2. Ce que les évidences nous disent
La pauvreté a un impact déterminant
sur la malnutrition. Un enfant de moins
de 5 ans d’un ménage très pauvre a
presque trois fois plus de risque d’être
sévèrement malnutris que les enfants
des ménages aisés.
3. Ce que les évidences nous disent
La prévention de la MAS et de la MAG chez les enfants de
6 à 23 mois est plus efficace en période de soudure quand
un complément alimentaire destiné aux jeunes enfants est
distribué en association avec une ration alimentaire (cash
ou vivres) en comparaison à des distributions de
compléments alimentaires seuls ou d’argent seul.
Ce que les évidences nous disent
4. Le paquet assistance alimentaire
et/ou
et/ou
ou
ou
1
2
3
2 à 4 mois
(soudure ou pré-
soudure)
Ménage Très Pauvre Enfants 6-23 mois Dépistage de la
malnutrition aigüe
La stratégie ECHO: Assistance alimentaire et prévention
de la malnutrition aigüe
Campagnes de
sensibilisation
5. L’assistance alimentaire ECHO dans le cadre de la
prévention de la malnutrition aigüe au Mali et Niger
Huit départements sont couverts par
des activités d’assistance alimentaire
au Niger (2015), 45% des communes
de Tombouctou et 75% des
communes de Gao au Mali (2014).
6. L’assistance alimentaire ECHO dans le cadre de la
prévention de la malnutrition aigüe au Mali et Niger
Chiffres clés Mali (2014) Niger (2015)
Budget total AA (M EUR) 9,86 10,13
Nombre bénéficiaires 329 409 268 432
Coût par bénéficiaire (EUR/p.) 30 37
Valeur transfert
(XOF/mois/ménage) 35 000 32 500
Nombre de transferts
mensuels/an 3 4
Complément alimentaire Supercereal+ (PAM) Supercereal+ (PAM)
Quantité farine (g/enfant/j) 200 200
7. Les effets documentés:
Aucune dégradation du statut nutritionnel des
enfants suivis
Dans les deux pays, score de consommation
alimentaire moyen en hausse significative (20%)
Au Mali, score de diversité alimentaire en nette
hausse (+69%)
Au Niger, indice de stratégie de survie réduit de
50%.
L’assistance alimentaire ECHO dans le cadre de la
prévention de la malnutrition aigüe au Mali et Niger
8. Les évidences disponibles confirment les bénéfices des
compléments alimentaires associés aux distributions de vivres et
cash.
Intégrer ce paquet préventif dans la réflexion sur la mise en
place des filets sociaux au niveau national et le mettre à
l’échelle quand pertinent (BM, CFS)
Innover en assurant la disponibilité de compléments
alimentaires locaux à moindre couts
Encourager la mise en place effective d’autres mesures
sociales contribuant à la réduction de la mortalité infantile:
gratuité des soins, CPS, "WASH in Nut", etc.
Conclusion et recommandations
Notes de l'éditeur
Les évidences démontrent que les causes immédiates et sous-jacentes de la malnutirition sont multiples. Un des facteurs déterminants clairement idéntifié est lié aux ressources économiques et fiancières des ménages. Plus un ménage est pauvre, plus il a des risques que ses membres, particulièrement les personnes à riques que sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes soient atteints de malnutrition chronique ou aigue
Des études menées au Niger indiquent qu’un enfant d’un ménage pauvre est près de 3x plus de risque d’être atteint de malnutiriton sévère qu’un enfant d’un ménage aisé (Bliss 2016)
Au Mali, la prévalence du retard de croissance (de 46,4% à 42,4%) est deux fois plus élevée pour les trois quintiles les plus pauvres que pour le quintile le plus riche (21,2%) (EDS 2012-2013).
Des programmes de cash transfers adaptés au contexte et besoins des populations contribuent à réduire la mortalité infantile et la malnutrition en facilitant l’accès aux soins de santé et à une alimentation diversifiée, entre autres bénéfices;
Sources:
Epicentre 2013: Dans une région a haute prévalence de malnutrition aigue et chronique, ou les marchés sont fonctionnels, la prévention de la MAS et de la MAG chez les enfants de 6 a 23 mois semble plus efficace si un complément alimentaire destiné aux jeunes enfants est distribué en association avec un transfert direct d’argent destine aux ménages, en comparaison a des distributions de compléments alimentaires seuls ou d’argent seul.
