫الحساب‬ ‫من‬ ‫والتحقق‬ ‫االختبار‬ ‫مرحلة‬ ‫مع‬ ‫المشروع‬ ‫ينتهي‬ ، ‫القرارات،وأخيرا‬ ‫اتخاذ‬ ‫لدعم‬ ‫أداة‬ ‫المقترح‬ ‫كلمات‬ ‫مفاتيح‬ : ‫تخطيط‬ ‫موارد‬ ‫المؤسسات،التخطيط،المساعدة‬ ‫على‬ ‫إتخاذ‬ ‫القرار‬
  10. X TABLE DES MATIERES INTRODUCTION GENERALE........................................................1 Chapitre 1.........................................................................................................................................................4 Genèse du projet et revue de la littérature.......................................................................................................4 1.1. Introduction................................................................................................................................................. 5 1.2. Présentation de l’organisme d’accueil......................................................................................................... 5 1.3. Cadrage du projet et travail demandé......................................................................................................... 8 1.4. Revue de la littérature................................................................................................................................. 8 1.5. Conclusion.................................................................................................................................................. 23 2. Chapitre 2................................................................................................................................................... 24 Phase de diagnostic et d’analyse.................................................................................................................... 24 2.1. Introduction............................................................................................................................................... 25 2.2. Etude des processus de la GPAO et de la GMAO de l’ERP QAD................................................................. 38 2.3. Critique de l’existant.................................................................................................................................. 43 2.4. Les formes d’interaction entre le service production et le service maintenance [TALBI, 1998] ............... 44 2.5. Conclusion.................................................................................................................................................. 47 3. Chapitre 3................................................................................................................................................... 48 Phase d’intellection et de modélisation.......................................................................................................... 48 3.1. Introduction............................................................................................................................................... 49 3.2. Choix de la méthode AHP .......................................................................................................................... 49 3.3. Etapes de la méthode AHP ........................................................................................................................ 49 3.4. Définition de l’objet de la décision ............................................................................................................ 51 3.5. Etape 1 : Décomposition hiérarchique ...................................................................................................... 52 3.6. Etape 2 : Phase de configuration ............................................................................................................... 62 3.7. Etape d’exploitation................................................................................................................................... 80 3.8. Conclusion.................................................................................................................................................. 83 4. Chapitre 4................................................................................................................................................... 84 Tests et préparation du livrable de projet....................................................................................................... 84 4.1. Introduction............................................................................................................................................... 85 4.2. Application et résultats estimés ................................................................................................................ 85 4.3. Préparation du dossier technique ........................................................................................................... 105 4.4. Conclusion................................................................................................................................................ 119 CONCLUSION GENERALE.........................................................120 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES......................................122
  11. XI Liste des figures Figure 1.1 : Données générales .................................................................................................. 5 Figure 1.2 : Organigramme de DISCOVERY INFORMATIQUE ............................................ 7 Figure 1.3 : Les niveaux de planification [COURTOIS et al. 2003] ......................................... 9 Figure 1.4 : Types de maintenance........................................................................................... 14 Figure 1.5 : Couverture d’un ERP............................................................................................ 17 Figure 1.6 : Structure du progiciel GPAO................................................................................ 19 Figure 1.7 : Processus d’aide à la décision............................................................................... 20 Figure 2.1 : Etapes de résolution de problèmes........................................................................ 25 Figure 2.2 : Courbe de performance de la fonction maintenance ............................................ 31 Figure 2.3 : Courbe de performance de la fonction production ............................................... 32 Figure 2.4 : Analyse Pareto d’un arrêt de production .............................................................. 35 Figure 2.5 : Diagramme Ishikawa............................................................................................ 36 Figure 2.6 : Processus de planification de production par le progiciel .................................... 39 Figure 2.7 : Modèle BPMN de la maintenance préventive...................................................... 42 Figure 2.8 : Relation d’ordre.................................................................................................... 44 Figure 2.9 : Relation d’arbitrage .............................................................................................. 45 Figure 2.10 : Relation de négociation ...................................................................................... 46 Figure 2.11 : Négociation maintenance/production ................................................................. 46 Figure 3.1 : Objectifs de la fonction maintenance [BENBOUZID, 2005]............................... 52 Figure 3.2 : Echéancier de calcul du CMCE............................................................................ 54 Figure 3.3 : Structure hiérarchique du problème...................................................................... 64 Figure 3.4 : Algorithme d’insertion des tâches reportées......................................................... 82 Figure 4.1 : Exemple de questionnaire de jugement des critères ............................................. 88 Figure 4.2 : Exemple de questionnaire de jugement des sous critères..................................... 88 Figure 4.3 : Contribution des critères dans la prise de décision............................................... 90 Figure 4.4 : Evaluation des sous-critères par rapport aux critères ........................................... 91 Figure 4.5 : Evaluation des alternatives par rapport au sous-critère IM .................................. 97 Figure 4.6 : Evaluation finale................................................................................................... 98 Figure 4.7 : Processus de communication amélioré............................................................... 101 Figure 4.8 : Processus de maintenance préventive amélioré.................................................. 102 Figure 4.9 : Estimation des niveaux de performance de l’axe A1 ......................................... 103 Figure 4.10 : Diagramme de classe modifié........................................................................... 108 Figure 4.11 : Diagramme de cas d’utilisation global ............................................................. 109 Figure 4.12 : Raffinement du premier cas d’utilisation ......................................................... 110 Figure 4.13: Raffinement du deuxième cas d’utilisation ....................................................... 111 Figure 4.14 : Interface d’accueil du module OGP.................................................................. 113 Figure 4.15: Menu général ..................................................................................................... 113 Figure 4.16: Interface d’introduction des poids de référence des décideurs.......................... 114 Figure 4.17 : Interface d’accueil du menu Evaluation des plannings (choix de l’intervalle de temps)..................................................................................................................................... 114 Figure 4.18 : Liste des tâches chevauchées............................................................................ 115 Figure 4.19 : Les décisions par critère ................................................................................... 115 Figure 4.20 : Les dates des tâches reportées .......................................................................... 116 Figure 4.21: Validation des propositions ............................................................................... 116 Figure 4.22: Visualisation des courbes d’analyse .................................................................. 117 Figure 4.23 : Edition des rapports de gestion des plannings.................................................. 117
  12. XII Figure 4.24 : Authentification ................................................................................................ 118 Figure 4.25 : Menu « OGP Settings » sur QAD..................................................................... 118 Figure 4.26 : Critère flexibilité............................................................................................... 119 Figure 4.27 : Menu d’évaluation des plannings avec Java..................................................... 119
  13. XIII Liste des tableaux Tableau 1.1 : Projets réalisés par DISCOVERY........................................................................ 6 Tableau 1.2 : Sous-ensembles de la fonction maintenance...................................................... 12 Tableau 2.1 : Clarification du problème QQOQCP ................................................................. 25 Tableau 2.2 : Le questionnaire N°1 Communication entre la fonction Production et la fonction Maintenance ............................................................................................................................. 29 Tableau 2.3 : Le questionnaire N° 2 Axe A2 Planification de production............................... 30 Tableau 2.4 : Axes d’amélioration pour la fonction maintenance ........................................... 32 Tableau 2.5 : Axes d’amélioration pour la fonction production. ............................................. 33 Tableau 2.6 : Evaluation croisée .............................................................................................. 33 Tableau 2.7 : Analyse Pareto.................................................................................................... 34 Tableau 2.8 : Causes qui contribuent à 80% des arrêts de production..................................... 35 Tableau 2.9 : Plan d’Actions.................................................................................................... 38 Tableau 2.10 : Légende du BPMN........................................................................................... 43 Tableau 2.11 : Dysfonctionnements du modèle....................................................................... 43 Tableau 3.1 : Tableau comparatif des méthodes d’aide à la décision ...................................... 49 Tableau 3.2 : Echelle de SAATY............................................................................................. 50 Tableau 3.3 : Indice de cohérence aléatoire ............................................................................. 50 Tableau 3.4 : Données temporelles de maintenance et production.......................................... 58 Tableau 3.5 : Echelle d’Importance machine........................................................................... 61 Tableau 3.6 : Echelle d’évaluation de la flexibilité du planning.............................................. 61 Tableau 3.7: Matrice de comparaison des critères ................................................................... 65 Tableau 3.8 : Comparaison des critères ................................................................................... 65 Tableau 3.9 : Somme des colonnes .......................................................................................... 66 Tableau 3.10 : Matrice normalisée........................................................................................... 66 Tableau 3.11 : Calcul de priorité.............................................................................................. 66 Tableau 3.12 : Indices aléatoires de SAATY........................................................................... 67 Tableau 3.13 : Vérification de la cohérence............................................................................. 