1
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE LAIQUE D’IDJWI (UNILAI)
B.P 2527 BUKAVU
FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE LA SANTE PUBLIQUE
Par : IZABAYO Jean d’Amour
Mémoire présenté et défendu en vue de l‟obtention du
grade de Licencié en Santé Publique.
Option: Gestion des Institutions de Santé
Directeur : ASS2. Guillaume TUMUFUATE KANAGARHO
Année Académique 2012-2013
ANALYSE DU COMPORTEMENT SEXUEL CHEZ LES
PERSONNES QUI FREQUENTENT LES BOITES DE NUITS.
« Cas spécifique de Secteur MUHOZA du District MUSANZE »
(Du 1er Janvier au 30 Juin 2013)
i
EPIGRAPHE
Je dis que les jugements moraux sont normatifs car dans leurs utilisations
typiques, ils sont destinés à guider notre conduite ; accepter un, on est engagé à une
certaine ligne de conduite qui prescrit à quelqu'un d'autre.
R. M. Lièvres (1919-2002)
Philosophe britannique.
ii
DEDICACE
A notre mère MUKANDEKEZI Athanasie
A notre épouse MUKANKUSI Christine
A tous nos enfants :
- IRUMVA Aurore Jessica
- ABAYO BERWA Bright Godwill
A tous nos frères et sœurs
A tous nos amis et connaissances
A nos collègues étudiants
IZABAYO Jean d’Amour
iv
REMERCIEMENTS
Ce présent travail de mémoire qui marque la fin de notre deuxième cycle de
licence n‟a pu aboutir que grâce à la conjugaison des efforts de plusieurs personnes.
Qu‟il soit permis d‟exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui nous ont
encouragé à poursuivre nos études, ceux qui nous ont accompagnés dans ce parcourt,
que ce soit dans notre travail de recherche jusqu‟au terme du présent mémoire.
A notre Dieu Tout puissant, qui nous a comblé de sa force et son intelligence ;
Nos remerciements de gratitude s‟adressent à l‟Assistant2 TUMUFUATE KANAGARHO
Guillaume pour avoir accepté de s‟investir corps et âme avec rigueur scientifique pour
la direction de ce mémoire.
Nos remerciements s‟adressent aux corps académique et scientifique de l‟UNILAI qui
nous ont encouragé en mettant à notre disposition un enseignement de qualité.
Nous tenons à remercier toutes les familles et amis qui nous ont aidé tant moralement
que matériellement. A nos compagnons de lutte de deuxième licence pour le courage et
l‟amour qui nous ont caractérisés durant tout ce temps de vie estudiantine.
En fin que les amis, frères et sœurs dont les noms ne sont pas cités ne nous tiennent
pas rigueur, nos pensées vont aussi vers eux.
IZABAYO Jean d’Amour
v
SIGLES ET ABREVIATIONS
% : Pourcentage
°C : Degré Celsius
al : et autres
DJ : Disc Jockey
DVD : Digital Video Disc
etc. : Et cætera (ainsi de suite)
FHI: Family Health International
FRW: Francs rwandais
HIV/AIDS: Human Immunodeficiency Virus/Acquired Immuno Deficiency Syndrome
IST : Infections sexuellement transmissibles
Km2
: Kilomètre carré
MINISANTE : Ministère de la Santé
p. : Page
STIs : Sexually transmitted Infections
T.F.C : Travaux de Fin de Cycle
UNILAI : Université Laïque d‟Idjwi
VIH/SIDA : Virus d‟Immuno Déficience Humain/Syndrome d‟Immuno Déficience Acquise
w.w.w : Word Wide Web
vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Répartition des enquêtés selon l‟âge .............................................. 35
Tableau 2 : Répartition des enquêtés selon le sexe........................................... 36
Tableau 3 : Répartition des enquêtés selon le statut matrimonial ...................... 36
Tableau 4 : Répartition des enquêtés selon le niveau d‟étude........................... 37
Tableau 5 : Répartition des enquêtés selon la profession.................................. 37
Tableau 6 : Les causes de la fréquentation massive dans les boites de nuits ... 38
Tableau 7 : Avis des répondants sur les boites de nuits .................................... 39
Tableau 8 : Catégories des personnes dans les boites de nuits ........................ 40
Tableau 9 : Les relations sexuelles dans les boites de nuits.............................. 40
Tableau 10 : Façon de la protection dans les boites de nuits............................. 41
Tableau 11 : Les effets du comportement sexuel............................................... 41
Tableau 12: Le cadre logique……………………………………………………….….50
vii
RESUME DU MEMOIRE
Nous voici à la fin de notre étude intitulé « ANALYSE DU COMPORTEMENT
SEXUEL CHEZ LES PERSONNES QUI FREQUENTENT LES BOITES DE NUITS,
CAS SPECIFIQUE DE SECTEUR MUHOZA (Du 1er Janvier au 30 Juin 2013)».
Ainsi, les questions sur les quelles était reposé la problématique de cette recherche
sont les suivantes :
Quelles sont les principales causes de la fréquentation massive des personnes
dans les boites de nuits de Secteur MUHOZA du District de MUSANZE?
Quels seraient les effets du comportement sexuel dans les boites de nuits de
Secteur MUHOZA du District de MUSANZE?
Du côté de la problématique conçue ci-dessus, les hypothèses de notre recherche
se présentent comme suit :
Les causes de la fréquentation massive des personnes dans les boites de nuits
seraient entre autres : la délinquance, l‟aventure, la pauvreté, les problèmes
familiaux et défoulement des certains problèmes, divorces des parents et perte
des parents.
Les effets du comportement sexuel dans les boites seraient : l‟infection des IST,
du VIH/SIDA, le mariage précoce, les grossesses non désirées et la pauvreté,
divorce.
Les résultats obtenus sont les suivants :
Nous remarquons que 36% des nos enquêtés affirment que la délinquance
juvénile est la principale cause de la fréquentation massive dans les boites de
nuits de secteur MUHOZA, 25% disent l‟aventure, 14% confirment la
viii
fréquentation dans les boites de nuits avec comme ambition la pauvreté, 10%
disent un lieu de refuge aux problèmes familiaux, 8% mentionnent un bon endroit
pour le défoulement des certains problèmes, 4% des personnes qui fréquentent
les boites de nuits sont des enfants dont leurs parents avaient divorcés et que
3% des enquêtés affirment que leurs fréquentations proviennent de la perte des
parents.
Les résultats de notre recherche stipulent que 39% des enquêtés affirment
l‟infection des IST comme effet du comportement sexuel dans les boites de nuits,
38% confirment l‟infection du VIH/SIDA, 8% disent que l‟effet peut surgir au
mariage précoce, 7% affirment la présence des grossesses non désirées, 6%
mentionnent la pauvreté comme effet du comportement sexuel dans les boites
de nuits et enfin 2% disent que les boites de nuits parviennent à causer de
divorce dans les foyers.
ix
SUMMARY OF THE WORK
We here are at the end of our study entitled "ANALYSIS OF THE SEXUAL
BEHAVIOR AMONG PEOPLE WHO ATTEND THE NIGHT CLUBS, case study of the
Sector of MUHOZA in MUSANZE District(From 1st
January till 30th
June 2013) ".
As well, the questions on what was refitting the problematic of this research are the
following:
What are the main causes of the mass attendance of persons in the
nightclubs of the sector of MUHOZA?
What would be the effect of sexual behavior in the nightclubs of the Sector of
MUHOZA?
From the side of the problematic designed above, the assumptions of our
research is presented as follows:
The causes of mass attendance of persons in the nightclubs would be
between other: delinquency, the adventure, poverty, family problems and
emotional release of certain problems, divorces of parents and loss of
parents.
The effect of sexual behavior in the night clubs would be: the infection of
STIS, HIV/AIDS, early marriage, unwanted pregnancies and poverty, divorce
etc.
The results obtained are the following:
We note that 36% of our investigations argue that juvenile delinquency is the
main cause of the mass attendance in the nightclubs of the MUHOZA sector in
District of MUSANZE, 25% say the adventure, 14% confirm the attendance in the
boxes of nights with ambition as the search for the money, 10% say a place of
x
refuge to family problems, 8% cite a good place to help with the emotions of
some problems, 4% of people who attend the night-clubs are for children whose
parents had divorced and that 3% of investigations affirm that their attendance
comes from the loss of parents.
The results of our research stipulate that 39% of investigations affirm the
infection of STIS as an effect of sexual behavior in the nightclubs, 38% confirm
the infection of HIV/AIDS, 8% say that the effect can arise with early marriage,
7% say the presence of unwanted pregnancies, 6% cite poverty as an effect of
sexual behavior in the night clubs and finally 2% say that they go to nightclubs
because of divorce that occurred in their homes.
