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  1. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 Dossier suivi pour la SEPANT par : Vinciane Leduc – chargée de mission biodiversité vinciane.leduc@sepant.fr 02 47 27 23 23 SEPANT 8 bis Allée des rossignols 37170 Chambray-lès-Tours 09 77 38 61 75 www.sepant.fr
  2. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 LGV Sud Europe Atlantique Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SOMMAIRE TABLE DES ILLUSTRATIONS ................................................................................... 1 1. INTRODUCTION .............................................................................................. 2 2. CARACTERISATION DU SITE D’ETUDE................................................................ 3 2.1. Localisation et présentation du site................................................................. 3 2.2. Contexte géologique ..................................................................................... 4 2.3. Contexte pédologique ................................................................................... 5 2.4. Contexte environnemental............................................................................. 5 3. PROTOCOLE ET REALISATION ........................................................................... 7 4. PREMIERS RESULTATS ..................................................................................... 9 4.1. Nombre d’espèces franchissant les ouvrages suivis........................................... 9 4.2. Nombre d’individus franchissant les ouvrages suivis.......................................... 9 4.3. Nombre d’individus par espèces franchissant les ouvrages suivis .......................10 4.4. Caractérisation de la fréquence de franchissement par les urodèles ...................12 5. PREMIERES TENDANCES .................................................................................12 6. BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................13 7. ANNEXES ......................................................................................................14 7.1. Annexe 1 : Fiche du protocole de suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens .......................................................14
  3. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 7.2. Annexe 2 : Fiche de relevés de terrain du suivi ...............................................18
  4. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 1 TABLE DES ILLUSTRATIONS Figure 1 : Contexte géologique du site (source:Géoportail) .....................................................................................4 Figure 2 : Schéma du dispositif de suivi....................................................................................................................7 Figure 3 : Nombre d'amphibiens capturés en fonction du sens de migration..........................................................9 Figure 4 : Effectif d'individus capturés en fonction de la température...................................................................10 Figure 5 : Nombre d'amphibiens capturés en fonction de l'espèce........................................................................11 Figure 6 : Nombre d'individus par espèces capturés en fonction du sens de migration.........................................11 Carte 1 : Localisation du site suivi ............................................................................................................................3 Carte 2 : Cartographie des habitats du site de suivi.................................................................................................6 Carte 3 : Localisation des ouvrages suivis ................................................................................................................8 Photographie 1 : Vue du site de suivi .......................................................................................................................5 Photographie 2 : Vue du dispositif de suivi ..............................................................................................................7 Photographie 3 : Crapauds communs ....................................................................................................................10 Photographie 4 : Grenouille agile...........................................................................................................................10 Photographie 5 : Identification individuelle des individus capturés .......................................................................12
