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1. Problèmes Economiques et Sociaux 23 décembre 2013
Faculté Polydisciplinaire Tétouan 1
COURS
PROBLEMES
ECONOMIQUES ET SOCIAUX
Professeur. LAKHAL
LEF Sciences Economiques et Gestion
Semestre 3
Réalisé par :
ARIJ ZAROUK
CHGUIRI HAFID
التخصصات املتعددة الكليةتطوان
Faculté Poly disciplinaire Tétouan
2. Problèmes Economiques et Sociaux 23 décembre 2013
Faculté Polydisciplinaire Tétouan 2
Chapitre I
1- LA CRISE DES SUBPRIMES
La crise des subprimes (ou crise de sub-prime) [en anglais : subprime mortgage
crisis] est une crise financière mondiale qui a débutée en 2007.
Les causes économiques première de cette crise sont généralement imputées à la
Fédéral Reserve Bank (banque centrale américaine) qui a laissé se créer un excès de
liquidité monétaire.
L’utilisation de la technique « titrisation » a contribué à l’exportation de cette
crise américaine hors des Etats-Unis.
Son ampleur est en grande partie du résultat des transgressions des règles
traditionnelles régissant la distribution du crédit et la liquidité des banques.
A- Présentation du marché des subprimes
Le marché des subprimes est constitué des prêts risqués qui peuvent être
immobilières (hypothécaires) accordés à une clientèle peu solvable ou à l’histoire de
crédit difficile.
Ce marché s'est largement développé aux Etats-Unis à partir de 2001, passant
d'un montant de 200 milliards USD pour les prêts hypothécaires en 2002 à 640
milliards USD en 2006. Ce montant représentait 23% du total des prêts immobilier
souscrits.
Les emprunteurs à risques peuvent contracter un emprunt immobilier sur ce
marché, moyennant un taux d'intérêt révisable (indexé sur la base de taux directeur
de la FED), majoré d'une "prime de risque" (subprime) pouvant être très élevée.
Typiquement, Les premières années du prêt (1,3 ou 5 en général) sont
couvertes par un taux d'intérêt fixe promotionnel qui devient ensuite variable. Les
emprunteurs hypothécaire américains ont la possibilité d'emprunté jusqu'à 110% de
la valeur de l'immeuble objet de prêt, d'avoir la possibilité de ne rembourser que la
partie de leur mensualité, un intérêt d'ailleurs entièrement déductible d'impôt.
La croissance de ce marché a tout d’abord été encouragée par des taux
historiquement bas qui ont incité les institutions de crédit à accroître la part du
subprime dans leur portefeuille et à profiter des importantes marges de risque
importées à ces crédits.
Certains établissements financiers avaient fait du subprime à leur spécialité.
Ces prêts à des personnes à la côte de crédit insuffisante ont participé à la création
d’une bulle immobilière.
Selon, les calcules de l’économiste Américain Robert-J-Schuller la prime réel- hors
inflation des logements aux Etats-Unis a augmenté de 85% entre 1997 et leur plus
haut niveau de 2006.
B-Déclenchement de la crise :
La présentation de ce système dépend de deux conditions : d’une part, des taux
d’intérêt relativement stables, et d’une autre part, d’une appréciation régulière de
l’immobilier.
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La Fédéral Réserve a progressivement relevé son taux directeur de 1%à 5,25%
entre 2004 et 2006 .
Les prix d’immobilier ont commencé à chuter dans plusieurs régions des Etats-
Unis à partir de 2006, ces fluctuations immobilières sont toutefois très différentes,
selon les Etats, villes, et quartiers.
C- Double dimension de la crise :
a- Crise de liquidité bancaire
En période de panique, les banques ne se font plus confiance, elles ne veulent
plus se prêter d’argent ou alors à des niveaux de taux d’intérêt prohibitifs ce qui
bloque le bon fonctionnement du marché de crédit.
