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La fiscalité des bien immobiliers

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La fiscalité des bien immobiliers

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La propriété d’un bien immobilier est soumise à une taxation relativement avantageuse en Belgique. Cette fiscalité est nettement moins favorable lorsque l’immeuble est situé à l’étranger. Petit tour de la fiscalité immobilière...

La propriété d’un bien immobilier est soumise à une taxation relativement avantageuse en Belgique. Cette fiscalité est nettement moins favorable lorsque l’immeuble est situé à l’étranger. Petit tour de la fiscalité immobilière...

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La fiscalité des bien immobiliers

  1. 1. 24 Le journal du Médecin | 14 décembre 2018 | N° 2567 Gestion L e précompte immobilier est l’impôt le plus connu sur la propriété immobilière. Il est calculé sur la base du revenu cadastral indexé et doit être payé chaque année par les proprié- taires de biens immobiliers situés en Belgique. Le calcul de cet impôt désormais régionalisé est relativement complexe puisqu’il est réparti entre plusieurs entités de l’État et fait intervenir des notions de centimes additionnels par- fois difficiles à saisir. Les régions se réservent un pourcentage du revenu cadastral indexé et les communes, pro- vinces et agglomérations empochent ensuite des centimes additionnels (soit un nombre de centièmes d’euros) qui constituent l’essentiel de l’impôt. Illustrons ce calcul complexe par l’exemple d’un immeuble dont le revenu cadastral a été fixé à 1.000 euros avant indexation. En 2018, le coefficient de revalorisation du revenu cadastral est de 1,7863 et le taux du précompte immobilier est de 1.25% pour la Région de Bruxelles Capitale. L’agglomération peut prélever 989 (9,89%) centimes additionnels et la commune d’Ixelles, par exemple, 2.760 (27,6%) centimes additionnels. Il existe de nombreuses possibilités de réduire le montant du précompte immobilier, la plus connue étant la réduction accordée aux parents d’en- fants en âge de recevoir les allocations familiales, mais il existe aussi des réductions pour les propriétaires de logements modestes (dont le montant du revenu cadastral n’excède pas 745 euros), pour les biens qui sont classés ou encore, à Bruxelles, pour les per- sonnes qui sont effectivement domici- liées dans le bien dont ils sont les propriétaires. La taxation à l’impôt des personnes physiques La propriété peut également générer une taxation à l’impôt des personnes physiques au même taux progressif que celui qui s’applique aux revenus et en supplément de ceux-ci. Cette taxa- tion varie selon le type de bien, son affectation et le lieu où il est situé. La propriété de biens immobiliers bâtis situés en Belgique qui ne sont pas donnés en location bénéficie d’une taxation particulièrement favorable puisque les propriétaires sont imposés uniquement sur la base du revenu cadastral indexé majoré de 40% selon l’article 11 du Code des impôts sur les revenus. Cette taxation est souvent neutrali- sée par l’article 12, §3 du Code des impôts sur les revenus qui prévoit que l’habitation qu’occupe un propriétaire est exonérée d’impôt. Il n’y a donc pas d’impôt sur les revenus lorsque vous êtes le propriétaire d’une seule habita- tion que vous occupez. Si vous possé- dez plusieurs habitations (une rési- dence principale et une résidence secondaire, par exemple), vous avez le choix de soumettre à l’exonération le bien de votre choix. Bien entendu, le précompte immobilier doit quand même être payé. La taxation d’un bien immobilier bâti donné en location varie selon que le bien est occupé par un particulier ou par quelqu’un qui l’affecte à l’exercice d’une activité professionnelle. Le bien donné en location à une per- sonne physique qui ne l’affecte ni tota- lement, ni partiellement à l’exercice d’une activité professionnelle subit le même sort fiscal que les immeubles qui ne sont pas donnés en location, ils sont imposés sur la base du seul revenu cadastral indexé de l’immeuble majoré de 40%. Taxes et immobilier: comment ça marche? La propriété d’un bien immobilier est soumise à une taxation relativement avantageuse en Belgique. Cette fiscalité est nettement moins favorable lorsque l’immeuble est situé à l’étranger. Il y a déjà quelques années, la Cour de justice de l’Union européenne a décidé que le traitement qui visait à prévoir une fiscalité différenciée au sein de l’Union européenne était discriminatoire. Depuis, la Belgique se conforme lentement à cette décision. Une première circulaire en 2016 avait mis fin à cette problématique pour le cas de la France et puis des Pays-Bas dont les taux viennent d’être réactualisés. Quelques mots d’explication à propos de cette fiscalité pas toujours bien comprise. IMMOBILIER La France applique un système similaire à la Belgique et l’administration française détermine elle aussi la valeur des biens immobiliers. ©BelgaImage