  5. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 2 1. INTRODUCTION Les infrastructures de transport peuvent engendrer de forts impacts sur les milieux, sur les populations, sur les espèces et leur déplacement. En effet, ce sont partout des éléments qui concourent à la fragmentation des paysages et à l’isolement des populations notamment animales. Il est important que celles-ci soient franchissables par les espèces sans perturber leur cycle écologique, c’est la notion de transparence écologique des infrastructures de transport. Les Trames Vertes et Bleues (TVB) et leurs déclinaisons régionales via les Schémas Régionaux de Cohérence Ecologique (SRCE) ont permis de définir les réseaux écologiques existants sur le territoire (Biotope 2013). Ces outils d’aménagement du territoire permettent de sauvegarder un réseau biologique fonctionnel et de reconstituer un réseau écologique cohérent. Ainsi l’enjeu majeur est de faire coexister le réseau de transport et le réseau écologique sur l’ensemble du territoire. Dans le cadre de la Loi Grenelle, les engagements suivants ont été pris : « les grandes infrastructures linéaires de l’État et de ses établissements publics, sont compatibles avec les orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques [...] et précisent les mesures permettant d'éviter, de réduire et, le cas échéant, de compenser les atteintes aux continuités écologiques que la mise en œuvre de ces documents de planification et projets, notamment les grandes infrastructures linéaires, sont susceptible d'entraîner » « Les projets d'infrastructures linéaires de transport de l'État prennent en compte les schémas régionaux de cohérence écologique. » (article Art.L. 371-2). Lors de la réalisation de la LGV SEA, des suivis ont été planifiés afin d’évaluer l’efficacité des mesures mises en place pour la transparence de la ligne. La transparence des infrastructures de transport est difficile à assurer pour cela plusieurs actions sont envisageables : des ouvrages adaptés aux taxons, des corridors pour les guider vers les ouvrages. Pour la LGV SEA, les engagements suivants (LGV SEA Tours/Angoulême 2009) ont été pris : « les rétablissements agricoles ou encore les ouvrages hydrauliques, des aménagements seront mis en œuvre pour répondre aux besoins et usages de la petite faune (banquette à sec). Des mesures d’accompagnement rendront les ouvrages plus attractifs (aménagement des ouvrages hydrauliques, clôture-guide conduisant la petite faune vers les passages, plantations sous forme de petits bosquets..). Ces aménagements respecteront les prescriptions techniques et écologiques des services et organismes compétents. » Ce dossier porte sur le suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens menés en 2016. La fragmentation des habitats est une des principales causes de disparition de ce groupe taxonomique. Ces espèces ont des caractéristiques écologiques les rendant très sensibles. Leur cycle écologique intègre une phase de migration prénuptiale importante, pouvant aller jusqu’à quelques kilomètres, ce utilisant les corridors humides ce qui les expose à un fort risque d’écrasement. Ce suivi a pour objectif de mesurer les flux de migration prénuptiaux au niveau des sites à forts enjeux, d’évaluer le succès de franchissement des ouvrages en fonction des espèces ou groupes d’espèces et de caractériser les fréquences de franchissement pour les urodèles via un suivi individuel.
  6. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 3 2. CARACTÉRISATION DU SITE D’ÉTUDE 2.1. Localisation et présentation du site Le site des Grands Bois est situé sur la commune de Sainte-Catherine-de-Fierbois dans la Petite Région Agricole de Sainte-Maure-de-Touraine. Il s’agit d’un site ciblé pour les mesures compensatoires environnementales en acquisition, il est donc animé par le CEN Centre Val de Loire. Un plan de gestion est actuellement en cours de rédaction. Cette zone humide d’un peu plus de 10 hectares est en grande partie enclavée entre le tracé LGV à l’ouest et un boisement de plus de 350 hectares à l’est. Deux parcelles sont situées de l’autre côté de la ligne un peu plus au sud. La zone de prospection des Grands Bois est classée en priorité 1 du fait des engagements de l’État (LGV SEA Tours/Angoulême 2009) en faveur des amphibiens et des chiroptères sur le secteur. Sur ce site de forts enjeux amphibiens ont été relevés. En effet, 6 espèces d’amphibiens, protégées à l’échelle nationale, sont présentes la Grenouille agile, le Crapaud commun, le Triton palme, le Triton crêté, la Grenouille verte et la Salamandre tachetée. Afin d’assurer la transparence de la ligne 6 passages petite faune ont été réalisés. Carte 1 : Localisation du site suivi
  7. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 4 2.2. Contexte géologique Le site est à cheval sur deux couches géologiques (ALCAYDE and RASPLUS 1972) :  le Sénonien (C4-6S), dominé par les argiles blanches à silex sur le plateau de Sainte Maure de Touraine,  les conglomérats à silex du Sénomanien remaniés, appelés les « perrons » (eP). Figure 1 : Contexte géologique du site (source:Géoportail) Notice géologique du C4-6S et du eP (Notice géologique de Sainte Maure de Touraine, BRGM) C4-6S Argiles blanches à silex et Spongiaires siliceux. C'est le faciès dominant. Il forme le substratum du plateau de Sainte-Maure. Il est constitué par une argile blanche, parfois verdâtre, dans laquelle on rencontre en abondance des silex jaune-cire et des Spongiaires siliceux. On n'observe pas de stratification. La fraction argileuse est constituée soit par la montmorillonite, soit par la kaolinite, soit enfin par un mélange des deux mais avec dominance de la montmorillonite. eP. Conglomérats à silex et Spongiaires du Sénonien remaniés («perrons»). C'est le faciès dyl'Éocène le plus répandu sur la feuille. Cette formation affleure de manière sporadique, mais surtout dans la partie nord-est. Elle se présente sous la forme de blocs de taille variable (quelques cm3 à plus de 1 m3) désignés localement sous le nom de « perrons » et emballés dans une argile bariolée contenant une fraction importante de sable et de graviers quartzeux.
