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Ph w évaluation-lyon-nov17-séance 4

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Ph w évaluation-lyon-nov17-séance 4

  1. 1. Accompagner et évaluer pour plus d’autonomie Séance n°4 - Jeudi 23 novembre Philippe Watrelot 22-23 novembre 2017 Stage SES- Rectorat de Lyon - degrés de maîtrise - accompagner – vers l’autonomie
  2. 2. Que faire après l'évaluation ? L'évaluation est-elle une fin en soi ?
  3. 3. Comment graduer la difficulté ? Taxonomie de Bloom
  4. 4. Benjamin Bloom (1913 - 1999) est un psychologue américain spécialisé en pédagogie qui a fait sa carrière à l’université de Chicago. Il est surtout connu pour ses importantes contributions au classement des objectifs pédagogiques et pour sa taxonomie de Bloom, utile pour évaluer la progression de l'apprentissage.
  5. 5. 1- Mémorisation1- Mémorisation 2 - Compréhension2 - Compréhension 3 - Application3 - Application 4 - Analyse4 - Analyse 5 - Synthèse5 - Synthèse 6 - Évaluation6 - Évaluation B.Bloom (1913-1999) “Taxonomy of educational objectives" Récitation -transposer/reformuler -interprétation -extrapolation -Appliquer -choisir -employer -illustrer -Rassembler -écrire - créer ? - Décomposer -hiérarchiser -comparer -catégoriser - argumenter - justifier -Rassembler -écrire - créer ? Stadedel'acquisition Stadedelamaîtrise
  6. 6. Comment aider ? Quand ne plus aider ?
  7. 7. Quel apport des neurosciences à la pédagogie ?
  8. 8. L’attention est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité. C’est le mouvement cérébral qui va nous permettre d’orienter notre action en fonction d’un objectif, d’un centre d’intérêt… Mais l’attention peut être sélective. Nous apprenons et mémorisons en fonction d’un projet de mémorisation et tous les stimulis non pertinents dans le cadre de ce projet sont évacués par le cerveau, ils deviennent littéralement invisibles. Quelles conséquences pour l’enseignement ? La tâche la plus importante des enseignants est de canaliser et captiver, à chaque instant, l’attention de l’enfant. L’enseignant doit veiller à créer des matériaux attrayants mais qui ne distraient pas l’enfant de sa tâche principale, notamment en ne créant pas de double tâche Il est possible d’entraîner les enfants à rester concentré en présence d’une distraction, à savoir L’attention
  9. 9. Test d’attention sélective
  10. 10. L’engagement actif L’enfant sera d’autant plus actif et engagé quand il aura envie de faire l’action. Cette envie est déclenchée quand l’activité lui plaît, qu’elle importe pour lui, qu’il y voit un intérêt personnel… et non pas parce qu’il y est contraint par un intervenant extérieur. Motivation
  11. 11. Le retour d’information Recevoir un retour d’information immédiat sur l’action en cours est constitutif de l’apprentissage. Plus le retour est proche dans le temps de l’erreur, plus l’action corrective sera efficace et intégrée de manière pérenne. Les erreurs sont positives et sources d’apprentissage. Elles sont normales dans le processus d’apprentissage car elles expriment à la fois la représentation mentale que l’élève se fait d’une notion ou d’une action et un obstacle à repérer avant de le dépasser. Stanislas Dehaene ajoute que l’apprentissage se déclenche lorsqu’un signal d’erreur montre que la prédiction générée par notre cerveau n’est pas parfaite. Il ne peut pas exister d’apprentissage quand tout est parfaitement prévisible. L’erreur pour apprendre
  12. 12. La consolidation L’automatisation est le fait de passer d’un traitement conscient, avec effort à un traitement automatisé, inconscient. Selon Dehaene, le point culminant d’un apprentissage est le » transfert de l’explicite vers l’implicite » : c’est l’automatisation des connaissances et procédures. Cette automatisation passe par la répétition et l’entrainement. Elle permet de libérer de l’espace dans le cortex préfrontal afin d’absorber de nouveaux apprentissages. Il est donc essentiel de répéter une connaissance nouvellement acquise Steeve Masson explique que le cerveau est comme une forêt : si on marche plusieurs fois dans le même sentier, un chemin va progressivement se créer. Dans le cerveau, il y a création de sentiers de communication entre les neurones. Ces sentiers (connexions neuronales) deviennent de plus en plus efficaces et mènent à l’automatisation des processus liés à une certaine tâche et donc à la résolution plus faciles de certains problèmes. Mais si on ne marche pas pendant un bon bout de temps dans les sentiers créés par la forêt, la végétation reprend sa place. Les réseaux de neurones non utilisés finissent par se déconnecter progressivement.
