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1  sur  39
PROJET PEDAGOGIQUE
DE L’ECOLE PRIMAIRE PRIVÉE HORS CONTRAT
DES PIAFS ACTIFS
ETABLISSEMENT
Dénomination complète L’école des Piafs Actifs
Type d’établissement 1er degré
Objet de l’établissement
Enseignement primaire.
Acquisition progressive des exigences du socle commun de
connaissances, de compétences et de culture.
Classes et âge des
élèves
De la petite section au CM2 : 3 - 12 ans
Adresse 1 cours Lemercier 17100 Saintes
Téléphone 07.56.91.12.17
Email contact@lespiafsactifs.fr
Durée du projet 3 ans à partir de septembre 2023
/
1 39
Projet pédagogique 2023
Sommaire
Introduc
ti
on............................................................................................................................................3
Notre école.............................................................................................................................................4
L'approche..........................................................................................................................................4
Nos valeurs.........................................................................................................................................4
L’équipe ..............................................................................................................................................5
Les locaux ...........................................................................................................................................6
Modularité et végétalisa
ti
on ..........................................................................................................6
Les plans et aménagements...........................................................................................................7
Eléments de sécurité....................................................................................................................11
Le Projet Pédagogique..........................................................................................................................12
Enjeu n°1 : Donner aux élèves le goût d’apprendre et les rendre acteurs de leurs appren
ti
ssages.12
Objec
ti
f d’appren
ti
ssage n°1 : Apprendre de di
ff
érentes manières .............................................12
Ac
ti
on 1 : Connaitre sa posture d’appren
ti
ssage......................................................................12
Ac
ti
on 2 : Apprendre par expérimenta
ti
on...............................................................................14
Ac
ti
on 3 : Apprendre en autonomie.........................................................................................16
Objec
ti
f d’appren
ti
ssage n°2 : Apprendre en s’ouvrant au monde...............................................18
Ac
ti
on 1 : Apprendre à découvrir son environnement et à le respecter ..................................18
Ac
ti
on 2 : Apprendre à u
ti
liser les nouvelles technologies.......................................................19
Ac
ti
on 3 : Apprendre à découvrir le monde .............................................................................20
Enjeu n°2 : Prendre en compte l’élève dans son individualité et au sein du groupe........................25
Objec
ti
f d’appren
ti
ssage n°1 : Respecter le rythme de chacun (individualité).............................25
Ac
ti
on 1 : Le développement personnel...................................................................................25
Ac
ti
on 2 : Se posi
ti
onner ..........................................................................................................28
Ac
ti
on 3 : Prendre soin de soi.......................................................................................................31
Objec
ti
f d’appren
ti
ssage n°2 : Le vivre ensemble.........................................................................33
Ac
ti
on 1 : Argumenter et déba
tt
re ...........................................................................................33
Ac
ti
on 2 : Ecouter et comprendre les autres............................................................................34
Ac
ti
on 3 : Communiquer e
ffi
cacement.....................................................................................36
Conclusion............................................................................................................................................39
/
2 39
Introduc
ti
on
Notre associa
ti
on a pour ambi
ti
on de proposer un projet éduca
ti
f innovant et bienveillant pour tous
les enfants, en favorisant leur épanouissement et leur réussite. Nous sommes convaincus que
chaque enfant possède un poten
ti
el unique et que c'est notre devoir de leur o
ff
rir un environnement
favorable à leur développement.
Notre projet d'établissement se fonde sur quatre valeurs fondamentales : le dépassement de soi, la
co-responsabilité, le respect et la bienveillance. Nous croyons que ces valeurs sont essen
ti
elles pour
créer un environnement sain et posi
ti
f, où les enfants peuvent apprendre, grandir et s'épanouir.
Notre équipe est composée de professionnels passionnés et engagés, qui me
tt
ent tout en œuvre
pour o
ff
rir un accompagnement personnalisé et adapté à chaque enfant. Nous sommes convaincus
que l'éduca
ti
on est une responsabilité collec
ti
ve et que chacun peut apporter sa pierre à l'édi
fi
ce.
Notre projet d’établissement est valable pour une durée de 3 ans à compter de la date d’ouverture
de notre école en septembre 2023. Nous sommes également conscients que notre projet est évolu
ti
f
et que nous devons rester à l'écoute des besoins de nos élèves, de leur famille et de la société. Nous
nous engageons à con
ti
nuer d'améliorer notre o
ff
re éduca
ti
ve et à maintenir notre engagement en
faveur de l'épanouissement de chaque enfant.
Nous invitons tous les parents à découvrir notre projet et à nous rejoindre dans ce
tt
e belle aventure
éduca
ti
ve.
/
3 39
Notre école
L'approche
L’école des Piafs Ac
ti
fs construit son projet pédagogique à travers deux enjeux majeurs, chacun
décliné en deux objec
ti
fs d’appren
ti
ssages, eux-mêmes contenant trois ac
ti
ons :
- Enjeu n°1 : Donner aux élèves le goût d’apprendre et les rendre acteurs de leurs
appren
ti
ssages
o Objec
ti
f d’appren
ti
ssage n°1 : Apprendre de di
ff
érentes manières
▪ Ac
ti
on 1 : Connaitre sa posture d’appren
ti
ssage
▪ Ac
ti
on 2 : Apprendre par expérimenta
ti
on
▪ Ac
ti
on 3 : Apprendre en autonomie
o Objec
ti
f d’appren
ti
ssage n°2 : Apprendre en s’ouvrant au monde
▪ Ac
ti
on 1 : Apprendre à découvrir son environnement et à le respecter
▪ Ac
ti
on 2 : Apprendre à u
ti
liser les nouvelles technologies
▪ Ac
ti
on 3 : Apprendre à découvrir le monde
- Enjeu n°2 : Prendre en compte l’élève dans son individualité et au sein du groupe
o Objec
ti
f d’appren
ti
ssage n°1 : Respecter le rythme de chacun (individualité)
▪ Ac
ti
on 1 : Le développement personnel
▪ Ac
ti
on 2 : Se posi
ti
onner
▪ Ac
ti
on 3 : Prendre soin de soi
o Objec
ti
f d’appren
ti
ssage n°2 : Le vivre ensemble
▪ Ac
ti
on 1 : Argumenter et déba
tt
re
▪ Ac
ti
on 2 : Ecouter et comprendre les autres
▪ Ac
ti
on 3 : Communiquer e
ffi
cacement
Les domaines du socle commun :
• Langages pour penser et communiquer
• Méthodes et ou
ti
ls pour apprendre
• Forma
ti
on de la personne et du citoyen
• Systèmes naturels et systèmes techniques
• Représenta
ti
ons du monde et l’ac
ti
vité humaine
Nos valeurs
Les valeurs que nous défendons dans l'école des Piafs Ac
ti
fs sont : le dépassement de soi, la co-
responsabilité, le respect et la bienveillance.
/
4 39
Le dépassement de soi
Chaque individu possède un poten
ti
el inexploité. Nous encourageons donc nos élèves, mais
également les membres de l’équipe enseignante, à se
fi
xer des objec
ti
fs ambi
ti
eux et à travailler dur
pour les a
tt
eindre. Nous encourageons également la prise de risques calculés pour aller au-delà des
limites de confort et des peurs, a
fi
n de découvrir de nouvelles ap
ti
tudes et de nouvelles passions.
Nous croyons que le dépassement de soi est essen
ti
el pour la croissance personnelle et la réussite.
La co-responsabilité
Nous croyons en la force du travail d'équipe et en la responsabilité partagée. Nous valorisons la
collabora
ti
on et l'entraide entre les membres de notre associa
ti
on, ainsi que la par
ti
cipa
ti
on ac
ti
ve
de tous les membres à la réalisa
ti
on de notre mission. Nous sommes convaincus que chacun peut
apporter sa pierre à l'édi
fi
ce et que chaque contribu
ti
on est précieuse. Nous prenons également en
compte les idées et les commentaires des élèves et de nos membres, a
fi
n de favoriser la
par
ti
cipa
ti
on et la prise de décision démocra
ti
que.
Le respect
Au sein des Piafs Ac
ti
fs, le respect est la base de toute rela
ti
on saine et harmonieuse. Nous
encourageons nos membres à respecter les opinions, les cultures, les croyances et les valeurs de
chacun. Nous encourageons également le respect de l'environnement et de la nature, ainsi que le
respect de soi-même et de son corps. Nous prônons la tolérance et la bienveillance envers tous les
membres, sans discrimina
ti
on ni préjugé.
La bienveillance
En
fi
n, la bienveillance est essen
ti
elle pour créer un environnement sûr, chaleureux et accueillant.
Nous encourageons nos membres à être a
tt
en
ti
onnés et à faire preuve de gen
ti
llesse envers les
autres. Nous valorisons également l'empathie, l'écoute ac
ti
ve et la compassion. Nous sommes
convaincus que la bienveillance est un élément clé pour créer des rela
ti
ons posi
ti
ves et durables
entre les membres de notre associa
ti
on, pe
ti
ts et grands.
Ces valeurs fondamentales peuvent guider les comportements et les décisions de l'associa
ti
on, ainsi
que favoriser une culture posi
ti
ve et construc
ti
ve.
L’équipe
L’équipe pédagogique de l’Ecole des Piafs Ac
ti
fs est composée de :
❖ Stéphanie BIGUET : directrice d’établissement. Stéphanie a un parcours de près de 15 ans dans
l’Educa
ti
on Na
ti
onale en tant que professeur des écoles. Elle s’est formée aux approches
neurocogni
ti
ves et comportementales, à la ges
ti
on des émo
ti
ons, au massage MISA. Elle a
obtenu une Licence en Psychologie et s’est formée à la pédagogie Montessori, à la
communica
ti
on non violente, ainsi qu’une forma
ti
on en tant que coach scolaire avec
spécialisa
ti
on troubles des appren
ti
ssages, et coach pour enfants et adultes avec
hypersensibilité. Stéphanie prône l’honnêteté, la persévérance, l’émerveillement et la posi
ti
vité.
❖ Marine LOSSIE : enseignante/coordinatrice. Titulaire du Master MEEF et formée à la pédagogie
Montessori 3-6 ans et 6-12 ans, Marine a rejoint les Piafs Ac
ti
fs dès 2022 avec la valorisa
ti
on de
la pédagogie Montessori à travers des ateliers pédagogiques. Aujourd’hui elle intègre l’équipe
pédagogique en tant que professeur. Elle prône l’écoute, l’honnêteté et la coopéra
ti
on.
❖ Sara PRALIER : fondatrice et présidente de l’associa
ti
on Les Piafs Ac
ti
fs. Sara est ingénieure et
chef d’entreprise, elle a un parcours dans l’aéronau
ti
que et les nouvelles technologies. A l’origine
/
5 39
du projet, Sara souhaite promouvoir les sciences et les nouvelles technologies auprès des jeunes
et moins jeunes, aussi bien côté école que côté
ti
ers-lieu de l’associa
ti
on pour les jeunes de 3 à
17 ans. Elle s’entoure de partenaires opéra
ti
onnels et d’intervenants experts dans leurs
domaines d’ac
ti
vités pour assurer les ateliers et les anima
ti
ons adaptés. Ses valeurs sont le
partage, la bienveillance et l’entraide.
Les locaux
Nos locaux sont situés dans un bâ
ti
ment ERP aux normes PMR, classé monument historique
anciennement dédié à la Banque de France. Aujourd’hui le « Carré Lemercier », nom donné au
bâ
ti
ment, accueille plusieurs entreprises et professionnels tous domaines confondus comme un
cabinet d’avocats, des in
fi
rmières, des cabinets de recrutement et des associa
ti
ons.
Notre lot est situé au 1 cours Lemercier, rez-de-chaussée, accessible par ascenseur depuis l’entrée
sur le Cours Reverseaux, ou par escalier à la porte principale située à l’angle de la rue Cours
Lemercier. Le bâ
ti
ment est à proximité de la gare rou
ti
ère, ainsi que de plusieurs parking et places de
sta
ti
onnement avoisinantes. L’emplacement est situé au coeur du centre ville de Saintes.
Selon le Ministère de l’éduca
ti
on na
ti
onale, les dimensions recommandées pour accueillir les élèves
dans une classe sont de 50m², soit une surface moyenne d’environ 2,4 m² par élève. La super
fi
cie de
notre local est de 65 m². Ce
tt
e super
fi
cie est divisée en trois par
ti
e :
• la salle principale,
• la pièce calme (dortoir et bibliothèque),
• le réfectoire avec kitchene
tt
e.
Nous accueillons une classe unique avec un e
ff
ec
ti
f de 12 élèves maximum, tous âges et niveaux
confondus, avec deux adultes encadrants.
Modularité et végétalisa
ti
on
Tout l’aménagement est pensé de manière modulable a
fi
n que les éléments soient déplaçables et
adaptables en fonc
ti
on des temps et des ac
ti
vités. Nous avons con
fi
és l’agencement et
l’aménagement de nos espaces à Emilie Champenois de Milloou Décora
ti
on, décoratrice d’intérieur.
Les aménagements spéci
fi
ques prévus sont :
✓ La présence d'un sanitaire enfant (wc + lavabo) + mini douche
✓ L’installa
ti
on d'une kitchene
tt
e adaptée pour la prépara
ti
on des repas par les adultes et par
les enfants lors des ateliers cuisine
✓ L’aménagement de la pièce à vivre avec équipements modulables et adaptables aux enfants
✓ L’aménagement de la bibliothèque dans un espace détente végétalisé
✓ L’aménagement d'un espace de travail pour le personnel enseignant
/
6 39
Les plans et aménagements
Plan général avec cota
ti
ons
Des
ti
na
ti
on des pièces du local
/
7 39
Salle calme (dortoir et bibliothèque)
Notes : la cheminée n’est pas fonc
ti
onnelle. Il s’agit d’une installa
ti
on historique, aujourd’hui
condamnée et agrémentée d’une décora
ti
on.
/
8 39
Aménagement du réfectoire / kitchene
tt
e
Aménagement du ves
ti
aire d’entrée
/
9 39
Salle principale
mobilier modulable régulièrement adapté aux ac
ti
vités et aux âges
Exemple d’un atelier scien
ti
fi
que pendant les vacances d’hiver 2023 :
Exemple d’une conférence tenue en décembre 2022 :
/
10 39
Eléments de sécurité
Les écoles doivent respecter certaines normes de sécurité pour assurer la protec
ti
on des élèves, du
personnel enseignant et des visiteurs. Voici les éléments de sécurité mis en place :
• Accès contrôlé : un contrôle d'accès à l’école est assuré par l’interphone avec caméra à l’entrée du
bâ
ti
ment, côté ascenseur dans la rue Cours Reverseaux. Seules les personnes autorisées peuvent
accéder au local.
• Alarmes incendie : Des alarmes incendie sont installées dans l'établissement et régulièrement
testées pour garan
ti
r leur bon fonc
ti
onnement. Les plans d'évacua
ti
on en cas d'incendie sont
a
ffi
chés dans des zones clairement visibles.
• Ex
ti
ncteurs : Deux ex
ti
ncteurs vont être placés dans la cuisine pour perme
tt
re une interven
ti
on
rapide en cas d’incendie.
➡L'ex
ti
ncteur à poudre ABC : Ce type d'ex
ti
ncteur est e
ffi
cace contre les feux de classe A
(solides tels que le bois ou le papier), de classe B (liquides in
fl
ammables) et de classe C (gaz
in
fl
ammables).
➡L'ex
ti
ncteur à CO2 : Ce type d'ex
ti
ncteur est par
ti
culièrement adapté aux feux de classe B et
est souvent u
ti
lisé pour éteindre les feux impliquant des graisses ou des huiles. Il est
également e
ffi
cace contre les feux de classe A. Cependant, il ne doit pas être u
ti
lisé pour
éteindre les feux de classe C.
➡Pour rappel : l’école possède des équipements de cuisine uniquement électriques. Aucun
élément à gaz n’est apporté dans l’enceinte de l’école.
• Sensibilisa
ti
on à la sécurité : Les élèves, les enseignants et le personnel sont sensibilisés aux règles
de sécurité, aux procédures d'évacua
ti
on et aux mesures à prendre en cas d'urgence.
• Maintenance régulière : Les installa
ti
ons de sécurité doivent être régulièrement entretenues et
véri
fi
ées pour garan
ti
r leur bon fonc
ti
onnement en cas d’urgence.
• Vigilance sur les matériaux : les équipements, ameublements, et autres éléments apportés dans
l’établissement seront sélec
ti
onnés selon les réglementa
ti
ons et aux normes en vigueur, ainsi
qu’avec la plus grande vigilance pour privilégier des matériaux non in
fl
ammables et notamment
minimiser les risques.
/
11 39
Le Projet Pédagogique
Enjeu n°1 : Donner aux élèves le goût d’apprendre et les rendre
acteurs de leurs appren
ti
ssages
Objec
ti
f d’appren
ti
ssage n°1 : Apprendre de di
ff
érentes manières
Action 1 : Connaitre sa posture d’apprentissage
Notre école vise à inciter chaque élève à se découvrir et à me
tt
re en place les condi
ti
ons favorables à
son propre appren
ti
ssage, qu’il apprenne par les autres ou par lui-même. L’élève apprend à détecter,
par lui-même ou avec l’aide de son enseignant, ses di
ffi
cultés et les moyens pour les pallier et malgré
tout con
ti
nuer à apprendre.
La posture d’appren
ti
ssage englobe plusieurs aspects :
• u
ti
liser les di
ff
érentes intelligences maitrisées pour en développer de nouvelles,
• adapter les condi
ti
ons environnementales (volume sonore environnant, distrac
ti
on, etc.),
• alterner les temps de concentra
ti
on et les pauses relaxa
ti
on,
• u
ti
liser tous ses sens pour améliorer sa mémorisa
ti
on selon sa propre stratégie mentale
(visuelle, kinesthésique, audi
ti
ve, verbale) et sa stratégie d’appren
ti
ssage,
• jongler entre méthodes et ou
ti
ls d’appren
ti
ssage selon les besoins, les capacités et l’objec
ti
f
visé.
Il existe plusieurs types d’intelligence (logico-mathéma
ti
que, spa
ti
ale, interpersonnelle ou sociale,
corporelle-kinesthésique, verbo-linguis
ti
que, intra-personnelle, musicale-rythmique, naturaliste-
écologiste, existen
ti
elle) chacune à exploiter avec des stratégies d’appren
ti
ssages plus ou moins
1
adaptées et facilitantes.
“Les stratégies d'appren
ti
ssage sont des ac
ti
vités e
ff
ectuées par l'apprenant a
fi
n de faciliter
l'acquisi
ti
on, l'entreposage, le rappel et l'applica
ti
on de connaissances au moment de l'appren
ti
ssage
(Boulet, Savoie-Zajc & Chevrier, 1996)”. Parmi ses stratégies, les quatre principales catégories de
stratégies d’appren
ti
ssage sont : les stratégies cogni
ti
ves, a
ff
ec
ti
ves, de ges
ti
on, et métacogni
ti
ves.
Le plaisir d’apprendre pour un enfant réside dans le fait de comprendre ce que l’on apprend et à quoi
cela peut servir dans sa vie. Ainsi, en le s
ti
mulant à appliquer de nombreuses stratégies
d’appren
ti
ssage, il découvre, apprend et comprend ce qu’il met en œuvre. Des exemples concrets (cf.
Annexe Stratégies d’appren
ti
ssage)
Les enseignants varient et me
tt
ent à disposi
ti
on des enfants di
ff
érents ou
ti
ls de travail :
✓ le cahier, le classeur,
✓ la carte mentale,
"The theory of mul
ti
ple intelligence” de Howard Gardner, professeur de l’Université de Harvard. Bien que la dernière,
1
l’intelligence existen
ti
elle ne soit pas considérée comme une intelligence à part en
ti
ère.
/
12 39
✓ les manuels scolaires,
✓ des images, des vidéos,
✓ le tableau blanc interac
ti
f et/ou des écrans tac
ti
les qui perme
tt
ent aux enseignants de
présenter du contenu numérique et aux élèves d'interagir avec le contenu en temps réel,
✓ les modèles physiques (des maque
tt
es, des cartes et des globes qui aident les élèves à
comprendre des concepts abstraits ou des lieux géographiques),
✓ les jeux éduca
ti
fs (des jeux de société, des jeux en ligne ou des applica
ti
ons qui perme
tt
ent
aux élèves d'apprendre tout en s'amusant),
✓ les équipements de laboratoire scien
ti
fi
que (tels que des microscopes, des balances, des
pipe
tt
es, qui perme
tt
ent aux élèves de réaliser des expériences et de tester des hypothèses),
✓ les ressources numériques (des ordinateurs, des ou
ti
ls bureau
ti
ques, des sites web, des
recherches en ligne, des applica
ti
ons, qui fournissent des informa
ti
ons et des exercices
interac
ti
fs pour les élèves)
✓ et tout autre matériel didac
ti
que pédagogique que l’équipe enseignante jugerait per
ti
nent
dans le cadre des ac
ti
vités.
Les techniques sont également alternées. Parmi elles :
• La répé
ti
ti
on : répéter les informa
ti
ons plusieurs fois pour les mémoriser.
• La pra
ti
que : réaliser des exercices pour me
tt
re en pra
ti
que les connaissances et les
compétences apprises.
• La manipula
ti
on : manipuler permet de découvrir de nouvelles connaissances et de les
intérioriser de manière plus e
ffi
cace. La manipula
ti
on augmente aussi la concentra
ti
on et la
mo
ti
va
ti
on grâce à l’engagement physique.
• L'associa
ti
on : relier de nouvelles informa
ti
ons à des connaissances antérieures pour faciliter
la mémorisa
ti
on.
• La visualisa
ti
on : u
ti
liser des images mentales pour représenter les informa
ti
ons et les rendre
plus concrètes.
• La métaphore : u
ti
liser des comparaisons ou des analogies pour expliquer des concepts
complexes.
• La discussion : discuter avec d'autres personnes pour échanger des idées et renforcer la
compréhension.
• L'enseignement aux autres : expliquer les informa
ti
ons à d'autres personnes pour renforcer
sa propre compréhension.
• L'u
ti
lisa
ti
on de supports mul
ti
médias : u
ti
liser des vidéos, des images et des graphiques pour
présenter les informa
ti
ons de manière visuelle.
• La pra
ti
que ré
fl
échie : ré
fl
échir sur ses propres erreurs et sur les moyens de les corriger.
• La prise de notes : écrire les informa
ti
ons importantes pour les mémoriser et les organiser.
/
13 39
Il existe bien d'autres techniques d'appren
ti
ssage qui peuvent être adaptées aux besoins individuels
de chaque apprenant. Le choix des techniques les plus e
ffi
caces dépend des préférences et des
objec
ti
fs d'appren
ti
ssage de chacun.
A travers la variété de méthodes, d’ou
ti
ls et de stratégies d’appren
ti
ssage mises en place, les élèves
découvrent ceux et celles qui leur correspondent au mieux, mais sont également incités à apprendre
et tester de nouvelles approches qu’ils u
ti
lisent moins spontanément. Ils apprennent la posture qui
leur est propre, qui se réfère à la manière dont ils s’installent pour étudier et apprendre, ainsi qu’à
l’ambiance qui leur est la plus favorable. Une bonne posture d'appren
ti
ssage est importante car elle
peut aider à maintenir l'a
tt
en
ti
on et à améliorer la concentra
ti
on. Un aménagement adapté aux plus
pe
ti
ts comme aux plus grands sera mis en place pour que chacun puisse trouver la posture la plus
adaptée :
✓ en posi
ti
on assise (sur une chaise, au sol, sur des ballons, jambes croisées, jambes
tendues...),
✓ en posi
ti
on debout,
✓ en posi
ti
on allongée (sur un tapis, un matelas, un oreiller...),
✓ mais également en posi
ti
on dite “mixte” pour perme
tt
re aux apprenants d’alterner entre les
posi
ti
ons, se lever et marcher un peu pour relâcher les muscles.
Il est recommandé de changer de posture régulièrement pour éviter les douleurs musculaires et pour
maintenir l'a
tt
en
ti
on.
Il est également important de s'assurer que l'environnement d'appren
ti
ssage est confortable et
adapté, avec une bonne lumière et une température agréable. Le niveau sonore sera régulé en
fonc
ti
on des périodes de la journée et des ac
ti
vités a
fi
n d’être le plus propice à chacun (au calme, en
parlant, en écoutant de la musique...). En
fi
n, il est essen
ti
el de prendre des pauses régulières pour
reposer les yeux, s'é
ti
rer et se reposer mentalement, c’est pourquoi des plages “libres” seront
proposées aux enfants qui expriment le besoin de vouloir se poser et se re
ti
rer temporairement
d’une ac
ti
vité.
