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A
ssistante de programmation du
Festival International du film de La
Roche-sur-Yon, mais aussi assistante
de réalisation ayant collaboré avec l’ac-
trice​ et réalisatrice Isabelle​ ​Prim,​ ​Charlotte
Serrand est,enfin,réalisatrice depuis 2016.
Rencontre avec une femme habitée depuis
toujours par sa passion du cinéma… à un
point qu’elle ne pouvait qu’être impliquée
dans l’aventure du Festival...
« Assistante de programmation ». On vous
doit bien des découvertes. Mais en quoi
consiste ​votre​ ​travail​ ​?
J’ai du mal à parler de travail. Je préfère par-
ler de mission. C’est-à-dire chercher et trouver
des films, les faire venir ici et accomplir tout ce
qui,au-delà de l’écran,peut porter les films.Je
suis au service des films, les faire rayonner et
au-delà, faire rayonner le festival. Cela va
concerner aussi bien la partie artistique, créa-
trice, que tout ce qui va en découler : faire
venir les invités,avoir des idées pour porter les
films…
En​​août​​2016,​​vous​avez ​tourné​​votre​​pre-
mier​ ​long-métrage​​« 1048​ Lunes ». Pour-
quoi avoir​ ​sauté​ ​le​ ​pas​ ​de​ ​la​ ​réalisation ?​
​J’ai toujours eu envie de faire des films,même
très jeune. Je me souviens, que je chipais des
caméras dans la chambre de mes parents,
comme ça, pour commencer à filmer. Toute-
fois, le festival est une opportunité que je n’ai
pas eu envie de laisser passer. Je sentais que
quelque chose de très beau, de très profond
allait arriver.Donc le festival m’a retardée dans
mon projet de film. J’ai attendu un ou deux
ans... Mais j’ai toujours eu envie de faire des
films !
Vous​​« vivez​​cinéma », comment​vous est
venue​ ​cette​ ​passion ?
Bonne question...Je n’ai pas forcément eu une
éducation cinématographique ou cinéphile.
Je ne saurais pas citer de films en particulier,
mais je me rappelle par exemple que j’allais
acheterlesjournauxquidonnaientdesDVD,ce
genre de choses. Mais c’est d’abord, la lecture,
lalittérature,mapremièrepassion.C’estautra-
vers d’elle que j’ai commencé à découvrir des
films, puis des adaptations. Ainsi, à travers Le
ProcèsdeKafka,j’aidécouvertLeProcèsd’Orson
Welles. Et du coup j’ai vu qu’il y avait d’autres
films d’Orson Welles qui existaient. Je suis
allée voir La Dame de Shangaï.Puis j’ai vu qu’il
y avait d’autres films, d’un autre réalisateur...
Voilà, c’est ainsi que ça s’est passé.
la gazette
mercredi 18 octobre
no
2
« ÊTRE​ ​AU​ ​SERVICE DU FILM »
CHARLOTTE SERRAND :
© INÈS CERVILLA
Les personnages de 1048 Lunes sont
librement empruntés aux Héroïdes
d’Ovide qui revisitait en son temps les
figures féminines de la mythologie
grecque sous forme d’adresses écrites
à l’époux ou l’amant dont elles étaient
séparées. Ce film a été présenté au​​Festi-
val​ ​International​ ​de​ ​Cinéma​ ​de​ ​Marseille
2017 en sélection officielle, compétition
« premier écran parallèle ».
propos recueillis par Julie Armouet
AstréeetCéladon,labergèreetleberger,deuxamou-
reuxviventleuramoursecrètement,loindesyeuxde
leurs parents. Pour éviter tous soupçons, Céladon
met en scène une histoire d’amour avec une autre
bergère.Mais,lorsd’unefête,Astréelessurprend.En
colère, elle exige que Céladon parte et ne revienne
jamais.Cedernier,foudetristesse,sejettedansune
rivière.
Pendant qu’Astrée découvre que Céladon n’aimait
qu’elle,ilestsauvépardesnymphesquileramènent
dans un château pour le soigner. Cependant, il ne
peut pas retrouverAstrée : elle lui a interdit de reve-
nir… Il reste donc seul dans une cabane au milieu
delaforêtaveccommeseulvisiteurundruide.
La question de la fidélité est la double ambition du
film:enjeuprincipaldel’histoire,etobjectifformelde
Rohmer par rapport au texte.En effet,Céladon reste
fidèleàAstrée,etrespectetoujoursl’ordrequ’elleluia
donné.EnsuiteRohmerrendlesdialogues,trèsthéâ-
tralisés, choisissant ses mots avec justesse les mots
et reprenant la langue médiévale du roman d’Urfé.
Pariréussi;poursondernierfilmRohmerplongele
spectateurdansuncontexteauthentique:uneforêt
verdoyanteetnaturelle,unvraichâteaumédiéval,et
des chansons d’époque... Assez réaliste pour nous
fairevoyagerjusqu’enGauleduXVIIe
siècle.
Eric Rohmer
Mercredi - 15h30 - Concorde 2
En présence de l’acteur
principal Andy Gillet
Marie Hermouet
© FIF85
LES AMOURS D’ASTRÉE ET CÉLADON
Mêlant rêve et réalité, Michel Gondry aborde
les sujets de l’amour et du quotidien dans une
interprétation poétique très personnelle, et
surtout d’une rare richesse.
Stéphane travaille dans une société qui produit des
calendriers. Son emploi, plus que décevant, et son
quotidien, constituent une réalité plutôt triste qu’il
égaye à force de rêves et d’imagination. La Science
des rêves retrace le cheminement de pensée de ce
personnage,quipourraitaussiêtreceluidetoutautre
individu.Lerepèreentrelaréalitéetl’imaginairede-
vient flou au fil de ses divagations. La rencontre de
Stéphane avec sa voisine contribue d’autant plus à
accentuerlesfoliesoniriquesduhéros.
Michel Gondry réussit à allier séquences irréelles au
côté étrange et scènes de vie comiques. L’univers
de La Science des rêves est servi par divers procédés
ingénieux. On assiste à la construction d’océans en
cellophane,de voitures en carton,de villes en coton
ouencoredepersonnagesdefildefer.Maislecarac-
tère enfantin qui résulte de ces dispositifs n’entrave
enrienlafinessedespropostenusparleréalisateur.
Il faut se laisser porter par les rêves du personnage
sans chercher à comprendre le sens caché des
images.La Science des rêves est un univers étrange
sublimé par le savoir-faire d’un réalisateur à l’ima-
gination débordante. Au final, c’est une plongée
dans une vision poétique de la vie comme peu de
réalisateurssaventlefaire.
Michel Gondry
Mercredi 11h15 - Concorde 1
Lauréna Carmet
© FIF85
LA SCIENCE DES RÊVES
BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE
Avis aux étudiants de La Roche-sur-Yon
(du moins ceux qui ne travaillent pas à
fabriquer ce journal, réaliser des vidéos,
etc.) : la B.U. du campus à l’occasion du
Festival vous a concocté une semaine
du cinéma avec des romans, DVD, de la
littérature jeunesse à emporter !