67 Tableau 3.14 : Résultats finaux de la comparaison des critères............................................... 68 Tableau 3.15: Jugement des sous critères par rapport au critère VE ....................................... 69 Tableau 3.16 : Comparaison des sous critères de la VE .......................................................... 69 Tableau 3.17 : Jugement des sous-critères par rapport au critère ITP ..................................... 69 Tableau 3.18: Comparaison des sous-critères du critère ITP................................................... 70 Tableau 3.19 : Jugement des sous critères par rapport au critère ITC ..................................... 70 Tableau 3.20 : Comparaison des sous critères du critère ITC.................................................. 70 Tableau 3.21 : Résultats finaux................................................................................................ 71 Tableau 3.22 : Agrégation des sous critères............................................................................. 71 Tableau 3.23 : Numérotation des sous-critères ........................................................................ 71 Tableau 3.24 : Matrice de comparaison des alternatives par rapport CD ................................ 72 Tableau 3.25 : Détermination des poids des alternatives selon le sous-critère CD ................. 72 Tableau 3.26: Priorités des alternatives par rapport au sous-critère CD.................................. 73 Tableau 3.27 : Matrice de comparaison des alternatives par rapport au sous-critère CI ......... 73 Tableau 3.28 : Détermination des poids des alternatives selon le sous-critère CI................... 73 Tableau 3.29 : Priorités des alternatives par rapport au sous-critère CI .................................. 74 Tableau 3.30 : Matrice de comparaison par rapport au sous-critère DE.................................. 74 Tableau 3.31: Détermination des poids des alternatives selon le sous-critère DE................... 74 Tableau 3.32 : Priorités des alternatives par rapport au sous-critère DE ................................. 75 Tableau 3.33 : Matrice de comparaison des alternatives par rapport au sous-critère Rd......... 75 Tableau 3.34 : Détermination des poids des alternatives selon le sous-critère Rd .................. 75
  14. XIV Tableau 3.35 : Priorités des alternatives par rapport au sous-critère Rd.................................. 76 Tableau 3.36 : Matrice de comparaison des alternatives par rapport au sous-critère IT.......... 76 Tableau 3.37 : Détermination des poids des alternatives selon le sous-critères IT.................. 76 Tableau 3.38 : Priorités des alternatives par rapport au sous-critère IT................................... 77 Tableau 3.39 : Matrice de comparaison des alternatives par rapport au sous-critère TD ........ 77 Tableau 3.40 : Détermination des poids des alternatives selon le sous-critère TD.................. 77 Tableau 3.41 : Priorités des alternatives par rapport au sous-critère TD ................................. 78 Tableau 3.42 : Matrice de comparaison des alternatives par rapport au sous-critère IM......... 78 Tableau 3.43 : Détermination des poids des alternatives selon le sous-critère IM .................. 78 Tableau 3.44 : Priorités des alternatives par rapport au sous-critère IM.................................. 78 Tableau 3.45 : Matrice de comparaison des alternatives par rapport au critères FP................ 79 Tableau 3.46 : Détermination des poids des alternatives selon le sous-critère FP................... 79 Tableau 3.47 : Priorités des alternatives par rapport au critère FP .......................................... 79 Tableau 3.48 : Priorité Complète ............................................................................................. 80 Tableau 4.1 : Données générales de l’OF ................................................................................ 85 Tableau 4.2 : Données Economiques de l’OF.......................................................................... 86 Tableau 4.3 : Données temporelles de l’OF............................................................................. 86 Tableau 4.4 : Données de l’OT ................................................................................................ 87 Tableau 4.5 : Coûts des pièces de rechange............................................................................. 87 Tableau 4.6 : Matrice de comparaison des critères pour le responsable 1............................... 88 Tableau 4.7 : Matrice normalisée et vecteur de priorité du responsable 1............................... 89 Tableau 4.8 : Matrice de comparaison des critères pour le responsable de maintenance ........ 89 Tableau 4.9 : Matrice normalisée et vecteur de priorité du responsable maintenance............. 89 Tableau 4.10 : Priorité finale (Agrégation du groupe)............................................................. 89 Tableau 4.11 : Evaluation des sous-critères de VE pour le responsable 1............................... 90 Tableau 4.12 : Evaluation des sous-critères du critère ITP pour le responsable 1................... 90 Tableau 4.13 : Evaluation des sous-critères du critère IPC pour le responsable de maintenance .................................................................................................................................................. 91 Tableau 4.14 : Priorité finale (Agrégation du groupe)............................................................. 91 Tableau 4.15 : Poids agrégés.................................................................................................... 92 Tableau 4.16 : Matrice de comparaison des alternatives/CD................................................... 93 Tableau 4.17 : Matrice de comparaison des alternatives/CI .................................................... 94 Tableau 4.18 : Matrice de comparaison des alternatives/DE ................................................... 94 Tableau 4.19 : Matrice de comparaison des alternatives/Rd.................................................... 95 Tableau 4.20 : Matrice de comparaison des alternatives/IT..................................................... 95 Tableau 4.21 : Matrice de comparaison des alternatives/TD ................................................... 96 Tableau 4.22 : Matrice de comparaison des alternatives/IM.................................................... 96 Tableau 4.23 : Matrice de comparaison des alternatives/FP.................................................... 97 Tableau 4.25 : Résultats finaux exprimés en priorité globales et priorité idéales.................... 98 Tableau 4.24 : Synthèse de calcul pour obtenir le résultat final .............................................. 99 Tableau 4.26 : Evaluation estimée de l’Axe e performance A1 pour la fonction maintenance ................................................................................................................................................ 104 Tableau 4.27 : Les tables modifiées....................................................................................... 106 Tableau 4.28 : Tables ajoutées ............................................................................................... 107 Tableau 4.29 : Raffinement du premier cas d’utilisation....................................................... 110 Tableau 4.30 : Raffinement du deuxième cas d’utilisation.................................................... 112
  15. XV Liste des Abréviations AHP: Analytic Hierarchy Process AIP: Aggregation of Individual Priorities BPMN : Business Process Modelling Notation CBN : Calcul des Besoins Nets CC : Coût de maintenance Corrective CD : Coût Direct (de production ou de maintenance) CEMP : Coût d’Expiration de la Matière Première CFM : Coût Fixe de Maintenance CI : Coût Indirect (de production ou de maintenance) CMCE : Coût de Maintenance Corrective Estimé CMO : Coût de Main d’Oeuvre CMOP : Coût de Main d’Oeuvre de Production CUPnR : Coût de Pénalité de Retard CPP : Coût de Perte de Production CPR : Coût Unitaire de Pièce de Rechange CRQ : Coût Relatif à la Qualité CST : Coût de Sous-Traitance CSTM : Coût de Sous-Traitance de Maintenance DAV : Disponible A la Vente DE : Durée d’Exécution DT : Demande de Travail ERP : Enterprise Ressource Planning EVAMIX: Mixed data Evaluation method FG: Frais Généraux FOQ: Fixed Order Quantity FP: Flexible Planning FPM: Flexible Planning Maintenance FPP: Flexible Planning Production GDM : Group Decision Making GMAO : Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur
  16. XVI GPAO : Gestion de la Production Assistée par Ordinateur HMODP/M : Heure de Main d’Oeuvre Direct (Production/Maintenance) IA : Indice Aléatoire IT : Intervalle de Tolérance ITC : Importance TeChnique ITP : Importance TemPorelle LFL: Lot for Lot MAUT: Multiple Attribute Utility Theory MC : Maintenance Corrective MH : Marge Horaire MP : Maintenance Préventive MRP: Material Requirement Planning MTBF: Mean Time Between Failure MTTR: Mean Time To Repair OA: Ordre d’Achat OF : Ordre de Fabrication OT : Ordre de Travail PDP : Programme Directeur de Production PGI : Progiciel de gestion Intégré PIC : Plan industriel et commercial PMi : Priorité Maintenance PPi : Priorité Production PR : Pièce de Rechange PU : Prix Unitaire RC : Ratio de Cohérence Rd : Retard SGBR : Système de Gestion de Base de données relationnelle SMART : Simple Multi-Attribute Rating Technique TD : Taux de Disponibilité TMA: Tierce Maintenance Applicative TPOSIS: Technique for order preference by similary to ideal solution VE: Valeur Econmique
  17. XVII WIP: Work in Process WMi : Poids agrégé de maintenance WPi : Poids agrégé de production
  18. XVIII Fiche de l’entreprise d’accueil Dénomination : Discovery Informatique Directeur Général : Kais SELLEMI Secteur d’activité : Conseil, Ingénierie Informatique et Intégration des solutions ERP Forme juridique : Société Anonyme Adresse : Angle Rue du Métal, Rue des Entrepreneurs, 3ème Etage, ZI Charguya II, 2035, Ariana Tunis Carthage Date de création : 1993 Effectif : 80 collaborateurs Téléphone : 71.94.27.65 Fax : 71.94.28.75 Adresse mail : discovery.inf@discovery.com.tn Site web : www.discoveryinformatique.com
  19. 1 Introduction générale « Se permettre de tout penser serait manque de savoir vivre : les meilleures preuves de respect qu’on puisse donner à l’intelligence du lecteur, c’est de lui laisser quelque chose à penser. » Lawrence Sterne - Nouvelliste et humoriste irlandais
  20. 2 Ctuellement, les coûts de production des biens et des services sont assujettis à des contraintes draconiennes sous l’effet conjugué de la crise économique et la concurrence acharnée dans le marché international. Ceci n’a fait au cours de ces vingt dernières années qu’évoluer l’importance de la fonction maintenance au sein d’une entreprise. La maintenance est maintenant considérée comme l’un des leviers de compétitivité des entreprises. Même si la fonction production est la fonction mère dans les entreprises industrielles, le maintien de l’outil de production en fonctionnement a également été la préoccupation majeure de tous les gestionnaires. Ainsi, une bonne conduite d’entreprise nécessite un processus de communication entre les agents de ces deux services. L’existence d’un lien d’interaction fort entre la fonction production et la fonction maintenance est bel et bien traduit par la nécessité de partager les ressources entre ces deux fonctions. Pour cela, on perçoit les séquences de maintenance et de production comme antagonistes. En fait, une tâche de maintenance peut exiger l’immobilisation de l’équipement en question et donc l’intervention de maintenance à ce stade est considérée comme facteur perturbant du bon fonctionnement de la production. Ce conflit peut sans doute entraîner une perte de productivité dans l’entreprise. Il est question par conséquent de changer la mentalité en déracinant l’idée préconçue : « Moi je fabrique, toi tu répares » et en mobilisant l’ensemble des compétences disponibles. Delà venait la nécessité d’un outil d’aide à la décision qui permettra de faciliter la prise de décision dans une éventuelle situation de conflit. Cet outil assurera alors la gestion de la planification entre les deux fonctions et permettra également de jouer le rôle d’interface entre la fonction production et la fonction maintenance. Par ailleurs, l’émergence des progiciels ERP dès les années 80 est devenue de plus en plus importante. Ces deux fonctions sont alors gérées par deux modules différents connectés sur la même base de données. Malheureusement, bien qu’elles disposent des progiciels de GPAO, les entreprises ont commencé récemment à intégrer la solution GMAO. De plus, dans le cadre de la gestion de la production et de la maintenance, les logiciels déployés dans les ERP ont pour objectif d’automatiser le travail des planificateurs, qui, jusqu’à l’apparition d’un tel concept se contentaient d’élaborer les tâches manuellement et quotidiennement en fonction de la demande, du niveau de stock, etc. Or, il y a une discontinuité entre les modules GPAO et GMAO de sorte que cela aggrave encore plus la problématique de communication entre la fonction maintenance et production. Dans le cadre du présent projet, nous proposons d’intégrer un outil d’aide à la décision comme un nouveau menu dans le progiciel QAD/ MFG PRO. Ainsi, nous traiterons la problématique de planification intégrée tout en facilitant sa mise en œuvre. Ce projet de fin d’études proposé par DISCOVERY INFORMATIQUE a pour but d’étudier les interactions possibles entre les modules GPAO et GMAO et puis d’en proposer un outil d’aide à la décision pour la gestion de la planification. A
  21. 3  Avant de commencer les réflexions concernant l’outil à concevoir, nous avons jugé utile de faire un panorama des notions théoriques après avoir défini le cadre du projet.  Dans le deuxième chapitre, nous allons faire le diagnostic du problème, essayer de bien le comprendre et de bien le cerner  Le troisième chapitre contient la modélisation et la conception du modèle à développer pour l’outil d’aide à la décision.  Quant au dernier chapitre, il englobe les résultats du test de cet outil et la préparation du dossier technique.
