Après vingt ans de sensibilisation par la Clean Clothes Campaign, la notion de « vêtements propres », est devenue bien plus qu’un simple slogan.
De petites initiatives sont 100% fair trade, mais de plus en plus de grandes marques rendent aussi leur production plus éthique, du moins en partie.
4. Seuls, nous ne sommes pas bien équipés, c’est pourquoi nous avons
frappé à la porte de Fair Wear Foundation. Celle-ci nous a aidé à ras-
sembler des informations et depuis, tout s’est mis en route. La pre-
mière année, nous avons fait le point sur toute notre chaîne de produc-
tion et diffusé dans tous les ateliers les codes de conduite de FWF et la
liste des droits des travailleurs. Nous devons régulièrement mettre la
pression sur nos fournisseurs intermédiaires pour qu’ils répondent à
nos exigences de respect des droits des travailleurs et de transpa-
rence. Par après, il nous a été conseillé de limiter le nombre d’intermé-
diaires et d’augmenter le nombre d’échanges directs. Cela permet
d’obtenir de véritables partenariats, et d’influer sur les salaires, les
heures supplémentaires et les conditions de travail, même si nous ne
sommes qu’un acteur relativement petit. Ce processus nous demande
beaucoup d’efforts et de travail supplémentaire, mais toute l’équipe
soutient cette démarche. Sur le site de la Fair Wear Foundation, il est
d’ailleurs possible de voir les rapports de nos progrès annuels.
UNE LARGE PALETTE D’ALTERNATIVES
« La palette d’alternatives est pourtant large, rajoute Sara Ceuster-
mans. Le mot Fair de Fair Wear Foundation ne concerne que les condi-
tions de travail dans les usines de confection. Il existe des initiatives qui
se concentrent sur d’autres aspects dans les longues chaînes de
production. Par exemple, certaines matières sont constituées de coton
issu du commerce équitable, qui garantit un revenu correct aux produc-
teurs. Le label GOTS (Global Organic Textile standard) est, lui,
particulièrement strict sur les critères écologiques. De plus en plus
d’entrepreneurs décident de se lancer dans la mode durable. »
LA MODE FAIR
Depuis quelques années, deux Communes du commerce équitable****
ont décidé de donner davantage d’écho à toutes ces initiatives posi-
tives. Gand et Malines investissent non seulement dans l’alimentation,
mais aussi dans le textile équitable. Avec la Fair Fashion Fest et le
salon M-Fair, elles partagent le même objectif : faire se rencontrer
PLUS D’INFO
www.achact.be
www.schonekleren.be
www.fairwear.org
www.fairfashionfest.be
www.mechelen.be/m-fair
entrepreneurs et consommateurs qui ont en commun la recherche
d’alternatives de consommation et de production. Les milliers de
visiteurs des deux événements attestent de leur succès.
* ach’ACT : Actions Consommateurs Travailleurs est une plateforme d’organisations qui veulent
contribuer à améliorer les conditions de travail et à renforcer les travailleurs dans des secteurs de
l’industrie légère largement mondialisés où les femmes constituent la majorité de la main
d’oeuvre. www.achact.be
** Voir l’article : #4 Un contrat à respecter « Entreprises : sortir du tout volontaire vers des
accords négociés et contraignants », Jean-Marc Caudron, www.ranaplaza.be
*** Fair Wear Fondation = Fondation de l’habillement équitable
**** Voir le site internet : www.cdce.be
#VÊTEMENTS PROPRES
Au printemps dernier, le cycliste Philippe Gilbert
a été le premier à signer la pétition
#vêtementspropres.
La campagne tente de convaincre les fabricants
belges de vêtements de sport de suivre la
même voie que Bel&Bo, JDE et d’autres
marques internationales telles que Odlo, Deuter,
Jack Wolfskin, Sprayway, Vaude et Haglöfs, en
rejoignant à leur tour la Fair Wear Foundation.
Après avoir interpellé cyclistes et clubs cyclistes,
la campagne s’adressera en 2018 au monde du
football.