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Avom ongo workschop_29-30_ january 2018

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Avom ongo workschop_29-30_ january 2018

  1. 1. Politiques publiques et transformation industrielle dans un contexte d'émergence : une étude en Afrique subsaharienne Désiré AVOM Professeur Titulaire – Université de Dschang Emmanuel ONGO NKOA Chargé de Cours - Université de Buea Workshop en économie du développement Thème: Pertinence des politiques publiques de développement dans les pays d’Afrique subsaharienne Dschang les 29 et 30 Janvier 2018
  2. 2. Plan de l’exposé 1 2 Les motivations de l’étude 3 Enseignements de la littérature 4 Stratégie méthodologique 5 Résultats et discussion Conclusion et Recommandations de politique économique 01/02/2018 2
  3. 3. 1. Les motivations de l’étude Pourquoi s’intéresser à l’industrialisation de l’Afrique au Sud du Sahara? Les éditions 2013, 2014, 2016 et 2017 des prescriptives économiques en Afrique y ont consacré leurs thématiques centrales. La problématique de la transformation industrielle fait débat en Afrique subsaharienne depuis la période des indépendances. L’industrialisation est source de diversification productive, de résilience aux chocs externes, de réduction de pauvreté (Cadot et al. 2017. Di Maio, 2009), de l’augmentation des récettes fiscales à long terme et moteur de croissance à long terme. Deux motivations principales ont guidé le choix de cette étude. 1. Un intérêt perpétuel sur l’industrialisation en Afrique subsaharienne. 01/02/2018 3
  4. 4. 1. Les motivations de l’étude Malgré ces contributions soulevées dans la littérature, l’industrialisation en Afrique Subsaharienne marque le pas sur place; bien plus, elle recule. 12,02 10,69 19,46 15,95 27,11 23,57 21,61 16,61 0 5 10 15 20 25 30 Afrique subsaharienne Union Européenne Asie de l'Est et du Pacifique Monde Graphique 1. Le constat d’une désindustrialisation de l’Afrique subsaharienne Graphique 2. Evolution de la contribution sectorielle au PIB entre 1981 – 2016 23,70 17,38 35,44 24,18 42,10 58,43 0 10 20 30 40 50 60 70 1981 1990 1999 2010 2016 Valeur Ajoutée de l'Agriculture Valeur Ajoutée de l'Industrie Valeur Ajoutée des Services Source : les auteurs Source : les auteurs 01/02/2018 4 La structure de l’industrie en ASS: Agroindustrie (32%), industrie extractive (35%); industrie textile (15%), industrie brassicole (18%) industrie technologique (5%). Un gros problème est lié à la domination des Très petites et moyenne industries (90%).
  5. 5. 2. Les principaux facteurs explicatifs de la désindustrialisation de l’ASS 1. Les motivations de l’étude Rodrik (2015) et Devarajan (2013) ont subdivisé les causes de la désindustrialisation en deux groupes: les causes endogènes et les causes exogènes. Les causes endogènes: le manque de financement, la faibles diversification productive, le pouvoir d’achat, les coûts des facteurs de production élevés (transport, l’importation des intrants, la main d’œuvre, l’électricité entre autres), la faible production énergétiques et les problèmes de gouvernance Les causes exogènes: le service de la dette, les chocs de production agricoles dues aux changement climatiques, des politiques structurelles inadaptées à la taille des économies. 01/02/2018 5
