Tout s'est bien passé est un film
français écrit et réalisé par François
Ozon, sorti en 2021. Il s'agit de
l'adaptation du roman du même
nom d'Emmanuèle Bernheim,
narrant sa propre histoire avec son
père qui lui avait demandé de l'aider
à mourir.
Il est présenté et sélectionné en
compétition officielle au festival de
Cannes 2021
Emmanuèle, romancière épanouie
dans sa vie privée et
professionnelle, se précipite à
l’hôpital, son père André vient de
faire un AVC.
Fantasque, aimant passionnément la
vie mais diminué, il demande à sa
fille de l’aider à en finir.
Avec l’aide de sa sœur Pascale, elle
va devoir choisir : accepter la
volonté de son père ou le convaincre
de changer d’avis
Fils d'un biologiste et d'une prof de
Français, François Ozon, aîné
turbulent d'une famille de quatre
enfants, reçoit une éducation
catholique. S'il prend, adolescent,
quelques cours de comédie, il
s'oriente vite vers la mise en scène.
Titulaire d'une maîtrise de cinéma à
Paris I, il tourne parallèlement à ses
études des dizaines de films avec la
caméra super-8 de son père. Ilrédige
une maîtrise sur Pialat et signe de
nombreux courts-métrages.
Soutenu par la maison de production
Fidélité (créée par des amis de la
Fémis), il réalise en 1997 un moyen
métrage, le dérangeant Regarde la
mer, avant de passer au long un an
plus tard avec Sitcom, jeu de
massacre insolent et cruel qui se
situe dans la droite lignée de ses
courts-métrages.
Rythmé par une régulière cadence d'un
film par an, il part une nouvelle fois là où
on ne l'attend pas et construit avec son
Refuge (2009) une émouvante réflexion
sur l'amour et le deuil, portée par une
Isabelle Carré méconnaissabl.e
L'année 2010 marque son retour aux
commandes d'un projet aux ficelles
imparables : un casting de prestige
(Depardieu, Deneuve et Luchini
notamment), un ton retrouvé de comédie
sociale au vitriol et un accueil chaleureux
à la Mostra vénitienne où son Potiche
concourait en Compétition.
Après cet intermède plus léger, il retourne
ensuite vers des zones ombrageuses avec
Dans la maison, un thriller sombre
dépeignant un jeu de manipulation
malsain qui s'établit entre un prof de
français (Luchini, à nouveau) et son élève.
L’année suivante, il présente au Festival de
Cannes son nouveau film Jeune & jolie. Il y
dresse le portrait d’une jeune femme de
dix-sept ans (interprétée par la révélation
Marine Vacth) qui commence à se
prostituer en même temps qu’elle
découvre la sexualité.
Ozon se lance dans le tournage d'Une
nouvelle amie. Dans cette adaptation
de la nouvelle "Une amie qui vous veut
du bien" de Ruth Rendell, il met en
scène pour la première fois Romain
Duris, Anaïs Demoustier et Raphaël
Personnaz.
Après Frantz (2016), un drame franco-
allemand tourné en noir et blanc, le
cinéaste réalise le thriller L'Amant
Double (2017), puis Grâce à Dieu
(2019), qui porte sur le silence de
l'Eglise face aux agressions sexuelles
subies par des enfants.
Il revient ensuite à un registre plus
léger avec Eté 85, librement adapté du
roman d’Aidan Chambers, "La Danse du
coucou", qu'il a lu à dix-sept ans et qui
évoque la relation amoureuse entre
deux adolescents
C'est à l'âge de 14 ans que Sophie Marceau, débute sa
carrière de comédienne. Elle tient alors la tête d'affiche
de La Boum (1980) de Claude Pinoteau. Le succès de cette
comédie est tel que deux ans plus tard, la jeune actrice
retrouve son personnage d'adolescente rebelle dans la
suite La Boum 2, une prestation qui lui vaut le César du
Meilleur espoir féminin. Sa collaboration avec le cinéaste
se poursuivra en 1988 avec L'Etudiante, une romance
située dans la droite lignée de ces précédents films et où
elle a pour partenaire masculin Vincent Lindon.
Entre-temps, Sophie Marceau se fait une place parmi les
"grands" du cinéma français, donnant successivement la
réplique à Gérard Depardieu (Fort Saganne et Police),
Jean-Paul Belmondo (Joyeuses Pâques) ou encore Claude
Brasseur, qui de père dans La Boum passera à amant dans
Descente aux enfers (1986).
En 2015, la comédienne devient une des jurées du prestigieux
Festival de Cannes. Elle est entourée par les présidents du
Jury, les frères Coen, de Jake Gyllenhaal ou Rossy De Palma.
Même si elle s'affiche dans beaucoup de comédies, Sophie
Marceau prend aussi part à des films sombres. Elle goûte ainsi
à la violence de l'univers carcéral dans La Taularde et joue une
ancienne femme battue qui a tué son mari dans Arrêtez-moi.