TWITTERATUM
Erratum paru sur le compte Twitter
du Festival (@FestFilmLRSY) mardi
après-midi : « La rencontre avec François
Busy aura lieu le jeudi 19 octobre à 18h
au Cyel (Salle Messiaen) ». Retweetez !
LE SELFIE DU JOUR
Charlotte Serrand (que vous venez de quitter
page 1) réapparaît ici auréolée de sa noble tâche
polygonale de programmatrice.
TWITTER-PRÉCISION
Sur @FestFilmLRSY, hier : une séance
supplémentaire de «A Ghost story »,
de David Lowery aura lieu aujourd’hui
mercredi à 18h à l’auditorium du Cyel.
OUÈB & RÉZOS
Les étudiantes du DUT Infocom de l’IUT
de La Roche-sur-Yon mènent une activité
frénétique de publication sur le Web et
les réseaux sociaux : reportages vidéo,
articles, anciens numéros de la Gazette,
animation de réseaux sociaux...
Retrouvez-les à l’adresse : goo.gl/zKNj1V
L’ART DE LA BRÈVE
Cette technique subtile consiste
à trouver parfois quelque chose
à écrire qui pourrait tenir en
une phrase, afin de caler la colonne
en bas de page.
©CHARLOTTESERRAND
Ces films,dont les héros sont un prince peu ordi-
naire,un fabricant d’ampoule,une chauve-souris,
un écureuil qui orchestrent le jour et la nuit, et
un loup chargé d’une mission bien singulière,
évoquent le monde du rêve et de l’imaginaire,et
laissentlesespritsvagabonderdansleciel.
Ellie James, une pétillante jeune chanteuse et
musicienne vous embarque avec elle dans son
univers musical. Un univers entre les rêves et la
réalité, qui accompagne les personnages dans
leurquêtederéponses.
Elleutilise,pourcela,desinstrumentsconnus(cla-
viers en tout genre) et d’autres moins (Glockens-
piel,Harmonium,etHangdrum)enacoustiqueet
des boucles électro. Elle prête également sa voix
cristalline le temps de 40 minutes de douceur et
derêves.
Sur la toile défilent les projections des quatre
courts métrages : Lunette de Phoebe Warries
(Royaume-Uni),LuminarisdeJuanPabloZaramel-
la (Argentine), Tôt ou tard, de Jadwiga Kowalska
Ellie James
Mercredi à 10h et à 14h au Manège
© FIF85
LAURIE DZIMIRA
Née dans la musique, cette jeune chanteuse de 24 ans fait désormais partie intégrante
de la scène rennaise.
Influencée par la musique pop sunshine des Beatles, de l’indie-folk de Sujfan Stevens
et de la musique minimaliste et répétitive de ses pères spirituels, Philip Glass et Steve
Reich, Ellie James s’inspire de son vécu dans son premier spectacle en solo et compte
bien surprendre les spectateurs avec des sonorités nouvelles.
Elle chante en français et en anglais,sa langue maternelle,et joue avec les mots
pour nous raconter l’histoire du soleil, entre autres. Elle s’était donné pour
défi un spectacle en solo avant ses 25 ans : c’est chose faite !
Q
ui ne s’est jamais posé de questions sur le jour et la nuit ? La lune et le soleil ? Et les différents mécanismes de la lumière ?
Le Manège vous propose aujourd’hui un ciné-concert qui mêle musique pop et indie-folk et quatre courts métrages gravitant
autour d’un seul et même thème : la lumière.
(Suisse), et Le trop petit prince de Zoia Trofimova
(France).
EllieJamesjoueégalementavecdesombresportées
éblouissantes.Plongédanslenoir,vousdécouvrirez
dessonsetdeslumièresd’unautreunivers.
Co-produitparl’Armadaproduction,cettecréation
originale a déjà été produite pendant le Festival
National du Film d’animation et lors du Festival
Travelling.
Cespectacleestouvertàtous,dèstroisans.
FOCUS SUR
LE CINÉ-CONCERT « LUMIÈRES »
© FIF85
Le destin de deux monstres tapeurs
« Ice Borg » : Tout commence dans les années
1970 avec le célèbre joueur de tennis profes-
sionnel suédois Björn Borg. S’entraînant contre
la porte de son garage étant petit, il devient
rapidement un excellent joueur et entre dans
le prestigieux club de tennis de Stockholm.
À seulement treize ans, il est repéré par le
sélectionneur de l’équipe suédoise de la Coupe
Davis, Lennart Bergelin.
Sa carrière démarre en 1972 lorsqu’il est sé-
lectionné pour la première fois dans l’équipe
F
ilm d’ouverture du dernier Festival de Toronto, Borg McEnroe de Janus Metz Pedersen fait sa première française à la
8è
édition du Festival International du Film de la Roche-sur-Yon ce mercredi soir à 20h45 au Manège.
suédoise.À la grande surprise de tous,il gagne
tous ses matchs et confirme son talent en
remportant plus tard la finale du tournoi de
Wimbledon et l’Orange Blow. En 1975, il de-
vient le plus jeune vainqueur de Roland Garros.
En décembre,il offre la première Coupe Davis à
son pays et son entraîneur. Le 23 août 1976, il
devient le numéro un mondial, âgé seulement
de 21 ans.
McEnroe : Parallèlement, l’américain John
McEnroe commence sa carrière en 1974 en
double à l’US Open. Il a remporté 104 titres
Le match
C’est en 1980 que les deux joueurs professionnels se rencontrent sur la
pelouse de Wimbledon. Ce duel très attendu par le monde entier dure-
ra trois heures et cinquante trois minutes. Ainsi, pour la première fois
de l’histoire, un tie-break est obligatoire durant le quatrième set pour
départager les deux meilleurs joueurs du monde.
C’est ce match légendaire que Janus Metz Pederson met en scène à tra-
vers les acteurs Shia Labeouf alias John McEnroe et Sverrir Gudnason
dans le rôle de Björn Borg.
Des raisons supplémentaires de voir ce film ?
Ce long-métrage est un match à lui seul,avec une bande-son incroyable-
ment riche qui entraîne le spectateur dans l’ambiance et l’euphorie de
l’événement. Les prises de vue sont très justes, réalisées avec beaucoup
de finesse et de naturel pour capter la tension présente et nous plonger
à l’orée des années 1980.
Que vous connaissiez ou non l’issue de ce match, que vous ayez eu, ou
pas, la chance de le voir réellement, vous ne pourrez qu’admirer le réa-
lisme de ce presque documentaire.
Le fond comme la forme vous emporteront directement au cœur de ce
match qui vous fera vibrer et dont vous sortirez certainement transporté.
D’anciens rivaux à meilleurs ennemis, lequel de McEnroe ou Borg
allez-vous supporter ?
FOCUS
BORG MCE
en simple dont 7 tournois en Grand Chelem.
Sa carrière atteint son apogée dans les années
1980. Malheureusement, son comportement
violent envers les joueurs, le public et l’ar-
bitre lui vaut une mauvaise réputation dans le
monde du tennis. D’ailleurs, en 1987, il écope
d’une suspension de deux mois pour insultes
et mauvaise conduite.
