Dans le contexte de l'entreprise, le terme gouvernance fait référence aux règles classiques du droit des sociétés, et à la manière dont les instances de décision de l'entreprise (conseil d'administration, directoire, conseil de surveillance) vont s'organiser pour assurer l'efficacité de leurs décisions et leur adéquation aux besoins de l'entreprise, et, sur un terrain plus juridique, à son intérêt social.
La gouvernance qui s'est mise en place en France au cours de ces dernières décennies est très largement inspirée des principes de la "corporate governance", qui repose sur une hypothèse fondatrice de suspicion à l'égard des dirigeants et la nécessité perçue d'aligner leurs intérêts sur ceux des actionnaires, à travers un système d'incitations fondé sur les politiques de rémunération.
Mais elle fait aujourd'hui l'objet de nombreuses critiques, soulignant qu'elle conduit à une coûteuse et inefficace fuite en avant dans le formalisme, ainsi qu'à une explosion des rémunérations dans les sociétés cotées à actionnariat dispersé.
De plus,elle se révèle inadaptée aux entreprises de taille intermédiaire (ETI), alors même que celles-ci représentent la majorité des entreprises. Cet article explique pourquoi.