Objectifs
La profession de pharmacien est actuellement en pleine mutation et voit ses
missions de services de santé publique se développer. Le marché des compléments
alimentaires se développe depuis une vingtaine d’années ; initialement mis sur le
marché pour une auto-supplémentation stimulée par des arguments publicitaires,
l’offre s’articule aujourd’hui en 2 segments :Le 1er continue sur le principe de départ
en auto-médication ; plutôt en déclin il est de plus en plus contrôlé par les tutelles
qui surveillent les allégations santé.
Plusieurs professions liées à la santé voient leurs missions se développer
La profession de pharmacien est actuellement en pleine mutation
Ses missions se développent dans plusieurs sens
Auto-supplémentation /auto-médication
Le conseil en Nutrition à l’officine
Compétences et des arguments scientifiques pour les justifier et les mettre en
œuvre
La nutrition humaine est définie selon l’OMS
comme étant l’apport alimentaire répondant aux besoins
de l’organisme, il s’agit d’une approche préventive des
éventuelles carences (notamment par la définition des
apports journaliers recommandés). Par ailleurs, le
développement rapide des maladies chroniques ainsi que
l'augmentation du niveau de vie et du vieillissement, ont
rendu les populations de plus en plus attentives aux
différents facteurs qui influencent leur bien-être en
général et leur santé en particulier. Ainsi, les
préoccupations des consommateurs en matière
d’alimentation, ne sont plus de répondre aux besoins
énergétiques ou nutritionnels uniquement, mais aussi
d’améliorer leur santé. Par conséquent, cette science a
évolué en un concept très ambitieux permettant la
promotion du rôle de l’alimentation dans le maintien
d’un état de bien-être et de bonne santé et/ou la
réduction du risque des maladies.
La micronutrition :
Dérivant de la nutrition,
la micronutrition consiste à satisfaire les besoins en micronutriments de l’individu, par une
alimentation diversifiée en premier lieu et qui pourrait être associée si nécessaire à une
alimentation personnalisée.
La micronutrition s’intéresse à l’impact des micronutriments sur la santé
optimiser le statut en micronutriments de l’organisme de manière individualisée.
adapter les besoins en micronutriments de l’individu à travers une alimentation diversifiée,
associée à une complémentation individualisée . Les acteurs de la micronutrition
ont pour but de prolonger l’état de santé optimal chez les biens portants et de dépister leurs
vulnérabilités et leurs fragilités.
Cela permet ainsi de renforcer les organismes et de permettre à chaque individu de vivre en
meilleure santé.
optimiser le capital santé de chacun.
La micronutrition repose sur l’étude des vitamines, des acides gras, des éléments
traces (dits oligoéléments en France), des acides aminés, qui sont, pour la plupart,
des micronutriments que l’organisme humain ne peut pas synthétiser et qu’il doit
impérativement trouver dans son alimentation.
Telle une nouvelle approche de santé, la micronutrition tient son fondement du lien
existant entre alimentation, santé et prévention. L’idée est que dans le cas où les besoins
des tissus sont assurés de manière optimale, la probabilité que des troubles fonctionnels
ou une pathologie se manifestent est moindre qu’en cas de déficience micronutritionnelle.
La micronutrition se résume à une idée simple d’après Dr Chos : « mieux choisir son
alimentation et se complémenter sur mesure ».
L’aliment intervient sur la santé de l’individu à quatre niveaux différents : fournir de
l’énergie pour un fonctionnement global des cellules de l’organisme, fournir des
micronutriments pour les faire fonctionner, se comporter comme un messager pour
moduler l’expression des gènes et se comporter comme facilitateur ou perturbateur
de l’écosystème digestif
Au-delà des conseils alimentaires, le spécialiste en micronutrition peut
proposer des compléments nutritionnels lorsque l’alimentation, même
équilibrée et diversifiée ne suffit pas à équilibrer le terrain de manière
optimale
description de la micronutrition et des micronutriments.