© DR
© FIF85
MCENROE
© DR
© DR
Le film
La première partie est dédiée à la vie de Borg, surtout à son enfance
lors de laquelle il découvre le tennis et va commencer à s’entraîner pour
mieux progresser. Au début, enfant capricieux et colérique, il va devoir
apprendre à canaliser sa colère pour réussir.
En parallèle nous suivons la fulgurante ascension de McEnroe, jeune
prodige aussi prometteur que critiqué. Les deux acteurs du film sont
l’exacte réplique des deux tennismen, tant physiquement qu’au niveau
des traits de personnalité.
Borg est applaudi par la presse britannique, qualifié de héros national,
considérécommeungentlemantandisqueMcEnroeagaceparsoncom-
portementingérablesurlescourtsetsonmanquederespectenverstous.
Le tennis est pour lui une religion dans laquelle il veut gérer chaque
détail pour ne pas se laisser surprendre et il se doit d’intérioriser tout
sentiment quitte à se montrer impénétrable.
McEnroe est son parfait opposé : il explose à tout moment, même en
plein match et ne se préoccupe pas des conséquences de ses actes. On
pourrait le croire déconcerté et anxieux puisqu’il perd facilement son
sang-froid mais il n’en est rien. Il a besoin d’extérioriser ses émotions
pour donner le maximum de lui-même sur le terrain.Il ne se laisse d’ail-
leurs jamais surprendre, allant jusqu’à dessiner sa stratégie de jeu sur
les murs de sa chambre.
Arrive la fameuse finale de Wimbledon, un champ-contrechamp entre
lesdeuxjoueursdanslevestiaireachèvedefairemonterlatensionàson
acme.
Cette alternance entre les rivaux continue pendant le match sous forme
de flash-back : selon que McEnroe ou Borg tape la balle, le spectateur
retourne dans son enfance, là où tout a commencé et nous voyons le
chemin parcouru pour arriver jusqu’à cette pelouse verdoyante.
C’est comme si la vie de l’un allait s’arrêter à la fin du match, c’est un
tournant décisif pour leur avenir personnel comme pour leur carrière.
Le jeu est captivant, le spectateur est à bout de souffle et se crispe à me-
sure que les balles rebondissent. Le dénouement n’arrive qu’après de
nombreux échanges et des plans en plongée aérienne qui rendent le
jeu encore plus impressionnant.
TIPHAINE DUCEPT ET FLORINE BAUDRY
Il est perçu comme un rebelle, un outsider qui n’a rien à faire dans ce
milieu et qui n’est pas méritant : le tennis ne serait pas adapté à toutes
les classes sociales, et McEnroe ne fait pas partie de l’élite.
Quand vient la deuxième partie du film, la date fatidique de la finale
tant attendue, le film devient entièrement un match que l’on suit, on
en oublie la fiction. Le spectateur est directement plongé dans cette
tension, il devient spectateur dans les gradins de Wimbledon.
La presse annonce un match sous haute tension : « Le Nordique imper-
turbable face au New-Yorkais impétueux » .
Imperturbable, Borg suit toujours les mêmes rituels à chaque finale de
Wimbledon : faire venir 50 raquettes et tester leurs cordages, mettre
la climatisation pour faire baisser son rythme cardiaque, inviter ses pa-
rents tous les deux ans et les obliger à s’habiller toujours de la même
façon, tant de précisions qui deviennent presque maladives.
ASTRID BIRY
Pour son 42e
film, après des documentaires remarqués (La Police,
Le Lycée ou encore L’Opéra de Paris), Frederick Wiseman révèle les cou-
lisses de la 3e
plus grande bibliothèque du monde, la New York Public
Library. Grâce à ses 92 sites et ses 53 millions d’ouvrages, la biblio-
thèque rayonne dans trois arrondissements et participe à la cohésion
sociale des quartiers de New York. Wiseman dresse un portrait com-
plexe et vivant de l’institut grâce à sa méthode d’accumulation com-
pulsive de rushes (pour n’en garder qu’un dixième) ; méthode qui l’a
rendu fameux (absence d’interviews, de commentaires off et de
musiques additionnelles), mais qui peut gêner aussi parfois (on ne sait
pas qui intervient, car des personnes que l’on pense être importantes
ne sont pas nommées).
Frederick Wiseman
En présence du réalisateur
Mercredi 14h - Concorde 1
Dimanche 9h30 - Manège
Grand lieu d’échange, d’apprentissage et d’accueil, gardé par deux
lions (Patience et Fortitude), la bibliothèque incite à la lecture, à l’ap-
profondissement des connaissances, tout en étant fortement impli-
quée auprès de ses lecteurs.
Présenté au Festival de La Mostra de Venise de 2017, ce documentaire
a été nommé dans les catégories Lion d’or et Lion d’argent pour le
meilleur premier film et prix de la meilleure réalisation. Il a également
reçu le prix FIPRESCI (Fédération internationale de la presse cinéma-
tographique). Venez pousser les portes et découvrir la bibliothèque
publique de New York.
EX LIBRIS
Adaptant le conte de Roald Dahl,Wes Anderson retranscrit les aventures
de Fantastic Mr Fox dans un film d’animation. À l’aide de marionnettes,
le réalisateur utilise la technique du stop-motion pour donner vie à ses
personnages. Tourné plan par plan, le film transporte le public dans un
monde imaginaire, créatif et poétique. Les marionnettes prennent vie
au milieu de décors soignés et d’un dégradé de couleurs automnales
créant une atmosphère chaleureuse.
Mr Fox, ancien voleur de poules reconverti en journaliste, père de
famille et mari aimant, souhaite sortir de son terrier et acheter un arbre
afin de se sentir plus riche et puissant. Cependant, ses nouveaux voi-
sins ne sont pas les plus accueillants : Boggys, Bunce et Bean, « un
gros, un petit, un mince » sont trois horribles fermiers qui règnent sur
la ville. Un jour, Mr Fox décide de réaliser son « dernier gros coup » avec
Wes Anderson
Jeudi 9h30 - Concorde 1
© FIF85
son ami la belette : voler les poules, les oies et le cidre de ses voisins.
Lesfermiersseréunissentalorspoursevengeretexterminerlesrenards.
Dans ce conte, les animaux sont humanisés : un blaireau avocat, une
renarde peintre, un renard journaliste, un furet agent immobilier,etc.
mais ils gardent tout de même leurs caractéristiques d’animaux
sauvages.
Offrant une double lecture, cette œuvre d’animation convient tout aussi
bien aux parents qu’aux enfants. Au delà de l’histoire, certains thèmes
sont abordés tels que la famille, la solidarité mais aussi d’autres qui se-
ront eux plus difficiles à percevoir pour le jeune public comme l’alcoo-
lisme et la compétition. De l’humour et de la légèreté, mais aussi de
beaux moments d’émotion : tel est le paysage enchanteur dans lequel
évolue Fantastic Mr Fox. Mélanie Jahan & Marie Hermouet
FANTASTIC MR FOX
FOCUS :
P
our la troisième année consécutive, vous pouvez retrouver la
fameusetabledeslibrairesdelalibrairieLesBien-Aimés.Cette
semaine, vous aurez l’occasion de croiser quatre étudiantes,
deux brunes et deux blondes, fières d’être en charge de cette table
fournie en beaux livres de cinéma.