La crise de liquidité bancaire a conduit les banques centrales, Banque centrale
européenne (BCE) et Réserve fédérale des États-Unis (Fed) en premier lieu, à
procéder à de massives injections de liquidité sur le marché interbancaire afin de
permettre aux établissements de refinancer leur activité et d'éviter le déclenchement
d'une crise systémique (crise de tout le système)
La première intervention a eu lieu le 9 août 2007, lorsque la BCE a injecté 94,8
milliards d'euros dans le système financier européen pour accroître les liquidités qui
manquaient au marché.
Les fonds des souverains sont venus soutenir certains banques croyant alors
profiter d’une bonne chance entrer dans le capital des établissements bancaires
mondiaux à bas prix, et puis face à la durée du crise et à la chute des maisons
lesquelles il avait investi.
b- La crise de confiance généralisé effet de panique financier.
Une seconde dimension beaucoup plus difficile à gérer celle de la perte de confiance
quand les banques voient la valeur de leur actif diminuer comme c’est le cas avec les
titres immobiliers risques. Elles font des pertes correspondant à ces dépréciations.
Or, dans le climat de défiance généralisée actuel les investisseurs ne veulent pas
apporter leurs épargnes aux banques. Ces derrière cherchent alors a vendu leur titre,
ce qu’il fait encore baisser leur valeur et qui réduit encore plus leur capital.
D-Les solutions apportées à cette crise.
a / Politique de limitation de la spéculation.
Il a fallu d’abord enrayer la vente massive des titres de banques.
Les autorités monétaire, aux Etats unis mais aussi au royaume Unis les 2 plus
grand centre financier mondiaux s’perçoivent que les spéculateurs achètent des titres
et n’attendent pas de les avoir reçus pour les revendre, tandis que d’autres ne
s’embarrassent même de les acheter avant de les revendre espérant les récupérer au
dernier moment à bas prix quant ils devront les livrer.
Ces pratiques de vente à découvert dans le 1er cas et de ventre à nu dans le
second sont interdites le Vendredi par les autorités publiques Britanniques et
américains. Une interdiction de transaction qui revient en quelques sorts à fermer
partiellement les bourses.
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b/ Injection de liquidité bancaire
Dans le même temps, la FES et d’autres banques centrales annoncent d’elles
mettent plusieurs centaine de milliards de dollar sur le marché pour aider les
banques qu’ont du mal à se financer.
c/ Solvabilisation des banques par des rachats des titres
Aux Etats-Unis plan Paulson : 700 milliards de dollars sont mis sur la table par
le gouvernement, les actifs pourris seront rachetés avec une décote et revendus au
fil des mois une fois les marchés seront calmés
Les 700 milliard seront financer par des émissions et de bons de trésor et donc
par une augmentation équivalent de la dette publique des Etats-Unis.
La nouvelle a provoqué la plus forte manifestation de soulagement des
investisseurs depuis le début de la crise financière, Vendredi 19 septembre à la
bourse de paris, l’indice CAC 40 a ainsi connu la plus forte séance de hausse de son
histoire (+9.27%)
Les principaux plans sont :
France : 360 milliard Euro
Allemand : 480 milliard Euro
Grande – Bretagne : 380 Euro
L’objectif principal de ces mesures est de restaurer la confiance des investisseurs
mais également des consommateurs. Sans cette confiance le système garde son
instabilité et sera toujours sujet à des possibilités de crise systématique.
2- LA REPRISE 2010
Malgré la reprise observée sur la plupart des pays.
Les économies avancées n’ont pas toutes retrouvé au première trimestre 2011,
leur niveau de revenu d’avant crise.
l’exception des USA et de l’Allemagne.
Le Japon se situe à 4 points du PIB en dessous.
La France est proche de retrouver l’indice 99. Cependant, il faut signaler que :
la croissance de la France et l’Allemagne sont assez similaires (1.1 de TCAM)
Forte croissance de l’USA (1.8%)
Pour le Japon (0.6%)
Crise de Japon
Le tremblement de terre le mars 2011
La disparition de 25000personnes
Détruit l’équivalent –entre 3 et 5% du PIB
Paradoxalement, à moyen terme, La reconstruction stimulera l’économie.