  6. 6. Loin d’analyser de façon exhaustive les causes de la désindustrialisation de l’ASS, nous avons sélectionné sur la base des travaux de la BAD (2017) et de la CEA (2016), trois facteurs explicatifs du retard de l’ASS en matière d’industrialisation 1. Les motivations de l’étude 1er facteur: L’inadéquation entre les emplois industriels et les offres de formation Education, sciences humaines et arts Sciences sociales, gestion et droit Science Ingénierie, industrie et construction Agricultu re Santé et bien-être Services Autres Afrique subsaharienne 26% 44% 12% (3%TIC) 4% 2% 5% 0% 7% Afrique du nord 22% 51% 8% (1% TIC) 1% 6% 1% 1% Asie 23% 30% 6% 4% 9% 4% 4% Amérique latine 23% 38% 7% 9% 2% 13% 3% 5% OCDE 25% 37% 10% (3% TIC) 2% Tableau 1: Répartition des étudiants par filière dans quelques régions 4% 10% 9% BAfD/OCDE/PNUD (2012) 58,78 54,86 10,45 11,01 30,75 34,12 0 10 20 30 40 50 60 70 1991 2000 2010 2017 Agriculture Industrie Service Graphique 3: Emploi dans les différents secteurs en Afrique subsaharienne en pourcentage du PIB BAfD/OCDE/PNUD (2012)01/02/2018 6 20% 11%
  7. 7. 2ème facteur: Un déficit infrastructurel important Comparé à d’autres régions en développement, l’Afrique subsaharienne est à la traine en matière de production d’électricité, de densité du réseau routier et du nombre de routes revêtues. Source : WDI (2017) 1. Les motivations de l’étude 2010 2015 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 Afrique subsaharienne Asie du Sud Asie du Sud et du Pacifique 0.04 0.15 0.92 0.08 0.22 1.12 2010 2015 Graphique 4: Production d’électricité en mégawat pour 1000 habitants Tableau 2: Densité du réseau routier en pourcentage de la superficie 1990 2016 Afrique subsaharienne 0,11 km 0,09 km Moyen Orient et Afrique du Nord 0,11 km 0,14 km Afrique 0,31 km 0,48 km En 2010, le nombre de route revêtues en pourcentage du nombre total de routes était de 16% en ASS. Il était de 71% en Asie de l’Est et du Pacifique (Banque Mondiale, 2015). 01/02/2018 7
  8. 8. 3ème facteur: Des financements encore faibles Le financement interne dépend de l’épargne domestique, les recettes fiscales, la capitalisation du marché des capitaux et réduction des fuites illicites de capitaux. Le financement externe dépend de l’aide publique au développement, des IDE, des envois de fonds des migrants et des intérêts sur les placements extérieurs Selon la CEA (2015), l’épargne intérieure en pourcentage du PIB est faible en Afrique subsaharienne Afrique subsaharienne: 22% pays à revenu intermédiaire : 30% Asie de l’Est et du Pacifique: 46% 7,2 93,56 12,41 134,56 43,67 227,43 106,74 373,86 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 Afrique subsaharienne Asie de l'Est et du Sud Pays à revenu intermédiaire tranche inférieure Pays à revenu intermédiaire tranche supérieure 2016 2010 2000 Graphique 5: Evolution des IDE en milliards de dollar US Source: CNUCED (2017) 1. Les motivations de l’étude 01/02/2018 8
  9. 9. Face au constat d’une désindustrialisation de l’ASS et au regard des facteurs justifiants de ce recul, quel est l’impact des politiques publiques sur sa transformation industrielle? 1. Les motivations de l’étude ? 01/02/2018 9
  10. 10. Pour Knoepfel et al. (2001), trois théories fondamentales expliquent le rôle des politiques publiques sur la transformation structurelle: 2. Enseignements de la littérature 1. Les théories de l’Etat Elles posent les jalons de l’essence de l’action publique. Les politiques publiques comme des réponses à des demandes sociales. 2. L’implémentation de l’action publique et résistance des populations 3. L’efficacité de l’action publique et ses effets sur la société Pour Lin (2012), deux grands effets sont observés suite à l’intervention de l’Etat. • Un effet direct qui concourt à soutenir les investisseurs privés par l’amélioration du climat des affaires. • Un effet indirect qui consiste à développer des politiques sectorielles visant à termes à contribuer à l’industrialisation. La priorité est mise sur la formation du capital humain, de la construction des infrastructures physiques et une politique de crédit assez flexible. 01/02/2018 10
