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fiche-canal-carpien-institut-de-la-main_compress.pdf

SafaaMed1
19 Mar 2023
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  1. DEFINITION Le nerf médian pénètre dans la main par un canal situé au niveau du poignet. Ce canal, constitué d’une gouttière osseuse, est fermé en avant par un puissant ligament (le ligament annulaire antérieur du carpe). Les tendons fléchisseurs et le nerf médian s’engagent dans ce conduit. Le Syndrome du Canal Carpien est la compression de ce nerf. Cette compression est liée à l’augmentation de la synoviale qui entoure le nerf et les tendons fléchisseurs. LES SIGNES CLINIQUES Les troubles ressentis se caractérisent par : • Des engourdissements des 3 premiers doigts (pouce, index, médius) et du bord externe de l’annulaire, • Des sensations de fourmillements, des brûlures, volontiers plus fréquentes la nuit ou le réveil, • Des douleurs de la main qui remontent souvent vers l’avant-bras, le coude, voire l’épaule. Quand la maladie évolue, apparait une certaine maladresse, une perte de la sensibilité, voire un déficit musculaire de la mobilité du pouce avec une fonte musculaire. E.M.G. Un E.M.G. (électromyogramme) est le plus souvent pratiqué. Il s’agit d’un enregistrement du courant électrique véhiculé par le nerf. Il précise l’importance de l’atteinte nerveuse et le lieu de la compression ainsi que l’éventuelle association d’une atteinte du nerf cubital (ressentie sur les 4ième et 5ième doigts). TRAITEMENT La chirurgie est proposée lorsque l’atteinte est déjà marquée à l’E.M.G. ou lorsque le traitement médical est inefficace (attelle nocturne, infiltration). L’opération consiste à ouvrir le canal carpien en sectionnant le ligament antérieur du carpe par une incision longitudinale au niveau de la paume de la main. Ce type d’intervention se réalise sous anesthésie loco-régionale (on n’endort que le bras) mais une anesthésie générale est toujours possible en cas de contre-indication. LA CONSULTATION DE PRE-ANESTHESIE A LIEU A LA CLINIQUE ET EST TOUJOURS OBLIGATOIRE. L’HOSPITALISATION Elle est généralement de courte durée (chirurgie ambulatoire, une demi-journée) Néanmoins une hospitalisation plus longue est toujours possible, décidée en fonction : • De l’état clinique du patient, • De sa situation géographique, • En post-opératoire, si une circonstance particulière le nécessite.
  2. LA CICATRISATION CUTANEE Elle s’obtient en une quinzaine de jours. Le volumineux pansement réalisé en fin d’intervention est maintenu pendant 15 jours mais n’empêche pas la mobilisation active des doigts. Les fils sont généralement résorbables. LA REEDUCATION Elle est fonction de chaque patient. Il est possible qu’une prescription de quelques séances de rééducation soit nécessaire. CONSEILS PRATIQUES Le patient peut se laver les mains après l’ablation du pansement de la main. En général, il est recommandé de ne pas forcer pendant 45 jours. La force de serrage revient généralement au bout de 2 à 3 mois. La douleur au niveau de la paume est habituelle et normale et ne traduit pas un échec de l’opération. Elle est liée à la section du ligament et à la cicatrisation des tissus. Certains mouvements pourront être douloureux pendant quelques temps (ex : ouvrir une bouteille, tordre une serpillière, passer la marche arrière d’une voiture, se mettre en appui sur la paume de la main). Le travail ou l’activité est repris(e), selon le type d’occupation, en général après 15 à 21 jours, sauf pour les travailleurs de force qui ne reprennent pas avant 3 mois. Les engourdissements disparaissent en général vite (souvent dans la nuit qui suit l’intervention). En revanche la récupération de la sensibilité d’améliore plus lentement, parfois de manière incomplète. LES COMPLICATIONS Il n’existe pas d’acte chirurgical sans risque de complication secondaire, par exemple : • L’infection locale : elle est rare. La prise d’antibiotiques est parfois nécessaire pour l’éviter. Dans certains cas, une intervention peut être indiquée • L’algodystrophie : c’est une main gonflée, douloureuse, inflammatoire qui devient raide progressivement. L’évolution est traînante sur plusieurs mois voire plusieurs années. Des séquelles sont possibles comme des douleurs résiduelles, une certaine raideur des doigts et / ou du poignet (parfois même de l’épaule). Le traitement fait appel à la mise en place d’un protocole adapté par une équipe de médecins de la douleur, • Les lésions nerveuses, tendineuses, vasculaires : elles sont rares mais possibles. Il peut s’agir d’une section du nerf médian ou des nerfs collatéraux. Les tendons fléchisseurs et les artères (collatérales ou arcades palmaires) peuvent être sectionnées, • La récidive : elle est inhabituelle mais n’est jamais exclue. LE SYNDROME DU CANAL CARPIEN Institut de la Main Atlantique Clinique Jeanne d’Arc Dr L. ARDOUIN Dr P. BELLEMERE Dr A. FOURNIER Dr E. GAISNE Dr Y. KERJEAN Dr T. LOUBERSAC Urgences Main 24h / 24 02 51 84 88 88 Consultations : 02 51 84 88 84 Hospitalisation : 02 51 84 88 00 Fax : 02 51 84 88 12 21, rue des Martyrs 44 100 Nantes Mail Secrétariat : secretariat.main-best@orange.fr Site internet : www.clinique-main-nantes.org
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