  22. 4 Chapitre 1 Genèse du projet et revue de la littérature « La théorie est le moyen le plus simple, le plus efficace et le moins coûteux d’aborder un problème pratique » Marcel Loncin 1 1 Marcel Loncin : Génie industriel alimentaire : aspects fondamentaux Résumé : Ce chapitre est dédié à la présentation de l’entreprise d’accueil, la définition du contexte de projet et la présentation des résultats théoriques sur lesquels s’est basée notre étude.
  23. 5 1.1. Introduction L’exploration de l’environnement de travail est une étape inéluctable avant le traitement de tout problème. Dans ce sens, ce chapitre est dédié à la présentation de l’organisme d’accueil et la définition du cadre du projet. Finalement, nous terminons par un panorama des notions théoriques auxquelles fait appel ce projet. 1.2. Présentation de l’organisme d’accueil Dans le cadre du ce Projet de Fin d’Etudes, nous avons eu l’occasion d’effectuer un stage de six mois au sein de la Société de Service et d’Ingénierie en Informatique SSII : DISCOVERY INFORMATIQUE. Dans ce paragraphe, nous présentons quelques généralités de cette société tunisienne. 1.2.1. Généralités DISCOVERY INFORMATIQUE est membre du groupe DISCOVERY INFORMATIQUE qui compte cinq sociétés : DISCOVERY INFORMATIQUE, Discovery Information System, Discovery Software, Trium Technology et Datasoft Tunisie. Elle se spécialise dans le domaine de conseil en organisation et ingénierie informatique. En 1997, elle a commencé à s’approfondir dans l’intégration des progiciels de gestion intégrés avec la solution QAD/MFG PRO. En 2000, elle s’est positionnée alors sur le marché marocain par l’implantation d’une filiale à Casablanca. La figure 1.1 présente des données concernant la société DISCOVERY pour l’année 2016. Figure 1.1 : Données générales 1.2.2. Activités DISCOVERY INFORMATIQUE exerce ses activités principalement dans l’ingénierie des systèmes d’information. Ses principales activités sont [YAZIDI, 2015] :  L’intégration des solutions de gestion d’entreprises ERP qui dépendent de la taille des entreprises et de leurs besoins, à savoir la solution QAD (ancien MFG/PRO), Microsoft Dynamics Nav, Sage ERP X3, Sage FRP Treasury, Sage PME, Targit.  Systèmes d’information hospitaliers 200 500 120 12 Nombre de projets Nombre de clients Nombre de collaborateurs Nombre de partenaires 2016
  24. 6  Infogérance : principalement le conseil technologique, maintenance informatique et TMA (Total Maintenance Application).  Développement Nearshore : assure le développement informatique pour le compte de ses partenaires et de ses clients européens sous différents environnements technologiques.  Solutions automobiles : DISCOVERY INFORMATIQUE a conclu un partenariat avec Solware Auto pour commercialiser ses solutions de gestion dans le secteur automobile. 1.2.3. Clients et projets Les clients de DISCOVERY INFORMATIQUE sont issus principalement des secteurs suivants : Industrie, Banque et finance, Service et Secteurs public. Parmi les clients de DISCOVERY en Tunisie, nous citons à titre d’exemple : Groupe Poulina, AsteelFlash, Pharmaghreb, Sotefi, Adhe-Els Batteries Nour Groupe Judy, Groupe Kooli... Nous avons présenté dans le tableau 1.1 des exemples de projets réalisés par DISCOVERY INFORMATIQUE. Tableau 1.1 : Projets réalisés par DISCOVERY Clients Projets ADHE-ELS Intégration de solution de gestion /QAD NOKIA Intégration de solution de gestion/Targit BUTAGAZ Intégration de solution de gestion /Sage CODEMAT Intégration de solution de gestion /Navision ONT Intégration de solution de gestion /Sage FRP ART Intégration de solution de gestion /Navision BRICORAMA Intégration de solution de gestion /Navision 1.2.4. Organigramme La figure 1.2 présente l’organigramme fonctionnel de DISCOVERY INFORMATIQUE. Notre stage s’est déroulé dans le département de l’ERP QAD avec une équipe qui comptait une trentaine de consultants techniques et fonctionnels.
  25. 7 Figure 1.2 : Organigramme de DISCOVERY INFORMATIQUE Président Directeur Général Directeur Des Affaires Financières Directeur Général Adjoint Service Gestion et Comptabilité Assistante De Direction Responsable Activité Nouvelles Technologies Responsable Commercial et marketing Responsable Activité QAD Responsable Activité Sage Chef De Projet Des Développeurs Consultants Fonctionnels Responsable Activité Infogérance Consultants Fonctionnels Consultants Techniques Support Système et Réseau Responsable Activité Navision Consultants Fonctionnels Consultants Techniques Consultants Techniques
  26. 8 1.3. Cadrage du projet et travail demandé DISCOVERY INFORMATIQUE, comme nous avons mentionné dans le paragraphe précédent, est dans la mesure de travailler avec une multitude de clients. Ceci a fait qu’elle est toujours proche des problématiques industrielles et donc à l’écoute des nouvelles exigences des différentes industries. Le présent projet a été proposé par DISCOVERY à l’un de ses clients dans le but d’assurer une meilleure gestion des plannings de production et de maintenance. Ce client exerce son activité dans le secteur d’industrie pharmaceutique. Parmi ses principaux produits, nous citons par exemple les sparadraps et les pansements, les sutures chirurgicales et le plastique médicale. En effet, le travail demandé consiste à dégager les règles de gestion qui régissent la relation entre la fonction production et la fonction maintenance, et donc à améliorer les deux modules GMAO et GPAO en ajoutant un module d’interaction qui permet de gérer les deux plannings. L’idée est de concevoir un outil d’aide à la décision qui permet de générer ces règles de gestion et de rectifier les plannings de maintenance et de production déjà établis selon des indices de priorités. Pour cela, nous aurons besoin de définir quelques notions indispensables à la compréhension de la problématique et à la recherche de la solution à concevoir. 1.4. Revue de la littérature Ce paragraphe traite les différentes notions théoriques que nous avons utilisées tout au long de la phase d’étude du projet telles que : la fonction de production, la fonction de maintenance, les outils de diagnostic, la problématique de planification intégrée et les systèmes d’aide à la décision. 1.4.1. Planification de la production MACHANI [2009] considère la planification de la production comme un pilier de base dans toute industrie. Elle présente un maillon de la chaîne logistique [SELSOULI, 2011]. Planifier est le fait d’optimiser l’utilisation des ressources de l’entreprise telles que les machines, la main d’œuvre et la matière [COURTOIS et al, 2003]. Le but principal de la planification est de satisfaire la demande des clients en termes de qualité, de délai et de quantité [MACHANI, 2009]. La planification est caractérisée par une période qu’on appelle horizon de planification [COURTOIS et al., 2003]. Selon l’étendu de cet horizon, on peut classer les problèmes de planification en trois types, présentés dans la figure 1.3
  27. 9 Figure 1.3 : Les niveaux de planification [COURTOIS et al. 2003] 1.4.1.1. Planification à long terme : niveau stratégique L’horizon de la planification stratégique dépend d’un article à un autre et d’une entreprise à une autre mais il est généralement supérieur à trois ans [COURTOIS et al., 2003]. Toute activité de production se base sur des prévisions et des commandes fermes. La planification stratégique est notamment basée sur l’anticipation des commandes clients et les prévisions de ventes [MACHANI, 2009]. À l’issue de cette étape, un plan industriel et commercial est élaboré PIC pour toute famille de produits. Le PIC est situé au plus haut niveau du mangement des ressources. Il présente un contrat entre la fonction "Production" et la fonction "Commerciale" et il est fondé sur un équilibre entre la charge et la capacité [COURTOIS et al., 2003]. Le document à rendre pour ce plan comporte trois tableaux : ventes, production et stock et pour chacun, on indique l’historique et les prévisions. Bien que général, le PIC est la base d’élaboration du programme directeur de production (niveau tactique) et du plan opérationnel [MACHANI, 2009]. 1.4.1.2. Planification à moyen terme : niveau tactique Les prévisions faites au niveau du PIC sont ensuite traduites en un besoin réel. Au niveau tactique, on trouve le Programme Directeur de Production PDP qui joue le rôle de passerelle entre le PIC et le calcul des besoins. Il ne traite que la planification des produits finis [TCHERNEV, 2003]. Contrairement au PIC, le PDP se base sur des échéanciers dont l’unité temporelle est la semaine. Son horizon global couvre au moins un an. Il permet de donner d’une manière précise et pour un nombre de périodes déterminés les quantités à produire pour chaque article. Parmi les fonctions principales du PDP, on trouve la direction du calcul des besoins. C’est-à-dire, en donnant les ordres de fabrication, il permet d’induire l’explosion du CBN par le biais des nomenclatures [COURTOIS et al., 2003]. Satisfaction du marché, atteinte des objectifs logistiques. Satisfaction du client, atteinte des objectifs de qualité de services. Satisfaction du produit, atteinte des objectifs du processus physique. Planification Stratégique Planification Tactique Pilotage Opérationnel
