DIGNITAS INFINITA - DIGNITÉ HUMAINE; déclaration du dicastère .pptx
Diapo séance 3
1. Séance 3 – La France à la reconquête de sa puissance du
congrès de Vienne (1815) aux accords d’Evian (1962)
Eugène Delacroix, La Liberté guidant le peuple, 1830, huile sur toile, 260 × 325 cm, Musée du Louvre.
Institut d’Études politiques d’Aix-en-Provence – Certificat d’études politiques – François Parchemin – La France dans le monde
2. I – La France à la recherche d’un régime politique
stable et d’une place retrouvée sur la scène
internationale
A – La Révolution inachevée : la France entre
monarchie, empire et république
8. Eugène Delacroix, La Liberté guidant le peuple, 1830, huile sur toile, 260 × 325 cm, Musée du Louvre.
Les Trois Glorieuses :
27, 28, 29 juillet 1830
24. L’expédition visant à rétablir l’absolutisme de Ferdinand VII d’Espagne en
1823 est la première intervention française post-napoléonienne.
25. La Grèce au moment de son indépendance (1830)
Été 1827 : expédition française de Morée (Péloponnèse) (militaire et scientifique)
26. Ivan Aïvazovski, Bataille de Navarin, Marine College, St. Petersburg, 1846
Le 20 octobre 1827, une flotte anglo-franco-russe d’une vingtaine de navire détruit presque
entièrement la flotte ottomane d’environ 80 navires
28. Tableau de Nicolas Gosse de 1836
Le roi des Français Louis-
Philippe refuse la couronne
offerte par le Congrès belge à
son fils le duc de Nemours, le
17 février 1831
29. Horace Vernet, Siège de la citadelle d’Anvers, 22 décembre 1832, 1840.
La France défend l’indépendance de la Belgique après l’attaque de Guillaume
Ier des Pays-Bas (août 1831)
30. Horace Sébastiani, ministre français
des affaires étrangères :
« Le gouvernement a communiqué
tous les renseignements qui lui étaient
parvenus sur les événements de la
Pologne (...). Au moment où l'on
écrivait, la tranquillité régnait à
Varsovie ».
31.
32. 1832 : occupation d’Ancône en Italie par les troupes françaises pour
soutenir les libéraux face à l’Autriche.
33. 1849 : Expédition française pour porter secours à la République romaine qui
aboutit finalement au rétablissement du Pape dans ses États
34. C – Le Second Empire ou le prestige retrouvé de
la France
43. Aujourd'hui, la France m'entoure de ses sympathies, parce que je ne suis pas
de la famille des idéologues. Pour faire le bien du pays, il n'est pas besoin
d'appliquer de nouveaux systèmes ; mais de donner, avant tout, confiance
dans le présent, sécurité dans l'avenir. Voilà pourquoi la France semble
vouloir revenir à l'Empire.
Il est néanmoins une crainte à laquelle je dois répondre. Par esprit de
défiance, certaines personnes se disent : « L'Empire, c'est la guerre ». Moi je
dis : « L'Empire, c'est la paix ». (…)
Nous avons d'immenses territoires incultes à défricher, des routes à ouvrir,
des ports à creuser, des rivières à rendre navigables, des canaux à terminer,
notre réseau de chemin de fer à compléter. Nous avons, en face de Marseille,
un vaste royaume à assimiler à la France. Nous avons tous nos grands ports
de l'ouest à rapprocher du continent américain par la rapidité de ces
communications qui nous manquent encore. Nous avons partout enfin des
ruines à relever, de faux dieux à abattre, des vérités à faire triompher.
Discours du président Louis-Napoléon Bonaparte
à Bordeaux, le 9 octobre 1852
58. Jules Ferry : La question coloniale, c'est, pour les pays voués par la nature même
de leur industrie à une grande exportation, comme la nôtre, la question même des
débouchés.
[…]
Jules Ferry : Oui, ce qui manque à notre grande industrie, que les traités de 1860
ont irrévocablement dirigée dans la voie de l'exportation, ce qui lui manque de plus
en plus, ce sont les débouchés. Pourquoi ? parce qu'à côté d'elle, l'Allemagne se
couvre de barrières, parce que au delà de l'Océan les États-Unis d'Amérique sont
devenus protectionnistes, et protectionnistes à outrance ; parce que non seulement
ces grands marchés, je ne dis pas se ferment, mais se rétrécissent, deviennent de
plus en plus difficiles à atteindre par nos produits industriels ; parce que ces
grands États commencent à verser sur nos propres marchés des produits qu'on n'y
voyait pas autrefois.
Débat colonial de juillet 1885 : L’argument économique
59. Débat colonial de juillet 1885 : L’argument « humanitaire »
Jules Ferry : Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! il faut dire ouvertement qu'en
effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures... (Rumeurs sur
plusieurs bancs à l'extrême gauche.)
Jules Maigne : Oh ! vous osez dire cela dans le pays où ont été proclamés les droits de
l'homme !