Action 2 : Apprendre par expérimentation
L’appren
ti
ssage expérimental place directement les apprenants dans une situa
ti
on concrète
d’appren
ti
ssage dont la démarche est induc
ti
ve, l’expérience est le point de départ. Les élèves sont
acteurs, ils mènent par eux-mêmes les expériences et les recherches et trouvent les réponses à leurs
ques
ti
onnements. L’intérêt porte sur le processus d’appren
ti
ssage plutôt que sur les résultats. Ainsi,
ils établissent une stratégie d’élabora
ti
on, ils font des liens entre les expériences, les résultats et les
discussions menées lors du recueil d’hypothèses a
fi
n d’en établir une courte synthèse.
/
14 39
C’est le processus de la démarche d’inves
ti
ga
ti
on. Ce procédé tend à formuler des hypothèses,
décrire, ques
ti
onner des observa
ti
ons mais également à exprimer son opinion, respecter celui des
autres et coopérer entre pairs. En e
ff
et, le point de départ est le recueil d’hypothèses, puis les élèves
e
ff
ectuent des recherches et / ou des expériences a
fi
n de véri
fi
er ces dernières et rédiger des
résultats.
Dans la mise en pra
ti
que, le recueil des hypothèses s’établit oralement lors d’un échange en
classe. Au cours de cet échange, les élèves adoptent une stratégie de coopéra
ti
on puisqu’ils
écoutent le point de vue des autres et disent ce qu’ils pensent sans accuser leurs pairs, cela
dans l’op
ti
que de collaborer a
fi
n de trouver des résultats. Aux cycles 2 et 3, un cahier de
sciences est mis à disposi
ti
on a
fi
n que les élèves puissent renseigner les di
ff
érentes étapes de
la démarche d’inves
ti
ga
ti
on : hypothèses, résultats et conclusion. Des expériences et
recherches sont menées a
fi
n d’observer les phénomènes et véri
fi
er les hypothèses par
expérimenta
ti
on. Puis les constats et conclusion sont rédigés, en dictée à l’adulte au cycle 1,
sur le cahier de sciences aux cycles 2 et 3.
Concrètement, a
fi
n d’étudier les besoins des plantes, les élèves vont d’abord éme
tt
re des
hypothèses sur ces besoins (les plantes ont-elles besoin d’eau, de lumière, de nourriture... ?).
Ils réaliseront les expériences nécessaires pour valider ou non ces dernières avant de partager
les ré
fl
exions liées à ces observa
ti
ons et engendrer des discussions entre pairs. Cela leur
permet de généraliser sur le sujet et me
tt
re en applica
ti
on ce qui a été appris.
Le tâtonnement expérimental est également un moyen qui amène les élèves à être en ac
ti
on et
expérimenter. Inspiré de la pédagogie Freinet, les élèves procèdent d’abord par tâtonnement, au
hasard, en faisant des essais et des erreurs. Puis ce tâtonnement expérimental devient élaboré ce qui
permet aux élèves d’éme
tt
re des hypothèses et de les véri
fi
er, ils peuvent réaliser leurs recherches
a
fi
n de répondre à leurs interroga
ti
ons. Une fois leurs réponses trouvées, ils les partagent avec leurs
pairs.
/
15 39
Ce
tt
e pédagogie par l’erreur est une méthode fondamentale dans la résolu
ti
on de problèmes. Il
s’agit de réaliser autant de tests que nécessaire et d’ajuster jusqu’à ce que la solu
ti
on émerge. Cela
permet aux élèves de faire des erreurs sans culpabiliser (cf. Annexe Stratégies d’appren
ti
ssage : §
Stratégies a
ff
ec
ti
ves). Les élèves acceptent le droit à l’erreur, ils tentent de faire une tâche même s’ils
ne savent pas encore exactement comment la faire. De plus, ils se concentrent davantage sur leurs
chances de succès que sur leurs chances d’échec.
Suite à la nouvelle feuille de route “100% de maitrise des appren
ti
ssages fondamentaux”,
datée de février 2023, des ou
ti
ls pédagogiques ont été mis en place pour perme
tt
re ce droit à
l’erreur a
fi
n d’amener l’enfant à se dépasser et à s’améliorer. Pour cela, de la pra
ti
que
régulière est nécessaire dès la maternelle. La place de l’écrit dans la classe est primordiale,
même en PS, il se décline dans toutes ses formes et le lien écriture / lecture est renforcé dans
tous les domaines disciplinaires. L’encodage / décodage est également essen
ti
el.
Du CP au CM2, une pra
ti
que quo
ti
dienne de la lecture à voix haute est instaurée et des mises
en ac
ti
vités par groupes sont favorisés. En mathéma
ti
ques, la construc
ti
on du nombre et les
problèmes sont intensiés à travers des situa
ti
ons concrètes notamment par l’u
ti
lisa
ti
on de
l’ou
ti
ls MatHebdo qui développe l’a
tt
endu “10 problèmes par semaine”. A
fi
n d’iden
ti
fi
er ces
améliora
ti
ons de compétences, des évalua
ti
ons autonomes sont mises en place
régulièrement.
En classe, inspiré par la pédagogie Montessori, du matériel autocorrec
ti
f est mis à disposi
ti
on. Cela
contribue aux stratégies de contrôle et de régula
ti
on, les élèves me
tt
ent en pra
ti
que l’auto-
correc
ti
on, ils se demandent ce qu’ils ont réussi ou non et repèrent leurs erreurs (cf. Annexe
Stratégies d’appren
ti
ssage). Face à ces dernières, ils se ques
ti
onnent sur ce qu’ils doivent faire pour
les corriger et améliorer leur travail. Ce contrôle de l’erreur permet à l’élève d’avoir une con
fi
rma
ti
on
ou une in
fi
rma
ti
on immédiate de ses choix et de ses résultats. Il ne viendra jamais de l’enseignant,
celui-ci n’est pas la source de savoirs de l’enfant qui apporterait un jugement sur son travail. Une fois
l’ac
ti
vité terminée, les élèves sont amenés à recommencer une ac
ti
vité autant de fois qu’ils le
souhaitent, ils essayent, réessayent et persévèrent. Ce
tt
e stratégie de répé
ti
ti
on et d’acquisi
ti
on est
essen
ti
elle à l’appren
ti
ssage des no
ti
ons mises en jeu.
Action 3 : Apprendre en autonomie
L’autonomie désigne principalement la capacité d’agir par soi-même, autrement dit d’agir sans avoir
besoin des autres. Cet appren
ti
ssage autonome est fondamental dans la mise en pra
ti
que puisqu’il
garan
ti
t la dynamique de classe. En e
ff
et, quand chaque enfant travaille en autonomie, l’enseignant
peut se détacher a
fi
n d’observer la classe, les interac
ti
ons, les compétences mises en œuvre par
chacun et guider un enfant sur un travail selon ses besoins.
Des ou
ti
ls perme
tt
ent le développement de ce
tt
e autonomie. En e
ff
et, les enseignants me
tt
ent
en place un plan de travail individuel. Inspiré de la pédagogie Freinet, chaque enfant dispose
d’ac
ti
vités à réaliser au cours de la semaine, il s’organise et progresse à son rythme. Cela
contribue à sa mo
ti
va
ti
on et lui permet de se
fi
xer des objec
ti
fs vis-à-vis du travail à fournir.
L’enfant navigue entre ac
ti
vités obligatoires et faculta
ti
ves, le choix de ces ac
ti
vités proposées
à l’enfant se base sur les compétences de ce dernier, ainsi, il suit un parcours qui lui est
propre, qui répond à ses besoins et s’adapte à ses compétences.
Cet ou
ti
l permet à l’enfant de s’organiser sur une temporalité, il s’assure d’être à jour dans ses
travaux au fur et à mesure de la semaine, s’il est débordé par son travail, il peut établir des
priorités et s’organiser permet d’éviter le travail à la dernière minute (cf. Annexe Stratégies
d’appren
ti
ssage : § Stratégies métacogni
ti
ves). Ce plan de travail est deux en un, puisqu’il
/
16 39
permet à l’enfant de progresser dans son parcours d’appren
ti
ssage en cochant les ac
ti
vités
réalisées à la semaine mais aussi en perme
tt
ant à ces derniers de suivre leurs progrès. Dès
qu’une compétence est acquise, à travers telle ou telle ac
ti
vité, l’enseignant le renseigne sur
le plan de travail. Cela permet aux élèves de prendre conscience de leur progression dans
l’acquisi
ti
on des compétences.
L’autonomie se développe aussi dans une dimension collec
ti
ve grâce à la dynamique du travail en
groupe : écoute de l’autre, tolérance, entraide, respect des points de vue... Ce
tt
e stratégie de
collabora
ti
on favorise la tolérance envers autrui. Au sein de notre établissement, les élèves évoluent
en microsociété dans un classe mul
ti
-âge, de 3 à 12 ans. Cet environnement favorise une
communauté d’apprenants qui se nourrissent et se sou
ti
ennent mutuellement et apprennent à
respecter les forces individuelles de chacun.
Même si les 3-5 ans préfèrent généralement travailler seuls, chez les plus âgés, le travail en pe
ti
ts
groupes est privilégié a
fi
n de favoriser la mo
ti
va
ti
on et les interac
ti
ons entre pairs. Le principe de
tutorat peut être moteur pour certains élèves, ce qui va encourager les appren
ti
ssages et placer
l’enfant dans une situa
ti
on de con
fi
ance vis-à-vis de l’éducateur. Dans ce tutorat, les élèves puisent
dans leurs ressources, l’un s’entraine à expliquer ses connaissances à son camarade, l’autre demande
des explica
ti
ons sur des concepts non compris. Ce procédé par
ti
cipe à la collabora
ti
on puisque tuteur
et apprenant acceptent leurs rôles et écoutent leurs points de vue. Il par
ti
cipe également à
l’appren
ti
ssage en autonomie : les élèves apprennent ensemble, s’aident mutuellement et
développent leurs compétences sans avoir recours à l’enseignant.
De plus, des temps de découvertes libres et encadrés sont permis. Cela passe par le matériel
pédagogique notamment. En e
ff
et, ce dernier est important, il est a
tt
rayant, tac
ti
le et concret. Il
sollicite les di
ff
érents sens, notamment la vue, le toucher ou encore l’ouïe. C’est un matériel en libre
accès, il est présenté dans des plateaux, prêts à l’emploi. Les enseignants perme
tt
ent aux élèves de
choisir leur ac
ti
vité (parmi une sélec
ti
on d’ac
ti
vités proposées). Les élèves peuvent travailler seuls ou
à plusieurs avec un matériel pédagogique, basé sur la pédagogie Montessori. Par ce choix d’ac
ti
vité,
les élèves sont responsables de leur éduca
ti
on, ils apprennent pour eux et non pour leurs parents ou
enseignants. Leur choix est guidé par l’enseignant en fonc
ti
on de leurs capacités. Après la
présenta
ti
on du matériel, les élèves se dirigent seuls vers une étagère a
fi
n de choisir un plateau
d’ac
ti
vité et travaillent seuls ou avec un pair. Les élèves travaillent en autonomie sans avoir recours
aux enseignants. Ils manipulent, essaient, recommencent et changent d’ac
ti
vité. Les élèves
apprennent de leurs propres expérimenta
ti
ons, seuls ou à plusieurs.
Ces temps de découvertes libres et encadrées se retrouvent également dans d’autres ac
ti
vités
essen
ti
elles : ac
ti
vités d’imita
ti
on, jeux sensoriels, jeux à règles, dessin... ces ac
ti
vités sont inspirées
de la pédagogie Piaget et l’appren
ti
ssage par le jeu, et sont mises en place sur les temps libres des
élèves. Ils sont autonomes dans leur choix d’ac
ti
vité et dans leur mise en place, les enseignants sont
présents pour les guider.
/
17 39
Objec
ti
f d’appren
ti
ssage n°2 : Apprendre en s’ouvrant au monde
Action 1 : Apprendre à découvrir son environnement et à le respecter
L'interac
ti
on avec l'environnement est un élément crucial de l'appren
ti
ssage et du développement
de l'enfant. En fournissant un environnement s
ti
mulant et sûr pour les enfants, les parents, les
enseignants et les éducateurs peuvent aider les enfants à acquérir des connaissances, à développer
des compétences et à devenir des adultes épanouis et accomplis. Notre école s’a
tt
ache également à
fournir un environnement posi
ti
f et inclusif, a
fi
n que les enfants puissent se sen
ti
r en sécurité et
soutenus dans leur appren
ti
ssage
Le contact avec l'environnement est par
ti
culièrement important pour le développement cogni
ti
f et
socio-a
ff
ec
ti
f de l'enfant. En e
ff
et, depuis leur naissance, les enfants sont en constante interac
ti
on
avec leur environnement, qu'il s'agisse des personnes, des objets ou des situa
ti
ons qui les entourent.
C'est grâce à ce
tt
e interac
ti
on que les enfants peuvent découvrir et explorer le monde, acquérir des
connaissances et des compétences.
En explorant leur environnement, les enfants peuvent développer leur curiosité, leur créa
ti
vité et
leur capacité à résoudre des problèmes.
Il y a d’abord l’environnement “proche”, autrement dit : l’établissement. Par exemple, les
élèves apprennent à s’orienter dans les pièces et reconnaissent les fonc
ti
ons de chacune
dé
fi
nies par le choix des couleurs et le mobilier disposé. Chaque pièce induit un
comportement et une posture à adopter : être concentrés dans la salle de classe, être
détendus dans la bibliothèque, être coopéra
ti
fs dans le réfectoire, etc.
L’enfant apprend également au sein d’environnements plus élargis. En s’appuyant sur la
pédagogie par la nature, les enseignants perme
tt
ent aux élèves des temps de découvertes
libres et des temps d’ac
ti
vité au sein d’un environnement naturel et verdoyant. Découvrir la
nature favorise le bon développement de la motricité
fi
ne et globale, l’écoute des sens, le
développement intellectuel, la créa
ti
vité, les compétences sociales et la sensibilité au respect
de l’environnement. Les élèves sont invités à explorer librement l’environnement naturel, à
apprendre à s’en occuper, et développent leur rela
ti
on à la nature ainsi qu’aux autres. Ils
acquièrent ainsi des compétences de "savoir-faire" mais aussi des compétences de "savoir-
être", notamment les gestes de protec
ti
on de l’environnement.
En découvrant de nouvelles expériences, ils peuvent également améliorer leur mémoire, leur
langage et leur capacité à se concentrer.
Les élèves sont amenés à vivre des expériences par eux-mêmes. Les après-midis sont
consacrées à des sor
ti
es en dehors de l’établissement : des sor
ti
es en pleine nature a
fi
n de
découvrir l’environnement naturel ou exercer des ac
ti
vités éduca
ti
ves et spor
ti
ves, des sor
ti
es
culturelles (théâtre, spectacle en plein air, cinéma, etc.), et des sor
ti
es au sein des locaux des
associa
ti
ons partenaires a
fi
n de découvrir di
ff
érentes ac
ti
vités manuelles et ar
ti
s
ti
ques.
Chaque sor
ti
e a des objec
ti
fs pédagogiques et avec une ou plusieurs no
ti
ons bien dé
fi
nies en
lien avec les programmes de l’Educa
ti
on Na
ti
onale. Au sein de chacun de ces environnements
extérieurs à l’établissement, l’élève construit ses premiers raisonnements, il assimile des
connaissances puis les intègre et s’adapte (inspiré de la pédagogie Piaget). Il apprend à
s’orienter dans un environnement connu, à respecter l’environnement et les personnes qui s’y
trouvent. Ce sont des expériences riches.
/
18 39
L'environnement social est également crucial pour le développement de l'enfant. Les interac
ti
ons
avec les parents, les amis et les enseignants peuvent aider les enfants à comprendre les règles
sociales, à apprendre à communiquer et à interagir avec les autres.
Ces interac
ti
ons perme
tt
ent aux enfants de développer leur es
ti
me de soi, leur con
fi
ance en
eux-mêmes et leur capacité à s'adapter à des situa
ti
ons nouvelles et complexes.
Grâce aux sor
ti
es scolaires, aux ateliers pédagogiques proposés sur les temps périscolaires, et
aux évènements organisés dans l’établissement, les élèves rencontrent de nouvelles
personnes, ils échangent avec ces personnes, ils se respectent mutuellement et développent
leurs compétences sociales.
D’un point de vue appren
ti
ssage, les élèves s’enrichissent des savoirs et savoir-faire de chaque
intervenant, ils découvrent ou redécouvrent des ac
ti
vités, des mé
ti
ers, ils développent des
compétences et se découvrent une passion voire une voca
ti
on.
Action 2 : Apprendre à utiliser les nouvelles technologies
Apprendre à u
ti
liser les nouvelles technologies est devenu un enjeu majeur pour les élèves
d'aujourd'hui, car ces compétences sont de plus en plus demandées sur le marché du travail et sont
devenues indispensables pour les ac
ti
vités quo
ti
diennes. C'est pourquoi l'école primaire est un lieu
privilégié pour ini
ti
er les enfants à l'u
ti
lisa
ti
on des nouvelles technologies.
Les enseignants commencent par enseigner aux élèves les bases de l'informa
ti
que :
Les jeux éduca
ti
fs perme
tt
ent d'apprendre comment allumer et éteindre un ordinateur,
u
ti
liser un clavier et une souris d'ordinateur, naviguer sur internet et comment u
ti
liser des
logiciels de base.
La créa
ti
on de projets numériques, tels que des présenta
ti
ons PowerPoint, des vidéos ou des
sites web simples. Cela leur perme
tt
ra de développer leur créa
ti
vité tout en apprenant sur les
ou
ti
ls numériques.
Les visites de musées en ligne sont une excellente occasion pour les enfants d'apprendre sur
l'histoire de la technologie et de découvrir des artefacts intéressants.
Les élèves peuvent également être ini
ti
és aux bases de la programma
ti
on, qui est de plus en plus
importante dans de nombreux domaines professionnels. En apprenant à programmer, les élèves
peuvent développer des compétences de résolu
ti
on de problèmes, de logique et de créa
ti
vité.
Les ateliers de robo
ti
que et de codage sont de plus en plus populaires pour les enfants. Ils
o
ff
rent l'opportunité de travailler en équipe pour créer des projets numériques tels que des
robots, des jeux ou des applica
ti
ons.
Les jeux de réalité virtuelle ou augmentée sont également de plus en plus accessibles. Ils
peuvent aider les enfants à explorer de nouveaux mondes et à développer leur imagina
ti
on
tout en apprenant sur les technologies.
En
fi
n, il est important que les élèves soient conscients des risques liés à l'u
ti
lisa
ti
on des nouvelles
technologies. Il est essen
ti
el d’aborder ces sujets avec les élèves, ils sont capables dès le plus jeune
âge de comprendre ces dangers, il faut prendre le temps de leur expliquer et de les rassurer.
Des séances de sensibilisa
ti
on à la sécurité en ligne peuvent aider les enfants à comprendre
les risques poten
ti
els liés à l'u
ti
lisa
ti
on d'Internet et à apprendre comment se protéger,
comment préserver leur vie privée et comment éviter les comportements nuisibles sur
/
19 39
internet, notamment avec l’u
ti
lisa
ti
on des réseaux de communica
ti
on et du
cyberharcèlement.
Par la même occasion, les enfants se sensibilisent et se responsabilisent sur l’u
ti
lisa
ti
on et
l’entre
ti
en des ou
ti
ls numériques de valeur mis à leur disposi
ti
on pour devenir des u
ti
lisateurs
responsables et sûrs.
Des règles de base pour l'u
ti
lisa
ti
on des ou
ti
ls numériques en classe sont établies avec et pour
les enfants, clairement expliquées avec ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas, par
exemple en ma
ti
ère de temps passé devant les écrans, de contenus appropriés, etc.
Les enfants sont encouragés à communiquer s'ils rencontrent des problèmes en ligne, et
l’équipe enseignante crée un environnement où les élèves se sentent en sécurité pour discuter
de leurs préoccupa
ti
ons ou poser des ques
ti
ons sur leur u
ti
lisa
ti
on des ou
ti
ls numériques.
En
fi
n, nous leur apportons une sensibilisa
ti
on à la sobriété numérique et à l’écoconcep
ti
on.
Les table
tt
es et les smartphones sont également de plus en plus populaires dans l'enseignement.
Les enseignants peuvent u
ti
liser des applica
ti
ons éduca
ti
ves pour aider les élèves à apprendre de
manière interac
ti
ve.
Les table
tt
es seront u
ti
lisées, avec parcimonie, pour les ac
ti
vités de lecture, d'écriture, de
dessin, d’appren
ti
ssage des langues, ainsi que pour l'appren
ti
ssage des mathéma
ti
ques et
des sciences.
Notre école a également la chance d’intégrer un Tableau Blanc Interac
ti
f (TBI) dans nos ac
ti
vités
pédagogiques.
Les élèves peuvent travailler en équipe sur le TBI pour créer des présenta
ti
ons, des dessins,
des schémas, des travaux pra
ti
ques et des projets en pe
ti
ts groupes, etc.
Le TBI sert également d’ou
ti
ls de rétroac
ti
on pour donner des commentaires en temps réel
aux élèves sur leur travail, les aider à améliorer leurs compétences et leur compréhension.
En
fi
n, le TBI sert à renforcer la par
ti
cipa
ti
on des élèves grâce à des ou
ti
ls interac
ti
fs, des ou
ti
ls
de vote pour recueillir les opinions des élèves, des ou
ti
ls de sondage pour mesurer leur
compréhension et des ou
ti
ls de dessin pour illustrer des concepts.
Il est également important que les enseignants s'adaptent aux di
ff
érents styles d'appren
ti
ssage des
élèves, en u
ti
lisant une variété de techniques et d'ou
ti
ls pédagogiques pour répondre aux besoins
individuels des élèves. Les élèves doivent avoir l'opportunité de travailler en groupe, de travailler de
manière autonome et de recevoir des feedbacks personnalisés pour les aider à progresser.
Action 3 : Apprendre à découvrir le monde
Pour évoluer dans le monde et dans la société, il est important d’avoir une ouverture d’esprit et de
s’intéresser à son environnement. Dans notre école nous souhaitons encourager la curiosité,
favoriser l’expérimenta
ti
on et pousser les enfants à développer leurs propres opinions sur divers
sujets.
Environnement et découvertes
Par exemple pour s
ti
muler la curiosité, nous encourageons les enfants à poser des ques
ti
ons et à
explorer leur environnement. Aussi, parce que les enfants apprennent mieux en expérimentant,
nous favorisons l'expérimenta
ti
on en leur proposant des ac
ti
vités qui leur perme
tt
ent
/
20 39
d'expérimenter et de tester par eux-mêmes, de manière autonome et/ou accompagnés par un
adulte.
Tous les après-midis seront l’occasion de réaliser des sor
ti
es scolaires en nature ou des
sor
ti
es culturelles et ainsi d'observer la nature, de visiter des musées, de par
ti
ciper à des
ac
ti
vités de plein air, etc.
L’appren
ti
ssage par le jeu est également un ou
ti
l indispensable dans l’enfance pour enseigner
aux enfants à découvrir le monde et faciliter l’appren
ti
ssage de manière ludique. Nous
u
ti
liserons des jeux et des ac
ti
vités comme par exemple, des jeux de mémoire, des puzzles,
des ac
ti
vités de dessin, etc.
En
fi
n, l’u
ti
lisa
ti
on de livres et de vidéos reste une base incontournable de sources
d'informa
ti
ons pour les enfants. Nous leur proposons des livres et des vidéos qui leur
perme
tt
ent de découvrir de nouvelles choses ou d’approfondir leurs connaissances.
De même, il est important que les enfants soient dès le plus jeune âge sensibilisés à
l’environnement et aux gestes d’éco-citoyenneté. Pour se faire, nous jonglons entre di
ff
érentes
ac
ti
vités qui perme
tt
ent de créer du lien et de développer les ré
fl
exes écocitoyens en même temps.
Pour commencer, la première étape consiste à sensibiliser et éveiller une conscience écologique.
Pour les tout-pe
ti
ts il s’agit d’un concept abstrait qui peut être di
ffi
cile à cerner si cela ne passe pas
d'abord par la prise en compte de son environnement, de la nature, et de l’impact de ses gestes du
quo
ti
dien. Pour a
tti
rer l'a
tt
en
ti
on des plus jeunes sur le sujet, nous passons par l’observa
ti
on de la
faune et de la
fl
ore en s’amusant, quelques exemples (liste non exhaus
ti
ve) :
▫ Observer un bourgeon et revenir le voir jusqu’à son éclosion,
▫ Apercevoir les nuances dans l’écorce d’un arbre,
▫ Remarquer le vent à travers les mouvements des arbres et des feuilles,
▫ Suivre les traces d’un escargot,
▫ Étudier le vol des oiseaux,
▫ Remarquer les formes passagères des nuages, etc.
