L'autoclavage aspects techniques pratiques et normatifs

la stérilisation a la vapeur d’eau
en industrie : principes ,
appareillage et contrôle
DR TOUFIK DJERBOUA
PHARMACIEN MAITRE ASSISTANT EN MICROBIOLOGIE
CHEF DE SERVICE DU LABORATOIRE CENTRAL DE BIOLOGIE MEDICALE
HOPITAL BELLOUA-CHU TIZI-OUZOU
EMAIL : DRTAOUFIK123@HOTMAIL.FR
INTRODUCTION
 Il s’agit de l’une des plus anciennes techniques de stérilisation, elle est utilisée depuis 01
siècle
 Pour les DM thermostables, la stérilisation a la chaleur humide en particulier l’autoclavage
est considérée comme la technique idéale.
 Rapide, efficace, atoxique, peu couteuse, adoptée a l’échelle industrielle et malgré quelques
inconvénients comme la corrosion du métal et les risques opérationnels liés a la chaleurs et
la pression, l’autoclavage reste la technique de stérilisation la plus utilisée dans le monde.
 L’autoclavage et les autoclaves font appel a des principes physicochimiques ,
thermodynamiques et microbiologiques pour assurer la stérilisation , ainsi, il sont soumis a
des contrôles de qualité et des qualifications suivant la norme plusieures normes notamment
la norme ISO 17665-1
Principes généraux de la stérilisation a la vapeur d’eau
l’autoclavage est caractérisé par 03 paramètres :
1) La biocharge
2) Le Temps
3) La température
4) La valeurs stérilisatrice
Principes généraux de la stérilisation a la vapeur d’eau
2) La biocharge initiale : désignée N0
Elle désigne le nombre initial (concentration initiale) de microorganismes susceptibles de contaminer une charge a traiter
La charge a traiter étant elle-même composée « d’unités » , qui peut être définie par son conditionnement primaire, sa surface, son
volume…
La biocharge désigne le nombre de micro-organismes présents dans toutes les unités.
Ex : soit une charge a stériliser composée de 10 millions (107) d’unités (ex : ampoules)
-Si chacune des ampoules est contaminée par 01 micro-organismes , La biocharge = 10 millions de microorganismes (107) a
éliminer
-si dans la totalité de la charge, 01 seul flacon contient 100 millions de microorganismes alors que les autres n’en contiennent pas ,
la biocharge = 108 microorganismes a éliminer
Par extension, on définit la Biocharge finale (N) (après traitement) comme la probabilité qu’un microorganisme survive au
traitement. selon les consensus internationaux le seuil est fixé a 10-6 soit une chance sur 01 million ce seuil est appelé NIVEAU
D’ASSURANCE STERILITE (NAS)
NB : la détermination de la biocharge bien que primordiale, n’est pas toujours réaliste en industrie, ceci dit qu’atteindre le NAS
peut être prouvé statistiquement sur la base de la maitrise de l’ensemble de la chaine de traitement ainsi qu’a la maitrise de la
biocharge initiale.
Principes généraux de la stérilisation a la vapeur d’eau
2) Le temps: d’exposition a l’agent caloporteur (vapeur d’eau) est un facteur clé du traitement car
les micro-organismes ne sont pas éliminés a la même vitesse.
A ce titre, les micro-organisme utilisé dans les études des cycles d’autoclavage appartiennent au
genre Bacillus au titre de B.stearothermophilus, (spores).
En plus non pathogène et commercialement disponible, ce germe présente une forte résistance au
procédé d’autoclavage , bien loin des micro-organismes rencontrés en routine sur les dispositifs
médicaux.