[…]
Jules Ferry : Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un
devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures... (Marques
d'approbation sur les mêmes bancs à gauche - Nouvelles interruptions à l'extrême gauche
et à droite.)
Joseph Fabre : C'est excessif ! Vous aboutissez ainsi à l'abdication des principes de 1789
et de 1848... (Bruit), à la consécration de la loi de grâce remplaçant la loi de justice.
[…]
Jules Ferry : Je dis que les races supérieures ont des devoirs...
Vernhes : Allons donc !
Jules Ferry : Ces devoirs, messieurs, ont été souvent méconnus dans l'histoire des siècles
précédents, et certainement, quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient
l'esclavage dans l'Amérique centrale, ils n'accomplissaient pas leur devoir d'hommes de
race supérieure. (Très bien ! très bien !) Mais, de nos jours, je soutiens que les nations
européennes s'acquittent avec largeur, avec grandeur et honnêteté, de ce devoir supérieur
de civilisation
60. Jules Ferry : Rayonner sans agir, sans se mêler aux affaires du monde, en se
tenant à l'écart de toutes les combinaisons européennes, en regardant comme un
piège, comme une aventure, toute expansion vers l'Afrique ou vers l'Orient, vivre de
cette sorte, pour une grande nation, croyez-le bien, c'est abdiquer, et dans un
temps plus court que vous ne pouvez le croire, c'est descendre du premier rang au
troisième ou au quatrième. (Nouvelles interruptions sur les mêmes bancs. - Très
bien ! très bien ! au centre.) Je ne puis pas, messieurs, et personne, j'imagine, ne
peut envisager une pareille destinée pour notre pays.
Il faut que notre pays se mette en mesure de faire ce que font tous les autres, et,
puisque la politique d'expansion coloniale est le mobile général qui emporte à
l'heure qu'il est toutes les puissances européennes, il faut qu'il en prenne son parti,
autrement il arrivera... oh ! pas à nous qui ne verrons pas ces choses, mais à nos
fils et à nos petits-fils ! il arrivera ce qui est advenu à d'autres nations qui ont joué
un très grand rôle il y a trois siècles, et qui se trouvent aujourd'hui, quelque
puissantes, quelque grandes qu'elles aient été descendues au troisième ou au
quatrième rang. (Interruptions.)
Aujourd'hui la question est très bien posée : le rejet des crédits qui vous sont
soumis, c'est la politique d'abdication proclamée et décidée.
Débat colonial de juillet 1885 : L’argument politique
61. Georges Clemenceau : Pour vous créez des débouchés, vous allez guerroyer au
bout du monde ; lorsque vous dépensez des centaines de millions ; lorsque vous
faites tuer des milliers de Français pour ce résultat, vous allez directement contre
votre but : autant d’hommes tués, autant de millions dépensés, autant de charges
nouvelles pour le travail, autant de débouchés qui se ferment. (Nouveaux
applaudissements).
Débat colonial de juillet 1885 : Le contre-argument économique
62. Georges Clemenceau : Races supérieures ? races inférieures, c'est bientôt dit !
Pour ma part, j'en rabats singulièrement depuis que j'ai vu des savants allemands
démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre
franco-allemande parce que le Français est d'une race inférieure à l'Allemand.
Depuis ce temps, je l'avoue, j'y regarde à deux fois avant de me retourner vers un
homme et vers une civilisation, et de prononcer : homme ou civilisation inférieurs.
Race inférieure, les Hindous ! Avec cette grande civilisation raffinée qui se perd
dans la nuit des temps ! avec cette grande religion bouddhiste qui a quitté l'Inde
pour la Chine, avec cette grande efflorescence d'art dont nous voyons encore
aujourd'hui les magnifiques vestiges ! Race inférieure, les Chinois ! avec cette
civilisation dont les origines sont inconnues et qui paraît avoir été poussée tout
d'abord jusqu'à ses extrêmes limites. Inférieur Confucius ! […]
Georges Clemenceau : Regardez l’histoire de la conquête de ces peuples que
vous dites barbares et vous y verrez la violence, tous les crimes déchaînés,
l’oppression, le sang coulant à flots, le faible opprimé, tyrannisé par le vainqueur !
Voilà l’histoire de votre civilisation ! […] Combien de crimes atroces, effroyables ont
été commis au nom de la justice et de la civilisation. Je ne dis rien des vices que
l’Européen apporte avec lui : de l’alcool, de l’opium qu’il répand, qu’il impose s’il lui
plaît. Et c’est un pareil système que vous essayez de justifier en France dans la
patrie des droits de l’homme !
Débat colonial de juillet 1885 : Le contre-argument « humanitaire »
63. Georges Clemenceau : Qui donc, en effet, viendrait dire : Non, je ne veux pas
que mon pays s'étende, qu'il aille porter au loin ses arts, son commerce et son
industrie ? Qui est ce qui a jamais soutenu une pareille thèse ? Personne.
