1. 24 heures | Samedi-dimanche 3-4 septembre 2016 31
De la tête aux pieds
Contrôle qualitéVC6
Dessous-vêtementsquisaventsefaireoublierpendantl’effort
R
ien de plus agaçant qu’un
slip qui colle ou qu’une
brassière qui glisse à la
moindre goutte de transpira-
tion. La marque Craft propose
toute une palette de sous-vête-
ments techniques pour venir en
aide aux sportifs. Sa nouvelle
collection Greatness est
composée de strings, slips et
shorties en polyester fin. Un
matériau plus respirant que le
coton. Ce dernier ayant le
désavantage de rester trempé
de sueur longtemps après la
séance de sport. Pour les
hommes, la collection se
décline en boxer de deux
longueurs différentes. Hommes
et femmes ont à disposition
une belle palette de couleurs.
Testé pendant un effort
d’endurance, le slip Greatness
Brazilien se fait rapidement
oublier. Sans couture, ni
élastique, il ne colle pas au
corps et ne se remarque pas
sous les vêtements. Sa coupe
taille basse est idéale pour ne
pas entraver les mouvements.
Mieux vaut toutefois le porter
avec un pantalon de sport
moulant plutôt qu’avec un
training ample afin d’éviter que
de slip, il ne se transforme en
string…
Testée également, la brassière
de la gamme Cool seamless se
distingue moins des produits
de la concurrence. Pour éviter
les impacts sur la poitrine, elle a
tendance à l’aplatir exagéré-
ment. L’enfiler n’est pas
agréable, mais il faut reconnaî-
tre qu’elle sait également se
faire oublier. Avantage indénia-
ble des deux pièces testées:
elles sèchent en un rien de
temps, ce qui évite de prendre
froid après une longue course.
Même en plein été, on préfère
éviter de rester humide entre la
fin de l’entraînement et le
moment de la douche. Enfin, la
brassière, une fois utilisée, ne
garde pas les odeurs. Un plus
lorsqu’on ne peut se changer
tout de suite.
Y. T.
zalando.ch
www.ncsports.ch
Zalando vend quelques sous-
vêtements Craft, tout comme le
magasin New concept sports
d’Epalinges, notamment.
Comptez environ 17 fr. pour un slip et
50 fr. pour une brassière.
Le slip Greatness Brazilien a une coupe taille basse.
Dans la série Greatness, il y a aussi le string et shorty. DR
Testé pour vous
En méditant,lesenfants
développentleurattention
Longtemps réservé aux adultes, cet outil d’épanouissement personnel peut s’apprendre dès 5 ans
Rebecca Mosimann
L
a méditation pleine cons-
cience séduit un public tou-
jours plus large. Développée
au départ dans un cadre hos-
pitalier pour accompagner
des patients souffrant de dé-
pression, puis en entreprise auprès de
cadres stressés, elle est devenue au-
jourd’hui un outil d’épanouissement per-
sonnel ouvert à tout un chacun à la re-
cherche d’une meilleure compréhension
de soi. On la pratique même de plus en
plus tôt. Laurence Rohrbach l’adapte aux
enfants dès 5 ans en groupe dans des ate-
liers d’une heure par semaine.
Entre les cours de danse, le foot,
l’école et les devoirs, les moins de 10 ans
sont constamment sollicités. «Je leur pro-
pose un espace où ils n’ont besoin ni de se
mesurer, ni de réussir. A travers des exer-
cices d’attention et d’observation, ils ap-
prennentàconnaîtreetacceptercequise
passe à l’intérieur d’eux-mêmes», expli-
queLaurenceRohrbach.Lajeunefemme,
diplômée en lettres à l’Université de Lau-
sanne et en arts visuels à la Haute école
des arts de Berne, est venue à la médita-
tion à travers le yoga qu’elle pratique de-
puis cinq ans. C’est au contact des jeunes
élèves, à qui elle enseigne au niveau pri-
maire, qu’elle observe les bienfaits de la
pratique à travers de simples petits exer-
cices réalisés en classe. Elle décide alors
desuivreàParislaformationd’ElineSnel,
«L’attention, ça marche», inspirée du
cours de pleine conscience pour adulte
crée par Jon Kabat-Zinn aux Etats-Unis
dans les années 80. Eline Snel, l’auteure
hollandaise du livre à succès Calme et
attentif comme une grenouille a réussi à
convaincre son gouvernement du bien-
fondé de la médiation auprès des enfants.