L’étude de la cinétique de destruction des spores a température constante (température de
référence de 121°C (tracée sur papier semi-log) donne une courbe de décroissance logarithmique
ne passant frôlant le 0 sans jamais l’atteindre. Selon l’équation :
N=N0ekt (N= nombre de survivants ,N0=Biocharge, k= constante de destruction du micro-organismes, t=temps
L'autoclavage aspects techniques pratiques et normatifs
 Nous définitions (toujours a T constante) ainsi
la
VALEUR D (minutes) = TEMPS DE
REDUCTION DECIMALE
+ TEMPS NECESSAIRE POUR QUE LE
TRAITEMENT THERMIQUE ELIMINE 90%
des MICROORGANISMES
CONTAMINENTSV
(soit division de la population par 10 ou encore
une réduction de 01 Log)
La valeur D dépend du micro-organisme
considéré :
Exemples de valeur D, à T = 121 °C (250 °F =
121,11 °C)
• bactéries non sporulées : < 0,2 min
• spores de bactéries courantes :
- résistance moyenne < 0,5 min (exemples :
Clostr. sporogenes 24 secondes, B. pumilus 18
secondes)
- résistance élevée 0,5 à 1 min (exemple :
Bacillus subtilis var. niger 36 secondes)
- spores de bactéries exceptionnellement
résistantes : 1 à 3 min (exemple : Geobacillus
stearothermophilus (référence internationale
en chaleur humide.
NB : pour les estimations rapides et les
exemples, la communauté internationale
s’accorde pour utiliser :
D = 1 pour la flore commune
D = 2 pour Geobacillus stearothermophilus.
La valeur D dépend du micro-organisme
considéré :
Exemples de valeur D, à T = 121 °C (250 °F =
121,11 °C)
• bactéries non sporulées : < 0,2 min
• spores de bactéries courantes :
- résistance moyenne < 0,5 min (exemples :
Clostr. sporogenes 24 secondes, B. pumilus 18
secondes)
- résistance élevée 0,5 à 1 min (exemple :
Bacillus subtilis var. niger 36 secondes)
- spores de bactéries exceptionnellement
résistantes : 1 à 3 min (exemple : Geobacillus
stearothermophilus (référence internationale
en chaleur humide.
NB : pour les estimations rapides et les
exemples, la communauté internationale
s’accorde pour utiliser :
D = 1 pour la flore commune
D = 2 pour Geobacillus stearothermophilus.
Exemple de l’utilisation de la Valeur D.
1) si une charge a stériliser contient une contamination initiale
N0=106 composée d’une flore commune (D=1 min)
Un traitement de référence de 15 min a 121°C offrira une
réduction totale de 1015 microorganismes
Donc la concentration microbienne finale = 106 -1015 = 10-9
(bien au delà du niveau d’assurance stérilité de 10-6
2) Soit un rouleau de gaze écrue de 13000mX0,120m =)
surface = 1560 m2
soit la définition d’une unité comme 02 compresses après
découpage chacun ayant une surface de 0,00005625 m2 =
56,25 cm2
Si cette gaze écrue non traitée contient 106 spores de
microorganismes /56,26 cm2 La biocharge = 1015
en cas de mauvaise décontamination (ne respectant pas les
5 log de réduction).
Après stérilisation a 121°C/15 min , LogN=15-LogN0=1
Bien en dessus du seuil toléré!
NB : pour les estimations rapides et les
exemples, la communauté internationale
s’accorde pour utiliser :
D = 1 pour la flore commune
D = 2 pour Geobacillus stearothermophilus.
3. la température: l’étude
de la cinétique de
destruction microbienne
en faisant varier la
température montre
clairement qu’une
augmentation de
température entraine une
accélération de la
destruction microbienne
=) réduction du temps
nécessaire a la
stérilisation
l’effet inverse est observé en
cas de réduction de la
température de traitement
2. la température: dans cetrains
cas, il possible de traiter un DM a
une température supérieure (DM
thermostables) ou inférieure (DM
a thermostabilité reduite).
L’impacte de la variation de la
température sur le temps de traitement
est apporté par LA VALEUR ou
Coefficient Z ou encore l’éfficacité de
la température.