  8. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 5 2.3. Contexte pédologique La série pédologique qui caractérise le site est la série des sols lessivés sur formations silicieuses, représentée par les Bournais sur argile à silex sur le plateau de Sainte Maure de Touraine. Ce sont des sols imperméables et battants (CA 37 2002). Ces Bournais sont des sols caractérisés par un horizon de surface à texture limoneuse (12 % d'argile, 60 % de limon, 26 % de sable, 1,7 % de matière organique). Cette composition leur confère une structure peu cohérente ainsi qu'une grande sensibilité à l'eau de pluie hivernale (battance). Du fait de la faible cohésion du limon, le travail du sol demande un effort de traction limité, mais la période pendant laquelle il est possible de les travailler dans de bonnes conditions est courte, ce qui nécessite un certain suréquipement. Le sous-sol s'enrichit progressivement en argile. L'argile à silex apparaît entre 80 et 120 centimètres. Ce qui a pour effet de rendre les Bournais imperméables. Un réseau de fossés est indispensable pour évacuer l'eau en excès. Ces sols réagissent favorablement au drainage (CA 37, n.d.) L’entité pédo-paysagère, dans laquelle est localisé notre site est le plateau de Sainte- Maure. Celle-ci est constituée d’un plateau et vallons agricoles et boisés, composés de dépôts éoliens limoneux à sableux reposant sur des matériaux argileux acides. Les sols sont brunifiés profonds à lessivés marqués par l’hydromorphie hivernale. Le paysage sur le plateau est ouvert par de grandes cultures ponctuées de bois. Au niveau des pentes et des vallons, le paysage est constitué de grandes cultures avec de nombreux petits bois et prés (DDE 37 2000). 2.4. Contexte environnemental Le site est constitué d'une mosaïque d’habitats humides. Elle est en cours de colonisation par des arbustes et de jeunes ligneux. Les habitats ont été décrits d’après la typologie d’habitat (Bissardon and Guibal 1997) et EUNIS (Louvel, Gaudillat, and Poncet 2013). Le site est constitué à 70% d’habitats forestiers et à 12% d’habitats aquatiques et semi-aquatiques. Ces milieux sont favorables aux espèces d’amphibiens présentes. Photographie 1 : Vue du site de suivi
  9. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 6 Carte 2 : Cartographie des habitats du site de suivi
  10. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 7 3. PROTOCOLE ET RÉALISATION Afin de mesurer les flux de migration prénuptiaux, d’évaluer le succès de franchissement des ouvrages un protocole de suivi (Annexe 1) a été établit par un groupe d’expert à l’échelle de la ligne (Réseau FNE, CEN, Réseau LPO). Ce suivi a été structuré par un échantillonnage de 32 ouvrages sur 7 sites à fort enjeux amphibiens répartis sur l’ensemble de la LGV SEA. Ce suivi permet d’évaluer la franchissabilité des ouvrages par les amphibiens au niveau de secteurs à fort enjeu pour ces espèces par la méthode de capture par seau en sortie d’ouvrage. Les hypothèses suivies sont que ces passages permettront la traversée des individus de part et d’autre de la ligne et que les ouvrages permettront de préserver des axes de migration transversaux à la ligne. Le dispositif, pour détecter les amphibiens, est composé de seaux enterrés en sortie d’ouvrages et relevés quotidiennement au lever du jour pendant la saison de migration. Les filets et les clôtures permettront de guider les individus en migration vers les seaux. Les individus sortant de l’ouvrage et les individus situés à l’entrée de l’ouvrage seront captés afin d’évaluer les deux sens de migration possible. Une identification individuelle est mise en place pour le Triton Crêté et la Salamandre tachetée. Photographie 2 : Vue du dispositif de suivi Figure 2 : Schéma du dispositif de suivi Les indicateurs de suivi qui seront étudiés pour répondre aux hypothèses sont les suivants : Nombre d’espèces franchissant les ouvrages suivis Nombre d’individus franchissant les ouvrages suivis Nombre d'individus par espèce franchissant les ouvrages Taux de recapture des Tritons crêtés et Salamandre tachetées Les seaux mis en place seront relevés quotidiennement pendant 45 jours consécutifs. Afin de récolter l’ensemble des données de façon rigoureuse et homogène, une fiche de relevé a été rédigée (Annexe XX). Pour effectuer cette opération, l’ensemble des intervenants possède une autorisation de capture spécifique délivrée par l’État. L’installation du dispositif de capture a été effectuée le 27 janvier 2016. Les relevés sont déroulés du 2 février 2016 au 17 mars 2016.