SAGE: Food and Nutrition Bulletin, 2016, Vol. 37(3) 387-400, ª The Author(s) 2016: Seventy-four (18% of the cohort) children developed acute malnutrition. The risk was 1.79 times higher among ill children than healthy children (hazard ratio [HR]: 1.79; 95% confidence interval [CI]: 1.10-2.92; P < .05), nearly 3 times higher among children in the poorest households than those in wealthier households (HR: 2.98; 95% CI: 1.86-4.78; P < .001), and 2.85 times lower with each unit increase in baseline weight-for-height Z score (HR: 0.35; 95% CI: 0.23-0.53; P < .001). Food expenditures were not associated with risk (HR: 0.97; 95% CI: 0.87-1.07; P > .05).
STC The role of cash transfers in tackling child mortality (2009): The evidence presented here suggests that well-designed cash transfer programmes can help tackle many of the determinants of child mortality, most immediately by increasing access to healthcare and reducing malnutrition. Across a number of countries, particularly in Latin America and Africa, cash transfers have helped poor people to access food and healthcare, and to enhance the status of women (itself one of the most significant determinants of child survival). Contrary to common assumptions, cash transfers also have important positive economic benefits, helping to create livelihood opportunities, increase labour productivity and earnings, stimulate local markets, and cushion families from the worst effects of crises.
PLOS ONE September 2012 | Volume 7 | Issue 9 | e44549: Short-term distribution with RUSF for children 6 to 23 months improve the nutritional status of children at risk for malnutrition. Fewer children who participated in the RUSF distribution died than those who did not
ODI: Understanding the impact of cash transfers: the evidence (2016)
The impacts of cash transfers on individual- and household-level outcomes:
Monetary poverty: Cash transfers reduce monetary poverty.
Education: Cash transfers raise school attendance, but do not always lead to improved learning.
Health and nutrition: Cash transfers stimulate health service use and improve dietary diversity, but there is less evidence that they affect the height and weight of children.
Savings and investment: Cash transfers can help foster beneficiaries’ economic autonomy.
Employment: Cash transfers are associated with a reduction in child labour. Most show either no effect or a positive effect on adults working.
Empowerment: Cash transfers increase women’s decision-making power and choices, but do not always reduce emotional abuse.
C’est ce que tend à démontrer une étude réalisée en 2011 au Niger selon un protocole scientifique rigoureux qui testait 7 groupes d’enfants malnutris qui recevaient chacun des paquets préventifs différents. Au total 5.395 enfants ont été enrollés dans cette recherche qui a duré 5 mois. Il s’avère que l’incience de la MAM était deux fois moindre dans le groupe qui recevait du cash et un complément alimentaire vs ceux qui recevaient seulement du cash. En ce qui concerne la MAS, son incidence était trois fois moindre dans le groupe qui combinait les deux éléments que dans celui qui recevaient seulemet le compélment alimentaire. Ce même groupe enregistrait également la plus forte réduction de mortalité. Le couplage avec le cash semble également plus efficace qu’avec la ration alimentaire classique.
Sur bases de ces évidences, ECHO a adapté sa stratégie d’assistance alimentaire aux populations vulnérables du Sahel:
Depuis 2012, ECHO encourage ses partenaires ONG/UN à associer systématiquement un complément alimentaire pour les enfants de 6-23 mois des ménages pauvres sélectionnés par ses programmes d’assistance.
La sélection des ménages pour les activités d’assistance alimentaire se fait sur base de leur vulnérabilité socio-économique en utilisant l’approche HEA. Seuls les ménages très pauvres avec personnes à risques accrus de malnutrition (<5ans et Fefa) sont sélectionnés.
Les transferts monétaires ou distributions de vivres se déroulent essentiellement pendant la période de soudure.
Les zones ciblées présentent des prévalences élevées de MAG/MAS, des pics saisonniers importants et/ou des facteurs agravants (CH3+);
Les activités d’assistance alimentaire sont complémentaires à celles des gouvernements et s’inscrivent dans les plans de réponses nationaux quand ils existent;
Préciser que c’est dans le cadre du pilier 1. On fait beacoup plus de couverture avec les financements disponibles avec le pilier 2.