Pour les plus grands, viennent ensuite les ateliers et les créa
ti
ons comme :
▫ La fabrica
ti
on d’un nichoir à oiseaux ou un hôtel à insectes,
▫ Apprendre à se servir d’une loupe et d’un microscope pour aller encore plus loin dans
l’observa
ti
on et l’analyse des merveilles qui les entourent,
▫ S'ini
ti
er au jardinage pour suivre l’évolu
ti
on et la croissance de ses planta
ti
ons. Cela sera
également un pe
ti
t bout de nature apporté au sein de l’école, dans des jardinières, où les
enfants pourront noter le passage du temps avec la métamorphose des éléments vivants.
Les ré
fl
exes écocitoyens se développent également dans le quo
ti
dien le plus basique et la prise en
charge autonome de quelques tâches ménagères répar
ti
es dans le groupe. En e
ff
et, le partage des
tâches est une preuve de civilité et de solidarité qui marque durablement l’éduca
ti
on d’un enfant. Le
rendre ac
ti
f dans l’école est du même ressort que de le responsabiliser dans son foyer en l’invitant,
par exemple, à par
ti
ciper au ne
tt
oyage des tables à la
fi
n d’une ac
ti
vité, à la prépara
ti
on du repas
préparé en collec
ti
f, au choix avisé des aliments selon leur provenance et les saisons, ainsi qu’au
recyclage et à la transforma
ti
on des objets. Nous leur apprenons, à travers un atelier de recyclage
dédié, à connaitre la valeur des objets du quo
ti
dien, à donner une seconde vie aux éléments et à
/
21 39
favoriser les produits écologiques (par exemple la peinture naturelle avec des teintes issues de
légumes ou de pigments naturels comme le jus d’un chou rouge qui se teint en bleu en présence de
bicarbonate de soude, ou en violet avec du vinaigre, ou encore le curcuma pour du orange, ou la
be
tt
erave pour le violet.
En
fi
n, comment ne pas parler du respect de l’environnement sans évoquer le thème de l’énergie ?
Cela implique aussi bien de parler des écogestes citoyens que nous encourageons comme éteindre la
lumière quand on qui
tt
e une pièce, être vigilant lorsque le robinet coule sans interrup
ti
on, fermer le
réfrigérateur après avoir sor
ti
un aliment, etc. Mais également à pousser des ré
fl
exions d'ordre
scien
ti
fi
ques, tels que : “D’où provient l’énergie ? Comment est-elle produite ? Qu’est-ce que
provoque sa consomma
ti
on intensive ? Comment pouvons-nous réduire sa consomma
ti
on ? Peut-on
agir sur la préserva
ti
on des ressources naturelles ?”. Des ré
fl
exions qui peuvent facilement mener à
des expérimenta
ti
ons comme construire un réservoir d’eau de pluie ou une mini éolienne.
Cultures, modes de vie et de pensées
Nous souhaitons également faire découvrir aux enfants d’autres cultures, d’autres modes de vie et de
pensées, ainsi que des langues étrangères.
Cela passe par des temps de ré
fl
exion et d’introspec
ti
on. Il s’agit de créer des moments propices
pendant lesquels les enfants se prêtent à des ques
ti
ons ouvertes et construisent leur propre mode
de pensées, tout en se confrontant/découvrant les modes de pensées di
ff
érents de leurs camarades
et adultes. Les enfants s’entrainent à ré
fl
échir et à explorer des sujets divers et variés, comme par
exemple des sujets d’actualité : "Pourquoi pensez-vous que cela se produit ?" ou "Comment cela
fonc
ti
onne-t-il ?".
L’appren
ti
ssage d’autres cultures, modes de vie et de pensées passe aussi par le voyage et les
rencontres. Les voyages peuvent se vivre en réel comme à distance, avec par exemple :
Des visites virtuelles de pays pendant lesquelles l’équipe enseignante inclue la géographie et
l’histoire du pays/de la ville, ou encore l’explora
ti
on des cultures à travers des livres, des
fi
lms
et des documentaires, pour découvrir leur vie, leurs coutumes et leurs tradi
ti
ons.
Dans le cas d’un voyage physique, cela peut être l’occasion à travers la prépara
ti
on d’une
sor
ti
e de classe de s’intéresser à des lieux historiques et de préparer des rencontres avec des
personnes de di
ff
érents horizons (mé
ti
ers, cultures, …).
Cela peut également se faire toute l’année en classe avec l’appren
ti
ssage d’une nouvelle
langue pour mieux comprendre une culture et pour mieux communiquer avec les personnes
de ce
tt
e culture ou encore essayer de cuisiner le plat tradi
ti
onnel de di
ff
érents pays, par
ti
ciper
à une fête ou à une célébra
ti
on d'une autre culture, etc.
L’économie, le travail, la valeur de l’e
ff
ort (parcours Avenir)
En
fi
n, l’ouverture au monde implique surtout de s’intégrer et de comprendre la société dans laquelle
nous vivons. C’est pourquoi, toujours de manière ludique et adaptée aux enfants, l’équipe
pédagogique enseigne des no
ti
ons sur l’économie, l’importance et la valeur de l’e
ff
ort dans son
travail, quel qu'il soit, à
ti
tre privé pour un projet personnel autant qu’à
ti
tre professionnel pour une
orienta
ti
on posi
ti
ve, pour les aider à iden
ti
fi
er les types de carrières ou de domaines dans lesquels ils
pourraient exceller.
L’objec
ti
f de notre école est de donner des clés aux enfants a
fi
n qu’ils découvrent leur poten
ti
el et
puisse faire des choix d’orienta
ti
on avisés dans leur parcours scolaire en fonc
ti
on de leurs capacités,
de leurs appétences ainsi que leurs mo
ti
va
ti
ons personnelles.
/
22 39
De manière concrète, cela passe par des ac
ti
vités et des ateliers dédiés pour comprendre le monde
économique et professionnel et connaître la diversité des mé
ti
ers et des forma
ti
ons, développer son
sens de l’engagement et de l’ini
ti
a
ti
ve. Les enfants doivent être encouragés à relever de nouveaux
dé
fi
s et à sor
ti
r de leur zone de confort. Cela peut les aider à développer leur con
fi
ance en eux et à
être plus ambi
ti
eux dans leur vie d’élève et personnelle. Quelques exemples de mises en pra
ti
que
dans notre école :
Atelier de sensibilisa
ti
on à la valeur des choses et aux échanges monétaires : par exemple,
des kermesses entre élèves où ils valorisent leurs réalisa
ti
ons (ex. : œuvres ar
ti
s
ti
ques) en
échange d’une fausse monnaie, qu’ils réemploient dans l’école par la simula
ti
on d’achat de
fournitures scolaires.
Atelier de visite d'entreprise : Dans cet atelier, les jeunes visitent une entreprise locale et
apprennent comment elle fonc
ti
onne. Ils peuvent rencontrer les employés, voir les opéra
ti
ons
de l'entreprise et en apprendre davantage sur les di
ff
érentes professions et carrières
disponibles.
Atelier de sensibilisa
ti
on aux professions : Dans cet atelier, les jeunes peuvent en apprendre
davantage sur les di
ff
érentes professions et carrières disponibles. Ils peuvent rencontrer des
professionnels de di
ff
érents secteurs et découvrir les exigences, les compétences et les
quali
fi
ca
ti
ons nécessaires pour exercer di
ff
érents mé
ti
ers. Des professionnels de di
ff
érents
secteurs d’ac
ti
vités interviennent auprès des jeunes pour présenter leurs mé
ti
ers, témoigner
de leur parcours, et faire des ac
ti
vités de mise en pra
ti
que avec les élèves (“une heure dans la
peau de...”). Être exposé.e à des modèles de réussite peut inspirer les enfants à poursuivre
leurs rêves et à travailler dur pour a
tt
eindre leurs objec
ti
fs.
Dans notre programme, nous encourageons également une démarche éduca
ti
ve axée sur la
citoyenneté pour que les élèves acquièrent des connaissances, des compétences et des valeurs
nécessaires pour devenir des citoyens responsables et ac
ti
fs. Ce parcours éduca
ti
f se concentre sur
l'enseignement des droits et des responsabilités des citoyens, ainsi que sur l'éduca
ti
on à la
par
ti
cipa
ti
on démocra
ti
que et à la compréhension de la société.
Le parcours éduca
ti
f sur la citoyenneté implique souvent des ac
ti
vités qui perme
tt
ent aux élèves
d'explorer des thèmes tels que l'égalité, la jus
ti
ce, la diversité, la par
ti
cipa
ti
on citoyenne, la solidarité
et l'environnement. Les élèves peuvent être encouragés à ré
fl
échir sur leur propre iden
ti
té, à
exprimer leur opinion sur les ques
ti
ons d'actualité et à prendre des mesures pour changer les choses
dans leur communauté.
Ce parcours éduca
ti
f peut être intégré dans di
ff
érents domaines de l'enseignement, tels que les
sciences sociales, les langues, les arts, l'éduca
ti
on physique, entre autres. Les enseignants peuvent
u
ti
liser des méthodes pédagogiques variées, telles que les débats, les projets de groupe, les sor
ti
es
éduca
ti
ves, les jeux de rôle, les simula
ti
ons, les discussions, les manipula
ti
ons, pour impliquer les
élèves de manière ac
ti
ve et par
ti
cipa
ti
ve.
L'objec
ti
f ul
ti
me du parcours éduca
ti
f sur la citoyenneté est de perme
tt
re aux élèves de comprendre
leur rôle dans la société et de les aider à développer une conscience citoyenne cri
ti
que et engagée.
Cela les prépare à devenir des citoyens responsables, respectueux de la diversité culturelle et
capables de contribuer de manière posi
ti
ve au développement de leur communauté.
Quelques exemples de projets éduca
ti
fs sur la citoyenneté que nous me
tt
ons en œuvre :
Projet de ne
tt
oyage communautaire : Les élèves peuvent organiser un projet de ne
tt
oyage
dans leur quar
ti
er, un parc, ou leur école pour sensibiliser à l'impact de la pollu
ti
on sur
l'environnement et l'importance de maintenir un environnement propre et sain.
/
23 39
Projet d'éduca
ti
on civique : Les élèves peuvent organiser des sessions d'éduca
ti
on civique
pour leur école pour parler et me
tt
re en place des simula
ti
ons tels que : le processus électoral,
la rédac
ti
on de lois dans le cadre de la classe, et ses droits civiques.
Projet de sensibilisa
ti
on aux droits de l'homme : Les élèves et le corps enseignant organisent
des ateliers de simula
ti
on d’audiences d’un procès, la découverte de l’organisa
ti
on juridique
française, des projets ar
ti
s
ti
ques mis en exposi
ti
on dans l’école pour a
tti
rer l'a
tt
en
ti
on sur les
viola
ti
ons des droits de l'homme dans leur communauté ou leur pays.
Projet de dialogue interculturel : Les élèves peuvent organiser des projets de dialogue
interculturel pour aider les gens à mieux comprendre et à respecter les di
ff
érentes cultures
dans leur communauté ou leur pays. Ils peuvent organiser des événements culturels, des
projets ar
ti
s
ti
ques ou des forums pour encourager le dialogue et la compréhension entre les
di
ff
érentes cultures.
PEAC : parcours d’éduca
ti
on ar
ti
s
ti
que et culturel
Parce qu’il est important d'encourager la créa
ti
vité et l'innova
ti
on, les élèves prennent part à des
ac
ti
vités ar
ti
s
ti
ques et culturelles tout au long de l’année et sur tous les domaines mobilisables : arts
plas
ti
ques, photographie, arts appliqués, sculpture, peinture, architecture, dessin, design,
patrimoine. Concrètement, cela se traduit par di
ff
érentes ac
ti
ons :
Découverte des arts visuels : Ce parcours peut inclure la visite d’un musée, des ateliers de
dessin et de peinture, des cours d'histoire de l'art, des projets créa
ti
fs, par
ti
cipa
ti
on à des
projets ar
ti
s
ti
ques (Exemple : “La grande lessive”)
Pra
ti
que musicale : Ce parcours peut inclure des leçons de musique, des chorales, des
orchestres ou des groupes de musique, des ateliers de composi
ti
on et des concerts.
Théâtre et performance : Ce parcours peut inclure des cours d'art drama
ti
que, des ateliers de
mise en scène, des visites de théâtres, opéras, ou arts du cirque, des spectacles et des projets
de performances, rencontre avec un créateur ou un interprète.
Danse et mouvement : Ce parcours peut inclure des cours de danse, des ateliers de
chorégraphie, des visites de compagnies de danse, des spectacles de danse et des projets de
performances.
Éduca
ti
on cinématographique : Ce parcours peut inclure des ateliers de cinéma, des visites de
studios de cinéma, des cours de cri
ti
que de
fi
lms, des projec
ti
ons de
fi
lms et des projets de
créa
ti
on de
fi
lms.
Patrimoine et histoire : Ce parcours peut inclure des visites de sites historiques ou monument
patrimonial (château, église, lavoir, calvaire), des ateliers de conserva
ti
on et de restaura
ti
on,
des cours d'histoire et des projets de recherche sur des aspects de l'histoire locale ou
na
ti
onale (ar
ti
sanat, gastronomie, fête et tradi
ti
on).
Art numérique : Ce parcours peut inclure des ateliers de concep
ti
on graphique, des projets de
réalité virtuelle et des projets de créa
ti
on de jeux.
/
24 39
Enjeu n°2 : Prendre en compte l’élève dans son individualité et au
sein du groupe
Objec
ti
f d’appren
ti
ssage n°1 : Respecter le rythme de chacun (individualité)
Action 1 : Le développement personnel
Chaque élève est di
ff
érent, chacun apprend di
ff
éremment et chacun avance à son rythme. C’est à
l’enseignant de s’adapter au rythme de l’élève et non l’inverse. A
fi
n de prendre en compte et
répondre aux besoins des élèves, il est essen
ti
el de connaitre leurs di
ff
érents stades de
développement.
Les stades de développement selon Jean Piaget
Selon Piaget, il en existe quatre : sensorimoteur, préopératoire, opératoire concret et formel.
L’école accueille des enfants de 3 à 12 ans, ainsi, l’enseignant s’a
tt
arde sur les stades préopératoire et
opératoire concret. C’est pourquoi le matériel pédagogique, concret, a été mis en place au sein de la
classe. Ce dernier permet de concré
ti
ser les appren
ti
ssages et répond aux besoins de l’enfant.
Le stade pré-opératoire (2 à 7 ans) : Durant ce stade, l’enfant commence à entrer en rela
ti
on avec les
autres enfants de son âge, grâce à sa scolarisa
ti
on dès 3 ans. Cela développe considérablement son
langage. A ces âges, l’enfant pense en accord avec ses expériences individuelles, ses pensées sont
intui
ti
ves et manquent de logique.
Lors de leurs jeux, par exemple, un enfant peut se cacher là où il ne voit pas les autres alors
que les autres le voient. Il pense que parce qu’il ne voit pas les autres, les autres ne peuvent
pas le voir. Il est alors essen
ti
el d’amener l’enfant à voir le point de vue des autres à travers
des situa
ti
ons concrètes comme l’observa
ti
on d’une œuvre ou d’une scène à par
ti
r de
di
ff
érents points. Un enfant ne verra pas la même chose s’il est placé à tel ou tel endroit et
ainsi les points de vue de chacun peuvent diverger.
Le stade opératoire concret (7-12 ans) : A ce stade, l’enfant peut envisager d’autres points de vue
que les siens. Il procède également des “opéra
ti
ons mentales” (terme de Piaget), comme addi
ti
onner
dans sa tête, ce qui demande une certaine capacité d’abstrac
ti
on. Néanmoins, ses raisonnements ont
besoin d’un support concret.
Dans l’acquisi
ti
on des appren
ti
ssages scolaires, il est plus facile pour des enfants de cet âge
de manipuler un support concret et pra
ti
que. Certains appren
ti
ssages peuvent sembler trop
abstraits pour les enfants, notamment les mathéma
ti
ques. Ainsi, u
ti
liser du matériel (jetons,
pièces...) permet, par exemple, de comprendre le mécanisme de la mul
ti
plica
ti
on.
Les périodes sensibles selon Maria Montessori
Maria Montessori évoquait également les périodes sensibles chez les 0-6 ans, ce sont ces périodes
durant lesquelles l’enfant est par
ti
culièrement intéressé par un domaine précis et donc plus apte à
apprendre tout ce qui le concerne, il en existe cinq : l’ordre, le mouvement, le langage, les sens et les
pe
ti
ts objets.
A
fi
n de répondre à ces périodes sensibles, l’enseignant observe a
tt
en
ti
vement les élèves pour
comprendre leurs besoins et leurs intérêts du moment. Ce
tt
e observa
ti
on lui permet de lui proposer
un travail sur du matériel pédagogique qui répond à ces besoins et intérêts de l’élève. En partant de
/
25 39
ces intérêts et besoins, l’enseignant favorise la concentra
ti
on des élèves sur une ac
ti
vité puisque
celle-ci a du sens pour l’élève et elle est concrète. Chaque matériel est unique et en un seul
exemplaire, l’élève peut alors recommencer l’ac
ti
vité autant de fois qu’il le souhaite lorsque le
matériel est disponible sur l’étagère.
Ce matériel pédagogique est mis à disposi
ti
on des élèves sur un temps de travail long (2h30),
en e
ff
et, c’est le temps nécessaire à l’élève pour entrer dans l’ac
ti
vité et se concentrer sur la
tâche. Durant ce temps de travail, les élèves avancent à leur rythme, ils choisissent les
ac
ti
vités en suivant le plan de travail et s’organisent sur ces deux heures trente.
Les élèves progressent dans leur parcours d’appren
ti
ssage en autonomie, ils travaillent sur le
matériel pédagogique, seul ou à plusieurs, ils s’octroient des temps de pause en bibliothèque
quand ils en ressentent le besoin. Ce
tt
e stratégie d’organisa
ti
on permet à l’enfant d’organiser
lui-même ses temps de repos et loisirs.
Pendant ces pauses, ils peuvent lire, dessiner ou simplement s’allonger et se détendre.
L'enseignant apprend à faire con
fi
ance à l’élève, puisqu’il lui a expliqué le principe du plan de
travail, qu’un contrat a été établi entre eux en ce qui concerne le travail à fournir
quo
ti
diennement, il sait que l’élève remplira ce contrat.
De son côté, l’élève se repère sur son plan de travail, il connait ses domaines de prédilec
ti
ons
et ceux qu’ils a
ff
ec
ti
onnent moins, il apprend également à connaitre dans quelles condi
ti
ons il
apprécie travailler, ainsi, il est en mesure d’organiser ses temps de travail et de repos.
Développement personnel et posture d’appren
ti
ssage
A
fi
n de garan
ti
r cet appren
ti
ssage en autonomie sur le matériel, l’enfant apprend à se connaitre et
devient acteur de son développement personnel. Pour se connaitre, l’enfant se réfère aux stratégies
d’appren
ti
ssage et aux ou
ti
ls développés dans la première ac
ti
on (connaitre sa posture
d’appren
ti
ssage). Pour devenir acteur de son développement personnel, il développe les
compétences suivantes :
Certains de ces points ont déjà été développés dans les ac
ti
ons précédentes ou le seront dans les
ac
ti
ons suivantes. Ici, nous nous a
tt
arderons sur les ou
ti
ls apportés par l’enseignant a
fi
n de guider
l’enfant dans l’accomplissement de ses travaux. Ces di
ff
érents ou
ti
ls perme
tt
ent à l’enfant d’a
tt
eindre
/
26 39
un but et de penser de façon posi
ti
ve, cela leur garan
ti
t un apaisement en classe, un état d’esprit
équilibré et posi
ti
f et facilite l’obten
ti
on de meilleurs résultats.
Ou
ti
l n°1 : visualiser
L’enfant imagine ce qu’il va accomplir (le résultat a
tt
endu) avant de se me
tt
re à la tâche. Le
cerveau met en œuvre des stratégies pour a
tt
eindre ce qui a été visualisé. Cela prépare
l’enfant à la réalisa
ti
on, en e
ff
et, son imagina
ti
on est maximale, ainsi ce
tt
e technique est
idéale pour lui. Lorsqu’un enfant est capable de visualiser, il est en mesure de mieux
comprendre et mieux apprendre. Lorsqu’il peut voir et imaginer des possibilités, il peut créer
des solu
ti
ons. Ainsi, l’enfant peut créer des images qui se réfèrent à des mots, à des éléments
qu’il apprend a
fi
n de les retenir et les réinves
ti
r.
Ou
ti
l n°2 : a
ffi
rmer
L’enfant u
ti
lise des a
ffi
rma
ti
ons posi
ti
ves, ce sont des déclara
ti
ons posi
ti
ves qu’il se dit à lui-
même. Ces a
ffi
rma
ti
ons posi
ti
ves servent à encourager l’enfant pour qu’il puisse faire de son
mieux. Cela nourrit son es
ti
me de soi et booste sa con
fi
ance en lui. Quelques exemples
d’a
ffi
rma
ti
ons posi
ti
ves “je persévère, je con
ti
nue d’essayer”, “je suis unique en mon genre”.
Ou
ti
l n°3 : ressen
ti
r
L’enfant ressent des émo
ti
ons, elles sont essen
ti
elles à l’appren
ti
ssage. En e
ff
et, la
visualisa
ti
on et les a
ffi
rma
ti
ons posi
ti
ves fonc
ti
onnent davantage lorsqu’elles sont associées à
une émo
ti
on appropriée. Ce
tt
e stratégie d’appren
ti
ssage permet aux enfants d’établir des
connexions avec ce qu’ils apprennent.
Ou
ti
l n°4 : manger
La nutri
ti
on de l’enfant est tout aussi importante dans le développement de ses
appren
ti
ssages. En e
ff
et, les aliments sains a
ff
ectent la chimie du cerveau de manière
posi
ti
ve, notamment en améliorant les capacités d’appren
ti
ssage et de mémoire. D’un autre
côté, les nutriments malsains l’a
ff
ectent néga
ti
vement en obstruant l’esprit et en entravant
les opportunités d’appren
ti
ssage.
Ainsi, développer un état d’esprit équilibré et posi
ti
f passe par le mental (visualiser et a
ffi
rmer), le
cœur (ressen
ti
r des émo
ti
ons) et le corps (manger des aliments sains). Ces ou
ti
ls contribuent au bon
développement des appren
ti
ssages de l’enfant et son bien être en classe.
Di
ff
érents ateliers perme
tt
ent le développement personnel de l’enfant telle que la médita
ti
on,
ce
tt
e technique de détente permet de lu
tt
er contre le stress et gagner en sérénité. Elle
apporte des bienfaits à l’enfant et permet de développer son bien-être.
Au même
ti
tre, le yoga est une technique de relaxa
ti
on qui par
ti
cipe à ce même bien être.
Des jeux de rôles peuvent également être envisagés a
fi
n d’apprendre à se me
tt
re à la place
de l’autre, de découvrir ce que les autres perçoivent de toi et prendre du recul par rapport à
soi.
Apprendre à élaborer un repas sain et équilibré, adapté aux fruits et légumes de saisons.
Découvrir comment cuisiner les aliments et conserver au maximum leurs propriétés. Ouvrir
l’esprit à la nutri
ti
on, sans jamais imposer une approche ou un régime alimentaire plutôt
qu’un autre.
/
27 39
Action 2 : Se positionner
En complément de la connaissance de soi et du développement personnel, l’enfant apprend à se
posi
ti
onner. Il se posi
ti
onne vis-à-vis de lui-même et vis-à-vis des autres, c’est-à-dire trouver sa place
pour soi-même et avec les autres. Il n’est pas évident pour l’enfant d’exprimer ce qui est important
pour lui, de prendre sa place et de s’a
ffi
rmer, surtout lorsqu’il est sensible. Cependant, cela est
primordial : oser être soi-même permet une meilleure es
ti
me de soi.
L’es
ti
me de soi, c’est la conscience de sa valeur en tant qu’individu, c’est savoir reconnaitre ses forces
et ses limites. L’enfant peut se sen
ti
r di
ff
érent, il peut avoir peur de se sen
ti
r rejeté, alors il ne se
montre pas tel qu’il est, il n’est pas lui-même et préfère suivre les autres puisqu’il a besoin de faire
par
ti
e d’un groupe et de se sen
ti
r apprécié.