xi
TABLE DES MATIERES
DEDICACE....................................................................................................................... i
REMERCIEMENTS.........................................................................................................iii
SIGLES ET ABREVIATIONS .......................................................................................... v
LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................vi
RESUME DU MEMOIRE................................................................................................vii
SUMMARY OF THE WORK............................................................................................ix
TABLE DES MATIERES .................................................................................................xi
0. INTRODUCTION GENERALE .................................................................................... 1
0.1. PROBLEMATIQUE .................................................................................................. 1
0.2. HYPOTHESES DE RECHERCHE ........................................................................... 5
0.3. OBJECTIFS DE RECHERCHE................................................................................ 5
0.3.1. Objectif générale ................................................................................................... 5
0.3.2. Objectifs spécifiques ............................................................................................. 6
0.4. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET.............................................................................. 6
0.4.2. Intérêt personnel ................................................................................................... 6
0.4.2. Intérêt social.......................................................................................................... 6
0.4.3. Intérêt scientifique et académique......................................................................... 6
0.5. DELIMITATION DU TRAVAIL .................................................................................. 7
0.5.1. Délimitation spatiale .............................................................................................. 7
0.5.2. Délimitation temporaire ......................................................................................... 7
0.6. SUBDIVISION DU MEMOIRE.................................................................................. 7
CHAPITRE I : GENERALITES ET CADRE THEORIQUE............................................... 8
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES.................................................................. 8
1.1.1. Analyse ................................................................................................................. 8
1.1.2. Comportement....................................................................................................... 9
1.1.3. Comportement sexuel ........................................................................................... 9
1.1.4. Boites des nuits................................................................................................... 10
1.2. CADRE THEORIQUE ............................................................................................ 10
1.2.1. Approche explicative de la sexualité des adolescents......................................... 10
1.2.2. Attitudes des adolescents ................................................................................... 11
1.2.3. Approches explicatives de la sexualité des adolescents en milieu urbain........... 12
1.2.3.1. Approche socioculturelle .................................................................................. 12
1.2.3.2. Approche socioéconomique ............................................................................. 13
1.2.3.3. Approches psychophysiologiques du comportement sexuel ............................ 14
1.2.4. Environnement et comportement ........................................................................ 17
1.2.4.2. L‟approche maturationniste .............................................................................. 18
1.2.4.2. Approches explicatives du comportement sexuel des jeunes .......................... 18
xii
1.2.5. L‟activité sexuelle : un moyen d‟améliorer ses conditions économiques ............. 23
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE....................................................... 25
2.1. TYPE D‟ETUDE ..................................................................................................... 25
2.1.1. Population d‟étude............................................................................................... 25
Source: Rapport annuel de Secteur MUHOZA, 2012.................................................... 25
2.1.2. MONOGRAPHIE DU SECTEUR DE MUHOZA .................................................. 26
2.1.2.2 Sol, agriculture et élevage................................................................................. 26
2.1.2.3. Education ......................................................................................................... 27
2.1.2.4. Infrastructure .................................................................................................... 27
2.1.2.5. Cadre administratif ........................................................................................... 27
2.1.2.6 Santé................................................................................................................. 28
2.2. TAILLE DE L‟ECHANTILLON ................................................................................ 28
2.3. PROCEDURES DE RECHERCHE ........................................................................ 30
2.3.1. Liste des variables............................................................................................... 30
2.4. ANALYSE DES COLLECTES DES DONNEES ..................................................... 30
2.5. INTERPRETATION DES DONNEES..................................................................... 30
2.6. CONSIDERATION ETHIQUE ................................................................................ 31
2.7. METHODOLOGIE DE RECHERCHE .................................................................... 31
0.7.1. TECHNIQUES..................................................................................................... 31
0.7.1.1. La technique documentaire .............................................................................. 32
0.7.1.2. La technique de questionnaire ......................................................................... 32
0.7.1.3. La technique d‟interview libre ........................................................................... 32
0.7.1.4. La technique d‟échantillonnage........................................................................ 32
0.7.2. METHODES........................................................................................................ 33
0.7.2.1. La méthode historique...................................................................................... 33
0.7.2.2. La méthode analytique ..................................................................................... 33
0.7.2.3. La méthode comparative.................................................................................. 33
0.7.2.4. La méthode statistique ..................................................................................... 34
CHAPITRE III : PRESENTATION DES DONNEES ET DISCUSSION DES RESULTATS
...................................................................................................................................... 35
3.1. IDENTIFICATION DES ENQUETES...................................................................... 35
Tableau 2 : Répartition des enquêtés selon l‟âge ......................................................... 35
Tableau 3 : Répartition des enquêtés selon le sexe...................................................... 36
Tableau 4 : Répartition des enquêtés selon le statut matrimonial ................................. 36
Tableau 5 : Répartition des enquêtés selon le niveau d‟étude...................................... 37
Tableau 6 : Répartition des enquêtés selon la profession............................................. 37
3.2. PRÉSENTATION DES DONNÉES ........................................................................ 38
Tableau 7 : Les causes de la fréquentation massive dans les boites de nuits .............. 38
Tableau 8 : Avis des répondants sur les boites de nuits ............................................... 39
Tableau 9 : Catégories des personnes dans les boites de nuits ................................... 40
Tableau 10 : Les relations sexuelles dans les boites de nuits....................................... 40
Tableau 11 : Façon de la protection dans les boites de nuits........................................ 41
Tableau 12 : Les effets du comportement sexuel.......................................................... 41
3.3. DISCUSSION DES RESULTATS........................................................................... 42
xiii
3.3.1. Les causes de la fréquentation massive dans les boites de nuits ....................... 42
3.3.2. Avis des répondants sur les boites de nuits ........................................................ 43
3.3.3. Catégories des personnes dans les boites de nuits ............................................ 43
3.3.4. Les relations sexuelles dans les boites de nuits.................................................. 44
3.3.5. Façon de la protection dans les boites de nuits .................................................. 44
3.3.6. Les effets du comportement sexuel..................................................................... 45
CHAPITRE IV : PROGRAMME DE SANTE.................................................................. 46
4.2. Identification du projet ............................................................................................ 46
4.2.1. But....................................................................................................................... 47
4.2.2. Objectif du projet ................................................................................................. 48
4.2.3. Localisation et durée du projet ............................................................................ 48
4.2.4. Nature du projet................................................................................................... 48
4.2.5. Profil juridique du projet....................................................................................... 49
4.2.6. Les bénéficiaires et acteurs du projet.................................................................. 49
4.2.7. Stratégies du projet ............................................................................................. 50
CHRONOGRAMME DES ACTIVITES SELON LE DIAGRAMME DE GANT II ............. 50
BUDGET DUPROJET………………………………………………………………………52
CADRE LOGIQUE ........................................................................................................ 52
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIOINS……………………………………………57
BIBLIOGRAPHIE………………..……………………………………..………………..…..60
ANNEXES
Questionnaire
Table de détermination de la taille de l‟échantillon
Carte administrative du District de MUSANZE
1
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. PROBLEMATIQUE
Une discothèque ou boîte de nuit, ou plus communément
en abrégé boîte ou disco, ou encore club (calque de l'anglais nightclub) est un espace
de divertissement nocturne, réservé aux personnes majeures (soit 18 ans en France et
dans la plupart des pays). Une discothèque se distingue généralement des bars,
des pubs et des tavernes par la présence d'une piste de danse et une cabine de DJ, où
ce dernier mixe un ou plusieurs styles de musique (un DJ généraliste passe plusieurs
styles pour tout type de public (dance, disco, années 80, musique tropicale, etc., et
autrefois (très rare aujourd'hui) slows; les autres DJs sont plus spécialisés : un genre
particulier de musique electronique (par exemple house,techno, etc.), ou de hip-hop,
ou reggae/ragga/dancehall (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bo%C3%AEte_de_nuit).
Depuis environ 89 ans 1900 à 1920, les ouvriers des États-Unis se réunissaient
dans les honky tonks ou les juke joints pour danser sur la musique qui était jouée
au piano ou par un jukebox. Pendant la prohibition américaine, les discothèques se
situaient au sous-sol en tant que speakeasies (bars clandestins) illégaux. Avec
l'abrogation de la prohibition en février 1933, les discothèques se développèrent, telles
que le Stork Club à New York, El Morocco et le Copacabana. À Harlem, le Cotton
Club et le Connie's Inn étaient des lieux très connus avec leur clientèle composée
principalement de blancs. Avant 1953 et même quelques années après, la plupart des
bars et discothèques utilisaient des juke-boxes ou faisaient chanter en direct des
groupes de musique. Le terme discothèque semble provenir du nom d'un club situé,
en 1941, rue de la Hachette à Paris. Il se peut que ce soit le personnel qui y choisissait
les disques, ou peut-être y avait-il juste un juke-box à la disposition des clients. La
naissance du club a un rapport avec l'Occupation et certaines interdictions imposées
par les Allemands. Le concept moderne de discothèque a cependant été inventé un peu
plus tard, et ailleurs : en 1953, alors qu'elle travaillait au Whisky à Gogo à
Paris, Régine a décidé de peindre les lumières de toutes les couleurs, de les animer à
2
la main, et de remplacer le juke-box par un double tourne-disque pouvant diffuser la
musique de façon ininterrompue, et surtout sous son contrôle. Régine aura de la
prédilection pour la musique animée et popularisera le cha-cha-cha. Au début des
années 1960, Mark Birley ouvrit une discothèque réservée uniquement à ses membres,
The Annabel's, à Berkeley Square, à Londres. Cependant, la première génération rock
and roll préférait les bars et tavernes à la fois rustiques et rudimentaires aux
discothèques, et ces dernières n'atteignirent pas de popularité flagrante avant
les années 1970 et l'émergence du disco.
L‟adolescence est une période de la vie hautement significative en ce qui
concerne les nouveaux apprentissages et les découvertes amoureuses. De ce fait, elle
est potentiellement synonyme de fragilité et de vulnérabilité. Les jeunes expérimentent
de nouveaux comportements ; ils vivent des moments heureux, mais aussi des
problèmes et des déceptions. Il arrive parfois, au sein d‟une relation amoureuse, qu‟ils
commettent ou tolèrent des actes de violence sans même en être conscients, ou en
croyant fermement que ce sont des preuves d‟amour ou des signes d‟engagement dans
la relation. Cette violence peut être très subtile et difficile à détecter, et ce, même pour
l‟entourage immédiat.
Néanmoins, la gravité des séquelles pouvant découler de ces actes demeure
non négligeable tant pour les auteurs que pour les victimes. C‟est pourquoi la
prévention et la sensibilisation de tous les jeunes au sujet des méfaits de la violence et,
par-dessus tout, des bienfaits des relations amoureuses harmonieuses et égalitaires
demeurent essentielles (www.crpspc.ca, visité le 27/02/2013).
Avec les vacances scolaires, les boîtes de nuit et pubs misent sur une clientèle
de jeunes, incluant les mineurs. Les soirées en vue de fêter les vacances scolaires, les
« afternoon parties » sont de mise pour une clientèle qui a soif de découvrir un monde
qui appartient aux plus grands. Une “boîte de nuit”, comme d‟autres, défie les lois
existantes en accueillant de nombreux mineurs à une fête d‟étudiants en fin d‟après-
midi. « Ces fêtes sont organisées en vue de permettre à certains jeunes, qui n‟ont pas
3
la permission de sortir le soir, de connaître la night life », explique Sandeep, 19 ans
(GUILCHER Y. ; 1998).
La scène contemporaine des danses de couple se distribue selon trois territoires
distincts : ceux de l‟après-midi dansant, du bal et de la compétition. Entre ces trois
ensembles existe une pluralité d‟espaces intermédiaires tels que les soirées des
grandes écoles, les fêtes privées, les repas et soirées dansants. La dramaturgie
spécifique de l‟après-midi dansant – qui la distingue de celle des bals traditionnels –
tient de la combinaison du moment de la journée avec celui d‟un décorum appartenant
traditionnellement au monde de la nuit.
Le dancing propose de 15 à 19 heures l‟ambiance et le cadre d‟une boîte de nuit.
Rien d‟ailleurs ne le distingue de celle-ci ; seule la tranche horaire diffère et compose un
contraste saisissant : on passe brusquement de la lumière du jour à l‟ambiance de la
nuit. Lumières tamisées et jeux de spots contribuent à affiner les silhouettes, occultent
certaines rides et font que « les gens paraissent tous dix ans de moins que l‟âge qu‟ils
ont réellement» (DORIE-APPRIL, E ; 2000).
Venir au dancing constitue dans la plupart des cas une démarche solitaire et
individuelle qui a pour vocation de se dissoudre dans le moment de danse à deux.
Parfois, les dames viennent entre copines : les habituées initient une collègue de
bureau ou une sœur. Les hommes arrivent isolément.
Le moment de danse associe naturellement le plaisir de la danse et la rencontre
de l‟autre. Évidemment, il s‟agit là de l‟une des traditionnelles fonctionnalités du bal. Un
premier discours de surface oppose bien souvent ces deux aspects mais au fur et à
mesure des entretiens, beaucoup font le récit d‟une rencontre et montrent par là-même
que la danse ne se contente pas exclusivement d‟un « plaisir solitaire » (HESS, R ;
1996).
4
Plus le danger est présent lorsqu‟il y a un manque de responsabilité
comportementale. « Les jeunes doivent savoir avec qui ils sortent en soirée et ne
doivent pas s‟aventurer à suivre un inconnu, ou même pour une fille son copain dans
des lieux plus intimes, car la nuit tombée le danger est omniprésent », dit l‟adolescent.
« Les garçons se déplacent en bande, ce qui crée parfois des conflits entre groupes
d‟adolescents », poursuit-il. (HESS, R ; 1996).
Les cabarets, les boites des nuits et autres place de distraction sont aujourd‟hui
devenu un calvaire pour les jeunes de moins de 18 ans voire même plus. Ici nous allons
dire que beaucoup des gens se dirigent vers les boites des nuits après avoir eu des
divergences familiales et/ou dans leurs foyers respectifs ; les autres veulent se défouler
des certains problèmes par le canal de l‟alcool, la danse et la musique à gogo et encore
à la pauvreté pour les prostituées. Les problèmes que causent les boites de nuits sont
divers et multiples. Selon Julian MELGOSA (2000, p.146), il est certain que l‟ambiance
érotique généralisée et presque constante à travers la musique et les paroles des
chansons, le monde juvénile invite continuellement à une sexualité qui ne se limite pas
aux simples baisers et aux caresses. Devant tant de situation et d‟activités aux quelles
les adolescents doivent faire face, les parents et d‟autres adultes se demandent
comment les comprendre afin de le soutenir et leur apporter notre avide.