  11. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 8 Carte 3 : Localisation des ouvrages suivis
  12. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 9 4. PREMIERS RÉSULTATS 4.1. Nombre d’espèces franchissant les ouvrages suivis Sur l’ensemble du suivi, 6 espèces d’amphibiens, protégées à l’échelle nationale, ont été relevées : la Grenouille agile, le Crapaud commun, le Triton palme, le Triton crêté, la Grenouille verte et la Salamandre tachetée. Ainsi l’ensemble des espèces inventoriées sur le site lors du diagnostic environnemental a été capté grâce au dispositif. Ces résultats montrent l’efficacité du protocole pour l’ensemble des espèces. 4.2. Nombre d’individus franchissant les ouvrages suivis Sur les 45 jours de suivi, 162 individus d’amphibiens ont été relevés dans les seaux. Le graphique suivant illustre le nombre d’amphibiens capturés en fonction des seaux. Plusieurs tendances sont révélées par ce graphique, la majorité des individus ont été capturés dans les seaux marquant l’entrée des ouvrages. Ces seaux illustrent la migration des amphibiens de l’est à l’ouest de la LGV SEA, celle-ci est largement dominante et très importante sur les ouvrages situés au nord du site. Ces pièges capturent les amphibiens qui suivent les grilles jusqu’à un ouvrage. Ces individus montrent l’importance de la population sur le site, mais sont représentatifs de l’utilisation des ouvrages. Les amphibiens capturés, dans le seau marquant la sortie de chaque ouvrage, sont moins nombreux, mais ils attestent de l’utilisation des ouvrages. En effet, ces individus, pour être piégés, ont franchi les ouvrages traversant la LGV SEA d’ouest en est. Figure 3 : Nombre d'amphibiens capturés en fonction du sens de migration Afin de compléter ces résultats, nous avons regardé l’effectif d’individus capturés en fonction de la température. Le graphique suivant nous indique que l’effectif est plus important lorsque les températures sont positives. Le nombre d’individus observés lorsque les températures sont négatives est nul. Le suivi peut être perturbé lorsque des périodes de gel sont incluses dans les 45 jours de mise en œuvre.