Comme le men
ti
onne Maslow, les besoins d'accomplissement de soi, d'es
ti
me (con
fi
ance et respect
de soi, reconnaissance et apprécia
ti
on des autres), d'appartenance et d'amour (a
ff
ec
ti
on des autres)
sont en tête de la pyramide des besoins. Si l’enfant n’est pas convaincu d’être digne d’être aimé tel
qu’il est, alors il met en place des stratégies inconscientes de défense qui peuvent être néga
ti
ves
pour lui, telles que :
- Ne pas oser dire non à une demande, par peur d’être jugé ou exclu
- Se taire pour éviter le con
fl
it, cela peut avoir des conséquences, la colère peut resurgir de
manière inadaptée, tôt ou tard
- Rendre service, mainte et mainte fois, sans véri
fi
er si cela lui convient réellement
Ces stratégies employées sur un long terme mènent le plus souvent à l’oubli de soi, à l’impression de
ne pas trouver sa place et à créer un inconfort dans ses rela
ti
ons avec les autres.
Favoriser l’es
ti
me de soi
L’enseignant peut proposer des ou
ti
ls à l’enfant a
fi
n de réduire ces stratégies de défense, et à
l’inverse favoriser l’es
ti
me de l’enfant. L’enseignant est un des adultes référents de l’enfant, ainsi il
doit être un modèle pour lui. L’enfant reproduit ce qu’il voit, il absorbe et imite. C’est pourquoi
l’enseignant ne peut exiger un bon comportement de l’enfant que s'il applique lui aussi une bonne
posture. En résumé, voici les a
tti
tudes d'un enseignant qu’il est bon d’appliquer et celles à éviter :
A
tti
tudes à adopter A
tti
tudes à proscrire
Souligner les nouvelles habiletés de l’enfant par des
commentaires posi
ti
fs.
Ne pas cri
ti
quer pas l’enfant ni devant lui, ni devant
les autres.
Aider l’enfant à bien se connaitre (préférences et
forces), encourager à prendre des décisions.
Ne pas poser d’é
ti
que
tt
es sur l’enfant (paresseux,
lent...).
Me
tt
re l’accent sur le comportement à améliorer
plutôt que sur la personne.
Encourager l’enfant à a
ff
ronter des situa
ti
ons
nouvelles ou di
ffi
ciles (l’accompagner dans sa
réussite).
Féliciter l’enfant pour ses e
ff
orts.
Ne pas ignorer l’enfant.
Inviter l’enfant à relever des dé
fi
s adaptés à ses
capacités et son âge, encourager son autonomie et
lui a
tt
ribuer des responsabilités.
Ne pas comparer l’enfant aux autres.
Le comparer à lui-même en soulignant les progrès.
/
28 39
A
ffi
rmer ses opinions
Se posi
ti
onner, c’est également a
ffi
rmer ses opinions. En e
ff
et, être soi-même c’est également dire ce
que l’on pense. Pour cela, di
ff
érents points sont à me
tt
re en œuvre. Cela se traduit par :
1. Le respect : respecter l’opinion des autres, oser dire non lorsque ses limites ne sont pas
respectées, prendre du recul si la situa
ti
on le nécessite.
2. Apprendre à dire non : l’enfant s’autorise à refuser une demande lorsqu’il n’a pas envie de faire
telle ou telle chose, celui qui reçoit le refus apprend à le gérer.
3. Exprimer ses pensées : l’enfant incarne le pronom “je”, il apprend à exprimer ses goûts et ses
préférences sans avoir à se jus
ti
fi
er, ainsi que ses besoins et ses a
tt
entes. Il apprend également à
demander sans imposer, et à u
ti
liser des sugges
ti
ons plutôt que des manipula
ti
ons (ex: “j’ai besoin
de calme, pourrais-tu parler moins fort s’il te plait ?”). L’enfant prend la parole progressivement,
d’abord dans des discussions puis, peu à peu, il prend con
fi
ance et a
ffi
rme ses opinions lors
d’échanges et débats.
4. Être à l’aise dans son rapport à l’autre : l’enfant apprend à s’ouvrir aux autres, à poser des
ques
ti
ons, à s’intéresser et à faire preuve d’empathie. Il apprend également à gérer les ressen
ti
s et
les frustra
ti
ons (ex: l’autre peut sembler fermé, mais cela ne signi
fi
e pas qu’il ne veut pas échanger).
L’enfant apprend à décoder son propre langage corporel ainsi que celui des autres, et teste plusieurs
approches pour engager la conversa
ti
on.
5. Être dans la rela
ti
on de con
fi
ance : l’enfant apprend à faire con
fi
ance aux autres, il prend
l’ini
ti
a
ti
ve d’engager l’échange par la parole ou par un signe sans avoir peur de se sen
ti
r rejeter par
l’autre (ex : se dire bonjour / au revoir, remercier, montrer sa gra
ti
tude, marques de politesse...).
6. L’authen
ti
cité : l’enfant développe sa propre personnalité, sa singularité sans chercher à changer
pour plaire. L’enfant apprend à être lui-même, être authen
ti
que.
Ainsi, la posture, le langage non verbal, la présence et le regard sont des éléments à découvrir et à
prendre en compte par l’enfant qui souhaite entrer en communica
ti
on avec les autres. Il apprend à
a
ffi
rmer ses opinions, d'abord tout bas pour se rassurer, puis il sort de sa zone de confort et
développe son expression.
Un ou
ti
l permet d’illustrer simplement aux enfants ces stratégies d’appren
ti
ssage : les 4
accords toltèques. Bien que le livre soit lourd et complexe pour les enfants, une anima
ti
on
imagée et simpli
fi
ée a été créé a
fi
n de rendre ce concept abordable et exploitable en classe.
L’image ci-dessous en résume les aspects :
Accorder du temps à l’enfant. Ne pas faire de chantage émo
ti
f.
O
ff
rir à l’enfant une rou
ti
ne stable et des règles
claires, cela développe son sen
ti
ment de sécurité.
Apprendre à l’enfant que tout le monde fait des
erreurs (même l’enseignant).
Traiter l’enfant avec respect.
/
29 39
En
fi
n, se posi
ti
onner c’est exprimer ses émo
ti
ons, dire ce que l’on ressent. L’expression des
sen
ti
ments est une par
ti
e fondamentale de la vie de l’enfant. Extérioriser et expulser ses
émo
ti
ons devient une nécessité au moment où l’enfant les ressent. En libérant ses émo
ti
ons,
l’enfant se sent plus libre, surtout si elles sont néga
ti
ves. Retenir ses émo
ti
ons peut devenir un
fardeau pour son subconscient et le conduit à être moins épanoui. L’expression des émo
ti
ons
est quelque chose qu’il faut apprendre à canaliser et à gérer.
Gérer ses émo
ti
ons
Chaque émo
ti
on est exprimée di
ff
éremment que ce soit verbalement ou corporellement. Quelques
exemples de mise en applica
ti
on pour exprimer ses émo
ti
ons :
✓ Le stress : inspirer puis serrer les poings, crisper tout son corps, les épaules bien remontées
puis relâcher en lançant un gros “ouf !” de soulagement. A réitérer 3 fois.
✓ Le dégoût : prononcer plusieurs fois le mot “beurk”.
✓ La colère : taper du pied, crier pour se défouler. Eliminer l’agressivité en tapant sur un gros
coussin.
✓ La tristesse : se bercer avec un coussin, pleurer. S’allonger sur le dos en ramenant ses genoux
avec ses bras et ses bercer de droite à gauche en pleurant.
✓ La surprise : é
ti
rer son visage puis relever les bras.
✓ La peur : trembler en criant.
✓ La joie : applaudir, laisser sa voix et sa joie sor
ti
r. Sau
ti
ller.
Lorsqu’un élève est en surcharge émo
ti
onnelle (colère, tristesse, peur...), il peut prendre un temps de
pause posi
ti
f. Pour cela, il s’installe en bibliothèque et prend le temps qu’il lui faut pour extérioriser
et apaiser ses émo
ti
ons. Il peut :
- Se cacher dans le
ti
pi mis à disposi
ti
on a
fi
n de taper un coussin ou pleurer,
- Dessiner ou écrire ses émo
ti
ons dans le cahier des émo
ti
ons,
- Lire un livre pour s’échapper dans son imaginaire et s’apaiser,
/
30 39
- U
ti
liser des ou
ti
ls ou des rituels (par exemple : le monstre des couleurs, pour les plus
jeunes, qui associe une couleur à une émo
ti
on),
- Exploiter divers jeux pour exprimer les émo
ti
ons comme le mime, les jeux de rôles...
Lorsque l’enfant est de nouveau serein, il revient en classe et reprend son travail. Plus tard, l’enfant
peut ressen
ti
r le besoin de parler de ses sen
ti
ments, l’enseignant l’écoute et accueille avec
bienveillance sa démarche d’expression.
Des cartes illustrées permettent à l’enfant d’exprimer son émotion, d’expliquer ce que cela provoque sur son
corps et en découdre un besoin. En voici un exemple :
Ac
ti
on 3 : Prendre soin de soi
L'éduca
ti
on à la santé, la préven
ti
on et la protec
ti
on de la santé sont des enjeux majeurs de l’école.
L’enfant se prépare à prendre soin de lui-même et des autres, et se responsabilise sur sa propre
santé.
L’enseignant accompagne l’enfant dans ce
tt
e démarche à travers une approche individuelle et une
approche collec
ti
ve autour de sept axes prioritaires :
- L’éduca
ti
on nutri
ti
onnelle, l'hygiène de vie et l’ac
ti
vité physique
- L’éduca
ti
on à la sexualité
- La protec
ti
on de l’enfance
- La vaccina
ti
on
- La préven
ti
on des addic
ti
ons
- La préven
ti
on des “jeux dangereux” et la lu
tt
e contre le harcèlement entre élèves
- La préven
ti
on du mal-être, l’éduca
ti
on à la responsabilité face aux risques (forma
ti
on aux
premiers secours)
De manière concrète en terme d’ac
ti
ons de la maternelle au CM2, cela se traduit par l’appren
ti
ssage
de gestes du quo
ti
dien, comprendre la raison (pourquoi), la méthode (comment) et les temps où cela
est nécessaire (quand). Parmi ses ac
ti
ons (liste non exhaus
ti
ve) :
- Le lavage des mains en pe
ti
te sec
ti
on : premier geste d’hygiène et de préven
ti
on. L’enfant
apprend les gestes du lavage des mains, il sait quand les laver et pourquoi.
Emo
ti
on Sensa
ti
on Besoin
/
31 39
- L’hygiène buccodentaire en pe
ti
te et moyenne sec
ti
ons : L’enfant apprend les gestes du
brossage des dents, il sait quand les laver et pourquoi.
- L’alerte et les accidents domes
ti
ques en grande sec
ti
on : L’enfant est capable de composer
un numéro d’urgence et de se présenter. Il sait également repérer les dangers de la maison
et les éviter.
- L’hygiène corporelle en CP : L’enfant iden
ti
fi
e les di
ff
érents gestes pour une bonne hygiène
corporelle (douche, lavage de cheveux, de mains, de dents...) et sait les appliquer.
- Le sommeil en CE1 : L’enfant apprendre le rôle du sommeil, ce qui peut l’entraver et le
faciliter.
- L’équilibre alimentaire en CE2 : L’enfant est capable de nommer les di
ff
érents groupes
d’aliments et ce qu’ils apportent. Il sait également composer un pe
ti
t déjeuner équilibré.
- La protec
ti
on des sens en CM1 : L’enfant connait l’importance de ses sens et sait les protéger
(lavage de nez, yeux, mains...)
- L’équilibre alimentaire en CM2 : L’enfant sait repérer une conduite à risques et donner des
pistes face aux situa
ti
ons di
ffi
ciles.
Ces éléments sont des pistes d’appren
ti
ssage en ce qui concerne la santé de l’enfant. Il en existe
d’autres. Ils sont amenés dès son entrée à l’école et développés au cours de sa scolarité. Ces
appren
ti
ssages sont tout aussi importants que les appren
ti
ssages scolaires.
/
32 39
Objec
ti
f d’appren
ti
ssage n°2 : Le vivre ensemble
Action 1 : Argumenter et débattre
Dès la maternelle, l’enseignant accompagne l’enfant dans son “parcours citoyen”. Celui-ci permet la
construc
ti
on d’un jugement moral et civique de l’élève par l’acquisi
ti
on d’un esprit cri
ti
que et d’une
culture de l’engagement. En tant que futurs citoyens, il est essen
ti
el que les élèves prennent
conscience de leurs droits, devoirs et responsabilités.
En classe, ce parcours citoyen entre dans l’enseignement moral et civique et par
ti
cipe au socle
commun de connaissances, de compétences et de culture. Il permet d’aborder les grandes
théma
ti
ques suivantes :
- Les valeurs de la République et la laïcité
- L’égalité entre les sexes et le respect mutuel
- La lu
tt
e contre la discrimina
ti
on, la lu
tt
e contre le racisme et l’an
ti
sémi
ti
sme
- La préven
ti
on et la lu
tt
e contre le harcèlement
- La lu
tt
e contre l’homophobie
- L’éduca
ti
on à l’environnement et au développement durable
- L’éduca
ti
on aux médias et à l’informa
ti
on
- L'éduca
ti
on à la défense
Ce parcours est transversal, il permet d’aborder des enseignements de di
ff
érents domaines :
histoire / géographie, français, enseignement ar
ti
s
ti
que, enseignement aux médias et à l’informa
ti
on,
et l’enseignement moral et civique. Ce dernier repose sur des démarches pédagogiques diversi
fi
ées
telles que :
La discussion à visée philosophique qui consiste à encourager les élèves à ré
fl
échir de
manière cri
ti
que et à exprimer leurs idées sur des ques
ti
ons complexes et importantes. Il
s'agit d'un type de discussion qui vise à développer chez les enfants des compétences de
raisonnement, de pensée créa
ti
ve, de communica
ti
on et d'analyse cri
ti
que. Par exemple, les
élèves peuvent être invités à discuter de ques
ti
ons telles que « Qu'est-ce que la jus
ti
ce ? », «
Qu'est-ce que le respect ? », « Pourquoi avons-nous des règles ? », « Pourquoi devons-nous
prendre soin de l'environnement ? » ou « Pourquoi est-il important d'aider les autres ? »
Le débat argumenté favorise la prise de parole organisée, l’écoute des autres et
l’argumenta
ti
on. Ce
tt
e pra
ti
que transversale a pour
fi
nalité d’aider les élèves à acquérir une
certaine autonomie de jugement, qui respecte les autres et les valeurs de l’école. Il est vrai
que déba
tt
re consiste à soutenir son idée souvent face à une idée contraire, mais cela ne
signi
fi
e pas qu’il faut faire preuve d’agressivité lors des discussions, qu’il faut “comba
tt
re”
Les projets éduca
ti
fs : Un projet éduca
ti
f est une ini
ti
a
ti
ve pédagogique qui vise à aider les
élèves à acquérir des connaissances, des compétences et des a
tti
tudes dans di
ff
érents
domaines d'appren
ti
ssage. Ce projet peut être mené par l'enseignant ou par les élèves eux-
mêmes, avec la guidance de l'enseignant. Il peut prendre di
ff
érentes formes, telles que (liste
non exhaus
ti
ve) :
− Un projet de recherche : les élèves e
ff
ectuent des recherches sur un sujet spéci
fi
que
et présentent leurs résultats sous forme d'exposé, de diaporama, de poster ou de
toute autre forme de présenta
ti
on.
/
33 39
− Un projet créa
ti
f : les élèves créent quelque chose de nouveau, comme une pièce de
théâtre, une bande dessinée, une maque
tt
e, un dessin, etc.
− Un projet communautaire : les élèves travaillent ensemble pour réaliser un projet qui
béné
fi
ciera à la communauté, comme la créa
ti
on d'un jardin scolaire, une campagne
de sensibilisa
ti
on à une cause sociale, la collecte de fonds pour une organisa
ti
on
carita
ti
ve, etc.
Action 2 : Ecouter et comprendre les autres
Ce
tt
e ac
ti
on repose sur deux verbes d’ac
ti
on “écouter” et “comprendre”. Avant d’apporter les ou
ti
ls
pédagogiques perme
tt
ant ce
tt
e écoute et ce
tt
e compréhension, il est essen
ti
el de s’a
tt
arder sur ces
deux no
ti
ons.
Écouter
On dis
ti
ngue 4 types d’écoute :
- L’écoute empathique : écouter pour comprendre. Ecouter lorsqu’une personne raconte une
histoire personnelle, par exemple. Celui qui écoute est focalisé sur l’interlocuteur plutôt que
sur lui-même.
- L’écoute apprécia
ti
ve : écouter par plaisir. Ecouter de la musique ou un discours inspirant par
exemple.
- L’écoute compréhensive : écouter quelque chose pour développer de nouvelles
connaissances. Ecouter un podcast, les actualités, une conférence par exemple.
- L’écoute cri
ti
que : écouter pour se faire une opinion d’une autre personne. Ecouter la par
ti
e
adverse lors de débats par exemple.
Au quo
ti
dien, nous entendons souvent parler d'écoute ac
ti
ve. Elle relève de la catégorie de l’écoute
empathique. Ce type d’écoute permet de nouer des rela
ti
ons solides, de mieux comprendre son
entourage et de renforcer sa propre empathie. En classe, l’écoute ac
ti
ve c’est lorsqu’un élève écoute
pour comprendre ce que dit un autre élève. Lorsque le premier est en écoute ac
ti
ve, il se concentre
sur les propos de ce dernier plutôt que de ré
fl
échir à sa réponse (à l’inverse du débat). A
fi
n de
pra
ti
quer ce
tt
e écoute ac
ti
ve, di
ff
érentes stratégies entrent en jeu :
- Éviter toute interrup
ti
on : il est essen
ti
el ne pas se laisser distraire et d’éviter de faire
plusieurs choses en même temps. Lors de l’écoute, il ne faut pas intervenir pour apporter
son opinion ou développer un argument, il faut se concentrer uniquement sur ce que dit
l’autre personne.
- Ecouter sans juger : lorsqu’une personne en écoute une autre, elle peut avoir des pensées
(néga
ti
ves ou posi
ti
ves) sur les propos de ce
tt
e dernière. Or, lorsqu’elle a ces pensées en
réac
ti
on au discours tenu par l’interlocuteur, elle ne se concentre plus sur le discours mais
sur les ré
fl
exions que ses pensées engendrent. Ainsi, elle n’est plus dans l’écoute ac
ti
ve, il
faut essayer d’écouter sans apporter de jugement (même en pensées), même si l’avis de
l’auditeur diverge, il doit rester concentrer sur les propos et non sur son jugement.
- Reformuler et synthé
ti
ser : lorsque l’interlocuteur a
fi
ni d’évoquer ses propos, l’auditeur
reformule et synthé
ti
se avec ses propres mots ce qu’il a compris, cela permet de reclari
fi
er
/
34 39
s’il y a un malentendu. Pendant ce
tt
e reformula
ti
on et synthé
ti
sa
ti
on, l’auditeur n’apporte
pas de jugement puisqu’il est toujours dans l’écoute ac
ti
ve.
- Adopter une communica
ti
on non verbale posi
ti
ve : lors de ce
tt
e écoute, il est important de
montrer son sou
ti
en par sa posture en maintenant le contact visuel, en hochant la tête, en
souriant... Ces signaux non-verbaux indiquent clairement à l’interlocuteur que la personne
prête a
tt
en
ti
on à ce qu’il dit et cela le met à l’aise.
- Poser des ques
ti
ons ouvertes et spéci
fi
ques : une fois le discours de l’interlocuteur terminé, il
est souhaitable de poser des ques
ti
ons ouvertes, sans apporter de jugements, en se
concentrant sur les propos énoncés.
Par exemple, les ques
ti
ons de la colonne de gauche con
ti
ennent un jugement implicite, car elles supposent que la
personne interrogée est en tort ou en faute. Elles peuvent être perçues comme accusatrices ou condescendantes,
et peuvent conduire à des réponses défensives ou hos
ti
les. Il est donc important d'être a
tt
en
ti
f à la formula
ti
on de
nos ques
ti
ons pour éviter de blesser ou de juger les autres.
Les reformula
ti
ons à droite perme
tt
ent de formuler des ques
ti
ons plus ouvertes, qui invitent la personne
interrogée à partager ses propres perspec
ti
ves, sen
ti
ments et besoins. Cela peut aider à éviter les malentendus et
les con
fl
its, et à favoriser une communica
ti
on plus construc
ti
ve et respectueuse.
Comprendre
La capacité de compréhension est propre à l’être humain. C'est une tâche qui facilite le processus de
sociabilisa
ti
on et permet l’entraide. Cependant, comprendre les autres dépend de nombreux
facteurs telles que les émo
ti
ons et la fa
ti
gue. Ainsi, une personne dans un bon état d’esprit est plus
compréhensible que lorsqu’elle se trouve dans un mauvais état d’esprit. Ces humeurs sont la plupart
du temps visibles par des expressions, des regards ou des gestes mais parfois ce n’est pas toujours le
Ques
ti
ons avec jugement Ques
ti
ons ouvertes
✗ Qu’est-ce que tu racontes ?
✗ Ça ne veut rien dire...
✓ Peux-tu m’expliquer ?
✗ Tu ne le penses pas vraiment, si ? ✓ Que veux-tu dire par là ?
✗ Comment as-tu pu faire ça ?
✗ Pourquoi as-tu fait une erreur si évidente ?
✗ Pourquoi fais-tu toujours les choses de ce
tt
e
façon ?
✗ Est-ce que tu as déjà pensé aux conséquences de
tes ac
ti
ons ?
✗ Est-ce que tu as déjà pensé à ce que tu faisais
avant d'agir ?
✓ Qu’est-ce qui t’a amené à agir ainsi ?
✓ Quels sont tes propres points forts et comment
peux-tu les u
ti
liser pour réussir ?
✗ Comment peux-tu être si insensible aux besoins
des autres ?
✓ Comment t’es-tu sen
ti
?
✓ Peux-tu me parler de tes sen
ti
ments et de tes
besoins pour que je puisse mieux te comprendre
?
✗ Pourquoi as-tu fait une erreur si évidente ? ✓ Que puis-je faire pour t’aider ?
✓ As-tu besoin d'aide pour … ?
/
35 39
cas, il est alors essen
ti
el de demander à la personne comment elle se sent, celle-ci peut alors s’ouvrir
ou préférer cacher ses sen
ti
ments.
L’empathie joue un rôle essen
ti
el pour comprendre l’autre. Comprendre les autres signi
fi
e également
vivre leurs émo
ti
ons, partager des expériences similaires, reconnaitre des di
ff
érences de point de
vue... La clé de ce processus de compréhension est l’écoute ac
ti
ve et non une réac
ti
on immédiate.
Le sen
ti
ment d’incompréhension peut être récurent chez un enfant, c’est une a
ff
ec
ti
on profonde et
douloureuse. Il est alors essen
ti
el de prendre le temps de le comprendre, de prendre le temps
d’écouter ac
ti
vement et d’être empathique. A noter que la compréhension n’est pas la même chose
que l’écoute. Dans l’écoute, la personne est consciente du message transmis et de sa signi
fi
ca
ti
on
mais rien de plus. Dans la compréhension, il ne s’agit pas simplement de déchi
ff
rer le message, il faut
le connecter à la réalité de l’interlocuteur en faisant preuve d’empathie. Cela va bien au-delà des
mots, il est nécessaire de comprendre pourquoi l’interlocuteur fait telle ou telle chose a
fi
n d’en
prédire les comportements futurs. L’auditeur doit alors traiter toutes les informa
ti
ons, les interpréter
a
fi
n d’agir en conséquence.
Ces deux no
ti
ons complémentaires sont essen
ti
elles en classe. Elles garan
ti
ssent les bonnes rela
ti
ons
entre l’enseignant et l’élève mais également entre pairs, elles perme
tt
ent aussi de renforcer la
con
fi
ance mutuelle a
tt
ribuée entre les di
ff
érents individus.
Avant toute chose, la mise en place d’une ambiance calme et sereine favorise ce
tt
e écoute et
compréhension de l’autre. Inspiré de la pédagogie Montessori, un cadre est installé en classe,
les élèves entrent en classe calmement, ils en
fi
lent leurs chaussons et chuchotent. Tout au
long de leurs ac
ti
vités, ils évitent le bruit lors de leurs déplacements et s’autorégulent a
fi
n de
garder ce calme. C’est un cadre indispensable pour pouvoir s’exprimer, s’écouter et se
concentrer. Un élève concentré ne sera pas dérangé par un autre si ce dernier soulève sa
chaise, marche et chuchote. Ces capacités font par
ti
s du processus d’appren
ti
ssage que les
élèves abordent dès leur rentrée en septembre.
En rituel du lundi ma
ti
n, les élèves échangent autour d’un “quoi de neuf ?”. Inspiré de la
pédagogie Freinet, ce procédé permet à la classe d’échanger à propos de leur week-end, les
élèves apprennent à parler les uns après les autres. Chacun a
tt
end son tour pour prendre la
parole, s’il a une ques
ti
on à poser, il lève la main à la
fi
n du discours de l’interlocuteur. Durant
ce temps d’échange, les élèves adoptent une écoute a
tt
en
ti
ve, ils se concentrent uniquement
sur les propos et n’apportent pas de jugements. Ils apprennent également à parler à bon
escient, ils a
tt
endent la
fi
n du discours pour poser des ques
ti
ons ouvertes et non pour juger
ou parler de leurs propres expériences.