Tout au long de notre recherche intitulée : « Impact du comportement sexuel
chez les personnes qui fréquentent les boites de nuits, cas de secteur MUHOZA du
District de MUSANZE (Du 1er
Janvier au 30 Juin 2013), nous allons voir comment
beaucoup des personnes se heurtent aux comportements sexuels non conformes après
une longue consommation d‟alcool dans les boites de nuit. Cette étude montrera l‟effet
du comportement sexuel pour ces personnes citées ci haut.
Cet état de chose nous amène à nous poser plusieurs questions dont les plus
retenues sont les suivantes :
5
Quels sont les principales causes de la fréquentation massive des personnes
dans les boites de nuits de Secteur MUHOZA du District de MUSANZE?
Quel serait l‟effet du comportement sexuel dans les boites de nuits de Secteur
MUHOZA du District de MUSANZE ?
0.2. HYPOTHESES DE RECHERCHE
L‟hypothèse étant définie comme « une affirmation provisoire concernant la relation
entre deux ou plusieurs variables, la recherche ayant pour but de confirmer, d‟infirmer
ou de nuancer cette affirmation ». Les hypothèses sont des éléments des réponses
anticipées aux problèmes soulevés dans la problématique (NYIRANSABIMANA, V ;
2006). Elles sont des propositions qui nécessitent l‟infirmation ou la confirmation selon
le cas. Pour élucider la recherche, nous avons émis les hypothèses suivantes :
Les causes de la fréquentation massive des personnes dans les boites de nuits
seraient entre autres : la délinquance, l‟aventure, la pauvreté, les problèmes
familiaux et défoulement des certains problèmes, divorces des parents et perte
des parents.
L‟effet du comportement sexuel dans les boites serait : l‟infection des IST, du
VIH/SIDA, le mariage précoce, les grossesses non désirées et la pauvreté,
divorce etc.
0.3. OBJECTIFS DE RECHERCHE
Dans ce travail, nous nous proposons vérifier l‟impact du comportement sexuel
chez les personnes qui fréquentent les boites des nuits. Il s‟agit d‟une étude
systématique basée sur les problèmes de vagabondage sexuel dans le secteur de
MUHOZA du District de MUSANZE d‟une part et du Rwanda en particulier.
0.3.1. Objectif générale
L‟objectif général de notre recherche consiste à étudier, analyser et montrer
l‟impact du comportement sexuel, apporter et prodiguer de conseil chez les personnes
6
qui fréquentent les boites de nuits plus particulièrement au secteur MUHOZA du
District de MUSANZE.
0.3.2. Objectifs spécifiques
Identifier les causes de la fréquentation des boites de nuits ;
Déterminer l‟effet du comportement sexuel ;
Evaluer l‟impact de boites de nuits face au groupe vulnérable (cible) ;
Donner des suggestions et recommandations.
0.4. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
Le choix de cette recherche n‟a pas été hasardeuse ; nous avons été épaté de
phénomène de boite de nuit dans le secteur MUHOZA avec triple intérêt entre autre,
l‟intérêt personnel, social et scientifique.
0.4.2. Intérêt personnel
Cette étude nous permettra d‟approfondir les connaissances sur les
comportements sexuels dans notre milieu d‟étude et ressortir les suggestions
pragmatiques pour un changement adéquat.
0.4.2. Intérêt social
Ce travail trouvera un grand intérêt car il contribuera à la vie sociale et
comportement de la population du Secteur de MUHOZA et à la diminution du
vagabondage sexuel au Rwanda en général et plus particulièrement dans le District de
MUSANZE.
0.4.3. Intérêt scientifique et académique
Ce travail répond également aux exigences incontournables de l‟enseignement
supérieur et universitaire qui demande que tout étudiant qui termine le second cycle doit
7
rédiger un travail dans son domaine. C‟est ainsi que ce travail constituera aussi une
source d‟information pour les chercheurs ultérieurs intéressés par ce sujet.
0.5. DELIMITATION DU TRAVAIL
Notre travail est axé sur l‟analyse du comportement sexuel chez les personnes
qui fréquentent les boites de nuits, cas spécifique du Secteur de MUHOZA, pendant la
période allant du mois de Janvier à Juin 2013 ; et il se limite dans l‟espace et dans le
temps.
0.5.1. Délimitation spatiale
Notre sujet s‟est focalisé sur : l‟analyse du comportement sexuel chez les personnes qui
fréquentent les boites de nuits, cas spécifique du Secteur de MUHOZA en District de
MUSANZE.
0.5.2. Délimitation temporaire
S‟agissant de la délimitation temporaire, notre étude couvre une période allant du 1er
Janvier au 30 Juin 2013, c‟est à dire une période de six mois.
0.6. SUBDIVISION DU MEMOIRE
Hormis l‟introduction, la conclusion et les recommandations, notre travail est
subdivisé en 4 chapitres à savoir :
Le premier chapitre traite sur les généralités;
Le deuxième chapitre sera consacré à l‟approche méthodologique ;
Le troisième chapitre concerne la présentation des données et discussions des
résultats ;
Le dernier chapitre porte sur le cadre conceptuel.
8
CHAPITRE I : GENERALITES ET CADRE THEORIQUE
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
La conceptualisation permet de comprendre la suite du travail, c‟est pourquoi
nous la jugeons d‟être une étape très importante dans toute étude scientifique, car elle
permet aussi d‟éviter la confusion aux termes qui peuvent avoir la tendance d‟être
synonymes. Elle permet également la compréhension aux lecteurs.
1.1.1. Analyse
Le mot analyse est employé dans différentes matières. Ces différentes significations
ne partagent pas seulement le même nom, mais sont véritablement des applications
spécifiques d'un concept commun.
En philosophie, l'analyse est une méthode qui s'oppose à la synthèse. Elle vise à
comprendre un objet en le décomposant en ses constituants. Elle établit donc
tout d'abord des critères permettant d'identifier les composants.
En mathématiques, l'analyse est une branche de cette science qui est constituée
du calcul différentiel et intégral et des domaines associés.
En démographie, l‟analyse est de deux types : l‟analyse longitudinale, qui
consiste à mesurer (mesure longitudinale) les phénomènes à partir d‟un
événement initial où l‟on peut distinguer les générations ou les cohortes
(naissances, mariages, migrations); l‟analyse transversale, qui permet de
mesurer (mesure transversale) un phénomène au cours d‟une période de temps,
généralement l‟année civile.
En chimie, l'analyse consiste à déterminer les constituants d'un produit, voir
l'article chimie analytique.
En art plastique, l'analyse d'œuvre extrait les sens de la composition graphique
et expose les références culturelles nécessaires.
9
En musique, l'analyse est l'étude de la structure formelle, mélodique, harmonique
et rythmique des œuvres musicales.
En psychanalyse, l'analyse est la démarche d'un patient lors d'une cure.
En organisation, l'analyse force faiblesse opportunité menace est un concept
d'intelligence économique.
Au jeu d'échecs, l'analyse ou analyse post-mortem permet aux deux joueurs, à la
fin d'une partie, de revoir les moments-clés de celle-ci.
En littérature, l'analyse est une méthode structurée pour étudier une œuvre : la
psychocritique définie par Charles Mauron, par exemple. L'analyse littéraire
s'appuie sur les connaissances psychologiques, Freud, le premier a proposé une
telle analyse de Hamlet (www.wikipedia.org/wiki/analyse, visité le 24/06/2013).
1.1.2. Comportement
Le terme « comportement » désigne les actions d'un être vivant. Il a été introduit
en psychologie française en 1908 par Henri Piéron comme équivalent français de
l'anglais-américain behavior. On l'utilise notamment en éthologie (humaine et animale)
ou en psychologie scientifique. Il peut aussi être pris comme équivalent de conduite
dans l'approche psychanalytique (www.wikipedia.org/wiki/comportement, consulté le
22/05/2013).
Manière d'être, d'agir ou de réagir des êtres humains, d'un groupe, des animaux ;
attitude, conduite : Un comportement étrange. Manière dont quelque chose fonctionne,
marche, évolue dans certaines circonstances : Étudier le comportement d'un véhicule
sur une chaussée glissante (www.larousse.com/en/dictionnaires/comportement ).
1.1.3. Comportement sexuel
Pour certains auteurs, « le comportement sexuel désigne pour chaque individu,
une configuration qui comprend un répertoire de pratiques sexuelles, un répertoire de
scénarios et un répertoire de significations » (Bajos et al, 1993, p.33). Les pratiques
sexuelles désignent les types de contacts corporels, non nécessairement mutuels, liés
10
à l‟excitation sexuelle d‟au moins une personne ; un scénario est une série de pratiques
sexuelles, réalisées dans un contexte donné avec un partenaire donné. La signification
ou la représentation désigne les valeurs et fonctions attribuées, consciemment ou non,
à l‟activité sexuelle.
On conçoit alors que le comportement sexuel peut recouvrir un vaste champ
pouvant comprendre le fantasme, le voyeurisme, la masturbation solitaire ou en groupe,
les rapports sexuels avec ou sans pénétration, les rapports péno- vaginaux ou péno-
anaux, les rapports génito-oraux, les rapports protégés ou non. Aussi, tous les
comportements sexuels, y compris ceux des adolescents, ne se traduisent pas
nécessairement par des pratiques à risque de maladie sexuellement transmise ou de
grossesse non désirée.
1.1.4. Boites des nuits
Une discothèque ou boîte de nuit, ou plus communément en abrégé boîte ou
disco, ou encore club (calque de l'anglais nightclub) est un espace de divertissement
nocturne, réservé aux personnes majeures (soit 18 ans en France et dans la plupart
des pays). Une discothèque se distingue généralement des bars, des pubs et des
tavernes par la présence d'une piste de danse et une cabine de DJ, où ce dernier joue
de la musique variée telle que la dance, le hip hop, le rock, le reggae ou encore le pop
(www.wikipedia.org/wiki/boite de nuit). visité le 27/6/2013.
1.2. CADRE THEORIQUE
1.2.1. Approche explicative de la sexualité des adolescents
Les moyens pour enrayer l‟épidémie - l‟éducation et le changement des
comportements – sont aussi simples à définir qu‟ils sont difficiles à appliquer ; les
comportements envers le sexe et la drogue ont des bases physiologiques et des
composantes sociales fortement encrées : ils sont difficiles à modifier. Hélas, la
11
connaissance n‟entraîne pas toujours un changement de comportement. Malgré toutes
les stratégies de réduction du risque développé ainsi que la multiplication des
messages de sensibilisation sur le VIH, l‟infection constitue un véritable problème de
santé publique au monde, notamment chez les adolescents. Ils constituent de nos jours
la génération la plus importante de notre histoire : pourtant, bien qu‟étant la charpente
de nos pays, ces derniers demeurent en mêmes temps les personnes les plus
vulnérables au VIH (ADJAHOTO, E.O ; 2000).
1.2.2. Attitudes des adolescents
L‟adolescence, qui vient du verbe latin adolescere qui signifie croître, est une
période de la vie qui suit l‟enfance, et qui est comprise entre la puberté et l‟âge adulte.
Cette transition entre l‟enfance et l‟âge adulte est marquée par des transformations
corporelles et psychologiques qui causent chez l‟adolescent une certaine crise. Ces
transformations peuvent induire chez ce dernier un comportement sexuel désordonné,
vu le fait qu‟il cherche à s‟affirmer en tant qu‟adulte face à ceux auxquels il est
désormais semblable (FLORENCE, L ; 2001).
Du point de vue corporel
Le phénomène essentiel est l‟apparition de la fonction de reproduction. Le jeune
adolescent subit des transformations avec notamment maturation des cellules
reproductrices. Cette maturation se traduit par la présence de spermatozoïdes dans le
liquide séminal chez le garçon et par la présence des premières règles chez la fille. Ces
transformations s‟accompagnent de changements morphologiques : certaines
concernent les organes génitaux, d‟autres constituant ce qu‟on appelle les caractères
sexuels secondaires. Cette transformation physique engendre chez l‟adolescent une
transformation psychologique.