  11. 11. 3. Stratégie méthodologique Nous partons d’une fonction de production : 𝑌𝑡 = 𝐴𝐾𝑡 𝛾 𝐻𝐿 𝑡 𝜃 Où 𝐴 = 𝑡𝑝𝑓 ∗ 𝑚𝑖, le progrès technique est une combinaison de la productivité totales des facteurs (𝑡𝑝𝑓) et de la production manufacturière (𝑚𝑖) et 𝐻𝐿 = 𝐸 𝛿 où 𝐸 est la fonction de capital humain composée de la force de travail 𝐿 et l’ensemble des compétences et expériences 𝐻. K est le capital physique ln 𝑦 = ln 𝐴 + 𝛾 ln(𝐼) − 𝛾 ln 𝐸 or 𝐴 = 𝑡𝑝𝑓 ∗ 𝑚𝑖 on aboutit à: Le modèle estimé est inspiré de Szirmai et Verpagen (2015) qui ont prolongé celui de Rebelo (1991). ln 𝑚𝑖𝑖𝑡 = β 0 + 𝑃𝑖𝑡 𝛽 + 𝑋𝑖𝑡 𝛼 + 𝜀𝑖𝑡 Où 𝑃𝑖𝑡 est la matrice des indicateurs des politiques publiques à savoir l’éducation, mesurée par le nombre d’élèves inscrits au secondaire et le nombre total d’étudiants par an, les infrastructures représentent le nombre de personnes ayant une ligne téléphonique; 𝑋𝑖𝑡 est la matrice des autres variables explicatives à savoir le taux d’ouverture commerciale; les investissements directs étrangers; la profondeur financière; l’investissement privé et la liberté économique. 01/02/2018 11
  12. 12. La technique d’estimation utilisée est l’estimateur des variables instrumentales qui est identique à celle des doubles moindres carrés (N<P). Sur la base du test de Durbin-Wu-Hausman, le capital humain et l’investissement privé sont endogènes. - le test de Sagan (Roodman, 2009). Ce test renseigne qu’on ne peut pas rejeter la validité des instruments choisis au seuil de 1%. Les données sont issues de la Banque Mondiale dans le World Development Indicators (2017), Polity4 (2016) L’échantillon est composé de 37 pays de l’Afrique subsaharienne. La période d’étude va de 1970 à 2016. 3. Stratégie méthodologique 01/02/2018 12
  13. 13. Source : Auteurs à partir de WDI (2017) et Polity4 (2016) Tableau 1. Statistiques descriptives Obs. Moyenne Ecart-type Minimum Maximum Valeur ajoutée manufacturière 1739 8,13 7,58 0 39 Secondaire 1739 19,08 23,84 0 115,97 Tertiaire 1739 2,26 4,36 0 39,72 Dépenses publiques 1739 1,68 2,68 0 444,75 Lignes téléphoniques 1739 2,05 4,51 0 31,5 Investissement direct étranger 1739 1,09 19,8 0 140,5 Taux d'ouverture 1739 26,76 7,36 0 117,66 Profondeur financière 1739 10,22 34,11 0 424,81 Capital physique 1739 38,14 21,08 0 124,23 Institutions 334 2,15 5,94 -9 10 3. Stratégie méthodologique 01/02/2018 13
  14. 14. 4. Résultats et discussion Tableau 2. Effet des politiques publiques sur le processus industriel de l’Afrique subsaharienne Source : Auteurs. Note : Les écart-types sont entre parenthèses ; *, **, et *** représentent la significativité à 10%, 5%, et 1% respectivement. Variable dépendante : Log valeur ajoutée manufacturière IV1 IV2 IV3 IV4 IV5 IV6 IV7 IV8 Log Secondaire 0,0785*** 0,0602*** 0,0623*** 0,0775*** 0,0815*** 0,0806*** 0,0794*** -0,0389** (0,00802) (0,00813) (0,00915) (0,00798) (0,00803) (0,00798) (0,00803) (0,0171) Log Tertiaire 0,0475 0,0216 -0,000684 0,0387 0,0616 0,0495 0,0518 0,0845 (0,0439) (0,0430) (0,0456) (0,0437) (0,0438) (0,0435) (0,0439) (0,0764) Log Dépenses publiques 0,588*** (0,0676) Log Lignes téléphoniques 0,181*** (0,2021) Log Investissement direct étranger 0,0167*** (0,00369) Taux d’ouverture -0,0318*** (0,00834) Log Profondeur financière -0,0260*** (0,00508) Log Capital physique -0,0189* (0,0108) Institutions 2,21 (0,0559) Constant 6,529*** 5,950*** 6,576*** 4,965*** 7,288*** 7,477*** 6,833*** 8,640*** (0,228) (0,233) (0,228) (0,413) (0,303) (0,293) (0,286) (0,451) Observations 1,739 1,739 1,739 1,739 1,739 1,739 1,739 334 Nombre de pays 37 37 37 37 37 37 37 37 Wald chi2 (1) 104,94 132,16 105,64 132,16 105,31 132,16 142,31 123,1 Prob>chi2 0,0000 0,0000 0,0000 0,0012 0,0034 0,0000 0,0000 0,001401/02/2018 14