  28. 10 La première solution de gestion de planification à ce niveau est apparue dans les années 60- 70. ORLICKY [ORLICKY et PLOSSL, 1994] décrit le modèle MRP I (Material Requirement Planning) comme la meilleure solution de gestion de la planification, qui repose sur le passage des données commerciales aux données de production. Mais, cette méthode montre ses limites, vu qu’elle ne tient pas compte des capacités et des aléas. Au niveau tactique, l’approche MRP II (Manufacturing Ressources Planning) vient alors pour répondre aux problèmes de planification [SELSOULI, 2011]. Cette méthode est incluse généralement dans un autre système plus général à savoir l’ERP (Enterprise Ressources Planning) qui permet l’intégration des différentes fonctions de l’entreprise [MACHANI, 2009]. 1.4.1.3. Planification à court terme : niveau opérationnel La validation de la planification sur les trois axes précédents PIC, PDP et CBN donne naissance à des ordres de fabrication suggérés. C’est le rôle du responsable production de lancer l’exécution de ces ordres et de les transmettre à l’atelier [COURTOIS et al., 2003]. Le but de la planification au niveau opérationnel est de livrer les ordres à la date prévue. Ceci est réalisé grâce à ce qu’on appelle Pilotage des Activités de Production PAP. L’activité de pilotage consiste à conduire l’exécution qui a été déjà planifiée dans le MRP II. Durant cette étape, les produits subissent des évolutions physiques et au même temps les ordres de fabrication changent de statuts : d’un ordre suggéré, un ordre lancé et enfin un ordre ferme [COURTOIS et al, 2003]. Au niveau opérationnel, on trouve principalement cinq activités de base [ARNOULD et RENAUD, 2003] : - Vérification avant le lancement : vérifier les documents des ordres de fabrication et la disponibilité des matières et des composants. - Programmation et séquencement : cette programmation donne l’ordonnancement des ordres, détermine la disponibilité des ressources et l’affectation de la main d’œuvre. La détermination des dates de début et de fin des ordres est effectuée par le jalonnement. On considère la date de clôture de l’OF comme point de départ. - Suivi : contrôler l’exécution de l’OF et suivre les quantités réalisées, rebutées… - Rétroaction : on considère qu’il existe un flux bidirectionnel entre la planification et l’atelier vu qu’il peut arriver des annulations d’ordres, ajout d’ordre ou des actions correctives. Dans l’autre sens, il peut y avoir de la sous-traitance, chevauchements des opérations ou éclatements ce qui engendre un décalage par rapport au programme planifié. - Fermeture de l’ordre : c’est la dernière action qui vise à libérer l’atelier et récolter les données.
  29. 11 1.4.2. Planification de la maintenance Depuis une décennie, la maintenance a évolué sous l’effet des contraintes de productivité et de concurrence [SECK, 2003]. De nos jours, « l’entretien » a cédé la place à la « maintenance ». BENBOUZID [2005] explique cela non pas seulement par un simple changement de dénomination, mais également par un bouleversement des manières et concepts de gestion des systèmes de maintenance. En effet, dans un environnement économique où la concurrence est acharnée et la montée des technologies est fortement évolutive, la maintenance est devenue un enjeu décisif pour toutes les entreprises [BAYRASSOU, 2010]. Pour cela, il faut bien assurer la gestion de cette fonction, de sa planification et disposer de l’information nécessaire [LLAURENS, 2011]. 1.4.2.1. Notions de base La norme française NF EN 13306X 60-319 définit la maintenance comme étant « l’ensemble de toutes les actions techniques, administratives et de management durant le cycle de vie d’un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise ». Dans le même cadre, RICHET et al. [1996] ajoute le fait que la maintenance doit satisfaire les conditions de sûreté de fonctionnement de l’équipement [BENBOUZID, 2005]. Maintenir c’est donc faire différentes opérations (dépannage, réparation…) pour garder la capacité et les valeurs patrimoniales des équipements. Ces derniers sont indispensables pour répondre à une commande client dans les meilleurs délais. LLAURENS [2011] considère deux sous-ensembles de la fonction maintenance : l’une à dominante technique et l’autre à dominante de gestion (présentés dans le tableau 1.2). Synthèse du paragraphe 1.4.1 La planification de la production est une étape indispensable dans le processus de fabrication. Pour arriver à satisfaire les commandes clients, il faut passer par une succession de planifications sur les trois niveaux : stratégique, tactique et enfin opérationnel.
  30. 12 Tableau 1.2 : Sous-ensembles de la fonction maintenance On cite parmi les objectifs de la maintenance [BENBOUZID, 2005] : - Réduction des dépenses ; - Amélioration de la productivité du service ; - Consolidation de la compétitivité de l’entreprise ; - Assurance de la qualité et de la quantité des articles fabriqués. Les tâches de maintenance sont de différents niveaux selon la complexité des tâches et les ressources matérielles et humaines à utiliser. On distingue trois types [KAFFEL, 2001] : - Maintenance de 1er niveau : ce sont des tâches de réglage simple sur l’équipement ; - Maintenance de 2ème niveau : c’est la maintenance spécialisée, ce sont des tâches de réparation ou de remplacement des composants ; - Maintenance de 3ème niveau : c’est la maintenance lourde, ce sont les travaux de rénovation ou la révision complète. 1.4.2.2. Les stratégies de maintenance Il s’agit des différentes décisions prises au niveau stratégique, tactique et opérationnel [TALBI et al., 2005]. - Niveau stratégique Le niveau stratégique concerne la prise de décisions complexes qui nécessitent des paramètres nombreux. Parmi ces décisions, le choix de la politique de maintenance, le recrutement de nouveaux techniciens de maintenance et le choix de faire des contrats de sous-traitance ou non. À ce niveau, il faut que l’entreprise dispose des informations sur l’état de fonctionnement des équipements, leur importance dans l’unité de production et les conséquences de leur l’arrêt… [SALSOULI, 2011]. Il est à signaler que le choix de la politique de maintenance dépend de l’équipement. Sous-ensemble à Dominante technique Sous-ensemble à dominante gestion Dépannage Gestion de la documentation Réparation Gestion des pièces de rechange Diagnostic Gestion des interventions Prévention Gestion du budget Études et méthodes Gestion de ressources
  31. 13 - Niveau tactique C’est au niveau tactique que se fait la mise au point des décisions programmables qui seront transférées au niveau opérationnel. Ce niveau concerne la gestion de tout le processus de maintenance et la gestion du personnel. RASOVSKA [2006] définit le processus de maintenance par les différentes tâches à faire au cours d’une intervention dans le but de réduire les coûts d’indisponibilité et d’augmenter la performance de l’équipement, et qui sont :  La demande : c’est la formulation des besoins.  Le déclenchement : c’est la demande d’intervention. Elle peut être générée manuellement. Comme elle peut être générée automatiquement à travers le système GMAO surtout dans le cas de la maintenance préventive.  La validation : suite à la réception de la demande, le service responsable doit la valider et définir les dates d’intervention.  Le lancement : l’intervention est lancée selon la disponibilité de l’opérateur affecté Ainsi, la demande est transmise à l’opérateur sous forme d’un ordre de travail.  L’approvisionnement : parfois les ordres de travail nécessitent des pièces de rechange et des outils nécessaires à l’intervention.  L’intervention : c’est l’acte de maintenance à faire sur l’équipement et la rédaction du rapport de l’intervention par l’opérateur. Au niveau tactique, il faut prendre en considération le lien entre la production et la maintenance parce que ces deux fonctions ne peuvent pas se faire simultanément sur le même équipement. - Niveau opérationnel C’est l’étape d’exécution des décisions qui étaient prises dans les niveaux précédents [SELSOULI, 2011]. 1.4.2.3. Les modes de gestion de la maintenance Généralement, on distingue trois modes de gestion de la maintenance : internaliser (faire), externaliser (faire faire), et coopérer (faire ensemble) [BAYRASSOU, 2010]. - Faire/Internaliser : ce mode de gestion implique que toutes les tâches de maintenance sont réalisées par les ressources internes de l’entreprise. - Faire faire/Externaliser : pour des considérations technologiques ou économique, quelques entreprises choisissent de céder une partie ou la totalité du processus de maintenance à des intervenants externes (service de sous-traitance). - Faire ensemble/Coopérer : ce mode se présente sous forme de contrat de partenariat entre les entreprises.