micronutrition s’intéresse à quatre systèmes appelés « maillons faibles »
quatre : ¸
le « maillon » intestinal : il joue un rôle capital pour l’assimilation des nutriments et pour la
défense de l’organisme, grâce à tous ses systèmes enzymatiques et à sa flore intestinale ; ¸
le « maillon » membranaire : les membranes cellulaires sont composées essentiellement
d’acides gras saturés et insaturés (oméga 3 et oméga 6), leur bon équilibre permet une
souplesse optimale des membranes et donc une fluidité membranaire indispensable au bon
fonctionnement cellulaire ; 10 ¸
le « maillon » cérébral : le cerveau, pour fonctionner correctement, utilise les protéines
alimentaires nécessaires à la synthèse des neuromédiateurs qui gèrent notre comportement,
nos actions, nos humeurs et notre sommeil ; ¸
le « maillon » de la protection cellulaire : les cellules de l’organisme utilisent l’oxygène afin de
fournir l’énergie nécessaire. Une partie de cet oxygène est à l’origine de la libération de dérivés
très agressifs appelés radicaux libres que l’organisme doit neutraliser. Il s’agit de la protection
cellulaire composée d’enzymes anti-radicalaires (issues de la génétique) et des piégeurs de
radicaux libres issus principalement de notre alimentation. L’objectif de la micronutrition pour
optimiser l’état de santé d’un individu est d’explorer et renforcer si besoin ces quatre systèmes
intriqués entre eux et naturellement présent dans l’organisme. Le but étant de les faire
fonctionner au mieux et d’éviter tout déséquilibre duquel peuvent jaillir des symptômes
ressentis au quotidien (la fatigue, les troubles de l’humeur, du sommeil ou de la mémoire, les
douleurs diffuses, la fragilité osseuse et tendineuse, les problèmes cutanés, hormonaux ou
digestifs…) mais aussi à plus long terme (des maladies inflammatoires, des maladies artérielles
coronaires, des accidents vasculaires cérébraux, certains cancers, un diabète insulino-résistant,
la dégénérescence maculaire liée à l’âge, l’asthme ou l’arthrose…). L’enjeu de la micronutrition
sera d’assurer le bon apport des aliments et donc des micronutriments grâce auxquels on pourra
Les micronutriments, peu abondants dans l’organisme, vont se révéler
indispensables à la survie, à la croissance et à la reproduction.
Classiquement il s’agit des vitamines, des minéraux et des
oligoéléments. Une vision élargie est adoptée en pratique
micronutritionnelle, et d’autres familles de micronutriments sont
abordées telles que les acides gras polyinsaturés (AGPI), les acides
aminés essentiels (AAE), les polyphénols, flavonoïdes et caroténoïdes,
les prébiotiques et probiotiques
La micronutrition, discipline médicale née dans les années 1990, établit le lien entre santé, prévention et alimentation. C’est le pivot central d’une médecine préventive sur lequel de nouvelles habitudes de vie vont s’ancrer. Cette discipline cherche à adapter les besoins en micronutriments de l’individu à travers une alimentation diversifiée, associée éventuellement à une complémentation individualisée. Les acteurs de la micronutrition ont pour but de prolonger l’état de santé optimal chez les biens portants et de dépister leurs vulnérabilités et leurs fragilités. Cela permet ainsi de renforcer les organismes et de permettre à chaque individu de vivre en meilleure santé. Ainsi, d’après le Dr Didier Chos, médecin micronutritionniste et président de l’IEDM (Institut Européen de Diététique et de Micronutrition), la micronutrition vise à optimiser le capital santé de chacun.
Le traitement médical « classique » vise à corriger l’atteinte et à soulager la douleur. Lors d’une pathologie ou d’une infection, un déséquilibre nutritionnel cellulaire peut apparaitre, le but de la micronutrition sera de rétablir cet équilibre. De plus, il est à envisager que la restauration d’équilibres perturbés pourrait favoriser une meilleure efficacité de toute thérapie instaurée. La prise en charge micronutritionnelle ne s’oppose en aucun cas à l’acte médical. Au contraire, si elle est menée correctement, elle peut en renforcer les bénéfices et en diminuer les effets secondaires. La micronutrition propose d’apporter des solutions complémentaires, avec des conseils de santé centrés sur l’alimentation et complétés par une approche micronutritionnelle adaptée aux besoins de chacun des patients.
D’après le concept de micronutrition, chaque fonction physiologique dépend de la présence optimale de molécules qui y participent. Il en découle, qu’une cellule « mal nourrie » aura tendance à dysfonctionner et à l’échelle des tissus, cela se traduira par des troubles fonctionnels (fatigue, troubles digestifs, troubles ostéo-articulaires, troubles infectieux, troubles cutanés ou circulatoires).