Le coefficient Z (°C) exprime
l’élévation de température qui divise
la valeur D de la biocharge par 10
Exemples :
B.Stearothermophilus : T= 121°C ,
D=2 , a 131°C, la valeur D passe de 2
a 0,2=) Z =10°C
L'autoclavage aspects techniques pratiques et normatifs
Grace a la valeur Z, nous pouvons comparer 01 minute a
une température X a combien de temps a la température
de référence de 121°C
Ceci est apporté par la Table de létalité
1) Ex :Je veux stériliser une charge qui ne tolère pas
121°C pendant 15 minutes.
Quel est le temps nécessaire a la température de 110,5°C
pour obtenir le même effet que 15 minutes a 121°?
Selon la table de létalité :
01 minutes a 110,5° equivaut a 0,087 minutes a 121°C
Par application d’une règle de trois
Temps a 110,5° = 15/0,087 = 172,41 minutes.
2) Je veux stériliser un dispositif médical qui tolère bien
la chaleur. Pour accelerer le processus je compte
augmenter la température a 134°
Le temps nécessaire = 15/9= 1,66 minutes
4. La valeur stérilisatrice: il s’agit d’une unité de temps qui quantifie l’efficacité du
traitement thermique par rapport aux valeurs de référence (T=121°, Z=10), elle est
symbolisée F0 et exprimé en minutes, elle dépend du D,Z et NAS.
Pour B.stearothermophilus, a la température de référence de 121°C,F0 est de 15 minutes.
L’interet majeur de cette valeur est de comparer les traitement thermiques a des
températures différentes.
Calcule : F0 = ∑ t 0 10 (T-121,11) / 10 x ∆t (le calcule se fait par rapport aux valeurs de
reference de T=121° et Z=10°C)
F0 est donné par la formule simplifiée :
F0= temps (du traitement a la température recherchée X 10 (Température du traitement-Tref)/10
Exemple:
Quelle est la valeur stérilisatrice d’un cycle a 134° pendant 3,5 minutes par rapport
au cycle de référence ?
F0 =3,5 X 10(134-121)/10= 3,5X101,3=70
Un cycle de 3,5 minutes a 134°C équivaut a 70 minutes a 121°
Dans ce meme exemple , si l’on considère que D=2, ce traitement procure :
Réduction logarithmique de la population microbienne =70/2= 45 Log de réduction
si l’on soutire les 106 resquis par le NAS , on obtient la biocharge initiale
45-6=39, donc ce traitement permet d’atteindre le NAS si la biocharge initiale est
de 1039 microorganismes ce qui est énorme !
Les autoclaves
Ce sont des enceintes blindés qui assurent
un environnement étanche permettant
d’atteindre de grandes pressions.
Selon la principe de fonctionnement nous
distinguons :
-Les autoclaves de type B : dont
l’évacuation d’air repose sur le vide
préalable avant injection de vapeur d’eau,
seuls existant en industrie.
-Les autoclaves de type N : a gravité, la
vapeur d’eau entre par le sommet et ce
déplace grave a la gravité vers le bas tout
en évacuant l’air
Il existe dans le commerce plusieurs modèles :
verticaux, horizontaux, a double porte…
Il existe dans le commerce plusieurs modèles :
verticaux, horizontaux, a double porte…
Le cycle de stérilisation d’un
autoclave de type B comporte 03
étapes :
 Le prétraitement où, par une
succession de vide poussé et
d'injection de vapeur, on
enlève l'air de la chambre de
stérilisation et on réchauffe
petit à petit la charge à
stériliser.
 La stérilisation proprement
dite.
 Le séchage de la charge par
une mise sous vide prolongée
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REGLES DE LECTURE DES DIAGRAMMES
D’ENREGISTREMENT
1) Identifier le cycle (Numéro, identification du stérilisateur) ainsi que l’absence d’alarme.