L’écoute et la compréhension peuvent également être non verbales à travers des ac
ti
vités de
mimes ou des ac
ti
vités impliquant les émo
ti
ons comme énoncées dans l’ac
ti
on précédente.
Action 3 : Communiquer efficacement
Il peut s’avérer nécessaire d’apprendre à communiquer e
ffi
cacement. Cela consiste à transme
tt
re
une informa
ti
on en vue d’une meilleure compréhension. Le message ne doit pas être changé en
cours de route, il faut éviter les malentendus. La communica
ti
on passe par les échanges verbaux
mais aussi écrits, visuels et non verbaux (langage corporel et ton de la voix).
/
36 39
Une méthode de communica
ti
on e
ffi
cace en 7C
Le message est clair : u
ti
liser des phrases courtes, se limiter à une idée par phrase. Les phrases
doivent avoir du sens, les choses doivent être claires pour l’interlocuteur, la compréhension doit être
naturelle et directe.
Le message est concis : il est nécessaire d’être bref et e
ffi
cace. Il ne faut pas se perdre dans trop de
détails et explica
ti
ons mais aller droit au but. U
ti
liser le présent et la voie ac
ti
ve, u
ti
liser des phrases
simples, limiter le nombre de mots et éviter les répé
ti
ti
ons et informa
ti
ons inu
ti
les.
Le message est concret : a
fi
n d’illustrer son propos, il est important d’u
ti
liser des exemples concrets.
Il faut capter l’a
tt
en
ti
on de l’interlocuteur et faire en sorte qu’il re
ti
enne plus facilement le message.
Le message est corrigé : l’interlocuteur doit adapter son vocabulaire, son ton et sa tournure de
phrase au public qui l’écoute. Il est primordial d’u
ti
liser un langage approprié (soutenu, familier,
courant), de véri
fi
er sa grammaire et son orthographe et de respecter les règles de politesse et de
savoir-être.
Le message est cohérent : il faut faire a
tt
en
ti
on à ne pas se disperser dans toutes les direc
ti
ons. Être
cohérent dans la di
ff
usion de son message, c’est être convaincant. Pour cela, les informa
ti
ons doivent
se suivre de manière logique, l’interlocuteur ne doit pas perdre le
fi
l. Il est important d’être
méthodique dans la structure du message.
Le message est complet : il est indispensable de donner toutes les informa
ti
ons u
ti
les à
l’interlocuteur. Il semble important de se me
tt
re à la place de l’autre a
fi
n de s’assurer que le message
possède tous les éléments importants, une personne, qui ne possède pas les mêmes compétences,
doit pouvoir comprendre le message.
Le message est courtois : être empathique et authen
ti
que dans la délivrance de son message,
apporter les formules de politesse adaptées et opter pour une gestuelle ouverte et détendue.
Une formula
ti
on posi
ti
ve
La posi
ti
vité représente également un ou
ti
l indispensable dans l’e
ffi
cacité de la communica
ti
on. Les
mots ont un impact considérable sur les autres, des paroles blessantes peuvent être destructrices ;
une communica
ti
on posi
ti
ve, elle, a le poten
ti
el de produire de bons résultats. Ainsi, délivrer un
message avec enthousiasme est déjà un début mais il est nécessaire de faire a
tt
en
ti
on aux choix des
mots. Il faut opter pour des formula
ti
ons posi
ti
ves :
Communiquer e
ffi
cacement revient alors à privilégier les a
ffi
rma
ti
ons.
Formula
ti
ons néga
ti
ves Formula
ti
ons posi
ti
ves
✗ Pourquoi pas ✓ Ça me semble bien
✗ Pas de problème ✓ C'est ok pour moi
✗ Je ne veux pas me plaindre ✓ Tout se passe bien, merci de l’avoir
demandé
✗ Tu n’as pas bien fais ton travail. Tu fais
n’importe quoi
✓ Tu as fait une erreur, mais c'est une bonne
occasion d'apprendre et de t'améliorer !
✗ Tu n’as pas suivi la consigne même si tu as
trouvé le bon résultat.
✓ Tu as trouvé une bonne solu
ti
on à ce
problème !
✓ J'aime la façon dont tu as u
ti
lisé ta créa
ti
vité
pour résoudre ce dé
fi
!
/
37 39
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Projet Pédagogique 2023 de l'école primaire des Piafs Actifs

  • 1. PROJET PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE PRIMAIRE PRIVÉE HORS CONTRAT DES PIAFS ACTIFS ETABLISSEMENT Dénomination complète L’école des Piafs Actifs Type d’établissement 1er degré Objet de l’établissement Enseignement primaire. Acquisition progressive des exigences du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Classes et âge des élèves De la petite section au CM2 : 3 - 12 ans Adresse 1 cours Lemercier 17100 Saintes Téléphone 07.56.91.12.17 Email contact@lespiafsactifs.fr Durée du projet 3 ans à partir de septembre 2023 / 1 39 Projet pédagogique 2023
  • 2. Sommaire Introduc ti on............................................................................................................................................3 Notre école.............................................................................................................................................4 L'approche..........................................................................................................................................4 Nos valeurs.........................................................................................................................................4 L’équipe ..............................................................................................................................................5 Les locaux ...........................................................................................................................................6 Modularité et végétalisa ti on ..........................................................................................................6 Les plans et aménagements...........................................................................................................7 Eléments de sécurité....................................................................................................................11 Le Projet Pédagogique..........................................................................................................................12 Enjeu n°1 : Donner aux élèves le goût d’apprendre et les rendre acteurs de leurs appren ti ssages.12 Objec ti f d’appren ti ssage n°1 : Apprendre de di ff érentes manières .............................................12 Ac ti on 1 : Connaitre sa posture d’appren ti ssage......................................................................12 Ac ti on 2 : Apprendre par expérimenta ti on...............................................................................14 Ac ti on 3 : Apprendre en autonomie.........................................................................................16 Objec ti f d’appren ti ssage n°2 : Apprendre en s’ouvrant au monde...............................................18 Ac ti on 1 : Apprendre à découvrir son environnement et à le respecter ..................................18 Ac ti on 2 : Apprendre à u ti liser les nouvelles technologies.......................................................19 Ac ti on 3 : Apprendre à découvrir le monde .............................................................................20 Enjeu n°2 : Prendre en compte l’élève dans son individualité et au sein du groupe........................25 Objec ti f d’appren ti ssage n°1 : Respecter le rythme de chacun (individualité).............................25 Ac ti on 1 : Le développement personnel...................................................................................25 Ac ti on 2 : Se posi ti onner ..........................................................................................................28 Ac ti on 3 : Prendre soin de soi.......................................................................................................31 Objec ti f d’appren ti ssage n°2 : Le vivre ensemble.........................................................................33 Ac ti on 1 : Argumenter et déba tt re ...........................................................................................33 Ac ti on 2 : Ecouter et comprendre les autres............................................................................34 Ac ti on 3 : Communiquer e ffi cacement.....................................................................................36 Conclusion............................................................................................................................................39 / 2 39
  • 3. Introduc ti on Notre associa ti on a pour ambi ti on de proposer un projet éduca ti f innovant et bienveillant pour tous les enfants, en favorisant leur épanouissement et leur réussite. Nous sommes convaincus que chaque enfant possède un poten ti el unique et que c'est notre devoir de leur o ff rir un environnement favorable à leur développement. Notre projet d'établissement se fonde sur quatre valeurs fondamentales : le dépassement de soi, la co-responsabilité, le respect et la bienveillance. Nous croyons que ces valeurs sont essen ti elles pour créer un environnement sain et posi ti f, où les enfants peuvent apprendre, grandir et s'épanouir. Notre équipe est composée de professionnels passionnés et engagés, qui me tt ent tout en œuvre pour o ff rir un accompagnement personnalisé et adapté à chaque enfant. Nous sommes convaincus que l'éduca ti on est une responsabilité collec ti ve et que chacun peut apporter sa pierre à l'édi fi ce. Notre projet d’établissement est valable pour une durée de 3 ans à compter de la date d’ouverture de notre école en septembre 2023. Nous sommes également conscients que notre projet est évolu ti f et que nous devons rester à l'écoute des besoins de nos élèves, de leur famille et de la société. Nous nous engageons à con ti nuer d'améliorer notre o ff re éduca ti ve et à maintenir notre engagement en faveur de l'épanouissement de chaque enfant. Nous invitons tous les parents à découvrir notre projet et à nous rejoindre dans ce tt e belle aventure éduca ti ve. / 3 39
  • 4. Notre école L'approche L’école des Piafs Ac ti fs construit son projet pédagogique à travers deux enjeux majeurs, chacun décliné en deux objec ti fs d’appren ti ssages, eux-mêmes contenant trois ac ti ons : - Enjeu n°1 : Donner aux élèves le goût d’apprendre et les rendre acteurs de leurs appren ti ssages o Objec ti f d’appren ti ssage n°1 : Apprendre de di ff érentes manières ▪ Ac ti on 1 : Connaitre sa posture d’appren ti ssage ▪ Ac ti on 2 : Apprendre par expérimenta ti on ▪ Ac ti on 3 : Apprendre en autonomie o Objec ti f d’appren ti ssage n°2 : Apprendre en s’ouvrant au monde ▪ Ac ti on 1 : Apprendre à découvrir son environnement et à le respecter ▪ Ac ti on 2 : Apprendre à u ti liser les nouvelles technologies ▪ Ac ti on 3 : Apprendre à découvrir le monde - Enjeu n°2 : Prendre en compte l’élève dans son individualité et au sein du groupe o Objec ti f d’appren ti ssage n°1 : Respecter le rythme de chacun (individualité) ▪ Ac ti on 1 : Le développement personnel ▪ Ac ti on 2 : Se posi ti onner ▪ Ac ti on 3 : Prendre soin de soi o Objec ti f d’appren ti ssage n°2 : Le vivre ensemble ▪ Ac ti on 1 : Argumenter et déba tt re ▪ Ac ti on 2 : Ecouter et comprendre les autres ▪ Ac ti on 3 : Communiquer e ffi cacement Les domaines du socle commun : • Langages pour penser et communiquer • Méthodes et ou ti ls pour apprendre • Forma ti on de la personne et du citoyen • Systèmes naturels et systèmes techniques • Représenta ti ons du monde et l’ac ti vité humaine Nos valeurs Les valeurs que nous défendons dans l'école des Piafs Ac ti fs sont : le dépassement de soi, la co- responsabilité, le respect et la bienveillance. / 4 39
  • 5. Le dépassement de soi Chaque individu possède un poten ti el inexploité. Nous encourageons donc nos élèves, mais également les membres de l’équipe enseignante, à se fi xer des objec ti fs ambi ti eux et à travailler dur pour les a tt eindre. Nous encourageons également la prise de risques calculés pour aller au-delà des limites de confort et des peurs, a fi n de découvrir de nouvelles ap ti tudes et de nouvelles passions. Nous croyons que le dépassement de soi est essen ti el pour la croissance personnelle et la réussite. La co-responsabilité Nous croyons en la force du travail d'équipe et en la responsabilité partagée. Nous valorisons la collabora ti on et l'entraide entre les membres de notre associa ti on, ainsi que la par ti cipa ti on ac ti ve de tous les membres à la réalisa ti on de notre mission. Nous sommes convaincus que chacun peut apporter sa pierre à l'édi fi ce et que chaque contribu ti on est précieuse. Nous prenons également en compte les idées et les commentaires des élèves et de nos membres, a fi n de favoriser la par ti cipa ti on et la prise de décision démocra ti que. Le respect Au sein des Piafs Ac ti fs, le respect est la base de toute rela ti on saine et harmonieuse. Nous encourageons nos membres à respecter les opinions, les cultures, les croyances et les valeurs de chacun. Nous encourageons également le respect de l'environnement et de la nature, ainsi que le respect de soi-même et de son corps. Nous prônons la tolérance et la bienveillance envers tous les membres, sans discrimina ti on ni préjugé. La bienveillance En fi n, la bienveillance est essen ti elle pour créer un environnement sûr, chaleureux et accueillant. Nous encourageons nos membres à être a tt en ti onnés et à faire preuve de gen ti llesse envers les autres. Nous valorisons également l'empathie, l'écoute ac ti ve et la compassion. Nous sommes convaincus que la bienveillance est un élément clé pour créer des rela ti ons posi ti ves et durables entre les membres de notre associa ti on, pe ti ts et grands. Ces valeurs fondamentales peuvent guider les comportements et les décisions de l'associa ti on, ainsi que favoriser une culture posi ti ve et construc ti ve. L’équipe L’équipe pédagogique de l’Ecole des Piafs Ac ti fs est composée de : ❖ Stéphanie BIGUET : directrice d’établissement. Stéphanie a un parcours de près de 15 ans dans l’Educa ti on Na ti onale en tant que professeur des écoles. Elle s’est formée aux approches neurocogni ti ves et comportementales, à la ges ti on des émo ti ons, au massage MISA. Elle a obtenu une Licence en Psychologie et s’est formée à la pédagogie Montessori, à la communica ti on non violente, ainsi qu’une forma ti on en tant que coach scolaire avec spécialisa ti on troubles des appren ti ssages, et coach pour enfants et adultes avec hypersensibilité. Stéphanie prône l’honnêteté, la persévérance, l’émerveillement et la posi ti vité. ❖ Marine LOSSIE : enseignante/coordinatrice. Titulaire du Master MEEF et formée à la pédagogie Montessori 3-6 ans et 6-12 ans, Marine a rejoint les Piafs Ac ti fs dès 2022 avec la valorisa ti on de la pédagogie Montessori à travers des ateliers pédagogiques. Aujourd’hui elle intègre l’équipe pédagogique en tant que professeur. Elle prône l’écoute, l’honnêteté et la coopéra ti on. ❖ Sara PRALIER : fondatrice et présidente de l’associa ti on Les Piafs Ac ti fs. Sara est ingénieure et chef d’entreprise, elle a un parcours dans l’aéronau ti que et les nouvelles technologies. A l’origine / 5 39
  • 6. du projet, Sara souhaite promouvoir les sciences et les nouvelles technologies auprès des jeunes et moins jeunes, aussi bien côté école que côté ti ers-lieu de l’associa ti on pour les jeunes de 3 à 17 ans. Elle s’entoure de partenaires opéra ti onnels et d’intervenants experts dans leurs domaines d’ac ti vités pour assurer les ateliers et les anima ti ons adaptés. Ses valeurs sont le partage, la bienveillance et l’entraide. Les locaux Nos locaux sont situés dans un bâ ti ment ERP aux normes PMR, classé monument historique anciennement dédié à la Banque de France. Aujourd’hui le « Carré Lemercier », nom donné au bâ ti ment, accueille plusieurs entreprises et professionnels tous domaines confondus comme un cabinet d’avocats, des in fi rmières, des cabinets de recrutement et des associa ti ons. Notre lot est situé au 1 cours Lemercier, rez-de-chaussée, accessible par ascenseur depuis l’entrée sur le Cours Reverseaux, ou par escalier à la porte principale située à l’angle de la rue Cours Lemercier. Le bâ ti ment est à proximité de la gare rou ti ère, ainsi que de plusieurs parking et places de sta ti onnement avoisinantes. L’emplacement est situé au coeur du centre ville de Saintes. Selon le Ministère de l’éduca ti on na ti onale, les dimensions recommandées pour accueillir les élèves dans une classe sont de 50m², soit une surface moyenne d’environ 2,4 m² par élève. La super fi cie de notre local est de 65 m². Ce tt e super fi cie est divisée en trois par ti e : • la salle principale, • la pièce calme (dortoir et bibliothèque), • le réfectoire avec kitchene tt e. Nous accueillons une classe unique avec un e ff ec ti f de 12 élèves maximum, tous âges et niveaux confondus, avec deux adultes encadrants. Modularité et végétalisa ti on Tout l’aménagement est pensé de manière modulable a fi n que les éléments soient déplaçables et adaptables en fonc ti on des temps et des ac ti vités. Nous avons con fi és l’agencement et l’aménagement de nos espaces à Emilie Champenois de Milloou Décora ti on, décoratrice d’intérieur. Les aménagements spéci fi ques prévus sont : ✓ La présence d'un sanitaire enfant (wc + lavabo) + mini douche ✓ L’installa ti on d'une kitchene tt e adaptée pour la prépara ti on des repas par les adultes et par les enfants lors des ateliers cuisine ✓ L’aménagement de la pièce à vivre avec équipements modulables et adaptables aux enfants ✓ L’aménagement de la bibliothèque dans un espace détente végétalisé ✓ L’aménagement d'un espace de travail pour le personnel enseignant / 6 39
  • 7. Les plans et aménagements Plan général avec cota ti ons Des ti na ti on des pièces du local / 7 39
  • 8. Salle calme (dortoir et bibliothèque) Notes : la cheminée n’est pas fonc ti onnelle. Il s’agit d’une installa ti on historique, aujourd’hui condamnée et agrémentée d’une décora ti on. / 8 39
  • 9. Aménagement du réfectoire / kitchene tt e Aménagement du ves ti aire d’entrée / 9 39
  • 10. Salle principale mobilier modulable régulièrement adapté aux ac ti vités et aux âges Exemple d’un atelier scien ti fi que pendant les vacances d’hiver 2023 : Exemple d’une conférence tenue en décembre 2022 : / 10 39
  • 11. Eléments de sécurité Les écoles doivent respecter certaines normes de sécurité pour assurer la protec ti on des élèves, du personnel enseignant et des visiteurs. Voici les éléments de sécurité mis en place : • Accès contrôlé : un contrôle d'accès à l’école est assuré par l’interphone avec caméra à l’entrée du bâ ti ment, côté ascenseur dans la rue Cours Reverseaux. Seules les personnes autorisées peuvent accéder au local. • Alarmes incendie : Des alarmes incendie sont installées dans l'établissement et régulièrement testées pour garan ti r leur bon fonc ti onnement. Les plans d'évacua ti on en cas d'incendie sont a ffi chés dans des zones clairement visibles. • Ex ti ncteurs : Deux ex ti ncteurs vont être placés dans la cuisine pour perme tt re une interven ti on rapide en cas d’incendie. ➡L'ex ti ncteur à poudre ABC : Ce type d'ex ti ncteur est e ffi cace contre les feux de classe A (solides tels que le bois ou le papier), de classe B (liquides in fl ammables) et de classe C (gaz in fl ammables). ➡L'ex ti ncteur à CO2 : Ce type d'ex ti ncteur est par ti culièrement adapté aux feux de classe B et est souvent u ti lisé pour éteindre les feux impliquant des graisses ou des huiles. Il est également e ffi cace contre les feux de classe A. Cependant, il ne doit pas être u ti lisé pour éteindre les feux de classe C. ➡Pour rappel : l’école possède des équipements de cuisine uniquement électriques. Aucun élément à gaz n’est apporté dans l’enceinte de l’école. • Sensibilisa ti on à la sécurité : Les élèves, les enseignants et le personnel sont sensibilisés aux règles de sécurité, aux procédures d'évacua ti on et aux mesures à prendre en cas d'urgence. • Maintenance régulière : Les installa ti ons de sécurité doivent être régulièrement entretenues et véri fi ées pour garan ti r leur bon fonc ti onnement en cas d’urgence. • Vigilance sur les matériaux : les équipements, ameublements, et autres éléments apportés dans l’établissement seront sélec ti onnés selon les réglementa ti ons et aux normes en vigueur, ainsi qu’avec la plus grande vigilance pour privilégier des matériaux non in fl ammables et notamment minimiser les risques. / 11 39
  • 12. Le Projet Pédagogique Enjeu n°1 : Donner aux élèves le goût d’apprendre et les rendre acteurs de leurs appren ti ssages Objec ti f d’appren ti ssage n°1 : Apprendre de di ff érentes manières Action 1 : Connaitre sa posture d’apprentissage Notre école vise à inciter chaque élève à se découvrir et à me tt re en place les condi ti ons favorables à son propre appren ti ssage, qu’il apprenne par les autres ou par lui-même. L’élève apprend à détecter, par lui-même ou avec l’aide de son enseignant, ses di ffi cultés et les moyens pour les pallier et malgré tout con ti nuer à apprendre. La posture d’appren ti ssage englobe plusieurs aspects : • u ti liser les di ff érentes intelligences maitrisées pour en développer de nouvelles, • adapter les condi ti ons environnementales (volume sonore environnant, distrac ti on, etc.), • alterner les temps de concentra ti on et les pauses relaxa ti on, • u ti liser tous ses sens pour améliorer sa mémorisa ti on selon sa propre stratégie mentale (visuelle, kinesthésique, audi ti ve, verbale) et sa stratégie d’appren ti ssage, • jongler entre méthodes et ou ti ls d’appren ti ssage selon les besoins, les capacités et l’objec ti f visé. Il existe plusieurs types d’intelligence (logico-mathéma ti que, spa ti ale, interpersonnelle ou sociale, corporelle-kinesthésique, verbo-linguis ti que, intra-personnelle, musicale-rythmique, naturaliste- écologiste, existen ti elle) chacune à exploiter avec des stratégies d’appren ti ssages plus ou moins 1 adaptées et facilitantes. “Les stratégies d'appren ti ssage sont des ac ti vités e ff ectuées par l'apprenant a fi n de faciliter l'acquisi ti on, l'entreposage, le rappel et l'applica ti on de connaissances au moment de l'appren ti ssage (Boulet, Savoie-Zajc & Chevrier, 1996)”. Parmi ses stratégies, les quatre principales catégories de stratégies d’appren ti ssage sont : les stratégies cogni ti ves, a ff ec ti ves, de ges ti on, et métacogni ti ves. Le plaisir d’apprendre pour un enfant réside dans le fait de comprendre ce que l’on apprend et à quoi cela peut servir dans sa vie. Ainsi, en le s ti mulant à appliquer de nombreuses stratégies d’appren ti ssage, il découvre, apprend et comprend ce qu’il met en œuvre. Des exemples concrets (cf. Annexe Stratégies d’appren ti ssage) Les enseignants varient et me tt ent à disposi ti on des enfants di ff érents ou ti ls de travail : ✓ le cahier, le classeur, ✓ la carte mentale, "The theory of mul ti ple intelligence” de Howard Gardner, professeur de l’Université de Harvard. Bien que la dernière, 1 l’intelligence existen ti elle ne soit pas considérée comme une intelligence à part en ti ère. / 12 39
  • 13. ✓ les manuels scolaires, ✓ des images, des vidéos, ✓ le tableau blanc interac ti f et/ou des écrans tac ti les qui perme tt ent aux enseignants de présenter du contenu numérique et aux élèves d'interagir avec le contenu en temps réel, ✓ les modèles physiques (des maque tt es, des cartes et des globes qui aident les élèves à comprendre des concepts abstraits ou des lieux géographiques), ✓ les jeux éduca ti fs (des jeux de société, des jeux en ligne ou des applica ti ons qui perme tt ent aux élèves d'apprendre tout en s'amusant), ✓ les équipements de laboratoire scien ti fi que (tels que des microscopes, des balances, des pipe tt es, qui perme tt ent aux élèves de réaliser des expériences et de tester des hypothèses), ✓ les ressources numériques (des ordinateurs, des ou ti ls bureau ti ques, des sites web, des recherches en ligne, des applica ti ons, qui fournissent des informa ti ons et des exercices interac ti fs pour les élèves) ✓ et tout autre matériel didac ti que pédagogique que l’équipe enseignante jugerait per ti nent dans le cadre des ac ti vités. Les techniques sont également alternées. Parmi elles : • La répé ti ti on : répéter les informa ti ons plusieurs fois pour les mémoriser. • La pra ti que : réaliser des exercices pour me tt re en pra ti que les connaissances et les compétences apprises. • La manipula ti on : manipuler permet de découvrir de nouvelles connaissances et de les intérioriser de manière plus e ffi cace. La manipula ti on augmente aussi la concentra ti on et la mo ti va ti on grâce à l’engagement physique. • L'associa ti on : relier de nouvelles informa ti ons à des connaissances antérieures pour faciliter la mémorisa ti on. • La visualisa ti on : u ti liser des images mentales pour représenter les informa ti ons et les rendre plus concrètes. • La métaphore : u ti liser des comparaisons ou des analogies pour expliquer des concepts complexes. • La discussion : discuter avec d'autres personnes pour échanger des idées et renforcer la compréhension. • L'enseignement aux autres : expliquer les informa ti ons à d'autres personnes pour renforcer sa propre compréhension. • L'u ti lisa ti on de supports mul ti médias : u ti liser des vidéos, des images et des graphiques pour présenter les informa ti ons de manière visuelle. • La pra ti que ré fl échie : ré fl échir sur ses propres erreurs et sur les moyens de les corriger. • La prise de notes : écrire les informa ti ons importantes pour les mémoriser et les organiser. / 13 39