En 2018 sort Mme Mills, une voisine si parfaite, sa troisième
réalisation. Dans cette comédie voyant Pierre Richard se
déguiser en femme, Marceau tient également le rôle féminin
principal.
En 1986 la comédienne fait une rencontre
déterminante en la personne de Andrzej
Zulawski, un réalisateur qui la dirigera
dans pas moins de quatre longs métrages -
L'Amour braque, Mes nuits sont plus
belles que vos jours, La Note bleue et La .
Sacrée actrice chouchou des Français,
Sophie Marceau trouve également son
bonheur de comédienne dans les films
d'époque : à l'affiche de Chouans ! (1888),
elle joue La Fille de d'Artagnan (1994)
pour Bertrand Tavernier ainsi que
Marquise - film dont elle boudera la
promotion - (1997) pour Véra Belmont.
Après une enfance solitaire puis de brillantes études de
lettres, André Dussollier se lance à 23 ans dans le théâtre.
Premier prix de Conservatoire, il devient pensionnaire de la
Comédie-Française en 1972 et fait la même année ses
débuts au cinéma sous la direction de François Truffaut dans
Une belle fille comme moi.
Habitué aux rôles de séducteur, Dussollier tourne avec les
autres réalisateurs de la Nouvelle vague, comme Rohmer,
Rivette et Chabrol. En 1983, L'Amour à mort d'Alain Resnais
marque le début d'une fructueuse collaboration avec le
cinéaste.
Perçu au début de sa carrière comme un comédien
intellectuel, André Dussollier décroche son premier succès
populaire en 1985, avec la comédie de Coline Serreau, Trois
hommes et un couffin. Mais hormis Mélo, de Resnais, qui lui
vaut sa première nomination au César du Meilleur acteur,
Dussollier tourne peu de films marquants, jusqu'à Un coeur
en hiver de Sautet, qui lui permet d'obtenir en 1993 le César
du Meilleur second rôle.
En 2011, André Dussollier jongle entre un drame amoureux et familial avec Impardonnables, pour lequel il est dirigé pour la
première fois par André Téchiné, et une comédie romantique aux aspects loufoques, Mon pire cauchemar d'Anne Fontaine,
dans laquelle son couple du 7e arrondissement formé avec Isabelle Huppert est confronté à un Benoît Poelvoorde bien
étranger à leurs manières et style de vie.
Son goût pour le genre comique (Associés contre le crime, Les Reines du ring, Aimer, boire et chanter, Adopte un veuf, etc.) ne
l'empêche pas d'apparaître dans des films plus sombres, comme Diplomatie, Des Apaches, Le Grand Jeu, Chez nous et Boîte
noire. Il reprend également son rôle culte du père dans Tanguy, le retour, mais contrairement au premier volet, le succès n'est
pas au rendez-vous. En 2021, il est à l'affiche de la comédie ferroviaire Attention au départ !, et du nouveau François Ozon
Tout s'est bien passé, où il incarne une personne âgée victime d'un AVC. Parallèlement, l'acteur joue l'un des personnages
centraux de Cellule de crise, une série qui dévoile la face sombre d'une agence humanitaire.
Face à Depardieu la jeune première dévoile
une belle maturité dans Le Garçu de Pialat
en 1995. Emouvante en épouse délaissée
mais digne dans L'Adversaire (2002) et Une
vie à t'attendre , elle est tout aussi crédible
en petite amie teigneuse dans 5 x 2 d'Ozon
et en call-girl de luxe dans Le Coût de la vie -
prestation pour laquelle elle est nommée au
César du Meilleur second rôle en 2004.
Géraldine Pailhas, devenue une actrice de
premier plan, navigue sans complexe entre
cinéma d'auteur (Les Revenants, Je pense à
vous) et divertissement grand public (Les
Chevaliers du ciel, Le Prix à payer). En 2008,
elle porte de bout en bout l'attachant Didine,
et fête ses retrouvailles avec la bande
des Randonneurs.
Fille d'un galeriste, Géraldine Pailhas,
apparaît à 16 ans dans un clip des Gipsy
Kings. Figurante dans 3 places pour le 26 en
1988, elle joue dans deux films sortis en
1991, l'un léger -Les Arcandiers-, l'autre plus
grave -La Neige et le feu. Dans cette histoire
d'amour en temps de guerre, elle campe une
infirmière qui fait fondre les coeurs, rôle qui
lui vaut un César du Meilleur espoir en 1992.
La même année, IP5 de Beineix lui permet de
donner la réplique à Montand, tandis que sa
participation, en 1995, à Don Juan DeMarco,
aux côtés des icônes Johnny Depp et Marlon
Brando, conforte son image d'actrice
romantique.
Durant les années 2010, Géraldine Pailhas
est à l'affiche du Paradis des bêtes, qui
traite des violences conjugales. Variant les
genres, elle joue dans les comédies Divin
Enfant et SMS, le thriller Disparue en hiver
et les comédies dramatiques Le Dos rouge
et La Nouvelle vie de Paul Sneijder.
Parallèlement, elle retrouve Ozon pour
Jeune et Jolie et Tout s'est bien passé.