Cette année, et depuis trois ans, les étudiantes de l’IUT de la Roche-
sur-Yon, en DUT Info-com option métiers du livre, vous accueillent sur
le stand de la librairie Les Bien-Aimés, située près de la billetterie.
Coline, Lucie, Anne et Claire seront présentes du mardi au dimanche
après-midi pour vous présenter le meilleur de la sélection du Festival
InternationalduFilm.Eneffet,lesouvragesmisenavantsontenlienavec
l’actualité du cinéma ainsi que celle du Festival. Vous pouvez retrouver,
par exemple,Blade Runner de Scott Bukatman,un livre analysant le film
éponyme, dont la suite (Blade Runner 2049) vient de sortir le 4 octobre
dernier ; ou encore des ouvrages en lien avec l’invité phare du festival,
Michel Gondry.
Vous avez aimé un film ? Et pourquoi pas son livre ? La librairie vous pro-
pose une sélection d’ouvrages, organisée en fonction des séances quo-
tidiennes. Ce mercredi, par exemple, vous pourrez retrouver le livre de
Benjamin Renner, Le Grand Méchant Renard, en lien avec la projection
de son adaptation le matin à 9h30.Une petite envie de vous documen-
ter sur Frederick Wiseman après la projection d’Ex-Libris - The New York
Public Library ? Passez faire un petit tour à la table des libraires où un
ouvrage consacré au réalisateur ainsi que l’intégrale de ses films vous
attendent les bras ouverts.
Surtout, n’hésitez pas à suivre les conseils ainsi que les coups de cœur
de nos quatre étudiantes, disposés un peu partout sur la table. Coups
de cœur que vous pouvez également retrouver sous forme de capsules
vidéo sur la page Facebook du Clap Campus ainsi que sur la page
Twitter @InfocomLaroche. Et vous, un petit mot à dire sur le film ou le
livre que vous avez aimé ? Venez voir nos libraires et par écrit ou par
vidéo, n’hésitez pas à nous faire part de vos impressions !
180 ouvrages (DVD et livres compris) disponibles près de la billetterie
centrale au Cyel,quatre jeunes filles souriantes et impliquées pour vous
conseiller… Plus d’excuses pour ne pas faire de nouvelles découvertes
en attendant la prochaine séance !
© AMÉLIE PALLADIN
LES LIBRAIRES
PASSENT À TABLE
ASTRID BIRY ETAMÉLIE PALLADIN
Créée en 2013, par Géraldine Schiano de Colella et Cécile Menanteau,
cette librairie indépendante et généraliste met en avant un fonds riche
et varié sur le cinéma comprenant livres et DVD. Les Bien-Aimés vous
propose également différents espaces détente où vous pouvez lire un
livre tout en sirotant de délicieuses boissons mais également apprécier
de multiples événements et rencontres suggérés. Profitez de ce lieu
cosy bercé aux sons des plus grandes bandes sons du cinéma ou deJazz
pour découvrir de nouveaux horizons. La librairie vous ouvre ses portes
du mardi au samedi, de 10h à 20h30 au 2, rue de la paix à Nantes.
LA LIBRAIRIE LES BIEN-AIMÉS
LA PAUSE CLAP’
www.les-bien-aimes.fr
Directrice de publication
Claudine Paque
Encadrement éditorial
Francis Mizio et Louise Vuillemenot
Rédaction
Étudiants de l’IUT de La Roche-sur-Yon,
département Information et Communication
Maquette et PAO
Marie Fonteneau et Margaux Daniaud
Tout le programme du festival
sur www.fif-85.com
Sur le web : articles, reportages vidéo,
capsules audio, fantaisies des rézos
goo.gl/zKNj1V
Festival international
du film de La Roche-sur-Yon
@Festival_Film85
#FestFilmLRSY
Impression: Belz, La Roche-sur-Yon
David O’Reilly, artiste, réalisateur et créateur numérique irlandais, présente une large
sélection de son travail, au cinéma et à travers l’exposition Everything on David OReilly
dans l’espace d’art contemporain du Cyel. Son film The Agency sera diffusé dimanche 22
octobre à 10h.Il rencontrera le public ce vendredi 20 octobre à 11h45.L’animation est au
cœur de son travail. Lui même, on le constate, peut s’animer.
LA PHOTO INSOLITE
© INES CERVILLA
Ce matin, une meute de lycéens a envahi le
Grand  R, aussi nombreux que les étourneaux
dans le ciel de la ville. Vague de panique chez
les professeurs : comment les faire tous entrer
dans l’enceinte du bâtiment sans qu’il n’explose ?
La question mérite réflexion. L’impression déran-
geante d’assister à une kermesse s’est intensifiée
lorsque l’un des groupes s’est approché de la
porte d’entrée, muni de gros cartons et d’une di-
zaine de packs d’eau.La fameuse scène nationale
setransformerait-elleencoloniedevacances…?
Les professeurs ne sont pas les seuls en proie à
l’inquiétude:quelquespersonnesâgéesfontdes
messes basses ostentatoires,appuyées sur les ac-
coudoirs bleu nuit des fauteuils. Ils s’interrogent
sur un sujet difficile : la capacité de compréhen-
sion des adolescents.Le débat se solde par un ca-
tégorique«Quandonestjeune,onritbêtement.»
Et ce n’est pas un adolescent vautré sur son siège
quivaleurprouverlecontraire…
Lasalleplongedanslenoiretdessifflementsstri-
dentssefontentendre,ainsiqu’unélégant«Vate
fairefoutre»d’unjeuneéphèbevisiblementirrité.
Au programme, le documentaire Pas comme les
loups, qui décrit la vie d’adolescents vivant dans
dessquats,enmargedelasociété.Desriresreten-
tissentaumomentoùlesjeuneshommesdufilm
s’improvisent en rappeurs, ponctués par les sou-
pirsdesanciens.Ahcesadolescents,quelfléau...
C’est alors qu’arrive à l’écran un fan incondition-
nel de Tintin, la bande-dessinée d’Hergé, qui té-
moigne avec candeur : « il se passe des trucs de
ouf au pays des Soviets mon frère. » Instant nos-
talgique où chacun se rappelle son premierTintin
(sans oublier son ami Milou) acheté enfant,après
des semaines à économiser, quand la monnaie
s’appelait encore le franc… On aurait presque vu
les seniors prendre leur mouchoir de soie pour
épongerquelqueslarmesfugaces.
Après la séance du matin vient l’heure de man-
ger,les festivaliers se dirigent pour la plupart vers
la sandwicherie du coin, où ils sont accueillis en
fanfare. Bien sûr, cela ne valait pas la prestation
de l’Orchestre symphonique d’hier soir, mais
chacun a eu droit à son petit cannelé, de la part
d’unehôtesseplusquechaleureusecommegage
d’amitié du festival… Rassasiés, on retrouve nos
courageuxcinéphilesattaquantl’après-midi,prêts
à en découdre avec la somnolence.Ils ont sacrifié
leursiesteauprofitducinéma—gestequinesera
pasoublié.Truc de ouf,en effet.