  13. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 10 Figure 4 : Effectif d'individus capturés en fonction de la température C’est à 10°C que le nombre d’amphibiens capturés est le plus élevé. Ce graphique indique l’importance de la température sur l’efficacité du suivi et donc de la période de réalisation. 4.3. Nombre d’individus par espèces franchissant les ouvrages suivis Sur les 6 espèces observées lors de ce suivi, les individus capturés sont majoritairement des Crapauds communs (Bufo bufo) et des Grenouilles agiles (Rana dalmatina). En effet sur les 162 amphibiens relevés, 71 sont des Crapauds communs et 72 sont des Grenouilles agiles. Les effectifs pour les urodèles sont très faibles, ces chiffres sont explicables par la capacité de déplacements et le territoire de vie de ces espèces (Bensettiti and Gaudillat 2002). Photographie 3 : Crapauds communs De plus les tritons crêtés, par exemple, sont plutôt fidèles à leur site de reproduction (Puissauvre, Boissinot, and De Massary 2015) ainsi la colonisation de nouvelles mares peut prendre plusieurs années. Photographie 4 : Grenouille agile
  14. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 11 Figure 5 : Nombre d'amphibiens capturés en fonction de l'espèce Les anoures possèdent une capacité de dispersion lors de la migration prénuptiale beaucoup plus importante, de plus les crapauds sont très attirés par les milieux pionniers. Ainsi l’étang situé à l’ouest de la ligne, qui n’était pas végétalisé ni rempli lors du suivi, a pu être attractif pour les crapauds communs. La présence de la grande fosse forestière peut expliquer, elle aussi, l’attraction des anoures. De surcroît, l’ouvrage où le taux de captures est le plus important est celui situé devant au niveau de l’étang, comme l’indique le graphique suivant. L’attractivité de ce site pourrait évoluer dans les années à venir avec la remise en eau et l’empoissonnement de celui-ci et la création des nouvelles mares de substitution. Figure 6 : Nombre d'individus par espèces capturés en fonction du sens de migration
  15. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 12 Ce graphique illustre aussi la faible fréquentation des ouvrages à l’extrémité sud. Les milieux à l’ouest de la ligne correspondent à des cultures qui sont peu attractives pour les amphibiens et aucun point d’eau n’est présent. Ces ouvrages captent néanmoins l’ensemble des salamandres tachetées sur cette année de suivi. Dans l’ensemble, la migration ouest-est est très faible ce qui peut être expliqué par la quasi-absence de sites d’hibernation (bois, haies, ruines) à l’ouest de la ligne. 4.4. Caractérisation de la fréquence de franchissement par les urodèles Un suivi individuel des Tritons crêtés et Salamandres tachetées a été mené ainsi chaque individu, relevé dans les seaux, ont été photographiés. Celles-ci vont permettre de mettre en place un catalogue référentiel répertoriant les sites de capture et les sens de franchissement. Lors de cette année de suivi, 2 individus de Salamandre tachetée (adulte) et 1 individu de Triton crêté ont été observés. Cet effectif est faible, celui-ci peut être justifié par le fait que ces espèces peuvent trouver des milieux favorables à leur reproduction sans avoir à franchir la LGV SEA. En effet il n’y pas de mares à l’est de la LGV, les seules présentes sont à la lisière du boisement à l’ouest. Photographie 5 : Identification individuelle des individus capturés 5. PREMIÈRES TENDANCES Une utilisation des ouvrages spécifiques pour la petite faune a été constatée lors de ce suivi. Les individus capturés dans les seaux N°2 attestent du franchissement des ouvrages. Une importante migration constatée pour deux espèces anoures : le Crapaud commun et la Grenouille agile, deux espèces d’amphibiens possédant des capacités de déplacements plus importantes. La migration prénuptiale se caractérise avant tout par des flux d’est- ouest. Celle-ci s’effectue principalement au Nord du site du boisement situé à l’Est vers l’étang situé à l’Ouest. Ces résultats sont à mettre en perspectives avec le fait qu’à l’est de la ligne les espèces sont guidées sur l’ensemble du linéaire vers les seaux. La présence du fossé à l’ouest de ligne peut perturber le protocole en captant les migrations ouest-est et en conduisant les individus vers l’ouvrage hydraulique qui n’est pas intégré au suivi. Ce fossé possède des
