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Oral en l2 difficultés inhérentes et quelques pistes d'exploitation

  1. 1 ENSEIGNER L’ORAL EN LANGUE ÉTRANGÈRE difficultés et propositions Michel BILLIÈRES
  2. Plan général 1. Qu’est-ce qu’une langue à l’oral? 2. Pour le professeur, le Cadre de l’oral est-il clair (?) 3. Qu’est-ce que l’oral? 4. Quelques propositions en vue d’activités 2
  3. 1. Qu’est-ce qu’une langue à l’oral ? 3
  4. 4 ENONCE perçu / produit PAROLE forme globale PERFORMANCE LANGUE « système de systèmes » COMPÉTENCE Règles & contraintes PROSODIE PHONOLOGIE MORPHOLOGIE SYNTAXE SEMANTIQUE PRAGMATIQUE Traitements cognitifs en temps réel ENONC perçu / pr Qu’est-ce qu’une langue à l’oral ?
  5. 5 LA LANGUE est un outil de communication système linguistique activé par des PROCESSUS PSYCHOLOGIQUES dans un contexte SOCIO-CULTUREL PSYCHOLOGIE SCIENCES DU LANGAGE SOCIOLOGIE Qu’est-ce qu’une langue à l’oral ?
  6. 6 COMPOSANTE LINGUISTIQUE COMPOSANTE DISCURSIVE COMPOSANTE SOCIO-CULTURELLE COMPOSANTE RÉFÉRENTIELLE Compétence de communication / à communiquer langagièrement Qu’est-ce qu’une langue à l’oral ?
  7. 2. Pour le professeur, le Cadre de l’oral est-il clair (?) 7
  8. Depuis 2001, l’oral est vu à travers la compétence à communiquer langagièrement dans une perspective actionnelle On n’échappe pas au Cadre… 8
  9. Les compétences individuelles générales La compétence communicative savoir savoir-faire savoir-être linguistique socio-linguistique pragmatique grammaticale lexicale phonologique orthographique discursive fonctionnelle interactionnelle permettent les activités langagières à travers les tâches communicatives et 9 La compétence à communiquer langagièrement D’après F. Goullier Les outils du Conseil de l’Europe en classe de langue Paris, Didier, 2005
  10. La perspective actionnelle et l’approche par les tâches Perspective actionnelle L’apprenant comme apprenant de la langue L’apprenant comme utilisateur de la langue classe société Tâches réalisées Objectif action résultat 10 D’après E. Rosen Le point sur le Cadre européen commun de référence pour les langues Paris, Clé international, 2008
  11. Le Cadre envisage l’oral à travers des activités  De réception - compréhension générale de l’oral - comprendre des annonces et instructions orales, des émissions de radio et des enregistrements, des émissions de télévision et des films  D’interaction - Interaction orale générale - Conversation et discussion informelle (entre amis) - Discussion et réunions formelles  De production - Production orale générale - Monologue suivi (décrire l’expérience) - S’adresser à un auditoire  De médiations orale et écrite 11
  12. Oral: activités de réception 12
  13. Oral: activités d’interaction 13
  14. Oral: activités de production 14
  15. Oral: activités de médiations orale et écrite 15
  16. L’oral dans le Cadre Tout paraît aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, l’oral semble être balisé…  occupe une place très modeste  Les critères d’évaluation de l’oral dans les épreuves de type DELF sont particuliers… 16 L’oral dans le Cadre  n’est relié à aucune méthodologie
  17. Oral: DELF grille d’évaluation A2 17
  18. 18 Oral: DELF grille d’évaluation B2
  19. 19 1ère conclusion, pessimiste mais provisoire!.. Le prof paraît - Ne pas disposer de beaucoup de moyens pour évaluer les productions orales de ses apprenants - Bien démuni - Livré à lui-même - Prisonnier des consignes liées à certaines activités/exercices/tâches … Et c’est peut-être normal si on s’interroge sur ce qu’est l’oral.
  20. 20 3. Qu’est-ce que l’oral ?
  21. 21  Réponse évidente a priori: l’oral, c’est quand on parle •On a immédiatement tendance à émettre un jugement 3 remarques: •L’oral est quelque chose d’insaisissable, d’instable, d’immatériel •L’oral peut vite être source de défiance, de gêne 1ère tâche du didacticien: définir, caractériser l’objet sur lequel il travaille L’oral, c’est aussi quand on écoute C’est très certainement la modalité langagière à laquelle tout individu est le plus exposé Peut-on cerner / définir l’oral ?