La croissance devrait être nulle en 2011 préservant ainsi l’économie nippone
d’une nouvelle récession.
Le commerce mondial avait profondément chuté en 2009 mais, il a repris une
croissance rapide en 2011(hausse de 12.4% en volume)
La croissance des pays émergents a été forte en 2010 mais, l’écart de croissance
devrait se réduire.
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du fait de l’effet entrainement subi par le ralentissement des économies
développées, qui diminuera la demande mondiale.
du fait les risques de surchauffe de l’économie qui pourraient entrainer des
taux d’inflation trop élevés.
3- L’INFLATION SOUS-JACENTE
Sous l’effet de la hausse du prix du pétrole, du gaz et de matières premières :
L’inflation mondiale s’est accélérée entre 2007 et 2008. Son niveau annuel a
été de 9% dans les pays émergents et entre 4% dans les pays développés.
Plusieurs facteurs ont contribué à la hausse des prix de pétrole :
La poursuite de la croissance des économies émergentes
Les conflits dans certains pays arabes (Lybie – Tunisie)
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Cette inflation ne devrait pas toucher l’inflation sous-jacente ; c-à-d la variation du
prix de tous les produits et les biens à l’exception de ceux du pétrole et des produits
frais.
Dans les pays développés, l’inflation sous-jacente devrait être environ 2% en
2011.
Au contraire, des risques de surchauffe économique sont réels dans certains
pays.
Certains pays en développement ont tenté d’éviter la surchauffe.
La Turquie a baissé son taux directeur afin de s’inciter les placements
Internationaux, tout en restreignant l’accès au crédit via la hausse des taux
de réserve obligatoire.
Le Brésil et la Chine ont élevé leur taux directeur tout en freinant l’accès au
Crédit.
Les économies avancées connaissent cependant les principaux problèmes
actuels.
L’ajustement financier des ménages après les pertes subies sur leurs
patrimoines immobilier et financier.
Les resserrements budgétaires actuels risquent encore d’étouffer la demande.
4- LE CHOMAGE DE MASSE AUX USA .
On remarque que le taux de chômage augmente en 2010 l’année de la crise
surtout l’Espagne a passé de 10% a 20%.
les causes importantes de chômage :
Difficultés d’accès des PME au crédit et fragilisation des banques de taille moyenne
suite à la crise financière internationale.
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Faculté Polydisciplinaire Tétouan 7
La crise a permis des gains de productivité significatifs reluisants d’autant le
nombre d’embauche suite au redémarrage de l’activité économique.
Cependant depuis la mi 2010, on observe un débat sur la soutenabilité des dettes.
Autant aux USA que la zone EURO.
la crise n’a pas remise en cause la baisse des taux d’intérêt longs du fait de
plusieurs facteurs :
Les politiques monétaires ont été très souples (taux bas).
L’inflation était contenue.
L’épargne de ménages a continué la hausse.
Le soutien de gouvernements à la croissance à soulagé les investisseurs.
5- LE RETOUR DE LA POLITIQUE D’AUSTERITE :
Cependant la crise est survenue du fait de divergence de situations au sein de la
zone EURO.
La convergence des taux de la zone EURO a été remise en cause.
Ce qui a précipité la crise de financement de la Grèce puis de l’Irlande et du Portugal.
Les rations de dettes ont fortement augmenté dans la plupart des pays de l’OCDE.
Au Japon la dette public est supérieure à 200% du PIB.
La dette de la Grèce est passée de 110% en 2007 à plus de 150% en 2011.
En période de la crise 2007-2009 et 2009-2010 les pays de l’OCED dont les rations
de dettes seront selon leur prévision est supérieurs à 74% en 2011.
Le graphique souligne le retournement de la politique budgétaire après le soutien
apporté à la croissance durant la crise.
Ce retournement est important en Grèce.
En 2010 la politique discrétionnaire a retiré plus de 7 points de PIB de demande
public en glissement annuel et devrait retirer encore 4 points en 2011.