2) savoir dans quel sens se lit le déroulement de l’enregistrement
3) Déterminer la couleur correspondant au tracé des pressions, et celle correspondant aux températures
4) Connaître les graduations du papier
 Température : un carreau correspond souvent à 20°C
 Pression : un carreau correspond à 0,5 bar
 Temps : les enregistreurs des stérilisateurs conformes à NF EN 285 ont une vitesse de défilement de la bande papier de 240 mm/h, soit
4 mm/min
5) Savoir si ce sont des pressions relatives ou absolues
6) Vérifier l’allure générale du cycle sur la courbe des pressions (La courbe des températures nous intéresse principalement pour
sa période plateau qui doit rester identique au cycle de réference=)
7) Apprécier la température de la période plateau
8) Apprécier la pression correspondant à la période plateau
9) Apprécier la saturation de la vapeur, en appliquant la table de Régnault
10) Apprécier la durée de la période plateau sur la courbe des températures
11) Consigner toutes les valeurs obtenues dans le dossier de la charge, ainsi que les anomalies observées, signer le cycle
Qualification des autoclaves selon la
norme ISO 17665-1
UTILISATION DES INDICATEURS
PHYSICO-
CHIMIQUES
ISO 11140
BIOLOGIQUES
ISO 11138
ROUTINE PERIODIQUES
 Virer dans les conditions identiques à celles désirées
 Il en existe 06 classes selon leurs sensibilité et leurs spécificité
Classe 1 : indicateurs de procédé
Classe 2 : essais spécifiques
Classe 3 : paramètre unique
Classe 4 : paramètres multiples
Classe 5 : indicateurs - intégrateurs
Classe 6 : indicateurs - émulateurs
PHYSICO-
CHIMIQUES
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 Virer dans les conditions identiques à celles désirées
 Il en existe 06 classes selon leurs sensibilité et leurs spécificité
 Celles utilisés actuellement sont de Classe 06 = Les émulateurs
 Les indicateurs de classe 6 son conçus pour réagir à tous les
paramètres critiques dans une plage donnée de cycles de
stérilisation spécifiés
• Un indicateur type prion doit virer lorsqu’il a reçu une quantité de
chaleur équivalente à 18 minutes à 134°C, et pas avant
• Marge : 133°C et 6% par rapport au temps
PHYSICO-
CHIMIQUES
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QUALIFICATION D’INSTALLATION : Les
périphériques
Contrôle opérationnel: QO
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QUALIFICATION PERFORMANCE QP
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L'autoclavage aspects techniques pratiques et normatifs

  • 1. la stérilisation a la vapeur d’eau en industrie : principes , appareillage et contrôle DR TOUFIK DJERBOUA PHARMACIEN MAITRE ASSISTANT EN MICROBIOLOGIE CHEF DE SERVICE DU LABORATOIRE CENTRAL DE BIOLOGIE MEDICALE HOPITAL BELLOUA-CHU TIZI-OUZOU EMAIL : DRTAOUFIK123@HOTMAIL.FR
  • 2. INTRODUCTION  Il s’agit de l’une des plus anciennes techniques de stérilisation, elle est utilisée depuis 01 siècle  Pour les DM thermostables, la stérilisation a la chaleur humide en particulier l’autoclavage est considérée comme la technique idéale.  Rapide, efficace, atoxique, peu couteuse, adoptée a l’échelle industrielle et malgré quelques inconvénients comme la corrosion du métal et les risques opérationnels liés a la chaleurs et la pression, l’autoclavage reste la technique de stérilisation la plus utilisée dans le monde.  L’autoclavage et les autoclaves font appel a des principes physicochimiques , thermodynamiques et microbiologiques pour assurer la stérilisation , ainsi, il sont soumis a des contrôles de qualité et des qualifications suivant la norme plusieures normes notamment la norme ISO 17665-1
  • 3. Principes généraux de la stérilisation a la vapeur d’eau l’autoclavage est caractérisé par 03 paramètres : 1) La biocharge 2) Le Temps 3) La température 4) La valeurs stérilisatrice
