2. le pâturage
• le pâturage est un espace à base de prairies naturelles dont les herbes
et les plantes sont consommées sur place par les animaux herbivores
ou omnivores.
• La pâture, le pacage, ou encore le pâquis,... désignent sous diverses
modalités une pâture, c'est-à-dire au sens ancien une « source de
nourriture végétale » consommée sur place par un troupeau bovin,
ovin, caprin, porcin... conduit ou laissé libre dans un espace délimité
par l'Homme. correspondent à une prairie naturelle, parfois plus ou
moins arborée et forestière, plus ou moins humide, qui sert
directement de pâturage nourricier, ou moderne.
3.
4. Les différents types de pâturage
• Le pâturage libre extensif :
Le pâturage libre extensif consiste à laisser en permanence le troupeau sur
l’ensemble de la surface de la prairie. Il est peu productif même avec une
fertilisation azotée modérée. La croissance et la consommation du fourrage
s’effectuent au même moment et sur la même surface : ce qui interfère sur la
pousse de l'herbe et sa qualité nutritionnelle. Il est impératif de trouver un
équilibre entre la croissance de l'herbe et la consommation : la charge de
bétail est faible. Il se créé des zones sur-pâturées où les bonnes espèces
s’épuisent et finissent par disparaître, et des zones sous-pâturées où
l’apparition de refus, est inévitable. Ce système entraîne un gaspillage de
l’herbe au printemps et conduit à la dégradation de la prairie.
5.
6. • Le pâturage rationné:
Le pâturage rationné consiste à mettre à disposition, à l’aide d’une clôture
électrique, la ration nécessaire au troupeau sur base de 75 à 100 m2 par vache et
par jour. Il faut disposer un fil avant et un fil arrière pour éviter le sur-pâturage des
jeunes repousses. Ce système est uniquement concevable avec des vaches
laitières hautes productrices.
C’est également une solution pour éviter le gaspillage des fourrages de grande
hauteur (graminées en cours de montaison, mélanges avec de la luzerne, etc.) ou
éviter les risques liés à une surconsommation, notamment pour certaines
légumineuses au printemps (météorisation).
Le pâturage rationné, sans fil arrière, peut être recommandé pour les parcelles
d’un pâturage tournant lors de la croissance de l’herbe a
printemps.
7.
8. • Le pâturage tournant par parcellement:
Le pâturage tournant par parcellement demande la division de la surface à pâturer
en un certain nombre de parcelles de façon que le bétail effectue une rotation sur
chacune d’elles au moment où l’herbe est au stade idéal de pâture (quantité, qualité et
utilisation par l’animal).
Les temps de repos (intervalle entre deux passages successifs du bétail)
varient entre environ 3 semaines au printemps et 5 semaines en été et en arrière-saison.
Le temps d’occupation devrait idéalement être de 3 à 4 jours par parcelle pour des
vaches laitières et au maximum 5 à 7 jours. La taille de la parcelle dépendra du cheptel, il
faut compter entre 75 et 100 m2 par vache et par jour. Une fertilisation azotée permet
une diminution du temps de repos, mais attention aux effets négatifs de l’apport excessif
d’azote,..
Ce système de pâturage possède de nombreux avantages. En effet, il est facile
de débrayer une parcelle avec beaucoup d'herbe au printemps pour la réserver à une
coupe en fauche. On réduit ainsi le gaspillage de l’herbe. Les temps de repos sont
variables selon la saison, permettant une production maximale de la prairie et une
alimentation correcte des animaux. L’éboulage, la fauche des refus et l’application
rationnelle de la fumure azotée après le passage des animaux sont de bons moyens de
conserver une prairie de qualité. Ce système est très productif et permet des charges de
bétail élevées tout en maintenant la flore dans un état satisfaisant.
9.
10. Le pâturage continu intensif
Le pâturage continu intensif consiste à laisser le troupeau pâturer en
permanence l’ensemble de la prairie. Le principe est le même que le pâturage libre
extensif mais la charge de bétail est plus élevée (minimum 4 vaches par hectare) et les
apports d’azote plus importants. L’apport d’azote doit être effectué toutes les 3 à 4
semaines sur de l’herbe non mouillée (l’engrais ne doit pas coller aux plantes). La
charge de bétail doit être adaptée régulièrement suivant la production d’herbe (6 à 8
bêtes / ha au printemps contre 4 à 5 en été).
Comme pour les autres pâturages, l’excédent au printemps sera réservé
pour une fauche précoce puis rendue au pâturage une fois la repousse avancée.
Ce système permet une économie de main d’œuvre. La production laitière
est régulière et la tranquillité du troupeau est visible. De même, on constate une
diminution des frais d’entretien (clôtures, ébousages, fauche des refus...).
Les inconvénients sont des temps de repos trop courts pour permettre une
bonne valorisation de l’azote. Cette baisse de productivité primaire doit être
compensée par des apports plus élevés d’engrais azoté. Si aucune fauche pour de
l’ensilage n’est réalisée, il est difficile de gérer la pousse explosive de l’herbe au
printemps. Ce type de pâturage nécessite de disposer d’un seul bloc de prairies (2 au
maximum, de superficie égale, et pâturés alternativement chaque jour).