12
Du point de vue psychologique
L‟adolescence est marquée par la réactivation et l‟épanouissement de l‟instinct
sexuel, l‟affermissement des intérêts professionnels et sociaux, le désir de liberté et
d‟autonomie, la richesse de la vie affective. L‟adolescent devient capable d‟aimer. Les
deux composantes de l‟amour que sont l‟instinct sexuel et la tendresse s‟harmonisent et
se fixent sur une personne de l‟autre sexe. C‟est l‟âge par excellence de l‟amitié et des
sentiments de tous ordres, y compris les sentiments moraux, religieux et esthétiques.
L‟évolution rapide du monde moderne accentue les crises de l‟adolescence. Raison
pour laquelle il semble nécessaire d‟informer les adolescents sur les risques qu‟ils
encourent en affichant un comportement qui peut nuire à leur avenir et à celui de leur
nation. Ils doivent être susceptibles de changer d‟attitudes et d‟adopter pour celles qui
mènent à un comportement à moindre risque.
1.2.3. Approches explicatives de la sexualité en milieu urbain
Plusieurs approches explicatives ressortent des travaux sur les comportements
sexuels des adolescents. Il s‟agit notamment des approches socioculturelles,
économiques, institutionnelles et psychologiques. Les études réalisées en milieu urbain
africain se sont d‟avantage orientées vers les deux premières (CEPROD ; 1996).
1.2.3.1. Approche socioculturelle
L‟approche socioculturelle se fonde sur le fait qu‟on ne peut pas „‟désocialiser‟‟
l‟activité sexuelle. Elle accorde un rôle central à la construction sociale et culturelle,
sans laquelle aucun désir ne peut apparaître et s‟exprimer. Ainsi, selon lui, les
comportements sexuels et les circonstances dans lesquelles a lieu l‟activité sexuelle
sont déterminés par les normes et les valeurs socioculturelles en matière de sexualité.
Une des expressions de cette approche est la thèse selon laquelle l‟activité sexuelle
des jeunes en milieu urbain s‟expliquerait par la ‟‟désorganisation sociale„‟, la faiblesse
du contrôle social ou le relâchement des mœurs en matière de sexualité Cette thèse fait
13
partie de la théorie générale de la modernisation, qui se fonde sur l‟affaiblissement des
structures traditionnelles et le relâchement du contrôle des aînés sur les cadets. Les
comportements nouveaux qui en résultent sont plus orientes vers la responsabilité
familiale.
Les travaux sur le contexte socioculturel de la sexualité dans une région
forestière enclavée du Congo, caractérisée par la prédominance des interdits de
relations sexuelles montrent que : « la détérioration des conditions économiques et du
réseau de communication….a certainement été un facteur freinant la diffusion du
VIH/SIDA dans les régions enclavées».
S‟il est vrai que les sociétés enclavées sont privées d‟infrastructures et
d‟équipements modernes (télévision, Internet, radio, DVD, roman pornographiques…),
cette affirmation montre que les tabous sexuels constituaient une stratégie de
prévention contre les attitudes sexuelles malsaines et désordonnée.
Culturellement le désir d‟avoir des enfants est fortement enraciné chez les
individus, à celui-ci s‟ajoute le poids de la société qui dicte et conditionne cet aspect de
la vie. Le préservatif qui joue ainsi un rôle de contraceptif s‟oppose à la possibilité
d‟avoir des enfants. D‟ou la difficulté pour la plus part des individus de développer des
attitudes favorables au condom (YAOKE ; 2001).
1.2.3.2. Approche socioéconomique
L‟approche économique considère les adolescents comme des acteurs dits
rationnels. Cette approche se fonde ainsi sur la thèse de „‟l‟adaptation rationnelle‟‟ selon
laquelle les jeunes s‟engageraient aussi dans la sexualité pour atteindre des objectifs
bien précis, d‟ordre économique ou social. Dans le premier cas, on peut noter les
études qui ont insisté sur le fait que les conditions économiques contribuent à
l‟engagement des jeunes dans l‟activité sexuelle. Ainsi, la satisfaction des pulsions
sexuelles peut aussi se faire chez les jeunes garçons en échange de cadeaux, d‟habits,
14
de somme d‟argent ou d‟un travail rémunéré en faveur des jeunes filles. Dans le second
cas, se retrouvent les études qui expliquent l‟activité sexuelle des jeunes, surtout chez
les filles, par le mariage et la fécondité, celle-ci étant en fait une stratégie de
l‟aboutissement du mariage.
1.2.3.3. Approches psychophysiologiques du comportement sexuel
Le comportement sexuel est défini comme l‟ensemble des actes qui permettent
le rapprochement de deux partenaires et leur accouplement. Le comportement sexuel
ne se réduit pas à la copulation. L‟accouplement est précédé de préliminaire recherche
de partenaires, cour, jeux, contacts et stimulations réciproques. Le comportement
sexuel est régi par des facteurs internes et externes, intégrés au cours du
développement et lors de l‟actualisation des comportements par le système nerveux
central. Chez l‟adulte, les hormones males et femelles jouent un rôle activateur en
élevant la réactivité des structures nerveuses qui contrôlent l‟expression des
comportements. Parmi les facteurs externes, les messages sensoriels, issus du milieu
ou du partenaire, assurent une double fonction. D‟une part, ils élèvent la réactivation
générale de l‟organisme et déclenchent, dans certains cas, la sécrétion des
gonadolibérines hypothalamiques (RWENGE, M ; 2000).
D‟autre part, ils orientent les comportements sexuels vers des objectifs
spécifiques : « tel est le cas des stimuli d‟appel et d‟identification ou des stimuli émis au
cours de l‟accouplement par chaque partenaire et qui servent à synchroniser leur
comportement respectif. Tous les étages du système nerveux, de la moelle au
télencéphale participent au contrôle de comportements sexuels, mais, spécialement
l‟hypothalamus sensible aux hormones sexuelles, recevant des informations du
mésencéphale, du système limbique et du cortex préfrontal, l‟hypothalamus, est un
centre d‟intégration des messages hormonaux et sensoriels. Il peut aussi déclencher
par voie nerveuse des segments de comportement sexuel tels que l‟érection ou
l‟éjaculation. Nous constatons que le comportement sexuel est très fortement modelé
par l‟éducation, la culture, le socio économique et le psychophysiologique.
15
Une hypothèse de base de la théorie freudienne, c'est que les conflits
inconscients impliquent des pulsions instinctives ou des lecteurs, qui sont créés dans
l'enfance. Comme ces conflits inconscients sont reconnus par le patient par le biais de
l'analyse, son esprit adulte peut trouver des solutions qui étaient inaccessibles à l'esprit
immature de l'enfant. Cette représentation du rôle des pulsions de la vie humaine est
une caractéristique unique de la théorie freudienne.
Selon la doctrine de Freud de la sexualité infantile, sexualité adulte est un produit
final d'un processus complexe de développement, à partir de l'enfance, impliquant une
variété de zones (zones orale, anales et génitales) ou les fonctions du corps et
correspondant aux différentes étapes de la relation de l'enfant aux adultes, en
particulier aux parents. D'une importance cruciale est la période œdipienne, se
produisant à environ quatre à six ans, parce qu'à ce stade de développement de
l'enfant pour la première fois devient capable d'un attachement affectif au parent de
sexe opposé qui est similaire à la relation de l'adulte à un compagnon ; simultanément,
l'enfant réagit comme un rival au parent du même sexe. Immaturité physique condamne
les désirs de l'enfant à la frustration et sa première étape vers l'âge adulte à l'échec.
Immaturité intellectuelle plus complique la situation, car elle rend les enfants peur de
leurs propres fantasmes. La mesure dans laquelle l'enfant surmonte ces
bouleversements émotionnels et à laquelle ces pièces jointes, peurs et fantasmes de
continuer à vivre dans l'inconscient grandement influe sur la vie future, en particulier les
relations amoureuses.
Les conflits qui se produisent dans les stades de développement plus tôt sont
non moins importants comme une influence déterminante, car ces problèmes
représentent les premiers prototypes de telles situations humaines fondamentales en
tant que dépendance sur les autres et relation d'autorité. Le comportement des parents
envers l'enfant pendant ces stades du développement, est également fondamentale
dans la personnalité de l'individu de moulage. Le fait que l'enfant réagit, non seulement
16
à la réalité objective, mais aussi à des distorsions de la fantaisie de la réalité,
cependant, complique grandement même les mieux intentionnés efforts éducatifs.
Le but de préciser le nombre ahurissant d'observations interdépendants non
couvert par l'exploration psychanalytique a conduit à l'élaboration d'un modèle de la
structure du système psychique. Trois systèmes fonctionnels sont distinguent
commodément désignés comme ça, moi et surmoi.
Le premier système fait référence aux tendances sexuelles et agressives qui
découlent de l'organisme, par opposition à l'esprit. Freud appelé ces tendances Triebe,
qui signifie littéralement « lecteurs », mais qui est souvent incorrectement traduit par «
instinct » pour indiquer leur caractère inné. Ces disques inhérents réclamer la
satisfaction immédiate, ce qui est ressentie comme agréable ; le ça est donc dominé
par le principe de plaisir. Dans ses derniers écrits, Freud tend plus à la
conceptualisation psychologique plutôt que biologiques des lecteurs.
Comment sont portés les conditions de satisfaction est la tâche du second, l'moi,
qui est le domaine des fonctions telles que la perception, la pensée et la commande de
moteur peut évaluer avec précision les conditions environnementales. Afin de remplir sa
fonction d'adaptation, ou l'essai de la réalité, l'moi doit être capable de faire respecter le
report de la satisfaction des impulsions instinctives originaires de ça. Pour se défendre
contre les pulsions inacceptables, l'moi développe des moyens psychiques spécifiques,
appelés les mécanismes de défense. Il s'agit de la répression, l'exclusion des
impulsions de la conscience ; projection, le processus d'attribution à d'autres ses
propres désirs sans accusé de réception ; et la formation réactionnelle, l'établissement
d'un modèle de comportement directement opposée à un inconscient fort besoin. Ces
mécanismes de défense sont mis en service chaque fois qu'anxiété signale un danger
que les pulsions inacceptables originales peuvent réapparaître.
17
Une impulsion d'ça devient inacceptable, non seulement en raison d'un besoin
temporaire pour différer sa satisfaction jusqu'à ce que la réalité adapté conditions se
retrouvent, mais le plus souvent en raison d'une interdiction imposée à l'individu par
d'autres, à l'origine des parents. La totalité de ces exigences et les interdictions
constitue le contenu majeur du troisième système, le surmoi, dont la fonction est de
contrôler l'moi conformément aux normes intériorisées de figures parentales. Si les
exigences du surmoi ne sont pas remplies, la personne peut se sentir honte ou
culpabilité.
Parce que, dans la théorie freudienne, le surmoi est originaire de la lutte pour
surmonter le conflit œdipien, il dispose d'un pouvoir semblable à un entraînement
instinctif, est en partie inconscient et peut donner lieu à des sentiments de culpabilité
non justifiée par toute transgression consciente. Le moi, le devoir de servir de
médiateur entre les exigences de le ça, le surmoi et le monde extérieur, n'est peut-être
pas assez fort pour réconcilier ces forces en conflit. Le plus l'moi est entravé dans son
développement à cause d'être empêtrée dans ses conflits précédents, appelé fixations
ou complexes, ou plus, il revient aux satisfactions antérieures et modes archaïques du
fonctionnement, connu comme la régression, plus grande est la probabilité de
succomber à ces pressions. Incapable de fonctionner normalement, il ne peut maintenir
son contrôle limité et intégrité qu'au prix de la formation de symptôme, où les tensions
sont exprimées dans les symptômes névrotiques.