  13. 13. Neuro… • Travailler sur l’attention • Faire des activités qui ont du sens… • Distinguer activisme / activité / être acteur • Travailler sur le statut de l’erreur pour apprendre • Donner des retours rapides • Consolider, revenir sur ce qui a été appris
  14. 14. Dans la mesure où ils visent à rendre les élèves plus autonomes, les dispositifs d'aide et d'accompagnement doivent donner lieu à une analyse réflexive qui doit leur permettre de prendre conscience de leurs activités mentales et de les nommer -mène à une évaluation formative (où en est l’élève par rapport aux compétences visées ?) - aboutit à une démarche de métacognition Descendre de vélo...
  15. 15. La métacognition désigne l'analyse que l'apprenant fait de son propre fonctionnement intellectuel. La métacognition renvoie aux activités mises en oeuvre pour exécuter une tâche et à l'ajustement de ces activités (gestion de l'activité mentale). C'est une compétence à se poser des questions pour se planifier, s'évaluer constamment avant, pendant et après une tâche pour se réajuster au besoin. Métacognition “il ne suffit pas d’apprendre, il faut prendre conscience de ce qu’on a appris et de comment on l’a appris…”
  16. 16. Les caractéristiques d’une activité qui « a de la valeur » pour l’élève Sans correspondre à tous les critères à la fois, une activité peut en regrouper plusieurs : - elle part des pré-requis, l’élève la relie à des savoirs existants - elle se situe dans une progression logique que l’élève perçoit. - elle est signifiante aux yeux de l’élève et a du sens - elle a des critères de réussite clairs et accessibles - elle représente un défi à relever ou une situation problème et nécessite des stratégies - elle donne l’occasion aux élèves de faire des choix et de se responsabiliser - elle utilise des supports variés - elle fait appel à différentes configurations de classe. - elle se déroule sur une période de temps suffisante - elle favorise les interactions et la collaboration - elle débouche sur un résultat, un produit fini pour vérifier l’atteinte des critères de réussite
  17. 17. Si le chat le dit...
  18. 18. Construire l’autonomie
  19. 19. Etayer / desétayer... • Jusqu’où aider les élèves ? • Comment les guider vers une bonne compréhension du texte ? • Comment les aider à aller vers l’autonomie ? • Donc, faut-il toujours les guider ?