11.
12. • La prairie-pharmacie:
C'est une parcelle qui a été volontairement plantée en un mélange
de plantes ; les unes destinées à enrichir le sol et les autres choisies pour
leurs vertus médicinales. Le principe est que les animaux, sont dans une
certaine mesure capable de trouver des plantes médicinale. Le bétail est mis
périodiquement en pâture dans la parcelle et chaque animal choisit
instinctivement les plantes qui le soigneront.
• Le zéro-pâturage:
Le zéro-pâturage est un système dans lequel il n’y a pas de pâturage
par le bétail. L’herbe est coupée et affouragée en vert (coupe directe) ou
conservée afin d’éviter les pertes par piétinement et les gaspillages. Les bêtes
ne sortent de l’étable que sur des parcelles « d’exercice », c’est-à-dire souvent
quelques ares derrière la stabulation. Cette technique est coûteuse en main
d’œuvre et en mécanisation.
14. Définition
• Un fourrage est, dans le domaine de l'agriculture, une plante ou un mélange
de plantes utilisé pour l'alimentation des animaux d'élevage.
• Il s'agit en premier lieu des parties herbacées des plantes (feuilles, tiges), mais
aussi de racines, de parties de plantes ou de plantes entières que l'on utilise
soit à l'état frais, soit conservées fraîches ou plus ou moins séchées. Certaines
parties de plantes sont utilisées comme fourrages après transformation comme
la pulpe de la betterave à sucre ou les tourteaux des différentes espèces
oléifères...
• Les fourrages sont utilisés pour nourrir les bovins, caprins, ovins, équins, mais
également pour les camélidés, canards, oies, lapins, etc.
16. Plantes
sarclées les
racines et
éventuellem
ent les
parties
aériennes
des plantes
sarclées sont
utilisées
comme
fourrage
Plantes de
grande
culture
Les parties
aériennes
sont
récoltées et
utilisées
comme
fourrage.
Plantes de prairies
Les parties
aériennes sont
pâturées ou
fauchées afin
d'être utilisées par
les animaux en
fourrage frais ou
conservé en foin
ou en ensilage.
Arbres fourragers
certaines espèces d'arbre
peuvent être utilisées comme
fourrage grâce à leur feuillage
ou à leurs fruits. En climat
tempéré, on peut citer le
feuillage et
Betterave
fourragère,
Navet
fourrager,
Chou
fourrager,
radis
fourrager ou
oléifère,
Colza
fourrager,
Navette
fourragère;
Pois
fourrager,
Maïs
fourrage,
Sorgho
fourrage
Poacées
(anciennement :
graminées)
Avoine des prés
Fabacées
(anciennement :
légumineuses)
luzerne et trèfle
les jeunes rameaux du frêne,
de l'orme, du mûrier, du
robinier du peuplier ou de
l'érable sycomore. Stocké pour
l'hiver, le feuillage sec de frêne,
de mûrier ou d'orme est
souvent l'égal de la luzerne ou
du sainfoin
17. Utilisation des fourrages:
• Les fourrages donnés aux ruminants sont principalement cultivés sous
formes de prairies, permanentes ou temporaires.
• La consommation du fourrage se fait alors directement par pâturage
pendant la saison de pousse de l’herbe, pour les animaux de pacage. Les
prairies peuvent aussi être fauchées et distribuées en frais, sous forme
d’ensilage, ou en sec, aux animaux élevés dans des enclos.
• Les différents fourrages et plantes fourragères sont distribués aux
animaux seuls ou mélangés. Selon leur composition, il est généralement
nécessaire d’ajouter à la ration d’autres produits tels que des concentrés
afin de fournir une alimentation équilibrée.
• L’ingestibilité d’un fourrage est d’autant plus faible que celui-ci est
fibreux, c’est-à-dire riche en cellulose.
18. Méthodes de conservation:
• la ration alimentaire des ruminants est essentiellement constituée de
fourrage. Il existe en plusieurs types, qui se distinguent par leur mode de
conservation :
• les fourrages* verts directement pâturés par les animaux pendant la belle
saison : herbe, luzerne, colza, …
• les fourrages* récoltés et conservés pour une consommation pendant
l’hiver, parmi lesquels :
• les fourrages* secs comme le foin (herbe fauchée puis séchée sur le pré
avant sa récolte), ou encore la paille ;
• les fourrages* ensilés, stockés après broyage dans un silo et conservés par
acidification en l’absence d’oxygène : ensilage* de maïs, d’herbe, ou
occasionnellement de sorgho ou de pulpe de betterave ;
• les fourrages* plus ou moins séchés, conservés à l’abri de l’air dans un film
plastique, que les éleveurs appellent l’enrubannage d’herbe ou de
légumineuses. C’est un produit intermédiaire entre un foin et un ensilage.