  16. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 13 berges très abruptes ne permettant pas aux amphibiens de sortir de celui-ci avant l’ouvrage. Néanmoins le taux de capture est ici déjà élevé et, mais en avant la forte population d’amphibiens présente sur le site. Il faut aussi noter que le protocole permet de capter l’ensemble des espèces du site. Une migration très faible d’urodèles a été constatée, celle-ci peut s’expliquer par la faible migration de ces espèces, mais aussi par la mise en place du suivi. La migration des tritons crêtés peut être étalée et très précoce si les températures hivernales ont été favorables. Il est possible que le pic de migration pour les urodèles ait eu lieu hors de la période de suivi. Ce suivi semble très conditionné aussi pour sa période d’exécution, mais aussi pour le taux de capture par jours aux caractéristiques météorologiques. Le suivi individuel a permis de commencer un classement photographique des tritons crêtés et des salamandres tachetées qui ne pourra porter des résultats que l’année prochaine. 6. BIBLIOGRAPHIE ALCAYDE, G., and L. RASPLUS. 1972. “Carte Géologique de La France À 1/50 000 - Langeais.” Bensettiti, F., and V. (coord.) Gaudillat. 2002. “‘Cahiers d’habitats’ Natura 2000. Connaissance et Gestion Des Habitats et Des Espèces D’intérêt Communautire. Tome 7 - Espèces Animales.” La Documentation française. Biotope. 2013. “Schéma Régional de Cohérence Écologique Du Centre - Atlas Au 1/100 000 - Toutes Sous-Trames Confondues.” Bissardon, M., and L. Guibal. 1997. “Corine Biotopes. Version Originale. Types D’habitats Français.” ENGREF, Nancy. CA 37. 2002. “Esquisse Pédologique - Département de l’Indre-et-Loire.” CA 37, INRA. n.d. “Carte Des Sols d’Indre-et-Loire Au 1/50 000.” DDE 37, DRE Centre. 2000. “Etude Des Paysages d’Indre et Loire - Analyse Géographique.” Louvel, J., V. Gaudillat, and L. Poncet. 2013. “EUNIS - Classification Des Habitats - Traduction Française - Habitats Terrestres et D’eau Douce.” MNHN-DIREV-SPN. Puissauvre, R., A. Boissinot, and J.C. De Massary. 2015. “Fiches D’information Sur Les Espèces Aquatiques Protégées : Triton Crêté, Triturus Cristatus.” Service du patrimoine naturel du MNHN - Onema.
  17. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 14 7. ANNEXES 7.1. Annexe 1 : Fiche du protocole de suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens B2 SUIVI DE LA FONCTIONNALITÉ DES OUVRAGES DE TRANSPARENCE ÉCOLOGIQUE POUR LES AMPHIBIENS Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique 1-FINALITÉ Taxon(s) concerné(s) Amphibiens Contexte réglementaire Ce suivi s'inscrit dans le cadre de l'article 14-3 et 23 des arrêtés inter- préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012 : Art 23: "[...] Un suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique devra être réalisé. Celui-ci devra être réalisé tous les ans en phase de construction et pendant les 3 premières années suivant la mise en service de la ligne. Il sera ensuite réalisé tous les 5 ans [...]." Art 14-3: "Un suivi devra être appliqué par le pétitionnaire pour démontrer la fonctionnalité des ouvrages installés [...]'. Objectif(s) Il s'agit d'évaluer l'utilisation des ouvrages et l'existence potentielle d'axes de migration pour les amphibiens en visant les objectifs suivants : → Mesurer les flux de migration prénuptiaux au niveau de sites à forts enjeux pour ces espèces; → Evaluer le succès de franchissement des ouvrages en fonction des espèces ou groupes d'espèces; → Caractériser finement les fréquences de franchissement pour les urodèles via un suivi individuel. Hypothèses L'axe LGV intersecte de nombreux habitats fréquentés par les amphibiens et constitue un élément de fragmentation des ces habitats, une des principales cause de disparition pour ces espèces. Les hypothèses de travail sont les suivantes : → Les passages petites faune prévus tout au long de la ligne permettront la traversée des individus de part et d'autre de la ligne; → Les ouvrages permettront de préserver des axes de migration (potentiels) transversaux à la ligne. Indicateurs de suivi → Nombre d’espèces franchissant les ouvrages suivis → Nombre d’individus franchissant les ouvrages suivis → Nombre d'individus par espèce franchissant les ouvrages → Taux de recapture des Tritons crêtés et Salamandre tachetées Zone d’étude Régions Centre, Poitou-Charentes et Aquitaine