  20. 20. ❝ Désétayer, c'est permettre à l'apprenant de se passer des aides formatives. Dans leur dimension socio-relationnelle d'abord : il faut que le sujet ne soit plus dépendant des aides psychologiques dont on l'a, dans un premier temps, enouré; et dans leur dimension cognitive ensuite : il faut que le sujet soit capable de transférer ce qu'il a appris dans des situations différentes de la situation d'apprentissage. C'est ce que j'appelle dans mon jargon " la décontextualisation". Le sujet doit devenir progressivement capable de se passer de la présence du maître et de trouver des situations où il peut réutiliser ce qu'il a appris à l'école. C'est ce que les Américains appellent le " bridging ", c'est-à-dire la capacité de faire des "ponts" avec d'autres situations que celles dans lesquelles on a appris [...] ❞ Philippe Meirieu Désétayer…
  21. 21. Vygotski (1896-1934) a élaboré de nombreux concepts dont celui de ZPD, zone proximale de développement. Celle-ci décrit l’espace conceptuel entre ce que l’enfant peut apprendre de lui-même et ce qu'il peut apprendre avec l'aide d’un adulte. Elle est donc tout ce que l’enfant peut maîtriser quand une aide appropriée lui est donnée. Pour Vygotski, les enfants peuvent réaliser et maîtriser des problèmes complexes quand ils sont accompagnés par une personne compétente. L'enseignant, l'éducateur a alors une fonction utile dans la construction de l'apprentissage. L'enfant ne construit pas seul ses savoirs par une maturation psychologique plus ou moins naturelle. Le travail du pédagogue consiste alors à construire des situations de formation avec une possibilité d'assurance, dans des conditions socio-relationnelles propices, permettant de construire des savoirs : organiser, structurer, etc...C'est ce qu'on peut appeler l'étayage. Si on reste à ce niveau-là, on ne dégage pas le sujet de sa dépendance par rapport à la situation de formation. Si on veut le faire progresser, il faut donc passer à une formation de désétayage; et on peut désétayer que ce qui a été étayé. ZPD zone proximale de développement
  22. 22. Traduction “grand public” : zone de confort
  23. 23. Accompagner - Aider
  24. 24. Les sept familles d’aide selon Roland Goigoux il s’agit de donner un temps supplémentaire pour systématiser, automatiser, s’entraîner Exercer permet de faire le point, de revenir sur ce qu’on a fait, de synthétiser, et même de préparer une évaluation commune. Réviser Observation et métacognition Soutenir différenciation en amontPréparer changer les méthodes... Faire autrement enseigner des compétences requises mais non enseignées (stratégies, Composer différenciation en aval Revenir en arrière
  25. 25. 1- exercer : il s’agit de donner un temps supplémentaire pour systématiser, automatiser, s’entraîner. 2- réviser : cela permet de faire le point, de revenir sur ce qu’on a fait, de synthétiser, et même de préparer une évaluation commune. 3- soutenir : le soutien passe par l’observation du travail de l’élève sur les tâches ordinaires pour étayer leur réalisation. On peut verbaliser les objectifs, les contenus et les procédures. Cette méta- action permet de lever les malentendus sur ce qu’on est en train d’apprendre. 4- préparer : le travail d’anticipation peut permettre de réunir les conditions de la compréhension de la future séance collective (différenciation en amont). L’objectif est de réduire, pour les élèves en difficulté, la part d’inconnu et de permettre de diminuer le déficit attentionnel et le déficit de compréhension. Exemple de travail préparatoire à la lecture : travailler en amont l’identification des mots en précisant le but de cette tâche aux élèves. 5- revenir en arrière : l’aide peut permettre de reprendre les bases, de combler les lacunes. 6- composer : l’aide permet d’enseigner des compétences requises mais non enseignées comme des procédures et stratégies, transversales ou spécifiques. 7- faire autrement : pour certains enfants, on peut enseigner la même chose, autrement ou le faire faire par quelqu’un d’autre. Les sept familles d’aide selon Roland Goigoux
  26. 26. Accompagner c’est  « se joindre à quelqu’un pour aller où il va en même temps que lui », avec quatre constantes : • celui qui accompagne est second, suivant. Sa fonction est de soutenir • puisqu’il y a cheminement il ya élaboration des étapes qui composent la « mise en chemin » • accompagnant et accompagné sont impliqués ensemble à tous les stades de ce cheminement • l’accompagnement est lié à une circonstance, il est temporaire : il a un début, un développement, une fin. (Maela Paul in Recherche et Formation n° 62) Aider, accompagner...