CASSANDRE DUMOULIN
DRÔLE
DE BOBINE
Pas comme des loups,
de Vincent Pouplard
RETROUVEZ UNE CRITIQUE DU FILM ET UNE PHOTO DE LA RENCONTRE AVEC LE RÉALISATEUR SUR LE WEB : goo.gl/zKNj1V © DR

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  • 1. A ssistante de programmation du Festival International du film de La Roche-sur-Yon, mais aussi assistante de réalisation ayant collaboré avec l’ac- trice​ et réalisatrice Isabelle​ ​Prim,​ ​Charlotte Serrand est,enfin,réalisatrice depuis 2016. Rencontre avec une femme habitée depuis toujours par sa passion du cinéma… à un point qu’elle ne pouvait qu’être impliquée dans l’aventure du Festival... « Assistante de programmation ». On vous doit bien des découvertes. Mais en quoi consiste ​votre​ ​travail​ ​? J’ai du mal à parler de travail. Je préfère par- ler de mission. C’est-à-dire chercher et trouver des films, les faire venir ici et accomplir tout ce qui,au-delà de l’écran,peut porter les films.Je suis au service des films, les faire rayonner et au-delà, faire rayonner le festival. Cela va concerner aussi bien la partie artistique, créa- trice, que tout ce qui va en découler : faire venir les invités,avoir des idées pour porter les films… En​​août​​2016,​​vous​avez ​tourné​​votre​​pre- mier​ ​long-métrage​​« 1048​ Lunes ». Pour- quoi avoir​ ​sauté​ ​le​ ​pas​ ​de​ ​la​ ​réalisation ?​ ​J’ai toujours eu envie de faire des films,même très jeune. Je me souviens, que je chipais des caméras dans la chambre de mes parents, comme ça, pour commencer à filmer. Toute- fois, le festival est une opportunité que je n’ai pas eu envie de laisser passer. Je sentais que quelque chose de très beau, de très profond allait arriver.Donc le festival m’a retardée dans mon projet de film. J’ai attendu un ou deux ans... Mais j’ai toujours eu envie de faire des films ! Vous​​« vivez​​cinéma », comment​vous est venue​ ​cette​ ​passion ? Bonne question...Je n’ai pas forcément eu une éducation cinématographique ou cinéphile. Je ne saurais pas citer de films en particulier, mais je me rappelle par exemple que j’allais acheterlesjournauxquidonnaientdesDVD,ce genre de choses. Mais c’est d’abord, la lecture, lalittérature,mapremièrepassion.C’estautra- vers d’elle que j’ai commencé à découvrir des films, puis des adaptations. Ainsi, à travers Le ProcèsdeKafka,j’aidécouvertLeProcèsd’Orson Welles. Et du coup j’ai vu qu’il y avait d’autres films d’Orson Welles qui existaient. Je suis allée voir La Dame de Shangaï.Puis j’ai vu qu’il y avait d’autres films, d’un autre réalisateur... Voilà, c’est ainsi que ça s’est passé. la gazette mercredi 18 octobre no 2 « ÊTRE​ ​AU​ ​SERVICE DU FILM » CHARLOTTE SERRAND : © INÈS CERVILLA Les personnages de 1048 Lunes sont librement empruntés aux Héroïdes d’Ovide qui revisitait en son temps les figures féminines de la mythologie grecque sous forme d’adresses écrites à l’époux ou l’amant dont elles étaient séparées. Ce film a été présenté au​​Festi- val​ ​International​ ​de​ ​Cinéma​ ​de​ ​Marseille 2017 en sélection officielle, compétition « premier écran parallèle ». propos recueillis par Julie Armouet
  • 2. AstréeetCéladon,labergèreetleberger,deuxamou- reuxviventleuramoursecrètement,loindesyeuxde leurs parents. Pour éviter tous soupçons, Céladon met en scène une histoire d’amour avec une autre bergère.Mais,lorsd’unefête,Astréelessurprend.En colère, elle exige que Céladon parte et ne revienne jamais.Cedernier,foudetristesse,sejettedansune rivière. Pendant qu’Astrée découvre que Céladon n’aimait qu’elle,ilestsauvépardesnymphesquileramènent dans un château pour le soigner. Cependant, il ne peut pas retrouverAstrée : elle lui a interdit de reve- nir… Il reste donc seul dans une cabane au milieu delaforêtaveccommeseulvisiteurundruide. La question de la fidélité est la double ambition du film:enjeuprincipaldel’histoire,etobjectifformelde Rohmer par rapport au texte.En effet,Céladon reste fidèleàAstrée,etrespectetoujoursl’ordrequ’elleluia donné.EnsuiteRohmerrendlesdialogues,trèsthéâ- tralisés, choisissant ses mots avec justesse les mots et reprenant la langue médiévale du roman d’Urfé. Pariréussi;poursondernierfilmRohmerplongele spectateurdansuncontexteauthentique:uneforêt verdoyanteetnaturelle,unvraichâteaumédiéval,et des chansons d’époque... Assez réaliste pour nous fairevoyagerjusqu’enGauleduXVIIe siècle. Eric Rohmer Mercredi - 15h30 - Concorde 2 En présence de l’acteur principal Andy Gillet Marie Hermouet © FIF85 LES AMOURS D’ASTRÉE ET CÉLADON Mêlant rêve et réalité, Michel Gondry aborde les sujets de l’amour et du quotidien dans une interprétation poétique très personnelle, et surtout d’une rare richesse. Stéphane travaille dans une société qui produit des calendriers. Son emploi, plus que décevant, et son quotidien, constituent une réalité plutôt triste qu’il égaye à force de rêves et d’imagination. La Science des rêves retrace le cheminement de pensée de ce personnage,quipourraitaussiêtreceluidetoutautre individu.Lerepèreentrelaréalitéetl’imaginairede- vient flou au fil de ses divagations. La rencontre de Stéphane avec sa voisine contribue d’autant plus à accentuerlesfoliesoniriquesduhéros. Michel Gondry réussit à allier séquences irréelles au côté étrange et scènes de vie comiques. L’univers de La Science des rêves est servi par divers procédés ingénieux. On assiste à la construction d’océans en cellophane,de voitures en carton,de villes en coton ouencoredepersonnagesdefildefer.Maislecarac- tère enfantin qui résulte de ces dispositifs n’entrave enrienlafinessedespropostenusparleréalisateur. Il faut se laisser porter par les rêves du personnage sans chercher à comprendre le sens caché des images.La Science des rêves est un univers étrange sublimé par le savoir-faire d’un réalisateur à l’ima- gination débordante. Au final, c’est une plongée dans une vision poétique de la vie comme peu de réalisateurssaventlefaire. Michel Gondry Mercredi 11h15 - Concorde 1 Lauréna Carmet © FIF85 LA SCIENCE DES RÊVES BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE Avis aux étudiants de La Roche-sur-Yon (du moins ceux qui ne travaillent pas à fabriquer ce journal, réaliser des vidéos, etc.) : la B.U. du campus à l’occasion du Festival vous a concocté une semaine du cinéma avec des romans, DVD, de la littérature jeunesse à emporter ! TWITTERATUM Erratum paru sur le compte Twitter du Festival (@FestFilmLRSY) mardi après-midi : « La rencontre avec François Busy aura lieu le jeudi 19 octobre à 18h au Cyel (Salle Messiaen) ». Retweetez ! LE SELFIE DU JOUR Charlotte Serrand (que vous venez de quitter page 1) réapparaît ici auréolée de sa noble tâche polygonale de programmatrice. TWITTER-PRÉCISION Sur @FestFilmLRSY, hier : une séance supplémentaire de «A Ghost story », de David Lowery aura lieu aujourd’hui mercredi à 18h à l’auditorium du Cyel. OUÈB & RÉZOS Les étudiantes du DUT Infocom de l’IUT de La Roche-sur-Yon mènent une activité frénétique de publication sur le Web et les réseaux sociaux : reportages vidéo, articles, anciens numéros de la Gazette, animation de réseaux sociaux... Retrouvez-les à l’adresse : goo.gl/zKNj1V L’ART DE LA BRÈVE Cette technique subtile consiste à trouver parfois quelque chose à écrire qui pourrait tenir en une phrase, afin de caler la colonne en bas de page. ©CHARLOTTESERRAND