  32. 14 Maintenance Maintenance corrective Curative Palliative Maintenance préventive Systématique Conditionnelle Prévisionnelle 1.4.2.4. Les formes de maintenance Par la fonction maintenance on entend principalement deux activités : maintenir et prévenir. La première activité est équivalente à une action de maintenance préventive, c’est-à-dire avant que la panne survienne [BENBOUZID, 2008]. L’objectif principal de cette action est d’exécuter des opérations permettant de prédire et donc d’éviter un arrêt à cause d’une panne. Quant à la deuxième activité, elle fait référence à des actions de réparation et de dépannage suite à l’occurrence d’une panne. Dans ce cadre alors, on définit deux formes principales de maintenance : la maintenance corrective (MC) et la maintenance préventive (MP) [BAR et HUNTER, 1960]. Figure 1.4 : Types de maintenance - Maintenance corrective La défaillance2 est l’altération de l’aptitude d’un équipement à accomplir ses fonctions demandées avec les performances exigées [ZWINGELSTEIN, 2015 ; LLAURENS, 2011]. Ces avaries exigent la maintenance corrective. La norme française NF EN 13306 X 60-319 définit la maintenance corrective comme étant les actions à faire après la détection d’une panne pour remettre l’équipement en marche afin d’assurer sa fonction dans les conditions normales [SECK, 2003]. Elle a lieu à la suite des défauts et pannes qui nécessitent l’immobilisation immédiate de l’équipement. Elle est considérée comme la forme primaire de maintenance [EISENMANN, 1998]. Il existe deux types de maintenance corrective selon l’état de fonctionnement de l’équipement après l’intervention : la maintenance palliative et la maintenance curative.  Maintenance curative : c’est une forme de maintenance durable qui remet la machine dans un état neuf [LLAURENS, 2011]. 2 La défaillance étant un événement, elle est différente de la panne qui est un état Défaillance Echéancier Seuils de décision Valeurs de paramètres EvénementType de maintenance
  33. 15  Maintenance palliative : la réparation dans ce cas est provisoire. Elle permet de remettre l’équipement dans un état de fonctionnement provisoire pour accomplir une partie de ces fonctions. Ceci nécessitera une intervention ultérieure [LLAURENS, 2011]. - Maintenance préventive AFNOR X60-010 définit la maintenance préventive comme étant une forme de maintenance ayant pour objectif la réduction de la probabilité de défaillance d’un bien donné. Ses activités sont déclenchées suivant un échéancier (maintenance systématique), et/ou à partir de critères significatifs (maintenance conditionnelle). La maintenance préventive se base alors sur l’adage « mieux vaut prévenir que guérir », sur la maîtrise des états des machines et la considération des signes déclencheurs [LLAURENS, 2011]. Dans ce sens, le but de la maintenance préventive est de réduire les coûts de pannes en considérant que plusieurs arrêts coûteux peuvent être évités par des interventions préventives [LLAURENS, 2011]. Il existe trois types de maintenance préventive :  Maintenance préventive systématique : c’est une maintenance « exécutée à des intervalles de temps préétablis selon un nombre d’unités d’usage mais sans contrôle préalable de l’état de bien » (Norme NF EN 13306 X60-319). Ce type de méthode intervient à des intervalles fixes d’avance selon la durée de fonctionnement du bien, donnée par le constructeur ou par l’expérience. Les activités de maintenance préventive systématique sont des interventions planifiées qui consistent à réparer, nettoyer ou remplacer un composant [LLAURENS, 2011].  Maintenance préventive conditionnelle : selon la norme NF EN 13306 X 60-319, ce type de maintenance se base sur la surveillance de l’état de fonctionnement du bien et des paramètres significatifs de son état. Pour suivre ces paramètres, on organise des visites préventives qui se font suite au déclenchement d’un diagnostic après que les paramètres dépassent un seuil d’alerte [LLAURENS, 2011 ; BOULENGER, 2006]. DELOUX et al., [2009] considère la maintenance conditionnelle comme subordonnée à des mesures et diagnostic permettant de suivre l’état de dégradation du bien (vibrations, thermographies, analyse de l’huile…). Détection  DiagnosticIntervention  Maintenance préventive prévisionnelle : selon la norme française NF EN 13306 X 60- 319, cette forme de maintenance « est exécutée suivant l’extrapolation de l’analyse de l’évolution des paramètres de dégradation du bien ». L’intervention et le diagnostic se déclenchent suite à la prévision faite à partir de l’extrapolation et avant que le seuil exigé de l’indicateur ne soit dépassé [SOURIS, 1990 ; LLAURENS, 2011]. Prévision  DiagnosticIntervention
  34. 16 1.4.3. Problématique de planification intégrée Dans le cas de planification intégrée de la maintenance et de la production, les problèmes proviennent des contraintes conflictuelles de ces deux fonctions. La coopération entre les fonctions production et maintenance est devenue un facteur clef de performance de la société vu que ces deux fonctions ont d’ores et déjà une valeur « entreprise » [NOYES et al., 1997]. Pour cela, l’intégration des deux fonctions dans l’entreprise s’avère un défi [TALBI et al., 2000]. La fonction maintenance exige l’arrêt des équipements de production qui sont partagés avec le service de production. Les plannings s’établissent de façon séparée, de sorte que le planning de maintenance ne prend pas en compte les contraintes et les objectifs du planning de production [TALBI et al., 2005]. Idem pour le planning de production qui ne tient pas compte des contraintes de maintenance. Intégrer, c’est en fait constituer et fusionner les liens qui existent entre deux ou plusieurs entités basiques. Ceci dans le but d’en conclure une seule entité permettant d’agréger les fonctionnalités et les caractéristiques cohérentes des autres entités [TALBI, 1997]. Dans ce cadre, une démarche de planification intégrée a été proposée pour permettre de gérer les deux plannings et fusionner les objectifs des deux services. Cette démarche comporte trois étapes, à savoir [TALBI et al., 2005] : - Phase d’analyse : c’est la phase de recueil de donnée et de diagnostic des fonctions à intégrer ; - Phase d’intégration/modélisation : la modélisation des problèmes, la conception de l’outil d’intégration des deux fonctions ; - Phase d’implémentation : la préparation et la validation du planning global. Etant mis en œuvre, le module de planification intégrée est considéré comme un outil d’aide à la décision. Il permet de gérer les plannings établis et d’en proposer un planning global assurant le minimum de chevauchements des tâches de maintenance et de production [TALBI et al., 2005 ; MACHANI, 2009]. Synthèse du paragraphe 1.4.2 La fonction maintenance est devenue cruciale dans toute entreprise industrielle. Outre la forme classique de maintenance corrective suite à des pannes, on trouve la maintenance préventive qui est planifiée au niveau tactique à partir de la GMAO
  35. 17 1.4.4. Enterprise Ressource Planning (ERP) Durant les trente dernières années, l’informatique de gestion a beaucoup évolué. L’outil informatique a pris donc plus d’importance grâce aux avancées technologiques successives. Aujourd’hui, face aux changements que subit l’environnement économique, les entreprises se trouvent dans le défi d’augmenter leur compétitivité et de répondre au mieux aux exigences de leurs clients. Pour atteindre leurs objectifs, elles ont recouru aux outils informatiques, à savoir les ERP [UMBLE et al., 2002]. D’ores et déjà, le marché des ERP est en perpétuelle évolution. D’après l’entreprise de conseil et de recherche Gartner, le marché des ERP atteindra 34.5 milliards de dollars en 2017 soit une évolution de 14% par rapport à l’année 2015. L’acronyme du mot anglais ERP veut dire « Enterprise Ressource Planning », ce qu’on appelle en français les Progiciels de Gestion Intégré PGI. C’est un produit logiciel qui regroupe un ensemble de modules applicatifs liés à la même base de données comme les modules de GPAO et de GMAO et permettant d’automatiser les transactions administratives dans une entreprise. Ce produit est vendu et développé par un éditeur [BRASSEUR, 2005]. Ces modules couvrent plusieurs fonctions de l’entreprise (telles que présentées par la figure 1.5) à savoir : la gestion de la comptabilité, la gestion de la production, la gestion des achats, la gestion de stock, la logistique… L’intégration de ces modules est assurée par une base de données relationnelle [SELSOULI, 2011]. Figure 1.5 : Couverture d’un ERP Chaque module peut être considéré comme une application séparée non seulement de point de vue interface utilisateur mais aussi d’un point de vue structure de logiciel. Ceci permet aux entreprises de développer parfois des modules spécifiques à leurs besoins [POSTON et GRABSKI, 2001]. En premier lieu, les entreprises cherchent à travers cette solution à réduire la redondance et l’inconsistance de l’information à travers la création d’une base de données unique. En deuxième lieu, les entreprises attendent de ces systèmes d’information d’améliorer leur performance comme par exemple [DAVENPORT, 1998 ; POSTON et GRABSKI, 2001] : SGBDR Datawarehouse Logistqiue Ressources Humaines Ventes Maintenance Gestion de production Contrôle de gestion Marketing
  36. 18  Réduire les coûts d’actifs (maîtrise de la valeur des stocks) ;  Aide à la décision ;  Augmenter la satisfaction du client ;  Accès facile à l’information intégrée. En général et selon des enquêtes faites dans ce cadre, plus de 500 entreprises suggèrent des bénéfices tangibles et intangibles de l’ERP, surtout la réduction des coûts et l’amélioration du revenu provenant de la réduction des stocks et l’augmentation de la productivité [BENCHMARKING PARTNERS, 1998]. 1.4.4.1. GPAO Les systèmes GPAO sont apparus au cours des années 60-70 [DARRAS, 2004]. GPAO est un acronyme pour dire Gestion de Production Assistée par Ordinateur. C’est un outil informatique qui permet de gérer la fonction de production dans une entreprise [GHARBI, 2013]. Il est composé de modules différents permettant une couverture des différentes fonctions du processus général de gestion de la production [DARRAS, 2004]. Par exemple, on cite : le module de gestion des données financières et techniques, le module de gestion des gammes et des nomenclatures, le module de CBN, le module d’ordonnancement, le module de gestion d’approvisionnement et des achats [GHARBI, 2013]. La structure du progiciel GPAO repose sur le fait d’intégrer le principe MRP dans son application. Il utilise alors le calcul des besoins nets CBN dont le principe général est présenté par la figure 1.6. L’objectif principal du GPAO est d’optimiser le flux de production et l’utilisation des ressources en termes d’équipements et de mains d’œuvre. Il permet également de répondre au mieux aux commandes clients et de synchroniser les différentes activités de production [DARRAS, 2004]. 1.4.4.1. GMAO Un système de gestion de la maintenance assistée par ordinateur GMAO est un progiciel regroupant une base de données de toutes les opérations de maintenance. Cet outil informatique accompagne les gestionnaires d’entreprise dans la mise en place de leur plan de maintenance [SELSOULI, 2011]. Il comporte comme tout type d’ERP différents modules, à savoir : gestion des articles, gestion des pièces de rechange, planification des tournées d’inspection, gestion des opérateurs de maintenance, gestion de stock [TALBI, 2005] … La GMAO permet d’automatiser le flux de maintenance, de diminuer les pertes de production provenant des pannes et d’assurer une meilleure disponibilité [PEAUCELLE, 1997].