  27. 27. En conclusion
  28. 28. L’évaluation est une pratique sociale et donc soumise à des normes (culture d'établissement, de la discipline, de la génération,...) et sous-tendue par des valeurs. L’évaluation renvoie donc chacun à sa propre conception de la justice et à ses représentations du travail, du niveau, des apprentissages, du pouvoir, … C’est aussi ce qui la rend si difficile à faire évoluer car elle s’appuie sur notre propre échelle de valeurs...
  29. 29. Une pratique chronophage et qui peut être vidée de son sens. Évaluationnite ou taylorisme pédagogique Le contrôle occupe une large part du temps d’enseignement : il en reste d’autant moins pour penser au changement. Les élèves travaillent pour la note, la moyenne ou la promotion, ce qui développe un "rapport utilitariste au savoir" Pour quelle efficacité ? Comment évaluer ?
  30. 30. • Donner plus de sens à l'évaluation pour l'élève et l'enseignant pour mieux évaluer • Aller vers une pédagogie plus explicite • Aller vers une pédagogie plus cohérente et lisible en travaillant d'avantage avec ses collègues • Mieux évaluer c'est mieux communiquer et adapter sa communication aux différents destinataires Mieux évaluer...
  31. 31. Vos récentes positions sur les compétences ont été attaquées par certains de vos amis pédagogues qui y ont vu une sorte de trahison, tandis que vos adversaires, parmi les plus virulents comme Jean-Paul Brighelli, ont volé à votre secours, ou fait mine de le faire, en affirmant qu’ « il faut sauver le soldat Meirieu ». Comment avez-vous vécu une telle situation à front renversé ? Tristement. Il est toujours difficile d’être considéré comme un traître par certains de ceux et celles avec qui l’on se sent solidaire et défendu par ceux et celles qui, de manière particulièrement condescendante et méprisante, viennent vous féliciter de les avoir ralliés. […] La situation actuelle dans laquelle je me trouve, sur cette question des compétences, est d’autant plus étrange que c’est un point sur lequel mes analyses ont très peu varié. J’ai toujours dit que la notion de compétence avait deux avantages : d’une part, s’opposer à l’ « idéologie des dons » par son caractère volontariste (les dons, on les a, mais les compétences, on peut les acquérir) et, d’autre part, attirer notre attention sur la question du transfert des connaissances, c’est-à-dire de la possibilité d’utiliser des savoirs en dehors du contexte de leur acquisition. Mais je me suis aussi toujours méfié de la totémisation des compétences et, a fortiori, de leur hégémonie, pour plusieurs raisons fondamentales. D’abord, parce que le pilotage de l’enseignement ou de la formation par les référentiels de compétences me paraît porter en lui la dérive de l’atomisation des savoirs en une multitude de « comportements observables ». Dès lors, en effet, que l’on veut absolument vérifier l’acquisition des compétences de manière « parfaitement objective », on est  amené à découper cette acquisition en unités sur lesquelles aucune hésitation ne sera possible et à propos desquelles on pourra dire sans hésitation « acquis » ou « non acquis ». Philippe Meirieu “Un pédagogue dans la cité, conversations avec Luc Cédelle” DDB 2012
  32. 32. Conclusion La pédagogie par compétences peut permettre surtout de rendre plus explicites les objectifs de l'enseignement et les modalités d'évaluation. Mais les dérives existent. On peut réduire le travail par compétences à la seule logique technocratique d'une évaluation d'habiletés, de “micro-compétences” dans des référentiels “usines à cases”.
  33. 33. Conclusion Mais il faut se méfier tout autant des caricatures. Ceux qui dénoncent les compétences en y voyant un complot libéral visant à réduire les exigences nient la fécondité de cette approche et défendent surtout le modèle transmissif traditionnel. Le travail par compétences remet au centre du débat la question des apprentissages et d'une évaluation aux services de ceux-ci et pas uniquement destinée à sélectionner.

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