  • 4. Principes généraux de la stérilisation a la vapeur d’eau 2) La biocharge initiale : désignée N0 Elle désigne le nombre initial (concentration initiale) de microorganismes susceptibles de contaminer une charge a traiter La charge a traiter étant elle-même composée « d’unités » , qui peut être définie par son conditionnement primaire, sa surface, son volume… La biocharge désigne le nombre de micro-organismes présents dans toutes les unités. Ex : soit une charge a stériliser composée de 10 millions (107) d’unités (ex : ampoules) -Si chacune des ampoules est contaminée par 01 micro-organismes , La biocharge = 10 millions de microorganismes (107) a éliminer -si dans la totalité de la charge, 01 seul flacon contient 100 millions de microorganismes alors que les autres n’en contiennent pas , la biocharge = 108 microorganismes a éliminer Par extension, on définit la Biocharge finale (N) (après traitement) comme la probabilité qu’un microorganisme survive au traitement. selon les consensus internationaux le seuil est fixé a 10-6 soit une chance sur 01 million ce seuil est appelé NIVEAU D’ASSURANCE STERILITE (NAS) NB : la détermination de la biocharge bien que primordiale, n’est pas toujours réaliste en industrie, ceci dit qu’atteindre le NAS peut être prouvé statistiquement sur la base de la maitrise de l’ensemble de la chaine de traitement ainsi qu’a la maitrise de la biocharge initiale.
  • 5. Principes généraux de la stérilisation a la vapeur d’eau 2) Le temps: d’exposition a l’agent caloporteur (vapeur d’eau) est un facteur clé du traitement car les micro-organismes ne sont pas éliminés a la même vitesse. A ce titre, les micro-organisme utilisé dans les études des cycles d’autoclavage appartiennent au genre Bacillus au titre de B.stearothermophilus, (spores). En plus non pathogène et commercialement disponible, ce germe présente une forte résistance au procédé d’autoclavage , bien loin des micro-organismes rencontrés en routine sur les dispositifs médicaux. L’étude de la cinétique de destruction des spores a température constante (température de référence de 121°C (tracée sur papier semi-log) donne une courbe de décroissance logarithmique ne passant frôlant le 0 sans jamais l’atteindre. Selon l’équation : N=N0ekt (N= nombre de survivants ,N0=Biocharge, k= constante de destruction du micro-organismes, t=temps
  • 7.  Nous définitions (toujours a T constante) ainsi la VALEUR D (minutes) = TEMPS DE REDUCTION DECIMALE + TEMPS NECESSAIRE POUR QUE LE TRAITEMENT THERMIQUE ELIMINE 90% des MICROORGANISMES CONTAMINENTSV (soit division de la population par 10 ou encore une réduction de 01 Log)
  • 8. La valeur D dépend du micro-organisme considéré : Exemples de valeur D, à T = 121 °C (250 °F = 121,11 °C) • bactéries non sporulées : < 0,2 min • spores de bactéries courantes : - résistance moyenne < 0,5 min (exemples : Clostr. sporogenes 24 secondes, B. pumilus 18 secondes) - résistance élevée 0,5 à 1 min (exemple : Bacillus subtilis var. niger 36 secondes) - spores de bactéries exceptionnellement résistantes : 1 à 3 min (exemple : Geobacillus stearothermophilus (référence internationale en chaleur humide. NB : pour les estimations rapides et les exemples, la communauté internationale s’accorde pour utiliser : D = 1 pour la flore commune D = 2 pour Geobacillus stearothermophilus.
  • 9. La valeur D dépend du micro-organisme considéré : Exemples de valeur D, à T = 121 °C (250 °F = 121,11 °C) • bactéries non sporulées : < 0,2 min • spores de bactéries courantes : - résistance moyenne < 0,5 min (exemples : Clostr. sporogenes 24 secondes, B. pumilus 18 secondes) - résistance élevée 0,5 à 1 min (exemple : Bacillus subtilis var. niger 36 secondes) - spores de bactéries exceptionnellement résistantes : 1 à 3 min (exemple : Geobacillus stearothermophilus (référence internationale en chaleur humide. NB : pour les estimations rapides et les exemples, la communauté internationale s’accorde pour utiliser : D = 1 pour la flore commune D = 2 pour Geobacillus stearothermophilus.
