Centrale Nantes - Conférence du 08 Octobre 2015
Présentation sur les enjeux et les évolutions de la sécurité informatique.
Comment passer d'une vision de la sécurité informatique qui préserve la valeur, à une vision génératrice de valeur ajoutée pour l'entreprise ?
Enjeux et évolutions de la sécurité informatique - Présentation Centrale Nantes
1. Enjeux et évolutions
de la sécurité informatique
Maxime ALAY-EDDINE
Cyberwatch SAS - http://www.cyberwatch.fr
v1.0 - 08/10/2015
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2. Faisons connaissance !
• Maxime ALAY-EDDINE
• 24 ans, Consultant SSI
• Président de Cyberwatch SAS
• 3 ans chez SAGEM (SAFRAN)
• 1 an chez SportinTown
• Commencé piratage à 12 ans
CYBERWATCH
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3. - Gene Spafford (aka Spaf)
Expert SSI, membre du Cybersecurity Hall of Fame
The only truly secure system is one that is
powered off, cast in a block of concrete and
sealed in a lead-lined room with armed guards.
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11. Sécurité des systèmes d’information ?
Le système d'information représente un patrimoine
essentiel de l'organisation, qu'il convient de protéger.
La sécurité informatique consiste à garantir que les
ressources matérielles ou logicielles d'une organisation
sont uniquement utilisées dans le cadre prévu.
Source : JF Pillou, Tout sur les systèmes d’information, Dunod 2006
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13. Définition plus « concrète »… avec les mains
Disponibilité
Intégrité Confidentialité
Est-ce que mon
système fonctionne ?
Est-ce que mes
données sont bonnes ? Est-ce que mon
système est privé ?
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44. Des menaces multiples… suite
Sécurité physique
Sécurité réseau
Sécurité des applications
Ingénierie sociale
…
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45. Pour chaque menace, il y a une solution
Virus
Malware
IP Spoofing
Man-in-the-Middle
Injection SQL/XSS
Vulnérabilité
…
Anti-virus
Anti-malware
Anti Spoofing
Chiffrement
Filtrage
Scanner de vulnérabilités
…
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47. You can't defend. You can't prevent. The
only thing you can do is detect and respond.
- Bruce Schneier
Expert SSI, inventeur du standard Bluefish
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49. La bombe logique - 1982
• Dossier Farewell (Vladimir Vetrov)
• Opération créée par la CIA contre un pipeline russe
• Code malveillant permettant de faire exploser le pipeline,
sans explosif externe
• Les dégâts causés étaient visibles depuis l’espace
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50. Kevin Mitnick - 1983
• Kevin Mitnick s’introduit sur le réseau du Pentagone
• S’introduit par « défi » technique
• Ne vole pas de données, conserve un sens éthique
• Travaille désormais comme consultant SSI
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51. Morris - 1988
• Créé par Robert Tappan Morris (Cornell) en 1988
• Programme conçu pour se répliquer et se propager de
proche en proche (Ver / Worm)
• Problème : le ver a rencontré une erreur et a causé des
dommages sur les ordinateurs infectés.
• Plus de 6000 ordinateurs infectés, pour $100M
d’amende.
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52. Jonathan James - 1999
• Pirate la Defense Threat Reduction Agency à 15 ans
• Installe une backdoor sur un serveur, puis un sniffer, pour
finalement voler des accès à des ordinateurs militaires
• Récupère le code source d’un logiciel de la NASA utilisé
sur la Station Spatiale Internationale pour contrôler
l’environnement de vie des astronautes
• Accusé à tort d’une autre attaque, se suicide en 2008
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53. MafiaBoy - 2000
• Michael Calce (aka MafiaBoy) réalise des attaques par
Déni de service distribué sur des majors (Amazon, CNN,
eBay, Yahoo!)
• Explique avoir voulu tester des attaques pour concevoir
de nouveaux dispositifs de protection
• Les dégâts sont évalués à plus de $1,2Mrds
• Reconverti dans la sécurité informatique
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54. Estonie - 2007
• L’Estonie subit une attaque majeure de Déni de service
suite au retrait d’un mémorial de guerre lié à la Russie.
• Les services gouvernementaux sont stoppés
• Les services techniques parviennent à remettre en ligne
progressivement les systèmes touchés
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55. Operation Aurora - 2009
• Google China est victime d’une attaque majeure de la
part du gouvernement chinois
• Objectif : récupérer des données sur des activistes de la
lutte pour les droits de l’Homme
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56. Israël - 2009
• 5.000.000 d’ordinateurs réalisent une attaque de Déni de
service distribué sur les sites gouvernementaux
israéliens.