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En 2010, l’impulsion budgétaire était encore positive en Allemagne mais, elle est
partout négative en 2011.
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Chapitre II :
Les économies du monde arabe
1 - Les étapes du développement
Les modes de développement des pays arabes sont différents.
Certains pays tels que l’Algérie dépendent fortement des recettes de
l’hydrocarbure.
96% des recettes commerciales proviennent des hydrocarbures en 2010
Pouvoir très important de Sonatrach, l’entreprise publique d’hydrocarbures
(réserve de change de 157 milliards $)
Suite à la détérioration des termes de l’échange durant les années 1980, les
pays arabes sont appel au FMI pour rééchelonner leur dette.
Du fait de la baisse de leurs rentes minières :
Les réformes entreprises au Maroc et en Tunisie sont plus poussées.
Les pays profitent des accords de coopération signés en 1976-77 par la
communauté européenne avec chacun des pays du Maghreb et du Machrek.
La Tunisie a une structure de recettes courantes assez diversifiée, contrairement
à l’Alegérie où les hydrocarbures représentent la majorité des recettes.
L’Egypte est dans une position proche de l’Algérie .
Le pays profite des rentes de l’énergie, le tourisme et le canal de Suez.
Le Maroc est davantage rural que les autres pays.
Près de la moitié des emplois sont présents dans l’agriculture, contre moins de
20% pour la Tunisie.
En terme de population, l’Egypte est le pays le plus nombreux (85 millions),
tandis que la Tunisie est le moins nombreux (10 millions).
En terme de richesse, le Maroc est de loin le pays la plus pauvres parmi les 4
pays analysés.
Le PIB par tête est de 4200$ PPA contre plus de 7000$ pour la Tunisie ou
l’Algérie.
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Si l’on compare l’ensemble des pays du Moyen-Orient, il est possible de faire ressortir
quelques caractéristiques communes :
La population est essentiellement jeune
Près de la moitié des habitants ont moins de 25ans (47.7% pour le Maroc en
2008)
Ceci est d’autant plus vrai dans le pays du Golfe, et de moins en moins dans les
pays du Maghreb.
Les taux de fécondité baissent pour rejoindre ceux des pays développés.
Pour autant, il reste élevé en Egypte (2.73) ou Yémen (4.85) et au Maroc (2.29)
Il est particulièrement faible en Tunisie (1.83) c.-à-d. en dessous du taux
Français.
Le niveau d’alphabétisation des adultes est proche de 80%.
Même s’il est très bas au Maroc (environ la moitié des adultes (56.4% en 2008)
Il reste cependant très élevé en Iran et en Libye (+ de 80%)
Depuis 1974, l’Europe a imposé dans le cadre des accords multifibres (AMF)
des quotas d’exportation à la pluparts des autres pays en développement.
On constate ainsi une « préférence » européenne pour les principaux clients des
pays arabes.
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Cependant, l’Algérie n’exploite pas ses possibilités
Il s’agit principalement d’un pays rentier
La rente pétrolière constitue la pierre angulaire de son système politique et
économique.
Le cas de l’Egypte est similaire :
Du fait de l’exploitation du canal de Suez ainsi qu’à l’aide américaine, le
pays peine à s’insérer dans le commerce international.
2- La croissance des années 2000.
Durant les années 1990, la croissance généralement restée faible.
Notamment en Algérie pour plusieurs raisons :
Guerre civile
Violence quotidienne
Prix bas du pétrole et du gaz.
Contraintes de la politique d’ajustement structurel imposée par le FMI.
Au cours des années 2000 la croissance devient plus soutenue
En plus d’être le résultat :
Des gains pétroliers pour les uns (Algérie, Egypte)
Ou les recettes du tourisme pour les autres (Maroc, Tunisie)
Ce sont surtout les réformes engagées qui ont tiré la croissance vers le
haut.
Les réformes à partir de 2004 en Egypte avec la montée de l’idéologie libérale est
permis d’adopter le système financier, d’effectuer des privatisations et de
renforcer la concurrence sur les marchés.