  37. 19 Prévisions Artcicles Stocks PDP (Programme Directeur de Production) Commandes CBN ( Calcul des Besoins Nets) PIC (Plan Industriel et Commercial) Nomenclatures Ressources Gammes Ordres de fabrications suggérés Ordres d achat suggérés Affermissement des OF OA fermes Ordonnancement et lancement Affermissement des OA OF fermes OF lancés Achat Commandes fournisseurs Suivi Production Réception Livraison Figure 1.6 : Structure du progiciel GPAO
  38. 20 1.4.5. Système d’aide à la décision ROY [1990] a défini l’activité d’aide à la décision comme étant : « l’activité de celui qui, prenant appui sur des modèles clairement explicités mais non nécessairement complètement formalisés, aide à obtenir des éléments de réponse aux questions que se pose un intervenant dans un processus de décision. » Pour une démarche d’aide à la décision dans un tel processus, le succès est tributaire, comme l’a remarqué LANDRY [1998], de la capacité d’appréhender la totalité du problème de décision qui déclenche ce processus de décision. Ceci implique une phase de compréhension et de diagnostic approfondi du problème. 1.4.5.1. Problématiques de décision Tout problème d’aide à la décision traite une problématique bien définie qui dépend de la volonté du décideur. ROY [1990] classe ces problématiques en quatre types : - Problématique de choix (P. ) : comme son nom l’indique ce type de problématique consiste à choisir un ensemble de solutions qui présentent les meilleures alternatives. L’idéal est de trouver une seule action [E COSTA C A. 1996]. - Problématique de tri (P.  ) : cette problématique consiste à trier les actions possibles et à affecter chacune d’elles à une catégorie [MOUSSEAU, 1993]. - Problématique de rangement (P.  ) : si on veut trier les actions selon leurs intérêts relatifs, ce type de problématique sert à ranger les alternatives de la meilleure alternative à la moins bonne [MOUSSEAU, 1993]. Problématique de description (P. ) : contrairement aux trois autres types de problématiques, celle-ci consiste à décrire les alternatives et les conséquences de chacune au lieu de les comparer l’une par rapport à l’autre. 1.4.5.2. Processus d’aide à la décision Généralement, le processus d’aide à la décision est caractérisé par trois phases générales, illustrées par la Figure 1.7 [ROY, 1985] : Figure 1.7 : Processus d’aide à la décision Phase de diagnostic et d'analyse Compréhension du problème. Diagnostic et analyse Phase d'intellection et de formulation Détermination de l'objet de décision. Fixation des actions possibles. Evaluation des conséquences. Détermination des critères. Phase de sélection Choix de la méthode d'aide à la décision. Aggrégation des poids. Evaluation et sélection de la solution
  39. 21 - Phase de diagnostic et d’analyse : C’est la phase primordiale de compréhension et de diagnostic du problème. Cette phase est délicate, à l’issu de laquelle on doit avoir une connaissance parfaite du problème et de ses attributs. - Phase d’intellection, de modélisation des préférences et de formulation : C’est la phase de formulation du problème [GUITOUNI, 1998]. C’est au cours de cette phase que se fait d’une part la définition de l’objet de la décision et des différentes alternatives ou actions. Il s’agit donc de choisir la nature de la problématique, de choix, de tri ou autre. Dans la phase de formulation, il faut aussi déterminer les critères de sélection. Ceci se fait en évaluant les conséquences des actions envisagées parce que les critères ne sont qu’une mesure d’évaluation des alternatives. - Phase d’agrégation et de sélection de la solution La sélection d’une solution en fonction des critères. C’est notamment dans cette phase qu’on doit d’abord choisir la méthode d’aide à la décision qui permet d’avoir une solution tenant compte de tous les critères. Dans le paragraphe suivant, nous présenterons les différentes méthodes d’aide à la décision multicritères. 1.4.5.3. Panorama des méthodes d’aide multicritères à la décision MAYSTRE LY et al. [1994] définit l’aide multicritères à la décision comme une analyse dans le but d’expliciter une famille cohérente de critères qui permettent d’appréhender les différentes conséquences d’une action. - TOPSIS [HWANG et YOON, 1981] La méthode TOPSIS est la technique d’action par similarité de la solution idéale. Comme son nom l’indique cette technique consiste à sélectionner la solution qui se rapproche de la solution optimale et s’éloigne de la pire solution. HAMEMI [2003] stipule que malgré ses points positifs, cette technique a des limites. En effet, la méthode TOPSIS est facile à utiliser, sensible aux préférences des décideurs et son apport majeur est l’utilisation de la notion d’"idéal" et "anti-idéal". Cependant, cette méthode est caractérisée par quelques limites : les attributs doivent être de nature cardinale, les préférences sont fixées a priori. Par conséquent, en supposant que les actions sont mauvaises, la méthode sélectionne la meilleure solution parmi les mauvaises. - SMART [EDWARDS, 1971] La méthode « Simple Multi-Attribute Rating Technique » est une méthode d’aide multicritères basée sur un modèle additif. C’est-à-dire la valeur d’une alternative est obtenue en faisant la somme pondérée des scores de tous les critères. Bien que cette technique soit facile à exploiter, elle exige une articulation des préférences, et une évaluation des alternatives sur une échelle unique [HAMEMI, 2003].
  40. 22 - MAUT [KEENEY et RAIFA, 1976] La méthode "Multiple Attribute Utility Theory"est utilisée dans le cas où les évaluations des alternatives par rapport aux critères sont aléatoires. Dans ce cas, il faut introduire une fonction utilité [HAMEMI, 2003]. Cette technique s’applique sur un ensemble d’actions fini et utilise des préférences déjà établies. Toutefois, la méthode MAUT est exigeante d’un point de vue informationnel comme elle exige des vérifications telles que l’indépendance des fonctions utilité. A l’instar des méthodes précédentes, cette méthode nécessite la connaissance à priori des préférences du décideur. - EVAMIX [VOOGD, 1983] Cette technique repose sur le calcul des deux indices de dominance. Le premier pour les évaluations ordinales et l’autre indice pour les évaluations cardinales. Après, on normalise et combine ces indices pour calculer la dominance globale. Finalement, à chaque action on affecte un score global permettant de classer les alternatives [HAMEMI, 2003]. EVAMIX est une méthode facile à mettre en œuvre. En outre, elle a l’avantage de traiter à la fois les évaluations ordinales et cardinales. Par contre elle exige une articulation apriori des préférences [HAMEMI, 2003]. - AHP [SAATY, 1987] « Analytic Hierarchy Process » repose sur la division du problème en une structure hiérarchique qui reflète l’interaction entre les différents éléments du problème. Chaque niveau comprendra un ensemble de critères appelés critères « frères ». MILLER [1956] avance que de préférence le nombre de faits à étudier se limite à « sept plus ou moins deux » éléments pour que l’esprit humain soit en mesure d’être précis et puisse assimiler toute l’information possible. L’avantage majeur de la méthode AHP est la décomposition du problème en une structure hiérarchique. De plus, elle utilise une échelle sémantique en vue d’exprimer les préférences du décideur. Néanmoins, la méthode souffre d’un certain nombre d’insuffisances et d’inconvénients : - Le nombre de comparaisons augmente plus rapidement que le nombre des critères [HAJKOWICZ et PRATO, 1998] ; - L’introduction de nouveaux critères pourrait changer l’importance relative de chaque indicateur et une inversion de rang peut se produire ; - La comparaison par paires peut amener à la non-transitivité, cet inconvénient est atténué en respectant un ratio de cohérence toléré ; - Le choix d’échelle de 1 à 9 n’est pas justifié mathématiquement. 1.4.6. La décision en groupe SAATY [2008] considère, que deux notions : comment agréger les jugements individuels dans un groupe en un seul jugement représentatif de tout le groupe et comment construire un choix du groupe à partir des choix individuels, sont à en tenir compte dans un processus d’aide à la décision. Il faut donc assurer une propriété de réciprocité de sorte que les jugements synthétisés
  41. 23 soient équivalents à la synthèse de tous les jugements. Pour cela, la moyenne géométrique a montré son intérêt dans ce sens et elle est plus utilisée que la moyenne arithmétique. Généralement, la moyenne géométrique est calculée pour les priorités de jugements et non pas les choix initiaux. Et donc cette méthode permet de prendre en considération les choix de tous les décideurs [SAATY, 2008]. 1.5. Conclusion Nous avons commencé dans ce premier chapitre par la présentation de l’organisme d’accueil et la définition générale du cadre du projet tel qu’il a été défini dans le cahier des charges. Le présent projet a pour but de développer une solution d’aide à la décision pour gérer la planification de la maintenance et de la production pour le compte d’un client pharmaceutique de DISCOVERY INFORMATIQUE. Ensuite, nous avons fait un aperçu sur les notions théoriques auxquelles nous ferons appel tout au long du ce rapport. Une phase d’étude approfondie de la problématique et de l’interaction entre le service maintenance et le service de production fera l’objet du chapitre suivant.