  15. 15. Test de sensibilité des résultats par la méthode des moments généralisés Pour estimer le modèle 6 par la méthode des moments généralisés (GMM), nous réduisons le nombre de période afin de respecter les conditions de l’estimation par les GMM. Ainsi, nous calculons les moyennes sur 5 ans entre 1970 et 2014 ce qui nous donne 9 périodes. Nous prenons également la moyenne sur 2 ans entre 2015 et 2016. En tout, nous avons 10 périodes. Ce qui nous données 370 observations en multipliant avec le nombre de pays (37). ln 𝑚𝑖𝑖𝑡 = β 0 + 𝛼 ln 𝑚𝑖𝑖 𝑡−1 𝛽𝑃𝑖𝑡 + 𝛼𝑋𝑖𝑡 + 𝑖𝑡 La double causalité entre la valeur ajoutée manufacturière et certaines variables explicatives (Capital humain, investissement direct étranger, ouverture commerciale), crée un problème d’endogénéité des variables qui est corrigé par la construction des variables instrumentales. Ces dernières sont captées par leurs valeurs retardées d’une période. 4. Résultats et discussion 01/02/2018 15
  16. 16. Variable dépendante : log valeur ajoutée manufacturière, GMM-Système 1 2 3 4 5 6 7 8 ValeurAjoutée_1 0,157** 0,157** 0,185** 0,200** 0,162** 0,157** 0,119* 0,259** (0,0705) (0,0705) (0,0785) (0,0780) (0,0738) (0,0731) (0,0615) (0,101) Log Secondaire 0,0827*** 0,0597*** 0,0815*** 0,0724*** 0,0860*** 0,0850*** 0,0834*** 0,346*** (0,005) (0,006) (0,00592) (0,007) (0,006) (0,005) (0,006) (0,112) Log Tertiaire 0,0576 0,0352 0,0515 0,0280 0,0662** 0,0561* 0,0590* 0,137 (0,0336) (0,0331) (0,0332) (0,0356) (0,0335) (0,0333) (0,0337) (0,185) Log Dépenses publiques 0,798*** (0,0683) Log Lignes téléphoniques 0,0234*** (0,00355) Log Investissement direct étranger 0,104** (0,0410) Taux d’ouverture -0,0320*** (0,007) Log Profondeur financière -0,0268*** (0,004) Log Capital physique -0,0141 (0,011) Institutions -3,443* (1,866) Constant 6,426*** 5,576*** 4,222*** 6,478*** 7,197*** 7,409*** 6,655*** 6,346*** (0,207) (0,216) (0,393) (0,208) (0,275) (0,269) (0,265) (0,112) Observations 370 370 370 370 370 370 370 370 Nombre de pays 37 37 37 37 37 37 37 37 AR(2) p-value 0,56 0,84 0,96 0,61 0,87 0,96 0,84 0,82 Test Sargan p-value 0,943 0,851 0,761 0,423 0,612 0,532 0,463 0,521 Tableau 2. Test de sensibilité des résultats par les GMM en système Note : les nombres entre parenthèses sont les Z-stat ; ***, ** et * représentent les significativités à 1%, 5% et 10%. 4. Résultats et discussion 01/02/2018 16
  17. 17. 5. Conclusion et recommandations de politique économique Pour conclure, nous dirons que: • l’Afrique subsaharienne a besoin d’une industrialisation soutenue. • Les politiques publiques d’éducation et d’infrastructures ont servi de socle d’analyse. • Les politiques d’éducation et les infrastructures améliorent l’industrialisation de l’ASS. Ces résultats confirment ceux obtenus par Samouel et Aram (2016). Nous recommandons alors: 1. une bonne orientation dans l’enseignement supérieur, marquée par la professionnalisation des enseignements; 2. une poursuite de l’investissement dans les infrastructures énergétiques et routières; 3. un renforcement du financement de l’industrialisation par la participation des sources innovantes ; 4. une amélioration de l’ouverture commerciale et du climat des affaires s’impose pour accroître rapidement le processus d’industrialisation de l’Afrique subsaharienne. 01/02/2018 17
  18. 18. MERCI POUR VOTRE AIMABLE ATTENTION 01/02/2018 18
  19. 19. Politiques publiques et transformation industrielle dans un contexte d'émergence : une analyse du cas de l’Afrique subsaharienne Désiré AVOM Professeur Titulaire – Université de Dschang Bruno Emmanuel ONGO NKOA Chargé de Cours - Université de Buea Workshop en économie du développement Thème: Pertinence des politiques publiques de développement dans les pays d’Afrique subsaharienne Dschang les 29 et 30 Janvier 201801/02/2018 19

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