• Ces attaques sont réalisées pendant l’offensive de
Janvier 2009 sur la bande de Gaza.
• L’origine des attaques semble être liée à un ancien état
soviétique et aux organisations type Hamas/Hezbollah.
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57. La Cyber-armée iranienne - 2010
• Des militants iraniens attaquent Twitter et Baidu (Google
chinois).
• Les internautes sont redirigés vers une page pirate avec
un message politique.
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58. StuxNet - 2010
• Virus de très haute expertise technique visant les
machines industrielles Siemens.
• Découvert en Iran et en Indonésie.
• Semble viser le programme nucléaire iranien.
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59. Red October - 2012
• Kaspersky découvre un virus en activité depuis 2007
• Le virus a dérobé des informations confidentielles dans
des entités gouvernementales et des entreprises sur des
systèmes critiques.
• Utilise des vulnérabilités dans Word et Excel
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60. Sony Pictures Entertainment - 2014
• Vol massif de données (films notamment)
• Les données ont été diffusées sur Internet
• Perte d’exploitation majeure pour l’entreprise, chiffrée à
plus de $100M
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61. Ashley Madison - 2015
• Vol massif de données (60 Go)
• > 30M de comptes utilisateurs rendus publics
• Problème : pas de surveillance du réseau, mots de passe
trop simples (Pass1234)
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62. Ashley Madison - 2015
• (source Gizmodo et Dadaviz)
• Perte financière :
- Chantage auprès des utilisateurs du site
- Class-Action contre l’entreprise, coût estimé > $5 M
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63. Constat
• Ces attaques évoluent et deviennent de plus en plus
élaborées (Morris -> StuxNet).
• Les attaques sont maintenant médiatisées (Ashley Madison,
Daesh…).
• Les plus connues concernent avant tout les grandes
entreprises et les gouvernements.
• Les techniques d’attaques s’industrialisent.
• Petit à petit, création d’un milieu « cybercriminel », avec ses
enjeux économiques.
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64. Les pirates ne cherchent plus le défi
technique, mais la rentabilité économique ou
la diffusion d’idées politiques.
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66. Etude des solutions installées en entreprise
Source : La cybersécurité, Que sais-je ?
Sondage sur les solutions de sécurité des entreprises françaises en 2009
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67. Etude des solutions installées en entreprise
• Certaines menaces sont traitées de facto
• Les menaces les plus « techniques » sont encore
oubliées.
• Cas des vulnérabilités informatiques dites « connues ».
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68. Rôle des autorités de SSI
• Autorités gouvernementales de la SSI
• 2 rôles majeurs : surveillance, information
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69. Les vulnérabilités connues ou « historiques »
• Vulnérabilités publiées par les autorités (8000 en 2014)
• CERT : Computer Emergency Response Team
• Objectif : avertir les usagers des nouvelles failles pour se
protéger en temps réel
Heartbleed Shellshock
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72. Résultat
• Cette liste constitue l’armurerie parfaite pour les pirates
• Les entreprises (en particulier les PME) sont encore trop
peu protégées contre ces vulnérabilités
• Il est maintenant plus intéressant pour les pirates
d’attaquer les PME que les grands groupes.
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73. Source : Gartner
80% des attaques réussies utiliseront au moins
une vulnérabilité connue en 2015.
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74. Les pirates évoluent, nous devons adapter nos
mentalités et nos moyens de défense.
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87. Les biais de l’approche « Réduction du risque »
• Approche classique Annualized Loss Expectancy (ALE)
• Si je connais :
- mon risque
- mes pertes potentielles
• Alors Budget ≤ Risque x Pertes
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88. Les biais de l’approche « Réduction du risque »
• Approche classique Annualized Loss Expectancy (ALE)
• Si je connais :
- mon risque
- mes pertes potentielles
• Alors Budget ≤ Risque x Pertes
10% de chances d’avoir un Accident
10.000.000€ de pertes attendues si l’Accident se produit
Budget ≤ 1.000.000€ pour se protéger
Ex :
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89. Les biais de l’approche « Réduction du risque »
• Risque de la sécurité informatique :
- Quel est ma surface d’exposition ?
- Quel est mon niveau de sécurité ?
- Quelles sont les menaces ?
• Pertes liées à la sécurité informatique :
- Quels sont mes principaux assets ?
- Quelles sont mes pertes potentielles matérielles ?
- Quelles sont mes pertes potentielles immatérielles ?