Mais nous disons, nous, que lorsqu'une nation a éprouvé de graves, très graves
revers en Europe, lorsque sa frontière a été entamée, il convient peut-être avant
de la lancer dans les conquêtes lointaines - fussent-elles utiles et, j'ai démontré le
contraire -, de bien s'assurer que l'on a le pied solide chez soi et que le sol
national ne tremble pas. Voilà le devoir qui s'impose.
Mais quand un pays est-placé dans ces conditions, l’affaiblir en hommes et en
argent, et aller chercher au bout du monde, au Tonkin, à Madagascar, une force
pour réagir sur le pays d’origine et lui communiquer une puissance nouvelle, je
dis que c'est une politique absurde, une politique coupable, une politique folle…
(Applaudissements à gauche et à droite.)
Débat colonial de juillet 1885 : Le contre-argument politique
74. La visite du
président Félix
Faure en Russie vue
par Le Petit Journal
en 1897
Alliance franco-russe
signée en 1892
Visite du tsar Nicolas II
en France en 1896
85. Claude Monnet, La rue Montorgueil
Toile peinte le 30 juin 1878 lors de la fête
nationale à l’occasion de l’Exposition
universelle de Paris.
86. Édouard Détaille, Remise de ses nouveaux drapeaux
et étendards à l’armée française sur l’hippodrome de
Longchamp, le 14 juillet 1880, 2,615m x 4,890m
musée de l’armée, 1881
91. De la déesse-Liberté à Marianne, allégorie de la République
Représentation d’une fête où une déesse
est exhibée (jeune fille costumée
représentant la Liberté)
Figure allégorique de la République
par Antoine-Jean Gros (1794)
Première
République
92. Eugène Delacroix, La Liberté guidant le Peuple, Le Louvre, 1830
Révolution de
1830
93. Sceau de la Deuxième République (1848-1851)
réutilisé par les Troisième (1870-1940),
Quatrième (1946-1958) et Cinquième (depuis
1958) Républiques.
Statue de la République réalisée en 1848 par
Jean-François Soitoux mais installée seulement
en 1880.
Deuxième
République
1848
94. Couverture d’un livre illustrée par l’esquisse
de Sébastien-Melchior Cornu pour le
concours décidé en 1848 par le ministère de
l'Intérieur pour la figure symbolique de la
République.
La toile est au musée de Besançon.
Concours
de 1848
106. Richard Hall, La Classe manuelle. Ecole de petites filles (Finistère), 1889,
85 x 142 cm, Musée des Beaux Arts de Rennes
107. Littérature
Romantisme (Victor Hugo mort en 1885)
Réalisme (Honoré de Balzac, Gustave Flaubert)
Naturalisme (Émile Zola)
Symbolisme (Stéphane Mallarmé, Paul Verlaine)
Musique
Gabriel Fauré, Camille Saint-Saëns, Claude Debussy, Maurice Ravel
Peinture
Peintre académiques (Jean-Léon Gérôme, William Bouguereau)
Impressionisme (Claude Monnet, Camille Pissarro, Alfred Sisley, Edgar
Degas, Auguste Renoir, Edouard Manet, Paul Cézanne)
Fauvisme (Henri Matisse, Paul Gauguin, Raoul Dufy)
Cubisme (Georeges Braque, Robert Delaumey, Fernand Léger)
Belle Époque : aspects artistiques
Sculpture
Auguste Rodin, Auguste Bartholdi
108. Pollice Verso ("Turned Thumb"), by Jean-Léon Gérôme, 1872
(Oil on Canvas, 38 x 57 in), Phoenix Art Museum.
130. Le devenir des territoires allemands après la Première Guerre mondiale
131.
132.
133.
134. = Soutien militaire
apportée par la France
L’Europe dans
les années 1920
Pays = membres de la
Petite Entente
(alliance militaire tournée
contre le révisionnisme
hongrois puis placée sous
protection de la France)
135. 12,3 millions de km2 (8 % des terres émergées)
110 millions d’habitants (5 % de la population mondiale en 1930)
29,8 millions de km2 (20 % des terres émergées)
400 millions d’habitants (19 % de la population mondiale en 1930)
Empires coloniaux français et britanniques en 1930
136.
137.
138.
139.
140.
141.
142.
143. III – L’épreuve de la décolonisation
A – Quatre types d’anticolonialisme
144.
145. Quatre types d’anticolonialisme :
- L’anticolonialisme révolutionnaire
- La protestation humaniste
- L’anticolonialisme de replis hexagonal
- L’anticolonialisme de grandeur nationale
146. B – Deux longues guerres de décolonisation en
Indochine et en Algérie
147. Union française
Titre VIII de la Constitution de 1946
« Fidèle à sa mission traditionnelle, la France entend conduire les peuples
dont elle a pris la charge la liberté de s'administrer eux-mêmes et de gérer
démocratiquement leurs propres affaires, écartant tout système de
colonisation fondé sur l'arbitraire, elle garantit à tous l'égal accès aux
fonctions publiques et l'exercice individuel ou collectif des droits et libertés
proclamés ou confirmés ci-dessus. »