Les accords de Barcelone de 1995 ont permis de mettre en place des zones
bilatérales de libre-échanges.
Par ailleurs, la croissance démographique a fortement ralenti dans toute la zone.
Mais de façon moins prononcées en l’Algérie.
Au final, le PIB par tête Algérien a diminué par rapport à celui des Etats-Unis.
Tandis qu’une hausse a été observée en Tunisie.
Dans les autres pays, l’écart est moins prononcé.
Le choix de produire des biens manufacturé de la part du Maroc et de Tunisie,
ces pays ont joué sur leur avantage comparatif basé sur l’intensité du facteur
travail.
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Cependant, deux chocs sont venus entraver cet avantage :
L’essor des pays d’Europe Centrale et Oriental (PECO)
La montée en gamme des produits venant de Chine et d’autres pays
émergents du fait du démantèlement de l’AMF en 2005.
La diversification des partenaires commerciaux a débuté récemment afin de ne
plus dépendre de l’UE.
La création de la grande zone arabe de libre-échange (GZALE) qui
regroupe les Etats arabes.
L’Accord d’Agadir qui concerne le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et le
Jordanie.
Cependant, l’un des principaux obstacles au succès de ces accords est l’absence
notable de l’Algérie.
La Russie intègre l’OML en 2012 (les négociations auront duré 18 ans),
malgré le blocage effectué par la Géorgie du fait de divergences sur la
propriété de territoires tels que l’Ossétie du Sud.
3 – le sous emploi du capital humain.
Le niveau du taux de chômage est assez stable dans les pays.
Tandis qu’il s’élève à plus de 14% en Tunisie.
Il est environ 10% en Algérie
Et légèrement inferieur à 10% au Maroc et Egypte.
Les inégalités sont fortes sur le marché de l’emploi.
L’insertion des femmes sur le marché de travail n’a pas fortement augmenté.
La participation des femmes à la population active était 20% dans la
décennie 80 en Tunisie
Le taux n’est que 25.5% en 2008.
Une autre problématique concerne le chômage des jeunes diplômés
Par exemple en Tunisie, près de 80.000 diplômés sont sortis de l’enseignement
supérieur en 2010/2011, alors que le nombre d’emploi offerts n’est que 30.000
Ceci entraine l’augmentation du taux de chômage des diplômés.
Paradoxalement, plus on monte dans l’échelle des formations, plus le taux de
chômage est élevé.
Sur le marché du travail, les qualifications demandées sont plus du niveau
secondaire que supérieur.
La forte augmentation du niveau d’éducation s’explique surtout par le désir
d’appartenir à l’appareil d’Etat qui rémunère mieux que le privé et procure une
stabilité.
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4- Effets de la crise et perspectives
Dans un premier temps, les pays de la zone Maghreb-Machrek ont été protégés
de la crise mondiale en raison de la faible internationalisation de leurs économies.
Cependant, les PM10 ont subi des conséquences directes et indirectes de la crise :
Baisse des flux financiers extérieurs
Baisse de l’aide internationale
Baisse du tourisme mondiale
Baisse du transfert des migrants.
Les revenus extérieurs ont diminué d’environ 100 milliards de dollars entre
2008 et 2009. Ceci inclues les IDE, le tourisme, les transferts des migrants, l’aide au
développement et les exportations.
Graphique 3 : Tunisie - Taux de chômage par niveau de formation (en %)
Graphique 4 : Taux de chômage par niveau de formation (en %)
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En 2010, les flux de l’IDE se tournaient davantage vers la Turquie (13 milliards) que
les autres pays (19 milliards en cumul)
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Dans un rapport de 2009, la Banque Mondiale souligne trois sources de blocage
pour le développement des pays du Moyen-Orient :
Une séparation très forte entre secteur privé et secteur publique.
L’ancienneté des entreprises qui freinent la croissance et la création de
nouvelles entreprises plus dynamiques.
Une mise en œuvre des règles imprévisible et incohérente.