  18. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 15 2-MODALITES DE MISE EN ŒUVRE Maîtrise d'ouvrage LISEA Opérateurs SEPANT/CEN Centre/Vienne Nature/ DSNE/ Charente Nature/ Nature Environnement 17/ CEN Aquitaine Partenaires / Synergies et mise en réseau d'action / 3-MODALITES OPERATIONNELLES 3-1 Echantillonnage et sites d’étude Le protocole est mis en œuvre au niveau de sept sites ou secteurs à fort enjeu amphibiens et rassemblant plusieurs passage petite faune, réparti sur l’ensemble de la ligne. Cet échantillonnage est présenté dans le tableau ci-dessous. Tableau 1 : Liste des passages ‘petite faune’ sélectionnés pour le suivi 2015 Département Nom du site Nombre de PPF Nom de l’ouvrage Indre-et-Loire (37) Secteur de Fosse sèche à Veigné 2 SC3+000 Code non connu Secteur de Grand bois à Sainte Catherine de fierbois 4 PPF0202+5 PPF0203+1 PPF0203+5 PPF0204+1 Vienne (86) Raccordement de Fontaine-le-Comte 5 PPF 01033-1 ou PPFFS 10008 PPF 1041 PPF 1055 PPFFS 20010 PPFFN 00009 Deux-Sèvres (79) Plibou (secteur du schéma de reconnexion) 5 Entre le PPF1426 et le PPF1469 Charente (16) Cressac Saint-Genis (secteur à Sonneur) 6 PPF 2269 PPF 2273 OHD 2277 PPF 2290 PPF 2299 PPF2305 Charente- Saint-Vallier 5 PPF 2456
  19. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 16 Maritime (17) PPF 2457 PPF 2460 PPF 2460+1 PPF2461 Gironde (33) Laruscade (Caboche) 5 OH2787A PPF2786 OH2791A PPF2791 PPF2792 3-2 Protocole → Suivi par capture : capture par seaux enterrés en sortie d'ouvrage et relevés quotidiennement au lever du jour pendant la saison de migration printanière. Identification et dénombrement des individus capturés. Les seaux seront perforés pour que l'eau s'évacue. Une branche sera posée pour permettre la sortie des micromammifères. → Suivi individuel des Triton crêté et Salamandre tachetée : identification individuelle des individus capturés par photographie (faces ventrales pour le Triton crêté et faces dorsales pour la Salamandre) et réalisation d'un catalogue référentiel des individus répertoriant les sites de capture et les sens de franchissement. La première année permettra de stocker les données collectées (saisie des données et photo), de mettre en place le catalogue référentiel et d'estimer plus finement des temps d'analyse et d'interprétation pour les années suivantes. 3-3 Matériel → Seaux de capture, Filets petite faune, piquets, agrafes. 3-4 Période annuelle de réalisation J F M A M J J A S O N D 3-5 Durée et fréquence Tous les ans en phase chantier, les 3 premières années suivant la mise en service de la
  20. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 17 ligne, puis tous les 5 ans sur la durée de la concession 3-6 Contraintes et points de vigilance Accessibilité des ouvrages (côté extérieurs des clôtures définitives). 3-7 Procédures administratives Autorisation de capture Amphibiens et Reptiles 3-8 Evaluation du temps Evaluation du temps par structure et par an : Suivi par capture : → 2j pour préparation-pose → 33,75j pour les relevés (soit 0,75 jour x 45 passages) → 3j pour l'analyse des résultats Un temps spécifique (non estimé à ce jour) est à prévoir pour la rédaction du rapport. → 2j pour relecture et correction du rapport Suivi individuel Triton crêté et Salamandre tachetée : → 0,5j pour la saisie → Temps d'analyse à définir pour 2016 en fonction des résultats de 2015 TOTAL : 41,25 jours par an et par structure
  21. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 18 7.2. Annexe 2 : Fiche de relevés de terrain du suivi
  22. Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens SEPANT – LGV SEA Décembre 2016 19
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