  • 14. Il existe bien d'autres techniques d'appren ti ssage qui peuvent être adaptées aux besoins individuels de chaque apprenant. Le choix des techniques les plus e ffi caces dépend des préférences et des objec ti fs d'appren ti ssage de chacun. A travers la variété de méthodes, d’ou ti ls et de stratégies d’appren ti ssage mises en place, les élèves découvrent ceux et celles qui leur correspondent au mieux, mais sont également incités à apprendre et tester de nouvelles approches qu’ils u ti lisent moins spontanément. Ils apprennent la posture qui leur est propre, qui se réfère à la manière dont ils s’installent pour étudier et apprendre, ainsi qu’à l’ambiance qui leur est la plus favorable. Une bonne posture d'appren ti ssage est importante car elle peut aider à maintenir l'a tt en ti on et à améliorer la concentra ti on. Un aménagement adapté aux plus pe ti ts comme aux plus grands sera mis en place pour que chacun puisse trouver la posture la plus adaptée : ✓ en posi ti on assise (sur une chaise, au sol, sur des ballons, jambes croisées, jambes tendues...), ✓ en posi ti on debout, ✓ en posi ti on allongée (sur un tapis, un matelas, un oreiller...), ✓ mais également en posi ti on dite “mixte” pour perme tt re aux apprenants d’alterner entre les posi ti ons, se lever et marcher un peu pour relâcher les muscles. Il est recommandé de changer de posture régulièrement pour éviter les douleurs musculaires et pour maintenir l'a tt en ti on. Il est également important de s'assurer que l'environnement d'appren ti ssage est confortable et adapté, avec une bonne lumière et une température agréable. Le niveau sonore sera régulé en fonc ti on des périodes de la journée et des ac ti vités a fi n d’être le plus propice à chacun (au calme, en parlant, en écoutant de la musique...). En fi n, il est essen ti el de prendre des pauses régulières pour reposer les yeux, s'é ti rer et se reposer mentalement, c’est pourquoi des plages “libres” seront proposées aux enfants qui expriment le besoin de vouloir se poser et se re ti rer temporairement d’une ac ti vité. Action 2 : Apprendre par expérimentation L’appren ti ssage expérimental place directement les apprenants dans une situa ti on concrète d’appren ti ssage dont la démarche est induc ti ve, l’expérience est le point de départ. Les élèves sont acteurs, ils mènent par eux-mêmes les expériences et les recherches et trouvent les réponses à leurs ques ti onnements. L’intérêt porte sur le processus d’appren ti ssage plutôt que sur les résultats. Ainsi, ils établissent une stratégie d’élabora ti on, ils font des liens entre les expériences, les résultats et les discussions menées lors du recueil d’hypothèses a fi n d’en établir une courte synthèse. / 14 39
  • 15. C’est le processus de la démarche d’inves ti ga ti on. Ce procédé tend à formuler des hypothèses, décrire, ques ti onner des observa ti ons mais également à exprimer son opinion, respecter celui des autres et coopérer entre pairs. En e ff et, le point de départ est le recueil d’hypothèses, puis les élèves e ff ectuent des recherches et / ou des expériences a fi n de véri fi er ces dernières et rédiger des résultats. Dans la mise en pra ti que, le recueil des hypothèses s’établit oralement lors d’un échange en classe. Au cours de cet échange, les élèves adoptent une stratégie de coopéra ti on puisqu’ils écoutent le point de vue des autres et disent ce qu’ils pensent sans accuser leurs pairs, cela dans l’op ti que de collaborer a fi n de trouver des résultats. Aux cycles 2 et 3, un cahier de sciences est mis à disposi ti on a fi n que les élèves puissent renseigner les di ff érentes étapes de la démarche d’inves ti ga ti on : hypothèses, résultats et conclusion. Des expériences et recherches sont menées a fi n d’observer les phénomènes et véri fi er les hypothèses par expérimenta ti on. Puis les constats et conclusion sont rédigés, en dictée à l’adulte au cycle 1, sur le cahier de sciences aux cycles 2 et 3. Concrètement, a fi n d’étudier les besoins des plantes, les élèves vont d’abord éme tt re des hypothèses sur ces besoins (les plantes ont-elles besoin d’eau, de lumière, de nourriture... ?). Ils réaliseront les expériences nécessaires pour valider ou non ces dernières avant de partager les ré fl exions liées à ces observa ti ons et engendrer des discussions entre pairs. Cela leur permet de généraliser sur le sujet et me tt re en applica ti on ce qui a été appris. Le tâtonnement expérimental est également un moyen qui amène les élèves à être en ac ti on et expérimenter. Inspiré de la pédagogie Freinet, les élèves procèdent d’abord par tâtonnement, au hasard, en faisant des essais et des erreurs. Puis ce tâtonnement expérimental devient élaboré ce qui permet aux élèves d’éme tt re des hypothèses et de les véri fi er, ils peuvent réaliser leurs recherches a fi n de répondre à leurs interroga ti ons. Une fois leurs réponses trouvées, ils les partagent avec leurs pairs. / 15 39
  • 16. Ce tt e pédagogie par l’erreur est une méthode fondamentale dans la résolu ti on de problèmes. Il s’agit de réaliser autant de tests que nécessaire et d’ajuster jusqu’à ce que la solu ti on émerge. Cela permet aux élèves de faire des erreurs sans culpabiliser (cf. Annexe Stratégies d’appren ti ssage : § Stratégies a ff ec ti ves). Les élèves acceptent le droit à l’erreur, ils tentent de faire une tâche même s’ils ne savent pas encore exactement comment la faire. De plus, ils se concentrent davantage sur leurs chances de succès que sur leurs chances d’échec. Suite à la nouvelle feuille de route “100% de maitrise des appren ti ssages fondamentaux”, datée de février 2023, des ou ti ls pédagogiques ont été mis en place pour perme tt re ce droit à l’erreur a fi n d’amener l’enfant à se dépasser et à s’améliorer. Pour cela, de la pra ti que régulière est nécessaire dès la maternelle. La place de l’écrit dans la classe est primordiale, même en PS, il se décline dans toutes ses formes et le lien écriture / lecture est renforcé dans tous les domaines disciplinaires. L’encodage / décodage est également essen ti el. Du CP au CM2, une pra ti que quo ti dienne de la lecture à voix haute est instaurée et des mises en ac ti vités par groupes sont favorisés. En mathéma ti ques, la construc ti on du nombre et les problèmes sont intensiés à travers des situa ti ons concrètes notamment par l’u ti lisa ti on de l’ou ti ls MatHebdo qui développe l’a tt endu “10 problèmes par semaine”. A fi n d’iden ti fi er ces améliora ti ons de compétences, des évalua ti ons autonomes sont mises en place régulièrement. En classe, inspiré par la pédagogie Montessori, du matériel autocorrec ti f est mis à disposi ti on. Cela contribue aux stratégies de contrôle et de régula ti on, les élèves me tt ent en pra ti que l’auto- correc ti on, ils se demandent ce qu’ils ont réussi ou non et repèrent leurs erreurs (cf. Annexe Stratégies d’appren ti ssage). Face à ces dernières, ils se ques ti onnent sur ce qu’ils doivent faire pour les corriger et améliorer leur travail. Ce contrôle de l’erreur permet à l’élève d’avoir une con fi rma ti on ou une in fi rma ti on immédiate de ses choix et de ses résultats. Il ne viendra jamais de l’enseignant, celui-ci n’est pas la source de savoirs de l’enfant qui apporterait un jugement sur son travail. Une fois l’ac ti vité terminée, les élèves sont amenés à recommencer une ac ti vité autant de fois qu’ils le souhaitent, ils essayent, réessayent et persévèrent. Ce tt e stratégie de répé ti ti on et d’acquisi ti on est essen ti elle à l’appren ti ssage des no ti ons mises en jeu. Action 3 : Apprendre en autonomie L’autonomie désigne principalement la capacité d’agir par soi-même, autrement dit d’agir sans avoir besoin des autres. Cet appren ti ssage autonome est fondamental dans la mise en pra ti que puisqu’il garan ti t la dynamique de classe. En e ff et, quand chaque enfant travaille en autonomie, l’enseignant peut se détacher a fi n d’observer la classe, les interac ti ons, les compétences mises en œuvre par chacun et guider un enfant sur un travail selon ses besoins. Des ou ti ls perme tt ent le développement de ce tt e autonomie. En e ff et, les enseignants me tt ent en place un plan de travail individuel. Inspiré de la pédagogie Freinet, chaque enfant dispose d’ac ti vités à réaliser au cours de la semaine, il s’organise et progresse à son rythme. Cela contribue à sa mo ti va ti on et lui permet de se fi xer des objec ti fs vis-à-vis du travail à fournir. L’enfant navigue entre ac ti vités obligatoires et faculta ti ves, le choix de ces ac ti vités proposées à l’enfant se base sur les compétences de ce dernier, ainsi, il suit un parcours qui lui est propre, qui répond à ses besoins et s’adapte à ses compétences. Cet ou ti l permet à l’enfant de s’organiser sur une temporalité, il s’assure d’être à jour dans ses travaux au fur et à mesure de la semaine, s’il est débordé par son travail, il peut établir des priorités et s’organiser permet d’éviter le travail à la dernière minute (cf. Annexe Stratégies d’appren ti ssage : § Stratégies métacogni ti ves). Ce plan de travail est deux en un, puisqu’il / 16 39
  • 17. permet à l’enfant de progresser dans son parcours d’appren ti ssage en cochant les ac ti vités réalisées à la semaine mais aussi en perme tt ant à ces derniers de suivre leurs progrès. Dès qu’une compétence est acquise, à travers telle ou telle ac ti vité, l’enseignant le renseigne sur le plan de travail. Cela permet aux élèves de prendre conscience de leur progression dans l’acquisi ti on des compétences. L’autonomie se développe aussi dans une dimension collec ti ve grâce à la dynamique du travail en groupe : écoute de l’autre, tolérance, entraide, respect des points de vue... Ce tt e stratégie de collabora ti on favorise la tolérance envers autrui. Au sein de notre établissement, les élèves évoluent en microsociété dans un classe mul ti -âge, de 3 à 12 ans. Cet environnement favorise une communauté d’apprenants qui se nourrissent et se sou ti ennent mutuellement et apprennent à respecter les forces individuelles de chacun. Même si les 3-5 ans préfèrent généralement travailler seuls, chez les plus âgés, le travail en pe ti ts groupes est privilégié a fi n de favoriser la mo ti va ti on et les interac ti ons entre pairs. Le principe de tutorat peut être moteur pour certains élèves, ce qui va encourager les appren ti ssages et placer l’enfant dans une situa ti on de con fi ance vis-à-vis de l’éducateur. Dans ce tutorat, les élèves puisent dans leurs ressources, l’un s’entraine à expliquer ses connaissances à son camarade, l’autre demande des explica ti ons sur des concepts non compris. Ce procédé par ti cipe à la collabora ti on puisque tuteur et apprenant acceptent leurs rôles et écoutent leurs points de vue. Il par ti cipe également à l’appren ti ssage en autonomie : les élèves apprennent ensemble, s’aident mutuellement et développent leurs compétences sans avoir recours à l’enseignant. De plus, des temps de découvertes libres et encadrés sont permis. Cela passe par le matériel pédagogique notamment. En e ff et, ce dernier est important, il est a tt rayant, tac ti le et concret. Il sollicite les di ff érents sens, notamment la vue, le toucher ou encore l’ouïe. C’est un matériel en libre accès, il est présenté dans des plateaux, prêts à l’emploi. Les enseignants perme tt ent aux élèves de choisir leur ac ti vité (parmi une sélec ti on d’ac ti vités proposées). Les élèves peuvent travailler seuls ou à plusieurs avec un matériel pédagogique, basé sur la pédagogie Montessori. Par ce choix d’ac ti vité, les élèves sont responsables de leur éduca ti on, ils apprennent pour eux et non pour leurs parents ou enseignants. Leur choix est guidé par l’enseignant en fonc ti on de leurs capacités. Après la présenta ti on du matériel, les élèves se dirigent seuls vers une étagère a fi n de choisir un plateau d’ac ti vité et travaillent seuls ou avec un pair. Les élèves travaillent en autonomie sans avoir recours aux enseignants. Ils manipulent, essaient, recommencent et changent d’ac ti vité. Les élèves apprennent de leurs propres expérimenta ti ons, seuls ou à plusieurs. Ces temps de découvertes libres et encadrées se retrouvent également dans d’autres ac ti vités essen ti elles : ac ti vités d’imita ti on, jeux sensoriels, jeux à règles, dessin... ces ac ti vités sont inspirées de la pédagogie Piaget et l’appren ti ssage par le jeu, et sont mises en place sur les temps libres des élèves. Ils sont autonomes dans leur choix d’ac ti vité et dans leur mise en place, les enseignants sont présents pour les guider. / 17 39
  • 18. Objec ti f d’appren ti ssage n°2 : Apprendre en s’ouvrant au monde Action 1 : Apprendre à découvrir son environnement et à le respecter L'interac ti on avec l'environnement est un élément crucial de l'appren ti ssage et du développement de l'enfant. En fournissant un environnement s ti mulant et sûr pour les enfants, les parents, les enseignants et les éducateurs peuvent aider les enfants à acquérir des connaissances, à développer des compétences et à devenir des adultes épanouis et accomplis. Notre école s’a tt ache également à fournir un environnement posi ti f et inclusif, a fi n que les enfants puissent se sen ti r en sécurité et soutenus dans leur appren ti ssage Le contact avec l'environnement est par ti culièrement important pour le développement cogni ti f et socio-a ff ec ti f de l'enfant. En e ff et, depuis leur naissance, les enfants sont en constante interac ti on avec leur environnement, qu'il s'agisse des personnes, des objets ou des situa ti ons qui les entourent. C'est grâce à ce tt e interac ti on que les enfants peuvent découvrir et explorer le monde, acquérir des connaissances et des compétences. En explorant leur environnement, les enfants peuvent développer leur curiosité, leur créa ti vité et leur capacité à résoudre des problèmes. Il y a d’abord l’environnement “proche”, autrement dit : l’établissement. Par exemple, les élèves apprennent à s’orienter dans les pièces et reconnaissent les fonc ti ons de chacune dé fi nies par le choix des couleurs et le mobilier disposé. Chaque pièce induit un comportement et une posture à adopter : être concentrés dans la salle de classe, être détendus dans la bibliothèque, être coopéra ti fs dans le réfectoire, etc. L’enfant apprend également au sein d’environnements plus élargis. En s’appuyant sur la pédagogie par la nature, les enseignants perme tt ent aux élèves des temps de découvertes libres et des temps d’ac ti vité au sein d’un environnement naturel et verdoyant. Découvrir la nature favorise le bon développement de la motricité fi ne et globale, l’écoute des sens, le développement intellectuel, la créa ti vité, les compétences sociales et la sensibilité au respect de l’environnement. Les élèves sont invités à explorer librement l’environnement naturel, à apprendre à s’en occuper, et développent leur rela ti on à la nature ainsi qu’aux autres. Ils acquièrent ainsi des compétences de "savoir-faire" mais aussi des compétences de "savoir- être", notamment les gestes de protec ti on de l’environnement. En découvrant de nouvelles expériences, ils peuvent également améliorer leur mémoire, leur langage et leur capacité à se concentrer. Les élèves sont amenés à vivre des expériences par eux-mêmes. Les après-midis sont consacrées à des sor ti es en dehors de l’établissement : des sor ti es en pleine nature a fi n de découvrir l’environnement naturel ou exercer des ac ti vités éduca ti ves et spor ti ves, des sor ti es culturelles (théâtre, spectacle en plein air, cinéma, etc.), et des sor ti es au sein des locaux des associa ti ons partenaires a fi n de découvrir di ff érentes ac ti vités manuelles et ar ti s ti ques. Chaque sor ti e a des objec ti fs pédagogiques et avec une ou plusieurs no ti ons bien dé fi nies en lien avec les programmes de l’Educa ti on Na ti onale. Au sein de chacun de ces environnements extérieurs à l’établissement, l’élève construit ses premiers raisonnements, il assimile des connaissances puis les intègre et s’adapte (inspiré de la pédagogie Piaget). Il apprend à s’orienter dans un environnement connu, à respecter l’environnement et les personnes qui s’y trouvent. Ce sont des expériences riches. / 18 39
  • 19. L'environnement social est également crucial pour le développement de l'enfant. Les interac ti ons avec les parents, les amis et les enseignants peuvent aider les enfants à comprendre les règles sociales, à apprendre à communiquer et à interagir avec les autres. Ces interac ti ons perme tt ent aux enfants de développer leur es ti me de soi, leur con fi ance en eux-mêmes et leur capacité à s'adapter à des situa ti ons nouvelles et complexes. Grâce aux sor ti es scolaires, aux ateliers pédagogiques proposés sur les temps périscolaires, et aux évènements organisés dans l’établissement, les élèves rencontrent de nouvelles personnes, ils échangent avec ces personnes, ils se respectent mutuellement et développent leurs compétences sociales. D’un point de vue appren ti ssage, les élèves s’enrichissent des savoirs et savoir-faire de chaque intervenant, ils découvrent ou redécouvrent des ac ti vités, des mé ti ers, ils développent des compétences et se découvrent une passion voire une voca ti on. Action 2 : Apprendre à utiliser les nouvelles technologies Apprendre à u ti liser les nouvelles technologies est devenu un enjeu majeur pour les élèves d'aujourd'hui, car ces compétences sont de plus en plus demandées sur le marché du travail et sont devenues indispensables pour les ac ti vités quo ti diennes. C'est pourquoi l'école primaire est un lieu privilégié pour ini ti er les enfants à l'u ti lisa ti on des nouvelles technologies. Les enseignants commencent par enseigner aux élèves les bases de l'informa ti que : Les jeux éduca ti fs perme tt ent d'apprendre comment allumer et éteindre un ordinateur, u ti liser un clavier et une souris d'ordinateur, naviguer sur internet et comment u ti liser des logiciels de base. La créa ti on de projets numériques, tels que des présenta ti ons PowerPoint, des vidéos ou des sites web simples. Cela leur perme tt ra de développer leur créa ti vité tout en apprenant sur les ou ti ls numériques. Les visites de musées en ligne sont une excellente occasion pour les enfants d'apprendre sur l'histoire de la technologie et de découvrir des artefacts intéressants. Les élèves peuvent également être ini ti és aux bases de la programma ti on, qui est de plus en plus importante dans de nombreux domaines professionnels. En apprenant à programmer, les élèves peuvent développer des compétences de résolu ti on de problèmes, de logique et de créa ti vité. Les ateliers de robo ti que et de codage sont de plus en plus populaires pour les enfants. Ils o ff rent l'opportunité de travailler en équipe pour créer des projets numériques tels que des robots, des jeux ou des applica ti ons. Les jeux de réalité virtuelle ou augmentée sont également de plus en plus accessibles. Ils peuvent aider les enfants à explorer de nouveaux mondes et à développer leur imagina ti on tout en apprenant sur les technologies. En fi n, il est important que les élèves soient conscients des risques liés à l'u ti lisa ti on des nouvelles technologies. Il est essen ti el d’aborder ces sujets avec les élèves, ils sont capables dès le plus jeune âge de comprendre ces dangers, il faut prendre le temps de leur expliquer et de les rassurer. Des séances de sensibilisa ti on à la sécurité en ligne peuvent aider les enfants à comprendre les risques poten ti els liés à l'u ti lisa ti on d'Internet et à apprendre comment se protéger, comment préserver leur vie privée et comment éviter les comportements nuisibles sur / 19 39
  • 20. internet, notamment avec l’u ti lisa ti on des réseaux de communica ti on et du cyberharcèlement. Par la même occasion, les enfants se sensibilisent et se responsabilisent sur l’u ti lisa ti on et l’entre ti en des ou ti ls numériques de valeur mis à leur disposi ti on pour devenir des u ti lisateurs responsables et sûrs. Des règles de base pour l'u ti lisa ti on des ou ti ls numériques en classe sont établies avec et pour les enfants, clairement expliquées avec ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas, par exemple en ma ti ère de temps passé devant les écrans, de contenus appropriés, etc. Les enfants sont encouragés à communiquer s'ils rencontrent des problèmes en ligne, et l’équipe enseignante crée un environnement où les élèves se sentent en sécurité pour discuter de leurs préoccupa ti ons ou poser des ques ti ons sur leur u ti lisa ti on des ou ti ls numériques. En fi n, nous leur apportons une sensibilisa ti on à la sobriété numérique et à l’écoconcep ti on. Les table tt es et les smartphones sont également de plus en plus populaires dans l'enseignement. Les enseignants peuvent u ti liser des applica ti ons éduca ti ves pour aider les élèves à apprendre de manière interac ti ve. Les table tt es seront u ti lisées, avec parcimonie, pour les ac ti vités de lecture, d'écriture, de dessin, d’appren ti ssage des langues, ainsi que pour l'appren ti ssage des mathéma ti ques et des sciences. Notre école a également la chance d’intégrer un Tableau Blanc Interac ti f (TBI) dans nos ac ti vités pédagogiques. Les élèves peuvent travailler en équipe sur le TBI pour créer des présenta ti ons, des dessins, des schémas, des travaux pra ti ques et des projets en pe ti ts groupes, etc. Le TBI sert également d’ou ti ls de rétroac ti on pour donner des commentaires en temps réel aux élèves sur leur travail, les aider à améliorer leurs compétences et leur compréhension. En fi n, le TBI sert à renforcer la par ti cipa ti on des élèves grâce à des ou ti ls interac ti fs, des ou ti ls de vote pour recueillir les opinions des élèves, des ou ti ls de sondage pour mesurer leur compréhension et des ou ti ls de dessin pour illustrer des concepts. Il est également important que les enseignants s'adaptent aux di ff érents styles d'appren ti ssage des élèves, en u ti lisant une variété de techniques et d'ou ti ls pédagogiques pour répondre aux besoins individuels des élèves. Les élèves doivent avoir l'opportunité de travailler en groupe, de travailler de manière autonome et de recevoir des feedbacks personnalisés pour les aider à progresser. Action 3 : Apprendre à découvrir le monde Pour évoluer dans le monde et dans la société, il est important d’avoir une ouverture d’esprit et de s’intéresser à son environnement. Dans notre école nous souhaitons encourager la curiosité, favoriser l’expérimenta ti on et pousser les enfants à développer leurs propres opinions sur divers sujets. Environnement et découvertes Par exemple pour s ti muler la curiosité, nous encourageons les enfants à poser des ques ti ons et à explorer leur environnement. Aussi, parce que les enfants apprennent mieux en expérimentant, nous favorisons l'expérimenta ti on en leur proposant des ac ti vités qui leur perme tt ent / 20 39