  22. 22 L’oral est polymortphe Variation selon l’usager temps changement diachronie Espace Géographique: régional, local, spatial diatopie Société, communauté social diastratie Variation selon l’usage Styles, niveaux, registres Situationnel, stylistique, fonctionnel diaphasie canal Oral/écrit diamésie  La variation
  23. 23 L’oral est polymorphe TERME Synonymes présumés soutenu Recherché, soigné, élaboré, châtié, cultivé, tenu, contrôlé standard Standardisé, courant, commun, neutralisé, usuel familier Relâché, spontané, ordinaire populaire Vulgaire, argotique  Les registres de langue
  24. 24 ORAL EXPRESSION COMMUNICATION LANGUE ORALE INTERACTION VERBALISATION ÉCHANGES VERBAUX PRATIQUES LANGAGIÈRES CONDUITES DISCURSIVES L’oral est polymorphe  Les quasi synonymes
  25. 25 Domination de l’écrit: le poids de l’école  L’apprentissage de l’écrit par l’enfant L’enfant découvre la « lecture écriture »: la langue se matérialise, devient objet de regard. L’enfant prend possession de sa langue non par les sons mais par le geste de l’écriture La langue devient un objet que l’on - façonne et produit par l’écriture - consomme par la lecture La langue est un dessin perçu qui suscite une certaine parole En lisant, l’enseigné découvre sa parole mais n’en est plus la source; par cette parole il comprend l’écrit. Il lui faut l’aide de l’oral pour que se révèle la graphie. L’enfant à l’école use de deux langues d’expression orale: - celle qu’il acquiert spontanément, naturellement; - celle qu’il confectionne pour connaître l’écrit, et à partir de l’écrit L’écrit prend de plus en plus de place dans les cahiers: consignes, règles, exercices… La langue correcte est dans les livres: on prend modèle pour un tas d’exercices La situation linguistique de l’enseigné est celle de celui qui prend graduellement conscience que bien parler s’acquiert par bien lire et écrire.
  26. 26  Les formes scolaires de l’écrit sont bien codifiées, pas celles de l’oral.  Les genres textuels à l’écrit –types de texte- sont bien connus. Quid des genres textuels oraux: plus difficiles à cerner / à exploiter... Domination de l’écrit: le poids de l’école  La grammaire de l’écrit est bien établie Et la grammaire du « français parlé »?..  En classe, l’écrit est bien plus facile à gérer que l’oral...
  27. 27 2ème conclusion, pessimiste mais provisoire!.. Au fond, l’oral, quand on tente de le circonscrire  On ne sait pas trop par quel bout le prendre  On ne sait pas trop comment ça fonctionne Ça reste un Objet Linguistique Non Identifié
  28. 28 4. Didactique de l’oral en FLE: quelques pistes à suivre
  29. travail sur la forme travail sur le sens exercices tâches pédagogiques communicatives tâches proches de la vie réelle Préparation à la communication effective La perspective actionnelle: des exercices aux tâches 29 D’après E. Rosen Le point sur le Cadre européen commun de référence pour les langues Paris, Clé international, 2008
  30. 30 Un constat: la dispersion des tâches et autres activités  Tout manuel propose maints tâches / activités / exercices de réception compréhension production  Parcellisation des activités  effet patchwork  L’oral s’inscrit dans la temporalité  il convient d’envisager des tâches dans la continuité  L’écoute est à la base de l’intégration temporelle en langue étrangère
  31. 31 Favoriser l’écoute en langue étrangère Et ce, quel que soit le niveau Oui, mais on écoute comment? Un prof de langue dispose aujourd’hui d’informations pertinentes sur - la réception de la parole - la gestion des sonorités parolières en mémoire de travail - la compréhension et l’interprétation du message - le circuit de la parole En tient-on compte dans les activités proposées aux apprenants?
  32. 32 Favoriser l’écoute en langue étrangère Et ce, quel que soit le niveau Prioritairement, favoriser l’écoute/réception des éléments prosodiques Oui, mais on écoute quoi?
  33. 33 1ère piste: favoriser la prosodie: le rythme et l’intonation
  34. 34 La prosodie, c’est quoi? Ce mot réfère à un ensemble de phénomènes rythme tempo accents pauses intonation débit tons appelés éléments prosodiques suprasegmentaux
  35. 35 hétérogénéité des fonctions assurées par la prosodie  structuration de la parole  expression de l’affect  identification du locuteur  interaction Contextualisation Gestion des tours de parole Stratégies discursives La prosodie, ça sert à quoi ?
  36. 36  Travail centré sur rythme et intonation : base de tout l’apprentissage du langage Rythme et intonation : éléments qui donnent son unité à la parole  Plan de la perception c’est ce que l’on perçoit en 1er l’organisation prosodique devrait idéalement permettre l’élève - d’opérer des retours en arrière - de projeter son écoute en avant  Plan de la production la prosodie est - un intégrateur des unités de 1ère et de 2ème articulation - un planificateur de l’activité discursive  Linguistique: - la prosodie assure la segmentation de l’énoncé - à l’oral, toute la langue est contenue dans la prosodie  Communication : la prosodie assure de nombreuses fonctions à l’oral La prosodie, pourquoi c’est important en L2 ?