1.2.4. Environnement et comportement
Nous avons abordé ce chapitre dans l‟optique de savoir s‟il pourrait exister un
lien entre environnement et attitude sexuelle face au VIH/SIDA. Son intérêt porte sur la
mise en évidence de l‟influence de l‟environnement (intérieur et extérieur) sur la
formation des attitudes défavorables à la lutte contre la pandémie du VIH/SIDA. Dans la
mesure où le SIDA pose un problème très complexe en psychologie : celui du
comportement sexuel et que Freud (1985) place la sexualité au centre de toutes les
conduites de l‟adolescent.
18
Nous considérons l‟environnement de l‟adolescent comme l‟ensemble des
stimulations susceptible d‟agir sur son comportement et sur son activité psychique. Ces
stimulations peuvent être internes (biologiques, physiologiques, psychologiques) ou
externes (sociales, culturelles, institutionnelles, économiques,…). Dans cet ensemble
de stimulations, seules celles d‟ordre sexuel nous intéresserons.
1.2.4.1. L’approche maturationniste
L‟approche maturationniste ne considère pas comme exclusif le rôle de la
programmation héréditaire, ce qui signifie qu‟il n‟y a jamais une totale indépendance
vis-à-vis des stimulations externes. Les travaux de Gesell et WALLON ; 1914 :p.96)
s‟inscrivent dans ce courant. Pour eux, l‟existence d‟un ordre séquentiel fixant
l‟apparition des comportements est le reflet d‟une programmation interne, semblable au
processus de croissance physique. Pendant l‟adolescence, nous sommes parfois
surpris de constater l‟éclosion et l‟émergence de certains comportements (sexuels) qui
ne sont que le résultat de la maturation. Gesell a mis en évidence le rôle de la
maturation et l‟inutilité des apprentissages précoces dans le domaine moteur par la
méthode du Jumeau Témoin (les enfants soumis au pot). Pour les systémiques, le
comportement est l‟expression des interactions entre l‟organisme et le milieu.
1.2.4.2. Approches explicatives du comportement sexuel des jeunes
De la littérature traitant de la question, il se dégage plusieurs approches dans
l‟explication de l‟activité sexuelle des adolescents. Nous en retiendrons cinq principaux
dans la suite de notre travail : l‟approche biologique, l‟approche socioculturelle,
l‟approche socio-économique, l‟approche institutionnelle et l'approche de genre.
19
Approche biologique
L'approche biologique postule que l‟activité sexuelle des jeunes résulte d‟un
mécanisme purement biologique et donc naturel. Pour Freud (1905) cité par Rwenge
(1995 :p.47), les types de comportements sexuels sont le résultat d‟un vif désir sexuel.
Selon cet auteur, l‟activité sexuelle serait le résultat d‟une pulsion biologique que
l‟individu chercherait à satisfaire à n‟importe quel prix, directement ou indirectement.
Les contraintes extérieures imposées par la société seraient le cadre approprié défini
par celle-ci pour réglementer toute activité sexuelle. Il ne serait pas superflu de conclure
à l‟universalité de l‟expérience sexuelle, les variations n‟étant dues qu‟aux normes
sociales qui régissent l‟activité sexuelle. Emboîtant le pas à Freud, Bancroft et
Skakkebaek en 1978, (Udry et al en 1986) ont montré que l‟activité sexuelle est
déterminée par un mécanisme hormonal naturel, donc biologique.
Ces résultats sont davantage confortés par les travaux de Beach qui a montré en
(1974) que l‟activité sexuelle augmente avec le niveau des hormones à l'adolescence.
De ce point de vue, on pourrait conclure à une universalité de la pratique des rapports
sexuels dont les seules limites seraient les contraintes extérieures imposées par la
société. Les sociologues se sont élevés contre cette approche, lui reprochant de
"désocialiser" en grande partie l'activité sexuelle en faisant passer pour secondaire la
construction sociale et culturelle de l'activité sexuelle. Pour eux, ces relations ne
devraient pas être extraites du contexte social dans lequel elles se déroulent.
Approche socioculturelle
Pour les sociologues, l'engagement ou non des jeunes dans l'activité sexuelle
dépend largement du milieu dans lequel ils vivent, des perceptions que la société a
envers les relations sexuelles, du rôle assigné à l'activité sexuelle, des normes qui la
régissent. Ils estiment que les comportements sexuels sont déterminés par les normes
et les valeurs socioculturelles en vigueur. Une modification de ces normes et valeurs
20
aura certainement une incidence sur le comportement sexuel des individus qui
composent le corps social. De fait ils rejettent l‟approche biologique comme dans ces
propos de Twa-Twa (1997):
« Les sciences sociales propose que la libido ou motivation sexuelle, est généré
uniquement par les processus sociaux qui remplissent la culture avec le message que
le sexe est très satisfaisant et identifient l'adolescent développé à titre de participant
attrayant et sexuel. Hormones sont relégués au rôle unique de produire un
développement pubertaire, qui est socialement interprétée comme le signal de
l'adolescent féminin et ces environnants lui qu'elle est prête à adopter le social « script
» de comportement sexuel ».
Ils soutiennent que les comportements sexuels et les circonstances dans
lesquelles se déroule l'activité sexuelle sont déterminés par les normes et les valeurs
socioculturelles en matière de sexualité. La théorie générale de modernisation tente
d'expliquer les tendances sexuelles actuelles des jeunes africains. Selon elle, l'adoption
de nouveaux comportements sexuels par les jeunes pourrait trouver son explication
dans l'influence de la modernisation qui sape progressivement les valeurs
traditionnelles en matière de sexualité.
Certains auteurs parmi lesquels Gagnon et Simon (1973), Hoffert et Hayes
(1987), Bozon (1994) soutiennent que la motivation sexuelle est générée par des
processus sociaux, par l‟environnement et le cadre de vie. Ils n‟accordent pas un grand
rôle aux hormones qui selon eux n‟interviennent que dans la croissance et la maturation
des organes sexuels secondaires. Les comportements sexuels pour ainsi dire sont
déterminés par les normes et valeurs socioculturelles en matière de sexualité.
Influence de la modernisation et diminution du contrôle social des aînés
Dans la société traditionnelle, le développement des jeunes se fait à l‟intérieur de
la structure familiale. Toute leur éducation et leur apprentissage à la vie sont assurés
21
par les aînés ou les parents à qui ils doivent respect et obéissance. Le contrôle social
est assuré en permanence (Kouton, 1992). Vis-à-vis de leurs fils, les parents n‟estiment
s‟être acquittés de leur devoir qu‟après leur avoir donné des parcelles pour
l‟implantation de leurs maisons, et après leur avoir trouvé une épouse.
Pour les filles, les parents visent le mariage (Dongmo, 1981). Dans ce contexte
de contrôle social serré, l‟individu est géré par la communauté qui lui dicte jusqu‟à ses
conduites individuelles et interindividuelles. L‟adolescent n‟a pas le pouvoir de décision.
Ce sont les parents qui concluent les unions entre fils et filles de la communauté, sans
la moindre référence à leurs sentiments. De cette façon, l‟activité sexuelle, même si elle
est précoce (stratégie de la plupart des sociétés africaines traditionnelles pour obtenir
une progéniture élevée), est dirigée par les aînés. Aux jeunes filles pubères, il est
enseigné les astuces pour tenir un mari et faire honneur à son époux. Les valeurs telles
que la virginité prénuptiale, la chasteté, la soumission au mari sont enseignées aux
jeunes filles. Aux garçons, l‟accent est mis sur le sens des responsabilités et sur les
rôles qui leur sont dévolus par la société.
Cette harmonie traditionnelle est ébranlée par l‟introduction et la diffusion de la
culture des colonisateurs. Les villes, pôles d‟expérimentation de cette culture, jouent le
rôle de relais entre le monde rural et le monde occidental. Aujourd‟hui, l‟individu n‟est
plus sous l‟autorité du groupe vis-à-vis duquel il prend de plus en plus son
indépendance.
Influence de la scolarisation
La baisse du contrôle social ou des parents est aussi à mettre à l‟actif des effets
négatifs de la scolarisation. Celle-ci écarte les enfants de leur milieu familial pendant
plusieurs heures par jour. Le temps consacré à leur éducation par les parents se trouve
ainsi réduit. Cette absence prolongée du cadre familial diminue le contrôle physique et
psychologique des parents sur leur progéniture. Bien plus, en enseignant les nouveaux
22
modes de pensée tels que la démocratie et la liberté, les droits de l'enfant, la
scolarisation donne aux jeunes la possibilité de contester certaines valeurs et normes
qu‟ils estiment appartenir à l‟ancienne époque. Parlant de la diminution du contrôle
social sur les jeunes, estime que:
« Ce changement peut être attribué au fait qu'instruit les jeunes désormais
obtenir des connaissances de livres qui permet de contester la sagesse de l'ancienne
génération. Quand bien même ils doivent se nourrir de ça ».
Ces auteurs sont parvenus aux conclusions selon lesquelles l‟instruction est
positivement corrélée à l‟utilisation des préservatifs alors que ce sont les personnes
plus instruites qui s‟engagent plus fréquemment dans des rapports sexuels
occasionnels. En contribuant à l‟augmentation de l‟âge au premier mariage, la
scolarisation est aussi responsable de l‟augmentation de la prévalence de l‟activité
sexuelle chez les jeunes.
« La littérature sur la formation de la famille africaine suggère que l'âge au
mariage est en hausse dans de nombreuses sociétés africaines, en particulier parmi les
segments mieux éduqués et urbains de la population ».
Dans le même temps, l‟âge au premier rapport sexuel diminue, aboutissant ainsi
à une augmentation substantielle de la période d‟exposition au risque de s‟engager
dans les rapports sexuels (MEEKERS, D ; 1994).
«Les études relatives au début des relations sexuelles et au moment du mariage
en Afrique subsaharienne documentent une hausse de l‟activité sexuelle prénuptiale
sans cohabitation. » (Magnani, 1995, p.3). Tandis que l‟âge au moment des premières
règles se réduit et que celui du mariage augmente, la période entre les deux s‟allonge,
accroissant ainsi la période des risques d‟activité sexuelle prénuptiale (Sushuela et
Renee, 1997 ; Meekers, 1998). Cette évolution purement démographique pourrait bien
expliquer la recrudescence de l‟activité sexuelle chez les jeunes. Toutefois, ce procès
23
négatif de la scolarisation est tempéré par d‟autres auteurs pour lesquels l‟instruction
retarderait l‟occurrence des premiers rapports sexuels chez les filles.
1.2.5. L’activité sexuelle : un moyen d’améliorer ses conditions économiques
Certains adolescents ont des rapports sexuels contre une gratification financière
ou des cadeaux qui leur permettent de satisfaire leurs besoins matériels et financiers.
L‟activité sexuelle devient alors une stratégie de survie, un moyen de se mettre à l‟abri
du besoin matériel et financier. Il s‟agit des filles qui dans l‟incapacité de satisfaire leurs
besoins financiers sont obligées de commercialiser leur sexe aux hommes de situation
financière aisée. « Si l‟argent ne constitue pas une motivation importante pour la
première expérience sexuelle, il constitue toutefois par la suite une composante
majeure de leur vie affective». Ainsi les avantages financiers découlant de la multiplicité
des partenaires sont cités par un nombre important de jeunes femmes âgées de 20 ans
et plus (CALVES, A.E ; 1998).