  • 21. d'expérimenter et de tester par eux-mêmes, de manière autonome et/ou accompagnés par un adulte. Tous les après-midis seront l’occasion de réaliser des sor ti es scolaires en nature ou des sor ti es culturelles et ainsi d'observer la nature, de visiter des musées, de par ti ciper à des ac ti vités de plein air, etc. L’appren ti ssage par le jeu est également un ou ti l indispensable dans l’enfance pour enseigner aux enfants à découvrir le monde et faciliter l’appren ti ssage de manière ludique. Nous u ti liserons des jeux et des ac ti vités comme par exemple, des jeux de mémoire, des puzzles, des ac ti vités de dessin, etc. En fi n, l’u ti lisa ti on de livres et de vidéos reste une base incontournable de sources d'informa ti ons pour les enfants. Nous leur proposons des livres et des vidéos qui leur perme tt ent de découvrir de nouvelles choses ou d’approfondir leurs connaissances. De même, il est important que les enfants soient dès le plus jeune âge sensibilisés à l’environnement et aux gestes d’éco-citoyenneté. Pour se faire, nous jonglons entre di ff érentes ac ti vités qui perme tt ent de créer du lien et de développer les ré fl exes écocitoyens en même temps. Pour commencer, la première étape consiste à sensibiliser et éveiller une conscience écologique. Pour les tout-pe ti ts il s’agit d’un concept abstrait qui peut être di ffi cile à cerner si cela ne passe pas d'abord par la prise en compte de son environnement, de la nature, et de l’impact de ses gestes du quo ti dien. Pour a tti rer l'a tt en ti on des plus jeunes sur le sujet, nous passons par l’observa ti on de la faune et de la fl ore en s’amusant, quelques exemples (liste non exhaus ti ve) : ▫ Observer un bourgeon et revenir le voir jusqu’à son éclosion, ▫ Apercevoir les nuances dans l’écorce d’un arbre, ▫ Remarquer le vent à travers les mouvements des arbres et des feuilles, ▫ Suivre les traces d’un escargot, ▫ Étudier le vol des oiseaux, ▫ Remarquer les formes passagères des nuages, etc. Pour les plus grands, viennent ensuite les ateliers et les créa ti ons comme : ▫ La fabrica ti on d’un nichoir à oiseaux ou un hôtel à insectes, ▫ Apprendre à se servir d’une loupe et d’un microscope pour aller encore plus loin dans l’observa ti on et l’analyse des merveilles qui les entourent, ▫ S'ini ti er au jardinage pour suivre l’évolu ti on et la croissance de ses planta ti ons. Cela sera également un pe ti t bout de nature apporté au sein de l’école, dans des jardinières, où les enfants pourront noter le passage du temps avec la métamorphose des éléments vivants. Les ré fl exes écocitoyens se développent également dans le quo ti dien le plus basique et la prise en charge autonome de quelques tâches ménagères répar ti es dans le groupe. En e ff et, le partage des tâches est une preuve de civilité et de solidarité qui marque durablement l’éduca ti on d’un enfant. Le rendre ac ti f dans l’école est du même ressort que de le responsabiliser dans son foyer en l’invitant, par exemple, à par ti ciper au ne tt oyage des tables à la fi n d’une ac ti vité, à la prépara ti on du repas préparé en collec ti f, au choix avisé des aliments selon leur provenance et les saisons, ainsi qu’au recyclage et à la transforma ti on des objets. Nous leur apprenons, à travers un atelier de recyclage dédié, à connaitre la valeur des objets du quo ti dien, à donner une seconde vie aux éléments et à / 21 39
  • 22. favoriser les produits écologiques (par exemple la peinture naturelle avec des teintes issues de légumes ou de pigments naturels comme le jus d’un chou rouge qui se teint en bleu en présence de bicarbonate de soude, ou en violet avec du vinaigre, ou encore le curcuma pour du orange, ou la be tt erave pour le violet. En fi n, comment ne pas parler du respect de l’environnement sans évoquer le thème de l’énergie ? Cela implique aussi bien de parler des écogestes citoyens que nous encourageons comme éteindre la lumière quand on qui tt e une pièce, être vigilant lorsque le robinet coule sans interrup ti on, fermer le réfrigérateur après avoir sor ti un aliment, etc. Mais également à pousser des ré fl exions d'ordre scien ti fi ques, tels que : “D’où provient l’énergie ? Comment est-elle produite ? Qu’est-ce que provoque sa consomma ti on intensive ? Comment pouvons-nous réduire sa consomma ti on ? Peut-on agir sur la préserva ti on des ressources naturelles ?”. Des ré fl exions qui peuvent facilement mener à des expérimenta ti ons comme construire un réservoir d’eau de pluie ou une mini éolienne. Cultures, modes de vie et de pensées Nous souhaitons également faire découvrir aux enfants d’autres cultures, d’autres modes de vie et de pensées, ainsi que des langues étrangères. Cela passe par des temps de ré fl exion et d’introspec ti on. Il s’agit de créer des moments propices pendant lesquels les enfants se prêtent à des ques ti ons ouvertes et construisent leur propre mode de pensées, tout en se confrontant/découvrant les modes de pensées di ff érents de leurs camarades et adultes. Les enfants s’entrainent à ré fl échir et à explorer des sujets divers et variés, comme par exemple des sujets d’actualité : "Pourquoi pensez-vous que cela se produit ?" ou "Comment cela fonc ti onne-t-il ?". L’appren ti ssage d’autres cultures, modes de vie et de pensées passe aussi par le voyage et les rencontres. Les voyages peuvent se vivre en réel comme à distance, avec par exemple : Des visites virtuelles de pays pendant lesquelles l’équipe enseignante inclue la géographie et l’histoire du pays/de la ville, ou encore l’explora ti on des cultures à travers des livres, des fi lms et des documentaires, pour découvrir leur vie, leurs coutumes et leurs tradi ti ons. Dans le cas d’un voyage physique, cela peut être l’occasion à travers la prépara ti on d’une sor ti e de classe de s’intéresser à des lieux historiques et de préparer des rencontres avec des personnes de di ff érents horizons (mé ti ers, cultures, …). Cela peut également se faire toute l’année en classe avec l’appren ti ssage d’une nouvelle langue pour mieux comprendre une culture et pour mieux communiquer avec les personnes de ce tt e culture ou encore essayer de cuisiner le plat tradi ti onnel de di ff érents pays, par ti ciper à une fête ou à une célébra ti on d'une autre culture, etc. L’économie, le travail, la valeur de l’e ff ort (parcours Avenir) En fi n, l’ouverture au monde implique surtout de s’intégrer et de comprendre la société dans laquelle nous vivons. C’est pourquoi, toujours de manière ludique et adaptée aux enfants, l’équipe pédagogique enseigne des no ti ons sur l’économie, l’importance et la valeur de l’e ff ort dans son travail, quel qu'il soit, à ti tre privé pour un projet personnel autant qu’à ti tre professionnel pour une orienta ti on posi ti ve, pour les aider à iden ti fi er les types de carrières ou de domaines dans lesquels ils pourraient exceller. L’objec ti f de notre école est de donner des clés aux enfants a fi n qu’ils découvrent leur poten ti el et puisse faire des choix d’orienta ti on avisés dans leur parcours scolaire en fonc ti on de leurs capacités, de leurs appétences ainsi que leurs mo ti va ti ons personnelles. / 22 39
  • 23. De manière concrète, cela passe par des ac ti vités et des ateliers dédiés pour comprendre le monde économique et professionnel et connaître la diversité des mé ti ers et des forma ti ons, développer son sens de l’engagement et de l’ini ti a ti ve. Les enfants doivent être encouragés à relever de nouveaux dé fi s et à sor ti r de leur zone de confort. Cela peut les aider à développer leur con fi ance en eux et à être plus ambi ti eux dans leur vie d’élève et personnelle. Quelques exemples de mises en pra ti que dans notre école : Atelier de sensibilisa ti on à la valeur des choses et aux échanges monétaires : par exemple, des kermesses entre élèves où ils valorisent leurs réalisa ti ons (ex. : œuvres ar ti s ti ques) en échange d’une fausse monnaie, qu’ils réemploient dans l’école par la simula ti on d’achat de fournitures scolaires. Atelier de visite d'entreprise : Dans cet atelier, les jeunes visitent une entreprise locale et apprennent comment elle fonc ti onne. Ils peuvent rencontrer les employés, voir les opéra ti ons de l'entreprise et en apprendre davantage sur les di ff érentes professions et carrières disponibles. Atelier de sensibilisa ti on aux professions : Dans cet atelier, les jeunes peuvent en apprendre davantage sur les di ff érentes professions et carrières disponibles. Ils peuvent rencontrer des professionnels de di ff érents secteurs et découvrir les exigences, les compétences et les quali fi ca ti ons nécessaires pour exercer di ff érents mé ti ers. Des professionnels de di ff érents secteurs d’ac ti vités interviennent auprès des jeunes pour présenter leurs mé ti ers, témoigner de leur parcours, et faire des ac ti vités de mise en pra ti que avec les élèves (“une heure dans la peau de...”). Être exposé.e à des modèles de réussite peut inspirer les enfants à poursuivre leurs rêves et à travailler dur pour a tt eindre leurs objec ti fs. Dans notre programme, nous encourageons également une démarche éduca ti ve axée sur la citoyenneté pour que les élèves acquièrent des connaissances, des compétences et des valeurs nécessaires pour devenir des citoyens responsables et ac ti fs. Ce parcours éduca ti f se concentre sur l'enseignement des droits et des responsabilités des citoyens, ainsi que sur l'éduca ti on à la par ti cipa ti on démocra ti que et à la compréhension de la société. Le parcours éduca ti f sur la citoyenneté implique souvent des ac ti vités qui perme tt ent aux élèves d'explorer des thèmes tels que l'égalité, la jus ti ce, la diversité, la par ti cipa ti on citoyenne, la solidarité et l'environnement. Les élèves peuvent être encouragés à ré fl échir sur leur propre iden ti té, à exprimer leur opinion sur les ques ti ons d'actualité et à prendre des mesures pour changer les choses dans leur communauté. Ce parcours éduca ti f peut être intégré dans di ff érents domaines de l'enseignement, tels que les sciences sociales, les langues, les arts, l'éduca ti on physique, entre autres. Les enseignants peuvent u ti liser des méthodes pédagogiques variées, telles que les débats, les projets de groupe, les sor ti es éduca ti ves, les jeux de rôle, les simula ti ons, les discussions, les manipula ti ons, pour impliquer les élèves de manière ac ti ve et par ti cipa ti ve. L'objec ti f ul ti me du parcours éduca ti f sur la citoyenneté est de perme tt re aux élèves de comprendre leur rôle dans la société et de les aider à développer une conscience citoyenne cri ti que et engagée. Cela les prépare à devenir des citoyens responsables, respectueux de la diversité culturelle et capables de contribuer de manière posi ti ve au développement de leur communauté. Quelques exemples de projets éduca ti fs sur la citoyenneté que nous me tt ons en œuvre : Projet de ne tt oyage communautaire : Les élèves peuvent organiser un projet de ne tt oyage dans leur quar ti er, un parc, ou leur école pour sensibiliser à l'impact de la pollu ti on sur l'environnement et l'importance de maintenir un environnement propre et sain. / 23 39
  • 24. Projet d'éduca ti on civique : Les élèves peuvent organiser des sessions d'éduca ti on civique pour leur école pour parler et me tt re en place des simula ti ons tels que : le processus électoral, la rédac ti on de lois dans le cadre de la classe, et ses droits civiques. Projet de sensibilisa ti on aux droits de l'homme : Les élèves et le corps enseignant organisent des ateliers de simula ti on d’audiences d’un procès, la découverte de l’organisa ti on juridique française, des projets ar ti s ti ques mis en exposi ti on dans l’école pour a tti rer l'a tt en ti on sur les viola ti ons des droits de l'homme dans leur communauté ou leur pays. Projet de dialogue interculturel : Les élèves peuvent organiser des projets de dialogue interculturel pour aider les gens à mieux comprendre et à respecter les di ff érentes cultures dans leur communauté ou leur pays. Ils peuvent organiser des événements culturels, des projets ar ti s ti ques ou des forums pour encourager le dialogue et la compréhension entre les di ff érentes cultures. PEAC : parcours d’éduca ti on ar ti s ti que et culturel Parce qu’il est important d'encourager la créa ti vité et l'innova ti on, les élèves prennent part à des ac ti vités ar ti s ti ques et culturelles tout au long de l’année et sur tous les domaines mobilisables : arts plas ti ques, photographie, arts appliqués, sculpture, peinture, architecture, dessin, design, patrimoine. Concrètement, cela se traduit par di ff érentes ac ti ons : Découverte des arts visuels : Ce parcours peut inclure la visite d’un musée, des ateliers de dessin et de peinture, des cours d'histoire de l'art, des projets créa ti fs, par ti cipa ti on à des projets ar ti s ti ques (Exemple : “La grande lessive”) Pra ti que musicale : Ce parcours peut inclure des leçons de musique, des chorales, des orchestres ou des groupes de musique, des ateliers de composi ti on et des concerts. Théâtre et performance : Ce parcours peut inclure des cours d'art drama ti que, des ateliers de mise en scène, des visites de théâtres, opéras, ou arts du cirque, des spectacles et des projets de performances, rencontre avec un créateur ou un interprète. Danse et mouvement : Ce parcours peut inclure des cours de danse, des ateliers de chorégraphie, des visites de compagnies de danse, des spectacles de danse et des projets de performances. Éduca ti on cinématographique : Ce parcours peut inclure des ateliers de cinéma, des visites de studios de cinéma, des cours de cri ti que de fi lms, des projec ti ons de fi lms et des projets de créa ti on de fi lms. Patrimoine et histoire : Ce parcours peut inclure des visites de sites historiques ou monument patrimonial (château, église, lavoir, calvaire), des ateliers de conserva ti on et de restaura ti on, des cours d'histoire et des projets de recherche sur des aspects de l'histoire locale ou na ti onale (ar ti sanat, gastronomie, fête et tradi ti on). Art numérique : Ce parcours peut inclure des ateliers de concep ti on graphique, des projets de réalité virtuelle et des projets de créa ti on de jeux. / 24 39
  • 25. Enjeu n°2 : Prendre en compte l’élève dans son individualité et au sein du groupe Objec ti f d’appren ti ssage n°1 : Respecter le rythme de chacun (individualité) Action 1 : Le développement personnel Chaque élève est di ff érent, chacun apprend di ff éremment et chacun avance à son rythme. C’est à l’enseignant de s’adapter au rythme de l’élève et non l’inverse. A fi n de prendre en compte et répondre aux besoins des élèves, il est essen ti el de connaitre leurs di ff érents stades de développement. Les stades de développement selon Jean Piaget Selon Piaget, il en existe quatre : sensorimoteur, préopératoire, opératoire concret et formel. L’école accueille des enfants de 3 à 12 ans, ainsi, l’enseignant s’a tt arde sur les stades préopératoire et opératoire concret. C’est pourquoi le matériel pédagogique, concret, a été mis en place au sein de la classe. Ce dernier permet de concré ti ser les appren ti ssages et répond aux besoins de l’enfant. Le stade pré-opératoire (2 à 7 ans) : Durant ce stade, l’enfant commence à entrer en rela ti on avec les autres enfants de son âge, grâce à sa scolarisa ti on dès 3 ans. Cela développe considérablement son langage. A ces âges, l’enfant pense en accord avec ses expériences individuelles, ses pensées sont intui ti ves et manquent de logique. Lors de leurs jeux, par exemple, un enfant peut se cacher là où il ne voit pas les autres alors que les autres le voient. Il pense que parce qu’il ne voit pas les autres, les autres ne peuvent pas le voir. Il est alors essen ti el d’amener l’enfant à voir le point de vue des autres à travers des situa ti ons concrètes comme l’observa ti on d’une œuvre ou d’une scène à par ti r de di ff érents points. Un enfant ne verra pas la même chose s’il est placé à tel ou tel endroit et ainsi les points de vue de chacun peuvent diverger. Le stade opératoire concret (7-12 ans) : A ce stade, l’enfant peut envisager d’autres points de vue que les siens. Il procède également des “opéra ti ons mentales” (terme de Piaget), comme addi ti onner dans sa tête, ce qui demande une certaine capacité d’abstrac ti on. Néanmoins, ses raisonnements ont besoin d’un support concret. Dans l’acquisi ti on des appren ti ssages scolaires, il est plus facile pour des enfants de cet âge de manipuler un support concret et pra ti que. Certains appren ti ssages peuvent sembler trop abstraits pour les enfants, notamment les mathéma ti ques. Ainsi, u ti liser du matériel (jetons, pièces...) permet, par exemple, de comprendre le mécanisme de la mul ti plica ti on. Les périodes sensibles selon Maria Montessori Maria Montessori évoquait également les périodes sensibles chez les 0-6 ans, ce sont ces périodes durant lesquelles l’enfant est par ti culièrement intéressé par un domaine précis et donc plus apte à apprendre tout ce qui le concerne, il en existe cinq : l’ordre, le mouvement, le langage, les sens et les pe ti ts objets. A fi n de répondre à ces périodes sensibles, l’enseignant observe a tt en ti vement les élèves pour comprendre leurs besoins et leurs intérêts du moment. Ce tt e observa ti on lui permet de lui proposer un travail sur du matériel pédagogique qui répond à ces besoins et intérêts de l’élève. En partant de / 25 39
  • 26. ces intérêts et besoins, l’enseignant favorise la concentra ti on des élèves sur une ac ti vité puisque celle-ci a du sens pour l’élève et elle est concrète. Chaque matériel est unique et en un seul exemplaire, l’élève peut alors recommencer l’ac ti vité autant de fois qu’il le souhaite lorsque le matériel est disponible sur l’étagère. Ce matériel pédagogique est mis à disposi ti on des élèves sur un temps de travail long (2h30), en e ff et, c’est le temps nécessaire à l’élève pour entrer dans l’ac ti vité et se concentrer sur la tâche. Durant ce temps de travail, les élèves avancent à leur rythme, ils choisissent les ac ti vités en suivant le plan de travail et s’organisent sur ces deux heures trente. Les élèves progressent dans leur parcours d’appren ti ssage en autonomie, ils travaillent sur le matériel pédagogique, seul ou à plusieurs, ils s’octroient des temps de pause en bibliothèque quand ils en ressentent le besoin. Ce tt e stratégie d’organisa ti on permet à l’enfant d’organiser lui-même ses temps de repos et loisirs. Pendant ces pauses, ils peuvent lire, dessiner ou simplement s’allonger et se détendre. L'enseignant apprend à faire con fi ance à l’élève, puisqu’il lui a expliqué le principe du plan de travail, qu’un contrat a été établi entre eux en ce qui concerne le travail à fournir quo ti diennement, il sait que l’élève remplira ce contrat. De son côté, l’élève se repère sur son plan de travail, il connait ses domaines de prédilec ti ons et ceux qu’ils a ff ec ti onnent moins, il apprend également à connaitre dans quelles condi ti ons il apprécie travailler, ainsi, il est en mesure d’organiser ses temps de travail et de repos. Développement personnel et posture d’appren ti ssage A fi n de garan ti r cet appren ti ssage en autonomie sur le matériel, l’enfant apprend à se connaitre et devient acteur de son développement personnel. Pour se connaitre, l’enfant se réfère aux stratégies d’appren ti ssage et aux ou ti ls développés dans la première ac ti on (connaitre sa posture d’appren ti ssage). Pour devenir acteur de son développement personnel, il développe les compétences suivantes : Certains de ces points ont déjà été développés dans les ac ti ons précédentes ou le seront dans les ac ti ons suivantes. Ici, nous nous a tt arderons sur les ou ti ls apportés par l’enseignant a fi n de guider l’enfant dans l’accomplissement de ses travaux. Ces di ff érents ou ti ls perme tt ent à l’enfant d’a tt eindre / 26 39
  • 27. un but et de penser de façon posi ti ve, cela leur garan ti t un apaisement en classe, un état d’esprit équilibré et posi ti f et facilite l’obten ti on de meilleurs résultats. Ou ti l n°1 : visualiser L’enfant imagine ce qu’il va accomplir (le résultat a tt endu) avant de se me tt re à la tâche. Le cerveau met en œuvre des stratégies pour a tt eindre ce qui a été visualisé. Cela prépare l’enfant à la réalisa ti on, en e ff et, son imagina ti on est maximale, ainsi ce tt e technique est idéale pour lui. Lorsqu’un enfant est capable de visualiser, il est en mesure de mieux comprendre et mieux apprendre. Lorsqu’il peut voir et imaginer des possibilités, il peut créer des solu ti ons. Ainsi, l’enfant peut créer des images qui se réfèrent à des mots, à des éléments qu’il apprend a fi n de les retenir et les réinves ti r. Ou ti l n°2 : a ffi rmer L’enfant u ti lise des a ffi rma ti ons posi ti ves, ce sont des déclara ti ons posi ti ves qu’il se dit à lui- même. Ces a ffi rma ti ons posi ti ves servent à encourager l’enfant pour qu’il puisse faire de son mieux. Cela nourrit son es ti me de soi et booste sa con fi ance en lui. Quelques exemples d’a ffi rma ti ons posi ti ves “je persévère, je con ti nue d’essayer”, “je suis unique en mon genre”. Ou ti l n°3 : ressen ti r L’enfant ressent des émo ti ons, elles sont essen ti elles à l’appren ti ssage. En e ff et, la visualisa ti on et les a ffi rma ti ons posi ti ves fonc ti onnent davantage lorsqu’elles sont associées à une émo ti on appropriée. Ce tt e stratégie d’appren ti ssage permet aux enfants d’établir des connexions avec ce qu’ils apprennent. Ou ti l n°4 : manger La nutri ti on de l’enfant est tout aussi importante dans le développement de ses appren ti ssages. En e ff et, les aliments sains a ff ectent la chimie du cerveau de manière posi ti ve, notamment en améliorant les capacités d’appren ti ssage et de mémoire. D’un autre côté, les nutriments malsains l’a ff ectent néga ti vement en obstruant l’esprit et en entravant les opportunités d’appren ti ssage. Ainsi, développer un état d’esprit équilibré et posi ti f passe par le mental (visualiser et a ffi rmer), le cœur (ressen ti r des émo ti ons) et le corps (manger des aliments sains). Ces ou ti ls contribuent au bon développement des appren ti ssages de l’enfant et son bien être en classe. Di ff érents ateliers perme tt ent le développement personnel de l’enfant telle que la médita ti on, ce tt e technique de détente permet de lu tt er contre le stress et gagner en sérénité. Elle apporte des bienfaits à l’enfant et permet de développer son bien-être. Au même ti tre, le yoga est une technique de relaxa ti on qui par ti cipe à ce même bien être. Des jeux de rôles peuvent également être envisagés a fi n d’apprendre à se me tt re à la place de l’autre, de découvrir ce que les autres perçoivent de toi et prendre du recul par rapport à soi. Apprendre à élaborer un repas sain et équilibré, adapté aux fruits et légumes de saisons. Découvrir comment cuisiner les aliments et conserver au maximum leurs propriétés. Ouvrir l’esprit à la nutri ti on, sans jamais imposer une approche ou un régime alimentaire plutôt qu’un autre. / 27 39
  • 28. Action 2 : Se positionner En complément de la connaissance de soi et du développement personnel, l’enfant apprend à se posi ti onner. Il se posi ti onne vis-à-vis de lui-même et vis-à-vis des autres, c’est-à-dire trouver sa place pour soi-même et avec les autres. Il n’est pas évident pour l’enfant d’exprimer ce qui est important pour lui, de prendre sa place et de s’a ffi rmer, surtout lorsqu’il est sensible. Cependant, cela est primordial : oser être soi-même permet une meilleure es ti me de soi. L’es ti me de soi, c’est la conscience de sa valeur en tant qu’individu, c’est savoir reconnaitre ses forces et ses limites. L’enfant peut se sen ti r di ff érent, il peut avoir peur de se sen ti r rejeté, alors il ne se montre pas tel qu’il est, il n’est pas lui-même et préfère suivre les autres puisqu’il a besoin de faire par ti e d’un groupe et de se sen ti r apprécié. Comme le men ti onne Maslow, les besoins d'accomplissement de soi, d'es ti me (con fi ance et respect de soi, reconnaissance et apprécia ti on des autres), d'appartenance et d'amour (a ff ec ti on des autres) sont en tête de la pyramide des besoins. Si l’enfant n’est pas convaincu d’être digne d’être aimé tel qu’il est, alors il met en place des stratégies inconscientes de défense qui peuvent être néga ti ves pour lui, telles que : - Ne pas oser dire non à une demande, par peur d’être jugé ou exclu - Se taire pour éviter le con fl it, cela peut avoir des conséquences, la colère peut resurgir de manière inadaptée, tôt ou tard - Rendre service, mainte et mainte fois, sans véri fi er si cela lui convient réellement Ces stratégies employées sur un long terme mènent le plus souvent à l’oubli de soi, à l’impression de ne pas trouver sa place et à créer un inconfort dans ses rela ti ons avec les autres. Favoriser l’es ti me de soi L’enseignant peut proposer des ou ti ls à l’enfant a fi n de réduire ces stratégies de défense, et à l’inverse favoriser l’es ti me de l’enfant. L’enseignant est un des adultes référents de l’enfant, ainsi il doit être un modèle pour lui. L’enfant reproduit ce qu’il voit, il absorbe et imite. C’est pourquoi l’enseignant ne peut exiger un bon comportement de l’enfant que s'il applique lui aussi une bonne posture. En résumé, voici les a tti tudes d'un enseignant qu’il est bon d’appliquer et celles à éviter : A tti tudes à adopter A tti tudes à proscrire Souligner les nouvelles habiletés de l’enfant par des commentaires posi ti fs. Ne pas cri ti quer pas l’enfant ni devant lui, ni devant les autres. Aider l’enfant à bien se connaitre (préférences et forces), encourager à prendre des décisions. Ne pas poser d’é ti que tt es sur l’enfant (paresseux, lent...). Me tt re l’accent sur le comportement à améliorer plutôt que sur la personne. Encourager l’enfant à a ff ronter des situa ti ons nouvelles ou di ffi ciles (l’accompagner dans sa réussite). Féliciter l’enfant pour ses e ff orts. Ne pas ignorer l’enfant. Inviter l’enfant à relever des dé fi s adaptés à ses capacités et son âge, encourager son autonomie et lui a tt ribuer des responsabilités. Ne pas comparer l’enfant aux autres. Le comparer à lui-même en soulignant les progrès. / 28 39