  37. 37 Important d’enseigner la prosodie, mais -COMMENT l’enseigner ? - connaissances sur la prosodie: en en sait beaucoup et très peu - l’oral, de par sa nature, échappe à la prévisiblilité - y a-t-il une « norme », comme pour la réalisation des phonèmes? - QUE faut-il enseigner ? - est-il possible d’enseigner la prosodie globalement? - doit-on travailler sur un paramètre prosodique en particulier? - prosodie de la phrase? Du discours? - la prosodie pour elle-même ou en l’intégrant à une conception de ce qu’est la communication à l’oral? Enseignement de la prosodie: quelques questions…
  38. 38  nuances véhiculées par l’intonation elle est belle la mariée  importance du rythme [ilɛtɛnɔʁmɛmabɛt] o Il est énormément bête o Il est énorme et m’embête o Il est ténor mais m’embête Prosodie et didactique de l’oral en L2: puissant facteur de la compétence à communiquer langagièrement (1)
  39. 39 LANGAGE = SUPRA-SYSTÈME système VERBAL système VOCAL système GESTUEL  morphologie  lexique  syntaxe  prosodie  vocalisations  gestes  mimiques  postures Influence de l’interlocuteur Prosodie et didactique de l’oral en L2: puissant facteur de la compétence à communiquer langagièrement (2)
  40. 40 2ème piste: Rapports entre la prosodie et la gestualité en LE
  41. gestes communicatifs quasi linguistiques syllinguistiques phonogènes coverbaux paraverbaux expressifs illustratifs synchronisateurs phatiques régulateurs gestes extra- communicatifs autocentrés ludiques de confort Le geste est culturel D’après J. Cosnier
  42. 42 Le geste est-il enseignable ? a) Activités de réception / imitation b) Activités d’atelier théâtre Prépare aux interactions Favorise l’improvisation… qui est une caractéristique de l’oral Habitue à l’imprécision… autre caractéristique de l’oral Permet de passer du coq à l’âne… comme à l’oral Entraîne à la gestion du risque… comme à l’oral Peut être plus spontané que le jeu de rôles La libération du corps est souvent un prélude à la libération de la parole
  43. 43 3ème piste: Le travail à partir de documents sonores (semi) authentiques
  44. 44  Problèmes divers - de définition - de sélection des contenus - d’utilisation en classe  Document sonore  apprentissage de l’écoute en L2  importance de la prosodie en tant qu’instance organisatrice de « familiarités, de points d’ancrage à l’oral… Les document sonores (semi) authentiques  Différentes sortes de documents sonores -divers types de discours monologués: annonces dans lieux publics, répondeur téléphonique, débat, conférence… - dialogues : des méthodes, authentiques…  Diverses modalités de présentation de ces documents sonores: - seul - avec support visuel –image-s-, fixe , animée, dessin, photo, vidéo… - avec sa transcription, à utiliser en même temps? Avant? Après? Jamais?.. - avec ou sans bruitage
  45. 45  Il faut favoriser un apprentissage de l’écoute pour - le prof - l’apprenant  Méthodologie de l’écoute d’un document sonore à base ternaire ⓵ Écouter pour repérer  Compréhension globale: - Réponses à des questions simples ⓶ Écouter pour identifier  étude analytique  compéhension plus fine: - explication des principales difficultés de langue, de situation, de culture - écoute fragmentée et réponse à des questions - utilisation d’autres documents en relation avec le document sonore ⓷ Écouter pour réfléchir et produire  étude synthétique: - transcription du document sonore à disposition - prise de conscience des traits de langue et de prononciation provenant du genre du texte et de son interprétation - importance des exercices d’imitation Les document sonores (semi) authentiques: Esquisse d’une méthodologie d’exploitation
  46. 46 4ème piste: Le recours aux « jeux de rôles »
  47. 47  Ils se situent dans le droit fil des phases de dramatisation et de transposition des MAV  Un jeu de rôle est la simulation d’une situation, donc un jeu  Il présente un certain nombre d’avantages  Il y a plusieurs façons de construire des jeux de rôles Les jeux de rôle
  48. 48 Les jeux de rôle Esquisse d’une méthodologie d’exploitation J. Bruchet Professionnellement vôtre Entrainement à l’expression orale Jeux de rôles et discussions Paris, Larousse, 1988
  49. 49 Conclusion provisoire Au fond, la didactique de l’oral existe-t-elle? Tout est-il enseignable / apprenable à l’oral? L’oral n’est pas unitaire,  il n’y a pas une mais des méthodologies de l’oral Nécessité de Recenser les activités et autres tâches S’interroger sur la pertinence des consignes en fonction Des connaissances actuelles Des stratégies que l’on souhaite voir mises en place par les apprenants L’oral est produit / perçu dans une temporalité maîtrisée. La didactique des langues en a-t-elle actuellement conscience?
  50. 50 http://www.verbotonale-phonetique.com/ Et n’oubliez pas de vous rendre sur le blog
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