  42. 24 2. Chapitre 2 Phase de diagnostic et d’analyse « C’est curieux de constater la facilité qu’ont les faits à s’aligner dans le même sens quand on les éclaire du même côté » Leroi Gourhan3 3 André Leroi- GOURHAN est un ethnologue, archéologue et historien français, spécialiste de la Préhistoire. Résumé : Ce chapitre est dédié en première partie à l’explicitation du problème en suivant une méthodologie de résolution des problèmes. En deuxième partie, nous étudions les processus de GPAO et de GMAO, qui est une étape préliminaire avant de commencer la phase de recherche des solutions et de conception.
  43. 25 2.1. Introduction Le système de gestion de la maintenance et de la production confronte plusieurs problèmes qui limitent les performances du système de production. D’où le besoin d’un diagnostic permettant de dégager les anomalies et les éventuels axes d’amélioration. Le diagnostic est une analyse critique de l’état existant qui permet de mieux comprendre l’état de fonctionnement du système [TALBI, 1998 ; TALBI et TAHON, 2001]. Pour cela, nous allons adopter uneméthodologie de résolution des problèmes qui présente généralement trois phases, à savoir : exposer, analyser et résoudre et mettre en œuvre [KERFAI, 2015]. La figure 2.1 expose la démarche générale à suivre : Figure 2.1 : Etapes de résolution de problèmes Dans ce chapitre, il est question alors de faire l’analyse du problème puis d’entamer une étude des processus de GMAO et de GPAO. 2.1.1. Etape Exposer Cette étape comporte deux sous-étapes qui sont : la clarification du problème qui vise à bien le cerner et l’observation qui consiste à collecter le maximum de données utiles pour notre étude. 2.1.1.1. Clarifier : Identification du problème Pour identifier le problème, nous avons appliqué l’outil QQOQCP. Cet outil permet de poser le maximum de questions autour de la problématique soulevée. Tableau 2.1 : Clarification du problème QQOQCP Question Réponse Quoi ? Quel est le problème, De quoi s’agit-il ? Quels sont les caractéristiques ? Déjà, nous avons posé cette question dès le début de ce projet. Nous posons cette question pour définir le problème et le caractériser : quel est l’objectif de ce projet ? Quelle est notre problématique et donc c’est quoi effectivement le problème ? La réponse à ces questions a été élaborée avec l’encadrant de l’entreprise en définissant les lignes de projet. Le problème est un conflit entre les deux fonctions production et maintenance dans l’industrie surtout que ces deux fonctions partagent les mêmes ressources. Ceci se traduit d’un point de vue informatique par une dissociation entre le module de GPAO et le module de GMAO. Exposer Analyser Résoudre et mettre en oeuvre
  44. 26 Quel est le risque ? Le chevauchement des tâches peut être caractérisé par plusieurs variables que nous allons bien définir après. Parmi celles-ci, nous citons principalement : - Le coût, (de maintenance, de production, de stock …) - Le temps d’attente et d’arrêt. - L’efficacité des plannings établis Le risque ou les conséquences de ce problème sont divers, citons par exemple : - L’arrêt de la production ; - La perturbation du planning ; - Les problèmes de confrontation entre le responsable production et le responsable maintenance. Qui ? Qui a le problème ? Qui est concerné ? Toute industrie peut être confrontée à ce type de problème et essentiellement les industries pharmaceutiques. En effet, dans ces industries le respect des BPF (Bonnes Pratiques de Fonctionnement) est primordial. Donc, elles se trouvent dans le dilemme de favoriser la maintenance et d’exécuter la production au même temps. Dans la majorité des cas, le planning de maintenance est proposé suivant les BPF, l’historique des tâches correctives et par la suite la flexibilité du changement de ces plannings sera réduite. En suivant une structure hiérarchique ascendante, les acteurs concernés sont : - Les conducteurs de machines/ opérateurs et les techniciens de maintenance - Les responsables production et les responsables maintenance - Le bureau des méthodes. Où ? Où se produit ce problème ? Au niveau opérationnel, ce problème se génère dans les lignes de production au niveau d’un équipement. Mais ceci est dû déjà à un problème de planification au niveau tactique. Quand ? Depuis quand est né ce problème ? Quand cela apparaît-il ? Quelle est la fréquence ? Quand se produit le risque ? Ce problème apparaît à un instant t de la période ouvrable, pendant l’exécution d’un ordre de fabrication. Au niveau opérationnel, l’apparition de ce problème est fréquente tant qu’il y a des tâches de maintenance, peut-être une fois par semaine selon l’activité de l’entreprise. Un véritable risque peut être engendré si par exemple : - Un taux de report élevé des tâches de maintenance - Apparition fréquente des pannes
  45. 27 Donc, une fois nous avons bien défini le problème, nous allons passer ensuite à la phase d’observation qui a pour but la collecte des données explicatives. 2.1.1.2. Observer : Collecter des données Pour concrétiser le problème déjà exposé, nous devons disposer des données exprimant la gravité d’une telle problématique. Pour cela, nous avons établi des questionnaires évaluant la relation entre la maintenance et la production, ainsi que la performance de ces deux fonctions afin de pouvoir dégager les axes d’amélioration, comme c’était mentionné dans la méthodologie de planification intégrée proposée par Abdennabi Talbi [TALBI, 2005]. Le diagnostic de la fonction maintenance permet aux responsables de porter une réflexion sur le fonctionnement de leur département et de pouvoir déterminer par la suite les actions à mener [TALBI, 1998]. Les questionnaires que nous avons établis pour évaluer la fonction maintenance s’articulent autour de huit axes, destinés au responsable maintenance de la société : - Axe A1 : Communication entre la maintenance et la production (permettant un décloisonnement de la fonction maintenance), - Axe A2 : Planification ; - Axe A3 : Maintenance de premier niveau ; - Axe A4 : Application des BPF (Bonnes Pratiques de Fonctionnement) ; - Axe A5 : Gestion des Equipements ; - Axe A6 : Gestion des Travaux ; - Axe A7 : Base de données ; - Temps d’arrêt et d’attente important  des surcoûts Comment ? Comment s’est produit le problème ? Comment procéder ? Comment mettre en œuvre des solutions ? Ce problème est né à cause de plusieurs variables, à savoir : la correspondance temporelle entre le planning de production et le planning de maintenance. Dans la plupart des cas, la relation entre la maintenance et la production est de type maître/esclave de sorte que la production est presque toujours la dominante, ce qui montre d’ailleurs un problème de gestion de planification. Dans le cadre de ce projet, la mise en œuvre de la solution proposée sera à travers l’ERP QAD, la solution sera alors intégrée dans ce progiciel. Pourquoi ? Ces questions pointent directement vers les causes de déclenchement de ce problème que nous détaillerons dans le paragraphe suivant.
  46. 28 - Axe A8 : Analyse des coûts. Le tableau 2.2 présente le questionnaire que nous avons élaboré pour l’axe A1. Les autres questionnaires pour la fonction maintenance sont présentés dans l’annexe A.1. Quant au diagnostic de la fonction production, nous avons suivi la même démarche et nous avons établi cinq questionnaires autour de cinq axes de progrès : - Axe A1 : Communication entre la maintenance et la production ; - Axe A2 : Planification ; - Axe A3 : Gestion du personnel ; - Axe A4 : Gestion de stock ; - Axe A5 : Application des BPF ; L’axe A1 est le même élaboré pour le diagnostic de la fonction maintenance. Nous donnons dans le tableau 2.3 le deuxième questionnaire pour la planification. Les autres questionnaires sont présentés dans l’annexe A.2.
  47. 29 Tableau 2.2 : Le questionnaire N°1 Communication entre la fonction Production et la fonction Maintenance A1. COMMUNICATION PRODUCTION-MAINTENANCE Affirmation Vraie Plutôt Vraie Plutôt Fausse Fausse Il existe un échange d'informations entre la Maintenance et la Production. Les agents de production sont impliqués dans la maintenance du premier niveau. Le plan de maintenance tient compte du plan de production. Le délai client est établi en fonction de la disponibilité des équipements. Certains outils sont partagés/communs aux agents de production/maintenance. Les objectifs de la maintenance sont compatibles avec les objectifs de la production. Il n’y a pas de conflit entre la fonction maintenance et la fonction production. L'apparition de conflit entre la maintenance et la production n’est pas fréquente. Le temps de négociation dans une situation de conflit est maîtrisé. Le plan de l'entretien tient compte de la charge des équipements. Il existe une base de données commune production/maintenance. L'utilisation des progiciels de gestion est régulière. Une réunion quotidienne se fait entre le service maintenance et production pour faire le point. Le service maintenance est décentralisé. Il existe un indicateur de priorité pour la décision en cas de conflit. En cas de panne, la responsabilité est du sort des deux responsables. En cas de conflit il y a négociation entre les deux fonctions. On sait estimer le coût engendré par le conflit maintenance/production. On peut faire une préemption entre les tâches de maintenance et de production.