  • 3. Ces films,dont les héros sont un prince peu ordi- naire,un fabricant d’ampoule,une chauve-souris, un écureuil qui orchestrent le jour et la nuit, et un loup chargé d’une mission bien singulière, évoquent le monde du rêve et de l’imaginaire,et laissentlesespritsvagabonderdansleciel. Ellie James, une pétillante jeune chanteuse et musicienne vous embarque avec elle dans son univers musical. Un univers entre les rêves et la réalité, qui accompagne les personnages dans leurquêtederéponses. Elleutilise,pourcela,desinstrumentsconnus(cla- viers en tout genre) et d’autres moins (Glockens- piel,Harmonium,etHangdrum)enacoustiqueet des boucles électro. Elle prête également sa voix cristalline le temps de 40 minutes de douceur et derêves. Sur la toile défilent les projections des quatre courts métrages : Lunette de Phoebe Warries (Royaume-Uni),LuminarisdeJuanPabloZaramel- la (Argentine), Tôt ou tard, de Jadwiga Kowalska Ellie James Mercredi à 10h et à 14h au Manège © FIF85 LAURIE DZIMIRA Née dans la musique, cette jeune chanteuse de 24 ans fait désormais partie intégrante de la scène rennaise. Influencée par la musique pop sunshine des Beatles, de l’indie-folk de Sujfan Stevens et de la musique minimaliste et répétitive de ses pères spirituels, Philip Glass et Steve Reich, Ellie James s’inspire de son vécu dans son premier spectacle en solo et compte bien surprendre les spectateurs avec des sonorités nouvelles. Elle chante en français et en anglais,sa langue maternelle,et joue avec les mots pour nous raconter l’histoire du soleil, entre autres. Elle s’était donné pour défi un spectacle en solo avant ses 25 ans : c’est chose faite ! Q ui ne s’est jamais posé de questions sur le jour et la nuit ? La lune et le soleil ? Et les différents mécanismes de la lumière ? Le Manège vous propose aujourd’hui un ciné-concert qui mêle musique pop et indie-folk et quatre courts métrages gravitant autour d’un seul et même thème : la lumière. (Suisse), et Le trop petit prince de Zoia Trofimova (France). EllieJamesjoueégalementavecdesombresportées éblouissantes.Plongédanslenoir,vousdécouvrirez dessonsetdeslumièresd’unautreunivers. Co-produitparl’Armadaproduction,cettecréation originale a déjà été produite pendant le Festival National du Film d’animation et lors du Festival Travelling. Cespectacleestouvertàtous,dèstroisans. FOCUS SUR LE CINÉ-CONCERT « LUMIÈRES » © FIF85
  • 4. Le destin de deux monstres tapeurs « Ice Borg » : Tout commence dans les années 1970 avec le célèbre joueur de tennis profes- sionnel suédois Björn Borg. S’entraînant contre la porte de son garage étant petit, il devient rapidement un excellent joueur et entre dans le prestigieux club de tennis de Stockholm. À seulement treize ans, il est repéré par le sélectionneur de l’équipe suédoise de la Coupe Davis, Lennart Bergelin. Sa carrière démarre en 1972 lorsqu’il est sé- lectionné pour la première fois dans l’équipe F ilm d’ouverture du dernier Festival de Toronto, Borg McEnroe de Janus Metz Pedersen fait sa première française à la 8è édition du Festival International du Film de la Roche-sur-Yon ce mercredi soir à 20h45 au Manège. suédoise.À la grande surprise de tous,il gagne tous ses matchs et confirme son talent en remportant plus tard la finale du tournoi de Wimbledon et l’Orange Blow. En 1975, il de- vient le plus jeune vainqueur de Roland Garros. En décembre,il offre la première Coupe Davis à son pays et son entraîneur. Le 23 août 1976, il devient le numéro un mondial, âgé seulement de 21 ans. McEnroe : Parallèlement, l’américain John McEnroe commence sa carrière en 1974 en double à l’US Open. Il a remporté 104 titres Le match C’est en 1980 que les deux joueurs professionnels se rencontrent sur la pelouse de Wimbledon. Ce duel très attendu par le monde entier dure- ra trois heures et cinquante trois minutes. Ainsi, pour la première fois de l’histoire, un tie-break est obligatoire durant le quatrième set pour départager les deux meilleurs joueurs du monde. C’est ce match légendaire que Janus Metz Pederson met en scène à tra- vers les acteurs Shia Labeouf alias John McEnroe et Sverrir Gudnason dans le rôle de Björn Borg. Des raisons supplémentaires de voir ce film ? Ce long-métrage est un match à lui seul,avec une bande-son incroyable- ment riche qui entraîne le spectateur dans l’ambiance et l’euphorie de l’événement. Les prises de vue sont très justes, réalisées avec beaucoup de finesse et de naturel pour capter la tension présente et nous plonger à l’orée des années 1980. Que vous connaissiez ou non l’issue de ce match, que vous ayez eu, ou pas, la chance de le voir réellement, vous ne pourrez qu’admirer le réa- lisme de ce presque documentaire. Le fond comme la forme vous emporteront directement au cœur de ce match qui vous fera vibrer et dont vous sortirez certainement transporté. D’anciens rivaux à meilleurs ennemis, lequel de McEnroe ou Borg allez-vous supporter ? FOCUS BORG MCE en simple dont 7 tournois en Grand Chelem. Sa carrière atteint son apogée dans les années 1980. Malheureusement, son comportement violent envers les joueurs, le public et l’ar- bitre lui vaut une mauvaise réputation dans le monde du tennis. D’ailleurs, en 1987, il écope d’une suspension de deux mois pour insultes et mauvaise conduite. © DR
