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La nouvelle taxe sur les comptes-titres

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La nouvelle taxe sur les comptes-titres

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La loi du 11 février 2021 instaure une nouvelle taxe sur les comptes-titres, après la censure de son aînée par la Cour constitutionnelle à la fin de l’année 2019. Nous revenons sur l’historique de cette saga fiscale et détaillons en quelques lignes les nouveautés que cette loi introduit dans notre système juridique et fiscal.

La loi du 11 février 2021 instaure une nouvelle taxe sur les comptes-titres, après la censure de son aînée par la Cour constitutionnelle à la fin de l’année 2019. Nous revenons sur l’historique de cette saga fiscale et détaillons en quelques lignes les nouveautés que cette loi introduit dans notre système juridique et fiscal.

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La nouvelle taxe sur les comptes-titres

  1. 1. Le législateur avait décidé d’adopter en 2018 une loi destinée à créer une taxation à charge des personnes dis- posant de comptes-titres en Belgique dont la valeur dépassait 500.000 euros. Cette loi controversée a été annulée par la Cour constitutionnelle le 17 octobre 2019. La Cour avait en effet décidé que la loi ne respectait pas les principes d’égalité et de non-discrimination et excluait de son champ d’application certains instruments financiers comme par exemple, les actions nominatives. Le législateur s’est donc remis au tra- vail pour finalement adopter une nou- velle loi au début de cette année. Que dit cette loi? La nouvelle loi frappe les comptes- titres belges et étrangers sur lesquels sont détenus des instruments finan- ciers imposables, dont la valeur moyenne excède un million d’euros au cours de l’année de référence. Elle vise désormais tous les instru- ments financiers et les fonds qui sont détenus sur les comptes titres pour se conformer à la décision de la Cour constitutionnelle qui avait annulé la loi précédente pour le motif qu’elle excluait certains instruments finan- ciers. La nouvelle loi évite donc cet écueil en définissant un champ d’ap- plication très large. La taxe vise les comptes-titres qui sont détenus par les personnes phy- siques, résidentes ou non, les per- sonnes morales ou les fondateurs de constructions juridiques, à l’exception de certaines personnes telles que la Banque nationale, les sociétés de bourse ou les institutions financières. La base imposable est déterminée par la valeur moyenne des instruments financiers à quatre dates de référence, à savoir le 31 décembre, le 31 mars, le 30 juin et le 30 septembre. Si le compte est ouvert en cours d’année, seules les dates de référence qui se rap- portent à un moment de l’année pen- dant lequel le compte existait, sont pris en considération pour le calcul de cette moyenne. La taxe est due si la moyenne des instruments financiers imposables détenus sur le compte au cours de la période est supérieure à un millions d’euros. Parfois une (très) petite taxe Le taux de la taxe s’élève à 0,15%, de sorte qu’elle n’est en principe jamais inférieure à 1.500 euros. Le législateur a néanmoins introduit une subtilité pour éviter que la perception de la taxe entraîne une diminution de la base imposable en dessous du seuil d’un mil- lion d’euros. Le montant de l’impôt est donc limité à 10% de la différence entre la base imposable à partir de laquelle l’impôt est dû et le seuil d’un million d’euros, ainsi un compte sur lequel est inscrit 1.000.001 euros sera taxé de 0,10 euros. Cette taxe ne peut pas constituer une dépense déductible, même pour les comptes-titres affectés à des fins professionnelles. 22 Gestion Coordination: laurent.zanella@roularta.be Le journal du Médecin | 17 juin 2021 | N° 2677 La taxe est payée prioritairement par les intermédiaires financiers. Les inter- médiaires belges sont tenus du prélè- vement de la taxe, alors que ce sont les titulaires des comptes qui doivent eux- mêmes s’acquitter de cette obligation pour les comptes-titres qu’ils détiennent à l’étranger, comme c’était déjà le cas pour l’ancienne loi. Le paie- ment et la déclaration doivent interve- nir au plus tard le 20e jour du troisième mois qui suit la fin de la période de référence, soit le 20 décembre. Disposition anti-abus La loi contient enfin une disposition anti-abus qui vise à assurer la percep- tion de la taxe et à sanctionner les com- portements qui visent à échapper à celle-ci. Plusieurs exemples sont don- nés par l’exposé des motifs de la loi: • La scission des comptes-titres au sein de la même institution financière ou d’institutions financières différentes; • La conversion d’actions ou d’obliga- tions en titres nominatifs; La nouvelle taxe sur les comptes-titres à la loupe FISCALITƒ La loi du 11 février 2021 instaure une nouvelle taxe sur les comptes-titres, après la censure de son aînée par la Cour constitutionnelle à la fin de l’année 2019. Nous revenons sur l’historique de cette saga fiscale et détaillons en quelques lignes les nouveautés que cette loi introduit dans notre système juridique et fiscal. Vu le montant élevé, cette nouvelle taxation s’adresse davantage aux sociétés de médecins, voire aux maisons médicales.
