La traversée du lac Onega se termine, sur le rivage se dessine l’église de Kiji.
Notre escale d’aujourd’hui est Kiji (en russe : Кижи). C’est une île à l’extréme nord du lac Onega dans la république de Carélie. Longue de 7 km et large de 500 m. Elle est entourée d'autres îles et îlots (environ 5 000) dont certains ne mesurent pas plus de 2 mètres de diamètre et d’autres ont jusqu'à 35 km de longueur. Dès sa conquête sur les finlandais, l’église orthodoxe y a construit (en 1714) un enclos paroissial ( pogost ) constitué de deux églises et un clocher octogonal entourés d'un enclos, le tout édifié en bois. Le joyau de cet ensemble unique est l'église de la Transfiguration, ouvrage de charpente coiffé de 22 coupoles argentées formant une sorte de pyramide. L'église de l'Intercession de la Vierge, surmontée de 9 coupoles a été édifiée seulement en 1764. Ces deux édifices entièrement en bois, illustrent la maîtrise des charpentiers de l’époque, ils n’ont utilisé aucun clou ni vis ou pièce métallique. Un musée à ciel ouvert de l'architecture en bois a été fondé par les autorités soviétiques en 1960 et des constructions provenant de Carélie et relevant de cette technique ont été rassemblés sur le site, c’est le cas de la chapelle Saint-Lazare datant du XIV e siècle ( la plus ancienne de Russie, provenant du monastère de Mouromski ). Un moulin à vent ( aussi le plus vieux de Russie) et des maisons également en bois se trouvent à proximité. Le caractère exceptionnel de cet ensemble monumental lui a valu d'être inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1990.
Le débarquement a eu lieu, nous nous précipitons pour la visite, l’orage menace.
Quelque soit l’angle de prise de vue, la construction me fascine, une telle complexité d’assemblage m’époustoufle, moi qui ait tant de mal a faire tenir droit quatre planches pour une étagère avec tous les moyens modernes dont je dispose !
La visite est finie, le Nekrossov nous attend, paka paka Kiji
Fiji mérite bien à mon avis de chat, son inscription à l’Unesco. Si les oiseaux sont rares, mes congénéres le sont davantage encore ! Nous n’avons toujours pas croisé la route d’un de ces si jolis félins depuis notre arrivée en Russie ! Pourtant ici, avec tout ce bois et foin, ce ne doit pas être les souris qui manquent !