  • 5. © FIF85 MCENROE © DR © DR Le film La première partie est dédiée à la vie de Borg, surtout à son enfance lors de laquelle il découvre le tennis et va commencer à s’entraîner pour mieux progresser. Au début, enfant capricieux et colérique, il va devoir apprendre à canaliser sa colère pour réussir. En parallèle nous suivons la fulgurante ascension de McEnroe, jeune prodige aussi prometteur que critiqué. Les deux acteurs du film sont l’exacte réplique des deux tennismen, tant physiquement qu’au niveau des traits de personnalité. Borg est applaudi par la presse britannique, qualifié de héros national, considérécommeungentlemantandisqueMcEnroeagaceparsoncom- portementingérablesurlescourtsetsonmanquederespectenverstous. Le tennis est pour lui une religion dans laquelle il veut gérer chaque détail pour ne pas se laisser surprendre et il se doit d’intérioriser tout sentiment quitte à se montrer impénétrable. McEnroe est son parfait opposé : il explose à tout moment, même en plein match et ne se préoccupe pas des conséquences de ses actes. On pourrait le croire déconcerté et anxieux puisqu’il perd facilement son sang-froid mais il n’en est rien. Il a besoin d’extérioriser ses émotions pour donner le maximum de lui-même sur le terrain.Il ne se laisse d’ail- leurs jamais surprendre, allant jusqu’à dessiner sa stratégie de jeu sur les murs de sa chambre. Arrive la fameuse finale de Wimbledon, un champ-contrechamp entre lesdeuxjoueursdanslevestiaireachèvedefairemonterlatensionàson acme. Cette alternance entre les rivaux continue pendant le match sous forme de flash-back : selon que McEnroe ou Borg tape la balle, le spectateur retourne dans son enfance, là où tout a commencé et nous voyons le chemin parcouru pour arriver jusqu’à cette pelouse verdoyante. C’est comme si la vie de l’un allait s’arrêter à la fin du match, c’est un tournant décisif pour leur avenir personnel comme pour leur carrière. Le jeu est captivant, le spectateur est à bout de souffle et se crispe à me- sure que les balles rebondissent. Le dénouement n’arrive qu’après de nombreux échanges et des plans en plongée aérienne qui rendent le jeu encore plus impressionnant. TIPHAINE DUCEPT ET FLORINE BAUDRY Il est perçu comme un rebelle, un outsider qui n’a rien à faire dans ce milieu et qui n’est pas méritant : le tennis ne serait pas adapté à toutes les classes sociales, et McEnroe ne fait pas partie de l’élite. Quand vient la deuxième partie du film, la date fatidique de la finale tant attendue, le film devient entièrement un match que l’on suit, on en oublie la fiction. Le spectateur est directement plongé dans cette tension, il devient spectateur dans les gradins de Wimbledon. La presse annonce un match sous haute tension : « Le Nordique imper- turbable face au New-Yorkais impétueux » . Imperturbable, Borg suit toujours les mêmes rituels à chaque finale de Wimbledon : faire venir 50 raquettes et tester leurs cordages, mettre la climatisation pour faire baisser son rythme cardiaque, inviter ses pa- rents tous les deux ans et les obliger à s’habiller toujours de la même façon, tant de précisions qui deviennent presque maladives.
  • 6. ASTRID BIRY Pour son 42e film, après des documentaires remarqués (La Police, Le Lycée ou encore L’Opéra de Paris), Frederick Wiseman révèle les cou- lisses de la 3e plus grande bibliothèque du monde, la New York Public Library. Grâce à ses 92 sites et ses 53 millions d’ouvrages, la biblio- thèque rayonne dans trois arrondissements et participe à la cohésion sociale des quartiers de New York. Wiseman dresse un portrait com- plexe et vivant de l’institut grâce à sa méthode d’accumulation com- pulsive de rushes (pour n’en garder qu’un dixième) ; méthode qui l’a rendu fameux (absence d’interviews, de commentaires off et de musiques additionnelles), mais qui peut gêner aussi parfois (on ne sait pas qui intervient, car des personnes que l’on pense être importantes ne sont pas nommées). Frederick Wiseman En présence du réalisateur Mercredi 14h - Concorde 1 Dimanche 9h30 - Manège Grand lieu d’échange, d’apprentissage et d’accueil, gardé par deux lions (Patience et Fortitude), la bibliothèque incite à la lecture, à l’ap- profondissement des connaissances, tout en étant fortement impli- quée auprès de ses lecteurs. Présenté au Festival de La Mostra de Venise de 2017, ce documentaire a été nommé dans les catégories Lion d’or et Lion d’argent pour le meilleur premier film et prix de la meilleure réalisation. Il a également reçu le prix FIPRESCI (Fédération internationale de la presse cinéma- tographique). Venez pousser les portes et découvrir la bibliothèque publique de New York. EX LIBRIS Adaptant le conte de Roald Dahl,Wes Anderson retranscrit les aventures de Fantastic Mr Fox dans un film d’animation. À l’aide de marionnettes, le réalisateur utilise la technique du stop-motion pour donner vie à ses personnages. Tourné plan par plan, le film transporte le public dans un monde imaginaire, créatif et poétique. Les marionnettes prennent vie au milieu de décors soignés et d’un dégradé de couleurs automnales créant une atmosphère chaleureuse. Mr Fox, ancien voleur de poules reconverti en journaliste, père de famille et mari aimant, souhaite sortir de son terrier et acheter un arbre afin de se sentir plus riche et puissant. Cependant, ses nouveaux voi- sins ne sont pas les plus accueillants : Boggys, Bunce et Bean, « un gros, un petit, un mince » sont trois horribles fermiers qui règnent sur la ville. Un jour, Mr Fox décide de réaliser son « dernier gros coup » avec Wes Anderson Jeudi 9h30 - Concorde 1 © FIF85 son ami la belette : voler les poules, les oies et le cidre de ses voisins. Lesfermiersseréunissentalorspoursevengeretexterminerlesrenards. Dans ce conte, les animaux sont humanisés : un blaireau avocat, une renarde peintre, un renard journaliste, un furet agent immobilier,etc. mais ils gardent tout de même leurs caractéristiques d’animaux sauvages. Offrant une double lecture, cette œuvre d’animation convient tout aussi bien aux parents qu’aux enfants. Au delà de l’histoire, certains thèmes sont abordés tels que la famille, la solidarité mais aussi d’autres qui se- ront eux plus difficiles à percevoir pour le jeune public comme l’alcoo- lisme et la compétition. De l’humour et de la légèreté, mais aussi de beaux moments d’émotion : tel est le paysage enchanteur dans lequel évolue Fantastic Mr Fox. Mélanie Jahan & Marie Hermouet FANTASTIC MR FOX