Au cours de son enquête, Calvès a relevé que 47 % d‟entre elles affirment
qu‟elles ont plusieurs partenaires afin de satisfaire leurs besoins financiers. Cette
monétarisation des rapports sexuels se fait non seulement avec des partenaires plus
âgés et plus riches (relations du type "sugar dadies" ou encore "sponsors") mais aussi
avec leurs jeunes copains de qui elles exigent des faveurs similaires en échange de
relations sexuelles. Dans les discussions de groupe, il ressort que le phénomène de
"sugar dadies" fait aussi partie des stratégies pour la recherche d‟un emploi car « …un
parrain qui a souvent une bonne situation professionnelle et de nombreux contacts,
peut rendre également des services à sa partenaire, comme l’aider à trouver un
emploi».
Les filles ne sont cependant pas les seules à recourir aux relations sexuelles de
ce type pour satisfaire des besoins financiers. Les garçons sont eux aussi plus ou
moins impliqués dans cette activité sexuelle rétribuée. En effet, certaines femmes un
peu plus âgées se proposent d‟aider financièrement des jeunes hommes en
24
contrepartie des rapports sexuels que ces derniers auront avec elles (relations du type
"sugar mummies"). Bien plus, la perversité pousse certains jeunes à avoir des rapports
homosexuels avec des hommes plus âgés contre une gratification financière. Rwenge a
relevé en 1995 que la précarité peut aussi expliquer les rapports sexuels occasionnels
des hommes car ceux-ci n‟ont pas assez de moyens pour entretenir une partenaire
régulière. Dans ce cas, ils se contenteraient de relations sexuelles occasionnelles peu
stables et peu coûteuses (KAPTUEL, L ; 1998).
Ces données montrent bien que les conditions économiques peuvent avoir une
influence sur le comportement sexuel des jeunes. Relevons que la situation
économique peut agir dans un double sens : en cas d‟insuffisance des moyens
financiers, les jeunes filles auront tendance à se prostituer et les jeunes garçons à avoir
des rapports sexuels occasionnels ; dans le cas de suffisance des moyens financiers
par contre, les jeunes filles adopteraient des comportements sexuels plus sains alors
que les garçons s‟engageraient volontiers dans le multi partenariat.
En somme, les contraintes économiques auxquelles font face les jeunes peuvent
les pousser à se compromettre dans des relations sexuelles rétribuées. Cette
dépendance économique enlève aux jeunes qui en sont les victimes le pouvoir
d‟exercer un contrôle sur les modalités du déroulement de l‟acte sexuel. Ils peuvent
ainsi être contraints à avoir des rapports sexuels non protégés, selon la volonté du
partenaire qui exerce sa domination.
25
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
2.1. TYPE D’ETUDE
Notre étude porte sur l‟analyse du comportement sexuel chez les personnes qui
fréquentent les boites de nuits, elle est du type descriptif et transversal. Etude
descriptive, car elle a pour but de rendre compte d‟un phénomène de santé, de son
évolution ainsi que les variables apparentés au sein d‟une population cible donnée. Elle
est transversale pour faire une étude d‟un problème de santé en un moment donnée.
2.1.1. Population d’étude
Ensemble des habitants d'un pays, d'une région, d'une ville, etc. : la population
du globe.
Ensemble des personnes constituant, dans un espace donné, une catégorie
particulière : La population rurale (Dictionnaire Petit Larousse, 1998). Notre population
d‟étude est composée de la population entière de Secteur MUHOZA qui s‟élève à
41.195personnes dont 23.350 femmes et 17845 hommes repartis en 8625 familles.
La population de Secteur MUHOZA est représentée selon les cellules tel que le
démontre ce tableau
N° Cellules Masculin Féminin Total %
1. KIGOMBE 4282 5120 9402 23
2. MPENGE 5406 5715 11121 27
3. CYABARARIKA 4975 5135 10110 24
4. RUHENGERI 5182 5380 10562 26
Total 17.845 23.350 41.195 100
Source: Rapport annuel de Secteur MUHOZA, 2012
26
2.1.2. MONOGRAPHIE DU SECTEUR DE MUHOZA
Le secteur MUHOZA est l'un des 15 secteurs qui composent le District de
MUSANZE. Ce secteur est constitué par les anciens secteurs MUHOZA, Mubona,
Kabaya et Gasanze qui constituaient l'ancienne ville de Ruhengeri.
2.1.2.1. Limites naturelles
Est : GACACA et secteurs RWAZA
Ouest : KIMONYI et secteurs MUSANZE
Sud : Le secteur MUKO
Nord : Secteur CYUVE
Cette zone se compose d'une partie urbaine et rurale. Le secteur MUHOZA a 4
cellules administratives. Ce sont : KIGOMBE ; MPENGE ; CYABARARIKA et
RUHENGERI avec 26 villages.
Densité : 1725/km2
Superficie : 21.34km2
2.1.2.2 Sol, agriculture et élevage
Le District de MUSANZE a en général, une aire de plancher varié de même en secteur
de MUHOZA : il y a des laves de sol, de latérites et d'argile. Le secteur MUHOZA est
plat, mais il y a aussi des montagnes telles que le Mont Mubona et Nyamagumba.
Dans le cadre de Cyabaralika est montagneux. En ce qui concerne l'agriculture, on
trouve des bananes, maïs, haricots, etc... Les zones rurales sont celles qui sont
cultivables et jusqu'à maintenant, on pratique l'agriculture traditionnelle. Au sujet de
l'élevage, le secteur MUHOZA a 185 vaches améliorées : frisonnes) et 447 de race
27
traditionnelle. Il enregistre également 228 chèvres, 678 moutons, poules et 2283
apicultures.
Le secteur MUHOZA a des flux comme Mukungwa et Mpenge Kigombe. Il y a
aussi des sources d'eau. Cette zone a des fleuves temporaires comme le fleuve qui
coule Muhe uniquement en saison des pluies et parfois des eaux torrentielles font des
ravages.
2.1.2.3. Education
Le secteur de MUHOZA a des écoles réparties comme suit :
Écoles maternelles : 16
École primaire : 15
École nationale de Police: 1
Écoles secondaires: 8
Effectif des étudiants : 7887
Puéricultrices : 38
Les enseignants du primaire : 183
Enseignants du secondaire : 93
2.1.2.4. Infrastructure
Le secteur de MUHOZA est traversé par une route goudronnée reliant Kigali-Rubavu,
Ruhengeri-Cyanika et MUSANZE-Kinigi. Il y a aussi des routes non asphaltées qui
relient les cellules de Secteur MUHOZA et aussi lient le Secteur MUHOZA avec
d'autres secteurs.
Ce même secteur abrite les bureaux du Province du nord, du District de MUSANZE,
sept banques, cinq hôtels, 3 marchés, 4 stations de petrol, 5 agences de transport, le
Bureau de l'office de police, les maisons de commerce etc...
2.1.2.5. Cadre administratif
28
Comme tous les autres secteurs, le secteur MUHOZA est régi par un Conseil du
secteur, qui est l'organe suprême du secteur, composé de 23 conseillers travaillant
auprès du Secrétaire exécutif du secteur et 7 agents permanents responsables de
différents services au sein du secteur. Il y a aussi le Conseil National de la femme et le
Conseil National de la jeunesse. Il indique également le juridique des organismes, la
police etc....
2.1.2.6 Santé
Hôpital: 1
Centres de santé: 1
Centres de santé privés: 3
Pharmacie privée: 4
Survivants du génocide : 573
Orphelins du génocide : 97
D'autres orphelins : 383
Désactive : 338
Handicapés mentaux : 25
2.2. TAILLE DE L’ECHANTILLON
En statistique prélever un échantillon consiste à extraire un ou plusieurs
indivçaus d'une population. Les renseignements obtenus sur un échantillon permettent
de mieux connaître la population. Le recours à un échantillon répond en général a la
nécessité pratique (manque de temps, de place, évaluation destructive d'une
production...) ou économique (coût trop élevé) de s'abstraire de l'étude exhaustive de la
population.
29
L'acte de sélection s'appelle l'échantillonnage. Comme il s'agit en général, à partir des
résultats ou mesures obtenues sur l'échantillon, d'être en mesure d'inférer des
conclusions sur la population tout entière, la théorie statistique s'est intéressée aux
principes d'échantillonnage garantissant la qualité des conclusions étendues :
capacité à capter la diversité du phénomène étudié ;
absence de biais ou erreur systématique ;
lien entre la taille de l'échantillon et la confiance que l'on peut accorder à la
généralisation des résultats... sont quelques-unes des préoccupations de la
théorie de l'échantillonnage.
Pour (MUNYANKUYU S ,1997 )« Echantillonner » c‟est choisir un nombre limité
d‟individus, d‟objet ou d‟événements dont l‟observation permet de tirer des conclusions
applicables à la population entière à l‟intérieur de laquelle le choix est fait. Cette
définition porte sur le fait de partir d‟un nombre limité d‟éléments pour tirer des
conclusions applicables à l‟ensemble dans lequel ont été tirés. Pour trouver
l‟échantillon, nous avons utilisé la table déterminative de l‟échantillon du professeur
Alain Bouchard. Cette table stipule que quand l‟univers est fini c'est-à-dire ≤100000
personnes on prend un échantillon de 96 personnes en considérant une marge d‟erreur
de 10% (BOUCHARD, A ; 1990). Puisque dans notre recherche, l‟univers est fini soit
41.195personnes.
Nous avons utilisé la formule suivante :
donc
Avec
nc = Echantillon corrigé
N = Population
n = Taille de l‟échantillon correspondant à 96.
En appliquant cette formule pour notre cas, on trouve la taille suivante :
nN
nxN
nc
30
967,95
291.41
720.954.3
9641.195
96195.41
x
nc Personnes
La taille de l‟échantillon que nous avons interrogée est de 96 personnes.
Comme ça nous allons interroger 96 personnes : 3=32 personnes pour chaque boite de
nuit car il y a 3 boites de nuit à savoir ; TEXAS BAR, WOODLEY ainsi que LA
COLOMBE BAR.
2.3. PROCEDURES DE RECHERCHE
2.3.1. Liste des variables
Les paramètres suivants ont constitué le contenue de notre étude :
Chez les personnes fréquentant les boites des nuits
L‟âge ;
Le sexe ;
Classe sociale ;
La provenance ;
Les facteurs ;
La cause ;
2.4. ANALYSE DES COLLECTES DES DONNEES
Les données ont été analysées et traité en terme de pourcentage par l‟outil
informatique. Ainsi, le texte a été saisi en MS WORD, les tableaux avec les graphiques
par le MS EXCEL.
2.5. INTERPRETATION DES DONNEES
Les données ont été présentées sous forme des tableaux et interprétées en
quelques lignes. La formule statistique de l‟OMS nous a servi à beaucoup des choses.
31
P =
N
n
× 100
n : Fréquence, N : Nombre total et P : Pourcentage
2.6. CONSÇAERATION ETHIQUE
Nous avons tenus au consentement éclairé et au volontarisme des enquêtés.
Toutes les réponses sont restées d‟anonymat.
2.7. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Une méthodologie est une étude systématique par observation de la pratique
scientifique des principes qui la fondent de la méthode et de recherche qu‟elle utilise
(NKURUNZIZA, J.P ; 2008). C‟est un ensemble de méthodes et de techniques d‟un
domaine particulier. Les techniques sont des outils, les instruments de collecte des
données tandis que les méthodes sont des démarches intellectuelles qui permettent
aux chercheurs d‟analyser, d‟expliquer de comprendre et d‟interpréter les données et
les informations recueillies (LUBULA, M ; 2013). Les méthodes et les techniques sont
interdépendantes, l‟une dépend de l‟autre car on analyse des données recueillies grâce
aux techniques.