  2. 2. Parmi les jeunes de 21 à 35ans, seuls 43% sont aujourd’hui propriétaires d’un logement, 64% des non-propriétaires estiment qu’il leur est actuellement impossible d’acheter un premier loge- ment et 10% pensent ne jamais pouvoir se l’offrir. «C’est une évolution inquié- tante», déclare John Romain d’Immo- theker Finotheker. « Nous devons être en mesure d’offrir des perspectives à nos jeunes. Car s’ils doivent sans cesse repous- ser l’achat de leur propre logement, ils risquent tôt ou tard d’y renoncer complè- tement. Cela pourrait avoir un effet dra- matique sur le taux de pauvreté dans notre pays. Il est prouvé que les personnes de plus de 65ans qui ne sont pas propriétaires de leur logement courent un risque beau- coup plus grand de se retrouver en situa- tion de précarité. « De plus en plus de jeunes doivent repousser l’achat de leur première habitation, à tel point que l’âge moyen des acheteurs immobiliers dans notre pays atteint 42 ans. «Les prix des maisons ont atteint des niveaux record et nous espérons qu’il n’y aura pas de pénurie d’habitations dans les années à venir», s’inquiète John Romain. «Cette situation, combi- née à un taux d’intérêt sur l’épargne proche de 0%, qui pousse les épar- gnants à investir dans l’immobilier, constitue un cocktail toxique qui pro- voque une hausse marquée des prix et rend l’immobilier inaccessible aux pri- mo-accédants et surtout aux jeunes et aux célibataires.» La moitié des jeunes propriétaires belges déclarent avoir reçu une aide de leurs parents ou d’autres membres de la famille, 37% ont reçu une cer- taine somme et 16% ont pu emprunter à leurs parents. À quelques excep- tions près, le montant moyen reçu des parents s’élève à 58.031 euros. S.L. >> Belga 23 Le journal du Médecin | 17 juin 2021 | N° 2677 Gestion 2,15% de rendement global net octroyé en 2019* votre futur mérite un expert PARLONS ENSEMBLE DE CHAQUE MOMENT-CLÉ DE VOTRE CARRIÈRE 0800/96.113 - www.amonis.be ∞ Plus de 50ans d’expérience au service des médecins : pension complémentaire, avantages sociaux INAMI, incapacité de travail, décès, invalidité, maternité… ∞ Parmi les meilleures conditions du marché : 1,2% de taux de base en PLC Sociale en 2021 ∞ Plus de 28.500 membres ∞ Pas d’actionnaires : les bénéficesretournent directement aux affi liés ∞ Elu 5 fois par IPE et 7 fois par World Finance « Meilleur fonds de pension belge » en moins de 15 ans *Les rendements du passé ne constituent pas une garantie pour le futur 5 bonnes raisons d’opter pour Amonis : Nous vous accompagnons dès le moment de votre affiliation, à chaque étape de votre carrière et jusqu’après la pension. Amonis OFP Institution de retraite professionnelle agréée le 25-02-1996 par la FMSA (Belgique), n° 55.001 Notre spécialité : Votre protection financière • Le placement des titres dans une personne morale étrangère qui transfère les titres sur un compte- titre étranger ; • Le transfert des titres sur un contrat d’assurance Branche 23 en dehors de la Belgique. • Le transfert d’un compte-titre à l’étranger; • Etc. Cette disposition crée une présomp- tion d’«abus fiscal» pour l’administra- tion. Il appartiendra donc au contri- buable de démontrer que l’opération qu’il a effectuée s’inscrit dans une logique non-fiscale (économique, patrimoniale, organisationnelle, etc.) et qu’elle échappe donc à l’impôt. Au-delà de cette opération, sont éga- lement inopposables à l’administration fiscale, les scissions de comptes-titres en plusieurs comptes détenus auprès du même intermédiaire et la conver- sion d’instruments financiers impo- sables en instruments nominatifs réali- sées à partir du 30 octobre 2020. Quid des contrats d’assurance-vie? La loi soulève de nouvelles ques- tions, notamment en ce qu’elle concerne les contrats d’assurance-vie de la branche 23 qui sont désormais taxables en Belgique lorsque les comptes-titres sont détenus par des institutions financières belges qui en sont titulaires pour leurs assurés, mais pas à l’étranger lorsqu’ils sont sous- crits par des belges auprès d’institu- tions étrangères, ce qui crée une nou- velle et indiscutable discrimination quoiqu’en pense le Gouvernement. La Cour constitutionnelle devra trancher. La taxe sur les comptes-titres vient apporter un correctif à une mesure à laquelle le gouvernement n’entendait pas renoncer. Le champ d’application et les objectifs de la loi ont été large- ment étendus pour couvrir les cri- tiques du Conseil d’État et de la Cour constitutionnelle. Nous verrons quelles réponses cette dernière appor- tera aux nouveaux écueils soulevés par cette nouvelle loi et ne manquerons pas de vous en tenir informés dans nos prochains articles. Jérôme Havet, avocat spécialiste en droit fiscal L’accès à la propriété de plus en plus difficile IMMOBILIER Pour deux tiers des jeunes de 21 à 35ans, l’achat d’un logement relève presque de l’utopie. C’est ce qui ressort d’une enquête menée auprès de 2.000 Belges à la demande du bureau de conseil Immotheker Finotheker.

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