• Les éleveurs utilisent le plus souvent le fumier et le lisier produit sur
l’exploitation pour fertiliser les champs. Cela limite le recours à des engrais
chimiques.
19. • pour faire aux besoins des bêtes en toutes saisons, il est nécessaire
de conserver le fourrage , plusieurs méthodes sont utilisées :
• séchage au champ ou en grange, qui réduisent chacun le taux
d’humidité d’environ 70%. Ces méthodes sont fortement
dépendantes des équipements disponibles, de la distance entre le
champ et la grange, et des conditions météo, puisque le séchage en
champ demande environ 3 jours en conditions normales avant
d’atteindre son taux de matière sèche optimum. Afin de conserver le
foin en optimisant l’espace de stockage, on met celui-ci en bottes à
l’aide d’une presse.
20. • Ensuite, une autre méthode de conservation est l’ensilage, qui requiert
des processus fermentaires en silo, afin de créer un environnement
anaérobie sain et acide. Le foin est ainsi stocké humide, puis tassé et
bâché. Il est possible d’ajouter des éléments à l’intérieur du silo dans le
but de favoriser la fermentation : acides, sucres, ferments, mais de
nombreuses précautions doivent être prises.
• Enfin, une autre méthode consiste à enrubanner son fourrage, souvent
lorsque les conditions de récolte du fourrage ne permettent pas de le
sécher totalement, afin de ne pas en perdre les bénéfices. Ainsi, le foin
encore humide est enroulé de plusieurs couches de film plastique dans
le but de recréer le milieu des silos.
21.
22. Paille et chaumes:
• Partie de la tige ou chaume de certaines graminées, dites
céréales à paille (blé, orge, avoine, seigle, riz), coupée lors de la
moisson et rejetée, débarrassée des grains sur le champ par la
moissonneuse-batteuse sous forme d’andains.
La paille est souvent considérée comme un déchet mais elle peut
servir à fabriquer des panneaux de construction et des isolants
thermiques.
• La paille peut être distribuée comme fourrage unique, avec une
complémentation en concentré importante. Mais le plus souvent
il est préférable de l’associer à du foin ou à de l’ensilage
distribués en quantité limitée.
23.
24. Arbres et arbustes fourragères:
Exp :
L’Algérie connaît un déficit fourrager important dû à la
dégradation des parcours. Pour pallier ce déficit, la régénération
et l’amélioration de ces zones deviennent une nécessité Les
fourrages ligneux représentés par les arbres et les arbustes, s’ils
ne résolvent pas à eux seuls le problème des éleveurs, ils
pourront être un complément indispensable pour assurer la sou
dure à la fin de l’été et de l’hiver et apporter un fourrage vert en
pleine saison sèche.
25. OUPEUVENT-ILSETREINSTALLES?
• Les arbres et les arbustes fourragers peuvent être plantés au
niveau des sites suivants :
• - Dans les pâturages et parcours (enrichissement)
• - Sur les terres cultivées
• - Le long des courbes de niveau
• - Autour d’un terrain pour marquer ces limites
• - Dans les dayas et dépressions (zones inondables
26. QUELQUES ESPECES D’ARBRES Et ARBUSTES
FOURRAGERS EXPERIMENTEES A L’INRF.
Ollivier de boheme: constitue un
fourrage d’appoint par ses feuilles et
ses fruit dont les animaux très friands
Plantation de la luzerne
arborescente: c'est un fourrage
très apprécie du bétail ;il est très
nourrissant et riche en vitamine A
C E K.
27. COMMENTSEFAITLA RÉCOLTEDUFOURRAGE?
• Par émondage: les branches coupées sont séchées sur place,
les feuilles sont ensuite séparées par battage, stockées et
distribuées aux animaux. (cas des arbres et certains arbustes)
28. • Le recours à ces arbres et arbustes fourragers est une
pratique ancienne bien connue des éleveurs. Ce type de
fourrage constitue en effet une partie importante et souvent
indispensable dans l’alimentation du bétail dans les pays en
voie de développement. La réussite des plantations dépend
non seulement de la connaissance des performances des
espèces végétales mais aussi et surtout des conditions de
leur utilisation en faisant appel à une gestion durable de ces
systèmes de production permettant de sauvegarder les
besoins des générations futures.
29.
30.
31. • Fourrage : type d’aliment très riche en fibres servant à nourrir les
animaux herbivores
• Céréale : famille de végétaux regroupant entre autre le blé,
l’orge, le seigle, le triticale, l’avoine …
• Paille : C’est la tige des céréales, qui reste après la moisson
(quand on récolte les grains). Elle sert d’aliment et de litière pour
les animaux.
• Ensilage : Un aliment conservé par fermentation, le plus souvent
du maïs ou de l’herbe
• Foin : Il s’agit d’herbe séchée
• Ration alimentaire : C’est en quelque sorte le menu des repas des
animaux (ce qu’ils vont manger chaque jour, et en quelle
quantité)