0.7.1. TECHNIQUES
Le mot «technique» signifie un moyen d‟atteindre un but situé au niveau des
faits, des étapes pratiques. Elle implique l‟utilisation d‟outils, des machines, des gens ou
d‟étapes comportant des procédés opératoires, rigoureux, définis transmissibles,
susceptibles d‟être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions, adaptés au genre
de problème et de phénomène en cause. Bref, les techniques sont les outils de collecte
des données (GRAWITZ, M ; 2004). Les techniques et méthodes choisies dans notre
travail de recherche sont les suivants :
32
0.7.1.1. La technique documentaire
Elle s‟intéresse à toutes ressources écrites d‟un thème de recherche. Certains
chercheurs l‟appellent « la revue de la littérature d‟un domaine ». Nous allons faire une
fouille de tout ce qui est écrit ayant rapport avec notre sujet de recherche. C‟est dans ce
contexte que nous allons recourir aux brochures, revues, livres, rapports, cours,
mémoires, site Internet, etc.
0.7.1.2. La technique de questionnaire
Cette technique consiste à élaborer un questionnaire destiné à la population
cible, plus précisément à l‟échantillon de cette population en vue de répondre par écrit
au questionnaire. Elle nous a aidé à recueillir les différentes idées et arguments
nécessaires pour aborder le sujet avec plein succès.
0.7.1.3. La technique d’interview libre
Elle consiste à des entretiens au cours desquels le chercheur interroge des
personnes qui lui fournissent les informations relatives à son sujet de recherche. Cette
technique va nous permettre de recueillir certaines informations nécessaires à
l‟enrichissement de notre recherche.
0.7.1.4. La technique d’échantillonnage
L‟échantillonnage consiste à reproduire une sorte de modèle réduit de la
population à étudier afin d‟expliquer le tout par les parties subdivisées mais qui
représente un bon nombre d‟individus. L‟échantillonnage est extrait d‟une population
plus large appelée selon JAVEAU C. (1974 :14). « Population parente », « univers ».
Pour notre travail nous avons choisi la technique d‟échantillonnage à boules de neige
étant connu que l‟activité sexuelle est confidentielle.
33
0.7.2. METHODES
Une méthode signifie un ensemble des règles ou des procédés pour atteindre un
objectif dans les meilleures conditions (temps, argent, etc.). La méthode est aussi
l‟ensemble d‟énoncées (propositions) portant sur la manière dont le chercheur doit
procéder pour construire une théorie visant à expliquer tels ou tels aspects de la société
(GRAWITZ, M ; 2004). A fin de nous permettre de recueillir, d‟analyser et d‟interpréter
les données nous avons utilisé les méthodes appropriées à notre sujet de la manière
suivante :
0.7.2.1. La méthode historique
C‟est une méthode qui consiste à analyser et à expliquer les faits en
commençant par la genèse du fait étudié jusqu‟à la situation du jour de la recherche.
Cette méthode va nous permettre de saisir et d‟interpréter les faits passés afin de mieux
comprendre les faits présents et d‟envisager les perspectives d‟avenir pour les faits
futurs.
0.7.2.2. La méthode analytique
C‟est une méthode qui consiste à analyser systématiquement toutes les
informations ainsi que les données récoltées. Cette méthode va nous permettre
d‟analyser chaque élément en entrant en profondeur. Ceci va nous açaer à avoir une
vision détaillée.
0.7.2.3. La méthode comparative
C‟est une méthode qui conduit à l‟explication des faits dans la mesure où elle
permet de déceler les origines des différences ou des ressemblances constatées entre
les choses comparées.
34
Grâce à cette méthode, nous allons rapprocher les éléments constitutifs des
grandeurs étudiées tout au long de notre travail à savoir : comportement sexuel des
personnes qui fréquentent des boites des nuits. Le professeur MULUMBATI NGASHA,
affirme que « puis qu‟il faut comparer du comparable, la comparaison doit, pour être
valable, porter sur les faits dont les contextes culturels ne sont pas très différents. Dans
le cas contraire la comparaison donne lieu à des fausses interprétations».
0.7.2.4. La méthode statistique
Toujours, selon GRAWITZ, la méthode en question consiste à « convertir les
données dans les tableaux et graphiques. Elle consiste également à quantifier et
chiffrer les résultats de la recherche ». Cette méthode nous aidera à quantifier et
chiffrer les résultats de notre recherche.
35
CHAPITRE III : PRESENTATION DES DONNEES ET DISCUSSION DES
RESULTATS
Dans ce chapitre, nous allons faire une présentation des données et discussion
des résultats de notre étude. En considérant la taille de notre échantillon, nous avons
questionné 96 personnes fréquentant massivement les boites de nuits dans le secteur
de MUHOZA.
3.1. IDENTIFICATION DES ENQUETES
Tableau 1 : Répartition des enquêtés selon l’âge
Age Effectif Pourcentage
14-19ans 5 5
20-25ans 20 21
26-31ans 33 34
32-37ans 27 28
38 ans et plus 11 12
Total 96 100
Source: Notre enquête, mai 2013
Eu égard à ce tableau, nous constatons que 34% des nos enquêtés ont l‟âge
compris entre 26-31 ans, 28% des nos enquêtés ont l‟âge compris entre 32-37 ans,
21% des personnes fréquentant les boites de nuits ont l‟âge compris entre 20-25 ans et
seulement 12% des nos enquêtés ont l‟âge de plus de 38 ans. Nous avons comme
constant que la fréquence la plus élevée des personnes fréquentant les boites de nuits
dans le secteur MUHOZA sont des jeunes car 88% ont l‟âge compris entre 19 à 37 ans.
36
Tableau 2 : Répartition des enquêtés selon le sexe
Sexe Effectif Pourcentage
Féminin 54 56
Masculin 42 44
Total 96 100
Source: Notre enquête, mai 2013
Partant du tableau ci haut, la majorité des nos enquêtés sont du sexe féminin
soit 56% et 44% des nos enquêtés sont du sexe masculin. Le sexe féminin domine sur
le masculin car les boites de nuits du District de MUSANZE sont beaucoup fréquentées
par des personnes de sexe féminin que ces de sexe masculin.
Tableau 3 : Répartition des enquêtés selon le statut matrimonial
Statut matrimonial Effectif Pourcentage
Célibataire 42 44
Marié (e) 10 10
Divorcé (e) 26 27
Veuf (ve) 18 19
Total 96 100
Source: Notre enquête, mai 2013
Après la lecture de ce tableau, nous constatons que 44% des enquêtés sont des
célibataires, 27% des enquêtés sont des divorcé(e) et 19% des répondants sont des
veuf(ve). Ces données nous révèlent que la plupart des nos enquêtés sont des
célibataires, divorcés et veuf (ve). Nous disons à partir de cette réalité que la majorité
des personnes fréquentant les boites de nuits dans le District de MUSANZE sont des
célibataires, divorcé et veuf (ve) avec un pourcentage de 10% de mariés.
37
Tableau 4 : Répartition des enquêtés selon le niveau d’étude
Niveau d’étude Effectif Pourcentage
Sans étude
Niveau primaire
Niveau Secondaire
Niveau Universitaire
15
30
40
11
16
31
42
11
Total 96 100
Source: Notre enquête, mai 2013
En référence de ce tableau, nous constatons que 16% des nos enquêtés sont
sans niveau d‟étude, 31% ont un niveau primaire, 42% des nos enquêtés ont un niveau
secondaire et seulement 11% des enquêtés ont un niveau universitaire. Ces données
de 31% pour niveau primaire et 42% de niveau du secondaire viennent confirmer
encore les résultats du tableau n°3 qui montrent que ce sont les célibataires
(adolescent) qui fréquentent en grande partie les boites de nuits dans le secteur
MUHOZA du District de MUSANZE.
Tableau 5 : Répartition des enquêtés selon la profession
Profession Effectif Pourcentage
Sans emploi 21 22
Fonctionnaires 45 47
Commerçants 17 18
Enseignants 10 10
Autres employé 3 3
Total 96 100
Source: Notre enquête, mai 2013
Eu égard à ce tableau, nous constatons que 22% des personnes fréquentant les
boites de nuits sont sans emploi, 47% sont des fonctionnaires, 18% des nos enquêtés
38
sont des commerçants dans la ville de MUSANZE, 10% des personnes fréquentant les
boites de nuits sont des enseignants et que seulement 3% des nos enquêtés disposent
d‟autres emploi. Ceci veut dire qu‟en grande partie les boites des nuits du Secteur
MUHOZA du District de MUSANZE sont beaucoup fréquentés par les sans emplois, les
fonctionnaires et les commerçants ; et un petit nombre d‟enseignant a fait la même
chose.
3.2. PRÉSENTATION DES DONNÉES
Tableau 6 : Les causes de la fréquentation massive dans les boites de nuits
Question : Quels sont les causes de la fréquentation massive des personnes dans les
boites de nuits du secteur de MUHOZA du District de MUSANZE?
Réponses Effectif n=96 Pourcentage
F M Total
La délinquance juvénile
L’aventure
La pauvrété
Les problèmes familiaux
Défoulement des certains
problèmes
Divorce des parents
Perte des parents
12
8
11
2
1
3
2
23
16
2
7
7
1
1
35
24
13
9
8
4
3
36
25
14
10
8
4
3
96 100
Source: Notre enquête, mai 2013
Considérant les données de ce tableau, nous remarquons que 36% des nos
enquêtés affirment que la délinquance juvénile est la principale cause de la
fréquentation massive dans les boites de nuits du secteur MUHOZA du District de
39
MUSANZE, 25% disent l‟aventure, 14% confirment la fréquentation dans les boites de
nuits avec comme ambition la pauvreté, 10% disent un lieu de refuge aux problèmes
familiaux, 8% mentionnent un bon endroit pour le défoulement des certains problèmes,
4% des personnes qui fréquentent les boites de nuits sont des enfants dont leurs
parents avaient divorcés et que 3% des enquêtés affirment que leurs fréquentations
proviennent de la perte des parents.
Tableau 7 : Avis des répondants sur les boites de nuits
Question : Croyez-vous que les boites des nuits seraient des bons endroits pour la
distraction?
Réponses Effectif Pourcentage
Oui
Non
61 64
35 36
Total 96 100
Source: Notre enquête, mai 2013
Les résultats de ce tableau montrent que 64% des nos enquêtés confirment que
les boites de nuits sont des bons endroits pour la distraction et que seulement 36% des
enquêtés disent non à cette réalité. Etant donné que la plupart des nos répondants
affirment que les boites de nuits seraient des bons endroits pour la distraction, nous
confirmons notre hypothèse de recherche selon laquelle les causes de la fréquentation
massive des personnes dans les boites de nuits seraient entre autres : la délinquance,
l‟aventure, la pauvreté, les problèmes familiaux et défoulement des certains problèmes,
divorces des parents et perte des parents.
40
Tableau 8 : Catégories des personnes dans les boites de nuits
Question : Quelles sont les catégories des personnes qui fréquentent massivement les
boites des nuits dans le secteur de MUHOZA du District de MUSANZE?
Réponses Effectif Pourcentage
Les jeunes 62 64
Les homes adultes 21 22
Les femmes adultes 12 13
Les vieillards 1 1
Total 96 100
Source: Notre enquête, mai 2013
Partant de ce tableau, nous constatons que 64% des personnes fréquentant les
boites de nuits sont les jeunes, 22% sont les hommes, 13% les femmes et seulement
1% des personnes fréquentant les boites de nuits sont les vieillards. Nous remarquons
que les boites de nuits de Secteur MUHOZA dans le District de MUSANZE sont
beaucoup fréquentées par les jeunes gens, les hommes et une petite minorité des
femmes. Ceci stipule que la fréquentation est massive dans les boites de nuits dans
cette partie de la République du Rwanda.
Tableau 9 : Les relations sexuelles dans les boites de nuits
Question : Avez-vous un jour eu des relations sexuelles dans une boite de nuit?