Si prendre le temps d’être dans le mo-
ment présent sans attente ni jugement
apporte une plus grande sérénité à ses
adeptes, Laurence Rohrbach ne conçoit
pas la médiation comme «une méthode
pour résoudre des problèmes, mais
comme une manière de s’éveiller. C’est
pourquoi elle est ouverte à tous les en-
fants.»
L’enseignement n’est pas très éloigné
de celui proposé aux adultes. «Plus ils
sont jeunes, plus les moments d’assise
silencieuse sont courts.» Les ateliers sont
divisés par tranche d’âge: de 5 à 8 ans, de
8 à 11 ans et de 11 à 14 ans. Chaque séance
a un thème comme les émotions ou le
monde des pensées, rythmé de petites
histoires et de moments de respiration.
L’exercice du grain de raisin sec, permet
parexemple,d’explorerlescinqsens.«Ils
le regardent, le sentent, l’écoutent en le
pressant avec les doigts vers leurs
oreilles. Ils le mettent ensuite dans la bou-
che puis le croquent et enfin l’avalent. Les
enfants arrivent parfois à porter leur at-
tention sur ce grain de raisin jusqu’à
15 minutes. L’idée est d’observer en cons-
cience ce qui se passe dans le corps. Si
ailleurs on leur demande d’accomplir
quelque chose, dans cet atelier, on leur
propose juste d’être pleinement là.»
Cette pratique procure de nombreux
bienfaits. Au-delà du calme et de la con-
centration, la méditation «développe une
certaine confiance et bienveillance, pour-
suit la jeune femme. Constater que des
choses se réalisent par elle-même et hors
de notre contrôle est important. C’est
commevoirquelavienoustientlamain.»
Et comme il n’y a aucun objectif précis à
atteindre à l’issue de chaque séance, la
motivation de l’enfant reste le seul critère
indispensable pour en profiter pleine-
ment.
www.meditation-pour-enfants.ch
Laurence Rohrbach initie les enfants à la pratique de la méditation, alternant assise silencieuse et exercices ludiques. KÖRNERUNION
A Nyon, au studio Yoga Moves, le yoga se
découvre dès 5 ans. Trois groupes,
adaptés aux différentes tranches d’âge,
proposent une pratique ludique avec des
postures simples, relativement courtes, et
proches d’exercices de gymnastique.
«Nous encourageons à développer la
non-violence et l’amitié par le jeu et le
mouvement, précise Andrea Freely, l’une
des responsables du lieu. Le yoga apporte
du calme et aide à se sentir bien dans son
corps. Les enfants d’aujourd’hui sont
confrontés toujours plus tôt à évoluer
dans des environnements compétitifs.»
www.yogamovesnyon.ch
Yoga
Méthode de relaxation par excellence, la
sophrologie est aussi très efficace avec les
plus jeunes. «Le but est d’apprendre aux
enfants à être bien dans leur corps, leur
tête et leur cœur, explique Nathalie
Besson, sophrologue caycédienne, qui
organise à Préverenges des ateliers dès
5 ans. Un enfant est plus présent dans son
corps qu’un adulte. Il est capable de
prendre conscience de sa respiration.»
Comme pour le yoga ou la méditation, les
exercices de respiration passent par le jeu.
En soufflant par exemple, sur une plume
ou un ballon.
ww.sophrologie-natbesson.ch
«Atraversdesexercices
d’attentionet
d’observation,lesenfants
apprennentàconnaîtreet
acceptercequisepasseà
l’intérieurd’eux-mêmes»
Laurence Rohrbach, enseignante de
méditation
Sophrologie