  2. 2. 25Le journal du Médecin | 14 décembre 2018 | N° 2567 Gestion Les biens affectés à une activité pro- fessionnelle subissent quant à eux, une taxation différente puisqu’ils sont taxés sur la base des loyers bruts réduits de 40% de frais forfaitaires. La taxation est donc nettement moins avantageuse pour les commerces que pour les habitations privées puisque le revenu cadastral est presque toujours inférieur au revenu locatif d’un immeuble qui est loué à des fins professionnelles. La taxation des biens immobiliers à l’étranger La taxation d’un bien immobilier situé à l’étranger est réglée par l’article 7 du Code des impôts sur les revenus qui prévoit que c’est la valeur locative brute de l’immeuble diminuée de 40% qui doit être déclarée. Il s’agit d’une for- mule inédite puisqu’elle se base sur une valeur de marché et non sur une valeur fictive comme c’est le cas pour les biens immobiliers loués à des parti- culiers en Belgique ou sur un rende- ment locatif pour les biens loués en Belgique à des professionnels. Une brève réflexion amènera le lecteur attentif à constater rapidement qu’il s’agit d’une différenciation de traitement. Une telle différence n’est pas permise en droit européen lorsqu’elle est discriminatoire. C’est le constat qu’en a fait la Cour de Justice de l’Union, saisie d’une question préjudicielle posée par la Cour d’appel d’Anverssurlalégalitédecetterègle,quia jugé qu’un tel régime était discriminatoire dansunarrêtdu11septembre2014. Bien entendu, cette discrimination ne peut être interdite par cette juridic- tion que pour le territoire de l’Union européenne. Les propriétaires d’im- meubles situés en dehors de ce terri- toire devront se résigner à continuer à appliquer la formule décrite ci-avant. Dans un premier temps, l’adminis- tration s’est montrée très réticente à appliquer cette décision de justice et a continué à appliquer la disposition illé- gale du Code des impôts sur les reve- nus. Les contribuables qui n’avaient d’autre choix que d’introduire de nou- velles procédures judiciaires. Il est vrai qu’il est difficile pour les propriétaires belges de biens à l’étran- ger de connaître avec précision le mon- tant devant être déclaré puisque la taxation belge repose sur la notion de revenu cadastral qui est un concept qui n’existe qu’en Belgique. Depuis quelques années l’adminis- tration s’est néanmoins résignée à publier quelques circulaires pour guider ces propriétaires. Elle s’est inté- ressée d’abord à la France dans une cir- culaire du 29 juin 2016 dans laquelle l’administration propose de s’en référer à la « valeur locative brute » reprise sur l’avis d’imposi- tion français. La France applique un système simi- laire à la Belgique et l’admi- nistration française détermine elle aussi la valeur des biens immobiliers. La circulaire prévoit une formule pour obtenir le montant à déclarer en Belgique. L’administration fiscale belge a éga- lement réglé le sort des biens immobi- liers situés aux Pays-Bas pour lesquels elle applique désormais une formule assise sur la valeur de vente fixée par l’administration fiscale néerlandaise « WOZ » (waardering onroerende zaken) dont les taux viennent d’être revus en 2018. Les propriétaires de biens situés dans d’autres pays ne sont toujours pas fixés sur leur sort. Une chose est cependant certaine, il faut refuser l’application de la déclaration de la valeur locative brute du bien immobilier lorsque celui-ci se trouve sur le territoire de l’UE. Impact limité sur l’impôt sur les revenus La fiscalité internationale est large- ment réglée par les conventions pré- ventives de la double imposition que la Belgique a conclues avec de nombreux pays dans le monde. Ces conventions prévoient de manière quasi-systéma- tique que les revenus des biens immo- biliers sont taxés dans le pays dans lequel est situé le bien, « sous réserve de progressivité en Belgique ». En pratique, les revenus des biens immobiliers ne sont pas taxés en Belgique, mais ils sont ajoutés à vos revenus pour déterminer le taux qui leur est applicable. Les biens immobi- liers situés à l’étranger ne sont donc pas taxés en Belgique, mais le taux auquel vos revenus de source belge seront taxés sera plus élevé si vous avez des biens à l’étranger que si vous n’en possédez pas. La Belgique taxera en revanche en Belgique les biens immobiliers situés dans des pays avec lesquels elle n’a pas signé de convention, même si les reve- nus de ces biens ont déjà été taxés dans le pays en cause, mais elle réduira la base imposable de 50%. Ces situations sont toutefois extrêmement rares puisque la Belgique a signé près de 100 conventions. Conclusion La fiscalité des locations immobi- lières est assez complexe puisqu’elle prévoit une formule de taxation diffé- renciée pour chaque type de location. Nous ne sommes pas entrés dans les détails des locations du type « AirBnB » qui posent de nouvelles questions depuis quelques années. Il est entendu que les propriétaires de biens immobiliers vérifieront la destination des biens qu’ils mettent en location avant de signer le contrat de bail. Les propriétaires de biens à l’étranger seront quant à eux attentifs au fait que certaines règles ont changé et qu’il est possible de réaliser quelques écono- mies d’impôts. Jérôme Havet, Avocat 3,25%de rendementglobal net octroyéen 2017* votre futur mérite un expert PARLONS ENSEMBLE DE CHAQUE MOMENT-CLÉ DE VOTRE CARRIÈRE 0800/96.113 - www.amonis.be ∞ 50 ans d’expérience au service des médecins : pension complémentaire, avantages sociaux INAMI, incapacité de travail, décès, invalidité, maternité … ∞ Parmi les meilleures conditions du marché : 1,6% de taux de base en PLC Sociale en 2018 ∞ Plus de 28.000 membres ∞ Pas d’actionnaires : les bénéfices retournent directement aux affiliés ∞ Elu 5 fois par IPE et 5 fois par World Finance « Meilleur fonds de pension belge » en moins de 15 ans *Les rendements du passé ne constituent pas une garantie pour le futur 5 bonnes raisons d’opter pour Amonis : Nous vous accompagnons dès le moment de votre affiliation, à chaque étape de votre carrière et jusqu’après la pension. 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