Début 2022, elle tourne sous la direction
de son compagnon Christopher Thompson
dans la comédie romantique Tendre et
saignant, aux côtés d'Arnaud Ducret.
En 2009, on la retrouve dans Espion(s), un
film de genre très personnel. L'année
suivante, elle se fait blonde pour incarner
une productrice de musique qui prend
sous son aile un jeune groupe dans Bus
Palladium, première réalisation de son
compagnon Christopher Thompson. Elle
aime décidément s'entourer de visages
familiers puisqu'elle le retrouve en 2011
dans Les Yeux de sa mère qu'il scénarise,
film qui marque par ailleurs sa troisième
collaboration avec son ami et réalisateur
Thierry Klifa.
Les Américains ne sont pas insensibles au charme de
l'énigmatique Rampling, qui fait fondre Woody Allen
(Stardust Memories, 1980), Robert Mitchum (Adieu, ma
jolie) et joue les femmes fatales chez Sidney Lumet (Le
Verdict).
Ayant élu domicile en France à la fin des années 70, elle y
tourne avec Boisset (Un taxi mauve), Lelouch (Viva la vie !)
et Deray (le polar On ne meurt que deux fois en 1985).
Moins présente sur les écrans dans les années 90, elle livre
en 2000 des prestations remarquées dans La Cerisaie
(d'après Tchekhov) et le singulier Signs & Wonders de
Jonathan Nossiter. L'année suivante, Charlotte Rampling
fait un comeback éclatant grace à Sous le sable, portrait
d'une femme désemparée après la disparition de son
mari, signé François Ozon, cinéaste qu'elle retrouvera
ensuite pour Swimming pool et Angel.
Fille d'un colonel britannique, Charlotte Rampling a 9 ans
lorsque sa famille s'installe à Fontainebleau. Inscrite à
l'école communale, elle y apprend le français. Comme Jane
Birkin et Jacqueline Bisset, elle fait ses débuts à l'écran dans
le film-phare du swinging London, Le Knack... et comment
l'avoir, en 1965, puis tourne dans des comédies à succès
tout en prenant des cours d'art dramatique à la Royal Court
School. Mais très marquée par le décès brutal de sa soeur,
elle décide de quitter la Grande-Bretagne.
Installée en Italie, Charlotte Rampling y fait sa première
rencontre marquante, celle de Luchino Visconti, qui la dirige
en 1969 dans Les Damnés. La comédienne prouve très tôt
qu'elle n'a pas froid aux yeux, passant de l'univers SF de
Zardoz (Boorman) à celui, SM, de Portier de nuit, le film qui
la révèle au grand public en 1974. Dans ce succès-scandale
de Liliana Cavani, elle incarne une rescapée des camps nazis
qui entretient une étrange relation avec son ex-bourreau
Que dire encore d'une magnifique histoire
dirigée par Ozon... Une magnifique
interprétation de la part de Marceau et
Dussollier. Un thème simpliste, mais
pourtant bien traité !
Vu à la présentation du Festival de
Cannes, "Tout s'est bien passé" est un pur
régal en terme de réalisation et ne il ne
fait qu'enrichir le véritable cinéma
Français. Il mérite amplement d'être vu.
Allociné. Soundsmatt
Le film de François Ozon est abouti et peut être le plus
personnel de tous ses films en hommage à son amie et
écrivaine Emmanuèle Bernheim. Le film est un long
déroulement et processus pour celui qui décide après un
avc handicapant de choisir son moment de fin de vie et de
partir avec dignité. Tout est mis en scène sans patos , ni
sensiblerie ni prise de position . Le film reste dans une
position la plus juste avec les yeux d Emmanuelle jouée par
Sophie Marceau . C est parfois bouleversant et d une
grande émotion le choix de André joué remarquablement
par André Dussollier. Un choix difficile à accepter par son
entourage qui l accepte en espérant qu’ il changera d avis .
Un long chemin parsemé d étapes pour l ultime voyage .
Un beau film avec des acteurs formidables .
Laurent Joulin. Allociné
« Le film d’Ozon se construit autour de ce collectionneur et homme
d’affaires qui se donna volontairement la mort en 2009. Intubé, la
bouche déformée, paralysé du côté droit après son accident
vasculaire, ce mauvais père n’inspire au départ que mépris. Ozon
avance masqué. Après s’être requinquée en Bretagne, l’héroïne
revient à Paris en guerrière. L’attend un parcours du combattant.
Entre elle et son père, les liens se resserrent. En France, la loi ne
permet pas de mettre volontairement fin à ses jours. Dans un monde
de nantis, l’argent arrange tout. Il faut aller en Suisse dans un
institut? Qu’à cela ne tienne! Traversé de fulgurances, de drôlerie et
de coups du sort, Tout s’est bien passé ressemble à la vie. La petite
musique de Brahms s’écoute au piano solo. En se penchant sur le
thème tabou de l’euthanasie, Ozon aurait pu filmer un requiem. Son
film est une ode à la vitalité. Et Sophie Marceau chevauche son rôle
comme une Valkyrie ».
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