  • 10. Exemple de l’utilisation de la Valeur D. 1) si une charge a stériliser contient une contamination initiale N0=106 composée d’une flore commune (D=1 min) Un traitement de référence de 15 min a 121°C offrira une réduction totale de 1015 microorganismes Donc la concentration microbienne finale = 106 -1015 = 10-9 (bien au delà du niveau d’assurance stérilité de 10-6 2) Soit un rouleau de gaze écrue de 13000mX0,120m =) surface = 1560 m2 soit la définition d’une unité comme 02 compresses après découpage chacun ayant une surface de 0,00005625 m2 = 56,25 cm2 Si cette gaze écrue non traitée contient 106 spores de microorganismes /56,26 cm2 La biocharge = 1015 en cas de mauvaise décontamination (ne respectant pas les 5 log de réduction). Après stérilisation a 121°C/15 min , LogN=15-LogN0=1 Bien en dessus du seuil toléré! NB : pour les estimations rapides et les exemples, la communauté internationale s’accorde pour utiliser : D = 1 pour la flore commune D = 2 pour Geobacillus stearothermophilus.
  • 11. 3. la température: l’étude de la cinétique de destruction microbienne en faisant varier la température montre clairement qu’une augmentation de température entraine une accélération de la destruction microbienne =) réduction du temps nécessaire a la stérilisation l’effet inverse est observé en cas de réduction de la température de traitement
  • 12. 2. la température: dans cetrains cas, il possible de traiter un DM a une température supérieure (DM thermostables) ou inférieure (DM a thermostabilité reduite). L’impacte de la variation de la température sur le temps de traitement est apporté par LA VALEUR ou Coefficient Z ou encore l’éfficacité de la température. Le coefficient Z (°C) exprime l’élévation de température qui divise la valeur D de la biocharge par 10 Exemples : B.Stearothermophilus : T= 121°C , D=2 , a 131°C, la valeur D passe de 2 a 0,2=) Z =10°C
  • 14. Grace a la valeur Z, nous pouvons comparer 01 minute a une température X a combien de temps a la température de référence de 121°C Ceci est apporté par la Table de létalité 1) Ex :Je veux stériliser une charge qui ne tolère pas 121°C pendant 15 minutes. Quel est le temps nécessaire a la température de 110,5°C pour obtenir le même effet que 15 minutes a 121°? Selon la table de létalité : 01 minutes a 110,5° equivaut a 0,087 minutes a 121°C Par application d’une règle de trois Temps a 110,5° = 15/0,087 = 172,41 minutes. 2) Je veux stériliser un dispositif médical qui tolère bien la chaleur. Pour accelerer le processus je compte augmenter la température a 134° Le temps nécessaire = 15/9= 1,66 minutes
  • 15. 4. La valeur stérilisatrice: il s’agit d’une unité de temps qui quantifie l’efficacité du traitement thermique par rapport aux valeurs de référence (T=121°, Z=10), elle est symbolisée F0 et exprimé en minutes, elle dépend du D,Z et NAS. Pour B.stearothermophilus, a la température de référence de 121°C,F0 est de 15 minutes. L’interet majeur de cette valeur est de comparer les traitement thermiques a des températures différentes. Calcule : F0 = ∑ t 0 10 (T-121,11) / 10 x ∆t (le calcule se fait par rapport aux valeurs de reference de T=121° et Z=10°C) F0 est donné par la formule simplifiée : F0= temps (du traitement a la température recherchée X 10 (Température du traitement-Tref)/10
  • 16. Exemple: Quelle est la valeur stérilisatrice d’un cycle a 134° pendant 3,5 minutes par rapport au cycle de référence ? F0 =3,5 X 10(134-121)/10= 3,5X101,3=70 Un cycle de 3,5 minutes a 134°C équivaut a 70 minutes a 121° Dans ce meme exemple , si l’on considère que D=2, ce traitement procure : Réduction logarithmique de la population microbienne =70/2= 45 Log de réduction si l’on soutire les 106 resquis par le NAS , on obtient la biocharge initiale 45-6=39, donc ce traitement permet d’atteindre le NAS si la biocharge initiale est de 1039 microorganismes ce qui est énorme !