Malgré la libéralisation des économies arabes, on parle plus d’une
« libéralisation de l’affairisme »
Ces pays sont aussi beaucoup sensible aux évolutions des marchés de plus en
plus touchés par la spéculation (ex : marché agricole)
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Chapitre III
Le chômage
Définition :
1 - Le chômage au sens du BIT
Selon la définition adoptée en 1982 par le Bureau International du travail
Un chômeur est une personne en âge de travail (15 ans ou plus)
qui est simultanément sans emploi, c'est à dire qu’elle n’a pas travaillé,
ne serait-ce qu'une heure, durant une semaine de référence.
qui est disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours et a
cherché activement un emploi dans le mois précédent.
ou en a trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Un chômeur au sens du BIT n’est pas forcément inscrit à l’ANAPEC (est
inversement)
2 - Approche classique
Les théories « classique » et « keynésienne » offrent deux conceptions différentes
du chômage.
Parce qu’elles ont deux conceptions différentes du fonctionnement du
marché.
Pour la 1ére le prix (le salaire) ajuste les offres et les demandes.
C’est le mécanisme classique d’autorégulation par le marché.
Pour la seconde, l’ajustement se fait par les quantités
Car les prix sont rigides, au moins à court terme.
Le mécanisme du marché ne fonctionne pas .
Pour les classiques, si le marché du travail fonctionne parfaitement
Sans intervention extérieur
Il ne peut y avoir que le chômage "volontaire ".
Sont au chômage volontaire, les individus qui ne désirent pas offrir leur travail
au salaire d’équilibre. s’ils n’offrent pas leur travail c’est qu’ils estiment que la
désutilité du travail est plus élevée que l’utilité du salaire.
Autrement dit, le salaire est trop faible pour rendre leur travail bénéfique
économiquement.
17. Problèmes Economiques et Sociaux 23 décembre 2013
Faculté Polydisciplinaire Tétouan 17
Si, par exemple, dans un couple :
Les frais de garde d’enfants excédent le salaire que pourrait gagner l’un
des conjoints
Ce conjoint décidera de ne pas travailler et de garder les enfants.
Le chômage est volontaire dans le sens où il résulte d’un calcul
économique et d’un choix en conséquence.
Si l’offre ou la demande de travail est modifié
Le salaire va varier pour réajuster l’offre totale à la demande totale
La figure suivante illustre une augmentation de l’offre de travail.
On observe que, dans ce cas, le salaire d’équilibre va diminuer et le
nombre de travailleurs embauchés va s’accroître.
C’est la baisse du salaire d’équilibre qui permet aux individus
supplémentaire de trouver un emploi.
La demande de travail de la part des entreprises ne peut en effet
augmenter et permettre un équilibre avec une offre plus abondante que
si le salaire diminue.
Toutes choses égales par ailleurs, les entreprises ne peuvent accroître
leur production que si le coût de l’offre diminue et rend davantage
d’unités produites rentables aux prix existants.
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3 - Approche keynésienne
Pour les keynésiens, le chômage est forcément « involontaire ». Il résulte d’une
situation macroéconomique de sous-emploi.
Caractérisée par le fait que la demande globale est insuffisante pour permettre
aux entreprises de faire travailler toute la population active.
Dans l’analyse keynésienne, les prix sont rigides à court terme et ne jouent donc
pas de rôle d’ajustement de l’offre et de la demande.
Le chômage est involontaire dans le sens où :
Au salaire en vigueur
Il y a plus d’offre que de demande de travail et où, ainsi,
Des individus qui offrent leur travail ne trouvent pas d’emploi
Solutions :
Plusieurs pistes sont plus ou moins possibles pour réduire le chômage.
Avoir une croissance économique plus forte.
Travailler moins pour mieux répartir le travail parmi les actifs
Flexibiliser le marché du travail.
Abaisser le coût du travail
Avoir une croissance économique plus forte.
Il serait possible de stimuler l’économie via plus de politiques publiques. comme
cela a été fait par les pays Anglo-saxons
Mais la dette publique en ressort plus alourdie.