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90. Les biais de l’approche « Réduction du risque »
• Risque de la sécurité informatique :
- Quel est ma surface d’exposition ?
- Quel est mon niveau de sécurité ?
- Quelles sont les menaces ?
• Pertes liées à la sécurité informatique :
- Quels sont mes principaux assets ?
- Quelles sont mes pertes potentielles matérielles ?
- Quelles sont mes pertes potentielles immatérielles ?
Manque de données sur
l’environnement et ses enjeux.
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91. Les biais de l’approche « Réduction du risque »
• Question 1 - Que préférez-vous entre :
A : un gain certain de 100 €
B : 1 chance sur 2 de gagner 200 € (ou 0€)
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92. Les biais de l’approche « Réduction du risque »
• Question 2 - Que préférez-vous entre :
A : une perte certaine de 100 €
B : 1 chance sur 2 de perdre 200 € (ou 0€)
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93. Les biais de l’approche « Réduction du risque »
• Question 1 - Que préférez-vous entre :
A : un gain certain de 100 € — 72%
B : 1 chance sur 2 de gagner 200 € (ou 0€)
• Question 2 - Que préférez-vous entre :
A : une perte certaine de 100 €
B : 1 chance sur 2 de perdre 200 € (ou 0€) — 64%
Problèmes équivalents mais humain irrationnel.
Phénomène d’aversion à la perte (Tversky, Kahneman, 1986).
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94. L’approche classique ALE ne pousse pas à
assainir l’écosystème.
2 solutions :
1) Créer de la valeur avec la cybersécurité.
2) Réglementer l’écosystème.
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95. Créer de la valeur avec la cybersécurité
• Faire de la sécurité informatique un argument commercial :
« Notre système d’information a été audité pendant 5 jours
par une équipe d’experts en sécurité. Avec nous, vos
données sont protégées. »
• Inclure des solutions de sécurité dans ses produits :
- Voitures vendues avec des alarmes en option.
- Infogéreurs vendent des serveurs infogérés avec une
option sécurité.
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96. Créer de la valeur avec la cybersécurité
• La sécurité informatique augmente alors la valeur perçue
par le client, en termes de qualité.
• Le fait d’embarquer des solutions permet d’apporter en
plus du confort et de la simplicité.
• Ces approches réduisent le risque informatique, et
en déportent le coût sur le client final.
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97. Réglementer l’écosystème
• Approche de l’assurance :
- Tout conducteur doit avoir souscrit une assurance auto.
- Tout salarié cotise à l’assurance chômage.
• Depuis 2013, Loi de Programmation Militaire :
- Fixe des obligations comme l’interdiction de connecter
certains systèmes à Internet ;
- Met en place de systèmes de détections par des prestataires
labélisés par l’Etat ;
- Vérifie le niveau de sécurité des SI critiques à travers un
système d’audit ;
- Et en cas de crise majeure, peut imposer les mesures
nécessaires aux opérateurs.
Source cyberstrategie.org
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98. Réglementer l’écosystème
• LPM s’applique aux Opérateurs d’Importance Vitale :
- Transport ;
- Energie ;
- Télécommunications…
• Les OIV doivent notifier les attaques informatiques à
l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes
d’Information.
• Au niveau européen, directives votées en 2014 permettent
à un Etat d’avertir le public d’une attaque sur OIV…
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101. Evolution globale de la sécurité
DétectionGuérison
Bruce Schneier au FIC 2015
Présent
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102. Evolution globale de la sécurité
CorrectionDétectionGuérison
Bruce Schneier au FIC 2015
Présent
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103. De la guérison à la prévention
• Guérison : suite à une attaque, opérations de remise en
service du système d’information.
• Détection : pendant une attaque, opérations de blocage
des tentatives d’intrusion.
• Correction : mise en place des barrières techniques lors
de chaque nouvelle menace, avant même que les pirates
ne puissent les exploiter.
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104. Evolutions réglementaires
• Transposition des directives européennes en France ?
• Extension progressive de la réglementation imposée aux
OIV à l’ensemble des entreprises françaises ?
• Vers une assurance Cyber-Risques obligatoire ?
Objectif : Atteindre la « Cyber-Résilience » européenne
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106. Les menaces sont multiples, complexes.
Les technologies de protection deviennent
de plus en plus mûres et automatisées.
Nous passons d’une stratégie d’action en aval
à une stratégie d’action en amont.
Conclusion
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107. Notre avis sur l’avenir ?
L’assainissement de l’écosystème passe par
des solutions de sécurité embarquées,
automatisées et économiques, et supportées
par des évolutions réglementaires.
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