  48. 30 Tableau 2.3 : Le questionnaire N° 2 Axe A2 Planification de production AFFIRMATION Vraie Plutôt vraie Plutôt fausse Fausse Politique de mise en lot en planification est en FOQ (Quantité fixe et période variable). Politique de mise en lot est en LFL (Lot pour Lot). La planification se fait en tenant compte de la charge des machines. La planification se fait en tenant compte de la charge du personnel. Le planning est généré par le progiciel. On peut suivre l'exécution du planning en cours du temps, statuts… Le planning est hebdomadaire. Le planning est communiqué et affiché. On dispose des indicateurs de suivi de production. On dispose des indicateurs de mesure de performance du planning. On peut tolérer des retards au niveau d'un planning établi, de combien. On peut modifier et apporter des changements à un planning établi. On a la marge temporelle de chaque OF planifié. En cas de perturbation du planning, c'est le responsable production qui gère la situation. On peut fractionner un OF planifié. On peut estimer le temps à non-valeur ajoutée. En situation d'urgence (demande imprévue) on utilise le DAV (Disponible A la Vente). En situation d'urgence (demande imprévue) on utilise un indice de priorité. En peut estimer le coût d'arrêt de production. On peut suivre le niveau de stock au cours du temps. Le planning généré par le progiciel est discuté. On fait une réunion de 5 min chaque jour avant le démarrage.
  49. 31 A chaque question posée est attribuée une des quatre réponses (vraie, plutôt vraie, fausse, et plutôt fausse). A chacune de ces quatre réponses est attribué également un coefficient de pondération (1 - 0.7- 0 - 0.3). L’évaluation du niveau de performance d’un axe est faite en calculant la somme pondérée des réponses par les coefficients 1 pour vraie, 0.7 pour plutôt vraie, 0.3 pour plutôt fausse et 0 pour fausse. Nous exprimons après la somme trouvée par rapport au nombre de questions posées autour de l’axe considéré. Nous suivons la même démarche pour tous les axes définis précédemment. Ainsi, nous avons calculé le niveau de performance de chaque axe de progrès. Pour déterminer s’il s’agit d’un axe d’amélioration ou pas, nous devons comparer son niveau de performance à un seuil fixé. Pour cela, nous avons déterminé ce seuil (indiqué dans la troisième colonne du tableau 2.4) avec l’équipe GMAO en tenant compte des travaux faits dans le même sens et des niveaux de performance exigés. Nous construisons après un graphe en radar en traçant un polygone dont les côtés relient les axes de progrès tel que présenté par la figure 2.2. Figure 2.2 : Courbe de performance de la fonction maintenance Les axes prioritaires sont ceux dont le niveau de performance est inférieur au niveau de l’expertise exigé. Plus l’axe est critique plus le niveau de performance exigé est élevé. Donc, les axes prioritaires sont les axes sur lesquels l’entreprise doit encore travailler pour maîtriser la fonction maintenance. Nous remarquons que l’axe de communication entre la fonction production et la fonction maintenance est le premier axe prioritaire sur lequel il faut travailler. Les différentes étapes et les résultats de calcul sont présentés dans l’annexe A.1. 38% 22% 41,67% 53% 63,33% 65% 65% 90% Axe A1 : Communication Production/Maintenance Axe A8 : Analyse des coûts Axe A6 : Gestion des travaux Axe A7 : Base de données Axe A5 : Gestion des équipements Axe A2 : Planification Axe A3 : Maintenance premier niveau Axe A4 : Application des BPF Niveau de performance exigé Le niveau de performance de l'entreprise
  50. 32 Tableau 2.4 : Axes d’amélioration pour la fonction maintenance Quant à la fonction production, nous avons procédé de la même manière. Dans cette étude, nous avons posé les questionnaires pour les trois unités de production de la société. Les résultats de chaque unité sont présentés dans l’annexe G.1. Nous donnons dans la figure 2.3 la courbe de performance finale. Figure 2.3 : Courbe de performance de la fonction production Le résultat de performance globale de la fonction production est calculé en utilisant la moyenne des pourcentages calculés pour chaque unité de production à part. Le niveau de performance global sur les cinq axes d’évaluation est de 79,81%. La valeur est importante mais la maîtrise parfaite stipule encore plus de travail sur les axes prioritaires. L’axe de communication entre les deux fonctions maintenance et production reste le premier axe prioritaire à améliorer, il lui reste encore 15.25% pour atteindre la valeur de performance exigé. Niveau de priorité Axe de progrès Niveau de performance Niveau de performance exigé Ecart 1 Axe A1 : Communication Production/Maintenance 46.84% 70% 23.16% 2 Axe A8 : Analyse des coûts 22% 50% 28% 3 Axe A6 : Gestion des travaux 41,67% 60% 18% 4 Axe A7 : Base de données 53% 50% +3% 5 Axe A5 : Gestion des équipements 63,33% 60% +3% 6 Axe A2 : Planification 65% 60% +5% 7 Axe A3 : Maintenance de premier niveau 65% 50% +15% 8 Axe A4 : Application des BPF 90% 80% +10% 54,75% 78,47% 86,19%87,23% 92,42% Axe A1 : Communication maintenance /production Axe A2 : Planification Axe A4 : Gestion de stock Axe A3 : Gestion des compétences Axe A5 : Application BPF Le niveau de performance de l'entreprise Le niveau de performance exigé
  51. 33 Tableau 2.5 : Axes d’amélioration pour la fonction production. Les calculs relatifs aux autres axes sont présentés dans l’annexe G.1. Puis nous avons évalué la satisfaction croisée production/maintenance en posant des questions pour le responsable maintenance, lui permettant d’évaluer la fonction production. De même, nous avons posé des questions aux responsables production pour évaluer la qualité du service maintenance et les éventuels problèmes [HOHMAN, 2015]. Les détails de calculs sont présentés dans l’annexe B. Nous présentons dans le tableau 2.6 la matrice d’évaluation croisée finale. Tableau 2.6 : Evaluation croisée Le positionnement sur cette matrice montre une appréciation favorable de la production envers la maintenance et une appréciation mitigée de la maintenance envers la production. Cette représentation est très synthétique, il faut se reporter au questionnaire et aux différents axes pour dégager les points d’amélioration. Ce résultat illustre bien les pourcentages trouvés pour l’axe de communication maintenance/production dans l’évaluation des deux fonctions. Nous avons rédigé à la fin de la phase de diagnostic un rapport d’autodiagnostic pour la société, présenté dans l’annexe G.2. Niveau de priorité Axe de progrès Niveau de - performance Niveau de performance exigé Ecart % 1 Axe A1 : Communication maintenance /production 54,75% 70% 17,85% 2 Axe A2 : Planification 78,47% 60% +18,47% 3 Axe A4 : Gestion de stock 86,19% 80% +6,19% 4 Axe A3 : Gestion des compétences 87,23% 80% +7,23% 5 Axe A5 : Application BPF 92,42% 80% +12,42% Appréciation production envers la maintenance 76 % ++ + - - - Appréciation maintenance envers la production 52 % ++ + - - -
  52. 34 2.1.2. Etape Analyser Après avoir observé le fonctionnement de chaque activité, nous avons déterminé les axes à améliorer. Dans la cadre de ce projet, nous nous limitons à l’axe de communication entre la fonction maintenance et production qui est déjà le premier axe prioritaire. Nous avons dégagé pour cela les causes d’un arrêt de production. Nous nous sommes basés également sur les résultats du questionnaire de l’annexe A.1. Nous avons appliqué le diagramme ISHIKAWA présenté par la figure 2.6, pour dégager les causes et les classer en familles : Méthode, Main d’œuvre, Matériel, Matière, Milieu et Mangement. Puis, nous avons demandé aux responsables de production de noter les causes selon leurs importances pour que nous puissions faire l’analyse Pareto. Une fois les poids sont saisis, nous avons calculé le pourcentage cumulé associé à chaque cause. Tableau 2.7 : Analyse Pareto Cause Poids % %cumu lé 1 Rupture de matière première 10 11,76 11,36 2 Réglages difficiles 10 11,76 23,12 3 Pièces de rechange non disponibles 10 11,76 34,89 4 Manque de polyvalence 10 11,76 46,65 5 Arrêt pour maintenance préventive 7 8,24 54,89 6 Absence d'un outil d'aide à la décision 7 8,24 63,12 7 Postes déséquilibrés 7 8,24 71,36 Synthèse de l’étape d’observation Nous avons défini en premier lieu notre problème dans l’étape clarification. Celui-ci est un problème de discontinuité entre la fonction maintenance et la fonction production qui peut engendrer des arrêts de production. Pour analyser ce problème, nous avons évalué les deux fonctions pour un client de DISCOVERY INFORMATIQUE. Nous avons dévoilé ainsi les axes d’amélioration pour chacune des deux fonctions. En effet, l’axe de communication maintenance/production est le premier axe prioritaire ayant le niveau de performance le moins satisfaisant et sur lequel nous devons travailler. Les réponses aux questions posées dans les questionnaires d’évaluation ont montré également un problème d’arrêt de production. La section suivante a pour but d’expliquer ce problème et de trouver pourquoi l’axe A1 n’a pas atteint le niveau exigé.
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