Et les consommateurs préfèrent les produits importés.
19. Problèmes Economiques et Sociaux 23 décembre 2013
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Travailler moins pour mieux répartir le travail parmi les actifs
Les Marocains ne sont pas ceux qui travaillent le moins dans le monde.
Avec un horaire moyen de 44h, d’autres pays ont un temps de travail moins
élevé.
Allemagne : 34 heures
Danemark et Norvège : 33 heures
Pays-Bas : 30 heures.
Les marocains travaillent en moyenne 45.5 heures par semaine, soit une heure
et demi de plus que la durée légale du travail qu’est de 44heures (48 heures
avant 2005).
Selon le HCP, la durée hebdomadaire du travail varie d’un secteur d’activité à
l’autre.
Le secteur primaire (agriculture, forêt et pêche) la durée hebdomadaire est en
dessous des 40 heures (39.7 exactement)
Les services ont travaille 49.6 heures par semaines, dans l’industrie (y compris
l’artisanat) 49.3 heures et dans le BTP 48.2 heures.
Les activités informelles, c’est 48.1 heures par semaine.
Flexibiliser le marché du travail.
D’après Bernard Brunhes, on peut distinguer 5 sortes de flexibilité
Flexibilité externe quantitative: fluctuation des effectifs (CDD,
licenciements)
Externalisation : déplacement de lien contractuel (sous-traitance,
intérim…)
Flexibilité quantitative interne : modulation conjoncturelle de la durée
de travail.
Flexibilité fonctionnelle : polyvalence du travail et mobilité au sein de
l’entreprise.
Flexibilité des rémunérations : variation du salaire selon le résultat.
La Suède et l’Allemagne pratiquent la rigidité externe et obtiennent en contre
partie une flexibilité fonctionnelle et de la motivation.
Les effectifs sont un coût fixe élevé rentabilisé par l’efficacité.
Les Etats-Unis et l’Angleterre déstabilisent l’emploi par la flexibilité externe.
La France s’appuie plus sur la flexibilité interne même la flexibilité externe
gagne du terrain.
Le dispositif des 35 heures apporte plus de flexibilité interne en
permettant d’annualiser le temps de travail
On reporte à plus tard le temps de travail lorsque la demande s’affaiblit.
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Abaisser le coût du travail
Idée keynésienne : ce qui est un coût pour l’un (employeur) est aussi un revenu
pour l’autre (ménage).
Abaisser le coût du travail aboutit ainsi à limiter la demande intérieur et ainsi à
augmenter le nombre de travailleurs pauvres (working poor)
Abaisser le coût du travail
C’est la politique récente de l’Allemagne
Où il n’existe pas de SMIC
Où l’accès aux prestations sociales est très strict.
Conséquence : le taux d’emploi des 15-64 ans a augmenté de
65% et 70.9% entre 2004 et 2009.
Cette optique est possible mais les conséquences sont la hausse des
inégalités.
Notamment une hausse de nombre de travailleurs pauvres.
Voie et perspective pour les jeunes.
Education : une valeur performative du développement.
Emploi productif : un bien commun.
Egalité des capacités : une condition d’accès à l’emploi pour tous.
Travail décent : un facteur de dignité humaine.
Emploi salarié : une baisse de progrès social.
Engagement en faveur de l’emploi qualifié et décent :
Capital humain et décent.
Capital humain et insertion professionnelle
Gouvernance et régulation
21. Problèmes Economiques et Sociaux 23 décembre 2013
Faculté Polydisciplinaire Tétouan 21
Bibliographie téléchargeable sur l’internet
Promouvoir les opportunités et la participation des jeunes, banque mondiale, 2012
Formation et emploi au Maroc. Etat des lieux et recommandations, agence française de
développement, 2011
Employabilité des jeunes : les voies et les moyens.
« Agir sur le chômage et s’engager pour l’emploi qualifié » étude réalisée par le
conseil économique et social et le conseil supérieur de l’enseignement (instance Nationale
d’évaluation), 2011