  • 18. Ce sont des enceintes blindés qui assurent un environnement étanche permettant d’atteindre de grandes pressions. Selon la principe de fonctionnement nous distinguons : -Les autoclaves de type B : dont l’évacuation d’air repose sur le vide préalable avant injection de vapeur d’eau, seuls existant en industrie. -Les autoclaves de type N : a gravité, la vapeur d’eau entre par le sommet et ce déplace grave a la gravité vers le bas tout en évacuant l’air
  • 19. Il existe dans le commerce plusieurs modèles : verticaux, horizontaux, a double porte…
  • 20. Il existe dans le commerce plusieurs modèles : verticaux, horizontaux, a double porte…
  • 21. Le cycle de stérilisation d’un autoclave de type B comporte 03 étapes :  Le prétraitement où, par une succession de vide poussé et d'injection de vapeur, on enlève l'air de la chambre de stérilisation et on réchauffe petit à petit la charge à stériliser.  La stérilisation proprement dite.  Le séchage de la charge par une mise sous vide prolongée
  • 23. REGLES DE LECTURE DES DIAGRAMMES D’ENREGISTREMENT 1) Identifier le cycle (Numéro, identification du stérilisateur) ainsi que l’absence d’alarme. 2) savoir dans quel sens se lit le déroulement de l’enregistrement 3) Déterminer la couleur correspondant au tracé des pressions, et celle correspondant aux températures 4) Connaître les graduations du papier  Température : un carreau correspond souvent à 20°C  Pression : un carreau correspond à 0,5 bar  Temps : les enregistreurs des stérilisateurs conformes à NF EN 285 ont une vitesse de défilement de la bande papier de 240 mm/h, soit 4 mm/min 5) Savoir si ce sont des pressions relatives ou absolues 6) Vérifier l’allure générale du cycle sur la courbe des pressions (La courbe des températures nous intéresse principalement pour sa période plateau qui doit rester identique au cycle de réference=) 7) Apprécier la température de la période plateau 8) Apprécier la pression correspondant à la période plateau 9) Apprécier la saturation de la vapeur, en appliquant la table de Régnault 10) Apprécier la durée de la période plateau sur la courbe des températures 11) Consigner toutes les valeurs obtenues dans le dossier de la charge, ainsi que les anomalies observées, signer le cycle
  • 24. Qualification des autoclaves selon la norme ISO 17665-1
  • 25. UTILISATION DES INDICATEURS PHYSICO- CHIMIQUES ISO 11140 BIOLOGIQUES ISO 11138 ROUTINE PERIODIQUES
  • 26.  Virer dans les conditions identiques à celles désirées  Il en existe 06 classes selon leurs sensibilité et leurs spécificité Classe 1 : indicateurs de procédé Classe 2 : essais spécifiques Classe 3 : paramètre unique Classe 4 : paramètres multiples Classe 5 : indicateurs - intégrateurs Classe 6 : indicateurs - émulateurs PHYSICO- CHIMIQUES
  • 41.  Virer dans les conditions identiques à celles désirées  Il en existe 06 classes selon leurs sensibilité et leurs spécificité  Celles utilisés actuellement sont de Classe 06 = Les émulateurs  Les indicateurs de classe 6 son conçus pour réagir à tous les paramètres critiques dans une plage donnée de cycles de stérilisation spécifiés • Un indicateur type prion doit virer lorsqu’il a reçu une quantité de chaleur équivalente à 18 minutes à 134°C, et pas avant • Marge : 133°C et 6% par rapport au temps PHYSICO- CHIMIQUES
  • 48. QUALIFICATION D’INSTALLATION : Les périphériques