Pierre Franklin Tavares est un philosophe et homme politique Français né à Dakar, le 19 janvier 1956, de parents originaires de l'archipel du Cap-Vert.
1. Docteur Pierre Franklin Tavares.
https://www.facebook.com/pierrefranklintavares
Éléments de biographie
Je suis né en France hors de France, pour reprendre la
formule de Fernand Braudel, il y a de cela 56 ans, à Dakar,
commune [française] de plein exercice et capitale de l’Afrique
Occidentale Française. Français par le sol, et « fier » de l’être.
Aussi, ma candidature ne saurait être ni crédible ni porteuse
de signification politique ou de dimension historique si elle
ne se fondait pas sur une connaissance intime de la France, depuis ses origines préhistoriques
jusqu’à son histoire la plus récente. Je m’enorgueillis d’avoir parcouru et étudié toutes les
séquences de l’histoire de mon pays, d’en connaître les sols variés et généreux, les paysages
chevelus et civilisés, les reflets spirituels et les calmes écumes de nos larges mers, et de continuer
encore à méditer le choix d’Ybor, la marche endurante de Marcomir, l’événement de Tolbiac, le
haut chant et l’oriflamme de Jeanne, l’affirmation de Bouvines, les deux Marseillaises de la guerre
et de la paix, la charge exaltante de Valmy, la révolte de Fourmies et l’aubépine fauchée, de Paris,
ville de toutes les lumières et de ses banlieues à présent abandonnées et assombries. J’ai consacré les
quatre dernières années passées à approfondir, avec patience et privations, cette connaissance,
pour affermir ce chemin d’images porté par un long itinéraire scolaire. En effet, si les maristes
français ont conduit mon éducation maternelle et primaire à l’Externat Saint-Paul d’Abidjan, je
dois autant aux lycées Gabriel-Fauré du 13e arrondissement de Paris et Henri-Wallon
d’Aubervilliers qui ont consolidé ces bases. Et, au final, c’est en Sorbonne, dont j’ai gravi tous les
degrés, que j’ai été élevé au grade de Docteur en philosophie, obtenu une licence d’histoire et un
DEUG de linguistique. Mais bien que nécessaire, connaître la France ne suffit pas. Encore faut-il
et avant tout l’aimer, s’en passionner. Seule cette condition permet l’épanchement de l’énergie du
don-de-soi pour la patrie et la nation. Mais outre la connaissance et la passion pour la France,
l’expérience politique reste une exigence. Au plan local, en tant qu’élu de gauche, engagé dans des
combats politiques depuis 25 ans, présent dans toutes les joutes municipales, cantonales et
législatives. Au niveau international, où j’ai noué de solides relations et parcouru tant de contrées
et de pays.
2. Bien connaître et aimer la France, se donner à elle sans compter,
avoir de l’expérience, cette « préparation », au sens que Maurice
Barrès prête à ce mot, fut longue et patiente. Je suis donc prêt, parce
que préparé, riche de force et d’énergie, et tout autant de sérénité.
Je suis noir, ou métis, disent d’autres. Comme chacun voudra.
Rien n’ébranle mes origines et, dussé-je le répéter, mon sang, plusieurs
fois inventé, est une tempête de joie. Et comme Ausone et Sidoine, dans les
temps anciens, pareil à Lully à l’essor du baroque, à l’instar de Barrès,
au siècle dernier, tel Brel et semblable à Aznavour de nos jours, je
puis chanter les Hespérides (l’archipel de Cap Vert de mes parents) et augmenter la France.
Bien haut, je revendique mes différences. Aussi, je le dis ici sans ambages, ma tête est le bras
armé de mon cœur et, en cela même, je me sens proche du président Lula da Silva qui, avec Olof
Palme, Clemenceau, de Gaulle et Mandela, reste un modèle éthique à l’époque du capitalisme fou.
Je m’instruis du grand instructeur de la Culture, Amilcar Cabral. Comme Lula, issu des quartiers
populaires et ayant la tête dans le cœur, plaçant la raison dans le sentiment, et qui a su en huit ans,
de 2003 à 2010, faire baisser de près de moitié la pauvreté au Brésil, par une juste politique de
redistribution des fruits de la croissance, je réduirai la pauvreté et la précarité qui se sont emparé
de la France. La pauvreté est une structure économique réversible, et nullement une irréversible
fatalité sociale, comme l’atteste l’émergence brésilienne. Comment accepter que la France, notre
bien chère France, cinquième puissance mondiale, puisse compter près de neuf millions de
pauvres (moins de 950 euros par mois), autant que le Brésil en proportion, sans que cela ne
dérange la classe politique ?
Je suis. Oui, je suis de gauche, dans le sillage de Jaurès, Blum et Schœlcher, tel le vent qui balaie
les scories du monde ancien et la pluie qui redonne vie. Oui, je suis. Je suis penseur, héritier
déterminé des philosophes des Lumières : Voltaire, Montesquieu, Diderot, Helvétius, Mably,
Rabaut de Saint-Étienne, L. S. Mercier. Oui, je suis. Je suis républicain, dans la filiation fidèle des
fondateurs de notre République : François Robert, Condorcet, René Girardin, Bancal, Cambon,
l’abbé Grégoire, Brissot, Lameth, Huguenin, J.-A. Rostain, Vergniaud, Billaud-Varenne,
Robespierre, Gensonné, Danton, Étienne Psaume, Alexandre Dumas père, Philippe
Dumouchet1, le premier qui écrivit l’expression « République française » ; je suis républicain, avec
cette force et cette mémoire qui bousculent les inégalités et l’enthousiasme qui consolide la patrie.
Oui, je suis. Je suis démocrate, dans l’esprit de Clisthène (pouvoir au peuple), Eschyle et Périclès et,
comme eux, semblable au vacarme de la terre qui en appelle au peuple et au calme du ciel qui le
1
Aux origines de la République 1789 - 1792, préface de Maurice Agulhon, EDHIS, Paris, 1992.
3. pondère, et démocrate certes, mais juste comme Solon (annulation des dettes des pauvres) et
Lycurgue (partage des terres). Oui, je suis. Je suis et je reste libre, « affranchi », « franci », français
donc, c’est-à-dire farouchement libre, par l’épée qui tranche toute oppression. Nulle pression n’a
de prise sur celui qui pense. C’est ainsi que je vis dans mon pays. De gauche, républicain, démocrate,
mais surtout juste et libre, tel est le séquençage de ma conscience politique. Je vous la livre, et me
dévoile à vous tel que je suis.