  • 7. FOCUS : P our la troisième année consécutive, vous pouvez retrouver la fameusetabledeslibrairesdelalibrairieLesBien-Aimés.Cette semaine, vous aurez l’occasion de croiser quatre étudiantes, deux brunes et deux blondes, fières d’être en charge de cette table fournie en beaux livres de cinéma. Cette année, et depuis trois ans, les étudiantes de l’IUT de la Roche- sur-Yon, en DUT Info-com option métiers du livre, vous accueillent sur le stand de la librairie Les Bien-Aimés, située près de la billetterie. Coline, Lucie, Anne et Claire seront présentes du mardi au dimanche après-midi pour vous présenter le meilleur de la sélection du Festival InternationalduFilm.Eneffet,lesouvragesmisenavantsontenlienavec l’actualité du cinéma ainsi que celle du Festival. Vous pouvez retrouver, par exemple,Blade Runner de Scott Bukatman,un livre analysant le film éponyme, dont la suite (Blade Runner 2049) vient de sortir le 4 octobre dernier ; ou encore des ouvrages en lien avec l’invité phare du festival, Michel Gondry. Vous avez aimé un film ? Et pourquoi pas son livre ? La librairie vous pro- pose une sélection d’ouvrages, organisée en fonction des séances quo- tidiennes. Ce mercredi, par exemple, vous pourrez retrouver le livre de Benjamin Renner, Le Grand Méchant Renard, en lien avec la projection de son adaptation le matin à 9h30.Une petite envie de vous documen- ter sur Frederick Wiseman après la projection d’Ex-Libris - The New York Public Library ? Passez faire un petit tour à la table des libraires où un ouvrage consacré au réalisateur ainsi que l’intégrale de ses films vous attendent les bras ouverts. Surtout, n’hésitez pas à suivre les conseils ainsi que les coups de cœur de nos quatre étudiantes, disposés un peu partout sur la table. Coups de cœur que vous pouvez également retrouver sous forme de capsules vidéo sur la page Facebook du Clap Campus ainsi que sur la page Twitter @InfocomLaroche. Et vous, un petit mot à dire sur le film ou le livre que vous avez aimé ? Venez voir nos libraires et par écrit ou par vidéo, n’hésitez pas à nous faire part de vos impressions ! 180 ouvrages (DVD et livres compris) disponibles près de la billetterie centrale au Cyel,quatre jeunes filles souriantes et impliquées pour vous conseiller… Plus d’excuses pour ne pas faire de nouvelles découvertes en attendant la prochaine séance ! © AMÉLIE PALLADIN LES LIBRAIRES PASSENT À TABLE ASTRID BIRY ETAMÉLIE PALLADIN Créée en 2013, par Géraldine Schiano de Colella et Cécile Menanteau, cette librairie indépendante et généraliste met en avant un fonds riche et varié sur le cinéma comprenant livres et DVD. Les Bien-Aimés vous propose également différents espaces détente où vous pouvez lire un livre tout en sirotant de délicieuses boissons mais également apprécier de multiples événements et rencontres suggérés. Profitez de ce lieu cosy bercé aux sons des plus grandes bandes sons du cinéma ou deJazz pour découvrir de nouveaux horizons. La librairie vous ouvre ses portes du mardi au samedi, de 10h à 20h30 au 2, rue de la paix à Nantes. LA LIBRAIRIE LES BIEN-AIMÉS LA PAUSE CLAP’ www.les-bien-aimes.fr
  • 8. Directrice de publication Claudine Paque Encadrement éditorial Francis Mizio et Louise Vuillemenot Rédaction Étudiants de l’IUT de La Roche-sur-Yon, département Information et Communication Maquette et PAO Marie Fonteneau et Margaux Daniaud Tout le programme du festival sur www.fif-85.com Sur le web : articles, reportages vidéo, capsules audio, fantaisies des rézos goo.gl/zKNj1V Festival international du film de La Roche-sur-Yon @Festival_Film85 #FestFilmLRSY Impression: Belz, La Roche-sur-Yon David O’Reilly, artiste, réalisateur et créateur numérique irlandais, présente une large sélection de son travail, au cinéma et à travers l’exposition Everything on David OReilly dans l’espace d’art contemporain du Cyel. Son film The Agency sera diffusé dimanche 22 octobre à 10h.Il rencontrera le public ce vendredi 20 octobre à 11h45.L’animation est au cœur de son travail. Lui même, on le constate, peut s’animer. LA PHOTO INSOLITE © INES CERVILLA Ce matin, une meute de lycéens a envahi le Grand  R, aussi nombreux que les étourneaux dans le ciel de la ville. Vague de panique chez les professeurs : comment les faire tous entrer dans l’enceinte du bâtiment sans qu’il n’explose ? La question mérite réflexion. L’impression déran- geante d’assister à une kermesse s’est intensifiée lorsque l’un des groupes s’est approché de la porte d’entrée, muni de gros cartons et d’une di- zaine de packs d’eau.La fameuse scène nationale setransformerait-elleencoloniedevacances…? Les professeurs ne sont pas les seuls en proie à l’inquiétude:quelquespersonnesâgéesfontdes messes basses ostentatoires,appuyées sur les ac- coudoirs bleu nuit des fauteuils. Ils s’interrogent sur un sujet difficile : la capacité de compréhen- sion des adolescents.Le débat se solde par un ca- tégorique«Quandonestjeune,onritbêtement.» Et ce n’est pas un adolescent vautré sur son siège quivaleurprouverlecontraire… Lasalleplongedanslenoiretdessifflementsstri- dentssefontentendre,ainsiqu’unélégant«Vate fairefoutre»d’unjeuneéphèbevisiblementirrité. Au programme, le documentaire Pas comme les loups, qui décrit la vie d’adolescents vivant dans dessquats,enmargedelasociété.Desriresreten- tissentaumomentoùlesjeuneshommesdufilm s’improvisent en rappeurs, ponctués par les sou- pirsdesanciens.Ahcesadolescents,quelfléau... C’est alors qu’arrive à l’écran un fan incondition- nel de Tintin, la bande-dessinée d’Hergé, qui té- moigne avec candeur : « il se passe des trucs de ouf au pays des Soviets mon frère. » Instant nos- talgique où chacun se rappelle son premierTintin (sans oublier son ami Milou) acheté enfant,après des semaines à économiser, quand la monnaie s’appelait encore le franc… On aurait presque vu les seniors prendre leur mouchoir de soie pour épongerquelqueslarmesfugaces. Après la séance du matin vient l’heure de man- ger,les festivaliers se dirigent pour la plupart vers la sandwicherie du coin, où ils sont accueillis en fanfare. Bien sûr, cela ne valait pas la prestation de l’Orchestre symphonique d’hier soir, mais chacun a eu droit à son petit cannelé, de la part d’unehôtesseplusquechaleureusecommegage d’amitié du festival… Rassasiés, on retrouve nos courageuxcinéphilesattaquantl’après-midi,prêts à en découdre avec la somnolence.Ils ont sacrifié leursiesteauprofitducinéma—gestequinesera pasoublié.Truc de ouf,en effet. CASSANDRE DUMOULIN DRÔLE DE BOBINE Pas comme des loups, de Vincent Pouplard RETROUVEZ UNE CRITIQUE DU FILM ET UNE PHOTO DE LA RENCONTRE AVEC LE RÉALISATEUR SUR LE WEB : goo.gl/zKNj1V © DR