Réponses Effectif Pourcentage
Oui 72 75
Non 24 25
Total 96 100
Source: Notre enquête, mai 2013
41
Eu égard à ce tableau, nous remarquons que nos enquêtés affirment à
75% avoir eu des relations sexuelles dans une boite de nuit dans le secteur MUHOZA
et que seulement 25% disent non à cette réalité. En réalité beaucoup des gens
fréquente les boites de nuits pas seulement pour la distraction, mais aussi pour les
relations sexuelles (l‟immoralité).
Tableau 10 : Façon de la protection dans les boites de nuits
Question : Lors des relations sexuelles dans une boite de nuit, est-ce que vous utilisiez
un condom ou autres préservatifs?
Réponses Effectif Pourcentage
Oui 81 84
Non 15 16
Total 96 100
Source: Notre enquête, mai 2013
En référence de ce tableau, nous remarquons que 84% des enquêtés affirment
que les relations sexuelles sont bien protégées dans les boites de nuits et que
seulement 16% des enquêtés disent non à cette réalité. La majorité des personnes
fréquentant les boites de nuits utilisent souvent les préservatifs lors des relations
sexuelles improvisées.
Tableau 11 : Les effets du comportement sexuel
Question : Quels sont les effets du comportement sexuel dans les boites nuits?
Réponses Effectif n=96 Pourcentage
Infection des IST 37 39
Infection du VIH/SIDA 36 38
42
Mariage précoce 8 8
Grossesses non
désirées 7 7
Pauvreté 6 6
Divorce 2 2
Total 96 100
Source: Notre enquête, mai 2013
Les résultats de ce tableau stipulent que 39% des enquêtés affirment l‟infection
des IST comme effet du comportement sexuel dans les boites de nuits, 38% confirment
l‟infection du VIH/SIDA, 8% disent que l‟effet peut surgir au mariage précoce, 7%
affirment la présence des grossesses non désirées, 6% mentionnent la pauvreté
comme effet du comportement sexuel dans les boites de nuits et enfin 2% disent que
les boites de nuits parviennent à causer de divorce dans les foyers.
3.3. DISCUSSION DES RESULTATS
3.3.1. Les causes de la fréquentation massive dans les boites de nuits
Les résultats de notre étude stipule que 36% des nos enquêtés affirment que la
délinquance juvénile est la principale cause de la fréquentation massive dans les boites
de nuits du District de MUSANZE, 25% disent l‟aventure, 14% confirment la
fréquentation dans les boites de nuits avec comme ambition la pauvreté, 10% disent un
lieu de refuge aux problèmes familiaux, 8% mentionnent un bon endroit pour le
défoulement des certains problèmes, 4% des personnes qui fréquentent les boites de
nuits sont des enfants dont leurs parents avaient divorcés et que 3% des enquêtés
affirment que leurs fréquentation proviennent de la perte des parents.
Certains enquêtés nous ont révélé comme suit : « Les boites des nuits
constituent pour nous un bon endroit pour la distraction et le défoulement des
problèmes familiaux, ils constituent un endroit de loisir dans le week-end surtout, mais
pas nécessairement la recherche des filles ou des femmes pour la prostitution ».
43
Une étude menée par THIA et MAYIMONA en 1990 stipule la plupart des
personnes fréquentant les boites de nuits soit à 10% affirment qu‟ils vont dans les
boites de nuits pour se défouler des problèmes familiaux et aussi à 25% confirment
l‟aventure. Ces résultats coïncident avec ceux trouvés dans notre étude.
3.3.2. Avis des répondants sur les boites de nuits
Tout au long de notre recherche nous avons trouvé que 64% des nos enquêtés
confirment que les boites de nuits sont des bons endroits pour la distraction et que
seulement 36% des enquêtés disent non à cette réalité. Etant donné que la plupart des
nos répondants affirment que les boites de nuits seraient des bons endroits pour la
distraction, nous confirmons notre hypothèse de recherche.
Les résultats trouvés dans l‟étude menée par VANDICK et al, en 1991 montre
que 65% des personnes fréquentant les boites de nuits confirment un bon endroit pour
la distraction et que seulement 35% ne confirment pas cette réalité. Ces résultats sont
presque les mêmes avec les nôtres.
3.3.3. Catégories des personnes dans les boites de nuits
Nous constatons dans notre travail que 64% des personnes fréquentant les
boites de nuits sont les jeunes, 22% les hommes, 13% les femmes et seulement 1%
des personnes fréquentant les boites de nuits sont les vieillards. Nous remarquons que
les boites de nuits de Secteur MUHOZA du District de MUSANZE sont beaucoup
fréquentées par les jeunes gens, les hommes et les femmes. Ceci stipule que la
fréquentation est massive dans les boites de nuits dans cette partie de la République du
Rwanda.
En 1990, SIBANDA et DUBE ont trouvé qu‟à 66% les jeunes fréquentent plus les
boites de nuits, 21% les hommes et 13% les femmes. Les données trouvés par cette
auteur son presque les mêmes avec ceux trouvés dans notre recherche.
44
3.3.4. Les relations sexuelles dans les boites de nuits
Notre étude trouve que nos enquêtés affirment à 75% avoir eu des
relations sexuelles dans une boite de nuits dans le secteur de MUHOZA du District de
MUSANZE et que seulement 25% disent non à cette réalité. En réalité beaucoup des
gens fréquentent les boites de nuits pas seulement pour la distraction, mais aussi pour
la recherche des femmes (pour les hommes) et la pauvreté pour les prostituées. La
majorité des personnes fréquentant les boites de nuits confirment avoir eu des relations
sexuelles occasionnelles provoquées par le fait d‟entrer dans cet endroit. Par ceci, nous
confirmons que les boites de nuits encouragent la prostitution dans le secteur de
MUHOZA du District de MUSANZE, car même si l‟on n‟a pas l‟envie de le faire, l‟on
peut être trompé ou séduit par les comportements de personnes qu‟on y rencontre.
Les études menées par GYSELS, POOL et BWANIKA en 2001 ont
trouvés qu‟à 78% les personnes fréquentant les boites de nuits ont eu des relations
sexuelles occasionnelles dans ce milieu. Les résultats trouvés par ces chercheurs sont
presque les mêmes avec les nôtres.
3.3.5. Façon de la protection dans les boites de nuits
Nous trouvons au cours de cette étude que 84% des enquêtés affirment que les
relations sexuelles sont bien protégées dans les boites de nuits et que seulement 16%
des enquêtés disent non à cette réalité. La majorité des personnes fréquentant les
boites de nuits utilisent souvent les préservatifs lors de relations sexuelles improvisées.
Une enquêté menée par LOWNDES et al, en 2000 trouve que 84% des
personnes fréquentant les boites de nuits utilisent les préservatifs lors de relations
sexuelles occasionnels dans les boites de nuits et que seulement 16% n‟utilisent pas le
condom. Ces résultats sont les mêmes avec les nôtres.
45
3.3.6. Les effets du comportement sexuel
Les résultats de notre étude stipulent que 39% des enquêtés affirment l‟infection
des IST comme effet du comportement sexuel dans les boites de nuits, 38% confirment
l‟infection du VIH/SIDA, 8% disent que l‟effet peut surgir au mariage précoce, 7%
affirment la présence des grossesses non désirées, 6% mentionnent la pauvreté
comme effet du comportement sexuel dans les boites de nuits et enfin 2% disent que
les boites de nuits parviennent à causer de divorce dans les foyers.
Une étude menée par BEDARD, AJZEN et FISHBEIN en 1977 trouve que 39% des
enquêtés affirment l‟infection des IST, 38% des personnes fréquentant les boites de
nuits accusent l‟infection du VIH/SIDA comme effet du comportement sexuel dans les
boites de nuits. Les résultats trouvés par ces auteurs sont les même avec les nôtres.
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CHAPITRE IV : ELABORATION DU PROJET SANITAIRE
4.1. Résumé du projet
4.1.2. Intitulé du projet :
« CAMPAGNE DE SENSIBILISATION DE LUTTE CONTRE LES IST, VIH/SIDA ET
COMPORTEMENT SEXUEL A RISQUE DANS LES BOITES DE NUITS DE SECTEUR
MUHOZA DU DISTRICT DE MUSANZE».
4.1.3. Domaine d’intervention du projet
Monde urbain sous secteur santé
4.1.4. Localisation
Province : Nord
District : MUSANZE
Secteur : MUHOZA
4.1.5. Personne de contact
IZABAYO Jean d‟Amour Téléphone +250782007533
4.1.6. Groupe cible vise par le projet
La population de Secteur MUHOZA : 41195
Mais plus particulièrement les personnes qui fréquentent les boites de nuits.
4.1.7. Durée du projet
Date de démarrage : 01-01-2014
Date d‟achèvement : 01-01-2015
4.1.8. Coût total du projet
43230000 FRW
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4.2. Identification du projet
Parmi tous les problèmes auxquels sont confrontés aujourd‟hui les décideurs
politiques, les planificateurs des programmes nationaux de lutte contre le SIDA et les
éducateurs, l‟éducation des enfants et des jeunes adultes pour la santé sexuelle est l‟un
de ceux qui donnent lieu aux débats les plus passionnés et qui suscitent le plus de
passions. Les discussions ont fait rage : dans quelle mesure le matériel pédagogique
devrait-il être explicite? Combien de place faut-il faire dans le programme à cette
éducation? A quels intervalles doivent avoir lieu les cours ? A partir de quel âge faut-il
les commencer ? Et l‟on a même pu demander : Pourquoi donner aux adolescents une
éducation dans le domaine de la sexualité, de la santé sexuelle et des maladies
sexuellement transmissibles?
La majeure partie des jeunes ont donc entamé leur vie sexuelle avant d‟atteindre
leur vingtième année, et au moins la moitié d‟entre eux avant l‟âge de 16 ans. Il
semblerait que le recours à la contraception et la prévention des MST varient, chez les
adolescents, en fonction de l‟âge de l‟initiation. La probabilité de l‟utilisation du
préservatif (KRAFT, RISE & TRÆEN, 1990) et des moyens contraceptifs
(FAULKENBERRY, VINCENT, JAMES & JOHNSON, 1987) est d‟autant plus grande
que le début de la vie sexuelle a été plus tardif. Il est apparu qu‟une éducation dans ces
domaines modifie ce schéma et qu‟elle est plus efficace si elle est dispensée avant le
premier rapport sexuel.
4.2.1. But
Le but principal de ce programme est de déterminer les facteurs favorisant la
fréquentation massive des personnes dans le boites de nuits de secteur MUHOZA du
District de MUSANZE, identifier les moyens pour lutter contre les IST, l‟infection du
VIH/SIDA et lutter contre le mauvais comportement sexuel dans les boites de nuits.
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4.2.2. Objectif du projet
Objectif principal
Notre objectif principal du projet est la sensibilisation de la population sur la
prévention du VIH/SIDA et les comportements sexuels des jeunes dans le secteur de
MUHOZA du District de MUSANZE.
Objectifs spécifiques
Sensibiliser la population à prévention du VIH/SIDA ;
Préparation et formation des équipes mobiles pour la sensibilisation de la
population aux comportements sexuels non appropriés ;
Formuler les stratégies et recommandations.
4.2.3. Localisation et durée du projet
Le projet aura comme rayon d‟action dans le district de MUSANZE, province du
Nord, secteur MUHOZA. Les activités du projet sont soutenues par certaines
associations de la place financée par FHI Rwanda. Ce projet couvrant une durée d‟une
année à partir du 01/1/2014 au 01/1/2015.
4.2.4. Nature du projet
Tout au long de notre réalisation, le dit projet apportera des solutions aux
problèmes du comportement sexuel dans les boites de nuits du district de MUSANZE
plus particulièrement dans le secteur MUHOZA. A la fin des différentes réalisations, le
projet aura une grande contribution en augmentant le taux de prévention aux IST et
VIH/SIDA et changement adéquat aux comportements sexuels des jeunes dans cette
entité administrative.