  • 29. A ffi rmer ses opinions Se posi ti onner, c’est également a ffi rmer ses opinions. En e ff et, être soi-même c’est également dire ce que l’on pense. Pour cela, di ff érents points sont à me tt re en œuvre. Cela se traduit par : 1. Le respect : respecter l’opinion des autres, oser dire non lorsque ses limites ne sont pas respectées, prendre du recul si la situa ti on le nécessite. 2. Apprendre à dire non : l’enfant s’autorise à refuser une demande lorsqu’il n’a pas envie de faire telle ou telle chose, celui qui reçoit le refus apprend à le gérer. 3. Exprimer ses pensées : l’enfant incarne le pronom “je”, il apprend à exprimer ses goûts et ses préférences sans avoir à se jus ti fi er, ainsi que ses besoins et ses a tt entes. Il apprend également à demander sans imposer, et à u ti liser des sugges ti ons plutôt que des manipula ti ons (ex: “j’ai besoin de calme, pourrais-tu parler moins fort s’il te plait ?”). L’enfant prend la parole progressivement, d’abord dans des discussions puis, peu à peu, il prend con fi ance et a ffi rme ses opinions lors d’échanges et débats. 4. Être à l’aise dans son rapport à l’autre : l’enfant apprend à s’ouvrir aux autres, à poser des ques ti ons, à s’intéresser et à faire preuve d’empathie. Il apprend également à gérer les ressen ti s et les frustra ti ons (ex: l’autre peut sembler fermé, mais cela ne signi fi e pas qu’il ne veut pas échanger). L’enfant apprend à décoder son propre langage corporel ainsi que celui des autres, et teste plusieurs approches pour engager la conversa ti on. 5. Être dans la rela ti on de con fi ance : l’enfant apprend à faire con fi ance aux autres, il prend l’ini ti a ti ve d’engager l’échange par la parole ou par un signe sans avoir peur de se sen ti r rejeter par l’autre (ex : se dire bonjour / au revoir, remercier, montrer sa gra ti tude, marques de politesse...). 6. L’authen ti cité : l’enfant développe sa propre personnalité, sa singularité sans chercher à changer pour plaire. L’enfant apprend à être lui-même, être authen ti que. Ainsi, la posture, le langage non verbal, la présence et le regard sont des éléments à découvrir et à prendre en compte par l’enfant qui souhaite entrer en communica ti on avec les autres. Il apprend à a ffi rmer ses opinions, d'abord tout bas pour se rassurer, puis il sort de sa zone de confort et développe son expression. Un ou ti l permet d’illustrer simplement aux enfants ces stratégies d’appren ti ssage : les 4 accords toltèques. Bien que le livre soit lourd et complexe pour les enfants, une anima ti on imagée et simpli fi ée a été créé a fi n de rendre ce concept abordable et exploitable en classe. L’image ci-dessous en résume les aspects : Accorder du temps à l’enfant. Ne pas faire de chantage émo ti f. O ff rir à l’enfant une rou ti ne stable et des règles claires, cela développe son sen ti ment de sécurité. Apprendre à l’enfant que tout le monde fait des erreurs (même l’enseignant). Traiter l’enfant avec respect. / 29 39
  • 30. En fi n, se posi ti onner c’est exprimer ses émo ti ons, dire ce que l’on ressent. L’expression des sen ti ments est une par ti e fondamentale de la vie de l’enfant. Extérioriser et expulser ses émo ti ons devient une nécessité au moment où l’enfant les ressent. En libérant ses émo ti ons, l’enfant se sent plus libre, surtout si elles sont néga ti ves. Retenir ses émo ti ons peut devenir un fardeau pour son subconscient et le conduit à être moins épanoui. L’expression des émo ti ons est quelque chose qu’il faut apprendre à canaliser et à gérer. Gérer ses émo ti ons Chaque émo ti on est exprimée di ff éremment que ce soit verbalement ou corporellement. Quelques exemples de mise en applica ti on pour exprimer ses émo ti ons : ✓ Le stress : inspirer puis serrer les poings, crisper tout son corps, les épaules bien remontées puis relâcher en lançant un gros “ouf !” de soulagement. A réitérer 3 fois. ✓ Le dégoût : prononcer plusieurs fois le mot “beurk”. ✓ La colère : taper du pied, crier pour se défouler. Eliminer l’agressivité en tapant sur un gros coussin. ✓ La tristesse : se bercer avec un coussin, pleurer. S’allonger sur le dos en ramenant ses genoux avec ses bras et ses bercer de droite à gauche en pleurant. ✓ La surprise : é ti rer son visage puis relever les bras. ✓ La peur : trembler en criant. ✓ La joie : applaudir, laisser sa voix et sa joie sor ti r. Sau ti ller. Lorsqu’un élève est en surcharge émo ti onnelle (colère, tristesse, peur...), il peut prendre un temps de pause posi ti f. Pour cela, il s’installe en bibliothèque et prend le temps qu’il lui faut pour extérioriser et apaiser ses émo ti ons. Il peut : - Se cacher dans le ti pi mis à disposi ti on a fi n de taper un coussin ou pleurer, - Dessiner ou écrire ses émo ti ons dans le cahier des émo ti ons, - Lire un livre pour s’échapper dans son imaginaire et s’apaiser, / 30 39
  • 31. - U ti liser des ou ti ls ou des rituels (par exemple : le monstre des couleurs, pour les plus jeunes, qui associe une couleur à une émo ti on), - Exploiter divers jeux pour exprimer les émo ti ons comme le mime, les jeux de rôles... Lorsque l’enfant est de nouveau serein, il revient en classe et reprend son travail. Plus tard, l’enfant peut ressen ti r le besoin de parler de ses sen ti ments, l’enseignant l’écoute et accueille avec bienveillance sa démarche d’expression. Des cartes illustrées permettent à l’enfant d’exprimer son émotion, d’expliquer ce que cela provoque sur son corps et en découdre un besoin. En voici un exemple : Ac ti on 3 : Prendre soin de soi L'éduca ti on à la santé, la préven ti on et la protec ti on de la santé sont des enjeux majeurs de l’école. L’enfant se prépare à prendre soin de lui-même et des autres, et se responsabilise sur sa propre santé. L’enseignant accompagne l’enfant dans ce tt e démarche à travers une approche individuelle et une approche collec ti ve autour de sept axes prioritaires : - L’éduca ti on nutri ti onnelle, l'hygiène de vie et l’ac ti vité physique - L’éduca ti on à la sexualité - La protec ti on de l’enfance - La vaccina ti on - La préven ti on des addic ti ons - La préven ti on des “jeux dangereux” et la lu tt e contre le harcèlement entre élèves - La préven ti on du mal-être, l’éduca ti on à la responsabilité face aux risques (forma ti on aux premiers secours) De manière concrète en terme d’ac ti ons de la maternelle au CM2, cela se traduit par l’appren ti ssage de gestes du quo ti dien, comprendre la raison (pourquoi), la méthode (comment) et les temps où cela est nécessaire (quand). Parmi ses ac ti ons (liste non exhaus ti ve) : - Le lavage des mains en pe ti te sec ti on : premier geste d’hygiène et de préven ti on. L’enfant apprend les gestes du lavage des mains, il sait quand les laver et pourquoi. Emo ti on Sensa ti on Besoin / 31 39
  • 32. - L’hygiène buccodentaire en pe ti te et moyenne sec ti ons : L’enfant apprend les gestes du brossage des dents, il sait quand les laver et pourquoi. - L’alerte et les accidents domes ti ques en grande sec ti on : L’enfant est capable de composer un numéro d’urgence et de se présenter. Il sait également repérer les dangers de la maison et les éviter. - L’hygiène corporelle en CP : L’enfant iden ti fi e les di ff érents gestes pour une bonne hygiène corporelle (douche, lavage de cheveux, de mains, de dents...) et sait les appliquer. - Le sommeil en CE1 : L’enfant apprendre le rôle du sommeil, ce qui peut l’entraver et le faciliter. - L’équilibre alimentaire en CE2 : L’enfant est capable de nommer les di ff érents groupes d’aliments et ce qu’ils apportent. Il sait également composer un pe ti t déjeuner équilibré. - La protec ti on des sens en CM1 : L’enfant connait l’importance de ses sens et sait les protéger (lavage de nez, yeux, mains...) - L’équilibre alimentaire en CM2 : L’enfant sait repérer une conduite à risques et donner des pistes face aux situa ti ons di ffi ciles. Ces éléments sont des pistes d’appren ti ssage en ce qui concerne la santé de l’enfant. Il en existe d’autres. Ils sont amenés dès son entrée à l’école et développés au cours de sa scolarité. Ces appren ti ssages sont tout aussi importants que les appren ti ssages scolaires. / 32 39
  • 33. Objec ti f d’appren ti ssage n°2 : Le vivre ensemble Action 1 : Argumenter et débattre Dès la maternelle, l’enseignant accompagne l’enfant dans son “parcours citoyen”. Celui-ci permet la construc ti on d’un jugement moral et civique de l’élève par l’acquisi ti on d’un esprit cri ti que et d’une culture de l’engagement. En tant que futurs citoyens, il est essen ti el que les élèves prennent conscience de leurs droits, devoirs et responsabilités. En classe, ce parcours citoyen entre dans l’enseignement moral et civique et par ti cipe au socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Il permet d’aborder les grandes théma ti ques suivantes : - Les valeurs de la République et la laïcité - L’égalité entre les sexes et le respect mutuel - La lu tt e contre la discrimina ti on, la lu tt e contre le racisme et l’an ti sémi ti sme - La préven ti on et la lu tt e contre le harcèlement - La lu tt e contre l’homophobie - L’éduca ti on à l’environnement et au développement durable - L’éduca ti on aux médias et à l’informa ti on - L'éduca ti on à la défense Ce parcours est transversal, il permet d’aborder des enseignements de di ff érents domaines : histoire / géographie, français, enseignement ar ti s ti que, enseignement aux médias et à l’informa ti on, et l’enseignement moral et civique. Ce dernier repose sur des démarches pédagogiques diversi fi ées telles que : La discussion à visée philosophique qui consiste à encourager les élèves à ré fl échir de manière cri ti que et à exprimer leurs idées sur des ques ti ons complexes et importantes. Il s'agit d'un type de discussion qui vise à développer chez les enfants des compétences de raisonnement, de pensée créa ti ve, de communica ti on et d'analyse cri ti que. Par exemple, les élèves peuvent être invités à discuter de ques ti ons telles que « Qu'est-ce que la jus ti ce ? », « Qu'est-ce que le respect ? », « Pourquoi avons-nous des règles ? », « Pourquoi devons-nous prendre soin de l'environnement ? » ou « Pourquoi est-il important d'aider les autres ? » Le débat argumenté favorise la prise de parole organisée, l’écoute des autres et l’argumenta ti on. Ce tt e pra ti que transversale a pour fi nalité d’aider les élèves à acquérir une certaine autonomie de jugement, qui respecte les autres et les valeurs de l’école. Il est vrai que déba tt re consiste à soutenir son idée souvent face à une idée contraire, mais cela ne signi fi e pas qu’il faut faire preuve d’agressivité lors des discussions, qu’il faut “comba tt re” Les projets éduca ti fs : Un projet éduca ti f est une ini ti a ti ve pédagogique qui vise à aider les élèves à acquérir des connaissances, des compétences et des a tti tudes dans di ff érents domaines d'appren ti ssage. Ce projet peut être mené par l'enseignant ou par les élèves eux- mêmes, avec la guidance de l'enseignant. Il peut prendre di ff érentes formes, telles que (liste non exhaus ti ve) : − Un projet de recherche : les élèves e ff ectuent des recherches sur un sujet spéci fi que et présentent leurs résultats sous forme d'exposé, de diaporama, de poster ou de toute autre forme de présenta ti on. / 33 39
  • 34. − Un projet créa ti f : les élèves créent quelque chose de nouveau, comme une pièce de théâtre, une bande dessinée, une maque tt e, un dessin, etc. − Un projet communautaire : les élèves travaillent ensemble pour réaliser un projet qui béné fi ciera à la communauté, comme la créa ti on d'un jardin scolaire, une campagne de sensibilisa ti on à une cause sociale, la collecte de fonds pour une organisa ti on carita ti ve, etc. Action 2 : Ecouter et comprendre les autres Ce tt e ac ti on repose sur deux verbes d’ac ti on “écouter” et “comprendre”. Avant d’apporter les ou ti ls pédagogiques perme tt ant ce tt e écoute et ce tt e compréhension, il est essen ti el de s’a tt arder sur ces deux no ti ons. Écouter On dis ti ngue 4 types d’écoute : - L’écoute empathique : écouter pour comprendre. Ecouter lorsqu’une personne raconte une histoire personnelle, par exemple. Celui qui écoute est focalisé sur l’interlocuteur plutôt que sur lui-même. - L’écoute apprécia ti ve : écouter par plaisir. Ecouter de la musique ou un discours inspirant par exemple. - L’écoute compréhensive : écouter quelque chose pour développer de nouvelles connaissances. Ecouter un podcast, les actualités, une conférence par exemple. - L’écoute cri ti que : écouter pour se faire une opinion d’une autre personne. Ecouter la par ti e adverse lors de débats par exemple. Au quo ti dien, nous entendons souvent parler d'écoute ac ti ve. Elle relève de la catégorie de l’écoute empathique. Ce type d’écoute permet de nouer des rela ti ons solides, de mieux comprendre son entourage et de renforcer sa propre empathie. En classe, l’écoute ac ti ve c’est lorsqu’un élève écoute pour comprendre ce que dit un autre élève. Lorsque le premier est en écoute ac ti ve, il se concentre sur les propos de ce dernier plutôt que de ré fl échir à sa réponse (à l’inverse du débat). A fi n de pra ti quer ce tt e écoute ac ti ve, di ff érentes stratégies entrent en jeu : - Éviter toute interrup ti on : il est essen ti el ne pas se laisser distraire et d’éviter de faire plusieurs choses en même temps. Lors de l’écoute, il ne faut pas intervenir pour apporter son opinion ou développer un argument, il faut se concentrer uniquement sur ce que dit l’autre personne. - Ecouter sans juger : lorsqu’une personne en écoute une autre, elle peut avoir des pensées (néga ti ves ou posi ti ves) sur les propos de ce tt e dernière. Or, lorsqu’elle a ces pensées en réac ti on au discours tenu par l’interlocuteur, elle ne se concentre plus sur le discours mais sur les ré fl exions que ses pensées engendrent. Ainsi, elle n’est plus dans l’écoute ac ti ve, il faut essayer d’écouter sans apporter de jugement (même en pensées), même si l’avis de l’auditeur diverge, il doit rester concentrer sur les propos et non sur son jugement. - Reformuler et synthé ti ser : lorsque l’interlocuteur a fi ni d’évoquer ses propos, l’auditeur reformule et synthé ti se avec ses propres mots ce qu’il a compris, cela permet de reclari fi er / 34 39
  • 35. s’il y a un malentendu. Pendant ce tt e reformula ti on et synthé ti sa ti on, l’auditeur n’apporte pas de jugement puisqu’il est toujours dans l’écoute ac ti ve. - Adopter une communica ti on non verbale posi ti ve : lors de ce tt e écoute, il est important de montrer son sou ti en par sa posture en maintenant le contact visuel, en hochant la tête, en souriant... Ces signaux non-verbaux indiquent clairement à l’interlocuteur que la personne prête a tt en ti on à ce qu’il dit et cela le met à l’aise. - Poser des ques ti ons ouvertes et spéci fi ques : une fois le discours de l’interlocuteur terminé, il est souhaitable de poser des ques ti ons ouvertes, sans apporter de jugements, en se concentrant sur les propos énoncés. Par exemple, les ques ti ons de la colonne de gauche con ti ennent un jugement implicite, car elles supposent que la personne interrogée est en tort ou en faute. Elles peuvent être perçues comme accusatrices ou condescendantes, et peuvent conduire à des réponses défensives ou hos ti les. Il est donc important d'être a tt en ti f à la formula ti on de nos ques ti ons pour éviter de blesser ou de juger les autres. Les reformula ti ons à droite perme tt ent de formuler des ques ti ons plus ouvertes, qui invitent la personne interrogée à partager ses propres perspec ti ves, sen ti ments et besoins. Cela peut aider à éviter les malentendus et les con fl its, et à favoriser une communica ti on plus construc ti ve et respectueuse. Comprendre La capacité de compréhension est propre à l’être humain. C'est une tâche qui facilite le processus de sociabilisa ti on et permet l’entraide. Cependant, comprendre les autres dépend de nombreux facteurs telles que les émo ti ons et la fa ti gue. Ainsi, une personne dans un bon état d’esprit est plus compréhensible que lorsqu’elle se trouve dans un mauvais état d’esprit. Ces humeurs sont la plupart du temps visibles par des expressions, des regards ou des gestes mais parfois ce n’est pas toujours le Ques ti ons avec jugement Ques ti ons ouvertes ✗ Qu’est-ce que tu racontes ? ✗ Ça ne veut rien dire... ✓ Peux-tu m’expliquer ? ✗ Tu ne le penses pas vraiment, si ? ✓ Que veux-tu dire par là ? ✗ Comment as-tu pu faire ça ? ✗ Pourquoi as-tu fait une erreur si évidente ? ✗ Pourquoi fais-tu toujours les choses de ce tt e façon ? ✗ Est-ce que tu as déjà pensé aux conséquences de tes ac ti ons ? ✗ Est-ce que tu as déjà pensé à ce que tu faisais avant d'agir ? ✓ Qu’est-ce qui t’a amené à agir ainsi ? ✓ Quels sont tes propres points forts et comment peux-tu les u ti liser pour réussir ? ✗ Comment peux-tu être si insensible aux besoins des autres ? ✓ Comment t’es-tu sen ti ? ✓ Peux-tu me parler de tes sen ti ments et de tes besoins pour que je puisse mieux te comprendre ? ✗ Pourquoi as-tu fait une erreur si évidente ? ✓ Que puis-je faire pour t’aider ? ✓ As-tu besoin d'aide pour … ? / 35 39
  • 36. cas, il est alors essen ti el de demander à la personne comment elle se sent, celle-ci peut alors s’ouvrir ou préférer cacher ses sen ti ments. L’empathie joue un rôle essen ti el pour comprendre l’autre. Comprendre les autres signi fi e également vivre leurs émo ti ons, partager des expériences similaires, reconnaitre des di ff érences de point de vue... La clé de ce processus de compréhension est l’écoute ac ti ve et non une réac ti on immédiate. Le sen ti ment d’incompréhension peut être récurent chez un enfant, c’est une a ff ec ti on profonde et douloureuse. Il est alors essen ti el de prendre le temps de le comprendre, de prendre le temps d’écouter ac ti vement et d’être empathique. A noter que la compréhension n’est pas la même chose que l’écoute. Dans l’écoute, la personne est consciente du message transmis et de sa signi fi ca ti on mais rien de plus. Dans la compréhension, il ne s’agit pas simplement de déchi ff rer le message, il faut le connecter à la réalité de l’interlocuteur en faisant preuve d’empathie. Cela va bien au-delà des mots, il est nécessaire de comprendre pourquoi l’interlocuteur fait telle ou telle chose a fi n d’en prédire les comportements futurs. L’auditeur doit alors traiter toutes les informa ti ons, les interpréter a fi n d’agir en conséquence. Ces deux no ti ons complémentaires sont essen ti elles en classe. Elles garan ti ssent les bonnes rela ti ons entre l’enseignant et l’élève mais également entre pairs, elles perme tt ent aussi de renforcer la con fi ance mutuelle a tt ribuée entre les di ff érents individus. Avant toute chose, la mise en place d’une ambiance calme et sereine favorise ce tt e écoute et compréhension de l’autre. Inspiré de la pédagogie Montessori, un cadre est installé en classe, les élèves entrent en classe calmement, ils en fi lent leurs chaussons et chuchotent. Tout au long de leurs ac ti vités, ils évitent le bruit lors de leurs déplacements et s’autorégulent a fi n de garder ce calme. C’est un cadre indispensable pour pouvoir s’exprimer, s’écouter et se concentrer. Un élève concentré ne sera pas dérangé par un autre si ce dernier soulève sa chaise, marche et chuchote. Ces capacités font par ti s du processus d’appren ti ssage que les élèves abordent dès leur rentrée en septembre. En rituel du lundi ma ti n, les élèves échangent autour d’un “quoi de neuf ?”. Inspiré de la pédagogie Freinet, ce procédé permet à la classe d’échanger à propos de leur week-end, les élèves apprennent à parler les uns après les autres. Chacun a tt end son tour pour prendre la parole, s’il a une ques ti on à poser, il lève la main à la fi n du discours de l’interlocuteur. Durant ce temps d’échange, les élèves adoptent une écoute a tt en ti ve, ils se concentrent uniquement sur les propos et n’apportent pas de jugements. Ils apprennent également à parler à bon escient, ils a tt endent la fi n du discours pour poser des ques ti ons ouvertes et non pour juger ou parler de leurs propres expériences. L’écoute et la compréhension peuvent également être non verbales à travers des ac ti vités de mimes ou des ac ti vités impliquant les émo ti ons comme énoncées dans l’ac ti on précédente. Action 3 : Communiquer efficacement Il peut s’avérer nécessaire d’apprendre à communiquer e ffi cacement. Cela consiste à transme tt re une informa ti on en vue d’une meilleure compréhension. Le message ne doit pas être changé en cours de route, il faut éviter les malentendus. La communica ti on passe par les échanges verbaux mais aussi écrits, visuels et non verbaux (langage corporel et ton de la voix). / 36 39
  • 37. Une méthode de communica ti on e ffi cace en 7C Le message est clair : u ti liser des phrases courtes, se limiter à une idée par phrase. Les phrases doivent avoir du sens, les choses doivent être claires pour l’interlocuteur, la compréhension doit être naturelle et directe. Le message est concis : il est nécessaire d’être bref et e ffi cace. Il ne faut pas se perdre dans trop de détails et explica ti ons mais aller droit au but. U ti liser le présent et la voie ac ti ve, u ti liser des phrases simples, limiter le nombre de mots et éviter les répé ti ti ons et informa ti ons inu ti les. Le message est concret : a fi n d’illustrer son propos, il est important d’u ti liser des exemples concrets. Il faut capter l’a tt en ti on de l’interlocuteur et faire en sorte qu’il re ti enne plus facilement le message. Le message est corrigé : l’interlocuteur doit adapter son vocabulaire, son ton et sa tournure de phrase au public qui l’écoute. Il est primordial d’u ti liser un langage approprié (soutenu, familier, courant), de véri fi er sa grammaire et son orthographe et de respecter les règles de politesse et de savoir-être. Le message est cohérent : il faut faire a tt en ti on à ne pas se disperser dans toutes les direc ti ons. Être cohérent dans la di ff usion de son message, c’est être convaincant. Pour cela, les informa ti ons doivent se suivre de manière logique, l’interlocuteur ne doit pas perdre le fi l. Il est important d’être méthodique dans la structure du message. Le message est complet : il est indispensable de donner toutes les informa ti ons u ti les à l’interlocuteur. Il semble important de se me tt re à la place de l’autre a fi n de s’assurer que le message possède tous les éléments importants, une personne, qui ne possède pas les mêmes compétences, doit pouvoir comprendre le message. Le message est courtois : être empathique et authen ti que dans la délivrance de son message, apporter les formules de politesse adaptées et opter pour une gestuelle ouverte et détendue. Une formula ti on posi ti ve La posi ti vité représente également un ou ti l indispensable dans l’e ffi cacité de la communica ti on. Les mots ont un impact considérable sur les autres, des paroles blessantes peuvent être destructrices ; une communica ti on posi ti ve, elle, a le poten ti el de produire de bons résultats. Ainsi, délivrer un message avec enthousiasme est déjà un début mais il est nécessaire de faire a tt en ti on aux choix des mots. Il faut opter pour des formula ti ons posi ti ves : Communiquer e ffi cacement revient alors à privilégier les a ffi rma ti ons. Formula ti ons néga ti ves Formula ti ons posi ti ves ✗ Pourquoi pas ✓ Ça me semble bien ✗ Pas de problème ✓ C'est ok pour moi ✗ Je ne veux pas me plaindre ✓ Tout se passe bien, merci de l’avoir demandé ✗ Tu n’as pas bien fais ton travail. Tu fais n’importe quoi ✓ Tu as fait une erreur, mais c'est une bonne occasion d'apprendre et de t'améliorer ! ✗ Tu n’as pas suivi la consigne même si tu as trouvé le bon résultat. ✓ Tu as trouvé une bonne solu ti on à ce problème ! ✓ J'aime la façon dont tu as u ti lisé ta créa ti vité pour résoudre ce dé fi ! / 37 39